Vous êtes sur la page 1sur 4

Module de pédagogie générale

Cinquième session de formation en ligne

5MAI 2020 - 5JUIN 2020

Formateur : M. SOME Jonas

EVALUATION 3 : André GIORDAN écrit ceci:« Avant d’aborder un


enseignement, les élèves ont déjà des idées –directement ou indirectement- sur
les savoirs enseignés. C’est à travers celles-ci qu’ils essaient de comprendre les
propos de l’enseignant ou qu’ils interprètent les situations proposées ou les
documents fournis. Ces « conceptions » ont une certaine stabilité;
l’apprentissage d’une connaissance, l’acquisition d’une démarche de pensée en
dépendent complètement. Si l’on n’en tient pas compte, ces conceptions se
maintiennent et le savoir proposé glisse généralement à la surface des élèves
sans même les imprégner ».

- Expliquez cette assertion et proposez des pistes pour renforcer l’efficacité des
actions pédagogiques à travers des exemples précis.

……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
………………………………..

L’enseignement est art qui exige la prise en compte d’un certain nombre
d’éléments permettant l’assimilation des connaissances. Pour cela, cette
acquisition des savoirs enseignés aux élèves n’est possible qu’à travers des
méthodes et techniques pédagogiques précises qui ne doivent pas être utilisées
au mépris des idées propres et de la capacité de compréhension des apprenants.

C’est dans ce sens que André GIORDAN pense que l’enseignant doit
prendre en compte ces conceptions des élèves dans l’enseignement des savoirs.

Ainsi libellé, le sujet fait ressortir la nécessité de modulation des savoirs à


enseigner en fonction des conceptions ou représentations des élèves pour une
réussite des activités pédagogiques.

1
Alors comment comprendre cette assertion de André GIORDAN ? Quelles
peuvent être les pistes susceptibles de renforcer l’efficacité des actions
pédagogiques ?

A toutes ces questions, nous apporterons des éléments de réponses pour plus
de clarté et de pertinence.

……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………..

Selon André GIORDAN, pour réussir les activités pédagogiques,


l’enseignant doit intégrer les conceptions des élèves dans sa pratique
pédagogique. Ce sont des idées que détiennent les apprenants et qui leur servent
à comprendre les savoirs enseignés. Dans ces conditions, ces conceptions sont
des repères, des outils à la disposition des élèves, qui sont utiles à l’assimilation,
à l’interprétation des connaissances mises à leur disposition pour un meilleur
réinvestissement. Ce sont des techniques et procédés propres aux élèves dans
l’enseignement-apprentissage que l’enseignant ne doit pas rejeter dans ses
pratiques pédagogiques. C’est pourquoi Roger COUSINET affirme que les
élèves ne vont pas à l’école pour être enseigné, mais pour apprendre. Pour
ce pédagogue, les enfants possèdent des savoirs qui doivent être pris en compte
et améliorés pendant les séances d’enseignement-apprentissage. Aussi, ces idées
détenues directement ou indirectement par les élèves sont des conceptions qui
ont une certaine stabilité. Ce qui signifie qu’il s’agit des repères et outils stables
par lesquels les élèves passent pour apprendre les connaissances, pour acquérir
une démarche de pensée. Dans ce cas, il y’a une dépendance entre ces repères et
outils des élèves et l’apprentissage d’une connaissance et l’acquisition d’une
démarche de pensée. En conséquence, si l’on n’en tient pas compte, les savoirs
enseignés ne seront pas assimilés par les élèves. Or, sans cette assimilation, les
élèves ne seront pas imprégnés des savoirs enseignés.

Par ces éléments d’analyse, nous retiendrons que la réussite des activités
pédagogiques dépend de la prise en compte des idées propres aux élèves en
matière d’enseignement-apprentissage. L’intégration de ces conceptions qui
facilitent l’appropriation des savoirs enseignés est un atout majeur pour
l’enseignant dans la conduite des activités d’enseignement-apprentissage. Pour
cela, quelles peuvent être les solutions dans le but de renforcer l’efficacité des
actions pédagogiques ?

2
Pour renforcer l’efficacité des actions pédagogiques dans ce sens, les
pistes possibles sont inhérentes aux méthodes actives. D’abord, il faut
s’appuyer sur la curiosité des élèves pour assurer le succès des enseignements.
En effet, force est de reconnaitre que l’envie de découverte, de recherche des
élèves est un atout majeur pour l’enseignant en ce sens que les multiples
questions posées par ces scolaires constituent des données très capitales dans
l’optique de planifier les enseignements à venir s’agissant des séquences
didactiques. C’est ce que FENELON soutient en disant que la curiosité des
enfants est un penchant de la nature qui va comme au devant de l’instruction,
et recommande aux éducateurs de ne pas manquer d’en profiter. Ainsi, à
travers cette curiosité, l’enfant interprète les savoirs enseignés si on s’en saisit
pour l’orienter dans l’acquisition des connaissances. Ensuite, il faut avoir
l’amour des enfants afin de pouvoir s‘intéresser à leurs conceptions. Sans cet
amour il serait vain de considérer ces conceptions à travers lesquelles les élèves
s’imprègnent des savoirs enseignés. C’est pour cette raison que PESTALLOZI
soutient que : « L’amour des enfants est le socle de l’éducation ». De plus, le
recours à la psychologie des enfants est une piste pour comprendre ces
conceptions en vue de renforcer l’efficacité des actions pédagogiques. Les
apports de la psychologie scientifique dans la connaissance de l’enfant ont
fourni les ressorts nécessaires à la réussite des activités pédagogiques. Pour cela,
son recours est incontournable dans la prise en compte de ces conceptions et de
l’acceptation de l’idée selon laquelle l’enfant a des manières de voir, de penser,
de sentir qui lui sont propres si nous prenons en considération les propos de
Jean-Jacques ROUSSEAU. En outre, il faut aider les élèves à exprimer leurs
idées et à expliciter leurs conceptions. En effet, quand les élèves arrivent à
l'école, ils ont déjà des idées, des notions et des façons de raisonner, ce que l'on
appelle des représentations ou des conceptions. Ces conceptions sont parfois
compatibles avec les théories scientifiques, parfois incompatibles. Le rôle d'un
enseignant est aussi de faire émerger ces conceptions afin de s'appuyer sur elles
pour les faire évoluer en vue d'acquérir des connaissances scientifiques. Aussi,
Les didacticiens considèrent la prise en compte des représentations des élèves
comme une condition nécessaire pour améliorer l’efficacité de l’enseignement
des sciences. C’est pourquoi un renouvellement des pratiques d’enseignement
auquel les formateurs peuvent contribuer en s’appuyant sur la didactique des
sciences devient une nécessité. Enfin, il faut concevoir des modules de
formation centrés sur l’étude des conceptions des élèves et sur leur utilisation.
Au fait, les conceptions constituent souvent des obstacles à l'apprentissage. Le

3
fait de les connaître permet à l'enseignant d'adapter les activités pour mieux les
travailler. Il est souvent préférable de faire "avec" les conceptions en tentant de
les faire évoluer, plutôt que d'essayer à tout prix d'aller "contre".

Par conséquent, le renforcement de l’action pédagogique, nécessite d’aider


les élèves à s’exprimer, un renouvellement des pratiques d’enseignement et une
conception de modules de formation sur les représentations en milieu scolaire.il
faut s’appuyer sur la curiosité des enfants, avoir l’amour des enfants et surtout
recourir à la psychologie de l’enfant pour faciliter la prise en compte de ces
conceptions en vue d’assurer la réussite des activités pédagogiques.

……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………….

En définitive, retenons que pour réussir les activités pédagogiques, il faut


prendre en compte les conceptions propres aux enfants. Cette intégration des
idées propres aux enfants facilite l’appropriation des savoirs enseignés. Ce qui
constitue un atout majeur dans la conduite des activités d’enseignement-
apprentissage selon André GIORDAN. Une telle vision suppose qu’il existe des
pistes pour renforcer l’efficacité des actions pédagogiques. Ainsi, les méthodes
actives ou nouvelles nous fournissent ces pistes dont le recours à la curiosité des
enfants. Aussi, il faut avoir l’amour des enfants et recourir également à la
psychologie de l’enfant pour assurer ce succès.

Pour nous, la réussite des activités pédagogiques doit s’appuyer sur la


motivation des élèves qu’il faut rechercher dans la psychologie scientifique de
l’enfant. Mais un tel recours est-il suffisant pour assurer la réussite des activités
pédagogiques ?

……………………………………………………………………………………
……………………………………….

DERNIERE EVALUATION ATTENDUE LE MARDI 2 JUIN JUSQU’A


18HEURES.

……………………………………………………………………………………
………………………………………

Vous aimerez peut-être aussi