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en contexte scolaire
Plan
I. Définition IV. Les facteurs qui influent sur la dynamique
c. L’apprentissage
Définitions
Le concept de motivation
Selon Tardif (1992, p. 91). « La motivation scolaire est essentiellement définie comme
l’engagement, la participation et la persistance de l’élève dans une tâche ».
Selon Viau trois perceptions spécifiques exercent une influence importante sur la dynamique motivationnelle de
l’élève :
La perception de la valeur qu’il accorde à l’activité pédagogique qu’il doit accomplir (Wigfield et al. ,2006).
La perception de sa compétence à la réussir (Schunk et Pajares, 2002) ;
La perception de contrôlabilité sur son déroulement (Déci et Ryan, 1987)
Pour que l’activité pédagogique constitue une source de motivation, il faut qu’elle répond aux différentes
perceptions de l’élève. Si ces sources s’avèrent motivante, on observe certains indicateurs chez l’élève qui montre
qu’il est motivé à savoir un engagement cognitif et une persévérance aux apprentissages.
La perception de la valeur d’une activité
« La perception de la valeur d’une activité se définit comme le jugement qu’un élève porte sur
l’intérêt et l’utilité de cette dernière, et ce en fonction des buts qu’il poursuit ».
Donc pour qu’un élève ait une perception de la valeur d’une activité pédagogique, l’enseignant doit
travailler davantage sur l’intérêt et de l’utilité des activités pédagogiques.
L’intérêt renvoie au plaisir intrinsèque que l’on retire de l’accomplissement d’une activité
pédagogique.
L’utilité renvoie aux avantages que l’on retire de l’accomplissement d’une activité.
Exemple : un élève qui désire devenir chimiste jugera probablement utiles les activités qui portent sur
la chimie. De la même façon , un élève qui aimerait devenir écrivain, peut avoir rapidement l’utilité
des activités d’écriture qui lui sont offertes dans ses cours de français.
En contexte scolaire, pour qu’un élève perçoive la valeur d’une activité pédagogique, il est
cependant souhaitable qu’il la juge à la fois intéressante et utile.
Origine de la perception de la valeur:
Les buts poursuivis par l’élève
Sans but, un élève peut difficilement valoriser les activités pédagogiques qui lui sont
proposés. C’est pourquoi la majorité des modèles de la motivation en milieu scolaire
tiennent compte des buts que les élèves se fixent consciemment ou inconsciemment.
Pour que l’élève perçoive la valeur d’une activité, il faut qu’il ait des buts
scolaires.
« Tous les chercheurs qui ont travaillé sur la perception de compétence en milieu scolaire sont unanimes pour
conclure que cette source de motivation a un effet de première importance sur l’apprentissage. »
Schunk et Pajares (2005) « les perceptions que les personnes ont de leur capacité sont de meilleurs prédicteurs de
leurs comportements que leurs capacités réelles ».
Les principaux recherches anglo-saxonnes et francophones et concluent que plus un élève à une compétence élevée :
Plus il choisit des activités qui suscitent chez lui un défi et lui donnent l’occasion de faire des apprentissages
complexes ;
Plus il se fixe des objectifs élevés ;
Plus il régule ses efforts ;
Plus il persévère ;
Mieux il gère son stress et son anxiété ; et par conséquent, meilleures sont ses performances ;
Origines de la perception de sa compétence
La perception qu’une personne a de sa compétence provient de quatre sources
principales :
b. Ses observations
c. La persuasion verbale
1. Les élèves ont de la difficulté à avoir une perception réaliste de leur compétence à accomplir
des activités pédagogiques
Parfois ils se jugent trop compétents, parfois pas assez. Certes, il est préférable qu’un élève se
surestime plutôt qu’il se sous-estime,
2. Les enseignants et les parents ont un rôle capital à jouer dans le développement de la perception
que l’élève a de sa compétence à accomplir des activités pédagogiques
L’enseignant peut également avoir une influence importante sur l’opinion qu’on les élèves de leur
compétence. Ses comportements non verbaux, les réflexions qu’il adresse à ses élèves, ses réponses à
leurs questions ou ses commentaires sur leurs travaux scolaires sont autant d’aspect qui peuvent
influencer la perception qu’a l’élève de sa compétence à accomplir une activité.
3. Enseigner aux élèves à devenir compétents peut être plus profitable que d’essayer de les
persuader qu’ils le sont.
Agir plutôt sur les stratégies d’apprentissage de l’élève, c’est à dire de lui montrer comment réussir
aura probablement plus d’effet à long terme sur sa perception de compétence que de tenter de le
convaincre qu’il en est capable,
4. Une réussite bien méritée est probablement le meilleur stimulant pour augmenter la
perception de compétence des compétences
Puisque le succès agit directement sur la perception de compétence, les enseignants doivent
réfléchir à leurs pratiques évaluatives. Il leur faut prendre conscience que chaque geste
évaluatif, si petit soit-il peut avoir un effet sur l’idée que les élèves se font de leur
compétence à réussir. Les pratiques ne doivent pas se résumer à sanctionner les
apprentissages, elles doivent également les favoriser. La perception ce compétence
s’accroit lorsque l’on réussit et non lorsque l’on échoue
La perception de contrôlabilité
« La perception de contrôlabilité en milieu scolaire est défini comme le degré de contrôle qu’un
élève croit exercer sur le déroulement d’une activité »
Exemple:
Un enseignant qui propose à ses élèves de réaliser un projet. Il leur présente clairement l’objectif
d’apprentissage, les étapes qu’ils auront à franchir, le nom des camarades avec lesquels ils auront
à travailler, la durée du travail d’équipe, la liste des ressources documentaires à consulter, la
façon dont ils devront présenter leur projet à l’ensemble de la classe, le temps alloué à cette
présentation, les critères sur lesquels ils seront évalués.
Origines de la perception de contrôlabilité
1. On ne doit pas confondre la nécessité d’agir sur la perception de contrôlabilité des élèves et le fait de leur accorder
toute liberté d’action.
La majorité des élèves, tout en souhaitant avoir du contrôle et de l’autonomie, désirent que l’enseignant mette en
place un encadrement et des balises qui les rassureront.
2. Pour favoriser la perception de contrôlabilité, il faut offrir aux élèves la possibilité de faire des choix dans le
déroulement d’une activité
Le défi de l’enseignant est de savoir ce qui relève de sa responsabilité, ce qu’il peut déléguer et ce qu’il accepte de
négocier avec ses élèves
3. Il est important que l’enseignant offre à ses élèves des choix pertinents, c’est-à-dire des
choix qui concordent avec leurs valeurs et leurs centres d’intérêt.
Offrir des choix qui n’ont aucune importance pour l’élève peut difficilement favoriser sa
perception de contrôlabilité. Le défi de l’enseignant est d’offrir des choix qui
correspondent aux valeurs et aux centres d’intérêt de tous les élèves.
4. Le défi de l’enseignant est d’offrir des choix qui correspondent aux valeurs et aux
centres d’intérêt de tous les élèves, y compris ceux issus de cultures différentes.
Un enseignant qui offre à ses élèves des choix significatifs doit, du même coup, opter pour
un style d’enseignement offrant un soutien à l’autonomie. En fait, agir sur la perception de
contrôlabilité des élèves pour favoriser une meilleure dynamique motivationnelle n’est pas
une tâche facile pour un enseignant. En effet, il doit à la fois leur proposer de faire des
choix significatifs et leur offrir un soutien à l’autonomie qui passe par une relation
interpersonnelle fondée sur l’empathie, l’aide et l’encouragement.
La remarque de Claparède, un des plus grands éducateurs
du début du XXe siècle, est importante à cet égard : à ceux
qui lui disaient que son école était
« une école où les enfants font tout ce qu’ils veulent »,
il répondait:
« non, une école où les enfants veulent ce qu’ils font »
Exemple de dynamique motivationnelle
Ali accorde de l’importance (perception de la valeur) à l’activité
pédagogique qui consiste à résoudre des problèmes de physique, car il
aspire à devenir ingénieur en aéronautique. Lorsqu’il lit l’énoncé des
problèmes, il sait qu’il est capable (perception de compétence) de les
résoudre, car il se sent bon en physique, cette confiance en sa compétence
vient du fait qu’il sait que ses succès dans cette matière sont dus à ses
connaissances dans toutes les sciences, tout particulièrement en
mathématiques. lorsqu'il ne parvient pas à résoudre un problème, Ali
s’interroge toujours sur la façon dont il a procédé et sur les efforts qu’il a
fournis, car il estime que les échecs dans la vie sont dus, en général, au fait
que l’on ne sait pas comment s’y prendre ou que l’on ne persévère pas
assez. D’ailleurs, c’est pour cette raison qu’il se considère de plus en plus
responsable de ses apprentissages(perception de contrôlabilité) et désire en
être le maitre d’œuvre.
L’opinion positive qu’il a de la physique et des activités qui s’y rattachent le motive.
Sa motivation se manifeste par sa persévérance à résoudre les problèmes qu’on lui
soumet, mais également par son engagement cognitif. Son engagement se traduit par
l’utilisation qu’il fait de stratégies d’apprentissage et d’autorégulation. En fait Ali,
connait et utilise plusieurs stratégies d’apprentissage, comme celles qui consistent à
lire deux fois un problème avant de commencer à le faire, à se demander quelles lois
ou règles de physique utiliser, à refaire certains calculs pour s’assurer que la réponse
est exacte, etc. Quant aux stratégies d’autorégulation, elles lui permettent de prendre
du recul par rapport à ce qu’il fait de s’ajuster constamment pour arriver au but qu’il
s’est fixé.
Le fait de persévérer et de d’engager pour résoudre les problèmes qu’on lui propose
débouche sur des apprentissages significatifs qui sont à la hauteur de ses aspirations.
Ainsi, les succès qu’il entretient à l’égard des problèmes qui sont soumis en physique.
Merci