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PEDAGOGIE GENERALE

Sujet : Dans agir pour la réussite scolaire, Daniel PASQUER, en parlant des méthodes
actives, écrit : « La pratique du questionnement n’est pas à rejeter mais à améliorer en
prenant en compte toutes les réponses, et principalement les mauvaises, voies royales
d’accès au fonctionnement cognitif ». Expliquez et commentez

L’enseignement, c’est l’action de transmettre des savoirs faire et être par des moyens
pédagogiques et des méthodes appropriées. L’acte d’enseigner implique à cet effet d’une part
une interaction entre deux catégories de personnes c’est-à-dire l’enseignant et l’apprenant et
d’autre part un contenu fait de savoirs et d’habilités que le professeur se doit de maitriser et
enfin des moyens pédagogiques adéquats pour garantir le succès dans la transmission des
connaissances.

C’est sans doute dans cette perspective que Daniel PASQUER déclare que la pratique
du questionnement est plus à encourager en prenant en compte toutes les réponses même
celles fausses des élèves afin de susciter l’acquisition des savoirs enseignés.

Cette préoccupation nous invite à réfléchir sur l’importance de la méthode interrogative


ou maïeutique dans l’enseignement. Dès lors, dans quelle mesure cette affirmation peut-elle
se justifier ? N’y a-t-il pas des contraintes qui limitent la pratique du questionnement ?

Voilà autant de préoccupations auxquelles nous apporterons des réponses dans la suite
de notre analyse. Mais avant tout propos, élucidons la pensée de l’auteur.

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Par cette affirmation, ce pédagogue veut rappeler une fois de plus, la place
prépondérante du questionnement dans le processus de l’enseignement-apprentissage. Tout en
reconnaissant la nécessité de questionner l’apprenant dans la quête du savoir, PASQUER
invite les enseignants à prendre en compte toutes les réponses apportées par les apprenants
aux différentes questions. Il doit principalement être sensible aux mauvaises réponses qui sont
des occasions pour lui de rectifier le tir ou de revoir son enseignement afin d’éclairer
d’avantage les lanternes des élèves. La pensée ainsi expliquée, passons maintenant à sa
justification.

En premier lieu, le questionnement est un puissant moyen de forcer les esprits au


travail et de les conduire véritablement à des notions véritablement comprises. En effet, cela
suppose que la participation de l’élève est sollicitée pour les interactions. Cette participation
attendue de l’élève n’est possible que par la pratique du questionnement qui évite à
l’enseignant les exposés magistraux. Ce type d’interrogation est appelée interrogation
découverte. C’est ce que d’ailleurs pratiquait le philosophe grecque SOCRATE à travers sa
méthode baptisée la maïeutique Socratique qui était l’art d’accoucher les esprits. Cette
méthode consistait à amener un interlocuteur par des interrogations répétées à découvrir non
seulement ce qu’il savait mais également ce qu’il ignorait.

En second lieu, l’interrogation permet de vérifier ou de contrôler les connaissances de


l’élève. Il s’agit ici de l’interrogation de contrôle qui permet à l’enseignant de vérifier si la
leçon est bien comprise ou pas. Il est donc question d’un rappel de la séance passée. Cela est
une occasion propice pour lui non seulement de s’enquérir du degré d’attention des
apprenants mais aussi de revoir le contenu de ses enseignements ou cours. Cette forme de
questionnement évite au professeur les démarches didactiques qui consistent à verser les
connaissances dans la tête de l’élève et à transformer son cours en une séance de
« copiologie ». C’est dans ce sens que J. LEIF et RUSTIN en parlant de l’interrogation de
contrôle, affirmaient dans leur œuvre Pédagogie de l’éducation « En même temps que l’on
stimule l’activité intellectuelle, qu’on éveille les profondeurs de l’esprit, qu’on fait surgir
les souvenirs intelligemment utilisés, on connaît progressivement ses élèves, on
détermine par tâtonnement leur niveau, on détecte les obstacles sur lesquels ils buttent,
on découvre les incompréhensions, les confusions qui les paralysent ».Cela pour dire que
les questions posées pendant les activités pédagogiques motivent les apprenants et permettent
aux enseignants de connaitre ses élèves sur le plan cognitif ainsi que les difficultés
pédagogiques.

En troisième lieu, le questionnement incite l’élève à la recherche et à la réflexion qui


aiguise sa curiosité. Il s’agit ici de rendre l’esprit éveillé et actif. L’esprit doit toujours
s’interroger, déployer ses forces et ses ressources dans le sens de conquérir le savoir par une
curiosité soutenue et nécessaire. John DEWEY est de cet avis lorsqu’il déclare que le rôle de
l’école n’est pas de communiquer le savoir tout fait, mais d’apprendre aux enfants à
acquérir ce savoir lorsqu’il leur est nécessaire, pour signifier que la méthode interrogative
favorise le raisonnement logique de l’élève de l’apprenant.

En somme nous retenons de cette première partie que la pratique du questionnement


est un moment très important dans le processus d’enseignement-apprentissage dans la mesure
où l’apprenant se sent associé et motivé. Donc l’enseignant ne menage aucun effort pour
réussir cette activité. Cependant, malgré ses avantages, la méthode interrogative à elle seule
ne peut garantir un enseignement qualitatif durable.

Plusieurs facteurs concourent aussi à la réussite de la mission éducative en dehors de


la pratique du questionnement.

D’abord, la centralisation de l’apprenant à travers les méthodes actives dans le


processus enseignement-apprentissage est le fondement de l’acquisition des savoirs. En effet,
la responsabilisation de l’élève en tant qu’acteur de sa propre de la construction de son propre
savoir est un moyen très efficace de mémoriser les enseignements dispensés. C’est ce qui
emmène certainement Rousseau nous informe qu’on oublie vite ce que l’on a appris, mais
qu’on n’oublie jamais ce qu’on a découvert soi-même. Ceci pour dire que lorsque les élèves
s’impliquent à travers les activités de la classe et trouvent par eux-mêmes les éléments de
réponses attendus, cela reste une bonne fois pour toute graver dans leur mémoire. Par
exemple, à travers la méthode inductive, lorsque l’élève arrive à faire ressortir la structure
grammaticale ou la trace écrite de la leçon du jour, ces éléments de réponses ne peuvent
s’oublier facilement par l’élève.

Ensuite, la maitrise des contenus à enseigner ainsi que de la psychologie de l’élève par
l’enseignant permet de moduler les savoirs enseignés de façon rapide car enseigner sans
connaitre comment est la personnalité des enfants, sans avoir de la pédagogie est une perte de
temps en ce sens que les objectifs pédagogiques vont échouer. Ainsi il n’est pas rare de
constater que des élèves se moquent de leurs enseignants qui ne maitrisent pas les cours
dispensés ou se plaignent après les cours car ne comprenant rien de ce qui a été enseignés cela
à cause du niveau non adapté des savoirs dispensés.

De plus, l’engagement personnel est le principe de base de tout apprentissage. Au fait,


l’implication directe de l’élève lui est le point de départ, l’élément focal du processus
enseignement-apprentissage. En d’autres termes, sans la volonté de l’élève rien ne pet se faire
sur le plan pédagogique. Cela a conduit LUCIEN ADJADJI à dire que l’acte d’apprendre
appartient à celui qui apprend, pour dire qu’il est impossible de forcer un élève à apprendre.
Ainsi, il arrive de voir des enseignants qui se plaignent au près de la vie scolaire ou de
l’administration du manque d’effort constant des apprenants désintéressés malgré les
multiples conseils et punitions.

Enfin, la motivation de l’enseignant ainsi que son amour pour le métier et des élèves
est un atout pour un apprentissage qualitatif des savoirs dispensés. En effet, un enseignement
riche est généralement basé sur l’envie, la passion de l’enseignement et l’amour pour ses
apprenants à se surpasser afin de permettre aux élèves d’acquérir le savoir. A ce propos,
Pestalozzi nous fait part que l’amour des enfants est le socle de l’éducation, pour signifier
qu’un enseignement sans amour des bénéficiaires est une peine perdue.

Par conséquent, de cette partie, nous retenons de cette partie que les méthodes actives,l
a motivation, la performance et la personnalité de l’enseignant contribuent fortement à
l’apprentissage des savoirs enseignés.

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Au terme de notre réflexion, il ressort que Daniel PASQUER à travers cette


déclaration, rappelle l’ultime nécessité de la pratique du questionnement dans la transmission
du savoir aux apprenants. Cela est d’autant vrai car c’est une manière d’intéresser l’élève à ce
que l’enseignant fait, de le valoriser et de le rendre responsable dans la quête du savoir. Dès
lors l’enseignant ne doit ménager aucun effort pour réussir cette activité de questionnement. Il
doit libérer son génie créateur pour y arriver. Cependant l’arbre ne doit pas cacher la forêt, il
faut reconnaître que d’autres possibilités peuvent etre explorées le professeur dans son élan
son élan d’accompagner l’élève dans l’acquisition du savoir.

Pour nous, la question de l’apprentissage efficace est une question de sacerdoce non
seulement de l’enseignant, de l’élève lui-même mais aussi de leurs parents à encadrer et
conseiller l’élève dans la construction de son propre savoir.

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