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Analyse de la séance :
La présente séance est une activité orale dispensée auprès des élèves du cycle collégial,
notamment la troisième année, cinquième période : la correspondance et le récit de vie.
Au cours de cette séance, les élèves sont amenés à parler d’une expérience qu’ils ont
vécue comme c’est décrit dans la consigne notée sur le tableau : tu as été victime de
harcèlement scolaire, racontes ton expérience et ses effets sur ton rapport à l’école. Dis quels
en ont les causes selon toi et comment on peut prévenir ce phénomène.
L’activité orale demeure l’une des activités qui posent un grand nombre de problèmes
aux enseignants du fait de son caractère centré sur le pôle apprenant plus que les deux autres
pôles du triangle pédagogique. Or, les enseignants sont toujours confrontés au mutisme des
élèves et à leur incapacité de s’exprimer relativement due au manque d’un bagage linguistique
et de compétences communicatives. Pour pallier ce manque, les enseignants doivent œuvrer
pour trouver les modalités nécessaires et les méthodes en vue de susciter la participation de
leurs élèves et favoriser leur implication, la tache semble difficile, mais non impossible.
Comme s’est indiqué dans les orientations pédagogiques, le primat dans une activité
orale est accordé aux capacités communicatives qu’il s’agit de développer chez les élèves et
non aux contenus, ces derniers qui ne demeurent qu’une sorte de prétexte pour pousser le
maximum d’élèves à prendre la parole. Il s’agit aussi de les mettre en situation problème en
faisant appel à ses différents paramètres explicités dans les orientations pédagogiques pour
qu’ils perçoivent le sens de l’activité et de les maintenir ainsi dans un état d’action et
d’implication.
Quant à la gestion de la séance, l’enseignant a d’abord fourni des idées sur le sujet au
groupe classe (une posture de contre-étayage : répondre à la place des apprenants) ce qui va
nuire à l’esprit même de la séance où il s’agit de s’exprimer de façon subjective et de faire appel
à ses facultés créatives. Il a ensuite centré sa relation sur certains élèves en reléguant les autres
à un statut d’auditeurs passifs. L’activité orale devrait aussi passer par une étape d’entrainement
qui permet la mise en application des stratégies de réception et d’expression mobiliser lors de
l’étape de compréhension, et ce en insistant sur la prosodie et la réalisation phonétique du
discours et en disposant les apprenants de boite à outils pour subvenir à leurs besoins
communicatifs.
Pour les raisons qu’on vient de citer, on ne peut parler de situation problème dans cette
séance dans la mesure où l’enseignant n’a pas mis les apprenants en situation dans laquelle ils
vont exploiter leurs connaissances et leurs habiletés et il n’a pas pris en considération leurs
représentations, c’est lui qui a fourni les idées, il a adopté une posture de contrôle.
Recommandations :
Il aurait pu aussi introduire sa séance par une capsule vidéo, du fait que le support
iconique fixe soit-il ou mobile est un moyen efficace pour déclencher les discussions et
favoriser l’implication des élèves, dans ce cas il est nécessaire d’orienter les élèves par des
consignes précises et de questionnement pour l’interrogation du support.
Les cartes conceptuelles sont aussi un moyen qui permet d’introduire le sujet et de
recueillir un ensemble de mots et d’expressions qui serviront de valise pour les apprenants pour
s’exprimer par la suite , elles jouent aussi un rôle important qui est de susciter la participation
des apprenants au plus réticents d’entre eux puisqu’il s’agit de dire de façon spontanée un seul
mot ou expression en relation avec le thème de l’activité :
....
harcélement
intimidation violence
scolaire
moqueries