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Institut de Formation de Maîtres DjiméDiallo

De Kangaba

Cours de
Psychopédagogie
Niveau D.E.F (3ème Année)

Chargé de cours Mamadi Diabaté


Année scolaire 2016-2017

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Pédagogie Générale

Contenu :
Chapitre (I) : Les techniques d’animation
Chapitre(II) : les objectifs pédagogiques
opérationnels
Chapitre(III) : la préparation du cours
Chapitre(IV) : l’évaluation des apprentissages
scolaires

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Chapitre I : Les Techniques d’animation pédagogique
Pour instaurer un climat de dialogue permanent dans sa classe, l’instituteur
dispose de différentes techniques d’animation pour mener à bien son action
éducative. Il existe une multitude de techniques parmi lesquelles nous ne retenons
que celles-ci :
A- Les techniques traditionnelles :
Les premières techniques utilisées par l’enseignant dans sa classe sont : l’exposé,
l’écho, l’écho-miroir, le relais, la relance, etc.
a- L’exposé : c’est une technique d’animation par laquelle l’animateur fait
une présentation d’information devant son auditoire. Les cours magistraux
ou une conférence débat par exemple.
b- L’écho : on parle d’écho quand un élève pose une question au maître et
celui-ci au lieu de répondre à la question, la renvoie au même élève.
c- L’écho-miroir : quand un élève pose une question au maître, ce dernier,
au lieu de répondre à la question, la renvoie à l’ensemble de la classe.
d- Le relais : Il consiste pour le maître à renvoyer la question posée par un
élève outre que celui qui vient de la poser.
e- La relance : par suite d’anticipation certaines questions posées par les
élèves restent sans réponse. Le maître continue son cours ensuite on relance
la question mais sous sa forme initiale.
f- La redondance : elle consiste à répéter intentionnellement une idée ou une
information jugée importante dans la formation des participants.
B- Les techniques modernes d’animation :
Dans le processus d’enseignement-apprentissage, l’enseignant dispose de
nouvelles techniques plus efficaces et lus participatives pour un meilleur
rendement scolaire. Ces techniques ont vu le jour avec la pédagogie nouvelle. On
peut citer entre autre :
Le Phillips 6*6 ; la leçon débat ; le brainstorming ; le photo-langage, etc.
a- Le Phillips 6*6 :
Inventée par J. Donald Phillips, c’est une technique de recherche par petits
groupes en temps limité(6) minutes. Les élèves sont organisés en groupe de 6 et
discutent pendant 6 minutes, problème après problème. Une plénière est organisée
après chaque étape.
b- La leçon débat : c’est une technique par laquelle les élèves sont constitués
en sous-groupes travaillant à la résolution d’un problème posé à partir d’un
échange d’information et de discussion.
c- Le brainstorming ou recherche collective d’idées : c’est une technique
de découverte des idées qui sont inscrites et numérotés au fur et à mesure
de leur apparition. Elle encourage la participation active de tous les
apprenants. Aucun jugement n’est porté sur les idées exprimées par les
autres avant la synthèse.
d- Le photo-langage : cette technique consiste à choisir une ou plusieurs
images parmi un grand nombre aussi disparate que possible afin d’exprimer
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ensuite dans un échange avec les autres membres du sous-groupe, ses
préoccupations, ses idées, sa vision des choses.
Conclusion :
On peut dire que les techniques d’animation permettent au maître d’instaurer
constamment le dialogue entre lui et ses élèves, de leur permettre de s’exprimer
librement en classe. Elles évitent au maître le monopole de la parole, de faire
un enseignement de type dogmatique c’est-à dire basé sur les méthodes
traditionnelles d’enseignement (méthode verticale dans le processus du
savoir).
La principale difficulté dans l’application des techniques d’animation demeure
le saboteur qui cherche à troubler le déroulement normal du cours par simple
plaisir et plus souvent à partir des questions idiotes non sensés. Quand vous
remarquez des élèves de ce genre dans votre classe, il faut les affronter
individuellement face face ou publiquement.

Chapitre II : Les objectifs pédagogiques


opérationnels
2-1-Définitions des concepts :
Finalité :
Une finalité est une affirmation de principes à travers laquelle une société(ou un
groupe social) identifie et véhicule ses valeurs. C’est une déclaration d’intention
générale qui relève de l’idéal.
Ex : Former des citoyens démocrates capables de s’insérer à la vie active de
son pays.
But : le but un énoncé définissant plus ou moins des intentions générales
poursuivies par une institution, un groupe ou un individu à travers une action
déterminée de formation.
Ex : L’I.F.M doit transmettre aux élèves-maîtres les compétences nécessaires
pour enseigner.
Objectif : c’est la description d’un ensemble de comportement ou de
(performances) dont l’élève doit se montrer capable pour être reconnu compétent.
Il est aussi une intention plutôt qu’un processus d’enseignement.
L’objectif pédagogique Opérationnel (O.P.O) :
C’est un énoncé d’intention pédagogique décrivant le comportement spécifique,
observable et mesurable que doit manifester l’apprenant à la fin de la séquence
d’apprentissage.
Ex : l’élève doit être capable à la fin de la séance de formation de
confectionner une table.
2-2-Identification et formulation d’O.P.O :

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L’élève maître doit être capable d’
-identifier les verbes exprimant des O.P.O ;
-formuler des objectifs pédagogiques opérationnels :
*L’objectif général :
C’est un énoncé d’intention générale décrivant sommairement les capacités
attendues de l’apprenant au terme de la formation. Il peut regrouper l’ensemble
des compétences générales visées par la formation.
*Les objectifs spécifiques :
Ce sont des objectifs dont la formulation reste générale et vague. C’est-à dire non
opérationnel (non évaluable directement avec précision).
 Les objectifs opérationnels :
Ce sont des objectifs définis en terme de comportement observable par
l’enseignant et qui indique clairement les actions concrètes que l’élève doit
exécuter pour trouver la maîtrise de l’apprentissage. Ils sont du ressort des
enseignants qui sont des participants.
Caractérisés de l’OPO :
Un OPO doit présenter les caractéristiques suivantes :
-contenir un verbe d’action ;
-indiquer l’objet sur lequel porte l’activité ;
-indiquer le comportement attendu ;
-montrer les conditions de déroulement de l’action ;
-donner des indications pour mesurer les résultats.
Ex : l’élève doit être capable de transformer les mangues mûres en confitures en
groupe en 45 min dans les mesures d’hygiène optimale.
L’objectif doit être claire, précis, sans ambiguïté ne souffrant d’aucune
autre interprétation que celle de celui qui l’énonce. Donc soumis à plusieurs
personnes, il doit être interprété de la même façon.
 Quelques verbes conduisant à de nombreuses interprétations :
Savoir, comprendre, apprécier, savoir le sens de, prendre plaisir à, croire,
connaître, constater …
 Quelques verbes performants :
Ecrire, réciter, différencier, énumérer, comparer, manipuler, appliquer, analyser,
organiser, choisir, schématiser, critiquer, concevoir, identifier, résoudre,
construire, opposer, marquer, citer, formuler, calculer, prédire, exposer, déduire,
planifier, justifier, copier, sauter, courir, nommer, indiquer, expliquer, définir,
interpréter, prévoir, décrire, démontrer…
Dix avantages de la PPO selon MAC DONALD ROSS :
 C’est la seule méthode valable de planification rationnelle en pédagogie car
elle construit la programmation et la progression autour de l’activité de
l’apprenant ;
 Elle oblige les enseignants, en particulier ceux qui ont la charge de
confectionner des programmes, à penser et à préparer les activités de façon
spécifique et détaillée ;
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 Elle encourage à expliciter les valeurs, les désirs, les choix jusque-là
évacuées dans le « non-dit » ;
 Elle fournit une base rationnelle pour l’évaluation formative et l’auto-
évaluation ;
 Elle subordonne le choix des moyens d’enseignement aux objectifs
d’apprentissage, inversant une situation assez courte ;
 Elle forme la base d’un système qui s’améliore lui-même par un constant
feed-back ;
 Elle permet à ce système tout en assurant sa mobilité d’acquérir une
certaine consistance interne non par l’effet rhétorique du discours de
l’enseignant, mais par l’articulation des tâches des apprenants sur les
objectifs sans cesse approfondis des apprentissages ;
 Elle permet de faire sortir les buts de l’éducation du domaine des vœux
théoriques et leur donne un champ de réalisation pratique ;
 Elle permet la communication entre enseignant et enseignés et avec les
autres partenaires de l’éducation (parents, administration, collègues, etc.)
sous le signe de la clarté et permet un contrat bilatéral de formation que
l’évaluation finale des apprentissages comme l’enseignement viendra
vérifier ;
 Elle permet d’établir les bases d’un apprentissage individualisé.
Quelques inconvénients :
Le fait que les OPO soient formuler dans les termes précis, mesurables, il
risque de faire porter ses OPO sur des éléments peu importants ou sur de la
simple connaissance. Les OPO placent l’enseignant dans une espèce de carcan.
Notion de congruence :
Entre les contenus à enseigner et les OPO et les QE, il doit exister une relation
très étroite. C’est-à dire que le nombre de contenus doit correspondre au
nombre des OPO et les QE à leur tour doivent porter sur les OPO du cours, en
d’autres termes il faudrait qu’il ait de questions d’évaluation que d’OPO.
Notion d’objectif terminal, intermédiaire, de comportement :
-le comportement est une conduite, une action observable que manifeste un
sujet, un élève, un apprenant, observable et mesurable.
Ex : sauter, écrire, dire, soustraire, souligner
-comportement attendu (souhaité) et réel :
Un objectif prévoit toujours un comportement que l’apprenant aura à la fin de
l’intervention pédagogique. On ne pourra affirmer que l’objectif a été atteint
que s’il y a une identité entre le comportement souhaité et le comportement
réel après l’apprentissage.
Objectif intermédiaire :
C’est l’objectif spécifique dont l’atteinte doit favoriser l’atteinte d’un objectif
terminal.
Ex : nommer les éléments constitutifs d’une phrase ;

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Identifier les éléments constitutifs d’une phrase donnée.
Objectif terminal :
Un objectif terminal est un objectif atteint à la fin d’une séquence
d’apprentissage.

2-3- Les éléments d’une fiche de préparation :


La fiche de préparation du modèle IPN se caractérise par les éléments suivants :
2-3-1-L’entête :
a- La discipline : c’est la matière d’enseignement ;
b- La durée : c’est le temps accordé à l’activité d’apprentissage ;
c- Le cours : c’est la classe, le niveau ;
d- L’effectif : c’est le nombre d’élèves participant à l’activité ;
e- RLP : contrôle des acquis de la leçon précédente.
2-3-2-La fiche elle-même :
A-le CI : c’est le thème sur lequel les leçons sont concentrées durant un temps
(semaine) ;
b-Le Thème : c’est le titre de la leçon ;
c-Le Contenu : ce sont les éléments de connaissance qu’on veut faire acquérir ;
d-L’OPO : c’est l’objectif pédagogique opérationnel à venir ;
e-La pré-éval : c’est la mesure qui permet de savoir jusqu’à quel degré le niveau
de connaissances de l’élève sur la leçon donnée coïncide avec le niveau prérequis ;
f- La Stratégies : ce sont des indications des moyens, des démarches
méthodologiques à mener par rapport aux contraintes en vue d’atteindre les
OPO. La stratégie précise les actions à mener d’une part par le Maître et
d’autre par les élèves.
g- L’Evaluation : c’est le contrôle des acquisitions par rapport aux OPO ;
h- Le résumé : il présente la synthèse des résultats visés par rapport à l’OPO
de la leçon. Il doit être découvert par les élèves et porté dans leurs cahiers
avec la participation du Maître.

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Fiche de préparation Modèle IPN
Discipline : cours :
Révision Niveau :
1- EFF :
2-
CI Thème Pré- Evaluation
Contenu O.P.O éval Stratégies

Résumé :

2-4-La Taxonomie
L’élève doit être capable de :
-définir la taxonomie ;
-décrire et donner la classification de la taxonomie de Bloom.
I- Définition :
La taxonomie est une classification des objectifs en domaines ou catégories
et en niveau ou hiérarchie.

Domaines Cognitif Psychomoteur Socio-affectif


Niveaux 1-acquisition de 1-imitation 1-attitude
connaissance 2-manipulation 2-appréciation
2-compréhension 3-précision 3-intérêt
3-application 4-articulation
Taxonomie 4-analyse ou coordination
de Bloom 5-synthèse 5-naturalisation
6-evaluation ou
automatisation

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2-4-1 : Le domaine cognitif :
Il englobe les OPO visant l’acquisition des connaissances ; ces objectifs ont
une forte connotation intellectuelle. Les niveaux sont (voir tableau).
2-4-2 : Le domaine psychomoteur :
C’est le domaine qui renferme les objectifs liés aux mouvements du corps
ou la manipulation des matériels (outils, objets). (Voir tableau).
2-4-3 : Le domaine socio-affectif :
Il englobe les objectifs relatifs aux attitudes, aux intérêts et aux valeurs.
(Voir tableau).
Tableau récapitulatif des objectifs éducationnels :
Notions Finalités Buts Objectifs OPO
caractéristiques
Signification Orientation Intention Intention Intention
générale relevant de pédagogique pédagogique pédagogiques
l’idéal découlant des générale d’une visant à faire
programmes leçon acquérir un
comportement
Niveau de Autorité Autorité Autorité Formateurs-
détermination politique pédagogique scolaire maîtres
(ministère) DRE-IEF (Directeur
d’école)
Temps Long Terme Moyen terme Court terme Court terme
Instance de Autorité Autorité Directeurs, Formateurs-
formation politique pédagogique maîtres maîtres
Type de Générale et En termes de En termes de En termes de
formation principe contenu ou capacité comportement
d’intention générale de
l’élève
Exemple Former des Faire Etre capable L’apprenant
citoyens acquérir des d’acquérir des doit être
responsables techniques de tâches de capable de
production transformation transformer
des produits les mangues
agricoles

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Chapitre III : La préparation du cours
L’élève maître doit-être capable de :
-citer les étapes de préparation d’une leçon ;
-décrire les différentes étapes de préparation d’une leçon ;
-dégager les avantages de la préparation de la leçon :
Introduction :
De nos jours, un certain nombre d’enseignants et pédagogues discutent sur la
nécessité et même de l’opportunité de la préparation des leçons. Ayant vécu lors
de leur passage dans les écoles normales les fastidieuses corvées qu’étaient jadis
les préparations des leçons, ils rayent de leurs activités pédagogiques et cèdent à
l’improvisation, à la routine, ou se retranchent derrière leur expérience.
La préparation de la leçon est la dernière étape d’un très vaste et important travail
d’analyse et de synthèse qui englobe la construction de l’emploi du temps,
l’établissement des progressions et répartitions, l’élaboration du journal de classe,
et la réunion de divers documents.
Les différentes étapes de la préparation d’une leçon sont :
La préparation mentale, la préparation matérielle, la conception générale de la
leçon, la préparation écrite, la progression interne ;
Les types de préparation :
I- La préparation mentale :
Elle est une préparation psychologique qui consiste essentiellement à se poser
deux questions et chercher à y répondre. Quelles connaissances nouvelles
devraient acquérir les élèves à l’issue de la séance d’apprentissage ? Ici c’est la
recherche du but. Comment dois-je faire aussi pour parvenir à un résultat ? Là se
pose en bloc le problème de la méthode, des techniques et des procédés ; en
d’autres termes c’est aussi la recherche de la progression interne.
II- La préparation matérielle :
La préparation matérielle est indispensable. Elle concerne la préparation des
tableaux, des dessins, des objets à rechercher ou à fabriquer, la mise au point des
expériences, etc.
Bien souvent, l’échec d’une leçon cependant préparée avec conscience tient à de
ces insuffisances matérielles qui à l’école élémentaire ont une importance
primordiale. Il est intéressant, pour éviter d’oublier les outils, de faire figurer le
matériel sur la préparation écrite.
III- La préparation écrite :
Il est sans doute inutile d’insister, même au près d’un débutant, sur le fait qu’une
leçon doit être préparée. Elle doit être préparée par écrit. La préparation ne doit
pas être faite pour l’inspecteur et en préparation de sa visite, mais pour le maître
lui-même et en vue de l’efficacité de son action.
En effet, l’écriture fixe les idées aux deux sens de l’expression. Elle protège contre
les défaillances de mémoire, et surtout oblige à préciser la pensée pour la couler
dans le monde et l’expression.

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En outre, une telle préparation libère la mémoire et l’esprit au moment de la leçon.
Toute préparation doit avoir un caractère pratique puis qu’elle est un document de
travail : clarté dans la présentation, lisibilité, telles sont les deux premières
qualités.
IV : Conception générale de la leçon :
Toute préparation de leçon doit commencer par la recherche du but poursuivi.
Mais il est important d’éviter de faire une confusion entre ces deux notions
différentes : le sujet de la leçon et son objectif propre.
Le sujet de la leçon est exprimé par son titre. Le but véritable, qui traduit les
intentions pédagogiques, n’est pas toujours aussi apparent. C’est pourtant de lui
que dépend toute l’orientation pédagogique, l’unité organique de l’exercice
profonde ; elle doit être centrée sur l’idée aussi simple que possible qui se trouvera
amenée progressivement, illustrée, démontrée, éclairée sous plusieurs angles.
La conception de toute leçon exige qu’une telle analyse soit faite, et qu’elle soit
bien utilisée ; c’est-à dire qu’elle conduise à une progression interne mettant en
évidence l’idée maîtresse. On conçoit d’ailleurs qu’une importance partie du
travail de préparation est réalisée quand le but véritable de la leçon a été trouvé.
V- La progression interne :
Les objectifs étant fixés, restent à déterminer les moyens à mettre en œuvre pour
les atteindre. D’une manière schématique, on peut dire qu’il y s’agit de conduire
l’enfant pas à pas, du connu à l’inconnu, en respectant les exigences de la
progression didactique.
La progression interne réserve ainsi une très large place aux exercices de
découverte : observation libre, dirigée, expression orale ou écrite, d’une
acquisition partielle.
Le maître, en vérifiant que tous les élèves participent à cette marche en avant,
s’assurera que chaque élément nouveau est bien acquis afin que chaque maillon
de la chaîne demeure solidement lié aux autres.
Nécessité et avantage :
Préparer les cours demande de prévoir ce que l’on va enseigner, c’est-à dire de
s’assimiler la matière prévue, de se rendre apte à la proposer le mieux possible
aux élèves. Il s’agit évidemment d’une préparation réfléchie et personnelle. Sans
cette préparation, on ne peut pas espérer sur de bons résultats.
Une bonne préparation adapte nécessairement la leçon du manuel à la classe.
Rares sont les livres exactement adaptés à la classe qu’on a devant soi. Pour
chaque leçon, il revient au maître de trouver les moyens appropriés qui facilitent
la compréhension et le travail des élèves. On pourrait même dire que tout le travail
du maître se résume à une adaptation.
La préparation de la leçon de la leçon permet d’enseigner :
-avec méthode, sans dispersion ni papillonnage ;
-avec facilité et aisance, car la leçon improvisée est superficielle, bâclée ;
-dans la discipline, sans hésitation ni perte de temps que les élèves prennent pour
un manque de savoir.

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Conclusion :
Rappelons enfin que la préparation du cours bien qu’elle soit un exercice
fastidieux pour les enseignants est un instrument qui permet de le sécuriser et de
lui éviter l’improvisation. Elle est et reste l’outil indispensable pour l’animation
pédagogique de la classe.

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Chapitre IV: L’évaluation des apprentissages
L’élève-maître doit être capable de :
-définir l’évaluation ;
-citer et décrire les différents types d’évaluation ;
-dégager le rapport entre les différents types d’évaluation.
Introduction :
Toute action ou projet de formation doit être accompagné d’un outil d’évaluation.
La question de l’évaluation a connu une évolution importante aussi bien au niveau
de la fonction qu’au niveau de l’objet concerné par cet acte.
I-Définition :
L’acte d’évaluation est actuellement considéré comme un moyen permettant
l’amélioration, voire la réussite de l’action didactique.
L’évaluation est un « processus visant à apprécier le rendement scolaire et les
difficultés d’apprentissage d’un sujet en regard d’objectifs spécifiques en vue de
prendre les meilleures décisions relatives à la planification de son cheminement
ultérieur ».
Selon J.M Barbier : « un acte d’évaluation qui parvient à son terme est un acte
qui aboutit à la production d’un jugement de valeur. La présence de celui-ci
permet de dire s’il y a ou non évaluation. Le jugement de valeur constitue la
marque de l’évaluation. »
II-les types d’évaluation :
Dans les pratiques pédagogiques en classe, on distingue différents types
d’évaluation qui est : l’évaluation diagnostique, l’évaluation formative,
l’évaluation sommative et l’auto-évaluation.
A- L’évaluation diagnostique :
Elle est cette forme d’évaluation qui doit permettre de découvrir les formes et les
faiblesses ainsi que le degré de préparation des élèves avant que ceux-ci
n’entreprennent une séquence importante d’apprentissage, un cours ou un
programme d’études. L’objectif de l’évaluation diagnostique découle du moment
de son déroulement. On peut procéder à ce type d’évaluation soit avant, soit au
cours de l’action pédagogique.
G.SCALLON dit à ce propos : « l’élève qui ne possède pas les habiletés
préalables sera soumis à des activités de récupération. Celui qui en maîtrise
certains éléments sera situé à un niveau intermédiaire qui constitue le point de
départ de ses apprentissages ».

B- l’évaluation formative :
Elle permet à l’apprenant de savoir ce que l’on attend de lui et de se situer en
conséquence. Elle permet de faire un diagnostic précis des difficultés de l’élève,
afin de lui permettre de « s’y retrouver » et en deuxième sens, en comprenant ses
erreurs et en devenant, par-là, capable de les dépasser.
« L’évaluation formative permet d’ajuster le traitement didactique à la nature des
difficultés constatées et à la réalité des progrès enregistrés. ».
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L’objectif essentiel de l’évaluation formative est la régulation de l’action
didactique. On distingue à ce niveau la régulation interactive et la régulation
rétroactive.
L’active de régulation interactive s’effectue pendant le déroulement de l’acte
d’enseignement/apprentissage alors que l’activité de régulation rétroactive a lieu
à la fin de l’activité pédagogique.

B- L’évaluation sommative :
L’objectif de l’évaluation sommative est la sélection des étudiants en vue de
l’orientation, ou l’attribution d’un titre. Autrement dit, dans ce type d’évaluation,
il s’agit de prendre des décisions d’ordre social, c’est-à dire comme le dit Charles
Hadji « de formuler des jugements de valeurs utiles à la société en tant qu’elle a
besoin de connaître la valeur scolaire des sujets pour « orienter » ceux-ci vers tel
ou tel type d’activité socialement et économiquement nécessaire ».
Elle a pour objectif de :
-permettre à l’apprenant de savoir ce que l’on attend de lui et de se situer en
conséquence ;
-s’efforcer de faire un diagnostic précis des difficultés de l’élève, afin de lui
permettre de s’y retrouver et en deuxième sens, en comprenant ses erreurs et en
devenant, par-là, capable de les dépasser ;
-permettre d’ajuster le traitement didactique à la nature des difficultés constatées
et à la réalité des progrès enregistrés.
Elle est aussi appelé évaluation certificative.

C- L’auto-évaluation :
C’est une prise de conscience par l’apprenant de ses propres difficultés en vue de
les surmonter par des activités appropriées.
III- rapport entre les types d’évaluation :

Avant l’action Pendant l’action Après l’action


Evaluation Evaluation Evaluation
-diagnostique -formative -sommative
-pronostique -progressive -terminale
-prédictive -certificative
Fonction Fonction Fonction
-orientation -régulation -vérification
-adaptation -facilitation -certification
-remédiation
Centrée sur Centrée sur Centrée sur
-identification des -les processus -les produits (résultats)
caractéristiques de -l’activité
l’apprenant

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Conclusion :
L’évaluation est une discipline, un instrument pour les pédagogues et instituteurs
pour mener à bien et de manière plus adéquate la tâche qui leur est dévolue à
savoir la formation de l’homme. C’est pourquoi l’évaluateur doit tenir compte de
la complexité du champ d’évaluation et des problèmes qu’elle

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Psychologie

Contenu :
ChapitreI : Les milieux de socialisation de l’enfant
ChapitreII : la psychologie de l’apprentissage
ChapitreIII : Initiation aux techniques d’enquête.

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CHAPITRE I : LES MILIEUX DE SOCIALISATION DE L’ENFANT
Le terme socialisation désigne l'ensemble des mécanismes par lesquels l'individu
intériorise les normes et valeurs de son groupe d'appartenance et construit son
identité sociale. C'est de ce processus que dépend son intégration au sein du
groupe, et plus largement au sein de la société toute entière.
Deux définitions de la socialisation coexistent :
 l'une assez normative : la socialisation est le processus par lequel la société
attire à elle l'individu, à travers l'apprentissage méthodique de règles et de
normes par les jeunes générations ; elle favorise et renforce l'homogénéité
de la société (Durkheim)
 l'autre plus dynamique : la socialisation correspond au processus par lequel
l'individu s'approprie les règles d'une organisation, à l'ensemble des
interactions par lesquelles se construit l'identité sociale (approche
wébérienne)
L'individu intériorise un certain nombre de normes et de valeurs propres au groupe
social dans lequel il vit. Les valeurs sont les manières qu'une société considère
comme devant être respectées. Il s'agit d'idéaux partagés par les membres de cette
société : sens de l'effort, réussite professionnelle, solidarité.
La socialisation se déroule dans la famille, à l’école et dans la société

1. La socialisation dans la famille


La famille constitue l'instance principale de socialisation et son action s'avère
primordiale pour la structuration ultérieure de la personnalité. C'est en effet dans
le cadre du milieu familial que se forge le système de dispositions à partir duquel
seront filtrées toutes les autres expériences de la vie sociale. Cette action
prépondérante de la famille s'explique par trois facteurs essentiels : d'abord elle
intervient dès le plus jeune âge de la vie au moment où la personnalité de l'enfant
est la plus malléable ; ensuite elle est particulièrement intense en raison des
contacts quotidiens entre enfants et parents ; enfin elle se déroule dans un climat
affectif qui rend l'enfant particulièrement réceptif aux apprentissages nouveaux.
Le schéma “ classique ” de la socialisation

 L’intervention de la famille dans le processus se situe au stade de la


socialisation primaire (distinction formalisée par Berger et Luck Mann), donc
au tout début de la socialisation de l’enfant

La famille est le cadre de la transmission de schémas et de principes essentiels,


en particulier les premiers apprentissages du langage, les règles concernant le
rapport au corps et les valeurs de base

 dans la perspective culturaliste, ce processus est poussé à l’extrême en


indiquant que la famille est l’organe clé de construction de la personnalité de
base.
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Les mécanismes de la socialisation familiale

 famille met en œuvre différents processus dans le cadre de la socialisation :


principes de familiarisation (imprégnation progressive par imitation, suite à un
contact prolongé) et d’inculcation coexistent (cf. travaux d’A. Percheron)

On met l’accent sur le rôle des liens affectifs dans la famille qui facilitent la
socialisation, renforce l’efficacité de la transmission des traits culturels
(l’amour familial présuppose la gratuité et l’inconditionnalité, ce qui permet
des liens de confiance)

 Le processus de socialisation est différencié selon les catégories sociales


(langage, rôles, contrôle des relations de l’enfant.

La construction de soi dans la famille

Le schéma classique de la socialisation met l’accent (de manière plus ou moins


poussée selon les auteurs ou les courants) sur la conformité (ou en tout cas
l’adaptation) de l’individu à la société

La perspective actuelle met plus l’accent sur la constitution de l’identité de


l’individu (les deux schémas n’étant pas incompatibles, mais pouvant être
considérés comme résultat d’un angle d’interprétation différent)
La socialisation passe alors par la mise en œuvre d’interactions entre l’individu
et autrui : le soi ne se construit que par le détour de la communication avec des
individus proches (autrui significatif au sens de Mead), puis, progressivement,
l’identification se fait non seulement avec d’autrui significatif, mais également
avec une généralité d’autres (autrui généralisé), un cercle plus large qui permet la
mise en œuvre de l’abstraction (processus psychologique décrit par J. Piaget)

La famille est alors un point de départ essentiel du processus de socialisation


Le nouvel infléchissement de la réflexion (cf. F. de Singly “ Le soi, le couple et
la famille ”) qui souligne une transformation de la conception de l’individu dans
les sociétés contemporaines modernes avec l’affirmation d’une identité
individualisée (C. Taylor) qui est particulière à ma personne et que je découvre
en moi-même

Le passage de la conception morale où le contact avec certaines sources (Dieu,


l’idée de Bien, …) était considérée comme essentielle à la plénitude de l’être à
une situation où la source à attendre est au fond de nous-mêmes ; le travail de tout

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individu est de parvenir à découvrir l’identité personnelle, cachée au fond de lui-
même à partir de la négociation et du dialogue

Cette quête de soi est en permanence inachevée et elle suppose des liens avec les
très proches qui perdurent au-delà de la période de la petite enfance (remise en
cause de la distinction classique socialisation primaire – socialisation
secondaire) : reprise du mythe de Pygmalion pour montrer l’importance du regard
de l’autre dans la formation de l’identité, en particulier dans la construction de
l’identité professionnelle.
L’ensemble de ces analyse, au-delà de leurs divergences, montrent la place
centrale de la famille dans le processus de socialisation.

2. La socialisation à l’école
 La famille n’est pas seule dans le processus de socialisation : son action est
complétée par celle d’autres instances qui sont nécessaires dans le processus
de socialisation (analyse de Durkheim sur le rôle de l’école qui permet de
“ dépasser ” les limites de la famille : celle-ci est, selon Durkheim, trop douce,
trop instable pour permettre l’apprentissage des règles morales abstraites, ce
qui rend nécessaire l’intervention complémentaire de l’école).
L'enfant dit-on est d'abord à ses parents : c'est donc à eux qu'il appartient de
diriger, comme ils l'entendent, son développement intellectuel et moral.
L'éducation est alors conçue comme une chose essentiellement privée et
domestique. Quand on se place de ce point de vue, on tend naturellement à réduire
au minimum possible l'intervention de l'Etat en la matière.
Mais si, comme on essaye de le démontrer souvent, l'éducation à, avant tout, une
fonction collective, il est impossible que la société se désintéresse d'une telle
opération. Si elle n'était pas toujours présente et vigilante pour obliger l'action
pédagogique à s'exercer dans un sens social, celle-ci se mettrait nécessairement
au service des croyances particulières. Il faut choisir : si l'on attache quelque prix
à l'existence de la société, il faut que l'éducation assure entre les citoyens une
suffisante communauté d'idées et de sentiments sans laquelle toute société est
impossible ; et pour qu'elle puisse produire ce résultat, encore faut-il qu'elle ne
soit pas abandonnée totalement à l'arbitraire des particuliers.
Du moment que l'éducation est une fonction essentiellement sociale, l'Etat ne peut
s'en désintéresser. Au contraire, tout ce qui est éducation doit être, en quelque
mesure, soumis à son action (Emile Durkheim, Education et sociologie).
L'école a ainsi pour vocation de réunir les enfants les uns avec autres en les
détachants de familles perçues comme toujours renfermées sur elles-mêmes.
L'école, elle aussi est un agent de socialisation fondamental pour l'enfant. Elle
éduque, transmet des règles de conduite et enseigne des connaissances et des
savoir-faire mais elle a aussi un rôle d'intégration social, selon Durkheim, elle
représente un « microcosme social ».

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3. La socialisation dans la société
On insiste surtout sur les influences des pairs de l’entourage immédiat ou lointain,
des mass média. Ainsi le groupe des pairs va acquérir une très grande importance
à partir de l’adolescence permettant aux adolescents d’échanger au tour des
questions qui ne sont jamais évoquées par eux en famille. Les rassemblements des
adolescents sont des milieux d’influence mutuelle qui peut être positive comme
et négative. Le processus d’identification des enfants aux modèles des groupes de
références à travers les mass media et le cinéma est très marquant à l’heure des
technologies nouvelles. L’apprentissage le plus inquiétant est celui des
comportements déviants et violents omniprésents dans les mass média et sur
Internet.

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CHAPITRE II : LA PSYCHOLOGIE DE L’APPRENTISSAGE
Plus généralement, l’apprentissage peut être défini comme un enseignement
donné à quelqu’un, notamment à un élève, en vue de lui faire atteindre certains
objectifs.
Apprendre ; c’est acquérir des connaissances, construire de nouvelles
compétences, modifier sa façon d’agir, de penser, etc. c’est aller de ce que l’on
sait vers ce que l’on ignore, du connu vers l’inconnu.
On peut considérer l’apprentissage comme une modification stable et durable des
savoirs faire ou savoir être d’un individu, modification attribuable à l’expérience,
à l’entrainement, aux exercices pratiques par cet individu.
Il y a apprentissage chaque fois que, par suite d’une activité, d’un entrainement
particulier ou d’une observation, le comportement subit des modifications ou un
accroissement d’un caractère plus ou moins permanent.
I- Les divers types d’apprentissage :
Il existe des apprentissages par pure conditionnement (apprentissage des réactions
conditionnelles Pavlovien) ; des apprentissages de perception (identifier une
chose par rapport à d’autres) ; l’apprentissage sensori-moteur (c’est la forme
d’apprentissage qui met en rapport un signal qui s’adresse à nos sens et une
activité motrice) ;
L’apprentissage moteur : c’est lorsque le signal qu’on donne est d’ordre
Kinesthésique. Ex : se plonger dans l’eau et aussitôt commencer à nager ;
L’apprentissage verbal : c’est l’apprentissage du langage qui suppose
l’association d’un signe sonore et d’un objet ou la représentation mentale de cet
objet par ex :
II- Les conditions d’apprentissage :
Pour rendre plus économique un apprentissage, il faut que l’individu qui apprend
ait un certain degré de maturité suffisante, il faut une répétition de la situation
d’apprentissage ; il faudrait également une possibilité de transfert dans
l’apprentissage. On dit qu’il y a transfert en l’apprentissage lorsqu’un 1 er
apprentissage influence un apprentissage ultérieur.
L’apprentissage d’une langue favorise un apprentissage d’autres langues. Il faut
également l’existence chez le sujet apprennent la présence d’un besoin réel, de la
motivation et d’un intérêt.
A- Les besoins : Etymologiquement le mot vient de la francisque bisumi qui
signifie soin, besoin.
Un besoin est pour les êtres vivants, une sensation de manque, de privation,
d’insatisfaction qui les pousse à accomplir des actes perçus comme nécessaires,
voire indispensables. Le but de ces actes est de faire disparaître cette sensation
de manque : la satisfaction du besoin.
Un besoin est donc quelque chose qui manque et dont la présence est
indispensable à la vie ; par différence avec l’envie qui est un désir superficiel
dont la satisfaction n’est pas indispensable à la vie.
Lacan distingue :

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-le besoin : d’ordre physiologique (ex : la faim) ;
-le désir : qui, par l’intermédiaire d’une suite de signifiants, (le sein, le biberon,
la tétine, la cigarette, le baiser…) renvoie toujours à l’objet perdu la (mère) ;
-la demande : qui est l’articulation du désir dans un objet précis substitutif du
désir et donc toujours insatisfait. C’est ainsi que personne ne peut combler
quelqu’un d’autre.
Classification des besoins :
Des classifications qui ont toujours un caractère subjectif, permettent de
distinguer plusieurs classes de besoins comme par exemple :
*besoin primaires ou organiques (physiologiques) nécessaires pour survivre,
respirer, manger, boire, dormir…
*les besoins secondaires qui ont une dimension qualitative et psychologique et
dort la non satisfaction n’est pas vitale ;
*les besoins fondamentaux qui correspondent aux besoins d’exister et de
philosopher ou de se poser des questions existentielles.
Lorsqu’une personne éprouvant un besoin est en mesure de décrire la chose ou
l’action qui peut y répondre, on parle alors d’attente.
La notion de besoin est relative en fonction du lieu et de l’époque. Ce qui apparait
comme un besoin de nos jours ne l’était pas nécessairement autrefois ou dans une
autre société.
Selon le psychologue américain Abraham Mallow qui a hiérarchisé les besoins,
l’homme cherche d »abord à satisfaire les besoins d’un niveau donné avant de
chercher à satisfaire les besoins d’un niveau inférieur. Il s’agit de :
-les besoins physiologiques : faim, soif, s’sexualité ;
-le besoin de sécurité ;
-le besoin d’appartenance : famille, travail, association ;
-le besoin d’estime de soi ;
-le besoin de se réaliser.
Pour les psychologues qui étudient la psychologie de l’enfant, il faut distingue
chez l’enfant les besoins vitaux, sociaux et psychologiques.
Les besoins sont très intimement liés aux intérêts.
B- Les intérêts :
La notion d’intérêt se présente comme une notion globale. On y trouve un
élément affectif tendanciel, un élément intellectuel de curiosité et un élément
moteur par les activités qu’il suscite d’où son importance dans un monde de
formation. La psychologie décèle un rapport causal entre aptitude et intérêt et fait
de l’intérêt une sorte de force motrice qui trouve toujours un débouché un facteur
de formation plus puissant que l’intelligence ou le niveau socio-économique de
la famille.
C- Les motivations :
On appelle motivation, l’ensemble des facteurs dynamiques qui déterminent la
conduite d’un individu.

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Selon Marx, la motivation est « un processus qui provoque un comportement
donné ou qui modifie le schéma du comportement présent ». Il y a deux sortes de
motivations : la motivation intrinsèque et la motivation extrinsèque.
L’enfant répond à une vaste gamme de mobile et c’est en fonction de celle-ci
qu’il modifie le cas échéant son répertoire comportemental. Plus que la facilité
ou la difficulté apparente d’une tâche, c’est la conscience claire de la finalité et
de son utilité qui détermine la réussite ou l’échec d’un apprentissage.
CONCLUSION
L’importance des notions de besoins, de motivations, et d’intérêt dans
l’apprentissage s’explique par le fait que leur maîtrise permet d’éclairer sur
l’activité d’apprentissage et indique la meilleure façon de susciter l’activité
intellectuelle chez l’apprenant.
En d’autres termes, les connaissances enseignées à l’école ne seront intéressantes
pour n’enfant et l’adolescent que lors qu’elles répondent à leurs besoins. D’où
l’impérieuse nécessité pour tout éducateur de connaître les besoins physiques,
mentaux, affectifs, professionnels, etc. de l’enfant et de l’adolescent. Une bonne
application de la pédagogie active implique une parfaite connaissance des besoins,
des intérêts et des motivations de l’enfant.

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Chapitre III : Initiation aux techniques d’enquêtes
L’élève-maître doit être capable de :

-citer les techniques d’enquêtes ;

-définir et décrire les différentes techniques d’enquêtes

Introduction :

La psychologie sociale utilise de préférence les techniques que nous appelons


vivantes dans ses recherches. La part des enquêtes sur le terrain, des interviews,
est prépondérantes ; elle y ajoute des possibilités plus grandes d’expérimentation
surtout en laboratoire et parfois sur le terrain.

Parmi les techniques utilisées dans le cadre des enquêtes, on peut citer :
l’observation, l’enquête, l’entretien ou l’interview.

I- L’observation :
A- Définition :

Pour Ketteler, « observer est un processus incluant l’attention volontaire et


l’intelligence, orienté par un objectif terminal ou organisateur dirigé sur un objet
pour recueillir des informations ».

L’observation est aussi l’enregistrement systématique de certains aspects de


l’environnement et/ou du comportement. Elle se fait généralement en milieu
naturel. L’observation en psychologie expérimentale sert de base à
l’expérimentation tandis qu’en psychologie clinique elle permet d’établir un
diagnostic.

B- Caractéristiques :

L’observation a les caractéristiques suivantes :

-Elle n’est pas spontanée ;

-Elle est préméditée c’est-à dire qu’elle a un but précis et défini à l’avance ;

-Elle est éclairée car guidée par des connaissances antérieures ;


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C Avantages :
L’observation a une représentation assez fidèle de la réalité. Elle élimine le côté
artificiel du Labo. On peut prédire avec assez d’exactitude le comportement de
l’individu.
D-Inconvénients :
On ne peut pas tout observer. Il y a le biais de l’observateur (équation
personnelle).
« Tes yeux voient tes pieds savent-ils où est la tête ? »
« Je suis objectif en psycho, lorsque je suis conscient de ma propre subjectivité ».
Piaget.
Ex : Effet de Rosent al(ou Pygmalion). Ce sont les attentes de l’observateur qui
vont modifier ses observations.
Effet de générosité : tendance à observer que les caractéristiques positives.
L’observation n’est pas continue dans le temps. Il y a aussi la possibilité d’une
mauvaise explication, interprétation.
Si le sujet se sent observé, il peut modifier son comportement de façon importante.
E-Types d’observations :
Parmi les différents types d’observations, on distingue :
-l’observation fortuite ;
-l’observation systématique ;
-l’observation ouverte ;
-l’observation fermée ;
-l’observation directe ;
-l’observation indirecte ;
-l’observation naturaliste ou éthologique ;
-l’observation armée ;
-l’observation participante.
Evaluation :
-définis l’observation ;
-cite les différents types d’observations ;
-cite les avantages et les inconvénients de l’observation.

Le questionnaire :
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L’élève doit être capable de :
-définir un questionnaire ;
-citer les types de questions ;
-donner les qualités et l’administration du questionnaire.
I- Définition :
Le questionnaire est une suite de questions standardisées à normaliser les
témoignages. C’est un outil adapté pour recueillir les informations précises au
près des participants à l’étude. Il a l’avantage de recueillir facilement les données
de façon quantifiables (excepté les questions ouvertes).
II Les types de questions :
1- Les Q à réponse/choix unique/fermées :
Ce sont les plus simples. Deux ou plusieurs réponses sont proposées et on
demande à l’enquêté de choisir une seule réponse.
Ex : quelle est votre lieu de vacances préférez ?
o La campagne la montagne la mer
o Vous préférez ?
Les couleurs sombres les couleurs claires
2- Q ouvertes :
La question ouverte ne canalise absolument pas l’enquêté qui exprime librement
son opinion.
Ex : Que pensez-vous de….. ? Quel est votre avis sur… ?
3- Q à choix multiples :
L’enquêté choisit les réponses qui lui sont proposées. Plusieurs choix sont
possibles. On aide l’enquêté à formuler sa réponse.
Ex : Dans quelle pièce avez-vous installé un téléviseur ?
Salon cuisine grenier
Chambre parent salle à manger toilette
Chambre enfant buanderie case
4- Les Q avec classement :
L’enquêté classe les réponses possibles dans l’ordre de ses préférences croissantes
ou décroissantes :
Ex : classe par ordre de préférence croissante les raisons pour lesquelles vous
avez choisi de vivre ici :
Existence d’1 jardin proximité de la ville p roximité d’1
école
Taille de la maison prox de la famille prox des commerces
Prox du travail prox des loisirs autres à préciser
On peut aussi donner une note
Ex : quelle note sur 5 donnez-vous aux marques suivantes ?
Philips samsung Sony LG
5- Les Q à Echelle :
L’enquêté choisi une réponse dans une échelle prédéfinie.
Note les logiciels (sphinx, ethnos, contiennent des bibliothèques d’échelles).
Ex : que pensez-vous des affirmations suivante ?

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Tout à fait Plutôt d’accord Plutôt pas Pas d’accord du
d’accord d’accord tout
Le choix musical
est suffisant
Il y a trop de rap à
la radio

6- Les Q filtres :
Elles ont pour but de filtrer les enquêtés qui répondent(ou qui ne répondent pas)
à un critère bien défini afin que ses réponses ne faussent pas l’enquête.
Ex : si on fait un questionnaire sur l’utilisation d’internet pour l’achat de CD
ou DVD, on peut lancer ce type de questions filtres.
a- Avez-vous déjà acheté des CD/DVD sur internet ?
Oui (allez à la Q4) Non (allez à la Q2)
b- Pourquoi ?
Je n’ai pas internet j’ai peur d’acheter sur internet je n’ai pas
d’ordinateur.
C Qualités et administration du questionnaire :
Les questions doivent être facilement compréhensibles. Elles doivent être claires,
précises, sans ambigüité.
L’enquête étant une recherche d’informations, d’investigation, l’administration
pour sa réalisation doit être bien comprise. Le questionnaire dépend de plusieurs
facteurs : le type d’enquête, de la qualité et du nombre de personnes interrogées,
des informations relevées, mais aussi et surtout du coût (on y revient toujours). Il
est donc conseiller de chiffrer le plus finement possibles ses besoins techniques et
humains.
Les différents types d’administration du questionnaire sont :
-le face à face ;
-les enquêtes par téléphone ;
-les enquêtes par voie postale ;
-les enquêtes par Internet.

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L’entretien ou l’interview:
L’élève maître doit être capable de :
-définir l’entretien ;
-citer et caractériser les types d’entretien.
I- Définition :
L’entretien ou l’interview est un échange entre un enquêteur à la recherche
d’informations et un enquêté qui doit répondre à une série de questions.
II Les type d’entretien :
On distingue plusieurs types d’interviews parmi lesquels on peut citer :
-l’interview libre ;
-l’interview dirigée ;
-l’interview semi-dirigée.
A- L’interview libre :
C’est le type d’entretien où l’enquêteur s’abstient de poser des questions visant à
réorienter l’entretien.
B L’interview dirigée :
C’est un entretien au cours duquel la personne interviewée répond à des questions
préparées et planifiées dans un ordre déterminé. (Guide d’entretien).
C l’interview semi-dirigée :
C’est le type d’entretien où l’interviewer prévoit quelques questions à poser e
guise de point de repère.
L’interview peut ne pas être individuelle, elle peut être de groupe (ex : le focus
group discussion) et les fins visées peuvent être diverses :
*questions oraux ;
*Entretiens de recherche ;
*autres interviews (informels, journalistiques).

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