Vous êtes sur la page 1sur 16

COURS DE DIDACTIQUE SPECIALE (ISA 4)

PROGRAMME :

SEANCE 1 : LES OBJECTIFS PEDAGOGIAUES

SEANCE 2 : LES APPROCHES PEDAGOGIQUES

SEANCE 3 : LE REFERENTIEL DE FORMATION

SEANCE 4 : PLAN DE COURS ET PROGRESSION PEDAGOGIQUE

SEANCE 5 : METHODE DE CONCEPTION D’UN SUJET D’EVALUATION SELON


APC

NJIKAM MOHAMED
SEANCE 1 : OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES

De manière générale, un OPO est un but à atteindre.


Exemple : réaliser 100% DIPET II ou au BT/ISRH

I- DEFINITION
C’est un ensemble d’apprentissage que l’enseignant se propose de faire réaliser par les
apprenants dans le cadre d’une activité d’enseignement en vue d’acquérir une performance
dans un domaine précis

On distingue deux type d’objectifs :


 Les objectifs généraux
 Les objectifs spécifiques

A- LES OBJECTIFS GENERAUX


Un objectif général est un énoncé court formule par l’autorité s’adressant à
l’enseignant
Exemple :
 Le cours de pédagogie vise à familiariser l’étudiant avec les techniques
d’enseignement.
 Ce cours de mécanique des fluides cherche à faire comprendre aux élèves le
comportement des structure solides et fluides

B- LES OBJECTIFS SPÉCIFIQUES


Un objectif spécifique est un énoncé formule par l’enseignant, s’adressant à
l’apprenant. Il doit comporter les verbes d’action, décrivant le comportement que doit
atteindre chaque apprenant au terme d’une activité d’apprentissage.
Exemple :
 À la fin de cet séance, l’apprenant sera capable de définir les types d’objectifs.
 À la fin de cet séance, l’apprenant sera capable de définir une analyse dimensionnelle.

II- LES OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES OPÉRATIONNELS


DEFINITION
Pour être efficace un objectif doit être opérationnalisé c’est-à-dire que son énoncé
doit définir clairement tous les éléments de formation. De ce point de vu, trois exigences sont
à respecter pour rendre cet objectif opérationnel :
 La performance

NJIKAM MOHAMED
 Les conditions de réalisation
 Le niveau d’exigence.
1- La performance
Elle s’exprime par le bais des verbes d’actions décrivant le comportement observable
univoque et mesurable attendu par chaque apprenant au terme de d’une activité
d’apprentissage
2- Les conditions de réalisation.
Il s’agit de préciser quand ou comment et avec quoi ou sans quoi le comportement attendu se
manifestera
3- Niveau d’exigence
Ici on indiquera les critères de l’acceptabilité de la performance à atteindre. Il peut s’exprimer
par unité, temps.
 Les propositions
Exemple ; 20/20, 12/20
 Des pourcentages
Exemple ; 100%, 30%
 Les adverbes
Exemple ; correctement, rapidement, etc…
 Les expressions
Exemple ; assez bien, passable, bien, excellent.
Les qualités d’un OPO
Ici son énoncé doit traduire un comportement observable et mesurable c’est-à-dire :
 Etre univoque sur le plan de l’interprétation
 Etre pertinent c’est-à-dire utile pour l’apprenant

NJIKAM MOHAMED
SEANCE 2 : LES APPROCHES PEDAGOGIQUES

I- GENERALITES
Les modelés d’enseignement-apprentissage on conduit à l’adoption de
certaines approches pédagogiques dans le cadre d’un enseignement-apprentissage. Il s’agit
entre autres de la pédagogie par contenu, de la pédagogie par objectif issue du modèle
behavioriste, de la pédagogie par compétences issue des modèles behavioriste et
constructiviste, de la pédagogie par projet issu du socioconstructivisme et de la pédagogie
assister par ordinateur.
Au Cameroun, plusieurs approches ont été utilisées pour l’enseignement
depuis l’indépendance, nous pouvons citer
II- LES APPROCHES PAR LES CONTENUS
Le contenu des programmes était touffu, peu précis et sans objectifs. Son
mode opératoire accordait 90% du temps a l’activité d’enseignement. L’enseignant étant le
principal acteur pendant que l’apprenant n’était qu’un récepteur. Cette approche qui allait de
1960 à 1992 était caractérisé par l’école des savoir. Elle produisait des commis de l’état ou
des simples exécutants.
III- APPROCHE PAR LES OBJECTIFS
1- DEFINITION
Les objectifs pédagogiques sont des outils de travail qui oriente l’activité
d’enseignement et l’activité d’apprentissage en plus de permettre de vérifier les résultats et les
effets obtenus. Elle a été appliquée dans l’enseignement professionnel et technique de 1992 à
2014. Dans cette approche, les objectifs étaient définis, mais les contenus ne tenaient pas
compte des besoins réels des entreprises et même de la société en général. Les programme
étaient en quelque sorte des copie conforme de ceux des pays colonisateurs ne tenaient pas
compte de l’environnement, des besoins des entreprises et même de la société en général.
Cette approche a donc produit des exécutant pour être employer dans les secteurs privés et
publics.
2- LES QUATRE PRINCIPES DE L’ANALYSE PAR OBJECTIFS
D’après Tyler citer par D. Hameline, dans les objectifs pédagogiques en formation initiale et
continue, la pédagogie par objectifs est fondée sur quatre principes à savoir.
 Pour qu’une intention pédagogique tende à devenir opérationnelle, son contenu doit
être énoncé de la manier la moins équivoque possible
 Pour qu’une intention pédagogique tende à devenir opérationnelle, elle doit décrire
une activité de l’apprenant identifiable par un comportement observable
 Pour qu’une intention pédagogique tende à devenir opérationnelle, elle doit
mentionner les conditions dans lesquelles le comportement compte doit manifester
 Pour qu’une intention pédagogique tende à devenir opérationnelle, elle doit indiquer le
niveau d’exigence auquel l’apprentissage est tenu de se situer, et les critères qui
serviront à l’évaluation de cet apprentissage.

NJIKAM MOHAMED
3- LES AVANTAGES DE LA PEDAGOGIE PAR OBJECTIFS
Les avantages essentiels de la pédagogie par objectif selon Mae Donald ROSS, sont ;
 C’est la seule méthode valable de planification rationnelle en pédagogie, car elle
construit la programmation et la progression autour de l’activité de l’apprenant
 Elle oblige les enseignants, en particulier ceux qui ont la charge de confectionner des
programmes, à penser et à préparer les activités de façons spécifique et détaillée
 Elle forme la base d’un système qui s’améliore lui-même par un constat feedback
 Elle fournit une base rationnelle pour l’évaluation formative et permet
l’autoformation
 Elle permet d’établir les base d’un apprentissage individualise
 Elle permet la communication entre enseignant et enseignes et avec les autres
partenaires de l’éducation (parent, administration, collègue, etc.), sous le signe de la
clarté et permet un contrat bilatéral de formation que l’évaluation finale des
apprentissages viendra vérifier.
La présence des objectifs joue aussi un rôle positif sur la motivation et l’état affectif des
élèves (Landry 1985). Une étude expérimentale auprès des élèves en classe au secondaire a
démontré que la communication des objectifs aux élèves a des effets positifs sur la
performance lors de l’évaluation des apprentissages
4- LES INCONVENIENTS DE LA PEDAGOGIE PAR OBJECTIFS
Il faut reconnaître que l’usage des objectifs d’apprentissage a tout de même quelques
inconvénients :
 Elle ignore les apprentissages dont les résultats sont peu prévisibles : créativité,
expression, découverte :
 Elle introduit un morcellement qui nuit à la signification des apprentissages à faire
 Elle ajoute une grande complexité a la planification de l’enseignement

5- L’USAGE DE LA PEDAGOGIE PAR OBJECTIFS


C’est en fonction de leur utilisation que les objectifs sont élaborés. Parmi les cinq niveaux de
définition des objectifs qui existent, il faut retenir trois qui rapportent à un cours :
1- Objectifs généraux : il se situent au niveau de la planification du cours : exemple :
connaitre l’architecture logicielle des ordinateurs.
2- Objectifs spécifiques ou pédagogiques : ils se situent au niveau de la planification
d’une leçon et disent ce que l’élève sera capable de faire à la fin. Exemple : à la fin
de cette leçon, l’élève sera capable de différenciera entre logiciel d’application et
système d’exploitation.
3- Objectifs pédagogiques opérationnelles : ils décrivent ce qui est attendu dans le
comportement de l’apprenant pendant et après une leçon, ils sont formulés avec des
verbe d’action et déterminent les conditions de réalisation et de performance.
Exemple : étant donne un ordinateur est doté d’un système d’exploitation Windows,
l’élève doit être capable de créer correctement un dossier.
Afin d’éviter que les objectifs soient présentés sans lien entre eux ou dans un
ordre qui ferait que des choses plus difficiles soient exigées avant des choses plus faciles ou

NJIKAM MOHAMED
plus simple, on peut utiliser un outil appeler taxonomie. En permettant de classifier les
objectifs. La taxonomie permet de mieux apprécier le niveau de performance exigé. Les
niveaux taxonomiques du domaine cognitif ont été déterminés par bloom et ses
collaborateurs.
6- TAXONOMIE DE BLOOM
Elle introduit six niveaux de connaissance présentés dans le tableau suivant
Catégorie d’activité à vérifier chez l’élèves Verbe d’action associes (l’élève doit être
capable de…)
Le savoir, la connaissance (mémoriser, Citer, énumérer, définir, décrire, identifier,
réciter par cœur) reconnaitre, sélectionner, souligner,
designer....
La compréhension(dire dans ses propres Expliquer, classer, démontrer, formuler,
termes) illustrer, représenter, justifier, différencier…
L’application(appliquer ses connaissances) Adapter, employer, trouver, construire,
calculer, établir, montrer, utiliser….
L’analyse(faits, hypothèses, interprétation, Analyser, décomposer, rechercher, séparer,
conclusion) comparer, critiquer, justifier, simplifier…
La synthèse (réaliser une œuvre personnelle) Assembler, construire, évaluer, résumer,
généraliser, conclure, combiner, créer…
L’évaluation (porter un jugement de valeur Evaluer, vérifier, juger, déterminer,
argumenté) reconnaitre, interpréter…
Certains référentiels spécifient quatre (4) Niv1 : information, compréhension d’un
niveaux d’acquisition et de maitrise des sujet =connaissance
contenus. Ces quatre niveaux peuvent être Niv2 : expression, maitrise d’un savoir =
mise en correspondance avec les six niveaux compréhension
taxonomique Niv3 : maitrise d’outils, d’un savoir-faire
=application
Niv4: maitrise méthodologiques d’une
démarche = analyse, synthèse, évaluation.
DAVIS (DK) : L’art d’instruire, paris, Ed, homme et techniques, 1976, p.94
POCHER(B) : Du référentiel a l’evaluation,p.39
Tableau1 : verbe d’action à utiliser pour la rédaction des objectifs
L’évaluation des théories cognitives a permis d’aller plus loin dans la
définition des objectifs basée sur l’analyse systématique des contenus ou des taches a
effectué. D’autre classifications ont vu le jour, par exemple. Les travaux de GAGNE (1970),
de GAGNE et BRIGGS (1974) et de Hainaut (1980 ; 1990), et la définition stricte des
objectifs comportementaux est alors renforce par une approche par compétence (CEPEC,
1991 ; Saintonge, 1992)
IV- L’APPROCHE PAR LES COMPETANCES
1- DEFINITION
Une compétence est un savoir-agir complexe, adapte à une situation
particulière (du domaine professionnel, scolaire, personnel, civique, ou social, familial etc..)
résultant de l’intégration, de la mobilisation, et de l’agencement stratégique et efficaces des
ressources telle des savoir (connaissance), des savoir-faire (habiletés) et de savoir-être
(attitudes), s’est-il- dire ;

NJIKAM MOHAMED
 Intégration qu’il faut être approprie des ressources (avoir en sa disposition des
ressources en certaine variété, quantité, ou qualité) ;
 Mobilisation qu’il faut parvenir à invoquer ce qui a été acquis, ce qui a été intégré, ce
qui a été appris, en vue d’une action (réussir à recourir plus ou moins intensément a
ses ressources, même si elles l’avaient été auparavant dans un contexte identique ou
même dans un autre contexte, elles peuvent être transférable) ;
 Agencement qu’il faut mettre en complémentarité ou en relation systémique des
acquis, des ressources, en vue d’obtenir un résultat (utilisation simultanée et adaptée
des ressources complémentaires).
 Stratégie qu’il faut prévenir, planifier, calculer, en fonction d’un résultat souhaité ou
d’un but à atteindre (intentionnalité, planification).
 Efficacité qu’il existe un écart possible entre les calculs effectues, la planification fait
et le résultat obtenu (la valeur de la production, de la performance réalisée).
 Savoir qu’ils sont la somme des connaissances spécifiques a une discipline, acquises
par l’étude et l’expérience. Selon Legendre (1993), il y à savoir lorsqu’on cherche à
comprendre ce que l’on a appris
 Savoir-faire qu’ils sont l’adresse dans l’exercice d’une activité artistique,
intellectuelle, physique ou sociale, la dextérité dans l’exécution d’une tache, l’habileté
à résoudre des problèmes pratique (méthode). Savoir-faire n’est pas synonyme de
singer, c’est pouvoir adapter sa conduite à la situation (dans son déroulement), faire
face à des difficultés imprévues (Legendre, 1993).
 Savoir-être qu’ils sont la façon de se comporter, relativement aux attitudes, ce qui
interpelle la personnalité, la socio affectivité, les rapports entretenus avec les autre, le
milieu, les règles, l’engagement (familial, scolaire, professionnel) etc.
Dans le domaine professionnel, la compétence résulte de la mobilisation et de
l’utilisation d’un ensemble de ressources internes ou externes dans des situations relevant
d’un contexte professionnel.
Dans l’enseignement, la compétence désigne la mobilisation d’un ensemble de ressources en
vue de résoudre une situation problème
2- LES FACTEURS DE COMPETENCE
Dans l’enseignement technique, le terme compétence intègre quatre facteurs, à savoir ; les
connaissances, les habiletés, les aptitudes, les attitudes
 Les connaissances ; ce sont des savoirs nécessaires pour la résolution d’un problème
en général, mais aussi dans l’enseignement technique pour l’exécution d’une tache ou
la réalisation d’un objet. Ces savoir peuvent être ;
 Technologique, ce sont les savoirs que l’on a d’un objet ou d’un système notamment
sa composition, sa constitution, son fonctionnement et son mode opératoire ;
 Scientifique ; ce sont les savoirs préalables qui facilitent la compréhension d’un objet
ou d’un système exemple ; la mathématique, la physique, la chimie
 Les habiletés ; capacité d’une personne à utiliser avec adresse et justesse les ressources
nécessaires à l’exécution d’une tache ou à la réalisation d’un objet ;
 Les aptitudes ; capacité physique (sante physique, et mentale), intellectuelle
(connaissance et habiletés) nécessaire à l’exécution d’une tache ou à la réalisation
d’un objet ;

NJIKAM MOHAMED
 Les attitudes ; comportement nécessaire a l’exercice d’une profession (l’esprit
d’observation, des normes, de l’éthique et de la déontologie, le sens de l’organisation,
l’honnêteté …)
3- CONFRONTATION DE LA PEDAGOGIE PAR OBJECTIFS ET DE LA
PEDAGOGIE PAR COMPETENCE
L’approche par compétence (APC) se trouvait déjà dans la pédagogie par les objectifs (PPO).
Rien n’est moins vrai, car il existe entre les deux des différences fondamentales. Le tableau
suivant compare la pédagogie par les compétences avec celle par les objectifs.
Approches par compétences Approches par objectifs
Entrée Les situations Les contenu
Fondement Les actions de l’apprenant La transmission de
l’enseignant
Contextualisation Dans un contexte Hors contexte
Centre sur L’apprentissage L’enseignement de contenu
Ressources Pluralité des ressources Resource cognitive sur les
contenus
Profils de sortie Situation à traiter au terme Contenus disciplinaire à
de la formation reproduire
Paradigme Comportementalisme et Exclusivement
constructivisme comportementalisme
Sortie Compétence Objectif
Contenue Module Discipline
Elément de compétences chapitre
Finalité Enonce de compétences Objectifs généraux
Elément de contenus Objectifs spécifique
Compétence Objectif pédagogique
Temps Séquence Cours
Séance leçon

4- LES AVANTAGES DE L’APPROCHE PAR LES COMPETENCES


 L’approche par compétences développe l’esprit d’observation et d’analyse chez
l’apprenant et lui donne d’acquérir des solutions et de prendre des initiative face aux
problèmes
 Les leçons sont introduites avec des situations de vie ou des situation problèmes ;
l’apprenant doit décrire le phénomène qu’il observe, recherche les causes, proposer
des solutions d’abord globales, puis celles adapter à son environnement
 La conduite de la leçon et moins contraignantes pour l’enseignant.
 L’apprenant est plus motiver et intéresser à la leçon car il est l’auteur principal de son
apprentissage.

NJIKAM MOHAMED
SEANCE 3 : LE REFERENTIEL DE FORMATION
I- GENERALITE
Le référentiel de formation est un terme utiliser en approche par compétences pour
désigner un programme d’étude ; élément principale de la planification directe de
l’enseignement. C’est en générale un ensemble de compétences élaborer suivant les exigences
de l’environnement, le besoin des entreprises, et même de la société en général. L’élaboration
d’un référentiel de formation passe par une analyse de situation de travail dans le but de
cadrer la compétence avec les situations de vie.
II- CONTEXTE DE L’ANALYSE D’UNE SITUATION DE TRAVAIL (AST)
Elaborer un programme d’études et rédiger le document qui l’accompagnent requiert une
connaissance détaillée de la profession ou du métier pour lesquelles on reçoit un projet de
formation. Pour acquérir cette connaissance il est convenu de mener, auprès des
représentantes et représentants de la formation de la profession ou du métier, une consultation
destinée à recueillir divers renseignements tels que la séquence des taches et des opérations de
la ou des formations considérées, l’importance relative de chaque tache, sa fréquence
d’exécution et de condition de réalisation, les critère de performance , et enfin, les habiletés
transférables et les comportement socioaffectifs nécessaire. Dans le processus d’élaboration
des programme d’études, analyse d’une situation de travail constitue une étape crucial,
compte tenu de la nature de l’information recherchée et de sa mise à profit au cours des étapes
subséquentes. Cette mise à profit a lieu particulièrement au moment de la détermination des
compétences ainsi que de la définition des objectifs opérationnels. (Voir rapport de AST de
ISRH dans le référentiel de formation de la page 6 a la page 18)
1- BUT DE L’AST
AST est une consultation menée uniquement auprès des personnes du monde de travail
(ouvrier et ouvrier qualifie, techniciennes et techniciennes spécialisés et personnel
d’encadrement technique ou administratif immédiat). Elle a pour objet de faire le portrait le
plus complet possible de l’exercice d’une profession ou d’un métier ; il s’agit de décrire les
éléments de la situation de travail les plus utiles à la profession ou a ce métier
(responsabilités, rôles et opération, habiletés et activités, exigences particulières, etc…). Elle
sert également à recueillir des suggestions ayant trait à la formation
2- AVANTAGES DE L’AST
La méthode d’AST possède plusieurs avantagent
 Elle permet une compréhension claire et précise des objets de consultation
 Elle permet à l’équipe d’élaboration du programme d’établir un contact avec des
personnes du monde de travail à cette première étape du processus d’élaboration du
programme
 Elle assure la validité des avis recueillis
 Elle permet l’établissement de consensus sur les questions du fond
 Elle exige relativement peu de temps de préparation et de consultation
 Elle permet un examen satisfaisant de la situation de travail
 Elle suscite généralement beaucoup d’intérêt chez les personnes du monde du travail
et contribue à établir la crédibilité du futur programme
NJIKAM MOHAMED
 Elle permet à l’équipe chargée de l’élaboration d’un programme de s’imprégner
davantage de la réalité du métier ou de la profession.
En résume, la méthode permet de mener une enquête sérieuse à l’aide de techniques
d’animation et d’un matériel de soutien souple et adéquats.
III- LE PROGRAMME D’ETUDE
Le programme d’études comporte les éléments ci-dessous ;
 La liste des compétences nécessaire à la pratique du métier
 La matrice de compétences
 Le contenu du programme d’études
1- LA LISTE DES COMPETENCES NECESSAIRE A LA PRATIQUE DU METIER
Ce sont des tableaux qui énumèrent les éléments de compétences propre au métier
suivant les énoncés de compétences avec la dénomination du titre du module associé et la
durée approximative de l’acquisition de la compétence.
Cette liste se repartie dans deux tableaux, un tableau présentant les compétences
générales ou compétences technologiques ; savoir et savoir-être, un second présentant les
compétences particulières ou compétence pratiques ; savoir-faire
2- LA MATRICE DE COMPETENCE
La matrice de compétence associe par couplage les compétences générales aux
compétence particulières, de telle façon qu’il n’y ait pas de compétence non associées. Car le
principe de l’approche par les compétences est au primo de faire acquérir le savoir-faire et
pour se fait, cela nécessite des savoir technologiques et savoir-être associes.
3- LE CONTENU DU PROGRAMME D’ETUDES
Le programme d’études proprement dit comporte ;
 Une organisation pédagogique ; c’est un tableau qui ressort la liste des différentes
compétences pour chaque niveau d’études. Il indique également le coefficient et la
durée pour chaque compétence
 La liste des compétences groupées en énonce de compétence et qui spécifie pour
chaque énonce le titre du module, le niveau d’études et la durée minimale de
formation pour ce niveau. Les éléments de compétences associées à chaque énoncé de
compétence y sont énumérés tout en spécifiant les éléments de contenu ainsi que les
indicateurs d’évaluation et les recommandations pédagogique correctement.

NJIKAM MOHAMED
SEANCE 4 : PLAN DE COURS ET PROGRESSION
PEDAGOGIQUE

I- DEFINITION

Plan de cours est un document écrit dans lequel on devrait trouver toutes
l’information utile relative à un cours et à son organisation pédagogique.

C’est un plan d’activité pédagogique qui expose les intentions d’action du


professeur (l’enseignement, l’apprentissage, l’évaluation) et définit la façon donc les
activités pédagogiques (activité d’enseignement, d’apprentissage, et d’évaluation) du
cours sont organisés dans l’espace et dans le temps.

Le plan du cours tient lieu d’une progression pédagogique lorsqu’il est organisé
dans le temps suivant le découpage de l’année scolaire et temps imparti aux évaluation

II- IMPORTANCE D’UN PLAN DE COURS

Un plan de cours sert à ;

1. Planifier le cours ; l’élaboration d’un plan de cours implique de déterminer


les contenus à aborder, de formuler les cibles d’apprentissage que
l’enseignant souhait voir atteindre par ses apprenants, d’associer aux cibles
les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir, etc., donc en ce sens, un plan
de cours est un outil de planification pédagogique.
2. Présenter le cours ; en distribuant dès le premier cours un plan de cours, en
le présentant et en le commentant a ces étudiants, le professeur donne aux
étudiants toutes les information utiles relatives au cours et à son organisation
pédagogique. Les étudiants seront informés, orientés voir rassurés quant au
cours et aux attente du professeur.
3. Baliser le cours ; durant le cours subséquent au premier cours, le plan de
cours devient un outil de suivi et de contrôle (étant donné son caractère
contractuel) quant à ce qui avait été prévu et entendu.
4. Rendre cohérent le cours dans le cadre de formation ; tout cours de
formation a sa raison d’être dans un programme de formation. D’une part, en
élaborant un plan de cours, on peut s’assurer que les préalables à un cours
soient considérés ou évités la redondance, d’autre part un plan de cour peut

NJIKAM MOHAMED
devenir un outil de travail commun entre plusieurs professeurs qui donnent le
même cours a différents groupes d’étudiants.
5. Montrer le travail d’enseignant réalise ; lorsque l’enseignement réalisé par
un professeur ou un chargé de cours fait l’objet d’une évaluation, le plan de
cours peut servir d’outil d’information précieux.
III- LES ELEMENT D’UN PLAN DE COURS
1- Une compétence ; est un savoir-agir complexe adapter à une situation
particulière (du domaine professionnel, scolaire, personnel, civique ou social)
résultant de l’intégration, de la mobilisation, et de l’agencement stratégiques et
efficaces de ressource telles des savoir (connaissance), des savoir-faire
(habiletés) et de savoir-être (attitudes)
2- Un énoncé de compétence ; est constitué de façon systémique d’éléments de
compétence (autrement normes capacité). Chaque élément de compétence
relève d’une action à réaliser moyennement complexe ; constitutive d’une
compétence en ce sens que les éléments de compétence, lorsqu’ils sont acquis
par les étudiants, concourent à développer chez eux la compétence énoncé. Un
énoncé de compétence compte un ou plusieurs éléments de compétence.
3- Un module de compétence. Est un ensemble d’unités d’enseignement (UE)
cohérent permettant d’acquérir des connaissances et des compétences devant
conduire à l’atteinte d’objectif principal vise par l’énoncé de compétence.
4- Les éléments de compétence, ce sont des attentes en termes de capacité qui
cadre avec l’énoncé de compétence. Ce sont des ressources de la compétence
décomposée en savoir, (connaissance), en savoir-faire (pratique
professionnelle, expérience) et en savoir-être (comportements, attitudes,
capacité d’adaptation).
5- Les éléments de contenus. Constituent le fond du programme d’études. Ils
sont groupes en éléments de compétence détaillé
III- DEROULEMENT DE LA SEANCE
1- INTRODUCTION
Présenter le plan de cours ou la partir du plan concernée sous forme des questions pour
aider les apprenant à prendre conscience des apprentissages effectuer et ceux qui sont encore
avenir et pour rappeler leurs diverses taches ainsi que les modalités d’évaluation ;
Faire un rappel des notions apprises aux cours précèdent ;

NJIKAM MOHAMED
Commencer sont exposer par une situation de vie ; une anecdote ou un problème a solutionner
pour éveiller l’intérêt et la curiosité des apprenants
2- CONDUITE DE LA SEANCE
2-1 APPRENTISSAGE DE BASE
Il s’agit ici de ;
 Décliner le contenu de la séance en partant du plus simple, soit des situations connues
par les apprenants, en utilisant les verbes taxonomie de bloom
 Lier le contenue théorique a la pratique ou à des objets techniques. Avant d’expliquer
un concept ou un phénomène, faire appel à leurs connaissance antérieures en les
interrogeant pour savoir comment il se l’expliquent q eux même par rapport à leur
connaissance.
 Illustre les relations entre les concepts par les schémas, des tableaux, ou des dessin…
 Donner les exemples issus du quotidien ou des intérêts des apprenants
 Demander de proposer eux même des exemples qui soient tirer de leurs quotidiens
 Faire des analogies ou des métaphores avec des domaines qui les intéressent
 S’offrir comme modèle en faisant devant eux chaque étape qu’il leur est demander de
franchir dans leurs travaux et exercice
 Utiliser différents moyens pour enseigner (audiovisuels, objets en trois dimension,
internet, logiciels spécialisés, etc…)
 Etre bien structure, mais ne pas oublier d’être soi-même, avec touche d’humour et de
créativité
2-2 INTEGRATION
Offrir des exercices lies a des progressions de la performance et à l’intégration des
apprentissages de base, proposer des activités répressives, dirigées, supervisées.
 Modelage <<je fais>>
Modeler, énoncer ou démontrer les apprentissages à réaliser
 Rendre visible par le langage (expression de pensée)
 Aller du simple au complexe
 Pratique guidée << nous faisons>>
 Démontrer étape par étape le travail à faire
 Travailler sur le problème déjà résolu
 Utiliser les soutiens appropries
 Vérifier la compréhension
 Rétroaction et correction
 Pratique autonome <<il fond sans aide>>
Donner en pratique autonome un exercice de même nature et de même degré de
difficulté que celui du modelage et de la pratique guidée.
2-3 TRANSFERT
Le transfert est un processus de réutilisations dans un autre contexte de connaissance ou
de compétence acquise dans un premier contexte, l’acquisition de savoir, de savoir-faire et de
savoir-être et l’assimilation et la mobilisation de savoir, de savoir-faire et de savoir-être

NJIKAM MOHAMED
Il s’agit de ;
 Lier l’apprentissage a une situation de vie
 Enumérer d’autres manières de résolution des problèmes ;
 Faire allusion à des difficultés et mise en garde.

3- CLOTURE DE LA SEANCE <<ENRICHISSEMENT>>


 Résumer les différentes contenus (l’essentiel à retenir)
 Procéder à des révisions en fin de séquence
 Donner des exercices de consolidation
 Donner thèmes de recherche individuelles ou par groupe vous permettant d’introduire
les prochaines séances. (Ceci peut également être des documents ou références à
exploiter par les apprenants).
IV- LES DIFFERENTES FICHES PEDAGOGIQUES
1- DEFINITION ;
C’est un document sur lequel sont consignées les informations destinées à faciliter la
transmission des connaissances aux apprenants.
2- LE ROLE DE LA FICHE PEDAGOGIQUE
Elle a pour rôle de servir de support et de guide pédagogique pour le déroulement d’une leçon
permettant ici à l’enseignant de mener avec aisance les activités d’un enseignant
3- LES PRINCIPALES FICHES PEDAGOGIQUES
 La fiche pédagogique dite fiche mère ou fiche des progressions
 Fiche de déroulement pédagogique
 La fiche d’implantation d’une leçon
4- Remplissage d’une fiche pédagogique
A- FICHE PEDAGOGIQUE

NJIKAM MOHAMED
SEANCE 5 : METHODE DE CONCEPTION D’UN SUJET
D’EVALUATION SELON APC

DUREE ; 2H COEF ; 2
NB ; l’épreuve est centrée sur une compétence ou un palier de compétence
NB ; la structure de l’épreuve comprend deux parties
I- VERIFICATION DES RESOURCES (9 points)
Cette partie est destinée à évaluer isolement les savoir et les savoir-faire lies à la compétence
concernée, et qui ont préalablement fait l’objet d’apprentissages.
A- VERIFICATION DES SAVOIRS
1- Deux mots ou expression à définir (1pt x2=2pts)
2- Deux questions de cours (1pt x2=2pts)

B- Vérification de savoir-faire
1- Une (01) question permettant de situer un évènement, un phénomène dans le temps et
/ou dans l’espace (2pts)
2- Deux (02) question a) et b) qui amènent l’élevé à localiser sur une carte, à identifier
légender, comparer, compléter (schéma, tableau, carte, …) faire correspondre,
reproduire, construire, dessiner, décrire, schématiser, classer…(1.5x2=3pts)

II- VERIFICATION DE LA COMPETANCE/ AGIR COMPORTEMENT (9pts)


Cette partie est destiner à évaluer la capacité de l’apprenant à mobiliser efficacement les
savoirs, les savoir-faire, et le savoir-être (ressource préalablement apprises) pour résoudre une
situation-problème ou une situation complexe.
Cet exercice comporte ;
 Une énonce à travers lequel il est proposé à l’apprenant une situation de vie réelle ou
réaliste, un contexte situant l’environnement ; un but qui oriente la production de
l’apprenant
 Des supports constitués d’un (01) a trois (03) documents de référence de nature
différente, avec les informations sur lesquelles l’apprenant s’appuies pour résoudre la
situation
 Une ou plusieurs taches (s) consigne(s) meublées par trois questions équivalentes et
indépendantes qui permettent de vérifier la compétence selon la règle de 2/3 et notées
chacune sur 3points
Présentation ; 2pts (propriété, aération, fautes lisibilité)
Les travaux et examen terminal peuvent recevoir la pondération suivante (à titre de
suggestion seulement).

NJIKAM MOHAMED
Travail 1 ; illustrer la distinction entre …/10
savoir et savoir-faire avec des situation
d’évaluation
Travail 2 ; illustrer un cas de compétence ……/15
stratégique du point de vue de l’évaluation
Travail 3 ; décrire une situation de ……/25
compétence ou et l’analyse en terme de
ressources à mobiliser
Examen terminal …../50
Notation
Le résultat total peut être exprime en pourcentage ou en lettre (A, B, C ...etc.). Il revient aux
responsable de formation donc dépend ce cours d’en décider.

NJIKAM MOHAMED

Vous aimerez peut-être aussi