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Formation Développement Personnel

La perception
« La perception est un mécanisme premier par lequel les êtres humains arrivent à connaître leur univers. Elle
est aussi un processus de traduction : les stimulations sensorielles (...) sont converties en impressions de la
réalité »

La perception est la résultante de deux processus :

- biologique : les cinq sens

- psychosociologique, le cadre de référence : histoire personnelle, notre personnalité

La perception se situe entre deux processus immédiats : la sensation et la cognition

- La sensation est sensorielle

- La cognition fait intervenir des activités comme penser, décider, hiérarchiser, inférer.

La perception filtre, organise et interprète les données sensorielles.

 Sélection des informations en fonction des caractéristiques de la personne qui perçoit et des
caractéristiques de ce qui est perçu.

 Organisation du matériel informationnel en un tout compréhensible en fonction des mécanismes


perceptuels. CF/ la gestalt-théorie

 Interprétation en fonction du contexte, de l’expérience, de l’apprentissage, des croyances. CF/ théorie de


l’attribution

Le processus perceptuel

Le processus perceptuel
Processus
Biologique ▼ Psycho-sociologique

Sensation ►►Perception►►Cognition

Sélection
Organisation
Interprétation

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La perception au cœur du processus cognitif permettant les représentations mentales
La perception au cœur du processus cognitif permettant les représentations mentales

La réalité

Perception Associations multiples

Interprétation ◄► Référent mental
▼ Ce que nous savons déjà
▼ │
Image mentale ───────────┘
│ L’image mentale s’ajoute aux
│ connaissances du sujet et les
│ structures en modèle
│ │
│ │
└────── Représentation ┘
(Contenu)
Caractéristiques de la perception

o La perception est immédiate et automatique

o La perception est sélective et subjective

o La perception est globale, organisée et stable

2 types de facteurs pour caractériser la perception :

-Les facteurs extrinsèques issus de l’environnement

-Les facteurs intrinsèques internes à la personne

Les facteurs environnementaux : D I R C O M

 Dimension : plus le volume des choses est important nous les remarquons (voilà un homme qui a de
l’envergure)

 Intensité : plus un bruit est fort plus il attire notre attention (voilà un homme qui rayonne)

 Répétition: nous mémorisons plus les choses qui se répètent (voilà un homme qui sait ce qu’il veut)

 Contraste : c’est par contraste que les choses existent mieux (voilà un homme expressif)

 Originalité : ce qui nous surprend attise bien mieux notre intérêt (voilà un homme qui a une grande
personnalité)

 Mouvement : le mouvement attire notre attention plus que l’immobilisme (voilà un homme vivant)

Les facteurs intrinsèques - internes à la personne

Le cadre de référence

a) Le système de croyances, de préjugés, de valeurs et de modèles conduit tout être à avoir une vision
originale et parfois délirante des choses et des événements.

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b) Les attentes personnelles : l’être humain augmente la probabilité de percevoir ce qu’il attend de
percevoir

La motivation : besoins, désirs et intérêts entrent en jeu dans le processus perceptionnel.

Les besoins créent un état de déséquilibre organique ou psychique

Les besoins primaires (faim, soif, insécurité)

Les besoins secondaires (estime, réalisation, recherche de pouvoir) parasitent souvent la perception des idées
et des messages dans les conversations

Les sentiments c’est l’état interne d’un individu connoté de façon positive, neutre ou négative.

Face aux stimuli négatifs nous mettons des stratégies de défense :

-La défense perceptuelle : s’exerce par le biais du déni. Il s’agit d’ignorer ce qui se passe car c’est
insupportable. La projection consiste à prêter à l’interlocuteur ses propres sentiments négatifs

-La sensibilisation perceptuelle :

La culture : les différences culturelles accompagnent les différences perceptuelles. Une culture donnée
génère chez ses membres une sorte d’inconscient collectif.

Les préférences cérébrales

Les premières impressions

1. L’élaboration des premières impressions se réalise selon un certain nombre de facteurs :

- Le contexte dans lequel se déroule la ou les premières rencontres Ex un entretien d’embauche

- Les rôles sociaux occupés par les protagonistes lors de la rencontre et appuyés par les statuts.

- Le « look » les apparences physiques et vestimentaires

- Le climat émotionnel et les états d’humeur respectifs

- Le langage des mots et des gestes se manifestent par le biais langagier et demeurent dans les référentiels
respectifs.

2. La permanence des premières impressions

Les différentes raisons qui font durer et se stabiliser dans le temps les impressions initiales sont issues
d’un certain nombre de facteurs qui créent l’effet de halo.

Adéquation entre la stabilité comportementale et la stabilité perceptuelle

3. L’attribution

Le processus d’attribution consiste pour un individu à attribuer une cause à un ou plusieurs


comportements qu’il perçoit chez autrui.

Gestion

" Je ne suis pas une marionnette, je suis le marionnettiste"

Gestion de la perception

S’améliorer par la gestion de la perception et la connaissance de soi

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Se tromper dans l’interprétation des faits ne provient pas d’un manque d’intelligence ni de raisonnement mais
souvent d’une question de perception qu’il faut considérer comme un fait psychologique normal dont il
importe d’être conscient.

Ainsi pour améliorer sa perception il importe de mieux se connaître pour réorienter ses modes de
communication.

1. La fenêtre de Johari

Elle permet de représenter les informations existant entre soi et l’autre. Et surtout de savoir « qui sait quoi »

Prendre conscience des différentes zones de la fenêtre de Johari, c’est commencer à se connaître et donc
commencer à changer sa vision sur soi et sur les autres.

o Zone publique

Zone caractérisée par un libre échange d’informations entre soi et les autres, aucune place pour les émotions.
Le nom, le prénom et le No de la S S figurent dans ce cadrant.

o Zone aveugle

Zone résultant de la face cachée, elle représente les aspects ignorés de soi-même et que les autres connaissent.
Cette zone comporte l’image (méconnue) que toute personne donne d’elle-même en situation relationnelle.

o Zone cachée

Zone qui contient les informations que nous ne voulons pas révéler de nous-même pour diverses raisons :
intimité.

o Zone inconnue

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C’est la zone la plus insondable, elle résulte de la face cachée et de la zone aveugle.

Prendre conscience de soi au travers de ses expériences propres génère une aptitude à communiquer accrue en
terme de qualité relationnelle et d’efficacité perceptuelle.

2. La connaissance de soi

Mieux se connaître est le premier pas pour élargir sa capacité perceptuelle objective.

En effet la perception de soi-même conditionne la perception de notre environnement et des autres en


particulier.

Pour remédier aux biais qui se manifestent dans la perception, il importe de prendre le temps d’examiner
régulièrement nos stimuli internes pour augmenter de la zone claire, le grand jour.

3. L’image de soi

Un concept complexe constitué à partir des informations issues de nos expériences, de nos échecs et de nos
succès, des jugements d’autrui sur nos actes, et des comportements des autres à notre égard. L’ensemble se
structure par rapport à une hiérarchie de valeurs et qui donne lieu à un jugement global sur soi qu’on appelle
estime de soi.

L’image de soi n’est pas pour autant figée : elle évolue en fonction des perceptions actuelles tout en cherchant
à maintenir sa cohérence.

Quatre caractéristiques se dégagent :

-nous recherchons des informations sur nous et nous en sommes sensibles ;

-les informations qui correspondent à nos opinions et à nos attitudes sont acceptées sans
sélectivité ;

-la mémorisation se fait avec plus d’intensité pour les événements qui nous concernent ;

-Nous manifestons de la résistance quant aux informations en contradiction avec l’image élaborée de
nous-mêmes.

Il est aisé de comprendre l’importance de ce concept dans le cadre de la perception sociale et de réaliser que
plus l’image de soi est positive, plus l’estime de soi est élevé, plus la perception est favorable.

Valeurs, attitudes et croyances

Une croyance : un ensemble de continuums vrai - faux, indicés par une échelle de probabilité, portant sur
l’environnement au sens large.

Une attitude est une organisation de croyances qui invite à un certain type de réaction.

Une valeur est une conception durable de ce qui est bon ou mauvais pour soi, les autres et le monde.

Croyances, attitudes et valeurs ne sont pas observables en tant que telles, elles sont acquises et difficilement
modifiables et donc participent à la résistance au changement.

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Il est pertinent alors de procéder à un examen critique de ses valeurs et croyances sur soi-même, les autres
et le monde pour comprendre certaines de ses attitudes, réorienter ses perceptions et modifier sa gestion
du temps, ses choix de vie et le sens attribué à l’existence.

4. L’intuition

Deux aspects à travailler pour affiner sa perception par l’intuition :

-l’empathie : concept clé de l’écoute active, elle est la capacité de s’identifier à quelqu’un, de
ressentir ce qu’il ressent au-delà de tout jugement.

Développer l’empathie consiste à mettre les enjeux personnels en veilleuse et se centrer sur la tâche
difficile qui est la compréhension de l’autre.

-la perspicacité : savoir jouer et classifier ses observations pour les organiser en système permet le
développement de la perspicacité.

5. Les mécanismes de défense : les exigences des différentes instances psychiques le Ca, le
Moi et le Surmoi entrent souvent en conflits générateurs d’angoisse, ce qui amène l’individu à
ériger un ensemble de mécanismes de défense pour se protéger.

Prendre conscience de ces mécanismes de défense, c’est tendre vers davantage d’objectivité dans nos
perceptions et leur méconnaissance perturbe considérablement l’efficacité de nos communications.

- La projection : tendance par laquelle nous attribuons aux autres nos propres sentiments et motivations afin
de réduire ou d’éviter l’anxiété Ex : « il me hait, plus facile à exprimer que, je le hais ».

- La rationalisation : tendance à construire une justification logique et cohérente par rapport à un


comportement dont nous taisons les véritables motivations. Ex : incriminer les conditions d’examen pour
justifier une mauvaise note.

- Le refoulement : rejet hors champ de conscience d’envie ou de souvenirs douloureux.

- L’identification : tendance par laquelle nous tentons de ressembler à un modèle en assimilant ses attitudes,
opinions et valeurs.

- La régression : mécanisme par lequel nous adoptons un comportement primitif voire infantile quand on ne
peut pas affronter une situation dure. Ex : la jalousie observée chez l’aîné quand il est privé de l’attention
maternelle quand arrive une petite sœur.

- La compensation : une infériorité ressentie dans un domaine amène la personne à se surpasser dans un
autre domaine pour rechercher la satisfaction ou l’affirmation. Ex un supérieur peu confiant développe des
comportements très amicaux avec son entourage pour atténuer ses erreurs ...

- Le fantasme : refuge dans l’imaginaire pour fuir une réalité perçue comme trop oppressante.

- Le déplacement : l’agressivité ou l’hostilité éprouvée est reportée ou déplacée sur un substitut de la


personne ayant déclenché ce sentiment. Cf. le bouc émissaire

- La sublimation : processus par lequel des besoins socialement tabous peuvent trouver un mode
d’expression acceptable par la société. Szondi considère les vocations professionnelles comme boucher,
chirurgien, policier comme des sublimations.

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