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Prononc. et Orth. : [ε ̃kɔ ̃sjɑ ̃:s]. Att. ds Ac. 1878 et 1935. Étymol. et Hist. 1794
(POUGENS, Vocab. de nouv. privatifs fr.); 1840 (Ac. Compl. 1842 : « défaut de conscience »), sens
imprécis. A. 1. a) 1829 « absence de réflexion, de jugement; légèreté » (DELACROIX, Notes pour
l'article intitulé « Des critiques en matière d'art » [Revue de Paris, 1829] ds Journal, t. 3, p. 351 :
Qui peut donner une idée de l'inconscience du public dans ses goûts? Rien que leur
extravagance); b) 1866 « ignorance, absence de conscience claire de quelque chose »
(HUGO, loc. cit.); 2. a) 1860 « privation permanente de la conscience » (GONCOURT, Journal, p. 785
: nous admettons parfaitement l'inconscience avant la vie); b) 1869 « privation momentanée de
la conscience (extase, syncope, sommeil, etc.) » (ID., MmeGervaisais, p. 259); 3. 1880 « caractère
d'un phénomène qui échappe à la conscience » (FLAUB., Bouvard, t. 2, p. 70 : l'inconscience des
efforts [alléguée pour expliquer le phénomène des tables tournantes]). B. 1867 « absence de
sens moral » (LITTRE). Dér. de conscience*; préf. in-1*. Fréq. abs. littér. : 368. Fréq. rel. littér.
: XIXes. : a) néant, b) 95; XXes. : a) 1 010, b) 906.