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Littérature québécoise Collège Jean-de-Brébeuf

Laurence Fredette-Lussier H2023

Les définitions « de base » sont surlignées en jaune, et j’ai surligné en


bleu des citations et des précisions qui me paraissent intéressantes.

FICTION – CNRTL

Produit de l'imagination qui n'a pas de modèle complet dans la réalité.


A.− Mensonge, dissimulation faite volontairement en vue de tromper autrui. (Quasi-)anton.
vérité.Aux fictions politiques, assez graves déjà, on ajoute encore des fictions historiques, afin de
compléter ce vaste système d'illusions (Lamennais, Religion,1825, p. 102).Je garderai cette page
excellente où vous exécutez si lestement une fiction accréditée par une bureaucratie infatuée
d'elle-même, propagée par la naïveté de tous les docteurs ès sciences administratives
e
(Fondateurs 3 Républ., Ferry, 1865, p. 315):
1. ... elle [la presse dirigée] aboutit fatalement au mensonge, non pas seulement à des mensonges
de détail, mais au lancement de fictions gigantesques, comme celle qui fit croire au peuple
allemand, jusqu'en octobre 1918, qu'il était à la veille de la victoire. Fictions qui, lorsqu'elles
s'écroulent, brisent les nerfs et tout le ressort du peuple le plus brave. Civilis. écr.,1939, p. 38-14.
B.− Construction imaginaire consciente ou inconsciente se constituant en vue de masquer ou
d'enjoliver le réel. (Quasi-)anton. réalité. Cette île imaginaire devint l'objet de toutes mes
rêveries; dupe de mes propres fictions, j'y pensais sans cesse; j'y transportais en idée celle que
j'aimais (Duras, Édouard,1825, p. 174).J'ai beau fouiller le passé je n'en retire plus que des
bribes d'images et je ne sais pas très bien ce qu'elles représentent, ni si ce sont des souvenirs ou
des fictions (Sartre, Nausée,1938, p. 51):
2. Il n'y a, je pense, personne qui, dans des moments de désœuvrement, n'imagine quelque roman
dont il se fait le héros. Ces fictions, qu'on appelle des châteaux en Espagne, n'occasionnent, pour
l'ordinaire, dans le cerveau que de légères impressions, parce qu'on s'y livre peu, et qu'elles sont
bientôt dissipées par des objets plus réels, dont on est obligé de s'occuper..., etc. Guéhenno, Jean-
Jacques,1948, p. 227.
− Spéc., dans le domaine de la psychol. et de la psychanal.[La fiction en tant qu'élément normal
ou déviant intervenant dans la structuration de la personnalité] Enfin le schizoïde a conscience de
l'irréalité de ses conceptions, et ne cherche pas à les introduire dans la réalité, le mythomane
distingue mal la réalité de ses fictions, et, comme l'enfant, il les mêle incessamment au sein d'une
croyance indistincte (Mounier, Traité caract.,1946, p. 379):
3. Notre enfant, lui, n'est point si sot; et, dès qu'il a enfin compris la nature et le rôle de la
conduite de fiction, il en use et en abuse, il s'en charme, il l'assimile par des exercices répétés, à
tel point que l'on pourrait presque parler d'un âge de la fiction. C'est à cet âge que, les statistiques
des Scupin nous l'ont montré, les jeux de fiction prennent une étendue étonnante... Jeux et
sp.,1967, p. 75.
− En partic., au sing. dans le domaine artistique. Création imaginaire, souvent anecdotique, dans
une œuvre artistique, littéraire ou cinématographique le plus souvent, constituant un code de
lecture entre le créateur et son public. Fiction d'opéra; fiction poétique, romanesque, théâtrale.
(Quasi-)anton. documentaire, reportage, histoire (vécue), fait divers.Pécuchet se mit à lire
Consuelo, Horace, Mauprat, fut séduit par la défense des opprimés, le côté social et républicain,
les thèses. Suivant Bouvard, elles gâtaient la fiction et il demanda au cabinet de lecture des
romans d'amour (Flaub., Bouvard,t. 2, 1880, p. 4).Drôle de jeu est un roman, − au sens où l'on
dit romanesque − une fiction, une création de l'imagination (Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 5):
4. La littérature permet de se venger de la réalité en l'asservissant à la fiction; mais si mon père
fut un lecteur passionné, il savait que l'écriture exige de rebutantes vertus, des efforts, de la
patience; c'est une activité solitaire où le public n'existe qu'en espoir. Beauvoir, Mémoires d’une
jeune fille rangée,1958, p. 37.

FABULATION - CNRTL
2. PSYCHOL. Tendance à présenter des récits imaginaires, de façon plus ou moins organisée et
cohérente, comme étant réels. La fabulation ne s'accompagne pas obligatoirement de l'intention
délibérée de tromper, le sujet croyant lui-même, en partie, à ses récits. Considérée comme
normale chez le jeune enfant, la fabulation est pathologique chez l'adulte. (Méd. Flamm.1975).
Dupré notait que la fabulation mythomaniaque peut se traduire aussi bien en simulations
organiques (...) qu'en mensonges oraux ou écrits (Mounier, Traité caract.,1946, p. 383):
... ils [les enfants] croient aisément tout ce qu'on leur répète avec conviction et même souvent
tout ce qu'ils imaginent − c'est là la célèbre fabulation enfantine. Jeux et sp.,1968, p. 119.

JOUER – CNRTL

II. − Manière de jouer ou de se conduire.


A. − Manière de jouer d'un instrument, de pratiquer un sport ou de manier une arme.
1. Art de jouer d'un instrument de musique. Jeu lié, naturel, nuancé, souple. M. Boldini, dont le
jeu est plus nerveux, le virtuosisme plus expressif (Huysmans, Art. mod.,1883, p. 202):
10. Il avait de petites mains courtes et rouges avec lesquelles, presque sans agiter les doigts, il
semblait pétrir le piano. Son jeu ne rappelait rien que j'eusse jamais entendu ou que je dusse
jamais entendre... Gide, Si le grain,1924, p. 459.
2. Technique propre à un sport; art de manier une arme. Jeu de jambes. C'est une belle épée. Son
jeu est net. Il a de l'attaque, pas de feintes perdues, du poignet (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p.
797).Le jeu de tête. C'est le complément du jeu de pied. On utilise le front pour contrôler, mais
surtout pour frapper une balle aérienne (J. Mercier, Football,1966, p. 54).
B. − THÉÂTRE, CIN.
1. Jeu des acteurs. Manière de jouer propre à chaque artiste. C'est (...) comme le jeu des acteurs,
qui ne paraît vrai sur la scène qu'à la condition de dépasser ou d'atténuer beaucoup la réalité
(Sand, Hist. vie,t. 2, 1855, p. 264).
− Être vieux jeu. Jouer à l'ancienne mode. Au fig. Avoir des habitudes de vie ou de pensée
surannées. Oh! Moi, je suis un journaliste vieux jeu, appartenant aux théories antiques...
(Goncourt, Journal,1889, p. 925).

I. − [Le suj. désigne une pers.] Qqn joue

b) Imiter par jeu. [Le suj. désigne un enfant et, p. anal. une pers. adulte]
α) Jouer + compl. prép. spécifiant la fonction ou la pers. que l'on imite. Jouer à la marchande;
jouer à Guillaume Tell. − Louise, veux-tu, on va jouer au papa et à la maman? Frapié,
Maternelle,1904, p. 194.

β) Jouer + compl. prép. spécifiant l'activité que l'on reproduit. Jouer à la guerre, à la noce.

b) Manipuler avec habileté les choses de l'esprit et du langage. Il jouait avec la grammaire, le
dictionnaire, la double entente des termes (Goncourt, Man. Salomon,1867, p. 25).Les agadistes
avaient en commun avec les chrétiens (...) une exégèse arbitraire qui rappelle la façon dont les
prédicateurs du moyen âge jouaient avec les textes (Renan, Évangiles,1877, p. 66):
− En partic. Jouer sur les mots. Faire des équivoques, tirer parti de l'ambiguïté créée par certains
mots :
b) En partic., THÉÂTRE, CIN. Tenir un rôle. Jouer le personnage de Tartuffe et, p. ell., jouer
Tartuffe; jouer le rôle d'Oreste et, p. ell., jouer Oreste; jouer le rôle principal, le premier rôle.
− En partic. Être spécialisé dans un emploi. Jouer les amoureux, les coquettes, les ingénues.
− P. anal.
♦ [Le suj. désigne une pers.] Jouer un rôle, un personnage. Avoir une conduite sociale. Ces
apparences offrent souvent une expression (...) qui trompe; non pas toujours sur l'humeur, car
chacun joue son personnage, mais sur le fond de nature, qui s'exprime d'autre façon (Alain,
Beaux-arts,1920, p. 294):
29. ... je faisais mine, parfois, de prendre la vie au sérieux. Mais, bien vite, la frivolité du sérieux
lui-même m'apparaissait et je continuais seulement de jouer mon rôle, aussi bien que je pouvais.
Camus, Chute,1956, p. 1518.
♦ Jouer le rôle de (+ subst. spécifiant une fonction, une qualité); jouer un rôle, un personnage (+
adj. spécifiant un jugement de valeur). Il a joué là un bien vilain rôle (Ac.1935).Jouer un sot
personnage (Ac.1835-1935).Mon voisin prodiguait sur sa devanture les guirlandes de plantes
épineuses, qui jouaient le rôle des haies vis-à-vis de la toison des troupeaux (Reybaud, J.
Paturot,1842, p. 212).Et je lui mens aussitôt, par crainte de lui paraître ridicule, et je joue mon
rôle de blasé (Larbaud, Barnabooth,1913, p. 149): 31. Mais j'aimais son visage et cela me
peinait qu'elle l'offrît aimablement à n'importe qui; elle jouait avec trop d'aisance son rôle de
jeune fille du monde. Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 277.
− [Le suj. désigne une pers.] Feindre un sentiment, simuler une attitude. Jouer l'étonné, les héros,
les incompris, les victimes; jouer l'étonnement. Je sais bien que je ne suis pas taillé pour jouer
les amoureux (Leclercq, Prov. dram., Scène double, 1835, 1, p. 346).
32. Elle savait, avec cette finesse naturelle aux personnes perfides, déguiser la répugnance que
monsieur de Restaud manifestait pour elle, et jouait si parfaitement la douleur, qu'elle obtint une
sorte de célébrité. Balzac, Gobseck,1830, p. 426.
♦ Emploi trans. indir. Jouer à l'indispensable, au généreux; jouer à la vertu. Femme « très rusée
et très dissimulée » (...) elle joue aux évanouissements pour entendre ce que l'on dit et voir
jusqu'à quel point on s'intéresse à elle (Chênedollé, Journal,1811, p. 66):
♦ Affecter d'être, se donner l'air de. Jouer l'homme important. Je vous donne un valet qui répond
au nom de Germain, joue les barons vis-à-vis des grisettes, porte des lettres comme on ne sait
plus les porter, courtise les femmes de chambre (Ponson du Terr., Rocambole, t. 4, 1859, p. 348).

REPRÉSENTATION - CNRTL
α) Action, fait de donner un spectacle, plus particulièrement de jouer une pièce de théâtre devant
un public; le spectacle lui-même. Les mêmes hommes qui avaient obtenu qu'on brûlât les
Provinciales quatre ans auparavant empêchèrent la représentation [de Tartuffe] devant le public
(Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 3, 1848, p. 213).Un cirque (...) va donner des représentations
dimanche et lundi, jour de foire (Gide, Journal, 1931, p. 1083).V. jouable ex.
β) En partic. [La représentation théâtrale]
− [en tant que genre] Dans la représentation théâtrale, le texte linguistique (...) change de
support matériel, puisqu'il est communiqué sous la forme orale. Le son devient matière de
o
l'expression (É. Ertel, Vers une analyse sémiologique de la représentation théâtrale, 1979, n 32-
33, p. 165).
3. Le mot français « représentation » apporte une réponse [à la contradiction « contenue » dans
le mot « répétition »]. Une représentation, c'est le moment où l'on montre quelque chose qui
appartient au passé, quelque chose qui a existé autrefois et qui doit exister maintenant. (...) En
d'autres termes, une représentation, c'est une mise au présent, qui doit favoriser un retour à la
vie que la répétition avait nié, mais qu'elle aurait dû sauvegarder. P. Brook, L'Espace vide: Écrits
sur le théâtre, trad. par Chr. Estienne et Fr. Fayolle, 1977, p. 181.
− P. anal., PSYCHOL. [L'enfant] s'est d'abord imité lui-même, parce que cela était plus facile,
parce que cette conduite était facilitée par l'automatisme de certaines stéréotypies gestuelles (...).
Maintenant il va aussi imiter les autres, et c'est un monde nouveau qui s'ouvre, le monde de la
représentation, le monde de l'acteur (Jeux et sports, 1968, p. 78).
c) P. ext. Souvent, de cette allée (...) j'ai l'amusante représentation d'un oiseau venant prendre
son bain dans la vasque (E. de Goncourt, Mais. artiste, t. 2, 1881, p. 380).Quand il vit les larmes
arriver, il prit son chapeau (...): − Ah! tu vas pleurer! Alors, bonsoir. C'est pour cette
représentation-là que tu m'avais fait venir? (Maupass., Bel-Ami, 1885, p. 300).
− En partic. (Être) en représentation. Adopter en public une attitude destinée à donner à autrui
une certaine opinion de soi, à paraître sous un certain jour; jouer un rôle. Un ménage peut-être
pas aussi tendre qu'il le donne à croire par le sucre des paroles échangées entre le mari et la
femme en représentation, c'est le ménage Banville (Goncourt, Journal, 1890, p. 1210):
5. Comment pourrais-je fixer − après tant d'années, surtout − l'insaisissable et mouvante frontière
qui sépare la possession du cabotinage? Je me couchais sur le ventre, face aux fenêtres, un livre
ouvert devant moi, un verre d'eau rougie à ma droite, à ma gauche, sur une assiette, une tartine de
confiture. Jusque dans la solitude j'étais en représentation... Sartre, Mots, 1964, p. 55.
B. −
2 e
1. [Corresp. à représenter 3 Section]
α) Fait de mener un train de vie, de paraître dans un déploiement de faste destiné à révéler son
statut social, sa position réels ou supposés; ce train de vie, ce déploiement de faste.
♦ (Être tenu) à représentation, (être) en représentation. (Être tenu de) paraître dans le monde,
recevoir, se montrer là où il convient d'être vu.
♦ [Gén. avec déterm. spécifiant l'objet de l'action] Ce qui représente (reproduction, dessin,
portrait, statue, etc.). Dans les églises du moyen âge, le côté [du nord] est (...) ordinairement
consacré aux représentations iconographiques de l'Ancien Testament (Lenoir, Archit. monast.,
1856, p. 70).V. adorer ex. 10:
8. ... les éléments matériels de la projection ne coïncident jamais ni avec ce que le cinéaste a vu
dans le réel ou dans son esprit, ni avec ce que chacun des spectateurs voit en le rattachant à son
expérience propre. On introduit ainsi la notion du signe-relais et du médium. (...) toutes les
représentations figuratives − voire toutes les représentations artistiques − possèdent ce
caractère de relais. Traité sociol., 1968, p. 285.

RÔLE - CNRTL
C. − Partie tenue par un artiste.
1. Ensemble des répliques que doit réciter un acteur. Écrire des rôles. Il nous dit (...) qu'il a peut-
être lu le rôle d'une manière superficielle, qu'il le relira et qu'il verra (Goncourt, Journal, 1865,
p. 192).
− P. méton. Papier portant ce texte. D'après son calcul Aïssé passerait en décembre (...). Les
rôles seront donnés à la copie cette semaine (Flaub., Corresp., 1871, p. 311).
2. Participation d'un artiste et place qu'il tient dans une pièce (de théâtre), un film, un ballet, un
spectacle. Avoir un rôle; grand, petit rôle; premier, second rôle; rôle de composition. Glatigny
obtint du directeur des Bouffes le rôle du Passant dans les Deux Aveugles. C'est un rôle muet
(A. France, Vie littér., 1892, p. 312).
3. Personnage représenté par l'acteur. Être bien dans son rôle; faire, tenir le rôle de confident, de
figurant. Les voix graves éveillant en nous des idées nobles, sérieuses, les compositeurs leur
attribuent les rôles de pères, de vieillards ou de moines (Arts et litt., 1935, p. 36-10).− Avez-vous
joué Phèdre? Je veux dire le rôle de Phèdre. − Eh bien! non. Malheureusement. Je n'ai joué
qu'Aricie (Duhamel, Suzanne, 1941, p. 188).
SYNT. Rôle principal, secondaire; petit, grand rôle; rôle à succès; apprendre, répéter, savoir
son rôle; (bien) jouer son rôle; interpréter, jouer un rôle; doubler le rôle de qqn; entrer dans son
rôle; jouer un bout de rôle; rôle d'ingénue.
D. − Au fig. Comportement dans la vie sociale.
1. Attitude que l'on montre dans certaines circonstances.
a) Se comporter, prendre une attitude dans le but de donner une certaine image de soi-même aux
autres. Elle jouit de ce mot pendant cinq minutes au moins avant de songer au rôle qu'elle s'était
imposé dans le monde. L'ambition réagit avec force, et sans avoir besoin de se l'ordonner, elle
regarda Leuwen avec fureur (Stendhal, L. Leuwen, t. 3, 1835, p. 205).
b) Avoir une action réelle, une certaine importance tout en se comportant selon ses convictions,
ses sentiments. L'attention accordée aux lettres par le Roi Albert et la Reine Élisabeth (...) fait
songer au rôle du duc et de la duchesse d'Orléans sous Louis-Philippe (Arts et litt., 1936, p. 38-
3).Le général (...) est certainement appelé à jouer un grand rôle et semble « à hauteur » (Gide,
Journal, 1943, p. 249).Nombreux sont ceux qui, ici, connaissent mon rôle dans la Résistance (Le
Monde, 19 janv. 1952, p. 5, col. 5).
♦ (Avoir, tenir) le beau rôle. (Être dans une) situation avantageuse, valorisante qui apporte gloire
ou considération sans avoir nécessité aucun effort, aucune peine. Le beau rôle est parfois d'être
dupe (A. France, Vie littér., 1890, p. xi).
SYNT. Jouer, tenir son rôle, un mauvais, un vilain rôle; intervertir, renverser les rôles; remplir
un rôle.

REPRÉSENTER – Le Robert
Présenter à l'esprit, rendre sensible (un objet, une chose abstraite) au moyen d'un autre objet
(signe) qui lui correspond. ➙ évoquer, exprimer. Représenter une fonction par une courbe.
Représenter un concept par un mot. ➙ nommer. (le sujet désigne le signe) Le glaive représente la
guerre. ➙ symboliser.
Évoquer par un procédé graphique, plastique. ➙ dessiner, figurer, peindre. Représenter un objet,
un paysage. (en parlant de l'image) Ce tableau représente des ruines.
Faire apparaître, à l'esprit, par le moyen du langage. ➙ décrire, dépeindre. Représenter les faits
dans toute leur complexité.
Montrer (une action) à un public par des moyens scéniques. Troupe qui représente une pièce.
➙ interpréter, jouer.
Rendre présent à l'esprit, à la conscience (un objet qui n'est pas perçu directement). pronominal
Se représenter qqch. : former dans son esprit (l'image d'une réalité absente), évoquer (une réalité
passée). ➙ concevoir, s'imaginer. Se représenter une situation. Représentez-vous ma surprise.
Présenter (une chose) à l'esprit par association d'idées ; être un exemple de. ➙ évoquer,
symboliser. Ville qui représente l'histoire d'un pays. Il représente l'intelligence et le talent.
(choses équivalentes) ➙ constituer, correspondre à. L'épargne représente une privation.
littéraire Faire observer à qqn. Elle lui représenta les conséquences de son acte.
intransitif, littéraire Donner une impression d'importance, par son maintien, son comportement
social. ➙ en imposer.
Tenir la place de (qqn ; un groupe), agir en son nom, en vertu d'un mandat. Le ministre s'était fait
représenter.
Être le représentant de (une entreprise). Il représente diverses compagnies d'assurances.

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