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Les fiches exemples

Les exemples du corrigé de la dissertation :


I. L’histoire événementielle (faits) comme matériau romanesque : l’histoire
des hommes
1) le roman comme document et témoignage : la mimésis ou la matière
a) d’une époque
- Mme de Lafayette, la princesse de Clèves, tableau de la cour des Valois( ancrage historique +
personnages historique, le règne des Valois, les personnages historiques, Diane de Poitier, Marie
Stuart), mais aussi premier roman psychologique (vérité de la nature humaine) = = vérité de
l’éducation de madame de Chartres à sa lle = une vérité= 1er roman psychologique qui essaye
de dégager la vérité
- La curée, ZOLA dans sa fresque du second empire ZOLA y fait apparaitre Napoléon III en
personne
- Les misérables, HUGO = événements historiques = les barricades, souvenir de soldat à Waterloo,
arrière fond historique : les journées de juillet. // Quatrevingt-treize, HUGO dans lequel il
s'interroge sur la guerre de Vendée, son caractère fratricide et la violence révolutionnaire qu'elle
incarne. Il saisit ici un moment particulier de la Révolution, chargé de sens, et en fait un roman.
- L’ensorcellée, BARBEY les guerres de chouannerie en arrière plan
b) d’une société
- l’aristocratie provinciale peinte dans les Diaboliques, le dual aristocratie
- Bourgeoisie au travers des figures de LCJ et de TLH dans L’Ensorcellée
c) d’une famille ou un groupe
- les RM, l’histoire naturelle et sociale… peinture « naturaliste » d’un milieu.
- Le petit peuple incarné par la figure de Marie Hecquet dans L’ensorcelée et de manière générale
la compagne normande dans la vérité de sa nature par l’usage du patois.

2) L’histoire éclairée par le travail du romancier: intervention de la poiesis, de la


manière sur la matière
a) la sélection
Pas toute l’histoire, mais de l’histoire « un coin de la création vu au travers d’un tempérament »;
Barbey ou Michon et l’histoire régionale « le fossé du Cotentin », « le hameau des Cards », la
Creuse.
b) la combinaison
les faits arrangés mis en ordre donne à voir. Contre le réel informe, la forme de la fiction qui fait
« sens ». Le roman fabrique alors du « destin sur mesure ».
- la vie d’Antoine Péluchet est en cela paradigmatique (mise en fiction de l’histoire du fils disparu
par le père.
c) la vérité du langage mimé par le roman (mimesis et poiesis)
- L’ensorcellée tout le chapitre 3 : fait un chapitre historique, il va jusqu’à destituer les langues
vernaculaires, le patois, les langues vernaculaires (BARBEY)
- Lampedusa le guépard chacun parle avec sa langue : Le roman prend des voix variées, des
langages, des langues variés= PLURILINGUISME ET VARIÉTÉ DES REGISTRES
- l’argot (CELINE, incipit du voyage au bout de la nuit « ça a débuté comme ça » / « eau caca »
de NYC) = adopte un certain style pour raconter une vérité d’un univers de guerre.
- les expressions à la mode d’une époque (ERNAUX, les années) dont les Années se fait le
« conservatoire »
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3) au service de la Vérité historique et humaine
a) le roman se propose de combler « les lacunes » de l’histoire, les pans entiers tombés aux
oubliettes :
- Celine ou Conrad et la colonisation : voyage au bout de la nuit, partie 2, chapitre 11 : Bardamu
vient tout juste d'arriver dans les colonies. Mais c'est avec un regard rétrospectif et satirique qu'il
nous décrit l'organisation sociale de l’intérieur. Les militaires, les fonctionnaires et les
commerçants sont en conflits permanents, ce qui permet à un personnage central, le gouverneur
de mieux les manipuler... Et tout ce petit monde domine les Noirs, tout en bas de cette échelle
sociale. Céline, Voyage Au bout de la nuit : la fameuse phrase de l'incipit -« ça a commencé
comme ça » - annonce une série de « faits souvenus » ; plus profondément, ce voyage fictionnel
nous mène un temps en Afrique où l'image de la colonisation est bien différente du « récit » qu'en
font les manuels d'histoire de l'époque. = parodie du réel au service d’une dénonciation vrai, une
dénonciation de la guerre avec un tableau de la guerre = critique très forte de la colonisations,
l’auteur fait voyager pour montrer la réalité
- Au coeur des ténèbres : critique de la colonisation y est forte et le statut de l’Africain = montre
entre autre comment les politiques peuvent falsifier l’histoire. = Les historiens manipulent les
historiens des faits = scènes terribles = comment se fait la falsi cation de l’histoire
- Duras et la photo manquante, l’incipit de la scène de l’Amant : le récit pour combler les lacunes
du réel...et restituer la vérité de l'adolescence !

b) Héros romanesque vs héros historique :


- la revanche des « minuscules » et des « oubliés », de la province MICHON / BARBEY (cf texte
de cours)
il faut dégager le mythe de l’histoire. La Force des romans comme celui des Misérables :
inséparable de la peinture sociale (révolte des classes laborieuses) et du réalisme => l’histoire
de Fantine est celle des femmes qui se prostituent pour sauver ses enfants, celle d’un homme
envoyé au bagne pour avoir voler un pain.
Le Petit roman/grand roman=> renoue avec fresque épique, remplace le mythe par l’histoire:
Jean Valjean le bagnard devient, monsieur Madeleine, maire de sa commune=> le roman permet
aux minuscules de prendre leur revanche ce qui plait est la partie romanesque (histoire de de
Colette, Fantine etc) et non la description des événements historiques
⁃ Hugo, Les Misérables vs les Grands hommes dont l'Histoire traite.
⁃ Michon vs Plutarque : Vies minuscules vs Vie des hommes illustres
⁃ Perrault, la barbe bleue, en précisant que le conte, comme récit fictif, se rapproche des
propriétés romanesque : le détour par la fiction (le conte, un personnage fabriqué et
« invraisemblable »)pour dénoncer une réalité historique, l'ascension de la bourgeoisie au
détriment de l'aristocratie et un fait sociétal, la mésalliance.
- Claude Gueux dénonce les conditions de détention au XIXᵉ siècle, ainsi que la disproportion des
délits et des peines à cette même époque.
- Le Dernier Jour d'un condamné, il dénonce la peine de mort.

c) le roman enquête sur l’histoire et se fait « redresseur de torts » en portant sur les
évènements un autre regard que celui de ceux qui la font, décrivent, les « gagnants », avec les
chouans c’est aux pendants que B donne une revanche
- Modiano et son enquête sur Dora Bruder : la trace contre la pleine lumière de l’histoire. Dora
Bruder est une adolescente parisienne juive qui n'a pas 16 ans lorsqu'elle disparaît durant l'hiver
1941 dans cet arrondissement du nord de la capitale. Deux mois de fugue, avant d'être arrêtée,
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internée puis déportée à Auschwitz. Elle n'en reviendra pas. = enquête et investigation sur une
rejetée de l'Histoire(car l'histoire est écrite par des hommes qui la font et qui la biaisent.) =
enquête une investigation sur une rejetée de l’histoire sur les traces d’une lle qui est portée
disparu ( un silence totale) = montre que l’histoire avec un grand h est fondée par les Hommes
- P. MODIANO → prix Nobel, s’intéresse à des ordinaires et des disparus, à l’image de
BARBEY. Il part à la recherche des traces infimes, sur la trace de ces disparus, de ceux que
l’Histoire a oublié, pour revoir la géographie de la ville de Paris. Chaque roman prend place dans
un arrondissement de Paris pour traquer la trace dans la ville. = l’idée d’une littérature
MONUMENT = → référence à Horace, monumentum aere perennius exegi = bien qu’il
s’agisse ici de la trace des humbles , des effacés
- Flaubert, Salammbô, revanche sur les historiens de l’antiquité, récit sur Carthage vs guerre
mercenaire (roman historique) L'un des chefs mercenaires, le Libyen Mâtho, s'éprend de la fille
d'Hamilcar, Salammbô, prêtresse de Tanit. Cet amour sacrilège donne à Mâtho l'audace de
pénétrer nuitamment dans les appartements de Salammbô, après avoir volé le voile sacré de la
déesse, auquel semble attachée la fortune de la cité. Salammbô se rend alors au camp ennemi, où
elle passe la nuit avec Mâtho et récupère le voile ; les armes tournent en faveur des Carthaginois.
Mâtho est torturé à mort et Salammbô meurt à son tour, bouleversée par le supplice de celui qui
l'a aimée au point de lui rendre le voile.

II. Le roman ou l’histoire vécue : l’histoire d’un homme ou de la dimension


autobiographique
1) le roman et la mémoire personnelle sous le signe de la sincérité
a) autobiographie :
- Rousseau, Les Confessions: « je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité
de sa nature, et cet homme ce sera moi » et l'épigraphe : « intus et in cute » ;
- Sarraute, Enfance, où le dédoublement de la voix narrative permet de restituer au plus près la
« vérité » du souvenir, la force de son impact sur le présent.= pour réinvestir le souvenir
- Michon, les vies minuscules comme autobiographie oblique et éclatée
b) l’incidence de l’histoire sur le vécu :
- la marque indélébile de l’enfance en Indochine dans le cycle indien de Duras. La m moire joue
un r le important pour l’ crivain, et nous ne pouvons nier la fascination de l’Indochine dans les
œuvres de Duras, ni l’influence de cette ancienne colonie fran aise sur sa personnalit . Duras,
pendant son enfance en Indochine, a t entour e par des indig nes, a t nourrie par la culture
indochinoise, et ne l’a quitt e qu’ l’ ge de dix-huit ans = traumatisme immémorial
c) la mémoire affective :
- les faits peuvent être déformés, modifiés ou agrandis par la madeleine ou de pain grillé ce qui
compte dans l’expérience prussienne, c’est la sensation retrouvée par la mémoire involontaire,
forcément vraie. A la recherche du temps perdu, Du côté de chez Swann

2) le roman ou la mémoire trans personnelle : authenticité d’une époque à travers une


époque et d’un milieu à travers un vécu singulier
a) l’histoire vécu s’inscrit dans la sociologie d’une époque et d’un milieu
- Les années, ERNAUX, évoque ses souvenirs pour parler d’une classe d’âge ou d’un groupe (les
femmes : l’évènement, son avortement), ou d’une classe sociale : la question des transfuges de
classe Les années: le titre renvoie à la tradition des annalistes mais l'écriture révèle un autre
projet : inscrire l'histoire personnelle dans celle d'une génération. Quand A.E parle d'elle, c'est

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pour nous parler de nous : les photos seulement décrites n'imposent aucun visage mais permettent
de visualiser la mode d'une époque et sa vérité . = histoire personnel dans toute une génération,
elle parle d’elle pour parler pour nous aussi.
b) restitue cette époque ses gouts, ses combat, ses modes ou ce milieu dans leur vérité :
- l’aristocratie comme pur univers univers de signes chez PROUST (lauré murât un ensemble de
formes vides que la forme romanesque vient emplir)
c) le roman comme conservatoire de ce qui dans le réel s’oublie : le roman s’empare du « fait
divers » que l’histoire méprise et qui pourtant traduit la vérité de la nature humaine
- mme Bovary = partir d’un fait divers est banal (mme Bovary).
- Anna Karénine
- Nadja « tu écriras un roman sur moi » = l'importance du « fait divers » qui entre en résonance
avec le vécu. D’ordinaire, le fait divers est implicite or là il s’affiche dans la page, souligné par
l’impératif catégorique « suivie » et l’aposiopèse : il est mis en valeur, il est encadré.
Spontanément : n’est-ce pas le début d’un autre roman, n’est pas l’incipit de la suite de celui de
l’amour fou. Projet de lecture : cet explicite bizarre surréaliste n’est il pas un nouvel excipit ( de
laisser l’oeuvre ouvert, Nadja le premier relais de l’oeuvre romanesque de breton). Présent dans
un journal dont on tourne les pages = suffit à répondre à la question initiale « qui suis-je) = On lit
ce qu’on a le plus envie de lire. Quand on achète un journal plutôt qu’un autre c’est qu’on est
happé par une photo, par une écriture, un thème. Le journal est ce qui nous invite à sauter des
pages. C’est une forme de lecture aléatoire, parce qu’on ne lit pas tous la même chose dans un
journal. Nous nous révélons par les articles que nous lisons, ils disent quelque chose de moi-
même (suffira de dire des nouvelles de moi même) : donc c’est une manière de se connaître. Un
journal est un ensemble de signes qu’il faut par la suite les lier (les aligner). De plus, nous avons
un bel exemple de livre batant comme une porte.

3) l’illusion du vécu au service de la vérité


a) la fiction romanesque peut donner l’illusion d’une histoire vécue :
- le narrateur du Ravissement propose ainsi non l’histoire de lol mais son histoire de lol, et
procède coe dans le réel par tâtonnement successifs : la déconstruction de la trame narrative
épouse le désordre de la vie, le réel informe.
b) Pour sonder et tenter de saisir la vérité enfouie, le refoulé, en l’occurence la psyché de lol
⁃ Le ravissement : faits souvenus par deux mémoires, JH+ TK, donc forcement modifiés,
forcément « arrangés » par la subjectivité d'un homme amoureux, et pourtant s'inscrivant dans
une démarche scientifique de recherche de compréhension d'une nature, Lol, proprement
insaisissable.L'opacité de l'être conduit le lecteur, sur les traces du narrateur personnage à
enquêter au cœur de la psyché et de la sexualité féminine. Quand Duras parle de Lol, c'est
aussi pour parler d'elle, de sa vérité en tant que femme.
⁃ Nadja : la grande histoire des rois de France « hantent » les protagonistes voire « orientent »
leurs déambulations.// Du réel au surréel donc à une vérité cachée : la vie demande à être
déchiffrée comme un cryptogramme et la partie « romanesque » le permet. = Le surréel
montre qu’on est à la recherche d’une autre réalité. Elle demande à ce qu’elle soit déchiffrer
comme un cryptogramme : pas le réel, pas la même chose

c) Le roman sombre les attente dont la vie nous frustre :


contre l’histoire avec sa grande hache, le secours de la fiction pour vivre la vie qu’on a pas pu vivre
et qu’on aurait du vivre :
⁃ Perec, La disparition, W ou le souvenir d'Enfance : fait souvenu, mais modifié et arrangé
pour réparer le crime de l'Histoire qui l'a amputé d'une partie de sa vie. Le roman est alors
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une revanche sur le destin, il restitue la part de vie amputée par la hache de l’histoire. Tout
Perrec = un style, une histoire, la disparition de « e », la disparition ou le souvenir d’enfance.
Sa mère lui a acheté = la vérité de l’amour matérielle = même si le souvenir est forcement
falsi é,

III. La fiction romanesque ou l’histoire universelle : le mentir vrai


1) le roman c’est de l’histoire donc d’abord une fiction, des faits agrandis
a) le décentrement opéré par la fiction conduit, au-delà du réel, vers une vérité dérangeante:
- La critique de la guerre ou du Dieu Dollar dans Le Voyage au bout de la nuit.(l’eau caca de new
york) = dénonciation du capitalisme « eau caca = l’argent est sale »: vérité de New York
b) les dystopies, utopies et uchronies opèrent un déplacement, un recul nécessaire pour mieux
dénoncer les dérives de l’histoire:
- Orwell et le totalitarisme 1984 , pour en donner le sens, ou pour inviter à la corriger.
- La servante Ecarlate de Margaret Atwood, = l'histoire d'une femme réduite au rang d’esclave =
June Osborne, une femme enlevée lors du coup d'État qui a imposé une théocratie rigide et
brutale, devenue servante.
- Le meilleur des mondes d’Huxley
c) en ce sens c'est une histoire (fictive) qui peut avoir un impact sur le cours de l'Histoire
(événementielle) via la dénonciations des injustices sociales :
- Les « misérables » de Hugo à Ladj Ly,
- les bas fonds d'Eugène Sue à D Kalifa (ou comment l'inégalité produit le criminalité),
- la lutte des classes de Balzac à Marx….

2) le roman est un miroir déformant et grossissant(faits « agrandis, modifiés ») qui donne à


voir : effet de loupe (comme son ancêtre l’épopée).
a) le romancier en « ophtalmologue » (Proust) qui nous opère de la cataracte pour déchirer le
voile gris dont le réel enveloppe le vrai :
- la pieuvre dans les travailleurs de la mer d’HUGO
b) le roman comme miroir de concentration, qui réfléchit la totalité du monde, qui en est la
traduction synthétique, et notamment en ce qui concerne la nature humaine :
- Balzac « en dressant l'inventaire des vices et des vertus, en rassemblant les principaux faits des
passions, en peignant les caractères, peut-être pouvais-je arriver à écrire l'histoire oubliée de tant
d'historiens, l'histoire des moeurs ».
- L’ancrage dans le réel est systématique dans le roman du XIXe : STENDHAL→ « le roman est un
miroir que l’on promène le long d’une route » image du miroir → refléter une vérité
c) le roman véhicule les « mythologies » de chaque époque comme son ancêtre l'épopée dont
il est la forme dégradée :
- incipit et desinit « Sauver... » des Années d’A.E = ses souvenirs, ses joies, ses oublis et son désir
farouche de sauver. Ernaux capture les tendances de la mode, la musique populaire, les films, les
émissions de télévision et les livres qui ont marqué chaque époque. Ces éléments culturels
servent de repères temporels et illustrent les influences culturelles qui ont façonné les
générations.
- Les choses de Perec, sous titré « une histoire des années 60 ». Les Choses est un roman du
Nouveau Roman qui décrit la vie quotidienne d'un jeune couple, Jérôme et Sylvie. Ils se font une
certaine idée du bonheur, étroitement liée aux choses qu'ils possèdent ou veulent acquérir. La
société de consommation

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- ECHENOZ, Ravel→ romans très brefs qui établissent des petites mythologies de l’époque avec
une focalisation sur l’histoire des personnages.

3)le roman comme histoire de ... la littérature


a) le conservatoire des formes puisqu'il fait dialoguer tous les genres et « fabrique » la fiction
avec la matière littéraire existante :
- Ulysse d'Homère à Joyce à Mendelhson. : Joyce transpose l'histoire d'Ulysse dans le Dublin du
début du XXe siècle, avec son personnage principal, Leopold Bloom, représentant une version
moderne d’Ulysse. Mendelsohn utilise le texte homérique comme un moyen d'explorer et de
comprendre sa propre relation avec son père, offrant une interprétation à la fois savante et
intimement personnelle du texte antique. = Une odyssée : Un père, un fils, une épopée
b) le conservatoire des mythes littéraires: des fictions « souvenues, arrangées, modifiées :
- Le roman comme mosaïque de citation (Kristeva), l'intertextualité (Jauss)
c) pour dire la vérité de la littérature (son éternité et son universalité) qui est aussi celle de la vie
puisque « La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, c'est la littérature » — PROUST

***
⁃ Edouard Louis : au plus près du « milieu » et de son incidence sur la construction (ou la
destruction ) du « moi »

idée : « Tous roman est un anti-roman » (VARGA) , l’anti roman est rejet de la fiction
d’une histoire, au profit de considération existentielles et ou politique
→ Le terme antiroman désigne toute forme de création de littérature expérimentale qui évite les
conventions familières du roman traditionnel. Selon Lukacs, le roman est une rupture entre le sujet
et l'objet, entre le moi et le monde, rupture qui se manifeste par le caractère problématique du Héros
et par le caractère dégradé de sa recherche. Chaque roman contesterait en la parodiant la matière
même du roman, l’amour et l’aventure. Elle viendrait démystifier la part de merveilleux.
- ex : roman de Flaubert les plus lus, roman de l’échec
- Nadja, On trouve cette parodie à l’oeuvre dans Nadja, BRETON remplace la description du
roman à travers la photographie → contre pieds de ce topos romanesque par des photos, pas de
portrait de Nadja mais ses dessins. Breton → explore le surréel à travers le réel = rejet de la
fiction, le rejet de la mimésis, au profit de considérations existentielles ou politique.
- Le nouveau-roman se veut encore plus radicale car il se veut non mimétique. Il n’aurait donc
plus aucune connaissance à apporter, mais surtout il n’aurait plus aucun message à délivrer.
De fait, le ravissement de lol v Stein : aucune connaissance, pas de message. Et pourtant, le
roman est remise en cause comme reflet du réel → montre toujours que sa fiction est en prise
avec le réel. Duras explore les ravages de la passion dans une psyché
- Voire Sartre et Camus → qui refusent le romanesque, leurs romans sont quand même en prise
avec le réel car interroge l’engagement.
Il n’aurait donc plus aucune connaissance à apporter, mais surtout il n’aurait plus aucun message à
délivrer. Et pourtant, le roman est réaffirmé comme reflet du réel → montre toujours que sa fiction
est en prise avec le réel

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→ le voyage au bout de la nuit, CELINE qui remet en cause le reflet de réel: malgré cette parodie il
parle bien du monde dans lequel il vit. Champs de ses explorations sociales → voyage autour du
monde

Retenons ce qui définirait le mieux le romanesque, c’est le discours qu’il porte sur lui même,
dimension meta littéraire → procédé de se mettre en miroir, sonder ses profondeurs, le miroir
qui se tend (dans le rouge et le noir) de se réfléchir

idée : « l’oeuvre littéraire peut parfois dire plus sur le monde social, la vérité d’une époque
que nombre d’écrit scientifique » (BOURDIEU) Le roman s’est affirmé comme une force sociale.
Exemple : ZOLA, toute la fresque des Rougon-Maquart, le sous-titre « histoire naturelle et sociale
d'une famille sous le second Empire » articule la fiction (histoire d’une famille inventée), l’histoire
(2nd Empire) et le vécu personnel de Zola (trajectoire // imagination). = portrait social.
- Le Bonheur des Dames est ainsi un tableau « vrai » de la naissance de la société de consommation
et de la création des désirs superflus chez les acheteuses.
- La Préface de Thérèse Raquin → faire progresser la science de l’homme à travers ses romans =
Il y propose d’en faire « faire oeuvre d’art et de science » = l’homme dans un roman comme
dans un laboratoire, il Radicalise le genre avec roman expérimentale → un LABORATOIRE
(Il les a doté ses personnages de gènes d’hérédité et les a plongé ds un milieu donné = voir
l’évolution) au sens scientifique, une expérimentation sociale. cf les RM qui sont plongés dans
différents milieux, influence réciproque de l’hérédité et du milieu.
- La Curée, ZOLA a pour objectif de décrire la vie dépravée de la ville parisienne telle qu’elle est
durant le Second Empire, ce mode de vie que Zola qualifie par les termes « l’or et de la chair » =
thèmes de l’argent et de l’inceste.
idée : Le roman dit tout de l’homme notamment les appétits, le roman parle de tout ce
qui est tabou. (D’où tous les procès)
Exemple : On surnomme Balzac comme le « secrétaire de la société française » → faire
concurrence avec l’état civil. = modèle des sciences zoologiques « il a mais raconte moins qu’il
observe, il se plait à dire comment il a l’idée de ses romans (scènes de la vie parisienne): observe
son époque = allait à la sortie des théâtres, se cachait, et sélectionner un couple et les suivaient dans
tout paris=> Réalisme d’observation. Il avait « toute une société dans sa tête »
- Les Illusions perdues et La peau de Chagrin (tome de la Comédie Humaine) dévoile les
frustrations, les ambitions déçues ou réussies → donne la place au corps, à la sexualité et la
perversité, tentation d’immortalité.

Idée ; Peut-on réduire le roman à une encyclopédie des savoirs?


→ Le roman dispense un savoir immense et varié qui permet de « lire le grand livre du
monde »,Mlle de Scudéry=> DOCERE =Enseignement moral mais le lecteur ne lit pas selon les
intentions de l’auteur
- ABBÉ PRÉVOST souhaite éduquer la jeunesse avec Manon Lescaut =ÉDUCATION
SENTIMENTALE mais la dite jeunesse l’a vu comme un amour fou, une passion dévorante et
donc une incitation aux passions
→ la maitrise des phénomènes sociaux: LE ROMAN D’APPRENTISSAGE
- Bel Ami de MAUPASSANT, Les illusions perduEs de BALZAC, éducation sentimentale de
FLAUBERT=> Décoder les rouages sociaux, roman comme une ÉCOLE DE LA VIE
→ Apprentissage de l’histoire et de la politique, de l’amour: roman se veut conservatoire des
mœurs,de l’histoire, de la société => « Les livres ne contiennent que la cendre », de la vie,
Alexis ou le traité du vain combat, YOURCENAR
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→ Le tournant entre XIX et XX avec À la recherche du temps perdu, PROUST: un roman fondateur
Pour la première fois, on se demande si le roman au lieu de refléter le réel ne refléterait pas la
conscience et la subjectivité => exploration de la conscience
- « Traduction du livre intérieur » → le flux de conscience : lieu de construction intellectuelle=un
lieu ou s’échafaude une pensée. Ce roman est définit par les critique comme une OEUVRE
CATHÉDRALE => esthétique du vitrail, sépare le roman du réel
→ XXème remise en question du roman et du réel → on brule le roman
Années 20: on parle des romanciers comme étant des FAUX MONNAYEURS DE LA
LITTÉRATURE cf Les Faux-monnayeurs d’André GIDE, la fausse monnaie = les pièges de la
littérature

=> Prémices de l’ERE DU SOUPCON : soupçon pèse sur la littérature en général mais d’autant plus
sur le roman. Le roman peut avoir d’autres sujets que l’amour et l’aventure: sujets variés voire
infinis Plus aucun sujet est exclu → le roman n’a plus besoin de sujet du tout, les petits riens qui
font l’existence peuvent faire l’objet d’un roman Stream of consciousness: procédé narratif, roman
traducteur du livre intérieur —> Mrs Dalloway raconte une journée particulière qui , The Hours
heures de la vie d’une femme, V. WOOLF

Nathalie Sarraute: les TROPISMES, heritage du stream of consciousness=Tout petit flash entre
vision et pensée qui effleurent la conscience. Ça peut être une foule devant une vitrine de Noel et les
mouvements imperceptibles qui la composent ou un vieux couple qui n’a plus rien à se dire

Années 50: Le nouveau Roman :C. SIMON ; M. BUTOR ; A. ROBBE-GRILLET N. SARRAUTE;


M. DURAS = Matière romanesque s’amoindrit de plus en plus: infirme et le quotidien devient la
matière romanesque : Ø plus de sujet à proprement parler

=> négliger la matière même du roman Romanesque est une catégorie problématique= registre
dérivé d’un genre, le roman, mais non circonscrit à ses limites. tentation du roman souvent réprimée
car genre mal aimé par la critique.

Idée : Le roman épistolaire permet la POLYPHONIE:


ø lecture réductrice de l’œuvre, on peut avoir plusieurs lectures de ces oeuvres=> pas de lecture
univoque de l’œuvre
- Les Liaisons dangereuses, LACLOS:Mme de Merteuil ne tient pas uniquement un discours de
vices mais aussi un discours féministe engagé=> idée absolue de l’amour comme une forme
moderne de la Princesse de Clèves
- Les lettres persanes, MONTESQUIEU: Uzbek est un despote malgré ses discussions
philosophiques, récit de la révolte du sérail par le biais des lettres du sérail=> métaphore de la
révolution en France. Différence de ton entre lettres sérails et entre eux = critique de la France
semble anodine par rapport à la critique du despote

Idée : La réalité sociale commence à émerger, milieu littéraire accède au milieu pop
Nombreux romans éponymes de milieux populaires comme Manon Lescaut est une prostituée

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Idée : Les romans proposent chacun des versions différentes versions de l’histoire
d‘amour: princesse de Tourvelles dans Les Liaisons dangereuses: figure du tragique, victime au
même titre que Cécile de Volanges => //La princesse de Clèves est maître de son destin

Idée : Le monde tel qu’il est (novel) vs le monde tel qu’il devrait être (roman)
À noter que c’est bien en devenant réaliste puis naturaliste que le roman a acquis ses lettres de
noblesses. Comme si la représentation du réel l’emportait sur le plan de la valeur par rapport au
merveilleux refoulé et jugé dégradé, sans intérêt, voir nocif:
→ Mme Bovary, FLAUBERT: lit des romans romanesques (ou le merveilleux l’emporte, terme
péjoratif)
→ Don Quichotte, est le premier roman qui critique la dimension merveilleuse: il devient fou car il
a été nourri au romans de chevaleries = refoulement du merveilleux, il revient au galop quand on
veut le chasser
=> le merveilleux/ romanesque est refoulé, mais demeure une grande tentation de l’homme.

idée : Peut-on réduire le roman à une encyclopédie des savoirs?


- Le roman dispense un savoir immense et varié qui permet de »lire le grand livre du
monde »,Mlle de Scudéry=> DOCERE
- - Enseignement moral mais le lecteur ne lit pas selon les intentions de l’auteur
ABBÉ PRÉVOST souhaite éduquer la jeunesse avec Manon Lescaut =ÉDUCATION
SENTIMENTALE mais la dite jeunesse l’a vu comme un amour fou, une passion dévorante et
donc une incitation aux passions
→ la maitrise des phénomènes sociaux: LE ROMAN D’APPRENTISSAGE
Bel Ami de MAUPASSANT, Les illusions perduEs de BALZAC, éducation sentimentale de
FLAUBERT=> Décoder les rouages sociaux, roman comme une ÉCOLE DE LA VIE
→ Apprentissage de l’histoire et de la politique, de l’amour: roman se veut conservatoire des
mœurs,de l’histoire, de la société => « Les livres ne contiennent que la cendre », de la vie,
Alexis ou le traité du vain combat, YOURCENAR
W. MOUAWAD, Anima: les animaux qui voient les actions humaines = point de vue de l‘animal
=> variations modernes des fables de LA FONTAINE, animaux qui voient et jugent les hommes
et leurs actions

Idée : Il faut privilégier deux lectures


1ère lecture plaisir pour satisfaire notre besoin de fantasmer, puis 2nde lecture pour extraire la
moelle= analyse => Mettre l’os à nu enlever les viandes et en creuser la moelle. RABELAIS,
prologue de Gargantua: « Sucer la substantifique moelle » VORATION ORALE ARCHAÏQUE
DU ROMAN= le roman est refoulé, l’intellect placé au dessus du corps
=> Critique littéraire qui demande à placer l’intellect au dessus du corps: le roman donne donc
aussi bien à penser qu’à rêver

idée : Roman peut être pensé selon un modèle dramatique


- drama=action en grec La théâtralité est à l’œuvre dans le roman: BARBEY veut faire du
« Shakespeare dans un fossé du Cotantin » dans son roman l’Ensorcelée
HUGO: passages romanesques qui empruntent fortement au théâtre, pas anodin car il a écrit de
nombreuses pièces de th. Romans construits comme des sonates, des opéras: roman symphonique
- À la recherche du temps perdu, PROUST= le temps retrouvé est un final de symphonie, dans
lequel tous les éléments sont rassemblés Aussi chez FLAUBERT avec ??

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Idée : Le roman peut être pensé selon le modèle pictural: le roman emprunte à la
peinture traces des courants picturaux de l’époque dans les romans: romans du XIXe qui
empruntent à l’impressionnisme (taches de couleurs comme dans tableaux impressionnistes) ou le
réalisme avec descriptions balzaciennes description impressionistes de la rencontre description du
bois de Boulogne, construction du texte comme un tableau cubiste ou collages cubistes avec photos,
textes, dessins ; FLAUBERT, Education sentimentale: ZOLA, La Curée: ; Nadja, BRETON:

Composition romanesque selon modèle poétique


Ce qui fait apparaître la poésie, la symbolique, Importance des vers blancs= alexandrins dans texte
de prose Poèmes en prose.

XXe siècle: roman composé selon un modèle cinématographique


Dans le Nouveau roman: Duras: le cinématographique l’emporte voir l’Amant de la Chine du Nord,
Claude-Simon

B. Travail de la construction romanesque

- ANALEPSE//PROLEPSE= Mise en abîme peut être très complexe, Fragmentation du point de


vue peut concerner le temps = Cf Nadja avec galerie photos

THIBAUDET: le roman actif/passif : Roman actif= centré autour d’une crise qui relate une
crise collective=> peinture d’une époque, d’un milieu social donné: cf grandes fresques du
XIXe, La condition humaine de MALRAUX. Roman passif= centré sur le destin d’un
personnage particulier

Mais les frontières sont poreuses: ZOLA bascule entre généalogie familiale, destin d’un membre
de la famille en particular et portrait d’une classe sociale ou société dans les RM Le moi est en
position d’acteur: dans Nadja, roman égocentrique cf question initiale « qui suis-je » Ou en
Position de spectateur: Lol spectatrice de sa propre vie Perso principal est acteur
Roman excentrique

La théorie de MARTHE ROBERT: roman du bâtard//roman de l’enfant trouvé


- Roman bâtard=roman réaliste comme perso à la BALZAC, perso principal est au stade œdipien.
Il s’engage dans le monde pour y trouver sa place.

- Roman de l’enfant trouvé correspond au stade préœdipien: se projette dans un monde différent
que celui de ses parents=> roman/romanesque ou l’on se projette dans un monde idéal

= Le roman comme oeuvre cathédrale : Luc FRAISSE, étude sur PROUST

À La recherche s’est bâtie pierre par pierre, pour culminer avec sa flèche
Romans comme des vastes chantiers= ROMANS CATHÉDRALES SONT EN PERPÉTUEL
CHANTIER, CHANTIER INACHEVÉ
Narrateur se tord le pied=> réminiscence, texte prend une ampleur démesuré avec le voyage
mémoriel à Venise => même le plus petit élément peut déclencher un récit important
Le roman doit toujours être inachevé: Roman qui refuse fin fermées mais privilégier les fins
ouvertes: « La bêtise serait de conclure »FLAUBERT
PROUST: Conclusion auteur doit être une incitation lecteur
Notre-Dame de Paris: le monument périra et le livre restera, HUGO. Le roman fonctionne comme
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l’œuvre d’une vie: auteur et lecteur qui n’en finiront pas de visiter le roman (Laure MURAT,
Proust roman familial=> entre l’essai et le roman )

CCL le roman :
GENRE ROMANESQUE QUALIFIÉ DE BÂTARD: a longtemps écopé d’une mauvaise presse
car il fait partie de la culture pop=> XIXe siècle lectorat féminin dont la valeur de la lecture du
roman tient dans plaisir de la conso cf Mme Bovary, FLAUBERT
Plus il est attaqué plus il en ressort fort, et au soupçon jeté sur les principes de son écriture =>
Parce qu’il est constamment attaqué, le roman doit sans cesse se renouveler
HÉGÉMONIE, IMPÉRIALISME DU GENRE ROMANESQUE CAR EST LE PLUS LU
Le roman s’approprie tous les genres: l’hôte de tous les genres, dialogue avec toutes les formes litté
existantes (poésie, th, discours rhétorique)
Le roman ne se contente pas de dialoguer avec toutes les formes d’art, IL LES CONTAMINE
TOUS : roman transmet ses idéaux dans le champ litté et de la société = unité d’action et de temps
pas respectée, en un jour et une nuit a le temps de tuer le père de Chimène, lui avouer son
amour...=> structure du Cid regarde du cote du roman et du romanesque

Rapport particulier que le romancier établit avec œuvre : « Enfant »


L’impression d’avoir donné la vie: accoucher d’une œuvre comme BALZAC: « toute une société
dont j’ai accouché »
• - PROUST: » un fils dont la mère mourante doit encore s’imposer la fatigue de s’occuper
sans cesse et comme tout enfant échappe à son auteur pour faire son propre chemin

• - GIDE: « avant d’expliquer aux autres mon livre, j’attends que d’autres me l’expliquent, ce
qui m’intéresse c’est ce que j’y ai mis sans le savoir, cette part d’inconscient que je voudrais
appeler la part de dieu
Le romanesque est destiné à se briser contre le réel que d’abord il éclaire, ALAIN L’art
du roman est de savoir mentir, L.ARAGON

EXEMPLE DU 1ER DM

EXEMPLES DE LA THESE = expliquer le déception d’Alexis par rapport à ses attentes, la réalité
et la littérature elle même (les attentes qu’elle crée)
- 1er exemple : encyclopédie (Diderot et d’alembert) → propose de faire le tour de Enyclopedia →
faire le tour des connaissances => exhaustive : Choix, sélectionne, certaines idées et d’autres noms

- Roman réaliste et naturaliste → comédie humaine, Balzac ou RM: Impossibilité de tout dire →
ce que le romancier transmet au mieux c’est son illusion du réel pessimisme occidentale →
roman de l’échec ≠ école de la vie, → école désenchantement

Les livres déçoivent car ils correspondent pas aux attentes


- Mme Bovary → meurt du gouffre de ses lectures romanesques du réel : La fiction est un
mensonge, le réel ne correspond pas au histoire du roman. Information utile de l’existence
humaine → DOCERE recherche Alexis
- Les liaisons dangereuses : l’amour (mettre en garde, nous prévenir) , LPC (une mme de
tourvel) , de l’amour de Stendhal → on ne trouve pas forcement les réponses que l’on cherche

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Manon Lescaut = amour fou. Donc pas de réponse exacte vu qu’ils affirment tous une chose.
Réponses contradictoires ≠ Don juan : « tout le plaisir de l’amour est ds le changement »
= Vie mode d’emploi ø découragement d’Alexis. Le Lecteur a du mal à unifier les
contradictions.

Le livre crée lui même des attentes qu’il déçoit


Certains auteurs en font le ressort de leur oeuvre => Barbey , l’Ensorcelée → la déception,
l’esthétique, laisse tous ses explicites ouverts→ ø de réponses. Fin ouverte déception pareille pour
l’autre oeuvre de Barbey recueil de poèmes (les diaboliques) + Ne pas conclure → Flaubert
George sand affirme que le lecteur a besoin d’être guidé, reproche de le laisser au bord du chemin
Forcément un lecteur qui cherche des réponses utiles → ø
Bibliothèque de babel = incommucabilité → renouveler les tentatives, chercher le livre qui permet
de déchiffrer tous les autres => Le lecteur herméneutique risque de se noyer dans tous les autres
Harry James → le motif ds le tapis→ motif du tapis, érodé tout plaisir de lecture ≠ placere, il
n’aime plus les livres.

La littérature serait incapable de nous plaire et nous instruire


La cendre → la trace d’une époque révolue. Être de papier → personnage romanesque crée de toute
pièce, qui n’existe pas ds la réalité → Tomber dans l’oubli. Le livre seulement sens époque et
valeurs (contextuel d’une réalité social). Qd époque révolue → plus de sens → un tombeau
Le lecteur serait condamné d’antiquaire ou d’archéologue.
Même proust, temps retrouvé → « cimetières, tombe est demi effacé, que des noms effacés »
Roman à clés → plus d’intérêt doit être déchiffré : Le sort de RIMBAUD → TROQUER LES
CHEMINS DE LA POESIE POUR ETRE MARCHAND D’ARME = Très jeune il renonce à la
poésie Ex: bcp de lecteurs ne comprennent plus le dénouement de LPC, parce que le renoncement
nous semble absolument invraisemblable de nos jours : renoncer à l’amour quand il n’y plus
d’obstacle → pourquoi rentrer au couvent. Choc les contemporains → invraisemblable
Politique « il faut arrêter de mettre LPC » problème à l’état
→ Prouve bien que certaines oeuvres ne nous semblent plus relever la vie mais celle de la cendre

ANTITHESE →CHAQUE LIVRE UNE PARCELLE DE VIE ET DU REEL → OU DU


MOINS LA VIE DE L’ECRIVAIN
- Montaigne → je suis moi même la matière de mon livre, Montaigne avertie → il est inutile de
chercher autre chose, un moi particulier . Le livre témoigne d’une seule réalité, celle de l’auteur
Double moi → essais → il s’essaye à double titre en tant qu’individu et écrivain. Comment
devenir écrivain en créant un nouveau genre = Continue de vivre ds les essais, puisqu’il est
ressuscité à chaque lecture à condition qu’elle ne soit pas utilitariste → en cela, le livre est bien
la le lieu d’une révélation
- Même les livres de fiction →Annie ernaux les années (autobio)→ sauver quelque chose du
temps dont on ne sera plus = La littérature se veut CONSERVATOIRE des choses qui doivent
disparaitre → la lit lutte contre la cendre → les images disparaissent = nadja
- Même les oeuvres de fiction parlent toujours des êtres papiers → quand je parle de moi je parle
de vous (Hugo)
- Oeuvre de zola → bcp de lui ds la création de ses persos → sacquart, son parcours similaire à
zola, ambitions et rêve qd arrivés à paris Toute la biographie d’emile zola → contient une part de
l’auteur = Pas seulement miroir reflet mais réfléchissait. « Hypocrite lecteur mon semblable mon
frère » baudelaire .

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- Le livre puisqu’il s’ouvre au monde, il rend visible une réalité → Misérables de Hugo Dénonce
les conditions de vie des femmes en particuliers, dans les châtiments → dénonce le
comportement de NAP petit. = > Les travaux d’haussmann, Le monde des finances , Le sort de
l’argent
Rendre visible : Le train bête humaine (pour Zola), Les conditions de travail = Témoignage de
conditions humaines, de véritable témoignage et contiennent donc la vie
- L’ensorcellee → fiancé des choses morts, redonnent étincelle, ressuscite le monde défunt, recours
à la langue, aux vieux usages ressuscite les choses → premier à recherche du temps perdu proust
C’est le premier à donner vraiment la parole aux oubliés et aux anonymes → revanche sur l’histoire
avec un grand H comme une revanche sur l’histoire comme science
- Roman de breton, Nadja : Fait renaître la vie des théâtres, cafés = effervescence intellectuelle
L’auteur pressent que cela va disparaître → photo qui éternisent un paris dontt l’auteur sent la
disparition. La place faite au dessins de nadja = révèle, livre comme galerie d’art, déjà à l’intérieur
du récit = Le livre se fait vraiment conservatoire des choses en phase de disparaître
→ il nous fait voir ce qu’on ne voit plus → visible et lisible

Pour atteindre la révélation surprenante → savoir profiter des détails du livre Il faut pas tout lire
mais bien lire cad, lire ce qu’on nous propose
Écrivain : explorateur de l’existence → il s’en tient aux détails, les traces les plus menus les plus
infimes → permet d’en partir sur les traces de cette explorateur
Le théâtre montre exploration des recoins de notre existence. Tragédie antique interroge la politique
(la loi) , la juridique (quest ce quest la justice, tragédie racinienne. Tragédie racinienne explore les
passions humaines et le dérives → permet d’explorer tous les domaines
ANDROMAQUE → L’amour et la haine, la jalousie (jalousie d’hermione) → la trahison
Qd on lit le théâtre de corneille → mise en scène de la dialectique de la volonté et du désir
Héros cornélien → maitre de lui comme de l’univers → concilier son désir et sa volonté
Les fables de la fontaine nous peignent notre époque → notion de morale → nous met en garde le
prêt à penser de la morale. Le long et l’agneau exemple → la raison du plus fort, le loup mange
l’agneau, le loup et les bergers → loup végétarien tombe sur des bergers en train de faire rôtir un
agneau. Et là cela ne choque personne . La fontaine nous invite à relativiser la morale. La cigale et
la fourmi, cigale mange des petits vermisseaux, des bêtes crus. Ø MONDE MANICHEEN
Bien lire → les contes de Perrault → permis de comprendre les ressorts des contraintes sociales
MARIVAUX, Intermittences → répond à question, comment dire sans dire quand on est amoureux
→ comment dire l’amour à l’autre ou s’avouer à soi même qu’on est amoureux.
= il nous fait pas des réponses toutes faites mais nous fait EXPLORER le sentiment amoureux
Ex film : KHECHICHE, l’esquive (un groupe qui monte une pièce de marivaux)

Le livre à condition de bien le lire et propose bien plus que le docere → éternel humain, pas
seulement humain, la révélation n’est pas ordre de l’informatif mais d’ordre MAIEUTIQUE →
OPRDRE DE SOI
Si on sait livre → tirer le meilleur profit des livres. À partir du moment ou le lecteur se fait aussi
explorateur
- kundera, voyager → sthendalie
- Rabelais dans le prologue de gargantua → interpréter à plus haut sens
La littérature nous propose de nous aveugler au réel pour nous donner à voir le vrai
Personnage récurent d’aveugle → tirésias, aveugle, celui qui n’a pas les yeux du dehors, mais l’oeil
du dedans → permet de voir l’oeil de la vérité. Dialogue avec oedipe → pleins d’enseignement ‘toi
tu te penses totalement intelligent, tu ne sais pas te lire, moi au contraire qui ne voit pas en
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apparence, je vois tout ». La figure de l’aveugle figure de cette démarche. Devin celui qui traduit
l’aveugle.

III. la littérature c’est la vie


Lorsque la vie s’extrait de la volonté de simple utilité en Pleinement profitable
René charles → se concentre sur l’essentiel, une vie ramenée à son essence, le livre est valable pour
toute une vie, catharsis en est la preuve, ça fonctionne toujours dans le théâtre contemporaine
Mouawad, incendies → comment consoler notre époque → catharsis moderne → les pleurs ça
purge; Symbole : il pleut à torrent (didascalie), qu’est ce qu’il fait beau dans ce parc
Ce sont les larmes partagés des spectateurs et les personnages eux même incarné par des acteurs

La littérature → ce qui touche à l’essence des choses : L’odyssée parle à tout le monde, tout les
ages de la vie. On peut sur les traces de Baudelaire tirer l’éternel du transitoire, dépasser
existentielle à essentiel (humain)
« Je suis moi meme la matière de mon livre » balzac et l’humaine condition
Conjugue individuel et unique, conjugue la vie de Montaigne et l’éternel = l’humaine condition
N’attend pas patiemment l’élaboration du sens= exemple perec

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