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Monsieur Ndane SARR, Professeur au Lycée Mixte Maurice Delafosse, Tel : 77 358 69 38 Page | 1
b) Corps et biens (1930) Ionesco
c) La Guerre de Troie n’aura pas lieu (1935) Michel Tournier
d) Les Faux-monnayeurs (1925) Nathalie Sarraute
e) Voyage au bout de la nuit (1932) Jean Anouilh
f) Les yeux d’Elsa (1942) Jean Paul Sartre
g) Le Parti pris des choses (1942) Albert Camus
h) Fureur et mystère (1948) Paul Eluard
i) Antigone (1844) Robert Desnos
j) La Nausée (1938) Jean Giraudoux
k) L’été (1954) André Gide
l) En attendant Godot (1953) René Char
m) Rhinocéros (1959) Francis Ponge
n) Vendredi ou les limbes du Pacifique (1967) Louis Aragon
o) Enfance (1983) Louis Ferdinand Céline
Séance n°2 : Lectures analytique : « Les Gorges froides », extrait de l’œuvre C’est les
bottes de sept lieues cette phrase : « je me vois » (1926) de Robert Desnos
Texte : « Les Gorges froides »
A la poste d’hier tu télégraphieras
que nous sommes bien morts avec les hirondelles.
Facteur triste facteur un cercueil sous ton bras
va-t-en porter ma lettre aux fleurs à tire d’elle.
Robert Desnos, C’est les bottes de sept lieues cette phrase : « je me vois », 1926
Questions :
1) Qui parle dans ce texte ? A qui ? Justifiez votre réponse.
2) Quel est le titre de ce texte ? A quelle expression vous fait-il penser ? Quelle est sa véritablement
signification ?
3) Indiquez la forme poétique utilisée ici par Desnos. Justifiez votre réponse.
4) Relevez le champ lexical de la mort. Quelle interprétation pouvez-vous en faire ?
5) Dans ce poème, l’auteur a-t-il strictement respecté les règles de la versification ? Qu’est-ce qui le
prouve ?
6) De manière générale, quel rôle joue la ponctuation ? Est-ce le cas dans ce poème ?
7) A quel temps est conjugué le verbe du vers 1 ? Cela vous semble-t-il logique ? Pourquoi ?
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8) Pourquoi le mot « facteur » est-il répété au vers 3 ? Quelle mission le poète lui assigne-t-il ? Selon
vous, pourra-t-il y parvenir ? Justifiez votre réponse.
9) Quel est le sujet du verbe « marque » (cf. vers 6). Quelle remarque pouvez-vous faire sur son sujet ?
10) De quelle nature grammaticale est le mot « amputés » (cf. vers 7) ? Son orthographe est-elle
correcte ? Pourquoi ?
11) Quel rapport pouvez-vous établir entre les vers 2 et 9 ?
12) Quel mot est répété au vers 5 et 14 ? A quoi sert cet instrument ? Sa qualité est-elle la même dans les
deux vers ? Justifiez votre réponse.
13) Par quelle évocation se termine le poème (cf. vers 14) ? Cela vous paraît-il logique ? Pourquoi ?
14) A partir de ce texte, relevez quelques unes des principales caractéristiques du mouvement surréaliste.
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Ils se jouent à deux. Le premier écrit sur un feuille une question commençant par « Qu’est-ce que… ? ».
Le second doit répondre sans connaître la question. Exemple : « Je suis un SAC À MAIN, de très petites
dimensions, qui peut contenir toutes les formes géométriques… » (= la bille)
NB : Le jeu des syllogismes : il repose sur le syllogisme traditionnel (la majeure, la mineure et la
conclusion). Il faut être 3 : le premier écrit la majeure (« Tous… »), le second la mineure (« Or… ») et le
dernier la conclusion (« Donc… »), sans qu’aucun sache ce qu’a écrit le précédent.
Conclusion
En définitive, l’objectif du mouvement surréaliste a été de libérer la conscience de ses limites
conventionnelles. Le surréalisme n’est pas seulement une esthétique souvent déconcertante d’une quête
du surréel. En effet, l’œuvre surréaliste heurte la partie raisonnable de notre esprit. Ainsi, si Dada et les
surréalistes suscitaient le désarroi, l’angoisse ou la surprise au début du siècle, aujourd’hui leurs œuvres
pourraient ne créer aucune stupéfaction compte tenu du nombre d’étrangetés et d’horreurs que les
spectateurs voient à la télévision. Bref, les surréalistes ont eu la volonté de transformer la vie de l’homme
à travers l’Art, l’Amour et l’Absolu qui permettent d’être au-dessus de notre condition humaine.
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Qui gît toujours sur la paille des astres
Comme le jour dépend de l’innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.
Paul Eluard, Capitale de la douleur, 1926.
Question :
1) Relevez le champ lexical de la courbe. Quelle interprétation pouvez-vous en faire ?
2) Quelle influence ces images du cercle semblent avoir sur le poète ?
3) Indiquez les différentes connotations du mot « courbe ». Sont-elles appréciatives ou dépréciatives ?
4) Quelle est la figure de style utilisée dans l’expression : « Un rond de danse et de douceur » ?
5) Combien de strophes ce poème renferme-t-il ? Comptez le nombre de vers par strophe et indiquez le
type de strophe.
6) Quel rapport pouvez-vous établir entre l’évocation de la nature et celle du regard de la femme ?
7) Que suggèrent l’image du « berceau » (vers 3) et celle des « ailes » (vers 7) ?
8) Quelle est la figure de style employée dans l’expression : « Et tout mon sang coule dans leurs regards
» ? En quoi cette image semble-t-elle étonnante ?
9) Relevez l’ensemble des mots renvoyant au thème de naissance. Quelle analyse pouvez-vous en faire ?
10) Dans ce texte, l’auteur attribue un certain pouvoir au sentiment amoureux. Identifiez-le à travers
l’étude des connotations cosmiques.
11) Expliquez la phrase suivante : « Le monde entier dépend de tes yeux purs ».
12) Parmi les cinq sens, lesquels sont présents dans ce texte ?
13) En quoi peut-on dire qu’il s’agit ici d’un texte surréaliste ?
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1) De quoi parle ce texte ?
2) Quelle effet la pensée a-t-elle sur ce personnage ? Et sur nous ? Pourquoi ?
3) Quel lien pouvez-vous établir entre l’existence et la pensée ?
4) Qu’est-ce qui nous permet d’être conscient de notre existence ? Justifiez votre réponse.
5) Pourquoi le personnage a-t-il l’impression qu’une « fumée » envahit son esprit ?
6) L’être humain peut-il s’arrêter de pensée ? Pourquoi ?
7) Quel rapport pouvez-vous établir entre le corps et la pensée ?
8) L’homme est-il un être fini ou infini ? Justifiez votre réponse.
9) Y a-t-il selon vous une différence entre « vivre » et « exister » ? Justifiez votre réponse.
10) Montrez que « nous avons un corps » mais que « nous ne sommes pas un corps ».
11) Qu’est-ce que donc la pensée et pourquoi fait-elle l’existence ?
12) A-t-on besoin des autres pour savoir que nous existons ? Pourquoi ?
13) Peut-on finalement dire que l’homme est prisonnier de sa pensée ? Pourquoi ?
I) Historique du mouvement
1) Origine du mot
Le mot existentialisme vient d'existence ; en allemand du mot dasein, qui signifie « être-là » (cf. Da=là et
sein=être, ceci signifie l’expérience vécue et être dans le monde). En effet, l’être humain ou « dasein » ne
peut être défini avant son existence. Cela veut dire que l’être humain apparaît dans le monde, existe et se
définit après. Si l’être humain ne peut être défini au commencement de son existence, c’est qu’il n’est
d'abord fondamentalement « rien », et qu’il devient ensuite toujours tel qu’il choisit de se faire.
2) Les différents auteurs existentialistes
Nous pouvons citer : Søren Kierkegaard qui dit que l’existence suit trois stade (esthétique, moral et
réligieux) ; Friedrich Nietzsche qui parle de la mort de Dieu et de l’acceptation positive du négatif de la
vie. S’y ajoutent Jean Paul Sartre qui résume l’existence humaine aux éléments suivants : la peur, l'ennui,
l'aliénation, l'absurde, la liberté et le néant ; Albert Camus qui considère que la vie de l’homme est
absurde car il est étranger à soi-même ; Jacques Prévert, selon qui l’homme doit chercher son bonheur en
bannissant la guerre avec ses bombes, ses ruines et ses morts.
Conclusion
Certains traits de la société française actuelle sont encore grandement inspirés par les idées existentialistes
de Sartre, chose qui se traduit par des comportements névrotiques et des pensées très schématiques sur
soi, le monde, la psychanalyse, etc. S'appuyant sur l'esprit français de la contestation et du conflit, cette
théorie possède en elle de grands dangers qui, probablement, ne pouvaient parler qu'à des français. A une
époque où l'énergie intellectuelle pourrait servir à penser les choses autrement, il est temps de fermer la
page existentialiste de Sartre et de la faire dans une véritable prise de conscience des pages noires des
deux siècles de pensée qui viennent de s'écouler.
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THOGO-GNINI (riant). – La belle prière ! une bouche argentée, une bouche dorée, une bouche
diamantée. Toi, moi, nous tous ! Sans l’argent il n’y aurait pas eu de Juda, il n’y aurait pas de
retournement de veste, de boubou, les expressions : pays pauvres, pays riches ; les mots : devise,
monnaie, livre, dollar, gourde, francs, rouble, ces mots, ces expressions n’auraient pas vu le jour.
L’argent enrichit les hommes et le langage ! Boy ! deux gins…
LE CRIEUR DE JOURNAL. – La Fortune ! Achetez La Fortune, Messieurs, La Fortune… La Fortune,
Messieurs, le journal le plus populaire du monde.
LE MENDIANT. – Donnez aux pauvres, prêtez à Dieu. Les riches qui donnent aux pauvres passeront
par le trou de l’aiguille et verront Dieu face à face…
Bernard Dadié, Monsieur Thôgô-Gnini, 1970.
Questions :
1) Indiquez les différents personnages mentionnés dans ce texte ainsi que leur appartenance sociale. (cf.
classe sociale)
2) Quelle idéologie Thôgô-Gnini semble-t-il incarner ? Peut-on dire de lui qu’il est un « assimilé » ?
Justifiez votre réponse.
3) Qu’est-ce qu’un boy ? Avec quelle tonalité Thôgô-Gnini s’adresse-t-il à lui ?
4) La conversation entre Thôgô-Gnini et le boy est-elle facile ou difficile ? Pourquoi ?
5) Quelles sont les différentes étapes du raisonnement du boy ? (cf. sa réponse) Que reproche-t-il à la
nouvelle société ?
6) En quoi la fin du texte semble-t-elle être un rappel des valeurs oubliées ?
7) Quels sont les différentes connotations de l’expression « rire nègre » ?
8) Montrez que Thôgô-Gnini a véritablement perdu le sens de l’humour.
9) Relevez quelques didascalies. Correspondent-elles à ce que pensent les personnages ? Pourquoi ?
10) Dans l’énumération faite par Thôgô-Gnini vers la fin du texte, quel mot n’appartient pas au champ
lexical de la finance ? A quel mot aurait-il pu se confondre ?
11) Qui est Juda ? Pourquoi Thôgô-Gnini fait-il référence à lui dans son plaidoyer en faveur de l’argent ?
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Séance n°3 : Activités de renforcement sur le théâtre Africain (Lecture analytique)
Texte : « Libertashio est mort »
LE SERGENT. […] – Sa tête, vous avez dit ? Sa tête ?
RAMANA, sanglotant. – Oui ! Oui ! Oui ! Oui !
LE SERGENT. – La tête de Libertashio ?
RAMANA, sanglots. – Oui ! Oui ! Oui !
LE SERGENT, Il sort une photo d’identité agrandie. – Cette tête-là ?
RAMANA, sanglots. – Papa ! Père ! Papa ! P… Pourquoi es-tu mort de leur mort-là ? (Elle pleure.)
LE SERGENT, aux soldats. – Section, rassemblement! (Les soldats viennent se planter au garde-à-
vous.) – Creusez cette tombe. En vitesse !
MARC, au sergent. – Qu’est-ce que tu fais ?
LE SERGENT. – J’en ai par-dessus le c… Non. Qu’on tire ça au clair avant qu’on ne s’affole tous. Tout
un pays de fous. Cette tête, qu’on l’emmène. Je crois que cette fois la capitale finira bien par
comprendre QUE LIBERTASHIO EST MORT.
Marc dégaine et tire sur le sergent.
LE SERGENT. – Marc, pourquoi as-tu tiré ? M… M… mort !
Il s’écroule.
Marc prend ses galons et en une brève cérémonie incompréhensible de ceux de la maison, ses
camarades le font sergent, et trinquent à son succès.
LE SERGENT MARC, aux soldats. – Les lâches, on les enterre la nuit. Le cimetière n’est pas loin. Il a
droit à soixante-quinze centimètres de terre. (Un Temps) C’était d’ailleurs un brave garçon ; bien qu’il
ne soit pas de la tribu du président, il servait loyalement. Donc mettez-lui quelques minutes de silence.
Qu’il ne soit pas enterré couché sur le ventre comme les lâches. Mettez-le sur le côté droit, fermez ses
yeux. Laissez-lui le haut de l’uniforme, brûlez le bas.
Les soldats emmènent le cadavre du sergent après quelques maigres honneurs. Marc n’a pas pris part
aux obsèques. Il se fait verser du vin dans le chapeau et boit pendant que les autres enterrent.
RAMANA, à Marc. – Pourquoi l’avez-vous tué ?
MARC. – On tue les déserteurs : c’est la loi des armes.
RAMANA. – C’est quoi un déserteur ?
MARC. – Est déserteur tout soldat en tenue qui dit que Libertashio est mort.
RAMANA. – C’est la vérité. Papa est mort.
MARC. – La vérité des civils.
RAMANA, naïve. – La vérité : il est mort
MARC. – Mort ou pas mort, la loi interdit de croire à la mort de Libertashio : donc il n’est pas mort.
RAMANA. – il est mort.
MARC. – Il n’est pas mort.
RAMANA. – Sa tête est dans cette tombe.
MARC. – Sa tête n’est pas dans cette tombe.
RAMANA. – Vous pouvez l’exhumer.
MARC, qui regarde Martial. – Voici Libertashio. Voici Libertashio. Où est la photo ? Donnez-moi la
photo.
Ramana lui donne la photo que Marc va confronter avec le visage de Martial.
– Cette moustache ! Cette barbiche ! C’est lui. Vous ne voyez donc pas que c’est lui.
Il vide son chapeau de vin.
LE FOU. … – Son père était un haut chômeur de la fonction publique. Arrière ! Pangayishio !
Les soldats rentrent de l’enterrement.
MARC, désignant Martial. – Voici Libertashio.
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MARTIAL. – Vous… Vous êtes fou ? Je ne connaissais même pas mon oncle. J’en entendais parler. Et
je n’approuvais pas son… sa… ses agissements. (Silence hostile des soldats.) Je n’approuvais pas. (Un
temps) Je suis naturellement contre le pouvoir de la violence. Naturellement contre. (Aux femmes)
Qu’est-ce que vous attendez pour leur dire que je ne suis pas Libertashio ? Dites-leur que je n’aimais
pas mon oncle et sa… et son… ses cochonneries-là ! (Silence.) Je savais que personne ne voulait de moi
ici. Je le savais. (Aux soldats) Je suis un lâche, messieurs. Un lâche où se sont rencontrées toutes les
marques de la lâcheté. La peur. Vous savez ce qu’on appelle la peur ? (Silence des soldats.) Vous me
regardez avec des yeux… de fer. Et ça s’écroule en moi. Ça tombe tout seul là-dedans. Comment
voulez-vous que je sois mon oncle ? (Aux femmes.) Qu’est-ce que vous attendez ? Dites à ces c…, à ces
f…, à ces messieurs que je ne suis pas Libertashio. (Silence.) Je le savais. Personne ne m’aime ici. A
mon arrivée, j’ai entendu des froissements dans vos chairs de putains.
ALEYO. – Ne sois pas moche Martial.
MARTIAL, aux soldats. – Ah ! vous avez entendu ? Moi je suis Martial. Martial Mounkatashio.
Libertashio était le frère aîné de ma mère. Ma mère s’appelait Sakomansa et mon père… Attendez : j’ai
oublié son nom de famille. (Il réfléchit.) Agoustano… Agoustano… Ah ! Agoustano Pangayishio. Vous
ne me croyez pas ? (Silence.) Vous voulez peut-être que je vous… que je vous parle de notre arbre
généalogique ? L’ancêtre maternelle s’appelait Obramoussando Manuellia. Elle épousa Grabanita. Leur
premier fils, Lessayino, les tua tous deux à l’âge de … Bon, j’oublie l’âge. Lessayino épousa une
Pygmée avec qui il eut deux garçons : Larmonta et … Kanashama, non, je me trompe : c’est
Imboulassoya…
MARC, aux soldats. – Mettez-lui les menottes.
Sony Labou Tansi, La Parenthèse de sang, 1981.
Questions :
1) Distinguez, selon les intervenants et les didascalies, plusieurs parties dans cette scène.
2) Pourquoi Marc tue-t-il le sergent ? Pourquoi faut-il croire que Libertashio est vivant ?
3) Etudiez les détails de l’enterrement du sergent. Quels effets produisent-ils ?
4) Relevez des contradictions dans le discours de Marc à propos de la façon dont on doit enterrer le
sergent.
5) Relevez plus loin, également dans les propos de Marc, un raisonnement absurde.
6) A votre avis, pourquoi Marc décide-t-il que Martial est Libertashio ?
7) Etudiez les deux monologues de Martial (cf. les hésitations, les reprises, la ponctuation,, le registre de
langue, le rôle des didascalies, le contenu de son discours). Tirez-en des conclusions sur la place du
personnage au sein de la famille, son caractère et son rôle dans la pièce.
8) En vous aidant de vos réponses aux questions précédentes ainsi qu’à celles sur la langue, étudiez le
comique de cette scène et qualifiez cet humour.
9) Qui l’expression « la capitale » représente-t-elle ? Comment appelle-t-on cette figure de style ? A votre
avis, dans quel but est-elle employée ici ?
10) Relevez les occurrences du mot « lâche ». Par qui et pourquoi est-il employé ? Quelle conclusion
pouvez-vous en tirer sur l’image de l’homme dans la société décrite ?
11) En dehors de celles qui entrecoupent les monologues de Martial, quel(s) rôle(s) jouent les
didascalies ?
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Deuxième partie : Activités de Production
I) La phase de préparation
Elle comporte différentes étapes :
1) Lecture générale
Elle permet de connaître :
- le système d’énonciation (qui parle ? à qui ? quand et où ?)
- le thème général (c’est-à-dire : de quoi s’agit-il ?)
- le thème particulier (c’est-à-dire : que dit-on de ce dont on parle ?)
- le nombre de mots du texte (le plus souvent indiqué en bas de texte)
- l’échelle de réduction (généralement un quart de la longueur totale)
2) Lecture détaillée
Elle permet de repérer :
- les mots difficiles (qu’il faut définir en tenant compte du contexte)
- les idées floues (c’est-à-dire celles dont le sens reste à préciser)
- les exemples peu ou pas connus.
- les exemples essentiels (ou exemples argumentatifs) à conserver
- les exemples accessoires (ou exemples illustratifs) à supprimer
3) Elaboration dn plan du texte
Elle permet de :
- souligner les connexions logiques qui vous feront percevoir l'enchaînement des arguments.
- identifier et séparer les différentes parties de l'argumentation (au maximum quatre parties)
- décomposer, si nécessaire, chacune de ses parties en sous-parties
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- identifier chaque argument et l’exprimer de façon concise en repérant les mots-clefs.
- repérer ensuite ce que votre résumé pourra ignorer (cf. exemples illustratifs et autres)
Phrase n°1 :
L’école est le lieu qui doit créer, au-delà de la transmission des connaissances, une communauté du
respect de l’autre.
Phrase n°2 :
Le fait de respecter ses camarades de classe et, par extension, de se respecter soi-même, doit permettre à
l’enfant d’apprendre à vivre en société.
Phrase n°3 :
Le progrès technique a permis l'éclosion et l'extension de la société de consommation car les objets sont
fabriqués à profusion et doivent être vendus.
Phrase n°4 :
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Facebook est le paradis des voleurs d’identité qui se font passer pour d’autres personnes en créant juste un
profil au nom de ces derniers.
Activité n°2 :
Consigne : Résumez chacun des textes suivants au quart de sa longueur (écart toléré plus ou moins
10%) après avoir identifiez son thème général ; son thème particulier et son plan détaillé.
Texte n°1 :
Les dangers des réseaux sociaux comme Facebook guettent les adolescents car ils sont les
premiers à avoir adopté ce réseau social. Ils sont les plus nombreux et les plus actifs sur ce site. C’est
pour cette raison qu’ils en sont les premières victimes. Les adolescents peuvent être victimes
d’harcèlement moral, d’injures, photos obscènes…
Texte n°2 :
Les élèves ambitieux privilégient la réussite sous toutes ses formes avec un objectif affirmé :
prendre sa vie/son destin en main. Confort matériel et financier, valorisation statutaire, reconnaissance,
accès au luxe, liberté, audace... sont autant d’aspirations pour les ambitieux. Les moyens mis en place
pour y parvenir sont : la forte détermination, la confiance en soi, les concessions et les sacrifices.
Texte n°3 :
Actuellement, l’endroit où il faut être est Facebook. Ce nouveau réseau social a déclenché un
véritable phénomène international. Tout le monde s’y retrouve. Que l’on soit jeune ou plus vieux, tout le
monde a un jour était sur facebook. Malgré le fait que ce soit un moyen intéressant pour se faire des amis,
garder le contact, s’exprimer, partager ses émotions, il présente aussi une face cachée qui peut-être
négative voire dangereuse.
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Ainsi l’école doit en permanence évoluer afin de faire face aux nouveaux défis posés par une
société en perpétuelle mutation. Elle constitue à la fois un miroir des problèmes de notre société et une
partie de la solution. Elle incarne les traditions mais se doit également de préparer les novations. C’est à
ce subtil équilibre qu’il faut veiller : dispenser un savoir, donner des savoir-faire, éduquer au savoir être
pour que l’école demeure, comme le rappelle l’historien Maurice Agulhon, le ‘’ciment de la République’’
Henriette Martinez, « Le rôle et les missions de l’école », 2010
Consigne : Résumez ce texte de 392 mots au quart de sa longueur (écart toléré plus ou moins 10%).
Discussion
Selon Henriette Martinez, « l’école constitue à la fois un miroir des problèmes de notre société et une
partie de la solution ». Qu’en pensez-vous ?
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pour prendre un exemple faisant référence à une technique plus sophistiquée, l'énergie nucléaire peut bien
servir à produire de l'énergie pour un usage domestique qu'à produire des armes susceptibles de détruire
l'intégralité de la planète. Autrement dit il est donc permis de penser que la raison ne nous conduit pas à
avoir nécessairement peur du progrès technique en lui-même mais plutôt à craindre l'utilisation qui
pourrait en être fait par certains hommes, susceptibles d'en faire un usage nuisible à l'humanité.
L'effroi technophobe trouvera son paroxysme dans la mythologie contemporaine, largement
nourrie du roman de Mary Shelley, Frankenstein ou le Prométhée moderne (1818). Le monstre y
symbolise l'inquiétude d'une humanité dépassée par ses propres réalisations techniques, d'une technocratie
incapable de maîtriser le produit de ses expériences. Il est vrai que les biotechnologies, la prolifération
des armes bactériologiques ne se lassent pas de nourrir nos inquiétudes. La difficulté à laquelle nous
sommes confrontés est donc celle de savoir si nous pouvons maîtriser le progrès technique au point de
pouvoir refuser une technique, même lorsque celle-ci reste à notre disposition.
http://www.Cyberprofs.com, 2016
Consigne : Résumez ce texte de 416 mots au quart de sa longueur (écart toléré plus ou moins 10%).
Discussion
Que vous inspire l’affirmation selon laquelle « La technique est ce par quoi les hommes se donnent les
moyens de transformer le monde matériel dans lequel ils vivent » ?
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La Dissertation et la Discussion
I) La phase de préparation
1ère étape : analyse du sujet
*analyser soigneusement la consigne qui accompagne le sujet.
* repérer et définir tous les mots clefs de l’énoncé.
*reformuler et résumer le sujet dans votre propre langage.
*dégager le thème général, le thème particulier et la problématique.
2ème étape : la recherche des idées
*réfléchir en se posant toute sorte de questions (cf. qui ? quoi ?pourquoi ? comment ?...).
*noter au brouillon tout ce qui vous vient à l’esprit (cf. idées, exemples, citations…).
*mobiliser toutes les connaissances possibles (cf. textes étudiés, livres lus, culture générale…).
*classer vos idées après un certain temps de réflexion (cf. chaque argument doit avoir un exemple).
3ème étape : l'établissement du plan détaillé
*examiner l’affirmation, en montrer les limites, ou la réfuter (cf. le plan dialectique).
*donner les causes, les manifestations et les solutions éventuelles (cf. le plan analytique).
*fournir un ensemble d'arguments capables de valider le jugement (cf. le plan thématique).
*établir un parallèle entre deux notions en montrant leur ressemblance ou discordance (cf. le plan
comparatif).
I) La phase de la rédaction
1ère étape : l’introduction
a) Les défauts à éviter :
*L'absence d'introduction (c’est une maladresse que de rentrer dans le vif du sujet sans aucun préalable).
*La solution préalable (éviter de donner la réponse dès les premières lignes…).
*La démonstration de l'intérêt du sujet ("c'est une excellente question et je vous remercie … posée"...).
*Les anecdotes personnelles (on ne raconte pas sa vie dans une dissertation...).
b) Les éléments attendus :
*La Présentation du sujet : qui consiste à le situer dans la discipline, l'éclaircir par son contexte.
*La Problématique : poser et expliciter le problème, annoncer la couleur, l'esprit du sujet.
*Le Plan du devoir : indiquer les différentes parties du devoir en utilisant une formule adaptée.
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2ème étape : le développement,
a) Les défauts à éviter :
*L'absence de paragraphe (des blocs de textes de plusieurs dizaines de lignes alourdissent un devoir...).
*L'excès de paragraphes (cela donne une impression de légèreté).
*Les dégradés trop longs ou trop savants (les parenthèses qui n'en finissent plus de se fermer...).
* Les « coq à l'âne » ("il fait beau aujourd'hui, dommage que ma voiture soit rouge"...).
b) Les éléments attendus :
*Deux parties ou trois parties
*Un argument par paragraphe (accompagnée de son exemple et de son explicitation...).
*Une progression d'un paragraphe à l'autre (ex : du général au particulier...).
*Une mise au point à la fin de chaque partie (conclusion partielle).
3ème étape : la conclusion
a) Les défauts à éviter:
*L'absence de conclusion (aussi incongrue et "mal élevé" que l'absence d'introduction...).
*La conclusion "hachis parmentier" (où l'on essaye de recaser tout ce qu'on a oublié de dire!).
*La conclusion radotage (dans laquelle on répète le plan ou une partie du devoir…).
*La conclusion fleuve (qui permet de recommencer un devoir ou d'aborder un nouveau sujet...).
b) Les éléments attendus :
*Le bilan : rappeler les grandes lignes du développement permettant de résoudre le problème posé.
*La réponse : porter une appréciation personnelle sur la question posée si le sujet l'exige.
*L’élargissement : ouvrir le débat en posant à son tour des questions pouvant faire l’objet d’un autre
débat d’idées.
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c) Justifiez votre réponse en faisant référence aux termes de votre sujet.
d) La question à traiter vous est-elle totalement étrangère ou bien vous intéresse-t-elle ? Pourquoi ?
e) Le sujet porte-t-il sur une idée ou un thème, une situation, un personnage… ?
f) Ce sujet est-il :
- d’ordre moral : pose-t-il le problème de ce qui est bien et de ce qui est mal, de ce que l’on doit faire et
ne pas faire ?
- d’ordre social : concerne-t-il la collectivité ?
- d’ordre individuel : intéresse-t-il la vie privée d’une personne ?
g) De quelle manière vous demande-t-on de vous impliquer dans votre rédaction ?
3) Les difficultés du sujet :
a) Quelles sont, pour vous, les principales difficultés de ce sujet ?
b) Comment pouvez-vous les résoudre ?
4) Les pistes ouvertes par le sujet :
a) Le sujet vous donne-t-il une indication précise sur l’organisation du devoir ?
b) Quel plan vous suggère-t-il d’adopter ?
5) L’intérêt du sujet :
a) Quel est, à votre avis, le principal intérêt de ce sujet ? Il permet de mesurer :
- vos capacités de réflexion ?
- votre imagination ?
- la cohérence et l’organisation de votre pensée ?
- la richesse de vos idées ?
- vos connaissances ?
Présentez vos réponses par ordre d’intérêt croissant.
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- absence totale de sécurité : le campeur solitaire est une proie facile ;
- absence de quiétude : c’est assez inquiétant et stressant de vivre seul dans certains endroits
- dangers liés à l’environnement : orages, incendies de forêt, piqûres d’insectes ou de serpents.
=> L’isolement :
- la solitude s’ouvre sur l’ennui, le désœuvrement ;
- soif de culture du citadin habitué aux loisirs organisés : cinéma, théâtre, restaurants … ;
- besoin de communiquer avec d’autres hommes.
=> L’absence de confort :
- les difficultés de ravitaillement ;
- l’inconfort sanitaire ;
- dormir « à la dure ».
Sujet :
La vie moderne vous semble-t-elle favoriser ou réduire la communication avec autrui ?
Introduction :
Pour vivre heureux, l’être humain a besoin de parler, de communiquer ses pensées et ses sentiments aux
autres, à sa famille, à ses amis… C’est dire que l’homme moderne a bien de la chance : il vit l’ère des
médias, une époque fabuleuse où tout est mis en œuvre pour favoriser les échanges, où l’on invente
chaque jour un nouveau moyen de communication. Pourtant, certains semblent nier cette évidence en se
demandant si véritablement la vie moderne semble faciliter ou freiner l’échange entre individus. Le
problème qui se pose est donc de savoir si la modernité constitue un bien ou un méfait pour notre « vivre-
ensemble ».
De ce fait, nous tenterons d’une part de montrer les apports de la vie moderne dans la communication
avec les autres ; d’autres part nous verrons qu’elle peut compromettre ou même bloquer l’échange.
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Développement :
1ère partie, thèse : la vie moderne favorise la communication avec autrui.
1) l’homme moderne est extrêmement mobile.
a) Hommes et femmes travaillent. La communication entre les êtres s’exerce avant tout sur le lieu de
travail.
b) L’homme moderne dispose de loisirs. C’est l’occasion pour lui de connaître d’autres gens, d’échanger
des idées et des sentiments.
2) L’homme moderne est soucieux de la communication avec autrui.
a) Une grande place est accordée à l’oral durant les études. On apprend aux enfants à communiquer, à
s’exprimer.
b) La communication devient une science à part entière. Certaines universités ou grandes écoles préparent
à des diplômes de communication.
Transition
Paradoxalement, c’est au moment où l’homme moderne se montre le plus préoccupé de communication
qu’il est le plus isolé.
Conclusion :
En définitive, nous pouvons noter que, même si la vie moderne favorise la communication avec autrui à
travers des moyens permettant de multiplier les rencontres et les échanges, celle-ci (cf. la communication)
nous laisse souvent sur notre faim. Ainsi, malgré ses tentatives désespérées et son besoin naturel de
communiquer, l’homme moderne se retrouve souvent seul ou insatisfait de ses amitiés et de ses amours :
pour avoir trop rêvé d’une communication idéale, facile et rapide entre les hommes, notre société,
maladroitement, a mis la machine à la place de l’homme.
Néanmoins, pour des relations de qualité, ne faudrait-il donc pas que nous retrouvions le goût et le savoir
du contact direct.
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b) A quel domaine est empruntée l’idée qui sert d’entrée en matière : science, histoire, géographie,
littérature, technique… ?
c) La perspective générale cite « l’être humain » en général. Plus loin, on parle de « l’homme moderne » :
l’introduction progresse-t-elle par amplification ou par réduction ?
d) En vous aidant des articulations, montrez que l’introduction annonce un plan en deux parties.
e) Rédigez une autre introduction qui commencera par une perspective générale d’ordre historique.
2) Le rôle de l’introduction
a) Pourquoi l’introduction est-elle indispensable au devoir ?
b) Essayez de la supprimer. Quel est l’effet produit ?
c) Comment le lien se fait-il entre l’introduction et le développement :
- par un articulateur ?
- par le sens ?
Justifiez votre réponse en citant le texte
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Séance n°1 : Rappel sur la méthodologie du commentaire
Introduction
Le commentaire de texte est un exercice littéraire consistant particulièrement à proposer une lecture
personnelle, intelligente et cultivée d’un texte. C’est une sorte de compte rendu écrit et construit du
décryptage de ce texte, de ce qu’on a compris des intentions de l’auteur et des effets que son texte a
produit sur nous. En d’autres termes, il consiste à relever, identifier, classer et interpréter les procédés
d'écriture et les thèmes du texte étudié afin de mettre en évidence les enjeux, l'intérêt littéraire et les effets
et ainsi de saisir son originalité.
I) La phase de préparation
1) Observation du texte
Elle passe par la formulation d’un certain nombre de questions permettant de repérer et de relever des
informations sur :
- sa structure : la syntaxe; les connecteurs; la disposition en paragraphes ou strophe;
- sa forme : formes fixes; versification; vers libre; poème en prose;
- son type: la narration, la description; genre, énonciation, tonalité, objectif;
- son lexique : les champs lexicaux; les connotations; la polysémie…
- son énonciation : qui parle ? à qui ? ; discours et récit ; pronoms, modalisateurs ;
2) Analyse du texte
Elle permet d’interpréter les instruments d’analyse, c’est-à-dire les différents procédés qui donnent un
sens particulier au texte. Pour rappel, ces dix procédés sont :
- La mise en page
- La ponctuation
- Le thème du texte
- L’énonciation
- Les procédés grammaticaux
- Les procédés lexicaux
- Les procédés musicaux:
- Les figures de style
- La participation des cinq sens
- La tonalité du texte
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Le travail de synthèse consiste à regrouper les diverses interprétations vers une idée centrale qui
apparaisse comme le point de convergence des réseaux de sens. Toute grande partie peut être axée
autour :
- d’un thème
- d’une image
- du renouvellement d’un thème traditionnel
- de la transfiguration du thème par l’écriture
- de l’évocation d’un sentiment éprouvé
- de la mise en corrélation de deux notions
- d’un mode d’expression
- d’une tonalité…
b) La dynamique du plan
Toute la cohérence du commentaire repose sur l’organisation des différentes grandes parties du plan.
Ainsi, il faut toujours suivre l’un des trois principes suivants :
-aller du plus simple au plus complexe
-aller du plus évident au plus subtil ou implicite
-aller du plus commun au plus surprenant
c) L’insertion des citations
Il est obligatoire d’illustrer le commentaire par des références précises empruntées au texte : les citations.
Celles-ci servent de vérification de l’analyse et doivent être intégrées à la phrase de diverses manières :
- le mot ou l’expression cités sont mis en apposition
- des termes importants et illustratifs sont intégrés à la phrase en une énumération
- la citation vient expliciter l’idée exprimée juste avant
- il est parfois nécessaire de couper une citation
- il est parfois nécessaire d’adapter une citation
- les mots cités doivent apparaître tels qu’ils se présentent dans l’œuvre originale et mis entre guillemets
3) L’élaboration de la conclusion
Elle se présente sous la forme d’un seul paragraphe qui se compose de trois étapes successives :
a) une synthèse du développement
Elle constitue le point d’aboutissement des grandes parties du devoir. Ainsi, elle doit mettre en lumière
l’organisation logique du plan en reprenant les grands axes du commentaire et en les justifiant.
b) un jugement objectif sur l’auteur
Cette deuxième étape consiste à donner son point de vue sur l’écrivain (ses qualités d’écriture ou de
composition...) et sur l’homme (ses qualités de cœur ou d’esprit)
c) une analyse de la portée du texte
Elle permet de conclure sur la signification générale du texte en spécifiant sa ou ses dimension(s) qui
peuvent être d’ordre esthétique, philosophique, historique, lyrique, tragique, ironique...
4) Quelques recommandations
a) Les erreurs à éviter
- le commentaire allusif
- l’avalanche de citations non expliquées
- un habile montage de citations
- la paraphrase du texte
b) Les qualités à respecter
- souligner les titres d’œuvres
- mettre les titres de poèmes entre guillemets
- mettre des majuscules aux titres et aux noms propres
- la disposition sur la page
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- les transitions
- la variété du style
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Activité n°1 : Les principaux centres d’intérêt d’un texte
Texte : « Le homard »
Le homard, compliqué comme une cathédrale,
Sur un lit de persil, monstre rouge, apparaît.
En le voyant ainsi, Janin triompherait,
Car il a revêtu la pourpre cardinale !
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- Car il a revêtu la pourpre cardinale ! (v. 4)
7) Le style :
Qu’apporte au poème le style direct du dernier vers ?
8) La forme poétique :
a) Montrez que la forme poétique choisie par l’auteur est extrêmement classique.
b) Identifiez le vers utilisé dans ce poème. Est-il traditionnel ou original ?
c) Observez attentivement l’organisation et la nature des rimes. L’auteur se montre-t-il respectueux des
règles de la versification ?
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hors d’une gueule. Elle lécha épouvantablement le torse nu de Gilliatt, et tout à coup s’allongeant,
démesurée et fine, elle s’appliqua sur sa peau et lui entoura tout le corps. En même temps, une
souffrance inouïe, comparable à rien, soulevait les muscles crispés de Gilliatt. Il sentait dans sa peau
des enfoncements ronds, horribles. Il lui semblait que d’innombrables lèvres, collées à sa chair,
cherchaient à lui boire le sang.
Une troisième lanière ondoya hors du rocher, tâta Gilliatt, et lui fouetta les côtes comme une
corde. Elle s’y fixa.
L’angoisse, à son paroxysme, est muette. Gilliatt ne jetait pas un cri. Il y avait assez de jour
pour qu’il pût voir les repoussantes formes appliquées sur lui. Une quatrième ligature, celle-ci rapide
comme une flèche, lui sauta autour du ventre et s’y enroula.
Impossible de couper ni d’arracher ces courroies visqueuses qui adhéraient étroitement au corps
de Gilliatt et par quantité de points. Chacun de ces points était un foyer d’affreuse et bizarre douleur.
C’était ce qu’on éprouvait si l’on se sentait avalé à la fois par une foule de bouches trop petites.
Un cinquième allongement jaillit du trou. Il se superposa aux autres et vint se replier sur le
diaphragme de Gilliatt. La compression s’ajoutait à l’anxiété ; Gilliatt pouvait à peine respirer.
Ces lanières, pointues à leur extrémité, allaient s’élargissant comme des lames d’épée vers la
poignée. Toutes les cinq appartenaient évidemment au même centre. Elles marchaient et rampaient sur
Gilliatt. Il sentait se déplacer ces pressions obscures qui lui semblaient êtres des bouches.
Brusquement une large viscosité ronde et plate sortit de dessous la crevasse. C’était le centre ;
les cinq lanières s’y rattachaient comme des rayons à un moyeu (cf. pièce centrale d’une roue); on
distinguait au côté opposé de ce disque immonde le commencement de trois autres tentacules, restés
sous l’enfoncement du rocher. Au milieu de cette viscosité il y avait deux yeux qui regardaient.
Ces yeux voyaient Gilliatt.
Gilliatt reconnut la pieuvre.
Exercice 1 : L’introduction
1) L’auteur et son œuvre
a) En quelle année Victor Hugo a-t-il écrit Les travailleurs de la mer ?
b) Qui en est le héros ?
2) Le genre du texte
A quel genre appartient cette page ?
3) La situation du passage
a) Situez cet extrait dans l’ensemble de l’œuvre grâces aux informations contenues dans les lignes 1 à 8.
b) Résumez ce texte en une phrase (cf. son idée générale)
4) Les principaux centres d’intérêt du texte
Les deux principaux centres d’intérêt sont les suivants :
- la tension dramatique,
- l’horreur.
a) Pourquoi est-il important de faire figurer cette information dans l’introduction ?
b) Comment allez-vous vous en servir au moment de l’analyse du texte ?
Exercice 2 : Le développement
1) L’analyse du texte
a) Analysez le sens et l’expression des passages soulignés. Sur quel aspect du texte attirent-ils l’attention
du lecteur ?
b) Quels effets l’auteur cherche-t-il à produire ? Par quels procédés ?
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c) L’auteur utilise-t-il essentiellement des phrases courtes ? Quel rythme veut-il donner au texte ?
Pourquoi ?
d) Relevez quelques images particulièrement impressionnantes dans le texte. Qu’apportent-elles au récit ?
e) Rapprochez la première phrase du texte de l’avant-dernière. Montrez que ces deux phrases résument
admirablement l’intérêt dramatique du passage.
2) L’organisation du commentaire
a) Réalisez la synthèse des remarques que vous venez de faire sur le texte : regroupez entre eux les
éléments qui se recoupent ou qui se complètent de façon à former des ensembles.
b) Donnez un titre significatif à ces ensembles.
Pour organiser votre commentaire, inspirez-vous du plan suivant :
=> La tension dramatique
a) ……………………
b) ……………………
etc.
=> L’horreur
a) …………………..
b) ………………….
etc.
Exercice 3 : La conclusion
1) Rédigez une brève conclusion dans laquelle
a) Vous rappellerez les deux centres d’intérêt du texte et les principaux moyens d’expression utilisés par
l’auteur ;
b) Vous proposerez une interprétation symbolique du combat entre Gilliatt et la pieuvre.
c) Terminez, si possible, sur une référence littéraire : ce texte de Victor Hugo présente-t-il une parenté
avec d’autres textes ?
Exercice 4 : Renforcement
Texte : « D’Anne qui lui jeta de la neige »
Anne par jeu me jeta de la neige,
Que je croyais froide, certainement :
Mais c’était feu, l’expérience en ai-je,
Car embrasé je fus soudainement.
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DEVELOPPEMENT
Première partie : Une déclaration d’amour conventionnelle
Cette double intention apparaît nettement dans le plan du texte : d’abord, le poète raconte la naissance de
sa passion (…), puis il demande à Anne de l’aimer en retour (…). Le jeu des pronoms dans le poème
confirme ce mouvement : (…). Le poète souffre-t-il ? Le ton léger de cette poésie nous permet d’en
douter ainsi que le caractère tout à fait conventionnel de cette confidence : les clichés, nombreux dans le
poème (…), semblent ne traduire aucune émotion. De même, l’utilisation d’un vocabulaire assez pauvre
(…) rend l’ensemble extrêmement impersonnel.
CONCLUSION
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Troisième partie : Activités Annexes
Test 2 :
Accordez le verbe entre parenthèses : « Dans le lointain (s’éloigner) les chameaux et les chevaux de la
caravane. »
Relevez l’attribut du sujet : « L’ombre de la montagne paraissait plus grande à mesure que la nuit
approchait. »
Donnez cinq mots de la famille de « battre ».
Faites une phrase avec le verbe « partager », en le faisant suivre d’un C.O.D.
Récrivez la phrase suivante en remplaçant le C.O.I. par un pronom : « D’Artagnan parle de la reine. »
Mettez le verbe entre parenthèses au passé composé : « Ulysse et ses compagnons (repartir) vers
Ithaque. »
Développez la phrase suivante en ajoutant un complément circonstanciel de temps et un complément
circonstanciel de lieu : « La fusée décolle. »
Conjuguez les verbes suivants au présent de l’indicatif : prolonger et apparaître
Mettez la ponctuation à ce dialogue : « Peux-tu me conter la mort d’Alexandre Non je ne la connais pas »
Corrigé :
1) Dans le lointain s’éloignent les chameaux et les chevaux de la caravane
2) Grande
3) Abattre, débattre, combattre, une bataille, une battue, un combat, un combattant…
4) Ils partagèrent leur repas avec un pauvre.
5) D’Artagnan parle d’elle.
6) Ulysse et ses compagnons sont repartis vers Ithaque.
7) Dans le petit matin, la fusée décolle de la lune.
8) Prolonge, es, e, eons, ez, ent / apparais, ais, aît, aissons, aissez, aissent
9) « Peux-tu me conter la mort d’Alexandre ? » « - Non, je ne la connais pas. »
Test 3 :
1) Mettez à l’imparfait : vous venez, il voit, nous donnons
2) Quelle est la valeur du présent de l’indicatif dans la phrase suivante : « L’habit ne fait pas le moine »
3) Quelle est la valeur de l’imparfait dans la phrase suivante : « Tous les jeudis, le loup venait jouer avec
Delphine et Marinette. »
4) Donnez un synonyme et un antonyme pour chacun de ces mots : honteux, aimable, gai
5) Employez le mot suivant dans deux courtes phrases où il n’aura pas le même sens : la figure
6) Récrivez la phrase suivante à la voix passive : « Le loup n’a jamais mangé la grand-mère. »
7) Mettez la phrase suivante à la voix active : « Delphine et Marinette sont rassurées par les paroles du
loup. »
8) Ecrivez les adverbes en –ment formés à partir des adjectif suivants : humble, honteux, conscient.
9) Récrivez la phrase en complétant avec « se », « ce » ou « c » : « La plus blonde … mit à rire, parce
qu’elle le trouvait drôle avec ses oreilles pointues et … pinceau de poils hérissés sur le haut de la tête. »
10) Relevez les prépositions dans la phrase suivante : « Caché derrière la haie, le loup surveillait
patiemment les abords de la maison. »
Corrigé :
1) Vous veniez, il voyait, nous donnions
2) Valeur de vérité générale
3) Valeur d’habitude
4) Synonymes : gêné, gentil, joyeux / Antonymes : fier, désagréable, triste
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5) Un sourire éclairait sa figure/ Nous avons dessiné une figure géométrique
6) La grand-mère n’a jamais été mangée par le loup.
7) Les paroles du loup rassurent Delphine et Marinette.
8) Humblement, honteusement, consciemment
9) La plus blonde se mit à rire (…) ce pinceau de poils (…)
10) Préposition : derrière, de
Test 4 :
1) Complétez cette phrase à l’aide de deux pronoms personnels : « Ces pauvres gens ne voyaient plus le
soleil ; … décidèrent de … retrouver. »
2) Faites un choix parmi les mots entre parenthèses : « Il (leur/leurs) demanda de lui raconter toutes
(leur/leurs) aventures.
3) Remplacez le verbe souligné par un verbe plus précis : « Cet homme avait enfin tout ce qu’il désirait
depuis si longtemps.
4) Relevez le groupe nominal sujet et dites quel est son noyau : « Les très lointains ancêtres de l’être
humain ressemblaient à des singes. »
5) Mettez une majuscule à l’initiale de chaque nom propre : « Les parisiens sont les habitants de Paris. »
6) Quels sont les noms féminins correspondant aux noms masculins suivants : un charcutier, un prince, un
lecteur
7) Mettez les noms suivants au pluriel : un manteau, un détail, un pou
8) A quelle classe grammaticale les déterminants de cette phrase appartiennent-ils ? : « Ces enfants ne
sont pas mes fils, se dit la Louve. »
9) Trouvez deux mots français provenant du mot latin suivant ; employez-les dans une phrase :
« hospitalem »
10) Récrivez cette phrase en montrant que vous ne la prenez pas à votre compte : « Thésée fut un très
grand roi. »
Corrigé :
1) Ces pauvres gens ne voyaient plus le soleil ; ils décidèrent de le retrouver.
2) Il leur demanda de lui raconter toutes leurs aventures.
3) Cet homme possédait enfin tout ce qu’il désirait depuis si longtemps.
4) G.N. : « Les très lointains ancêtres de l’être humain » ; noyau : « ancêtres »
5) Les Parisiens sont les habitants de Paris.
6) Une charcutière, une princesse, une lectrice
7) Des manteaux, des détails, des poux
8) Ces : adjectif démonstratif ; la : article défini
9) Hôpital, Hôtel
10) On prétend (on raconte, on dit, la légende affirme, …) que Thésée fut un très grand roi.
Test 5 :
1) Donnez la fonction des adjectifs de la phrase suivante : « Ce jeune homme menait une vie tranquille et
semblait fort doux. »
2) Accordez avec le nom les adjectifs suivants : « Des cheveux / noir, blanc, châtain clair, acajou.
3) Remplacez la proposition subordonnée relative par un adjectif : « Un lieu qui donne un sentiment de
paix. »
4) Remplacez l’adjectif par un complément du nom : « Un vieil ami »
5) Remplacez la proposition subordonnée relative par un adjectif suivi d’un complément : « Un homme
qui se laisse facilement émouvoir. »
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6) Complétez la phrase suivante par les pronoms relatifs qui conviennent : « Vous … m’entourez, écoutez
le récit … j’ai à vous faire et … vous tirerez profit. »
7) Mettez au présent du subjonctif : je cours, vous prenez, nous jetons.
8) Donnez la fonction du groupe de mots souligné : « Le bon sommeil de l’enfance ferme mes paupières.
9) Même consigne : « On me surnomma le Petit Chose, surnom qui me resta et dont je fus peiné. »
10) Mettez au présent du conditionnel : tu tiens, elles vont, nous changeons
Corrigé :
1) « tranquille » : épithète de « vie » ; « doux » : attribut du sujet « ce jeune homme »
2) Des cheveux / noirs, blancs, châtain clair, acajou
3) Un lieu paisible
4) Un ami de longue date
5) Un homme facile à émouvoir
6) Vous qui (…) que j’ai (…) et dont (…)
7) Que je coure, que vous preniez, que nous jetions
8) « de l’enfance » est complément du nom « sommeil »
9) « qui me resta » et « dont je fus peiné » sont deux propositions relatives compléments de l’antécédent
« surnom »
10) tu tiendrais, elles iraient, nous changerions
Test 6 :
Consigne : complétez chacune des définitions suivantes en choisissant le bon mot parmi la liste que
voici : le parnasse, le classicisme, le naturalisme, la philosophie des lumières, le réalisme, l’humanisme,
le romantisme
1) ……………. est un mouvement qui exalte l’aptitude de l’homme, centre et image du monde, à se
connaître lui-même, à maîtriser le monde et à comprendre Dieu à travers ses créations.
2) ……………..est un mouvement qui défend un idéal s'incarnant dans l’« honnête homme » et qui met
en avant une esthétique fondée sur la recherche de la perfection.
3) …………….. ou esprit des lumières est un mouvement qui souligne le projet de faire passer l’homme
d’une période d’ignorance à une période de lucidité.
4) …………….. est un mouvement qui prône le retour à des valeurs fondamentales comme
l’individualité, le cœur, la nature ; dans une société dominée par l’argent et le « mal du siècle »
5) …………….. est un mouvement qui rejette toutes les formes d’idéalisation de la société, en exprimant
le plus fidèlement possible la réalité ; souvent même avec un pessimisme envahissant.
6) ……………...est un mouvement qui se définit comme la description d’une expérience scientifique,
d’où le romancier peut tirer des enseignements moraux et universels : il s’agit de comptes rendus d’une
expérience
7) ……………...est un mouvement qui s’appuie avant tout sur la doctrine de « l’art pour l’art », bâtissant
une poésie n’ayant d’autre finalité qu’elle-même, fondée sur le culte du beau, le culte du travail et le refus
du culte du moi.
8) ……………..est un courant de pensée, reposant sur la conviction que le monde réel n’est fait que
d’apparences et qu’il existe une autre réalité, plus mystérieuse et plus complète.
Test 7
Consigne : Identifiez les principales caractéristiques des mouvements littéraires ci-dessous en répondant
par vrai ou faux :
1) L’humanisme se caractérise par :
a) une éducation très contraignante
b) un refus de l’indépendance d'esprit,
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c) un traitement bienveillance et courtoisie de l’homme
2) Le classicisme se caractérise par :
a) la conception selon laquelle la raison constitue un guide infaillible.
b) le rejet de ce qui peut paraître vrai ou qui ne choque pas le public
c) le fait de cultiver uniquement « l’art de plaire ».
3) La philosophie des lumières se caractérise par :
a) le combat en faveur de la tolérance et pour la liberté de culte
b) le refus de l’idée selon laquelle « l’homme a son avenir entre ses mains. »
c) la réhabilitation du plaisir dans notre vie sur terre
Test 8
Consigne : Indiquez l’auteur de chacune des œuvres ci-dessous, vous direz à quel mouvement littéraire
appartient chacun d’eux :
Liste des œuvres Liste des auteurs
1) L’Enfer (1526) a) Pierre de Ronsard (1524 – 1585)
2) Pantagruel (1532) b) Joachim Du Bellay (1522 – 1560)
3) Délie (1544) c) Louise Labé (1524 – 1566)
4) Sonnets (1555) d) Agrippa d’Aubigné (1552 – 1630)
5) Les Regrets (1558) e) Clément Marot (1496 – 1544)
6) Les Amours (1552) f) François Rabelais (1494 – 1553)
7) Les Tragiques (1616) g) Maurice Scève (1510 – 1564)
8) Les Etats et Empires de la lune (1657) h) Jean Racine (1639 – 1699)
9) L’Astrée (1607-1627) i) Blaise Pascal (1623 – 1662)
10) Les Précieuses Ridicules (1659) j) Pierre Corneille (1606 – 1684)
11) Le Cid (1637) k) Jean de La Fontaine (1621- 1695)
12) Les Pensées (1670) l) Jean de La Bruyère (1645 – 1696)
13) Andromaque (1667) m) Madame de La Fayette (1634 – 1693)
14) Les Fables (1668) n) Nicolas Boileau (1636 – 1711)
15) Les Caractères (1688) o) Cyrano de Bergerac (1619 – 1657)
16) La Princesse de Clèves (1678) p) Honoré d’Urfé (1567 – 1625)
17) L’Art poétique (1674) q) Molière (1622 – 1673)
18) Les Lettres persanes (1721) r) Rousseau (1712 – 1778)
19) Zadig (1747) s) Diderot (1713 – 1784)
20) Le jeu de l’amour et du hasard (1741) t) Beaumarchais (1732 – 1799)
21) Le Barbier de Séville (1775) u) Marivaux (1688 – 1763)
22) Jacques le Fataliste (1778) v) Voltaire (1694 – 1778)
23) Emile ou de l’Education (1762) w) Montesquieu (1689 – 1755)
I) Le vers
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1) La mesure
Mesurer un vers consiste à indiquer son nombre de syllabes en respectant les règles suivantes :
a) Le « e muet »
Il ne compte pas comme une syllabe lorsqu’il est placé en fin de vers ; avant un mot commençant par une
voyelle ; ou devant un mot commençant par un h- muet.
b) La diérèse
Il y a diérèse quand on compte pour deux syllabes deux voyelles voisines (ex. : li/on).
c) La synérèse
Par contre, il y a synérèse quand on compte pour une seule syllabe deux voyelles voisines (ex. : hier).
2) Les types de vers
Il y a différents types de vers :
a) Les vers pairs
Ce sont les vers de deux syllabes (dissyllabe), de quatre syllabes (tétrasyllabe), de six syllabes
(hexasyllabe), de huit syllabes (octosyllabe), de dix syllabes (décasyllabe), de douze syll. (alexandrin).
b) Les vers impairs
Ce sont les vers d’une syllabe (monosyllabe), de trois syllabes (trissyllabe), de cinq syllabes
(pentasyllabe), de sept syllabes (heptasyllabe), de neuf syllabes (ennéasyllabe), et enfin de onze syllabes
(endécasyllabe).
c) Le vers libre
C’est un vers qui ne comporte pas d’accent fixe, ni de rime obligatoire, et dont la longueur n’est pas fixée.
S’il est très long et qu’il est séparé du ver suivant par un blanc, on parle de verset.
3) Les accents
On note deux types d’accents :
a) les accents fixes
Ils se placent sur la dernière syllabe prononcée du vers. Cependant, les vers complexes (plus de huit
syllabes) comptent un second accent fixe au niveau de la césure qui partage le vers en deux hémistiches.
b) les accents secondaires ou flottants
Ils se placent à l’intérieur du vers simple, ou de chaque hémistiche d’un vers complexe. La place de cet
accent secondaire est très variable.
c) le cas de l’alexandrin
Il existe deux types d’alexandrins :
- L’alexandrin classique ou tétramètre (qui comprend quatre mesures égales avec un rythme binaire)
- L’alexandrin romantique ou trimètre (qui comprend trois mesures égales avec un rythme ternaire).
4) Les discordances entre le mètre et la syntaxe
On distingue :
a) L’enjambement
C’est lorsqu’un groupe syntaxique important déborde le cadre du vers et se prolonge dans le vers suivant.
b) Le rejet
Il consiste à rejeter dans le vers suivant un élément court nécessaire à la construction du vers précédent.
c) Le contre-rejet
C’est quand un élément verbal court termine un vers mais appartient au vers suivant par la construction et
le sens.
II) La rime
1) La qualité
Elle dépend du nombre de sons:
a) La rime pauvre
C’est quand il y a un seul son identique (ex. : feu/peu).
b) La rime suffisante
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C’st quand il y a deux sons identiques (ex. : vaguement/firmament).
c) La rime riche
C’est quand il y trois sons identiques ou plus (ex. : péninsul[e]/capsul[e]).
2) Le genre
On distingue :
a) La rime féminine
C’est une rime qui se termine par un ‘’e’’ muet (même s’il est suivi d’une marque de pluriel)
b) La rime masculine
C’est une rime qui se termine par toute autre voyelle différente du ‘’e’’ muet.
3) La disposition
Elle correspond à l’un des trois cas suivants :
a) Les rimes plates (ou suivies)
Elles se développent sur le schéma aabb.
b) Les rimes croisées
Elles se développent sur le schéma abab.
c) Les rimes embrassées
Elles se développent sur le schéma abba.
III) La strophe
1) La caractérisation
On identifie :
- La strophe isométrique (constituée de vers de même longueur).
- La strophe hétérométrique (constituée de vers de longueurs différentes).
- La strophe horizontale (constituée d’un nombre de vers inférieur au nombre de syllabes du vers).
- La strophe carrée (constituée d’un nombre de vers égal au nombre de syllabes du vers).
- La strophe verticale (constituée d’un nombre de vers supérieur au nombre de syllabes du vers).
2) Les types de strophes
- Le distique (deux vers)
- Le tercet (trois vers),
- Le quatrain (quatre vers),
- Le quintil (cinq vers),
- Le sizain (six vers),
- Le septain (sept vers),
- Le huitain (huit vers),
- Le neuvain (neuf vers)
- Le dizain (dix vers).
IV) Les poèmes à formes fixes
Ce sont des poèmes qui se caractérisent leur type de strophe et la disposition de leurs rimes :
1) La ballade C’est une forme qui repose sur trois strophes (de 8 ou 10 vers chacune) et un refrain qu’on
retrouve dans l’envoi (la strophe qui marque la clôture du poème).
(cf. «Ballade de celui qui chanta dans les supplices» d’Aragon).
2) Le sonnet
C’est un poème qui se compose de deux quatrains et de deux tercets. Le dernier vers est appelé la « chute
», il forme la conclusion du poème. (cf. « Le dormeur du val » de Rimbaud).
3) La chanson
C’est un poème d’inspiration populaire dont les vers sont répartis en strophes ou couplets et qui comporte
un refrain. (cf. « Chanson » de V. Hugo).
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4) L’ode
C’est un poème lyrique hérité de l’Antiquité, composé de plusieurs groupes de trois strophes ayant la
même longueur, qui célèbre un personnage ou un événement. (cf. « A Elvire » de Lamartine).
5) Le rondeau
C’est une forme qui comprend quinze vers répartis sur trois strophes. Son refrain apparaît au premier
vers, à la fin de la deuxième strophe et au dernier vers.
(cf. « Ou vous savez tromper bien finement » de V. Voiture).
6) Le pantoum
C’est un genre d’origine malaise, écrit en quatrains ; le deuxième et le quatrième vers de chaque strophe
se répètent au premier et au troisième vers de la strophe suivante. (cf. « Harmonie du soir » de
Baudelaire).
7) Le triolet
C’est un petit poème de huit vers composé sur deux rimes, et dont trois vers (cf. le premier, le
quatrième et le septième) sont identique.
8) Le calligramme
C’est un poème dont les mots, par leur répartition sur la page, forment un dessin ; sa lecture peut suivre
plusieurs itinéraires. (cf. « La tour Eiffel » de G. Apollinaire.)
9) Le virelai
C’est un poème structuré sur deus rimes comptant quatre strophes, dont la première est reprise
intégralement ou partiellement après chacune des trois autres.
10) Le lai
Poème narratif ou lyrique, à vers courts, généralement de huit syllabes, à rimes plates (cf. « Les lais de
Marie de France)
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ressemblance entre deux éléments (le Ton teint est pareil à l’éclat de la rose.
comparé et le comparant), à l’aide La terre est bleue comme une orange.
d’un outil de comparaison (comme, (Eluard)
ainsi que, plus… que, moins… que,
de même que, semblable à, pareil à,
ressembler, on dirait que…)
Métaphore C’est une comparaison sans outil de Ex : Ton teint de rose
comparaison. Les termes y sont pris Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe.
au sens figuré. (Hugo)
L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible
de la nature,
mais c’est un roseau pensant. (Pascal)
Personnification Elle représente une chose ou une idée Ex : La forêt gémit sous le vent.
sous les traits d’une personne. … ces rois de l’azur, maladroits et honteux
(Baudelaire)
L’Habitude venait me prendre dans ses bras
et me portait
jusque dans mon lit comme un petit
enfant. (Proust)
Allégorie Elle représente de façon concrète et Ex : La Mort est souvent représentée par une
imagée les divers aspects d’une idée faucheuse.
abstraite. Elle se repère souvent grâce Mon beau navire ô ma mémoire
à l’emploi de la majuscule. Avons-nous assez navigué
Dans une onde mauvaise à boire
Avons-nous assez navigué
De la belle aube au triste soir. (Apollinaire)
N.B. : Quand une comparaison ou une métaphore est tellement utilisée qu’elle devient usée et banale, elle
se transforme :
- en expression lexicalisée : Ex : prendre ses jambes à son cou ; verser des torrents de larmes ;
être doux comme un mouton…
- en cliché : Ex : des cheveux d’or ; un cœur de pierre…
II) Les figures de substitution, qui remplacent un terme par un autre terme ou par toute une
expression
Métonymie Elle remplce un mot par un autre mot Ex : Je viens de lire un Balzac. / Boire un
selon un lien logique. verre.
Il est premier violon à l’orchestre de Lille.
Le Vatican est en désaccord avec la Maison
blanche.
La France a remporté la Coupe du monde de
football.
Synecdoque Elle consiste à désigner la partie pour Ex : Les voiles disparurent à l’horizon.
le tout (et vice-versa), ainsi que la Ils croisèrent le fer. / Revêtir un vison.
matière pour l’objet et le particulier Le Français est cartésien.
pour le général..
Périphrase Elle remplace un mot par une Ex : La capitale de la France. / L’astre de la
expression qui le définit. nuit.
Le roi des animaux. / L’empereur à la barbe
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fleurie
Accumulation Enumération plus ou moins longue Ex : Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si
de termes. bien ordonné que les deux armées. Les
trompettes, les fifres, les hautbois, les
tambours, les canons formaient une harmonie
telle qu’il n’y en eut jamais en enfer. (Voltaire)
Question Affirmation déguisée sous la forme Ex : Ne suis-je pas adorable ?
oratoire d’une question. Comment mon client a-t-il pu tuer sa femme,
/rhétorique alors qu’au moment du crime, il était à mille
kilomètres ?
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Antithèse Opposition très forte entre deux Ex : Qui aime bien châtie bien.
termes. Ici c’était le paradis, ailleurs l’enfer.
(Voltaire)
Je sentis tout mon corps et transir et brûler.
(Racine)
Oxymore Deux termes, unis grammaticalement, Ex : Un silence éloquent / La Bête humaine
s’opposent par leur sens. d’Emile Zola
Cette obscure clarté qui tombe des étoiles
(Corneille)
Antiphrase Elle exprime une idée par son Ex : C’est du propre !
contraire dans une intention ironique. Je suis dans de beaux draps !
Chiasme Deux expressions se suivent, mais la Ex : Il y a de l’Urgo dans l’air, il y a de l’air
deuxième adopte l’ordre inverse (A – dans Urgo.
B / B’ – A’) Il faut manger pour vivre et non pas vivre
pour manger.
Le cœur a ses raisons que la raison ignore.
Paradoxe Il énonce une opinion contraire à Ex : Les premiers seront les derniers. / In
l’idée commune, afin de surprendre, vino veritas.
de choquer, d’inviter à la réflexion. De nombreux enfants au Q.I. très élevé sont
en échec scolaire.
Exercices d’application
1) […] et ces feuilles tombant toujours semblaient des larmes, de grandes larmes versées par les grands
arbres tristes qui pleuraient jour et nuit sur la fin de l’année…
2) La nature est un temple où de vivants piliers / Laissent parfois sortir de confuses paroles.
3) Et des fleuves français les eaux ensanglantées / Ne portaient que des morts aux mers épouvantées.
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4) Les malvoyants (les aveugles). / Sa barbe était d’argent comme un ruisseau d’avril.
5) Tel qui rit vendredi, dimanche pleurera.
6) Une mère s’adressant à son enfant rentrant du jardin : “ Te voilà ! mon petit monstre ”.
7) […] Il y aura des fleurs tant que vous en voudrez, / Il y aura des fleurs couleur de l’avenir, / Il y aura
des fleurs lorsque vous reviendrez.
8) Tandis qu’une folie épouvantable broie / Et fait de cent milliers d’hommes un tas fumant…
9) Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits
10) Les hommes, avec des lois sages, ont toujours eu des coutumes insensées.
11) L’heure tranquille où les lions vont boire.
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il consiste à raconter un événement étrange en amenant le lecteur à hésiter entre une explication
rationnelle et surnaturel. pour montrer qu’un texte est fantastique, on peut étudier les thèmes de la peur ou
de l’angoisse.
10) Le registre didactique
Il consiste à instaurer une relation d’enseignement, une relation de maître à élève. Pour montrer
qu’un texte est didactique, on peut étudier comment celui qui joue le rôle de maître se présente comme
détenteur de la vérité.
11) Le registre laudatif ou élogieux
il consiste à faire l’éloge (cf. masculin) de quelqu’un ou de quelque chose. pour montrer qu’un texte est
élogieux), on étudie la façon dont les qualités de l’être ou la chose évoqué sont présentée comme
exceptionnelles.
Exercice d’application :
Consigne : Indiquez la tonalité dominante dans chacun des textes suivants
Texte n°1 :
« Allez, faîtes ! retranchez trois millions d’électeurs, retranchez-en quatre, retranchez-en huit millions sur
neuf. Fort bien. Le résultat sera le même pour vous, sinon pire. Ce que vous ne retrancherez pas, ce sont
vos fautes ; ce sont tous les contresens de votre politique de compression ; c’est votre incapacité fatale ;
c’est votre ignorance du pays actuel ; c’est l’antipathie qu’il vous inspire et l’antipathie que vous lui
inspirez. » (Victor Hugo, Discours sur le suffrage universel, prononcé à l’Assemblée nationale le 20
mai 1850).
Texte n°2 :
« Grâce aux dieux ! mon malheur passe mon espérance ! / Oui je te loue, ô Ciel, de ta persévérance ! /
Appliqué sans relâche au soin de me punir, / Au comble des douleurs tu m’as fait parvenir ; / Ta haine a
pris plaisir à former ma misère ; / J’étais né pour servir d’exemple à ta colère, / Pour être du malheur un
modèle accompli. / Hé bien : je meurs content, et mon sort est rempli. » (Jean Racine, Andromaque,
scène finale (1667)).
Texte n°3 :
J’avais un peu d’argent, je dis : « Je vais me faire construire une petite maison. ». Je vois un entrepreneur
de bêton armé. Je lui dis : « Ça va me coûter combien ?
- Quinze briques !
- Bon ! Je vais me renseigner… »
Je vais voir un copain qui est du bâtiment. Je lui dis : « Une brique… combien ça vaut ?
- Deux thunes ! »
Je retourne voir l’entrepreneur. Je lui dis : « Pour une thune, qu’est-ce que je peux avoir ?
- Des clous ! »
Je retourne voir mon copain. Je lui dis : « Dis donc, il veut me faire payer les clous !
-Il n’a pas le droit ! »
Je refonce voir l’entrepreneur … Je lui dis : « Je veux bien payer, mais pas pour des clous !
- Vous n’êtes pas obligé de payer comptant…
- Content ou pas content, je suis obligé de payer ? » (R. Devos, Ça n’a pas de sens (Denoël, 1981))
Texte n°4 :
Ney tira son épée et prit la tête. Les escadrons énormes s’ébranlèrent. Alors on vit un spectacle
formidable.
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Toute cette cavalerie, sabres levés, étendard et trompettes au vent, formée en colonne par division,
descendit, d’un même mouvement et comme un seul homme, avec la précision d’un bélier de bronze, qui
ouvre une brèche, la colline de La Belle Alliance, s’enfonça dans le fond redoutable où tant d’hommes
déjà étaient tombés, y disparut dans la fumée, puis, sortant de cette ombre, reparut de l’autre côté du
vallon, toujours compacte et serrée, montant au grand trot, à travers un nuage de mitraille crevant sur elle,
l’épouvantable pente de boue du plateau de Mont-Saint-Jean. Ils montaient, graves, menaçants,
imperturbables ; dans les intervalles de la mousqueterie et de l’artillerie, on entendait ce piétinement
colossal. Etant deux divisions, ils étaient deux colonnes ; la division Wathier avait la droite, la division
(…). (Victor Hugo, Les Misérables (1862)).
2) Le récit historique
Le roman historique cherche à faire revivre une période passée. La localisation directe : l’auteur cite des
dates, donne le nom de personnages connus. La localisation indirecte : l’auteur suggère l’époque que le
lecteur devine à partir des objets, des coutumes…
Exemple de texte utilisant la localisation directe : « C’étaient par une belle journée d’automne, en cette
année 1699. Louis XIV se faisait vieux, et se fatiguait à la guerre. La paix de Ryswick venait d’être
signée. » (cf. Paul Féval, Le Bossu)
Exemple de texte utilisant la localisation indirecte : « On entendit des cris dans la douve (=canal,
fossé…). C’étaient les faneurs qui fuyaient, en hurlant, les coups de plat d’épée d’une troupe de
partisans… » (cf. Paul Féval, Le Bossu)
3) Le récit d’aventures
Le récit d’aventures crée le dépaysement par les lieux décrits et par l’action des héros. Le lecteur, par
personnage interposé, fait face à des situations périlleuses où seuls le courage et l’audace permettent de
triompher.
Exemple : « Le train, en quittant Great-Salt-Lake et la station d’Ogdon, s’éleva pendant une heure vers le
nord jusqu’à Weber-river, ayant franchi neuf cents miles environ depuis San Francisco. A partir de ce
point, il reprit la direction de l’est à travers le massif accidenté des monts Wahsatch » (cf. Jules Verne,
Le Tour du monde en quatre-vingt jours)
4) Le récit réaliste
La localisation dans une région et dans une époque, la précision des détails permettent d’ancrer l’histoire
dans la réalité. Le romancier réaliste situe toujours son histoire dans un milieu social dont il étudie les
différentes caractéristiques.
Exemple : « C’était, à l’encoignure de la rue de la Michodière et de la rue Neuve-Saint-Augustin, un
magasin de nouveautés dont les étalages éclataient en notes vives, dans la douce et pâle journée
d’octobre. Huit heures sonnaient à Saint-Roch, il n’y avait sur les trottoirs que le Paris matinal, les
employés filant à leurs bureaux. » (cf. Emile Zola, Au bonheur des Dames)
5) Le récit policier
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Dans le récit policier, la mission du héros est de résoudre une énigme en s’appuyant sur des indices et en
recherchant des mobiles.
Exemple : « Derace Kingsley s’introduit vivement derrière les huit cents dollars de son bureau directorial
et appliqua son postérieur sur un grand fauteuil de cuir. Il atteignit une boite de cuivre et d’acajou,
s’empara d’un panatela. » (cf. Raymond Chandler, La Dame du lac)
6) Le récit autobiographique
Dans le récit autobiographique, l’auteur raconte sa propre histoire. Il parle à la première personne et fait
revivre des épisodes de son passé.
Exemple : Maison et jardin vivent encore, je le sais, mais qu’importe si la magie les a quittés, si le secret
est perdu qui ouvrait – lumière, odeurs, harmonie d’arbres et d’oiseaux, murmure de voix humaines qu’à
déjà suspendu la mort – un monde dont j’ai cessé d’être digne ? » (cf. Colette, La Maison de Claudine)
Exercice : Observez ces trois passages et indiquez le genre de récit utilisé dans chaque texte.
Texte 1 :
« Les conviés arrivèrent de bonne heure dans des voitures, carrioles à un cheval, chars à bancs à deux
roues, vieux cabriolets sans capote, tapissières à rideaux de cuir, et les jeunes gens des villages les plus
voisins dans des charrettes où ils se tenaient debout, en rang, les mains appuyées sur les ridelles pour ne
pas tomber, allant au trot et secoués dur. Il en vint de dix lieues loin, de Goderville, de Normanville et de
Cany. On avait invité tous les parents des deux familles, on s’était raccommodé avec les amis brouillés,
on avait écrit à des connaissances perdues de vue depuis longtemps. (Gustave Flaubert, Madame Bovary)
Texte 2 :
« Encore une fois, je posai le pied sur le pavé de la rue de Siam que le brouillard de la nuit rendait plus
glissant que des écailles de poisson. Le veilleur de nuit venait de passer et j’entendais encore au loin sa
plainte de vieux hibou. Il pouvait être onze heures. […] J’allais doucement le long des murs et, tous les
dix pas, je m’arrêtais afin de prêter l’oreille aux bruits. Il me sembla bien entendre comme une faible
rumeur dont je ne pouvais préciser ni la distance, ni l’emplacement. Il en était dans la nuit des voix
comme des lumières. Je les croyais près de moi quand, au contraire, elles étaient encore loin. »
Texte 3 :
« Il l’enferma avec précaution dans le creux de ses mains. C’était un objet merveilleux par son étrangeté
même : comme un fragment de sculpture grecque, trouvé dans le lit d’une rivière à sec. C’est une
« capsule de temps », pensa Mason, un autre univers est condensé dans cette coquille, et il n’était pas loin
de croire que la mer nocturne qui hantait son sommeil s’était trouvée libérée de l’antique coquille, un jour
où il avait, malencontreusement, écaillé une de ses volutes. (cf. J.G. Ballard, Le Sel de la Terre)
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2) La focalisation
La focalisation interne : le lecteur découvre les événements à travers le regard d’un personnage.
La focalisation externe : le lecteur ne sait des personnages que ce qu’ils disent ou font.
La focalisation zéro : le lecteur sait tout et suit l’action dans différents lieux à la fois.
Exemple de focalisation interne : « L’autre voyageur, d’une figure sympathique paraissait avoir juste
franchi la trentaine ; il avait d’ailleurs la tournure insignifiante d’un homme qui passe confortablement se
nuits en chemin de fer. Le dormeur ne montra pas son billet, ne tourna pas la tête, ne remua pas pendant
que je m’installais en face de lui. » (cf. Marcel Schwob, L’Homme voilé)
3) L’ordre narratif
C’est l’ordre dans lequel les événements sont racontés. Le narrateur peut rapporter des événements
antérieurs ou anticiper en annonçant des événements futurs.
Exemple : « Markéta me raconta comment tout était arrivé : alors qu’elle se trouvait au stage de vacances,
les camarades de la direction l’avait subitement convoquée pour lui demander si elle recevait du courrier
là-bas. » (cf. Milan Kundera, La Plaisanterie
Exercice :
Texte :
La demi-obscurité était trouée, au fond, à gauche, par la zone laiteuse de l’estrade où s’agitait un
groupe de musiciens de rock’nroll. Le chanteur hurlait, d’une voix encore mal assurée, un succès
américain. Autour de l’estrade, se pressaient des garçons et des filles de l’orchestre, avec ses cheveux
blonds frisés et ses grosses joues, parut à Bellune un enfant de troupe précocement vieilli.
Il se fraya un passage jusqu’au bar et commanda un alcool. Après le troisième verre, il était moins
sensible au bruit. Chaque fois qu’il venait au Palladium, il y restait une heure tandis que les orchestres et
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les chanteurs se succédaient sur l’estrade – adolescents de la banlieue ou jeunes employés du quartier. Et
leur rêve était si fort, si violent leur désir d’échapper par la musique à ce qu’ils pressentaient de leur vie,
que Bellune percevait souvent les stridences des guitares et les voix qui s’éraillaient comme des appels au
secours.
Il avait plus de cinquante ans et travaillait dans une maison de disques. On le chargeait de se
rendre deux ou trois fois par semaine au Palladium et de repérer certains groupes de musiciens amateurs.
Bellune leur fixait rendez-vous à la maison de disques et ils y passaient une audition. A cet instant-là, il
n’était rien d’autre qu’un employé des douanes qui choisit, dans une foule d’émigrants massés devant un
bateau, deux ou trois personnes, et les pousse sur la passerelle d’embarquement.
Il consulta sa montre et décida qu’il avait suffisamment fait acte de présence. Cette fois-ci, il ne se
sentait même pas le courage de porter son attention sur un chanteur ou un groupe de musiciens. Marcher
jusqu’à l’estrade en jouant des coudes lui semblait un acte surhumain. Non. Pas ce soir.
C’est alors qu’il remarqua sa présence. Il ne l’avait pas vue jusque-là parce qu’il lui tournait le
dos. Une fille aux cheveux châtains, à la peau très pâle, les yeux clairs. Vingt ans à peine. Elle était assise
au bar mais elle regardait vers le fond, hypnotisée. Un remous s’enflait, il y avait une bousculade, des
applaudissements, des cris. Quelqu’un montait sur le podium : Vince Taylor. Pourquoi ne se mêlait-elle
pas aux autres ? Son regard, fixé vers la seule zone lumineuse du Palladium, évoqua dans l’esprit de
Bellune l’image d’un papillon hésitant qu’attire la lampe. Sur le podium, Vince Taylor attendait que les
applaudissement et les cris s’éteignent. Il régla le micro et commença à chanter.
- Vous aussi, vous voulez chanter ?
Elle sursauta comme s’il l’avait tirée brusquement de son rêve et se tourna vers lui.
- Vous êtes là parce que vous vous intéressez à la musique ? demanda encore Bellune.
Sa voix douce et sa gravité inspiraient toujours confiance. Elle fit un signe affirmatif de la tête.
- Ça tombe bien, dit Bellune. Je travaille pour une maison de disques. Je peux vous aider, si vous
voulez…
Elle le considérait, l’air interloqué.
Patrick Modiano, Une Jeunesse, 1981
Questions :
1) Le narrateur, présent dans ce texte, est-il : le héros de cet extrait ? l’ami du héros ? un simple témoin ?
2) Dites à quel moment du récit l’ordre chronologique a été respecté.
3) Quelle est la focalisation utilisée dans ce récit ? Justifiez votre réponse.
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* Passage avec utilisation du procédé : « On était à l’automne ; la ville, sous le grand ciel pâle,
s’alanguissait, (…) une rosée d’or tombait sur la rive droite de la ville, du côté de la Madeleine et des
tuileries » (cf. Emile Zola, La Curée)
4) Utiliser la qualification
Une description est faite en fonction du point de vue de celui qui regarde. La manière de qualifier le
thème et les sous-thèmes (la qualification) permet de signaler les impressions du descripteur.
Exemple :
* Passage sans utilisation du procédé : « Un soleil plongeait ses flèches jusqu’au fond du gouffre, d’où
montaient des voix »
* Passage avec utilisation du procédé : « Un soleil ardent plongeait ses flèches aiguës jusqu’au fond du
gouffre central, d’où montaient des voix confuses » (cf. Georges Le Rouge, La Guerre des vampires)
Exercice :
Texte :
« La voiture remonta en direction de la colline ; tous phares allumés, elle grimpa le long de la route en
lacets, à travers les fourrés obscurs. De temps en temps, des maisons surgissaient au bord de la route,
énormes masses noires percées d’une fenêtre jaune. La colline était un grand tas de roc et d’arbres plus
sombres que la nuit, et elle dominait la ville. Elle sortait hors des gouffres de l’eau et de la plaine avec
toute la puissance de son dos arc-bouté, si pleine, si solide qu’on l’aurait crue vivante. Percée de puits,
dardant ses arbustes et ses broussailles, étirant les longues pentes d’éboulis, les nappes de terrains vagues,
les rides des torrents gonflés, elle avançait peut-être, pareille à une gigantesque épave, nue, aride, les
flancs ruisselant doucement de pluie, perdant ses particules de poussière, vibrant sur son socle, dans la
nuit. Sur elle, on montait vers le silence, à travers les rues et les escaliers. Tous feux éteints, on faisait
l’ascension vers le sommet où tous les bruits avaient été chassés par le vent. On contournait des
obstacles, des fissures, des carrières, des blocs de rocher encore suspendus par un angle. On longeait des
réservoirs d’eau, des bulles où les gouttes de pluie tombaient.
J.M.G. Le Clézio, Le Déluge)
Questions :
1) Quels indices dans ce texte signalent de quel point de vue la description est faite ?
2) Relevez le thème et les sous-thèmes de la description de Le Clézio.
3) Récrivez le passage en italique en utilisant le procédé de la qualification.
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Séance spéciale n°8 : Comment analyser un personnage
1) Rechercher la fonction du personnage
Le personnage peut être le héros de l’histoire, l’opposant qui veut tenir le héros en échec, l’objet d’un
conflit ou d’une quête.
Exemple : Dans le roman La Neige en deuil de Henri Troyat, le héros (cf. Isaïe) veut sauver une
survivante retrouvée dans les décombres d’un avion accidenté. Marcellin, l’opposant, veut l’en empêcher
pour voler tout ce que les passagers possédaient de précieux.
Exercice :
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Texte :
« Elle couvrit la casserole fumante, passa un torchon sur la tablette de faïence. Elle remplit d’eau
la boite à lait ; referma la poubelle ronde. Ayant assez sacrifié à ses principes de parfaite femme
d’intérieur, elle regagna son studio. En passant devant le miroir de l’antichambre, elle rétablit sur son
visage une contraction des narines à laquelle elle tenait beaucoup, et qui accentuait, disait-elle, son
caractère fauve.
Elle crut entendre des voix dans l’escalier et se hâta de coiffer un chapeau, d’endosser un manteau
clair, dont le lainage imitait de très près la nuance blond beige des cheveux de Julie, coupés court et frisés
à la Caracalla. Elle rejeta des gants défraîchis, puis les reprit : « C’est bien assez bon pour le cinéma »,
enfin elle s’assit, pour attendre, dans le meilleur fauteuil de son studio, après avoir éteint deux lampes sur
quatre : « C’est la dernière fois que j’utilise le bleu et le rouge ensemble pour la décoration, pensa-t-elle
en parcourant du regard le studio. On se ruine en électricité, avec deux couleurs qui boivent la lumière. »
Une paroi rouge, une grise et deux bleues enfermaient un mobilier disparate, qui n’était pas
désagréable, mais seulement un peu trop colonial, grevé (=alourdi) ça et là d’une table à plateau de cuivre
dodécagone (=à douze côtés), qui venait d’Indochine, d’un fauteuil fait d’une peau de bœuf sud-africain,
de quelques cuirs fezzans (=de la ville de Fez) et des vanneries dont la Guinée gaine les boîtes à tabac
anglais. Le reste de l’ameublement, en bon XVIIIe français, tenait debout grâce aux fortes mains adroites
de Mme de Carneilhan, habiles à recoller, cheviller, et même glisser une mince latte de métal dans de
vieux bois et des pieds de fauteuil fendus.
Elle attendit dix minutes, patiente par humilité foncière, droite par discipline et orgueil superficiel.
Sa gorge bien placée, son buste rebelle à l’empâtement, elle les mirait avec plaisir, dans une grande glace
sans cadre qui donnait de la profondeur au studio. Une gerbe de fouets à chiens et à chevaux, promus au
grade d’objets de collection pour ce qu’ils venaient du Caucase et de la Sibérie, retombait, lanières en
boucles, sur le miroir.
Julie de Carneilhan reprit son travail de coussin, bâtit à grands points le dessin de la lettre et se
découragea aussitôt : « Pas d’illusions. Ce sera hideux. »
Après dix minutes d’attente, le nez charmant et fier, la bouche étroite et musclée de Julie
bougèrent nerveusement et deux grosses larmes brillèrent à l’angle de ses yeux bleus.
Un coup de sonnette lui rendit son optimisme, et elle courut à la porte.
Colette, Julie de Carneilhan, 1941.
Questions :
1) a) Quel est le nom (=/= prénom) du personnage ?
b) Quels indications suggère ce choix de l’auteur ?
c) Observez la construction du nom et dites ce que vous découvrez.
d) Que pouvez-vous en déduire sur l’héroïne : qu’elle a peur de la vie, qu’elle laisse les événements
décider à sa place, ou qu’elle dévore la vie et les gens ?
2) Analysez le procédé de la caractérisation indirecte dans le passage : « Une paroi rouge, une grise…des
pieds de fauteuil fendus ». Quelles informations sur le caractère mais aussi quelles inquiétudes du
personnage découvre-t-on ?
3) L’auteur varie la dénomination du personnage : elle, Julie, Mme de Carneilhan, Julie de Carneilhan.
Cette succession d’appellations est-elle due au hasard ? Justifiez votre réponse.
4) Imaginez la suite du texte. La porte s’ouvre sur un personnage. Celui-ci regarde Julie. Utilisez le
procédé de la caractérisation directe pour décrire Julie à travers le regard du visiteur.
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Le mot a souvent plusieurs sens. On appelle cette caractéristique la polysémie. Le sens d’un mot
polysémique varie selon la situation dans laquelle il est employé.
Exemple : *Quel est le taux d’intérêt de ce prêt ?
* Ils ont écouté son discours avec intérêt.
* Il a tout intérêt à suivre mes conseils.
* Le ministre a fait une déclaration du plus haut intérêt.
2) La synonymie
Deux mots ayant le même sens sont des synonymes. Quand un mot est polysémique, il a plusieurs
synonymes, correspondant chacun à un seul de ses sens.
Exemple : *Il a exécuté son numéro avec beaucoup d’habileté.
*Il a exécuté son numéro avec beaucoup d’adresse
3) L’antonymie
Deux mots ayant des sens contraires, opposés, sont des antonymes.
Exemple : *Le port d’un casque est interdit.
*Le port du casque est autorisé.
4) L’homonymie
Deux mots se prononçant ou s’écrivant de la même façon sont des homonymes.
Exemple : *Quelle est votre date de naissance ?
*Il a mangé des dattes et des figues.
5) La famille de mots
Une famille de mots comprend tous les mots formés sur le même radical. Ce radical comporte souvent
des variantes, suivant l’origine populaire ou savante des mots.
Exemples : *double, doublé, doublement, doublure, dédoubler, doublon…
* mer, amerrir, maritime, marée, marin, mareyeur, immerger, immersion…
Exercice :
Texte :
Regarde ce que je fais. D’un seul mot je peux faire surgir des images de toutes sortes. On peut les
varier… - De quels mots, mon chéri ? – Par exemple du mot Hérault… . Il en donne plein… il suffit de le
prononcer, l’image sort. Hérault… et je fais venir la maison de Tatie. Hérault… un héraut s’avance sur la
route, vers le château fort… Héros… un officier en habit blanc… il crie, il s’élance, ses hommes le
suivent… Aire haut… on bat le blé sur un haut plateau, la menue paille vole, les ânes et les chevaux
tournent… Erre haut… une cordée perdue dans la tempête de neige… et à la fin R.O. et crac, tout s’arrête.
C’est comme un paquet de cartes qu’on a déployé et qu’on referme. – Mais comme c’est amusant. Mais
tu sais, il me semble qu’il t’en manque. Tiens, en voilà d’autres, je vais t’en donner. Tu as Air Haut…
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Une belle princesse qui descend fièrement les marches de marbre rose de son palais. Elle se tient tête
haute. Les courtisans s’inclinent sur son passage. Elle regarde au loin d’un air pensif… Et encore Air,
oh… Un moribond sur son lit à baldaquin… Ce serait un baldaquin de serge, couleur pourpre… l’homme
halète, il étouffe, ses lèvres s’entrouvrent, il prononce difficilement : air… et puis sa tête retombe, il rend
le dernier soupir : Oh… Il y a aussi Air. Eau. Y as-tu pensé ?
- Non. R.O. maintenant. Rrrr… le gros bouledogue se tient sur ses pattes écartées… sa gueule est
grande ouverte, attention, il va te mordre, il se jette sur toi, tous ses crocs en avant, ouah, ouah, ouah.
Non, va, n’aie pas peur. Voilà O. Tout est annulé. Zéro.
- A quoi penses-tu, mon chéri ? Tu es là tout rencogné… Tu marmonnes comme un vieux grand-
père…
- Je ne marmonne pas…
- Si, je t’ai entendu, tu parlais d’un héros… Tu te racontais des histoires…
- Non. Ce n’était rien. C’était juste des mots. […]
Des mots… Il se répète des mots. Il joue avec des mots… et pourtant on ne lui dit jamais rien pour
le pousser, on évite de l’encourager, ces choses-là doivent venir naturellement, et les enfants sont si
malins, ils sentent si bien l’admiration des adultes, ils sont si comédiens… Je savais qu’il a beaucoup
d’imagination, ses devoirs de français sont déjà si bien tournés, mais vous avez raison…tous les enfants…
je savais que ça ne signifiait rien. Je voyais ses lèvres remuer, il se parle à lui-même pendant des heures…
je pensais qu’il se racontait des histoires… je sais, c’est ce que font tous les enfants… bien sûr, il est
particulièrement sensible…
Nathalie Sarraute, Entre la vie et la mort, 1968.
Questions :
1) Relevez tous les homonymes de Hérault cités dans le texte.
2) Observez comment, par le jeu des connotations, l’auteur passe d’un terme à un autre. Poursuivez ce
schéma jusqu’à la fin du texte :
Le Hérault le département avec la maison => le voyage
Le Héraut s’avance vers le château fort => la guerre
Le héros qui se lance à l’assaut => monter …
3) Recherchez dans le texte le synonyme de chaque mot suivant :
Offre ; escalier ; songeur ; demeure ; observe ; ferme ; équipe ; ouvert.
1) Justifier l’explication
Celui qui explique veut faire comprendre un fonctionnement ou un phénomène. Son explication répond à
une question formulée ou sous-entendue.
Exemple :
« - Je ne comprends pas, fit Yves.
- Vous savez que lorsqu’un tremblement de terre se produit, ou, ce qui est de beaucoup plus fréquent,
heureusement, lorsqu’un tremblement du sol a lieu… » (cf. Pierre Souvestre et Marcel Allain, Rour)
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3- La démonstration du principe : l’explication démontre ensuite le principe du phénomène en établissant
des liens logiques ou chronologiques entre chaque information.
4- La phase de conclusion.
Exemples :
*La problématique : « Ceci, dis-je enfin au vieillard, ne peut pas être autre chose que le grand tourbillon
du Maelstrom.
*La phase de résolution : … Les descriptions ordinaires de ce tourbillon ne m’avaient nullement préparé à
ce que je voyais…
Entre Loden et Moskoe, dit Jonas Ramus, la profondeur de l’eau est de trente-six à quarante brasses…
Quand vient la marée… le bruit se fait entendre à plusieurs lieues, et les tourbillons ou tournants creux
sont d’une telle étendue et d’une telle profondeur que, si un navire entre dans la région de son attraction,
il est inévitablement absorbé…
*La démonstration du principe : … L’explication généralement reçue est que comme les trois petits
tourbillons des îles de Féroé, celui-ci n’a pas d’autre cause que le choc des vagues montant et
retombant…
*La phase de conclusion : … et que le résultat naturel est un tourbillon ou vortex… » (cf. Edgar Poe, Une
Descente dans le Maelstrom)
2) Le raisonnement inductif
Le raisonnement inductif part des faits ou des indices qui sont mis en relation pour en découvrir la ou les
causes.
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Exemple : cause : fait 1 + fait 2
3) Le rapprochement analogique
Le rapprochement analogique établit une relation de similitude entre des éléments appartenant à des
univers différents. Il compare.
Exemple :
univers 1 : l’entreprise = univers 2 : le sport
=> le point commun c’est la compétition
4) Le syllogisme
Le syllogisme classique énonce une règle (étape 1), un cas particulier (étape 2), tire une conséquence
(étape 3). Dans un faux syllogisme, la tromperie vient d’une mise en relation de deux propositions
artificiellement rapprochées. La conséquence est donc illogique.
Exemple :
étape 1 => Tout homme a des rêves.
étape 2 => Moussa est un homme.
étape 3 => Donc Moussa a des rêves.
5) Le raisonnement causal
Le raisonnement causal établit des liens de cause à effet entre des éléments. Il permet de comprendre le
pourquoi des choses.
Exemple :
Il y a eu un accident=> Pourquoi ?= Freins défectueux=> Pourquoi ?= défaut de fabrication
6) La conclusion
La conclusion-boucle reprend l’opinion avancée au début.
La conclusion-réponse répond au problème posé au début.
La conclusion-révélation apporte une solution à l’énigme.
Exemple :
*La conclusion-boucle : « Il apparaît évident que la vitesse sur route et autoroute doit être réduite ».
*La conclusion-réponse : « L’homme ne domine pas sa planète. Seule l’écologie pourrait réconcilier
l’homme et la Terre qu’il habite ».
*La conclusion-révélation : « Après l’examen des faits, nous pouvons affirmer que M. Lambert est
coupable. »
Exercice :
Texte 1 :
CESAR : - Monsieur Brun, tous les apéritifs sont faits avec des plantes : gentiane, sauge, anis, peau
d’orange, absinthe et cétéra. Or, les plantes, ce sont des remèdes. Dans ma chambre, j’ai un gros livre : la
Santé par les Plantes, ça guérit TOUT. Alors, finalement, qu’est-ce que c’est qu’un apéritif ? C’est une
espèce de tisane froide. Vous pourriez me dire qu’il y a de l’alcool…
M. BRUN : - Je vous le dis.
CESAR : - Et qu’est-ce que c’est, l’alcool ? Essence de vigne : plante ! Et quand quelqu’un se trouve mal,
qu’est-ce qu’on dit ? « Vite, faites-lui boire quelque chose ! Vite ! Un peu de rhum ! Un peu de
Chartreuse ! » Donc, remède. Naturellement, il ne faut pas en boire trop. Pour tous les remèdes, c’est la
même chose. Sur toutes les boîtes : il y a écrit : « Ne pas dépasser la dose prescrite. » (cf. Marcel Pagnol,
César, 1936)
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Texte 2 :
Regarde, Sherlock, ces deux types qui marchent dans notre direction.
- Le marqueur de billard et l’autre ?
- Oui. Qu’est-ce que tu penses de l’autre ?
Les deux hommes s’étaient arrêtés juste en face de la fenêtre. Sur l’un d’eux, je relevai quelques
traces de craie à la poche du gilet ; c’était tout ce qui pouvait suggérer le jeu de billard. L’autre était très
petit, brun ; il avait le chapeau rejeté en arrière et il portait des paquets sous son bras.
« Un ancien militaire, je crois ! dit Sherlock.
- Et qui a été démobilisé très récemment, observa Mycroft.
- Il a servi aux Indes.
- Comme sous-officier.
- Dans l’artillerie.
- Et il est veuf.
- Mais il a un enfant.
- Des enfants, mon cher ! Plusieurs enfants.
- Allons ! intervins-je en riant. Voilà qui est un peu trop fort !
- Evidemment, répondit Holmes, il n’est pas difficile de dire qu’un homme qui a ce maintien, cette
expression d’autorité, et cette peau cuite par le soleil est un militaire, un gradé, et qu’il revient des Indes.
- Le fait qu’il a été récemment démobilisé se déduit de cet autre fait qu’il porte encore ses
chaussures d’ordonnance, expliqua Mycroft.
- Il n’a pas une démarche de cavalier, mais pourtant il portait le chapeau sur le côté, puisque son
front est plus brun d’un côté que de l’autre. Son poids l’empêche d’être un sapeur. Il était donc dans
l’artillerie. (cf. C. Doyle,
Souvenirs de Sherlock Holmes)
Questions :
1) Repérez la stratégie de raisonnement choisie dans les deux textes suivants.
2) Quel est le point de départ du raisonnement dans chaque texte ?
3) Précisez pour chaque texte quel type de raisonnement a été utilisé. Expliquez chacun de vos choix.
4) A quel type de conclusion aboutit chaque texte ? Expliquez votre choix pour chaque texte.
2) L’image de l’argumenté
Lorsqu’on argumente, on imagine les goûts, désirs, valeurs auxquels l’argumenté est sensible. Cela
permet d’être plus convaincant et permet de prévoir les contre-arguments qu’il risque d’opposer.
Exemple : « Motard, avec ta mutuelle dis NON aux taxes et surtaxes ! Dis NON aux technocrates qui
veulent nous plumer !
Motard, manifeste ton opposition en t’associant au défilé avec tes copains ! » (cf. tract)
3) L’enjeu de l’argumentation
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L’argumentation a toujours pour but d’amener la personne visée soit à changer d’avis, soit à reconnaître
qu’elle partage le même avis que l’argumentateur.
Exemple : « Vous aussi, venez vous réaliser au sein d’un groupe dont la haute technologie, la volonté de
progrès, l’ouverture internationale, la variété des produits donnent champ libre à tous les enthousiasmes. »
(cf. publicité)
4) La thèse
Dans l’argumentation, on appelle thèse l’idée que l’on défend à l’aide d’arguments.
Exemple : « La grande affaire de nos contemporains est de vivre ailleurs. S’ils sont milliardaires, ils
embarquent sur le plus grand paquebot du monde pour boucler, pour bâcler en quatre-vingt-huit jours le
tour du globe. » (cf. Gilbert Cesbron)
7) La conclusion
La conclusion met un point final à l’argumentation et se signale par des formules qui résument l’ensemble
du raisonnement.
Exemple : « Il devient donc urgent de changer radicalement d’orientation et de reconsidérer pendant qu’il
en est encore temps l’évolution de nos sociétés industrielles grandes consommatrices d’énergie. » (cf.
Eric Cauchaix, Quels choix pour demain ?)
Exercice :
Texte :
DESORMAIS DISPONIBLE GOÜT CHOCOLAT-MENTHE
La série limitée Mini After Eight séduira tous ceux pour qui le non-conformisme reste la plus belle façon
d’avancer. Telle une sucrerie, c’est d’abord son allure extérieure qui vous allèchera. Jeune, élégante, son
coloris spécifique « British Racing Green » est finement souligné par une décoration latérale « After
Eight ». Très vite, vous vous laisserez fondre dans son habitacle raffiné, et son intérieur feutré, avec ses
sièges velours. Après avoir étonné plusieurs générations lors des salons automobiles, la Mini
enthousiasmera aujourd’hui dans sa version After Eight tous les adeptes des salons de thé.
Questions :
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1) Quelle image le constructeur automobile veut-il donner de lui-même ? Quels détails du texte
l’indiquent ?
2) A quel type d’automobiliste cette publicité s’adresse-t-elle ? Faites le portrait de l’argumenté visé par
cette argumentation.
3) Si la voiture s’appelait Green Wood et si l’on s’adressait à un adepte des randonnées en forêts, que
devrait-on transformer dans le texte ? Récrivez le texte pour cette nouvelle cible en modifiant les mots et
expressions soulignés.
B) Discussion
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Selon vous, l’environnement social (cf. la famille, le quartier …) est-il un puissant moteur qui peut
favoriser la motivation de l’élève ?
commentaire suivi ou composé. Dans le cadre du commentaire composé, vous pourrez, par exemple,
mettre l’accent sur les sentiments contradictoires (cf. la souffrance et le bonheur) qui animent le poète.
Epreuve n°2 :
SUJET N°1 : RESUME / DISCUSSION
A) Résumé
Texte : Comment mettre le progrès technique au service du bonheur ?
Pour beaucoup d’individus, il faut hiérarchiser les besoins et les désirs : le progrès technique ne
doit être mis au service de la satisfaction de désirs que si tous les besoins fondamentaux des individus ont
été satisfaits. En effet, nous avons vu que le progrès technique tendait à renforcer les inégalités face au
bonheur dans la mesure où il renforçait la possibilité pour les plus riches de satisfaire leurs désirs tandis
que les besoins des plus pauvres restaient insatisfaits. Pour lutter contre ce processus, il faudrait donc
réorienter une partie de l’allocation des ressources visant la satisfaction des désirs des plus riches vers la
satisfaction des besoins des plus pauvres.
Dans l’Etat de Dubaï, la population riche se rend à la piscine, à la patinoire ou joue au golf,
pendant qu’une grande partie de la population n’a pas accès à l’eau potable. On voit ici clairement à qui
bénéficie le progrès technique. La situation pourrait être modifiée si l’on établissait qu’une piscine, une
patinoire ou un golf ne peuvent être construits que lorsque toute la population jouit d’un accès à l’eau
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potable ; ou du moins que les capitaux investis dans la construction de patinoires ou de golfs ne peuvent
pas être d’un montant supérieur à ceux qui sont investis dans les infrastructures d’accès à l’eau potable…
Ainsi, pour que le progrès technique soit mis au service du bonheur de tous les hommes, et non
seulement au service des désirs des plus privilégiés, il faut établir un principe de solidarité qui établisse
un lien contraignant entre la satisfaction de ces désirs et celle des besoins des plus démunis : c’est lorsque
la satisfaction des désirs des plus favorisés sera conditionnée par un accroissement de la satisfaction des
besoins des plus pauvres que le progrès technique pourra cesser d’être un facteur d’accroissement des
inégalités des hommes face au bonheur. Un tel lien n’a rien d’utopique : c’est déjà lui qui fondait l’idée
d’un impôt progressif, prélevant une partie de la richesse des plus favorisés pour la réorienter vers la
satisfaction des besoins (nourriture, logement, éducation, santé…) de tous, garantie par un système de
services publics.
Bruno Angel, Le progrès technique rend-il l’homme plus heureux, 2014
Consigne : Résumez ce texte de 371mots au quart de sa longueur, soit environ 93 mots (écart toléré plus
ou moins 10%).
B) Discussion
Pensez-vous, comme Bruno Angel, que « le progrès technique est un facteur d’accroissement des
inégalités des hommes face au bonheur » ?
Vous ferez de ce texte un commentaire suivi ou composé. Dans le cadre du commentaire composé, vous
pourrez, par exemple, mettre l’accent sur les sentiments contradictoires (cf. la souffrance et le bonheur)
qui animent le poète.
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En vous référant à la littérature, à l’art en général, entre autres commentez puis, au besoin, discutez ce
point de vue.
Epreuve n°3 :
SUJET N°1 : RESUME / DISCUSSION
A) Résumé
Texte : Pourquoi nos enfants lisent mal ?
Statistique effrayante mais aujourd’hui incontestée : un élève sur cinq qui franchit les portes du
collège n’a pas réglé ses défaillances de lecture. Tous ceux-là partent dans la course aux diplômes avec un
handicap très lourd à remonter : comment comprendre un problème de maths quand on peine pour saisir
l’énoncé ? Comment assimiler une leçon d’histoire ou de géographie sans posséder le sens de l’écrit ?
La responsabilité de l’école dans ce désastre éducatif ne peut, en effet, être passée sous silence.
Compte tenu des divers règlements administratifs, comme du manque de coordination au sein des écoles,
chaque enfant est tenu d’apprendre à lire entre 6 et 7 ans. Malheur au pauvre retardataire à qui l’envie de
découvrir l’écrit ne viendra que passé son septième anniversaire. Il sera probablement, entre-temps, entré
dans le cercle vicieux de l’échec scolaire. Malheur également aux petits précoces, qui manifestent trop tôt
le désir de déchiffrer.
La participation des parents est un des problèmes. Si les enfants considèrent la lecture comme une
activité uniquement scolaire, déconnectée de leur vie quotidienne, ils risquent de ne jamais s’y concentrer
volontairement. Voir ses parents lire à la maison, recevoir des encouragements à la lecture, permet
souvent d’éviter une telle coupure. Mais 26% de la population adulte ne lit jamais, et 20% des Français ne
possèdent aucun livre chez eux. L’environnement de l’enfant, enfin s’est montré modifié très rapidement
au cours des vingt dernières années. La télévision ou les jeux vidéo sont des distractions qui réclament
peu d’efforts et de concentration. Quand il entre en cours préparatoire, l’enfant n’a pas acquis les facultés
de concentration indispensable à la lecture.
Tandis que la scolarité s’allongeait et mettait en lumière les carences du système scolaire, les
exigences de la société se sont fortement accrues. Hier encore, des capacités de lecture mal assurée
n’interdisaient pas de trouver une place dans la société, qui ne réclamait rien de plus que l’alphabétisation
du plus grand nombre. Aujourd’hui, accepter que 20% des jeunes connaissent des difficultés de lecture
flagrantes, c’est les condamner de manière presque irrémédiable, à l’exclusion.
Louis Renaudeau, Le Monde diplomatique, 1998.
Consigne : Résumez ce texte de 364 mots au quart de sa longueur, soit environ 91mots (une marge de
plus ou moins 10 % est admise).
B) Discussion
« Aujourd’hui, les jeunes qui connaissent des difficultés de lecture flagrantes sont condamnés, de manière
presque irrémédiable, à l’exclusion ». Discutez cette affirmation
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Un nom que nul écho n’a jamais répété !
Quelquefois seulement le passant arrêté,
Lisant l’âge et la date en écartant les herbes,
Et sentant dans ses yeux quelques larmes courir,
Dit : Elle avait seize ans ! c’est bien tôt pour mourir !
Lamartine, Harmonies poétiques et religieuses8 (1830)
Vous ferez de ce texte un commentaire suivi ou composé. Dans le cadre du commentaire composé, vous
pourrez, par exemple, montrer que le poète évoque ici un souvenir personnel, celui de la mort d’une jeune
fille ; tout en témoignant de la douleur et de l’impuissance face à la perte.
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4) Relevez le champ lexical des sentiments (au minimum quatre mots).
5) a- Mesurez les deux premiers vers de la première strophe.
b- De quel(s) type(s) de vers s’agit-il ?
6) a) Indiquez la qualité des rimes des deux dernières strophes.
b) Comment sont-elles disposées ?
7) « Ou soit qu’un nœud illustré richement » ; « Mon cœur se plaît en son contentement ». Précisez la
nature des mots soulignés.
8) « Soit que son or se crêpe lentement ». De quelle figure de style s’agit ? A- hyperbole ; B- anaphore ;
C- métaphore. Choisissez et justifiez la ou les bonnes réponses.
Expression écrite : Pensez-vous, comme semble le suggérer ici Ronsard, que la qualité d’une personne
réside seulement dans son apparence physique ? (cf. donnez votre réponse en une dizaine de lignes).
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Testes suivis de questions sur le Classicisme
Texte 1 : « Le laboureur et ses enfants »
Travaillez, prenez de la peine.
C’est le fond qui manque le moins.
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Pour égaler l’animal en grosseur,
Disant : « Regardez bien, ma sœur ;
Est-ce assez ? Dites-moi. N’y suis-je point encore ?
- Nenni.- M’y voici donc ? - Point du tout. - M’y voilà ?
Vous n’en approchez point. » La chétive pécore
S’enfla si bien qu’elle creva.
Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sage :
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs ;
Tous petit prince a des ambassadeurs :
Tout marquis veut avoir des pages.
La Fontaine, Fables, I, 3, 1668.
Questions :
1) a- Quel est le thème général de cette fable ?
b- Justifiez votre réponse.
2) a- Relevez du texte le champ lexical de la grosseur (au minimum quatre mots)
b- Quelle interprétation pouvez-vous en faire ?
3) a- Combien de syllabes comptent les vers 1 et 3 ?
b- De quel(s) type(s) de vers s’agit ?)
4) a- Indiquez la qualité des rimes des dix premiers vers du poème.
b- Comment ces rimes sont-elles disposées ?
5) a- Relevez un discours direct.
b- A qui s’adresse la grenouille ?
6) « Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs »
a- De quelle figure de style s’agit-il ?
b- Justifiez votre réponse.
7) Que dit la morale ?
A- tout le monde veut devenir petit B- tout le monde veut devenir grand C- tout le monde veut devenir
heureux. Choisissez la bonne réponse.
8) Remplissez le tableau suivant à partir du texte :
Situation initiale Perturbation Péripéties Résolution Situation finale
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famille qui ne voulût exterminer autre famille. Partout les faibles ont en exécration les
puissants devant lesquels ils rampent, et les puissants les traitent comme des troupeaux dont
on vend la laine et la chair. Un million d’assassins enrégimentés, courent d’un bout de
l’Europe à l’autre, exerce le meurtre et le brigandage avec discipline pour gagner son pain,
parce qu’on n’a pas de métier plus honnête ; et dans les villes qui paraissent jouir de la paix,
et où les arts fleurissent, les hommes sont dévorés de plus d’envie, de soins et d’inquiétudes
qu’une ville assiégée n’éprouve de fléaux. Les chagrins secrets sont encore plus cruels que les
misères publiques. En un mot, j’en ai tant vu et tant éprouvé que je suis manichéen.
- Il y’a pourtant du bon. Répliquait Candide.
- Cela peut être, disait Martin ; mais je ne le connais pas.
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moutons rouges qui surpassaient en vitesse les plus beaux chevaux d’Andalousie, de Tétouan et de
Méquinez.
« Voilà pourtant, dit Candide, un pays qui vaut mieux que la Westphalie. »
Voltaire, Candide, 1759, ch.17.
Questions :
1) Remplissez le tableau suivant : A- une descente aventureuse. B- l’arrivée dans un pays merveilleux. C-
une direction vers l’inconnu.
« Cacambo, qui ... à la « Ils voguèrent... une lieue « ...enfin ils découvrirent...la
Providence. » entière. » Westphalie. »
.
2) a- Relevez un discours direct. b- Par quels personnages est-il prononcé ?
3) a- Que suggère Cacambo à Candide ? b- Justifiez votre réponse.
4) Quels traits de caractère pouvez-vous déduire du comportement de Cacambo : A- actif. B- immobile.
C- prévoyant. Choisissez et justifiez les bonnes réponses.
5) « ... j’aperçois un canot vide sur le rivage, emplissons-le de cocos, jetons-nous dans cette petite barque,
laissons-nous aller au courant... » Les verbes soulignés sont-ils des verbes : A- d’état B- d’action. a-
Choisissez la bonne réponse. b- A quels temps sont-ils conjugués ?
6) Après avoir été perdus sous une voûte de rochers, qu’est-ce les deux personnages ont découvert ?
Justifiez votre réponse.
7) «... une rivière mène toujours à quelque endroit habité. Quelle est la valeur du verbe souligné ? A-
présent de vérité générale B- présent de l’énonciation. C – présent de la narration. Choisissez la bonne
réponse.
8) « Si nous ne trouvons pas des choses agréables, nous trouverons du moins des choses nouvelles. »
Cette phrase exprime une supposition introduite par : « si » + verbe 1 + verbe 2. A quels temps sont
conjugués les deux verbes soulignés?
9) Qu’est-ce que la « Providence » ? A- Volonté de Dieu B- hasard C- aventure.
10) « ...une matière brillante... » : Il agit de : A- l’or B- la peinture C- la couleur ?
11) « ...des hommes et des femmes d’une beauté singulière, traînés rapidement par de gros moutons
rouges. » Cette phrase est à la voix passive. Transformez-là à la voix active.
12) Relevez le champ lexical de la beauté (quatre mots).
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Trente-six épées ont transpercé mon cœur.
Trente-six brasiers ont brûlé mon corps.
Et mon sang sur tous les calvaires a rougi la neige,
Et mon sang à tous les levants a rougi la nature.
Je suis quand même
Content de porter le Monde,
Content de mes bras courts de mes bras longs de l'épaisseur de mes lèvres.
Je vous remercie mon Dieu, de m'avoir créé Noir,
Le blanc est une couleur de circonstance
Le noir, la couleur de tous les jours
Et je porte le Monde depuis l'aube des temps.
Mon rire sur le Monde, dans la nuit, crée le Jour.
Je vous remercie mon Dieu, de m'avoir créé Noir.
Bernard Dadié, La Ronde des jours, 1956.
Questions :
1) Qui parle dans ce texte ? A qui ? De quoi ?
2) Relevez le champ lexical de la souffrance dans ce texte. Que révèle-il ?
3) Quels sont les groupes de mots répétés ? Comment appelle-t-on cette figure de style ? Que suggèrent
ces répétitions ?
4) Pourquoi le Noir souffre autant selon Dadié ?
5) Relevez dans le texte les passages qui montrent que le Noir mène une vie difficile.
6) Quelle différence établit l’auteur entre le Noir et le Blanc avec sa vision de ces deux couleurs ?
Pourquoi ?
7) Comment parle-t-il du noir ? Et du Blanc ?
8) Quel est selon l’auteur le rôle du noir dans le « Monde » ? Citez le passage qui le montre.
9) Selon vous, comment se sent Dadié à l’égard de sa souffrance ? Qu’est-ce qui nous montre qu’il est
sceptique ?
10) Que ressentez-vous après la lecture de ce poème ? Pourquoi ?
11) Selon vous quel est le projet de Dadié lorsqu’il écrit ce poème ?
12) Ce texte répond-il à l’idéal de la Négritude ?
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Ce dos tremblant à zébrures rouges
Qui dit oui au fouet sur les routes de midi
Alors gravement une voix me répondit
Fils impétueux cet arbre robuste et jeune
Cet arbre là- bas
Splendidement seul au milieu de fleurs blanches et fanées
C’est l’Afrique ton Afrique qui repousse
Qui repousse patiemment obstinément
Et dont les fruits ont peu à peu
L’amère saveur de la liberté.
David DIOP, Coups de pilon, 1956.
Questions :
1) Qui parle ? - A qui ? - De quoi ?
2) A qui ce poème est-il dédié ? Pourquoi ?
3) Relevez les termes indiquant la parenté
4) Relevez les mots par lesquels est rappelée l’oppression dont l’Afrique fut victime - Quels sentiments
l’emploi de ces mots trahissent-ils chez le poète ?
5) Expliquez le symbole contenu dans l’expression fleurs blanches et fanées.
6) Comment, selon l’auteur, l’avenir de l’Afrique se présent-t-il ?
7) Quel est, selon vous, l’objectif de l’auteur en écrivant ce poème ? - Le trouvez-vous optimiste ou
pessimiste ? - Quelle image de l’Afrique veut-il véhiculer ?
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7) a) Indiquez la qualité des rimes des deux dernières strophes.
b) Comment sont-elles disposées ?
8) « Chaque aurore pleure un rayon ».
a) De quelle figure de style s’agit ? A- hyperbole ; B- personnification ; C- métaphore.
b) Justifiez votre réponse.
9) Donnez la nature et la fonction des mots « immobile » (vers 10) et « blanc » (vers 11).
10) En quoi peut-on dire que ce texte appartient au mouvement romantique ?
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A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.
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Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.
Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, 1857
Questions :
1) a- Quel est le thème général de ce poème ?
b- Justifiez votre réponse.
2) a- Relevez le champ lexical des sensations (au minimum quatre mots)
b- Quelle interprétation pouvez-vous en faire ?
3) a- Combien de syllabes compte chacun des vers de la troisième strophe ?
b- De quel(s) type(s) de vers s’agit ?)
4) a- Indiquez la qualité des rimes des deux premières strophes du poème.
b- Comment ces rimes sont-elles disposées ?
5) a- Quelle définition donneriez-vous du terme « correspondances » par rapport à ce poème ?
b- Quel autre sens ce terme pourrait-il avoir ?
6) «La Nature est un temple » :
a- De quelle figure de style s’agit-il ?
b- Justifiez votre réponse.
7) a- Relevez une comparaison du texte
b- Indiquez ses différentes composantes.
8) En quoi peut-on dire que ce texte est un poème symboliste ?
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Honoré de Balzac, Le père Goriot, 1834
Questions :
1) Répondez par vrai ou faux et justifiez votre réponse :
A- Le père Goriot s’adresse à Vautrin. B- Les deux filles du père Goriot sont innocentes car elles
s’occupent de lui. C- Le père Goriot aime beaucoup ses deux filles. D- Le père Goriot est très malade.
2) « Il y’a un Dieu dans les cieux, il nous venge malgré nous. ». Quelle est la valeur des verbes
soulignés ? A- présent d’énonciation B- présent de narration C- présent de vérité générale.
3) Relevez le champ lexical de la douleur (quatre mots.)
4) « ... l’or du regard... » De quelle figure de style s’agit-il ? A- l’hyperbole B- l’oxymore C- la métaphore
D- la périphrase. Choisissez la bonne réponse.
5) « Moi seul j’ai causé les désordres de mes filles. » L’expression soulignée veut dire :
A- la mauvaise éducation B- la tristesse C- la joie. Choisissez la bonne réponse.
6) Relevez une comparaison du texte et indiquez ses différentes composantes
7) Donnez la nature et la fonction des mots soulignés : A- « Elles veulent aujourd’hui le plaisir ... ». B-
« la corruption de cette facilité paternelle... ». C-« je suis justement puni ». D- « Je n’ai pas su me
conduire. »
8) Identifiez les liens logiques utilisés et indiquez les rapports qu’ils expriment : A- « elles ne viendront
pas rafraîchir mon agonie, car je meurs, et je le sens. ». B- « elles ne savent donc pas ce que c’est que de
marcher sur le cadavre de son père ! ». C- « n’importe ce qu’elles me diront, pourvu que j’entende leur
voix,... ». D- « Moi seul suis coupable, mais coupable par amour. »
Production écrite :
Une éducation fondée sur la liberté vous semble-t-elle dangereuse pour les enfants ?
Vous donnerez votre point de vue dans un paragraphe argumentatif d’une quinzaine de lignes en vous
appuyant sur des exemples précis tirés de vos lectures ou de votre expérience personnelle.
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père Goriot et sa stupide attitude étaient incompatibles avec une fortune et une capacité quelconques.
Quant aux femmes qu’il nommait ses filles, chacun partageait l’opinion de madame Vauquer, qui
disait, avec la logique sévère que l’habitude de tout supposer donne aux vielles femmes occupées à
bavarder pendant leurs soirées : « Si le père avait des filles aussi riches que paraissent l’être toutes les
dames qui sont venues le voir, il ne serait pas dans ma maison, au troisième, à quarante-cinq francs par
mois, et n’irait pas vêtu comme un pauvre. » Rien ne pouvait démentir ces inductions. Aussi, vers la fin
du mois de novembre 1819, époque à laquelle éclata ce drame, chacun dans la pension avait-il des
idées arrêtées sur le pauvre vieillard. Il n’avait jamais eu ni filles ni femme.
Honoré de Balzac, Le père Goriot, 1834
Questions :
1) Répondez par vrai ou par faux et justifiez vos réponses.
A- La situation du père Goriot s’est améliorée depuis son arrivée dans la maison Vauquer.
B- Selon madame Vauquer, les dames qui ont rendu visite au père Goriot ne sont pas ses filles.
2) Quel est le thème de la description ? A- la situation des pensionnaires B- la métamorphose du père
Goriot C- les moqueries endurées par Goriot. Choisissez et justifiez la ou les bonnes réponses.
3) Compréhension : Remplissez le tableau suivant :
Ce que fut le père Goriot Ce que devint le père Goriot
Portrait physique Portrait moral Portrait physique Portrait moral
4) a- Quel est l’effet (émotion) produit(e) par ce portait sur le lecteur ? A- pitié B- moquerie C- horreur.
Choisissez et justifiez votre réponse.
5) Relevez une comparaison du texte et indiquez ses différentes composantes
6) Relevez le champ lexical de la moquerie (quatre mots).
7) « Aussi, vers la fin du mois de novembre 1819, époque à laquelle éclata ce drame,... » Le mot souligné
veut dire : A- histoire B- calomnie C- déception. Choisissez la bonne réponse.
8 « S’ils l’avaient bien connu, peut-être auraient-ils été vivement intéressés par le problème que
représentait sa situation physique et morale. » a- A quel temps sont conjugués les verbes soulignés ? b-
Cette supposition peut-elle se réaliser dans le futur ?
Production écrite :
Qu’est-ce que selon vous une bonne éducation ?
Vous donnerez votre point de vue dans un paragraphe argumentatif d’une quinzaine de lignes en vous
appuyant sur des exemples précis tirés de vos lectures ou de votre expérience personnelle.
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avait, dans le ciel clair, le profil aigu d'un couperet de guillotine.
- Quels visages atroces ! balbutia Mme Hennebeau.
Négrel dit entre ses dents :
Le diable m'emporte si j'en reconnais un seul ! D'où sortent-ils donc, ces bandits-là ?
Et, en effet, la colère, la faim, ces deux mois de souffrance et cette débandade enragée au travers
des fosses, avaient allongé en mâchoires de bêtes fauves les faces placides des houilleurs de Montsou.
A ce moment, le soleil se couchait, les derniers rayons, d'un pourpre sombre, ensanglantaient la
plaine. Alors, la route sembla charrier du sang, les femmes, les hommes continuaient à galoper,
saignants comme des bouchers en pleine tuerie.
- Oh ! superbe ! dirent à demi-voix Lucie et Jeanne, remuées dans leur goût d'artistes par cette
belle horreur.
Emile Zola, Germinal, 1885, partie V, chap. 5
Questions :
1) Pourquoi, d’après vous, les femmes apparaissent-elles avant les hommes ?
2) Comment sont-elles décrites physiquement ?
3) Comment comprenez-vous l’expression « enfanter des meurt de faim » ?
4) En combien de groupe les femmes sont-elles divisées ? Lesquels ?
5) Par quel verbe l’apparition des grévistes hommes est-elle évoquée ? Quelle impression cela donne-t-il ?
6) Comment les hommes sont-ils présentés physiquement ?
7) Relevez et analysez le champ lexical de l’uniformité (cf. dans le premier paragraphe)
8) Quelle(s) arme(s) les hommes brandissent-ils ? Quelle(s) conclusion(s) pouvez-vous en tirer ?
9) Quels autres personnages, à part les grévistes, sont témoins de cette scène de violence ? Quels
sentiments ces personnages éprouvent-ils face ce spectacle ?
10) Quelle couleur domine dans ce texte ? Que symbolise-t-elle ?
11) Quelle est la figure de style employée dans l’expression : « cette belle horreur » ?
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Le mineur acheva d'un geste. Son tour était arrivé, la cage avait reparu, de son
mouvement aisé et sans fatigue. Il s'y accroupit avec des camarades, elle replongea, puis
jaillit de nouveau au bout de quatre minutes à peine, pour engloutir une autre charge
d'hommes. Pendant une demi-heure, le puits en dévora de la sorte, d'une gueule plus ou
moins gloutonne, selon la profondeur de l'accrochage où ils descendaient, mais sans un arrêt,
toujours affamé, de boyaux géants capables de digérer un peuple. Cela s'emplissait,
s'emplissait encore, et les ténèbres restaient mortes, la cage montait du vide dans le même
silence vorace.
Emile Zola, Germinal 1885.
Questions :
1) Qui parle dans ce texte ? A qui ? Justifiez votre réponse.
2) Relevez et expliquez le champ lexical de la mine.
3) Dans ce passage, le « Voreux » est décrit à travers le regard de quel personnage ? Quelle est donc la
focalisation utilisée ? Justifiez votre réponse.
4) Qu’est-ce qui, selon vous, explique l’utilisation du discourt direct dans ce passage ?
5) A quoi le « Voreux » est-il comparé ? Justifiez votre réponse.
6) « par bouchées de vingt et de trente » : de quelle figure de style s’agit-il ? Pourquoi ?
7) Quelle est le registre littéraire employé dans ce texte ? Justifiez votre réponse.
8) Comment les mineurs sont-ils présentés ?
9) En quoi peut-on dire que ce texte est écrit selon les principes naturalistes ?
10) Expliquez la phrase suivante : « Pendant une demi-heure, le puits en dévora de la sorte, d'une gueule
plus ou moins gloutonne, selon la profondeur de l'accrochage où ils descendaient, mais sans un arrêt,
toujours affamé, de boyaux géants capables de digérer un peuple ».
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5) « Ton rêve est une Égypte » de quelle figure de style s’agit-il ? A- Antiphrase B- Métaphore C-
Hyperbole. Choisissez et justifiez votre réponse.
6) « Lorsque la nuit d’amour t’a défaite et repeinte ». a- Quelle est la nature du mot souligné ? A- Adjectif
possessif B- Pronom personnel C- Article défini. b- Que remplace-t-il ?
7) Relevez du texte une comparaison et indiquez ses différentes composantes : comparé, comparant, outil
de la comparaison, élément de la comparaison.
8) « Cette riche empreinte d’une reine qui meurt » Donnez la nature et la fonction des mots soulignés.
9) Quel est le registre qui domine dans ce poème ? A- tragique B- satirique C- lyrique. Justifiez votre
réponse.
10) Ce texte de Cocteau rassemble quelques-unes des caractéristiques du surréalisme. Identifiez-en deux.
5- Le poisson avance
Comme un doigt dans le gant,
Le nageur danse lentement
Et la voile respire.
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