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Chapitre 2

La connaissance de soi & son


importance dans le développement
personnel
Section 1
L'Analyse Transactionnelle
L'Analyse Transactionnelle
Les relations interpersonnelles occasionnent de la joie, mais aussi parfois de la souffrance.
Quelquefois, nous nous apercevons qu'un message serait mieux « passé » si nous avions su
comment l'exprimer.
Origine de l'analyse transactionnelle C'est dans les années 1950 que fut mise au point cette
méthode d'analyse des relations sociales par Eric Berne, sous le nom d'analyse
transactionnelle. Pourquoi cette appellation ? Parce qu'elle s'appuie sur l'analyse des
«transactions » entre les individus.
Ces transactions correspondant à des échanges, verbaux ou non verbaux, entre les
personnes.
L'Analyse Transactionnelle

L'Analyse Transactionnelle est un outil de développement personnel utilisé à la fois dans


les psychothérapies de personnes, de couples et de famille .
C'est une méthode d'analyse de la structure de la Personnalité, de la communication entre
les gens, des règles qui sont instituées dans les relations de groupe .
Cette technique a pour objectif de permettre aux personnes qui en ont besoin de :
comprendre et améliorer leur comportement, leurs relations et leur communication
Concepts de l'analyse transactionnelle

L'analyse transactionnelle sur laquelle a travaillé Éric Berne, repose sur plusieurs concepts
fondamentaux :
• Le concept de transactions : ce concept a donné son nom à la méthode elle-même.
- Les transactions sont des échanges entre nous et les autres, donc entre plusieurs états du
moi.
- En analysant les « transactions », lorsqu'il semble y avoir un dysfonctionnement, on peut
réajuster les méthodes de communication.
• Le concept d'« état du Moi » : ce concept repose sur les états Enfant, Parent, Adulte.
Eric Berne part du principe qu'« un état du moi est un système cohérent de pensées et de
sentiments mis en évidence par un type de comportement ».
Concepts de l'analyse transactionnelle
Etats de Moi : La personnalité de chacun d'entre nous est composée de 3 systèmes d'attitudes et de
comportements, les états du moi.
❖ L'état du Moi Enfant est celui de la personne qui réagit, sent et agit comme elle le faisait lorsqu'elle était
enfant. Le Moi Enfant est subdivisé en deux catégories : l'Enfant Libre (ou Spontané) et l'Enfant Adapté.
❖ L'état du Moi Parent est celui de la personne qui réagit, sent ou agit comme le faisait ses parents ou une
figure ayant exercé une certaine autorité. Le Moi Parent est subdivisé en deux catégories : le Dominateur et
le Protecteur.
❖ L'état du Moi Adulte reposerait, quant à lui, plutôt sur les critères du vécu de la personne et lui permet d'agir
directement sur la situation du moment.
Chaque état du moi est un système cohérent d'enregistrements de pensées, de sentiments et de sensations
liés aux différentes étapes du développement d'une personne ou d'un groupe, qui détermine un système
correspondant de comportements observables.
Concepts de l'analyse transactionnelle

• Un état n'est pas une étiquette. Une personne, dans une situation donnée pourra passer par
différents états du Moi, selon sa façon de réagir.
• Exemple : Une personne a une forte douleur dans la poitrine, elle décide de prendre rendez-
vous chez son médecin : Moi Adulte.
Le jour du rendez-vous, elle a peur d'avoir une mauvaise nouvelle et trouve n'importe quel
prétexte pour annuler son rendez-vous : Moi Enfant.
Quelques jours plus tard, elle se dira certainement que ce n'est pas une attitude responsable et
qu'elle doit prendre soin de sa santé : Moi Parent.
Les états du moi

➢ État enfant : Domaine des émotions , des sentiments, des souvenirs, des besoins, des
désirs… 3 sous états :
• Enfant libre: il vit intensément avec franchise (il s’exprime sans cacher son plaisir
comme sa colère)
• Enfant adapté: il se situe par rapport à ce qu’il pense qu’on attend de lui - soumis: il
s’inscrit dans les conventions et les règles - Rebelle: il prend le parti de sortir des règles.
• Enfant petit professeur: il sait comment s’y prendre pour obtenir ce qu’il veut.
Etat parent
Domaine des valeurs , des conceptions du monde et de la vie, des normes des règles que
l’éducation, la société nous inculquent. De l’ordre de l’interdit ou de l’autorisé pour soi ou les
autres.
❖ Nourricier : qui évoque des valeurs préconisées à notre univers

✓ Positif (encourageant, aidant)

✓ Négatif (étouffant, assistant, entraînant une dépendance)

❖ Critique (qui invoque les normes, juge)

✓ Autoritaire

✓ Normatif (plus dans le respect des autres et de soi)


État adulte

▪ État qui réalise l’équilibre entre les exigences de l’état Parent, l’état Enfant, et
l’extérieur: domaine du raisonnement, de la logique, de l’analyse.

• L’individu y est rationnel. Il étudie, vérifie. Il ne se laisse pas envahir par


l’affectivité de l’Enfant, ou par les préjugés du Parent.
Champs d’application (1)

Cette application de la PAE est


aussi valable dans la relation
entre groupes humains : une
institution voire une entreprise
comme l'illustre le tableau
suivant :
Champs d’application (2)
Champs d’application (3)
Champs d’application (4)
Le concept de transaction
Section 2
Les réactions du changement
Les réactions du changement
● La façon dont nous réagissons à un changement dépend en partie du changement

en lui-même, de son contexte de la personnalité, etc.

● Plusieurs questions qui se pose : S’agit-il d’un changement imposé ou plutôt

pourrait-il être attractif? Dans quelles mesure va-t-il modifier nos habitudes, nos

comportements, notre culture, sommes nous prêt à la prise de risque?


➢ La réaction d’un acteur à un changement peut être positive ou négative, et

plus ou moins consciente.


➢ Une position de refus ou une manifestation d’incompréhension est

qualifiée de résistance au changement.


➢ Le terme de « résistance » ne doit pas amener à considérer qu’il existe de

fait une résistance à toute proposition de changement: il existe certes des


dimensions inconscientes liées à l’approche d’un changement, mais ce qui
est qualifié de « résistance» peut aussi être la manifestation d’une approche
rationnelle de l’analyse du changement vu par l’acteur qui le vit, et se doit
d’être analysée pour être comprise.
La courbe du changement

Attitude positive
Attitude négative
Choc
‘Ce n’est pas possible !’, le changement a été annoncé, vécu comme brutal
par vous même.

Déni
«Ce n’est pas vrai », le déni est plus fort que le changement touche
quelque chose d’important.
Durant cette phase, on est incapable d’accepter le changement et on
espère qu’il disparaîtra de lui-même. Le déni sert de bouclier après une
nouvelle choquante et inattendue, et permet de rassembler ses esprits, de
se remettre du choc.
Colère
Ce n’est pas juste !’, ‘Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ?’, ‘C’est la faute des autres !’
C’est le refus de reconnaître et d’affronter la réalité de la perte. Sortie du déni, la
personne fait face à la réalité qu’elle ne peut pas accepter.
Sentiment d’injustice, de colère, recherche du responsable de son inconfort (dans une
posture de victime).
Quand il n’est plus possible de nier, on peut éprouver des sentiments de colère,
d’irritation, On rejette la faute sur autrui : collègues, collaborateurs, porteur de la
mauvaise nouvelle.
Peur

La peur se manifeste face à la situation présente et futur de


l’inconnu pour l’inconfort, pour les difficultés nouvelles, peur
de ne pas être à la hauteur, du stress et grande anxiété.
Tristesse
La colère fait place à un sentiment de tristesse qu’il conviendra également de
verbaliser.
Début de l’acceptation, prise de conscience pleine de ce qui a été perdu et du
caractère définitif de la perte .
La vérité s’impose de plus en plus et il règne un sentiment d’incompréhension et
d’impuissance qui s’exprime par une période d’isolement et d’absence de
communication : on ne répond plus au téléphone ni aux e-mails.
Cette phase peut également être caractérisée par une absence (de longue durée)
pour maladie.
Acceptation

Changement du regard, la personne se tourne vers l’avenir. La réalité est


comprise.
● "J’accepte mon chagrin"
● Lorsqu’on prend conscience qu’il n’y a plus aucun espoir, on peut accepter la
mauvaise nouvelle. On surmonte son chagrin et on se remet des phases
précédentes.
● Petit à petit, l’envie de faire des choses et d’en planifier d’autres revient.
Pardon
Le pardon de soi même (libération de la culpabilité)
Le pardon avec les autres (compréhension, justification de la perte).
Quête de sens et de renouveau
La personne trouve des bénéfices à la nouvelle situation, c’est la révélation
du cadeau caché. « c’est grâce à …. J’ai pu …». « sans ce changement, je
n’aurait pas connu ces bénéfices… »
La pérennité de croissance
Le changement est entièrement enraciné, la page est tournée, on regarde
vers l’avenir. Enthousiasme pour de nouveaux projets
Section 3
Quelques exemples
La connaissance de soi

Tout ce que vous savez sur vous-même !

Un processus continu et dynamique


▪ se connaître permettrait de bien agir et d’atteindre la « sagesse ».
Plus généralement, la connaissance de soi est essentielle afin de
s’épanouir dans nos projets d’avenir et plus particulièrement dans notre
choix de carrière professionnel.
• Une bonne connaissance de soi permet d’avoir une vision plus objective
et plus globale de ce qui nous entoure. Ainsi, la connaissance des autres
et celle du monde passe d’abord par la connaissance de soi.
• Cette connaissance de soi nous permettra de connaître notre potentiel,
nos limites et de prendre le recul nécessaire pour analyser les situations
avant de réagir.
Il existe plusieurs façons pour mieux se connaître :
• L’introspection continue. Le fait d’avoir des périodes de réflexion à la fin de la
journée nous permet d’examiner nos réactions et émotions et évaluer des solutions
possibles. Cela doit être réalisé dans une perspective d’autocritique impartiale.
• Demander du feed-back aux collègues et amis qui peuvent nous proposer des
pistes de solution pour nous améliorer. Les personnes qui travaillent avec nous et
nos proches pourraient nous donner des indices d’amélioration. Ce processus nous
permet de mieux cerner l’image que nous projetons (perception de l’autre), laquelle
peut être différente de celle que nous pensons projeter.
• Autres moyens de se connaître • Activités introspectives ou créatives, Dessin,
Journal personnel, Activités régulières, Relations interpersonnelles, Expériences
(voyages, colocation…).
La connaissance de soi

Pourquoi la connaissance de soi est-elle importante pour le


cheminement de carrière?
Exemple 1

Gerry allait s’inscrire en administration à l’université parce que sa mère est analyste des
systèmes de gestion et qu’elle fait beaucoup d’argent. Sa mère lui a suggéré de prendre un
peu de temps pour réfléchir comment cette profession pourrait correspondre à ce qu’il
savait sur lui-même.
La profession de sa mère demande d’être rapide et d’effectuer plusieurs tâches en même
temps.
Gerry s’est donc demandé de quelle MANIÈRE il aimait travailler. Il produit de meilleurs
résultats quand il peut se concentrer sur une chose à la fois et travailler sans interruption.
Il a réalisé que la profession de sa mère ne lui conviendrait pas.
Il a ensuite pensé à ses INTÉRÊTS. Les cours qu’il aimait le plus étaient la biologie et
l’informatique, et il passe tout son temps libre devant son ordinateur.
Pourquoi Gerry a-t-il considéré ses INTÉRÊTS ainsi que la
MANIÈRE dont il travaille? Pensez-vous que Gerry aurait bien
réussi dans une carrière d’analyste des systèmes gestion?
Réponse

➢ Gerry a effectué quelques recherches et il a


découvert qu’il aimerait peut-être faire carrière en
bio-informatique (la discipline qui organise et
analyse par ordinateur toute sorte de données
biologiques). Une carrière dans ce domaine
correspondrait à la MANIÈRE dont Gerry aime
travailler et à ses INTÉRÊTS.
Exemple 2
« J’ai toujours été bonne en mathématiques, alors je suis allée au collège en
comptabilité. Je travaille maintenant pour un gros cabinet qui offre des services de
comptabilité et de fiscalité. Je n’aime vraiment pas ça! Je déteste être assise à mon
bureau toute la journée sans pouvoir mettre le nez dehors. Mon bureau me fait parfois
penser à une prison! Je déteste aussi travailler sous la direction d’un superviseur qui
observe mes moindres faits et gestes. Je trouve mon emploi monotone et je n’aime pas
vraiment la routine du bureau. Je suis si malheureuse au travail que ça commence à me
rendre moins heureuse dans ma vie personnelle. J’aimerais pouvoir tout recommencer,
mais j’ai encore des prêts étudiants à rembourser, alors je vais probablement continuer
à faire ce travail pour le moment. »
Question verbale 1

Pourquoi Janelle est malheureuse? Quels aspects de son emploi sont les
plus difficiles pour elle? Comment sa vie personnelle a-t-elle été affectée?
Comment Janelle aurait-elle pu éviter ce problème? Avec le peu que vous
savez sur Janelle, quels changements de carrière devrait-elle considérer.
Réponse

• Si Janelle avait considéré ce qu’elle connaissait soi-même, elle se serait


rendu compte qu’elle n’aimait pas travailler à l’intérieur, assise à son
bureau, à faire des tâches routinières et à être constamment supervisée.
• Si elle aime les mathématiques, il existe d’autres emplois plus actifs, moins
routiniers qui lui permettraient d’être plus indépendante.
Question verbale 2

Janelle a-t-elle perdu son temps avec cet emploi ?


Janelle n’a pas perdu son temps parce que maintenant, elle connaît mieux
le genre de travail qu’elle préfère et elle a gagné des compétences et de
l’expérience. Cependant, si elle s’en était rendu compte plus tôt, elle aurait
pu trouver tout de suite un emploi qu’elle aime et elle se serait épargné le
désagrément de travailler dans un emploi qu’elle n’aime pas. Cet exemple
montre bien qu’il est important de se connaître soi-même.
Question verbale 3

Quelqu’un aurait-il d’autres exemples où le manque de


connaissance de soi a mené à des mauvais choix de
carrière?
Réponse

La connaissance de soi permet de faire les meilleurs choix de


carrière pour vous, ceux qui vous donneront le plus de
bonheur, de satisfaction et de succès.

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