Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Plan du chapitre 3
1.L’internationalisation de l’entreprise
2.Les différents modes d’accès aux marchés étrangers
3.Les circuits de distribution et les réseaux de vente
4.Contrat de vente internationale
1. L’internationalisation de l’entreprise
L'internationalisation consiste pour l'entreprise à se développer en dehors de ses frontières. Elle
prend en compte le mode de présence à l'international : de l'exportation à l'investissement
direct pouvant répondre à une logique d'optimisation des coûts. Il s’agit donc d'une stratégie
de croissance hors du marché national de l'entreprise.
1
L’internalisation constitue un choix stratégique pour l’entreprise. Ce choix ne peut résulter que
d’une analyse de ses conditions de réussite. Celles-ci dépendent des capacités intrinsèques de
l’entreprise et de ses compétences distinctives sur les marchés visés.
Les firmes multinationales (FMN) développent le commerce intra-firmes. En effet, le 1/3 des
exportations mondiales de marchandises se fait à l’intérieur de celles-ci. Ces grandes entreprises
2
très puissantes ont envahi la scène internationale. Elles possèdent et contrôlent plusieurs autres
firmes (filiales) dans différents pays. La constitution de filiale revêt des modalités multiples,
qui vont de la création au rachat. Source : Busseau, 1994 « Stratégies et techniques du commerce
international »
Le couple produit-marché constitue une variable stratégique qui mobilise les actions des
entreprises. L’action sur le produit (sa qualité, sa composition) est indissociable de l’action sur
le marché (information, communication). Ainsi, le passage de la vente sur un marché local à
l’exportation exige, en priorité, le choix des marchés et le choix des produits.
L’entreprise qui souhaite s’internationaliser doit dans un premier temps, sélectionner les
marchés qui lui semble prioritaires. En général, l’exportateur choisit des pays qui ont une
culture et une langue d’affaire qu’il comprend. Il est à remarquer, que l’anglais est considéré
comme la langue des affaires et sert habituellement de langue commune avec l’étranger.
La sélection des marchés extérieurs est précédée par une collecte d’informations en fonction de
trois critères :
L’accessibilité du marché
Il s’agit de l’ensemble des obstacles contribuant à rendre difficile ou couteuse l’exportation vers
le pays (distance, infrastructure de transport, obstacles tarifaires et non tarifaires, langue, etc.)
La potentialité du marché
On évolue la taille du marché à travers des indicateurs économiques généraux et des données
relatives au produit de l’entreprise.
-données économiques de base : PNB, PNB par tête, croissance, dette publique et extérieure,
balance commerciale, etc.
3
-dimension du marché de l’entreprise : marché actuel et marché potentiel (prévisions de
croissance).
La sécurité du marché
On apprécie les risques liés à la situation économique, politique et sociale du pays qui aura une
incidence sur la sécurité des transactions (exemple : problèmes de financement et de non-
transfert) et celle des investissements.
Politique de standardisation : offrir un même produit sur tous les marchés choisis.
Politique d’adaptation : offrir sur chaque marché visé un produit en adéquation avec
les besoins spécifiques de ce marché. En dehors de quelques produits pour lesquels on
observe une certaine standardisation des goûts, la politique d’adaptation du produit reste
prédominante. L’adaptation est à la fois technique (qualité du produit) et commerciale
(le nom, l’emballage, l’esthétique, etc.).
Exemples :
- Un fabriquant tunisien de portes qui désire vendre au Japon, doit ajuster ses produits,
car les portes des maisons japonaises sont plus petites.
- Un fabriquant tunisien d’appareils électriques doit modifier ses appareils afin d’exporter
en Amérique du Nord (110 volts au lieu de 220 volts).
- Coca-cola modifie le goût de sa boisson en préférences locales. Le « coke » que l’on
boit aux Etats Unis n’est pas le même que l’on consomme au Royaume Uni, qui lui-
même diffère de celui distribué en Inde.
4
Trois formules s’offrent à l’entreprise : l’exportation contrôlée, l’exportation sous-traitée et
l’exportation concertée.
Avantages :
L’entreprise est parfaitement autonome dans la gestion de ses activités
commerciales (choix des produits, fixation du prix de vente, choix des
actions de communication et de marketing, …).
Acquérir une meilleure connaissance du marché en contactant directement
les acheteurs étrangers.
Maximiser ses bénéfices.
C’est une vente qui se fait par des intermédiaires expérimentés et connaissent parfaitement
le marché (modes de transport, clients, fournisseurs, réseaux de distribution,
réglementation, …), qui prennent en charge tout ou partie du processus de
commercialisation.
Avantages
5
Inconvénients
Faible maitrise du processus de commercialisation
Absence de contact direct entre l’exportateur et le consommateur final, ce qui peut
augmenter le risque de perte de la clientèle en cas de changement de l’intermédiaire.
Avantages
Partage des risques, des coûts et des investissements
Partage des ressources, du savoir-faire (technologies, savoir-faire managérial, ...) et
des contacts
Partage des activités liées à l'exportation. Le partenaire local peut, par exemple, être
d'une aide précieuse au niveau logistique (dédouanement des produits, mise aux normes
locales, ...)
Meilleure connaissance des spécificités du marché (culture, langue, concurrence,
consommateurs, législations locales, circuits de distribution, prix acceptables, habitudes
commerciales, ...)
Accès facilité aux marchés étrangers ainsi qu'à certains appels d'offre publics pour
les PME qui disposent de savoir-faire et de ressources financières et humaines limitées
Accès à certaines technologies autrement inaccessibles.
6
Inconvénients
Maitrise partielle de la politique commerciale
Risque de perte de savoir faire
Investissement en temps assez important pour la sélection des partenaires et la
gestion du partenariat
Définition
Source : https://www.projetentreprise.fr/produit/cours-techniques-commerce-
international/
Dans ce qui suit, nous présenterons les principaux canaux de vente et de distribution, qui
existent dans les différents marchés mondiaux.
7
3.1. L’importateur-distributeur
C’est une personne morale ou physique qui achète et vend sous son propre nom les produits de
l’exportateur. Elle constitue un véritable partenaire de l’entreprise et participe à toutes les
décisions marketing, vu sa connaissance du marché et des goûts et exigences des
consommateurs. Cette forme de distribution est très appréciée par les PME, surtout en cas
d’absence de moyens financiers et humains suffisants.
Les distributeurs ne vendent pas nécessairement à l’utilisateur final. Ils assurent, en général, le
service après-vente.
Elle peut se réaliser à travers le bureau de représentation (observer le marché et prendre les
premiers contacts), la succursale (service décentralisée de l’entreprise qui assure le suivi des
ventes et des règlements) ou encore la filiale de distribution (société locale dont une majorité
du capital est contrôlée par l’exportateur). Ce canal de distribution exige des coûts
d’investissement élevés.
Ce sont des intermédiaires employés généralement par des petites entreprises. Ils sont des
spécialistes confirmés ayant une bonne expérience dans la commercialisation d’un produit
donné. Ils sont chargés de trouver des acheteurs (pour le produit qui leur été confié par
l’entreprise), de négocier au nom et pour le compte de l’exportateur, de prendre et de transmettre
les commandes.
8
3.5. Les sociétés du commerce international
Elles fournissent un service assez complet aux PME qui englobe l’étude de marché, la
documentation, le financement, le transport, le lancement du produit, …
Les PME font appel aux sociétés du CI pour la vente sur des marchés non traditionnels et
lointains.
Ils représentent l’entreprise sur les marchés étrangers sans assumer aucune responsabilité. Ces
représentants fournissent des services sur la base d’un contrat établi avec l’entreprise. En
général, ce contrat indique le territoire à couvrir et fixe les conditions de vente, les modalités
de paiement et la durée de l’accord.
Une entreprise exportatrice peut s’adresser directement au consommateur final pour lui vendre
un produit. Ainsi, le produit est transféré directement de l’entreprise au consommateur. Pour
faire connaitre son produit, l’entreprise s’appuie sur les moyens de télécommunications, les
foires commerciales et autres. L’entreprise est responsable de l’expédition, de la collecte de
paiements, de la fourniture de services après-vente, etc. Cette option nécessite un personnel très
compétant.
A retenir
« La distribution doit être un processus dynamique permettant de placer les marchandises
dans une position avantageuse. Il ne suffit pas de livrer des marchandises, la distribution
doit aussi viser et atteindre les consommateurs. Si l’on veut répondre à leurs besoins, il
convient d’élaborer des systèmes de distribution qui tiennent compte de plusieurs facteurs
comme la fiabilité, la sécurité des marchandises, le service d’information, la flexibilité, la
rapidité, la fréquence et les prix » Kraiem, 2005
L’exportateur et le distributeur ont intérêt à unir leurs compétences respectives
pour définir un programme de marketing.
9
Les études montrent que les exportateurs qui réussissent le mieux sont ceux qui
communiquent le plus fréquemment avec leurs distributeurs.
La coopération et la communication sont deux facteurs qui vont de pair avec de
bons résultats à l’exportation.
Source : https://www.projetentreprise.fr/produit/cours-techniques-commerce-international/
A- La convention de Vienne
Le contrat de vente internationale est régi par la convention de Vienne des Nations Unies, signée
en 1980. Cette convention compte aujourd’hui 70 pays signataires. Elle définit les obligations
générales du vendeur et de l’acheteur.
10
B- L’élaboration de l’offre
La facture pro-forma est le document qui matérialise l’offre commerciale. Elle est considérée
comme un devis qui détermine les grandes lignes de la vente. Elle reprend aussi tous les
éléments de la facture commerciale comme les spécifications relatives au produit, au prix, aux
conditions de paiement, aux modalités de livraison, etc.
La facture pro-forma va servir à l’acheteur pour solliciter les autorisations nécessaires, telles
que la licence d’importation et l’ouverture d’un crédit documentaire.
Les mentions à porter dans une offre commerciale sont synthétisées dans le tableau
suivant :
11
L’offre commerciale est souvent suivie de l’acceptation de l’offre, qui constitue l’accord du
client et permet de conclure le contrat de vente. Cette acceptation peut prendre la forme d’un
bon de commande ou d’un contrat.
Les conditions générales doivent être rédigées de manière claire respectant certains principes,
en particulier :
12
4.3. Les obligations du vendeur et de l’acheteur
Documents commerciaux :
Proforma (devis)
Liste de colisage
Facture définitive
La liste de colisage :
Le certificat d’origine
Certains pays importateurs exigent des preuves de l'origine des marchandises pour
appliquer les bons tarifs douaniers et les quotas.
13
Le certificat d'origine est une déclaration signée par la chambre de commerce du pays
d'origine et qui prouve au pays importateur l'origine des marchandises.
Le certificat d'origine est souvent exigé dans le cadre d'un crédit documentaire.
14