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L’ouverture des frontières, la réduction des barrières tarifaires et non tarifaires dans le cadre du G.A.T.T puis de
l’O.M.C., la création de zones de libre-échange ont favorisé l’essor du commerce international.
Y ont aussi contribué la baisse du coût des transports internationaux et le développement des moyens de
communication, en facilitant les échanges de biens et de services.
Elles tiennent :
à une meilleure répartition des risques
L’entreprise trouve à l’étranger de nouveaux clients pour ses produits et diversifie ses débouchés. De cette façon,
elle diminue ses risques :
risques liés aux différentes phases du cycle de vie du produit ; en phase de maturité en France, le produit
peut se trouver en croissance à l’étranger.
risques liés à la conjoncture, plus ou moins favorable selon les pays
risque de concurrence ; la mondialisation actuelle de l’économie pousse les entreprises à
s’internationaliser pour se maintenir en position de force. Elles doivent être là où sont leurs concurrents.
à la recherche d’avantages concurrentiels liés :
aux économies d’échelle générées par une production en plus grande quantité
à la maîtrise des approvisionnements : implantation dans les pays producteurs de matières premières ou
d’énergie essentielles à son processus de production
au niveau de la main-d’œuvre, moins chère dans certains pays, ce qui permet de baisser les coûts de
production
aux incitations fiscales ou financières qu’offrent les états, phénomène observé aussi bien dans les pays en
voie de développement que dans les pays développés.
à des raisons liées au marché
L’internationalisation permet le développement de l’entreprise quand :
le marché domestique est saturé ou quand il présente une structure oligopolistique qui rend difficile tout
gain de part de marché ; elle se positionne alors sur des nouveaux marchés moins concurrentiels
la réglementation limite le développement de l’entreprise (ex : les grandes surfaces)
l’implantation locale permet de contourner des réglementations tarifaires ou protectionnistes mises en
place par les états et qui limitent les exportations.
L’internationalisation d’une entreprise passe par plusieurs étapes. Il est possible de distinguer les modalités qui
n’impliquent pas la création d’une structure dans le pays visé de celles qui, au contraire, nécessitent une
implantation locale.
L’entreprise peut aussi décider de s’implanter à l’étranger quand ses produits ont conquis une part de marché
suffisante. Elle peut :
créer des réseaux de distribution : points de vente ou filiale qui joue le rôle d’importateur des produits de la
maison-mère. Elle assure ainsi une présence permanente à l’étranger
créer des unités de production locales : les produits peuvent alors être mieux adaptés aux spécificités locales.
Elle peut le faire seule ou en association avec des partenaires locaux (on parle de joint-venture). Les joint-ventures
sont souvent imposées par certains pays pour protéger leur économie locale.
L’internationalisation peut s’effectuer par croissance interne mais aussi par croissance externe, avec la rachat
d’une entreprise locale. Dans ce dernier cas, elle bénéficie du savoir-faire de l’entreprise rachetée.
Remarque : la délocalisation
La délocalisation est le remplacement d’une unité de production dans le pays d’origine par une autre unité
implantée dans un pays où la main-d’œuvre est moins chère. Cette pratique est en général limitée aux secteurs qui
emploient une main-d’œuvre peu qualifiée et se traduit par du chômage dans les pays industrialisés.
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III. LA MULTINATIONALE
Une multinationale est une entreprise dont les activités s’exercent dans de nombreux pays et qui met en place une
stratégie mondiale à partir d’un centre de décision unique. Une multinationale est donc caractérisée par :
une présence dans plusieurs pays
une stratégie conçue à l’échelle de la planète
mais aussi par :
un état major, des dirigeants et des actionnaires de nationalités différentes
une collecte internationale des capitaux ; ses titres sont souvent côtés sur plusieurs places financières
La multinationale gère le marché mondial comme un marché unique en mettant en place une stratégie globale qui
s’applique à l’ensemble des pays riches, aussi bien au niveau :
conception des produits - elle profite de l’uniformisation des modes de consommation
organisation de la production ce qui lui permet de la rationaliser à l’échelle mondiale dans une logique de
division internationale du travail. Elle localise ses différentes activités dans les lieux offrant le meilleur
rapport qualité/prix : délocalisation dans des pays à bas salaires des productions à forte intensité de main-
d’œuvre peu qualifiée, implantation dans les pays industrialisés de celles à plus forte valeur ajoutée.
En conséquence,
elle bénéficie d’économies d’échelle du fait des volumes produits
elle évite les barrières tarifaires et non tarifaires qui peuvent entraver ses exportations
elle diminue les risques conjoncturels liés à l’évolution des différents marchés.
Les états cherchent à attirer les multinationales car leur implantation procure des avantages économiques : création
d’emplois – courant d’exportations ce qui génère des entrées de devises – effet d’entraînement pour l’économie
locale.
Mais ils cherchent en même temps à contrôler leurs activités car elles peuvent provoquer des déséquilibres :
transferts massifs et rapides capitaux et de devises (elles disposent de trésorerie et de capitaux abondants qu’elles
peuvent déplacer rapidement entre places financières) - effet de domination sur les partenaires locaux voire
élimination d’entreprises moins compétitives – délocalisations possibles - conflit avec la politique économique.