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CHAP II : ENIEUX DE L’OUVERTURE INTERNATIONALE :

MONDIALISATION DE L’ECONOMIE

Dans la deuxième moitié du 20éme siècle, le commerce mondial a connu une


augmentation considérable. Cela signifie que les échanges ont eu une croissance
supérieure à celle de la production mondiale ce qui favorise le commerce
international.
Cependant le commerce international désigne l’ensemble des échanges de biens, de
services et de capitaux entre les différents pays de la planète. Dans ce chapitre, nous
allons étudier la balance des paiements en section 1, puis les théories du commerce
international en section 2 et enfin l’intégration économique en section 3.

Section 1 : la balance des paiements

Aucun pays ne peut vivre en autarcie, en effet quel que soit le niveau de
développement d’un pays, il a besoin des autres pour acheter ceux qu’il n’arrive pas
à produire chez lui ou vendre son surplus de production. Autrement dit, toutes les
nations entretiennent des transactions économiques entre elles. Ainsi, l’ensemble de
ces échanges entre résidents d’un pays et non-résidents sont comptabilisés dans la
balance des paiements.

La balance des paiements est un document comptable qui enregistre l’ensemble des
transactions à caractère économique et financier entre les résidents et les non-
résidents.

I. Présentation de l’ancienne balance des paiements

La balance des paiements est composée de deux grandes parties : la balance des
opérations courantes et la balances des capitaux.

1/ Balance des transactions courantes (BTC) : C’est un compte qui enregistre


les transactions qui portent sur les biens, services et des transferts courants entre
les résidents et non-résidents. Elle comprend une balance commerciale (BC) et une
balance des invisibles (BI).
A/ La balance commerciale (BC) : C’est un compte qui enregistre les échanges
de marchandises ou de biens entre un pays et l’extérieur, c.-à-d. les importations et
les exportations. Les exportations (X) qui engendrent des flux de recettes sont
enregistrées avec un signe plus (+), les importations (M) qui engendrent des flux de
dépenses sont enregistrées avec un signe moins (-).
La comptabilisation des exportations se fait FOB (Free On Board en anglais) ou FAB
(Franco à Bord en français).

Exportations FAB = C’est la valeur des marchandises vendus à l’extérieur auquel


on n’intègre pas les frais de transports et d’assurance jusqu’à la frontière ou au lieu
d’embarcation
Les importations elles sont évaluées CAF (Coût Assurance Fret en français) ou CIF en
anglais (Cost Insurance Freight).

Importations en CAF : C’est la valeur des marchandises importées au quel on


ajoute les frais d’assurance et de transport du pays d’origine jusqu’au pays de
destination.
Le solde de la balance commerciale est la différence en valeur entre les exportations
et les importations

NB : La balance commerciale est appelée aussi la balance des biens ou la balance


des marchandises : BC = BB = BM

B/ La balance des invisibles (BI) : Elle enregistre les biens immatériels et les
revenus, c.-à-d. les services, les revenus et les transferts unilatéraux, mais aussi le
négoce international.
Les services concernent les frais de transports, le tourisme, les revenus du capital,
les redevances (somme versée par un agent en contrepartie de l’utilisation d’un
ouvrage public), revenus de la propriété intellectuelle (licences et de brevets), le
courtage, les services liés aux transferts de technologies (grands travaux,
coopérations techniques, brevet), salaires.
Les transferts unilatéraux (ou transferts courants) sont des versements de revenus
sans contrepartie entre résidents et non-résidents. On recense les dons ou aides
versées ou reçues du gouvernement (transferts publics ou transferts privés) et les
revenus d’immigrés et d’émigrés.
Le négoce international est une opération d’achat et de revente de marchandises par
des résidents à des non-résidents sans pour autant qu’elles traversent les frontières
nationales.
Soient

SBS = solde de la balance des services (services vendus – services


achetés)
SBTU = solde de la balance des transferts unilatéraux (transferts reçus –
transferts versés)
NI= négoce international

Le solde de la balance des transactions courantes est la somme des soldes de la


balance commerciale et de la balance des invisibles
(1) + (2) = (3)

Remarques:

Remarque 1 - La balance des transactions courantes (BTC) est encore appelée


balance des opérations courantes (BOC) ou balance des paiements courants (BPC)
Remarque 2 - Dans certaines économies comme l’UEMOA, les importations et les
exportations sont enregistrées FOB ou FAB pour éviter les écarts dus aux modes de
comptabilisation qui surévaluent les importations par rapport aux exportations.

Exemple : on donne les informations suivantes :

X = + 3000 ; M= - 6000 ; Transport = 2000 ; tourisme = 1000 ; transfert privé =


3000
Transfert publique = 1500 ; revenus du travail = 500 ; Dividende = - 800

Calculer la balance des paiements courants

2/ La balance des capitaux (BK) : Elle enregistre les entrées et les sorties de
capitaux.

Elle est composée de la balance des capitaux à long terme et de la balance des
capitaux à court terme.

2-1/ La balance des capitaux à long terme :

Elle enregistre les mouvements de capitaux à long terme correspondant aux flux
d’investissement et aux placements. On distingue :

- Les opérations de crédit ou de prêt liées ou non au commerce extérieur à


plus d’un an,
- les investissements directs étrangers (IDE) qui sont des achats ou de création
d’entreprises.
- Les opérations sur valeurs mobilières ou achat des actions ou obligations
(investissement de portefeuille) concernant les opérations sur les titres à long
terme
- Les crédits à l’exportation : ce sont des crédits qui sont accordés souvent par
un pays développé à un PED pour lui permettre d’acheter les produits
manufacturés.

2-2/ La balance des capitaux à court terme :

Elle enregistre les mouvements de capitaux à court terme :

- capitaux flottants (capitaux spéculatifs, capitaux « vagabonds », capitaux


volatiles) : Il s’agit des capitaux qui se déplacent rapidement, souvent pour
des raisons spéculatives.
- court terme du commerce extérieur (crédits fournisseur, effets de commerce
internationaux).
- Crédit d’une durée inférieure à an
Le solde de la balance de base (SBB) est la somme de la balance des transactions
courantes et de la balance des capitaux à long terme.

Le solde global (SG) est la somme des soldes de la balance des transactions
courantes et de la balance des capitaux.

+ EON

+ EON

EON : c’est un compte d’ajustement des balances liées aux difficultés


d’enregistrement des opérations économiques (erreurs d’enregistrements, omissions
et les trafics illicites).

3/ La variation de la position monétaire extérieure (VPME) :

Le solde de la VPME est de signe contraire à celui du solde global. Si le solde global
est positif celui de la VPME est négatif et inversement. La VPME est composée des
avoirs en réserves ; les DTS.

Les réserves de change sont les moyens de règlement dont disposent les autorités
d’un pays, c’est-à-dire la banque centrale pour solder les déficits de la balance de
paiements envers l’étranger.

NB : réserves de change = avoirs en réserves

DTS (droits de tirages spéciaux) : c’est un panier de devise (monnaie) constitué des
cinq monnaies les plus puissantes réévaluées tous les cinq ans : le dollar américain,
l’euro, le yuan, le yen et le livre sterling.

Au final la balance des paiements est toujours équilibrée (VPME +SG = 0).

II/ Analyse économiques des soldes significatifs


Pour étudier les soldes de la Balance des Paiements il convient d’analyser d’abord le
solde de la balance des paiements courants, puis le solde de la balance des
capitaux.

1/ Analyse de la balance des transactions courantes

1-1/ Analyse de la balance commerciale :

Elle représente en générale près des 2/3 de la BP. Son excédent et son déficit reflète
une large mesure de la compétitivité de l’appareil productif.

- Une BC excédentaire(X>M) : signifie que le pays exporte plus qu’il n’importe.


Ce qui peut s’explique par une compétitivité de l’appareil productif. C'est-à-dire que
les produits offerts au reste du monde sont concurrentiels (bonne qualité et à bas
prix).

- Une BC déficitaire (X<M) : signifie que le pays importe plus qu’il n’exporte. Cela
peut s’expliquer par le fait que la production est insuffisante pour satisfaire les besoin
nationaux ou les biens et services produits ne sont pas compétitifs.

NB :
- Compétitivité prix : c’est la capacité d’une entreprise ou d’une économie à
produire ou à vendre des biens et services à des prix inférieurs à ceux des
concurrents.
- Compétitivité hors prix ou structurelle : c’est la capacité d’une entreprise
ou d’une économie à offrir des produits différenciés à ceux des concurrents
(qualité, innovation, marque, design)

1-2/ Analyse de la balance des paiements courant :

Le solde des transactions courantes exprime la capacité ou le besoin de financement


d’un pays.
- Si le solde est positif : cet excédent signifie que ce pays est en capacité de
financement c’est à dire le pays vit en dessous de ses moyens. IL peut accumuler
des réserves (épargner) car il produit plus qu’il consomme.

Cette capacité financière pourra servir à atteindre deux objectifs :

- Augmenter ses placements ;


- Augmenter ses investissements à l’étranger ;

- Si par contre le solde est négatif : le pays a un besoin de financement, cela


signifie que ce pays vit au-dessus de ses moyens, puisqu’il consomme et investit
davantage qu’il ne produit. Pour financer cette consommation ou cet investissement,
il doit :

- S’endetter à l’étranger ;
- Faciliter l’entrée des capitaux étrangers
- Puiser ses réserves antérieures

2/ Analyse de la balance des capitaux :

La balance des capitaux est l’instrument sur laquelle repose la politique intérieure de
toute économie. Il permet de montrer l’intérêt que les bailleurs de fonds accordent à
l’économie nationale

- Si BK est positive : cela traduit la confiance que les bailleurs de fond


accordent à l’économie du pays considéré pour une rentabilisation des
capitaux à long terme dans le futur.
- Si la BK est négative : cela reflète un besoin de financement considérable
du pays, c’est-à-dire que l’environnement des affaires du pays n’est pas
favorable aux capitaux étrangers.

3/ Analyse du solde globale :

- Si SG est positif, cela traduit la performance économique d’un pays dans


l’économie mondiale : c’est-à-dire sa compétitivité internationale et son
dynamisme intérieur
- Si SG est négatif, cela signifie une économie non compétitive à
l’internationale et dépend largement des capitaux étrangers.

Exercice

On considère un pays qui effectue les opérations suivantes avec le reste du monde.

- Revenu des investissements reçus ….7


- Dons des Etats étrangers ………27
- Transferts vers le reste du monde de revenus d’investissement ………..50
- Voyage des étrangers sur le territoire national ……..7
- Intérêts sur les emprunts extérieurs versés par le pays …18
- Achat de marchandises à l’extérieur …260
- Voyage des nationaux à l’étranger …5
- Vente de marchandises à l’étranger...110
- Transferts des nationaux travaillant à étranger ……….52
- Transfert des étrangers travaillant sur le territoire national ….15
1) Définir les termes économiques suivants : importation CAF, BPC, exportation
FOB
2) Calculer les principaux soldes de la BPC de ce pays et interpréter ces soldes
dans une phrase courte
3) Cette BPC vous semble telle appartenir à un pays développé ou un pays sous-
développé.

Remarque : sur la nouvelle structure de la balance des paiements

Le compte courant ou compte des transactions courantes


Le compte courant retrace les échanges internationaux de biens (balance
commerciale) et de services (balance des services) et de revenus (balance des
revenus).
Dans la balance des revenus, on trouve les revenus des facteurs de production
(revenus primaires) comme les salaires ou les revenus des investissements.
Par exemple, les profits d’une entreprise étrangère implantée en France et rapatriés
dans le pays d’origine.
Enfin, les revenus secondaires représentent l’aide internationale et les envois
d’argent à l’étranger. Par exemple, l’envoi par un immigré d’argent à sa famille dans
son pays d’origine.

Le compte de capital
Le compte de capital retrace les achats ou ventes d’actifs non financiers, comme les
brevets, les licences ou les droits d’auteur (brevets, contrats de locations, actifs
incorporels, etc.), les remises de dettes des administrations publiques
NB : la remise de dette : est l’acte par lequel le créancier libère volontairement le
débiteur le tout ou partie de sa dette
Le compte financier
Le compte d'opérations financières (hors avoirs de réserves) regroupe toutes les
transactions financières et monétaires des secteurs public et privé
Il comprend :
- investissements directs,
- investissements de portefeuille (actions, obligations… )
- autres types d’investissements).
Les erreurs et omissions
Les erreurs et omissions représentent à la fois des erreurs ou arrondis dans la
collecte des données ainsi que certains décalages de paiement dans le temps.

SG = solde courant + solde compte capital – solde compte financier (HAR)


+ EON
Le poste '"Avoirs de réserve" : ce poste est la contrepartie du solde global des
autres postes.
SG = - Avoirs de réserves

Application de synthèse :

En 2004, on a donné les informations suivantes concernant une économie fictive en


milliards de francs.

Exportations de marchandises = 1130, Importations de marchandises = 1027 ;

Exportations de services = 355 ; Importations de services = 328 ;

Solde des revenus = - 28

Transferts nets = - 56 ; solde du compte financier = - 18 ; EON = - 59

Solde du compte capital = 17

1) calculer la balance commerciale (BC), la balance des services (BS), la balance


des biens et services (BBS) et le solde des opérations courantes.
2) Calculer le solde global de la balance des paiements pour cette économie, puis
déduire les avoirs en réserves

II/ Les indicateurs du commerce extérieur


Ces indicateurs permettent d’apprécier les différentes relations commerciales d’un
pays avec l’extérieur.

Application : PIB et Balance commerciale de l’Afrique subsaharienne en milliards de


dollars

Années 1990 1998


PIB 297397 332744
Exportations 80330 89935
Importations 74324 104227

Source : Banque Mondiale 2000

1) Définir le taux de couverture, calculer le en 1998, puis interpréter le résultat.


2) Calculer et interpréter le taux d’ouverture en 1990.
3) Calculer le taux de pénétration en 1990 et en 1998, puis comparer les
4) Calculer l’indice des termes d’échange en 1990 et en 1998. Que constatez-
vous ?
5) Calculer le taux d’exportation en 1998, puis interpréter le résultat
6) le taux d’importation en 1990, puis interpréter le résultat.
7) Calculer l’élasticité des importations

1/ Le taux de couverture (TC) : Il permet de mesurer la capacité de financement


des dépenses d’importations par les recettes d’exportations. Autrement, c’est le
rapport entre le volume des exportations et des importations. IL est donné par la
formule suivante :

Exemple : TC = 60% signifie que les recettes- d’exportations financent 60% des
dépenses d’importations.

On a trois possibilités
- Si le TC >100 %, alors les recettes d’exportation sont supérieures aux dépenses
d’importation, dans ce cas la balance commerciale est excédentaire ;
- Si le TC =100 %, alors les recettes d’exportation sont égales aux dépenses
d’importation, dans ce cas la balance commerciale est équilibrée ;
- Si le TC <100 %, alors, les exportations sont inférieures aux importations, la
balance commerciale est déficitaire ;

2/ Le taux d’ouverture de l’économie (T0) : Il exprime le degré d’ouverture


d’une économie à l’extérieur. Il est apprécié dans le temps. Plus ce taux augmente,
plus l’économie s’ouvre à l’extérieur.

3/ L’effort à importation (EM) : Il exprime le pourcentage du revenu intérieur


consacré à l’achat de biens à l’extérieur.

4/ L’effort à l’exportation (EX) : Il exprime le pourcentage des recettes


d’exportation sur le revenu intérieur (PIB)

5/ Le taux de pénétration (TP) : Ce taux exprime la pénétration des biens et


services venant de l’extérieur dans le marché intérieur d’un pays représenté par la
demande intérieure brute(DIB)

Exemple : TP =10% signifie que les importations représentent 10% de la demande


intérieure brute.
Par exemple sur le marché de l’automobile TP = 30% signifie que sur 100 voitures
utilisées dans le pays, les 30 viennent de l’extérieur.

6/ Les termes de l’échange (TE) :

Les termes de l’échange désignent le pouvoir d’achat des biens et services importés
d’un pays grâce à ses recettes d’exportations

Ils expriment le rapport entre le prix à l’exportation et le prix à l’importation.

Prix des exportations


TE = x 100
Prix des importations

7/ Indice des termes d’échange :

Il s’agit d’un indice particulier qui compare l’évolution de l’indice des prix des
exportations et celle des importations.
ITE= Indice des prix à l’exportation x100
Indice des prix à l’importation

8/ Elasticité des importations par rapport aux exportations :

Désigne l’effet d’une variation relative des exportations sur la variation relative
importations. Si les exportations augmentent de x% quel est l’effet sur la variation
des importations
Variation relative des importations

Variation relative des exportations

9/ Elasticité des importations sur le PIB

Variation relative des imports sur la variation relative du PIB

(ΔM/M) / (Δ PIB / PIB)

III/ Les mécanismes d’ajustements de la balance des paiements

Il s’agit de rétablir le déséquilibre de la balance des paiements. On peut y parvenir


de parle la dévaluation ou la réévaluation.
1/La dévaluation : C’est une politique monétaire qui consiste à faire baisser la
valeur de la monnaie nationale par rapport à une monnaie étrangère.

On parlera de dévaluation de la monnaie nationale dans le cadre d’un système de


change fixe(les taux de change sont fixés à la suite d’accord internationaux). Ex : la
France et les pays de l’UEMOA. Il s’agit d’une décision d’un gouvernement en accord
avec ses partenaires de baisser la valeur de sa monnaie par rapport aux autres
monnaies. Elle est en général pratiquée pour corriger un déséquilibre de la balance
commerciale.

Courbe en ‘’j’’ de la dévaluation

Solde BC

Excéd
ent

Temps

0 T1 T2 T3

Déficit excédent

M> X X>m

- Effet prix à court terme impact négatif sur BC


- Effet volume long terme impact positif sur la BC

La courbe de J : c’est une courbe qui exprime l’évolution du solde de la balance


commerciale après une dévaluation de la monnaie nationale.

Dans un premier temps la BC se dégrade car les flux du commerce extérieur n’ont
pas eu le temps de se modifier : les importations restent au même niveau alors que
leur prix s’élève. Après un certain délai (6 mois environ) le solde s’améliore, car les
exportations augment en volume du fait des effets prix caractéristique de la
dévaluation.
2/ Les effets attendus d’une dévaluation :

- une hausse de la compétitivité,

- une augmentation de la production,

- une promotion de la consommation des produits locaux,

- un retour des capitaux placés à l’étranger,

- une augmentation du volume des exportations de ce pays

- une hausse de l’investissement, etc.

3/Les conditions de réussite d’une dévaluation ou mesures


d’accompagnement.

Ce sont des décidions politiques, économiques, sociales et financières prises dans le


but de réduire les effets négatifs de la dévaluation.

- le taux de dévaluation ne doit être ni trop bas, ni trop élevé,

- la dévaluation a plus de change de réussir dans une économie industrielle, car la


production est en série,

- Augmentation des salaires pour lutter contre la baisse du pouvoir d’achat des
ménages ;

- Fixer à un niveau faible les prix des produits de première nécessité (ou produits de
base) pour permettre leur accessibilité à la majorité de la population.

- Augmenter l’aide internationale ;

- faciliter l’entrée massive de capitaux étrangers pour contenir la dévaluation.

- Renforcement de la coopération commerciale.

4/ Les effets de la dévaluation :

La dévaluation a des avantages mais aussi des inconvénients dans les pays de
l’UEMOA

A/ les effets positifs :

 Dévaluation permet le développement du secteur touristique

Avec le changement de parité, la destination Sénégal devient moins chère en


devise. Ceci contribue à l’allongement du séjour des touristes dans notre pays. Le
développement du secteur touristique permet le développement rapide de notre
économie. En effet, avec le développement de ce secteur, les installations
hôtelières augmentent, ce qui du coup permet de créer des emplois et donc de
lutter contre le chômage.

Le touristique qui vient au Sénégal permet une rentrée de devises. Pour un pays
caractérisé par une épargne intérieure faible, l’apport de capitaux permettra de
financer des investissements productifs.

De même le touriste permet de développer le secteur artisanal du fait qu’à la


fin du séjour, il cherchera à ramener un souvenir de notre pays.

 La dévaluation permet la promotion des produits locaux

La dévaluation du FCFA a rendu les prix à l’importation plus élevés. Le


consommateur voyant son pouvoir d’achat baisser à cause de l’inflation, s’oriente
vers les produits nationaux. Cela motive les entrepreneurs et les agriculteurs
sénégalais qui seront tenus de produire plus. Cette augmentation de la production
des différents agents économiques va permettre au niveau macro-économique
d’impulser le PNB. Cela permettra une croissance économique, qui à son tour, va
entrainer une augmentation de l’épargne.

Le fait de consommer local va permettre, en définitive de diminuer le volume


des importations, donc de réduire le déficit de notre balance commerciale.

 Dévaluation favorise le retour des capitaux

La dévaluation étant une dépréciation officielle de la valeur de la monnaie, les


agents économiques seront tentés de revenir avec leurs FCFA gardés dans les
banques européennes du fait de la perte de valeur en monnaies étrangères du FCFA.

- La dévaluation permet une réduction du déficit budgétaire

L’augmentation des exportations entraine l’augmentation des recettes budgétaire


de l’Etat qui voit ces dépenses baissées dû a la baisse des importations. Ce qui se
traduit par une amélioration du solde budgétaire.

- La dévaluation permet une reprise de la croissance économique

L’augmentation des exportations, la promotion de la production locale, la


réduction du déficit budgétaire permettent de disposer des ressources
supplémentaires destinées à l’investissement. Un investissement rentable à cause de
l’accroissement de la demande (extérieure et nationale) en produits locaux.

La reprise de la croissance économique va restaurer la crédibilité de l’économie.


La dévaluation a certes eu des effets positifs pour l’ensemble des pays de l’UEMOA,
mais elle présente certains effets pervers.

B/ Effets négatif (effets pervers ou limites) de la dévaluation

La dévaluation entraine une augmentation de la dette de nos pays et cause des


troubles sociaux (grèves) à cause de l’inflation.

- Dévaluation entraine une inflation

Après la dévaluation les prix des produits locaux diminuent par rapport aux prix des
produits importés. Cette baisse de prix entraine une augmentation de la demande
portant sur les produits locaux. Les producteurs dont leur capacité de production est
pleinement absorbée par cette augmentation de la demande, seront obligés
d’augmenter les prix des produits locaux : d’où une inflation.

- La perte du pouvoir d’achat

Les revenus augmentent moins vite que les prix. Donc les consommateurs voient leur
capacité d’achat diminuer.

- Dévaluation et augmentation de la dette

Avec la dévaluation, la dette des pays de l’UEMOA augmente. En effet, si un pays


comme le Sénégal devait une dette de 1.000$ avec une parité de 1$ = 300 FCFA en
monnaie nationale cette dette devient 300000 si après la dévaluation cette parité
devient 1$ = 600FCFA, la dette sera de 600000FCFA. Ainsi nous enregistrerions une
multiplication par 2 de la dette.

- Troubles sociaux

La baisse du pouvoir d’achat des travailleurs inhérente à la dévaluation pousse les


syndicats à une revendication pour une hausse des salaires et une baisse des prix.
Cette situation entraîne souvent des mouvements de grève, conduisant à un arrêt du
travail, d’où un chômage technique.

2/La réévaluation : Elle s’agit d’accroître la valeur de la monnaie nationale lorsque


la balance commerciale est excédentaire. Elle augmente la valeur des importations et
baisse la valeur des exportations.

SECTION 2 : LES THEORIES DU COMMERCE INTERNATIONAL

L’impact du commerce international dans le processus du développement des pays


fait l’objet d’analyse théorique contradictoire. D’un côté les théories du libre-échange
et de l’autre côté les théories du protectionnisme.
I. LES THEORIES DU LIBRE ECHANGE
Le libre échange est une théorie du commerce international qui a été développé par
les auteurs classiques (Adam Smith, David Ricardo) qui prône une libre circulation
des marchandises entre les différentes nations sans entrave. Pour ces auteurs le
commerce international favorise tous les pays qui y participent, c’est ce que l’on
appelle un jeu à somme positive.

1. Les théories des avantages absolues d’Adams Smith :


Adam Smith est un auteur classique qui a développé une thèse portant sur le
échanges internationaux : pour Smith un pays a intérêt à se spécialisé dans les
produits ou il présente un avantage absolu (c’est-à-dire le cout absolu le plus faible).
Exemple :
Tableau ; Heures de travail nécessaires à la production d’une unité de chaque bien
Portugal Angleterre
1 m de drap 90h 100h
1 L de vin 80h 120h
Selon la théorie de Smith, l’Angleterre n’a aucun avantage absolu par rapport au
Portugal sur le drap et sur le vin. Le Portugal produit à meilleur cout ces deux biens,
donc il va se spécialiser sur les deux biens et l’Angleterre se contentera de les
importer.
La limite de cette théorie est qu’il peut arriver qu’un seul pays se spécialise dans la
production de tous les biens et les autres pays ne font qu’importés. Ce qui renforce
leurs dépendances et risque de s’effondrer leurs économies nationales.
Raison pour laquelle, la théorie des avantages comparatifs corrige celle des
avantages absolus d’Adam Smith.
2. Les théories des avantages comparatifs de David Ricardo :
Selon la théorie des avantages comparatifs, chaque pays a intérêt à se spécialiser
dans la production des biens pour lesquels son avantage comparatif est le plus élevé,
c’est-à-dire dont les couts relatifs sont les plus bas.
Tableau ; Heures de travail nécessaires à la production d’une unité de chaque bien
Portugal Angleterre
1 m de drap 90h 100h
1 L de vin 80h 120h

Supposons le vin comme le bien numéraire :


CR du drap par rapport au vin du Portugal : 90/80= 1,125
CR du drap par rapport au vin de l’Angleterre : 100/120= 0,83
Donc l’Angleterre se spécialise dans la production du drap et le Portugal dans le vin.
3. Les théories des dotations factorielles de HOS :
Cette théorie a été développée par trois (3) auteurs (Eli Heckscher, Bertil Ohlin, Paul
Samuelson). Selon ces auteurs un pays aura intérêt à se spécialiser dans les produits
dont le facteur est plus abondant chez lui et il aura intérêt à importer les biens ou le
facteur est rare chez lui : c’est ce que l’on appelle la théorie des dotations
factorielles.

4. Les effets du libre-échange :


Le libre-échange à des aspects positif mais aussi des négatives

a. Les aspects positifs du libre-échange :


 Le libre-échange entraine une baisse des prix :
S’il y a libre échange, la concurrence s’installe ce qui est favorable pour le
consommateur car les prix vont baisser, de même lorsqu’il y a concurrence chaque
entreprise va chercher à innover en utilisant de nouveau procédé de production ou
en créant de nouveau produit.
- Le libre-échange augmente les débouchés :
Le libre-échange permet d’augmenter les débouchés. Les entreprises ont la
possibilité de conquérir de nouveaux marchés et de réaliser des économies (baisse
du cout unitaire d’un produit lorsque les quantités produites augmentent).
 Le libre-échange favorise une augmentation de la production :
Le libre-échange favorise une interdépendance entre les nations, chaque pays pourra
produire pour les besoins de sa population et le reste pourra être exporté. Ainsi le
libre-échange permet une production de masse avec une baisse du coût unitaire de
production. Donc réalisation d’économie d’échelle. Contrairement à ce que
pensent les libéraux, le libre-échange ne favorise pas tous les participants car certain
pays du Tiers monde constitue les grands perdants.

b. Les effets négatifs du libre-échange :


Le libre-échange présente des limites parmi lesquelles, on peut retenir : la
concurrence déloyale, la marginalisation des pays sous-développés, une vague de
délocalisation de certaines entreprises et un déclin de certains secteurs d’activité.
 Le libre-échange favorise la concurrence déloyale :
Avec le libre-échange les produits des pays développés vont inonder les marchés des
pays pauvres car les grandes entreprises des pays développés ayant plus de moyen
financiers vont fabriquer des produits plus compétitif. De plus les pays développés
subventionnent leurs agricultures et leurs industries ce qui entraine un commerce
inéquitable.
 La marginalisation des pays du Tiers monde :
Avec la concurrence certaines entreprises du tiers monde ne parviennent pas à
résister ce qui entraine une augmentation du chômage. De plus, le continent africain,
subit une double marginalisation quantitative et qualitative
Sur le plan quantitatif, l’Afrique ne représente que 1,8% du commerce mondiale et
n’attire que 1% des IDE (Investissements directs étrangères) à cause des instabilités
politique et des coups de force.
Sur le plan qualitatif, le continent africain exporte en majorité des produits primaires
non compétitifs sur le marché international.
- Le libre-échange favorise la délocalisation des entreprises :
Le libre-échange entraine des vagues de délocalisation des entreprises vers les pays
du sud pour réaliser plus de profit.
D’abord, leur délocalisation à pour raisons de trouver de matières premières et d’une
main d’œuvre à bon marché, mais également de contourner la fiscalité de porte (les
droits de douanes). Ainsi, elles peuvent réaliser des économies d’échelle, leurs
permettant d’avoir des gains de productivité source de croissance.
Pour les libres échangistes le commerce international est favorable à tous et
pourtant les pays du tiers monde et particulièrement les pays les moins avancées
sont les grands perdants. C’est pourquoi certains auteurs pensent qu’il faut protéger
les économies sous-développées.
II. LE PROTECTIONNISME
1. Définition :
C’est une doctrine économique selon laquelle le marché national doit être protégé.
On le justifie de différentes façons :
 L’Etat doit protéger ses industries naissantes de la concurrence d’industrie
étrangère plus compétitive. C’est ce que Friedrich List appelait
protectionnisme éducateur.
 Un instrument de lutte contre le chômage selon John Maynard Keynes.
Parmi les mesures ou formes protectionnistes certaines sont tarifaires, d’autres non
tarifaires.
Pour les mesures tarifaires, elles agissent directement sur les prix en les faisant
augmentés. C’est l’exemple des droits de douanes (ce sont des impôts indirects
perçus par l’état sur la valeur des importations).
Pour les mesures non tarifaires elles n’agissent pas directement sur les prix,
mais sur les quantités. C’est l’exemple des quotas ou contingentement et l’embargo.
Quotas ou contingentement: C’est la limitation quantitative de l’importation d’un
bien, soit en valeur ou en volume, d’entrer dans un pays. Le quota peut être à
l’exportation comme à l’importation.
Embargo : c’est une sanction de nature économique qui consiste à restreindre ou
empêcher certaines importations et/ou exportations d’un Etat
NB : à coté de ce protectionnisme défensif est apparu plus récemment le
protectionnisme offensif pratiqué par les pays développés et qui consiste à agir sur
les exportations par :
 Des subventions accordées pour soutenir une activité. exemple : l’agriculture
dans l’U.E
- Un dumping : c’est une pratique commerciale qui consiste pour
une entreprise à vendre moins cher un produit sur les marchés
extérieurs que sur le marché national.
2. Les effets du protectionnisme
a. Les avantages :
Parmi les avantages, on peut retenir : l’incitation à la consommation locale, protéger
les emplois locaux, réduire la dépendance à d’autres pays, attirer les IDE, la
souveraineté nationale etc.

- Le protectionnisme favorise l’incitation à la consommation


locale :
Il permet de détourner les consommateurs vers les produits locaux, car avec les
droits de douanes les prix des produits importés vont coûter plus chère. Ainsi, le
consommateur local qui voit son pouvoir d’achat baisser en achetant les produits
importés sera obligé de tourner vers les produits locaux. Et cela motive les
producteurs locaux à produire davantage.
- Le protectionnisme permet une attractivité des IDE :
Le protectionnisme peut obliger les entreprises étrangères de venir s’installer dans le
pays, car elles sont soucieuses des droits de douanes qui augmentent leurs couts de
production. Pour contourner de telles mesures fiscales, les investisseurs étrangers
viennent s’implanter sur place.
Avec les droits de douane l’état va renforcer ces caisses et peut moderniser les
secteurs en difficulté en améliorant le niveau de vie de la population et en prenant
en charge la demande sociale.
- Le protectionnisme favorise la sauvegarde de la
souveraineté :
L’intérêt d’un pays est la protection de certains secteurs d’activité indispensable à
l’indépendance nationale à l’exemple de l’agriculture pour nourrir la population et
avoir une indépendance alimentaire, l’armement pour la défense et la production
culturelle pour éviter l’acculturation. Mais également cette souveraineté va rendre la
dépendance moins élevée.
b. Les inconvénients du protectionnisme :
Parmi les limites on peut citer : les mesures de représailles ; manque de diversité des
produits ; manque de motivation à l’incitation à l’innovation.
- Le protectionnisme entraine des mesures de représailles :
Avec l’application des mesures de protectionnisme, les pays partenaires commerciaux
risques aussi d’appliquer les mêmes mesures et ce qui peut entrainer une baisse
significative des échanges mondiaux, réduisant ainsi la croissance économique
mondiale. C’est l’exemple de la Chine et les USA en 2019 et cela a failli créer une
guerre commerciale entre ces pays et entre leurs alliés.

- Le protectionnisme réduit l’incitation à l’innovation :


Avec l’absence de concurrence, le protectionnisme ne motive pas les entreprises à
innover, et que ces derniers n’améliorent pas la qualité de leur produit ce qui réduit
leur compétitivité. Ainsi, le protectionnisme favorise aussi une aggravation du retard
technologique.
- Le protectionnisme réduit le choix du consommateur :
Avec l’instauration des mesures protectionnistes, l’accès aux produits diversifié au
consommateur de plus en plus est limité à cause des contraintes tarifaires.
En plus avec les droits de douane découlant du protectionnisme les produits
étrangers vont coûter plus chère ce qui réduit le pouvoir d’achat des consommateurs.
NB :
- Commerce intra-branche : c’est un échange de produits similaires
appartenant à une même branche
- Commerce interbranche : c’est un échange entre une société mère et ses
filiales
- La TRIADE : Désigne l’ensemble des trois groupes de pays les plus
puissants de la planète et qui domine l’économie mondiale : Amérique du
nord (USA, CANADA), Europe occidentale (UE, Norvège, Suisse) et l’Asie
pacifique (Japon, Corée du sud, Singapour, etc.)
- La contrainte extérieure : elle désigne la dépendance, par le commerce
extérieur, du pays vis-à-vis du reste du monde.

- La division internationale du travail (DIT) traduit la spécialisation de


chaque pays dans la production où il est le plus compétitif.
Section 3 : La mondialisation de l’économie

La mondialisation est un phénomène d’ouverture des économies nationales sur un


mondial, entrainant une interdépendance croissante des pays.La mondialisation est
l’internationalisation des échanges par le biais des NTIC (Nouvelle technologie de
l’information et de la communication) autrement dit c’est une extension de
l’économie de marché facilité par l’internet : c’est pourquoi on parle de village
planétaire.

I. LES CARACTERISTIQUES DE LA MONDIALISATION


La mondialisation se caractérise par le développement du libre-échange
(internationalisation des échanges), le développement des IDE (internationalisation
de la production) et la globalisation financière.

1. Le développement du libre échange


Avec la mondialisation les marchandises circulent librement, cela a été facilité par le
GATT (accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) aujourd’hui remplacé
par l’OMC (organisation mondial du commerce) les droits de douane seront
fortement réduits avec les différentes négociations du GATT appelés rounds.

2. Le développement des IDE


Les firmes multinationales avec leurs filiales s’installent à travers le monde. Cela
facilite une internationalisation de la production. Aujourd’hui on constate que ces IDE
sont surtout implantés dans la « TRIADE ».

3. La globalisation financière :
La globalisation financière étant l’un des caractéristiques de la mondialisation désigne
le processus de libéralisation quasi complète des échanges des capitaux, depuis le
début des années 80, débouchant sur la réalisation d’un marché mondial des
capitaux très peu contrôlé.
La globalisation financière se caractérise par la règle des 3 D (Déréglementation,
Désintermédiation et Décloisonnement).
- Décloisonnement : elle peut être définie comme la suppression des
obstacles entre les marchés des capitaux en vue de faciliter la libre circulation
des capitaux.
- Déréglementation : elle désigne le processus d’assouplissement ou de
suppression des réglementations nationales visant à restreindre la circulation
des capitaux.
- Désintermédiation : faciliter l’accès directs aux marchés financiers aux
différents agents économiques

II. LES CONSEQUENCES DE LA MONDIALISATION :


 Les avantages de la mondialisation
La mondialisation entraine une ouverture internationale qui va permettre une
augmentation de la production donc réalisation d’économie d’échelle. Avec la
mondialisation, la concurrence s’installe et que chaque entreprise devra innover pour
améliorer sa compétitivité, et cette concurrence va se traduire aussi par une baisse
des prix. Et donc une augmentation du pouvoir d’achat des consommateurs, une
redynamisation de l’activité économique et une meilleure allocation optimale des
ressources économiques.
Mais également avec la mondialisation, la production s’internationalise grâce au
développement des IDE et créant de nouveaux postes d’emplois dans les pays
d’accueils. Par ailleurs, on peut noter aussi comme avantage le rapprochement des
cultures et des peuples et le transfert de technologies entre les pays.
Certes la mondialisation a eu des avantages mais, elle peut occasionner des
inconvénients indéniables pour certains pays.

 Les inconvénients ou limites de la mondialisation ;


- Le développement du chômage : avec la concurrence étrangère, les
entreprises naissantes et vieillissantes vont licenciés certains travailleurs pour
alléger leurs charges. Mais avec le phénomène de la délocalisation, les
entreprises laisseront du chômage dans les pays d’origines.
- Concurrence déloyale et marginalisation des pauvres : s’il y a mondialisation,
les entreprises des pays développés déversent leurs produits dans les marchés
pauvres. Les entreprises locales vont parvenir difficilement à écouler leurs
produits et à la longue tombent en faillite.
- La mondialisation peut entrainer une perte de souveraineté nationale et une
acculturation
- Sur le plan politique, les organismes internationaux exercent une pression sur
les gouvernements des pays pauvres, leur imposant ainsi les actions à
effectuer, bien souvent en contradiction avec l’intérêt de leurs peuples.
- Augmentation de la pollution de l’atmosphère et des inégalités sociales entre
les populations des pays riches et les pays pauvres

Section 4: les organisations des échanges au niveau international

I. Le GATT

A. Présentation
Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (AGETAC en français) et
GATT (Général Agreement on Tarifs and Trade en anglais), un traité de
commerce international signé à Genève (Suisse) en 1947 par les représentants
de 23 pays.

Le principal effet de cet accord est de constituer une organisation internationale


destinée à favoriser l’expansion du commerce multinational en assurant une
réduction des barrières à l’échange tant tarifaire (droits de douane) que non
tarifaires (quotas), mais également de faciliter le règlement des différends
commerciaux internationaux entre les pays membres.

B. Ses principes fondamentaux


Le Gatt énonce un ensemble de principes et de règles que les pays signataires
s’engagent à respecter mais il organise aussi périodiquement de grandes
négociations commerciales : les Rounds.
Le 1er principe du Gatt est la non -discrimination entre les nations, le commerce
international doit se développer sur la base du multilatéralisme et non du
bilatéralisme accord entre deux seulement à l’exclusion des autres.

Ce principe énonce une règle : « la clause de la nation la plus favorisée » : c’est une
mesure de non-discrimination, permettant à un Etat nouvellement signataire de
bénéficier les mêmes avantages commerciaux que tout autre Etat ancien membre.

Le second principe est l’annulation des restrictions aux échanges (droits de douanes
élevés, restrictions quantitatives etc.)Et du dumping (prix des exportations moins chers
que les produits vendus sur le marché intérieur).

C) Les limites du GATT

Parmi ces limites :

- Les accords du GATT ne portaient que sur les biens primaires et


manufacturés
- Les services n’étaient pas intégrés
- Les droits de propriétés intellectuelles
- L’incapacité de régler les conflits commerciaux entre les pays membre

Mais le Gatt, malgré ces succès en terme de libéralisation des échanges soufrait de plus
en plus d’un certain nombre de handicapes par exemple dans le domaine de la
résolution de conflits commerciaux pouvant apparaitre entre deux membres
signataires.

C’est pourquoi, lors du dernier Round de négociation, les Etats membres se sont mis
d’accord pour mettre sur pied l’OMC.

II.L’OMC

L’organisation Mondiale du Commerce a été créée le 1 er janvier 1995 suite au dernier


cycle de négociation Uruguay round en 1986. L’OMC s’inscrit dans la continuité des
négociations menées dans le cadre du GATT donc à favoriser le développement d’un
commerce libre et équitable entre les nations en fixant les règles de fonctionnement
du commerce international et en les faisant respecter par les Etats membres.
A/Les fonctions de l’OMC

La fonction principale couvre un certain nombre de domaines d’intervention dans


lesquels l’OMC va s’impliquer.

- L’OMC administre les accords commerciaux :


- L’OMC est le lieu de règlement des différends commerciaux :
- L’OMC fait la promotion de la libération des échanges :
B/Les domaines d’intervention de l’OMC

- La libéralisation des échanges de marchandises :


- La libéralisation des échanges de services :
- La protection de la propriété intellectuelle :
- Le règlement des différends commerciaux :
Remarque : Différence entre OMC et GATT
Le GATT est un traité multilatéral international signé par 23 pays, visant à
promouvoir le développement du commerce international et à supprimer les
barrières douanières entre les pays. Au contraire, l’OMC est un organisme mondial
qui a remplacé le GATT et traite les règles du commerce international en intégrant
les services, propriété intellectuelle et le règlement des conflits commerciaux entre
les pays membres.
Section 5 : Intégration économique

Le continent africain a été morcelé en petits états après la conférence de Berlin en


1885. Ces micro états ne peuvent pas permettre d’attirer les investissements
étrangers du fait de l’étroitesse du continent, Ainsi il devient nécessaire d’intégrer les
économies africaines afin d’avoir un marché commun.
L’intégration économique est un processus par lequel plusieurs états s’engagent
à mettre en commun toutes leurs ressources économiques, à éliminer toute forme de
discrimination entre eux afin d’unifier leurs économies.
Quelles sont formes d’intégration ?
Quelles sont les effets de l’intégration ?
Quelles sont les expériences d’intégration (CEDEAO, UEMOA) ?
Section 1: Les formes d’intégration

Il y’a deux (2) types d’intégrations : l’intégration de marché et l’intégration de la


production

I. L’intégration des marchés (ou capitalistes)

Dans ce type d’intégration l’effet recherché est d’aboutir à un marché unique


résultant de la fusion des marchés. Cette intégration se fera en cinq (5) étapes :
 1er étape : la préférence douanière :
Les pays membres doivent alléger (réduire) les droits de douane afin de faciliter les
échanges.
 2eme étape la zone de libre-échange :
Les droits de douane sont supprimés dans les échanges commerciaux entre pays
membres.
 3eme étape l’union douanière :
En plus du libre-échange, il y’a un tarif extérieur commun (TEC) pour les pays tiers
 4éme étape marché commun :
Dans cette étape, on retrouve les éléments de l’union douanière plus la libre
circulation des facteurs de production.
5eme étape : l’union économique et monétaire :
C’est la dernière étape de l’intégration des marchés qui visent un marché commun,
une harmonisation des politiques économiques et une monnaie commune.

II. L’intégration par la production (Socialistes)


Elle repose sur une division systématique du travail au niveau des pays membres. On
distingue la spécialisation et la coproduction :
 La spécialisation :
On parle de spécialisation lorsqu’un pays se voit attribué la production d’un certain
bien ou service. Le pays fabriquera le bien pour l’ensemble des pays de la
communauté. Cela permet une division du travail.
 La coproduction :
C’est lorsque d’eux (2) ou plusieurs partenaires unissent leur forces pour fabriquer un
produit donné. C’est l’exemple des Industries chimique du Sénégal (ICS).
Section 2 : Les effets de l’intégration

L’intégration présente des avantages et des inconvénients


I. Les avantages de l’intégration

a. L’élargissement des marchés :


En décloisonnant les marchés, les pays africains pourront développer leurs échanges
les entreprises vont augmenter leurs capacités productive réalisant ainsi des
économies d’échelles. De plus pour éviter une concurrence interne, les pays
membres pourront également se spécialiser dans la production. L’intégration doit
permettre aux pays africains d’aménager un espace économique unifié qui va
entrainer un désenclavement de certains pays.
b. Renforcement du lien sectoriel :
L’intégration va permettre aux pays en développement de favoriser le model
autocentré. En effet un pays comme le Mali au lieu de vendre son coton à l’étranger
à prix dérisoire le transformera sur place et exportera le produit fini dans les pays
membre. Même si l’intégration est une nécessitée sa réalisation se heurte a
plusieurs obstacle.

II. Les problèmes d’’intégration en Afrique


L’intégration africaine
a. Les droits de douanes :
Les recettes de l’état proviennent en grandes parties or l’intégration suppose la
suppression du cordon douanière. C’est pourquoi beaucoup de pays ne sont prêt a
renoncé à ces droit de douane.
b. La faiblesse des infrastructures :
Dans les pays africains la circulation des personnes et des biens se heurte à une
difficulté liée à des réseaux routiers, ferroviaires et maritimes qui sont obsolètes et
insuffisantes.
c. La prolifération des monnaies et l’extraversion de nos économies :
En Afrique les monnaies sont inconvertibles entre elle et les dialectes sont
nombreuses ce qui bloquent la fluidité des mouvements de capitaux et de personne.
d. Le manque de solidarité :
En Afrique l’esprit de solidarité reste à être concrétiser dans les actes. Par exemple
l’exclusion d’étranger dans les pays comme le Nigéria et le Sud-Africain peut être
considéré comme

SECTION 3 : LES EXPERIENCES D’INTEGRATION

Apres la deuxième guerre mondiale les expériences d’intégration ont été tentées un
peu partout dans le monde. Les regroupements entre pays avaient pour objectif
principal la création d’une union économique avec l’utilisation d’une monnaie
commune.

I. Communauté économique des états d’Afrique de l'ouest


(CEDEAO)

1. Présentation
Créée à Lomé (Togo le 28 mai 1975 la CEDEAO regroupe de nos jours quinze pays
dans la sous-région ouest africaine (Sénégal, CI, Burkina, Mali, Niger, Benin, Guinée
Conakry, Guinée Bissau, Togo, Cap vert, Ghana, Liberia, Sierra Leone, Gambie et
Nigeria). La Mauritanie s’est retirée de la communauté en 1999. Le siège est à Abuja.
La CEDEAO est un marché de plus de 220 millions de consommateurs. Elle concentre
d’immenses richesses minières : le pétrole, le gaz, l’uranium, l’or, le diamant, le
phosphate, le fer, etc.

2. Les réalisations de la CEDEAO


La CEDEAO est dotée d’un drapeau et d’un hymne communautaire qui devrait être
progressivement adopté par chaque état membre. Elle a mis en circulation en 2000
un passe port communautaire. Elle a également mis depuis le 1er juillet 1999 un
chèque de voyage pour permettre d’atténuer les obstacles des échanges
intracommunautaires.

3. Les problèmes de la CEDEAO


NB : les problèmes de la CEDEAO sont le mêmes que l’intégration (voir
problèmes de l’intégration).

II. Union Économique et Monétaire Ouest-africaine (UEMOA)


1. Création
L’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a été créée par le Traité
signé à Dakar le 10 janvier 1994 par les Chefs d’Etat et de Gouvernement des sept
pays de l’Afrique de l’Ouest ayant en commun l’usage d’une monnaie commune, le F
CFA.
Il s’agit du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger, du Sénégal
et du Togo.
Le Traité est entré en vigueur le 1er août 1994, après sa ratification par les États
membres.
Le 02 mai 1997, la Guinée-Bissau est devenue le 8ème État membre de l’Union.

2. Mission
La mission essentielle assignée à l'UEMOA est la création d'un espace économique
harmonisé et intégré au sein duquel est assurée une totale liberté de circulation des
personnes, des capitaux, des services et des facteurs de production, ainsi que les
droits des résidences et établissement.

3. Objectifs de l'UEMOA :
 Renforcer la compétitivité des activités économiques et financières des États
membres;
 Assurer la convergence des performances et des politiques économiques des
États membres;
 Créer entre Etats membres un marché commun basé sur la libre circulation
des personnes, biens et services, ainsi que sur un tarif extérieur commun et
une politique commerciale;
CHAP III : Le sous-développement
Les ressources mondiales sont inégalement réparties. Un tiers de la population
mondiale concentre la plus grande partie des richesses, ce qui entraine le sous-
développement des uns. Cependant, le sous-développement est une situation dans
laquelle l’Etat d’un pays n’arrive pas à satisfaire les besoins primaires des citoyens.

Section I : Les caractéristiques du sous-développement


Les caractéristiques du sous-développement sont multiples.

1) Les caractéristiques économiques :


Une croissance économique très faible résultant d’un faible taux d’investissement et
de l’épargne, un endettement très élevé et peu rentable, un commerce spécialisé
dans les produits de base ou primaires à faibles valeurs ajoutées à cause d’une faible
industrialisation de l’économie. Mais également des infrastructures insuffisante ou
même quasi inexistante.
2) Les caractéristiques démographiques et sociales
Dans les pays sous-développés les populations sont nombreuses. Un taux de natalité
et un taux de mortalité élevé, avec une espérance de vie très faible. En outre, la
pauvreté augmente entrainant, la mal nutrition et la violence. Et enfin, de fortes
inégalités sociales, avec un accès aux soins médicaux, à l’éducation et à l’eau potable
très faible, un taux de scolarisation faible surtout chez les filles.

3) Les caractéristiques politiques :


Ces pays sont caractérisés par la faiblesse voir l’absence de la démocratie qui
caractérise la vie politique des PED. De plus, la fréquence des coups d’Etats, des
coups de force et la non transparence des élections qui entravent la liberté
d’expression et le respect des droits de l’homme.

4) Les caractéristiques structurelles :


Ils s’agissent principalement de la désarticulation de l’économie, du dualisme
économique et de la dépendance.
- La désarticulation : c’est la situation dans laquelle les trois secteurs
d’activité (agriculture, industrie et service) sont juxtaposés et n’entretiennent
que peu d’échanges.
- La dépendance : c’est une situation de subordination économique d’un pays
vis-à-vis d’un autre. On distingue : la dépendance financière, alimentaire,
technologie, etc.
- Dualisme économique ou dualité : c’est une structure économique et
sociale d’un PED caractérisée par la juxtaposition et l’opposition, d’un secteur
moderne et d’un secteur traditionnel.
Remarque :
- Seuil de pauvreté : c’est le niveau de revenu en dessous duquel un
individu est considéré comme pauvre.
- Taux de pauvreté : c’est le pourcentage des personnes vivant avec
un revenu en dessous du seuil de pauvreté.
- Pauvreté absolue : c’est la situation dans laquelle les individus ne
parviennent pas à satisfaire les besoins primaires.
- Pauvreté relative : c’est la situation dans laquelle les individus
satisfaites les besoins primaires et non les besoins secondaires.
Section II : Les causes du sous-développement

Plusieurs facteurs sont à l’origine du sous-développement, parmi lesquels on peut


retenir :

- Les facteurs ou causes naturels et démographiques ;


- La thèse du retard de développement ;
- Le sous-développement conséquence du développement
I) Les facteurs naturels et démographiques :

L’absence de ressources naturelles du sous-sol ainsi que les effets défavorables du


climat ont souvent été présentés comme des causes naturelles du sous-
développement. Pourtant, certains pays ont réussi à combattre ces handicaps :
Australie ou Sud des Etats Unis pour les effets du climat, Japon pour l’absence de
ressources naturelles, tandis que certains PED ne présentent pas ces handicaps.
La forte croissance démographique ne constitue pas davantage une explication du
phénomène car dans de nombreux pays d’Asie ou d’Amérique Latine, la croissance
démographique a accompagné et favorisé la croissance économique.

II) La thèse du retard de développement :

Certains économistes considèrent le sous-développement comme un retard de


développement ou d’origine de la pauvreté.

1) La thèse du retard :

Selon l’économiste libéral américain Walt Whitman Rostow considère le


développement comme un processus linéaire, toute société passe par cinq étapes de
croissance économique.

Société traditionnelle : c’est une société agricole stable, où la terre est la


seule source de richesse.
Conditions préalables au décollage : l’agriculture se développe
permettant de dégager un surplus de ressources pour effectuer des
investissements dans l’industrie.
Démarrage : c’est une étape marquée par un fort taux d’investissement,
l’émergence d’industries motrices (chemins de fer) et la disparition des
blocages socio-politiques. Cette phase de décollage s’accompagne d’inégalités
sociales. Maturité : cette étape est marquée par une agriculture plus
prospère et productive, l’apparition des nouvelles industries qui remplacent les
anciennes et exerçant un effet d’entraînement sur le reste de l’économie.
Ere de consommation de masse : c’est une étape marquée par la
production de masse, l’expansion des services, la satisfaction des besoins
essentiels, et la mise en place des politiques sociales inclusive.
2) Le sous-développement comme « cercle vicieux de la pauvreté» :

C’est une autre thèse développée par Ragnar NURSKE économiste américain
d’origine estonienne qui considère le sous-développement comme un blocage de
développement.
Pour NURSKE, dans les pays en voie de développement, il y’ a une faiblesse des
revenus. Les revenus étant consommées presque dans leur intégralité ; l’épargne est
aussi faible. Puis que l’épargne devrait servir à financer les investissements, ces
derniers sont donc faibles.

Cercle vicieux de la pauvreté.

NB : Cercle vicieux de la pauvreté : c’est un enchainement de mécanismes


économiques défavorables qui maintient un pays dans une situation de pauvreté.

III) Le sous-développement conséquence du développement :

D’autres économistes refusent de considérer que le sous-développement est un


retard de siècle observé dans les PED.

Selon l’économiste marxiste François Perroux, le sous-développement résulte de la


domination des pays sous-développés par les pays développés. Le sous-
développement des uns est un produit du développement des autres. Ces pays en
voie de développement subissent donc la domination, l’exploitation de leurs
ressources naturelles et l’échange inégal.

1) L’échange inégal : Dans le commerce international les pays en voie de


développement exportent des produits de base à faible prix et importent des
produits manufacturés à prix élevé. Ce qui entraine une dégradation des
termes de l’échange.
2) La domination : La thèse de l’exploitation a été développée par les marxistes
qui pensent que la suprématie exercée par les pays développés sur les pays
sous-développés est l’origine de leur pauvreté :
- D’abord les pays en voie de développement constituent un marché
supplémentaire pour les pays développés qui doivent désormais y écouler leur
production excédentaire (c’est-à-dire des débouchés).
- Ensuite ces pays sous-développés fournissent des matières premières à bas
prix aux pays développés.
3) Le développement du dualisme économique et social : c’est-à-dire la
coupure, la fragmentation des structures économiques et sociales en deux
groupes séparés (opposition entre le secteur moderne et le secteur
traditionnel, dans l’agriculture comme dans l’industrie).

Section IV : Les facteurs de développement

Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine du développement, parmi lesquels on peut


retenir : les facteurs internes et externes.

I) Les facteurs internes ou endogènes de développement :

Parmi les facteurs internes, on peut citer : l’éducation, la santé, l’accès aux crédits,
l’autonomisation des femmes, l’accès à l’énergie, la disponibilité des matières
premières et la répartition des revenus.

1) L’éducation :

L’éducation est l’apprentissage et le développement des facultés physiques et


intellectuels des Hommes. Elle joue un rôle essentiel dans le développement et
constitue un des facteurs de compétitivité de l’économie. Elle contribue à la stabilité
sociale et un facteur de croissance économique à travers l’amélioration de la
productivité des travailleurs sur le long terme. Mais aussi, l’éducation en particulier
des jeunes filles et des femmes, permettrait de réduire la natalité qui constitue un
fardeau à l’économie. Enfin, l’éducation est de toute évidence l’un des instruments
les plus puissants pour lutter contre la pauvreté, les inégalités sociales, et assurer
les bases d’une croissance économique solide et durable.

2) La santé :

Historiquement, la santé d’une population et le développement économique sont


étroitement liés. Par exemple, plus on est en bonne santé, plus on est productif et
vice-versa, car la santé est un des piliers du développement d’un pays.

Par ailleurs, selon les statistiques de l’OMS, une bonne politique sanitaire contribue à
la hausse de la productivité du travail et de l’investissement favorisant ainsi le
développement.

3) L’autonomisation ou émancipation des femmes :

Autonomiser les femmes est un processus qui permet aux femmes d’avoir une liberté
d’initiative et de leurs permettre à participer dans l’activité économique et à prendre
part dans les décisions stratégiques. L’investissement dans l’autonomisation
économique des femmes est la voie la plus sure vers l’égalité des sexes, la réduction
de la pauvreté à travers la baisse de la natalité et une croissance inclusive. Par
ailleurs, les femmes apportent une contribution énorme à l’économie, que ce soit
dans les entreprises, les exploitations agricoles et les GIE.

4) Accès aux crédits :

Le développement des pays industrialisés est passé par des politiques volontaristes
d’aides aux industries nationales naissantes, aux agriculteurs, et éleveurs, de
subventions et de l’inclusion financière (c’est-à-dire faciliter l’accès aux crédits
bancaires à tous les acteurs économiques ayant ou non un revenu). Par exemple,
créer des institutions financières dans le but de promouvoir et de soutenir
particulièrement les jeunes et femme porteurs de projets rentables. Au Sénégal on a
la CNCAS, ACEP et tant d’autres.

II) Les facteurs externes ou exogènes du développement :

Parmi les facteurs externes, on peut citer : la dette extérieure, les IDE, l’aide
extérieure et les FMN.
1) Les investissements directs étrangers (IDE) :

Les IDE correspondent à la création d’une entreprise à l’étranger ou l’acquisition d’au


moins 10% du capital social d’une entreprise dans un pays étranger. Cependant,
plusieurs raisons peuvent justifier leurs présences dans les pays en développement.

Parmi les raisons qui justifient la présence des IDE ou multinationales dans les PED :

- Eviter les droits de douanes ;

- Trouver des matières premières à bon marché ;

- Un environnement fiscal favorable ;

- Une main d’œuvre abondante et à bon marché ;

- Un environnement politique stable pour rentabiliser leurs investissements.

Par ailleurs, les IDE sont bénéfiques pour les PED, mais ont des inconvénients aussi.

A) Les avantages des IDE dans les pays d’accueils:

Les IDE présentent plusieurs avantages, parmi lesquels :

- Les IDE favorisent la croissance et l’emploi :

L’installation des IDE dans les PED favorise une augmentation des recettes fiscales
de l’Etat. Et que hausse des revenus d’impôts permet à l’Etat d’intervenir activement
dans les différents secteurs de l’économie comme : l’éducation, la santé, l’armée et
les infrastructures, mais aussi de redynamiser les secteurs économiques en
difficultés.

Ensuite, les investissements étrangers dans les industries manufacturières fortement


utilisatrices de main d’œuvre en génèrent d’avantage. Les emplois crées sont
important, car ça permet d’accroitre la demande globale facteur de croissance et de
développement. Des éléments indiquent qu’en moyenne, les sociétés multinationales
octroient des salaires plus élevés et fournissent des conditions de travail meilleures
que les entreprises locales.
- Les IDE favorisent un transfert d’idées, de technologies et de
compétences dans les PED

Les transferts d’idées, de technologies et de compétences font partie des avantages


potentiels les plus importants procurés par les IDE dans les PED.

D’abord, les retombés technologiques, contribuent à la formation des travailleurs et


des entrepreneurs locaux, facilitent l’intégration aux échanges internationaux. En
outre, les IDE sont favorables à la création d’un climat plus compétitif pour les
entreprises locales, leurs permettant de réaliser des gains de productivité facteur de
croissance. Enfin, tous ces facteurs contribuent à l’accélération du rythme de la
croissance économique et du niveau de développement, instrument le plus puissant
pour lutter contre la pauvreté dans les pays en développement.

- Les IDE peuvent aider à améliorer les conditions environnementales


et sociales des PED

Au-delà des avantages strictement économiques, les IDE peuvent contribuer à


l’amélioration des conditions environnementales et sociales dans les pays d’accueil.
En effet, les IDE peuvent permettre une diffusion efficace et plus rapide de
technologies propres permettant ainsi une meilleure protection de l’environnement.
Mais également, en amenant les entreprises à avoir des politiques plus socialement
responsables, à l’exemple la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE).

B) Les inconvénients des IDE dans les PED :

Parmi les effets néfastes, on peut citer :

- Concurrence déloyale qui peut entrainer la faillite des entreprises


nationales privées

L’installation des IDE dans les PED peut entrainer une forte concurrence de nos
industries locales vieillissantes ou naissantes. Cette vive concurrence peut se traduire
par une faillite des entreprises locales, créant ainsi une perte d’emploi et une baisse
significative des recettes fiscales pour l’Etat. C’est l’exemple de l’arrivée Auchan avec
les opérateurs économiques Sénégalais qui ont connu une forte baisse de leurs
chiffres d’affaires.

- Surexploitation des ressources naturelles, développement de la


pollution et une perte de souveraineté nationale

Les multinationales surexploitent de façon abusive les ressources naturelles des pays
en développement surtout celles non renouvelable. Cette exploitation finit à la longue
à remettre en cause le développement. Ensuite les IDE favorisent une perte de
souveraineté nationale, car on assiste à une dépendance et des pertes de contrôle
national surtout des secteurs sensibles de l’économie. Cette perte de souveraineté
s’accompagne par une augmentation de rapatriement des profits dans leurs pays
d’origine

2) L’aide publique au développement

L’aide publique au développement est un transfert de ressources des pays


développés vers les pays du tiers monde pour soutenir leur effort de développement
et social.

2-1) Les formes de l’aide :

Elle peut prendre plusieurs formes :

- Aide publique : C’est une aide versée par un Etat. Elle peut être bilatérale ou
multilatérale :

- Aide bilatérale : c’est une aide versée par un pays à un autre pays.
- Aide multilatérale : c’est une aide effectuée par le biais d’une organisation
internationale comme le FMI et la BM.

- Aide liée ou fausse aide : C’est une aide dont le pays aidant tire plus
d’avantages que le pays aidé.

- Aide non liée ou vraie aide : C’est une aide qui crée plus d’avantages pour
le pays aidé en termes de création d’emploi et d’infrastructures
socioéconomiques de base.
- Aide privée : C’est une aide financée par les associations ou organisations
privées.

2-2) Les conséquences de l’aide publique au développement

Elles s’agissent les avantages et les inconvénients :

A) Les avantages de l’aide publique au développement :

L’aide publique au développement est aujourd’hui considérée comme l’une des


principales solutions pour promouvoir le développement et social, mais également un
moyen de réduction de la pauvreté et la famine dans les PED.

Par ailleurs, elle permet la construction des écoles, des postes de santé, et de
financer les infrastructures routières permettant l’amélioration de la productivité des
facteurs de productions. En plus, elle permet d’alimenter les budgets de
fonctionnement des entreprises publiques en faillite et d’augmenter la redistribution
des revenus de transferts sociaux au profit des plus défavorisés, favorisant ainsi la
stabilité et la paix sociale.

B) Les inconvénients de l’aide publique au développement

L’aide crée une large dépendance des pays du tiers monde envers les pays
développés ; ce qui montre la forte domination de ces derniers sur les pays africains
entrainant la prise de contrôle des secteurs vitaux de l’économie nationale par les
occidentaux. L’aide est une mesure contre les populations, car elle favorise un
bradage de l’économie et conduit à une perte de souveraineté. IL en ressort que
l’aide publique au développement n’a aucun effet sur le niveau de la pauvreté dans
les PED, car depuis les années d’indépendances ces pays en reçoivent et créent
toujours un désespoir chez les populations.

3) La dette extérieure :

La dette extérieure désigne l’ensemble des emprunts contractés par un pays vis-à-vis
de l’extérieur.

Cependant, on distingue plusieurs formes de dettes :


- Dette publique : c’est une dette contractée par un Etat auprès d’un autre
Etat.
- Dette publique bilatérale : c’est une dette contractée par un Etat auprès d’un
autre Etat.
- Dette publique multilatérale : c’est une dette contractée par un Etat auprès
d’un organisme international comme le FMI et la Banque mondiale.
- Dette consolidée : c’est une dette contractée à long terme (+d’1 an).
- Dette flottante : c’est une dette contractée à court terme (-d’1 an).
- Encours de la dette : c’est l’ensemble des dettes contractées par un pays à
un moment donné.
- Service de la dette : c’est le montant emprunté et les intérêts qu’un pays doit
rembourser
- Rééchelonnement de la dette : c’est l’allongement de la durée de
remboursement de la dette d’un pays.
- Dette privée : une dette contractée par un organisme non liée à l’Etat.

3-1) Les causes ou facteurs explicatifs de la dette des PED.

A) La faiblesse de l’épargne :

Dans les pays africains l’épargne est trop faible du fait du faible niveau de
croissance. Pour financer leur développement économique et social, les pays africains
sont obligés de recourir à l’endettement.

B) La pauvreté

Dans les pays africains la pauvreté est galopante et la majeure partie de la


population se trouve dans une situation de précarité. Pour financer la politique
sociale et d’augmenter les revenus de transferts sociaux au profit des populations,
ces Etats africains seront obligés de s’endetter à l’étranger.

C) La forte croissance démographique des pays africains

Dans les pays sous-développés les populations sont nombreuses. Cette augmentation
de la population entraine une hausse demande globale. Et ce qui contrarie les
politiques publiques. Par conséquent, l’Etat sera obligé de s’endetter pour satisfaire la
demande sociale en vue de maintenir la stabilité.

3-2) Les effets de l’endettement dans les pays du Tiers monde

A) Les effets positifs de l’endettement


- La dette permet de régler des problèmes ponctuels

La dette permet aux économies africaines de régler les problèmes ponctuels, par
exemple le paiement des salaires des fonctionnaires et de subventionner les
entreprises publiques en difficultés, mais également pour la prise en charge de la
demande sociale.

- Elle permet de financer la création d’infrastructures de


développement.

La dette permet de financer nos infrastructures socioéconomiques de bases telles


que la santé, les écoles et les routes qui permettent d’améliorer la compétitivité des
économies africaines. Cette augmentation de la productivité leurs permettent de
réalisés des gains de productivité facteur de croissance et de développement.

B) Les effets négatifs de l’endettement

- La dette entraine un problème de remboursement

La plupart des pays du tiers monde éprouvent des difficultés à faire honorer le
remboursement de la dette dans la mesure où ils cherchent toujours à satisfaire les
besoins sociaux de leurs populations. Cette situation les oblige à emprunter de
nouveau pour effectuer certaines dépenses d’investissement.

- La dette entraine l’application des mesures antisociales ou


d’austérité :

La dette peut amener les pays africains de réduire les dépenses de l’Etat : elle se
traduira par une diminution des dépenses d’éducation, de santé ce qui va réduire les
perspectives en matière de développement économique et social. Par ailleurs, la
lourdeur de l’endettement peut amener l’Etat à supprimer ses politiques sociales
comme l’abandon des bourses sociales et les allocations de chômages.

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