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RAPPORT DE PROJET DE FIN

D’ETUDES
SOUS LE THEME : DEVISE LOCAL,
SON EVALUATION ET SON
IMPACT SUR L’ECONOMIE
MAROCAINE
Réaliser par : EL MOUSSTAIN BRAHIM & EL BOUTI OUSSAMA
Encadrer par : EL HACHLOFI MOSTAPHA

Licence Fondamentale Economie et Gestion

2018/2019
FSJES AIN SBAA
SOMMAIRE

REMERCIEMENT……………………………………………………………………………………………… 3

INTRODUCTION GÉNÉRALE……………………………………………………………………………………………….4-6

PARTIE 1 : LA DEVISE LOCALE ET SON EVOLUTION


CHAPITRE 1
Chapitre Introductif : La devise internationale et locale ....................................................................................... 7
Section 1 : Définition .................................................................................................................................... 8
Section 2 : Evolution de la devise ............................................................................................................ 9-10

CHAPITRE 2
Chapitre 2 : Evaluation de la devise ........................................................................................................................... 11
Section 1 : Présentation du système monétaire ................................................................................... 11-21
Section 2 : Convertibilité de la devis, ses enjeux et contraintes ........................................................... 22-26

PARTIE 2 : L’IMPACT DU REGIME DE CHANGE


CHAPITRE 1 :
Chapitre 1: Régime de taux de change au Maroc .................................................................................................. 27
Section 1 : Définition et classification ................................................................................................... 27-31
1.1 -définition et typologie
2.2- classification
2.2.1- la classification de Jure du FMI
2.2.2- la classification de Facto
Section 2 : Le Régime de change actuel au Maroc ................................................................................. 32-34
2.1-le régime adopté au Maroc
2.2-Rapport et limites
Section 3 : Impact du régime de change sur l’économie marocaine ................................................... 35-38
3.1-Impact général
3.2-Impact du régime flexible sur la croissance, l’inflation et le pouvoir d’achat

Chapitre 2 : Etude de Cas ............................................................................................................................................... 39


Section 1 : Une Libéralisation du marché des changes marocain ......................................................... 39-44
Section 2 : États des lieux du marché de changes marocains, approche comparative et critique .... 45-48
Section 3 : Les perspective du régime de change ............................................................................... 49-54
Conclustion Générale ..................................................................................................................................... 55-57

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REMERCIEMENT

Je tiens tout d’abord à remercier les responsables


d’entreprises de m’avoir permis de réaliser mon étude de cas
au sein de leurs entreprises.
Mes remerciements vont plus particulièrement à Mr
Hachloufi Mostapha pour son encadrement, ses
orientations, l’enseignement qu’il nous a dispensé, sa
disponibilité, ses conseils, son suivi et notamment le temps
qu’il nous a accordé tout au long de ce travail.
Une pensée pour mes chers parents et amis, auxquels je suis
toujours reconnaissante de m’avoir continuellement donnés
de précieux conseils et appuis.
Que tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à
l’élaboration de ce travail, puissent trouver ici l’expression
de ma sincère reconnaissance.
Enfin, Merci a ma très chère université qui nous a permis et
nous permettra constamment d’apprendre et de mettre en
pratique tous nos acquis théoriques et de nous ouvrir sur le
monde professionnel.

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Introduction Générale

« Devenant famillier , un dogme devient automatiquement juste. Des idées, qui, pour
une génération , sont nouveautés douteuses deviennent pour la suivante des vérités
absolues , qu’il est criminel de nier et qu’on a le devoir de soutenir » Aldous Huxley
1945 .

L’histoire économique est un mentor, elle nous apprend bien que la théorie . elle
n’est pas la posture politique ou dans la doctrine . Elle est là, ce sont les faits et ces
derniers remettent en question de nombreux dogmes ou mythes sur l’économie. elle y
montre même parfois des paradoxes, Pour ce premier approfondissement sur le
commerce international, il convient de mettre le point sur l’outil le plus solide pour
l’échange la monnaie , qui a son tour a passée par une évolution que l’on peut restituer
dont , Les premières monnaies, constituées par des produits faisant l’objet de larges
courants d’échange, tiraient leur valeur de leur emploi sous forme de marchandises ; il
en a été notamment ainsi pour le bétail ; c’est pourquoi l’on disait autrefois, d’un témoin
qui se taisait, qu’il avait un bœuf sur la langue pour indiquer qu’il avait été payé. La
nécessité d’obtenir à la fois une grande valeur sous un faible volume, une conservation
aisée et une homogénéité facilitant la division de la marchandise-étalon conduisit à
recourir à des métaux précieux : l’or et l’argent constituèrent pendant longtemps les
monnaies les plus courantes. Ces métaux circulaient à l’origine sous forme de lingots qui
devaient être pesés lors de chaque transaction. Pour éviter cet inconvénient, l’habitude
fut prise d’indiquer par une empreinte sur chaque pièce de métal, le poids et la
contenance de métal précieux. Les pouvoirs publics s’arrogèrent le privilège de frapper
ainsi les pièces : les monnaies métalliques étaient nées. Cependant le sceau dont elles
étaient revêtues ne faisait foi que dans les limites de la juridiction de l’autorité qui l’avait
apposé ; les banquiers, dont le nom dérive du « banc » sur lequel leur activité s’exerçait,
échangeaient les unes contre les autres les diverses monnaies en circulation. Leur
clientèle prit ainsi l’habitude de leur confier des pièces de monnaie contre délivrance
d’un reçu. Ces reçus, naturellement moins encombrants que les espèces métalliques,
furent utilisés pour opérer des transferts de fonds. À partir du moment où l’usage de les
rédiger sous une forme type et de les libeller en sommes « rondes » se répandit, ils prirent
le nom de billets de banque.

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Au XIXe siècle, le développement du machinisme permit d’accroître, à une cadence
rapide, les biens offerts au public tout en exigeant des investissements importants ; la
demande de monnaie devint plus vive. Les banquiers constatant que les billets de banque
émis par eux circulaient comme une véritable monnaie et n’étaient pas tous présentés
pour être échangés contre des pièces métalliques, il leur parut possible d’accroître la
quantité des moyens de paiement en prêtant une partie des espèces métalliques qui leur
étaient confiées. Il leur était toutefois nécessaire de conserver une encaisse en or et en
argent suffisante pour faire face aux demandes éventuelles de remboursement. Afin
d’éviter les abus, chaque gouvernement réserva progressivement le privilège de
l’émission des billets à une seul banque.

La monnaie commença ainsi à se détacher de sa base métallique et à devenir fiduciaire,


c’est-à-dire à reposer sur la confiance (fiducia en latin) que la conversion du papier en
espèces métalliques serait à tout moment assurée.

Toutefois, l’évolution se poursuivant, le billet de banque a finalement changé de nature.


Il obtint d’abord le cours légal, son acceptation comme moyen de paiement devenant
obligatoire, puis il reçut le cours forcé qui dispensait la banque émettrice de le
rembourser en or. Il a ainsi perdu sa qualité originelle de billet à ordre pour devenir une
monnaie qui s’est substituée aux espèces métalliques d’or et d’argent.

À côté du billet et pour des raisons évidentes de commodité, se sont développés les
règlements par écritures résultant du transfert de soldes créditeurs entre comptes à vue
ouverts dans les établissements bancaires. L’évolution qui a permis aux règlements par
écritures de se substituer dans une large mesure aux billets de banque a été analogue à
celle qui avait conduit les billets à se substituer à l’or. Le dépôt bancaire (monnaie
scripturale) représente un droit à recevoir des billets de banque, comme le billet de
banque représentait un titre permettant d’obtenir des espèces métalliques.

La valeur de la monnaie sous toutes ses formes repose maintenant sur la confiance que
le public accorde aux autorités responsables de sa surveillance ; celles-ci s’efforcent de
ne pas permettre la mise en circulation de moyens de paiement en quantité plus
importante que ne l’exigent les besoins de l’activité économique. Ainsi, progressivement,
la conception nominaliste du fondement de la monnaie l’a emporté sur la conception
matérialiste. Cette substitution a permis aux sociétés industrialisées de parcourir une
étape importante de leur évolution économique, car le développement des signes
monétaires n’aurait pas été compatible avec une conception matérialiste du numéraire.
Toutefois, en ouvrant d’amples facilités à la création monétaire, les progrès réalisés ont,
en assez large mesure, rendu plus précaire la stabilité du pouvoir d’achat de la monnaie.

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L'émergence de la monnaie numérique a provoqué une certaine perturbation dans le
monde financier, en particulier liées à l'avenir des économies entières. Pourtant, la
circulation de la monnaie est régit sous l’égide de ce que l’on reconnaît au nom de la
devise,, nous essayons dans ce dossier de répondre à la problématique suivante ,l’impact
de la devise et le régime de taux de change sur l’économie marocaine ?

pour répondre à cette problématique nous allons poursuivre le plan suivant :

Dans une première partie , nous présentons un chapitre introductif sur la devise et son
évolution . Dans un deuxième chapitre nous présentons le système monétaire et la
convertibilité de la devise .Dans une deuxième partie , premièrement , nous présentons
le le régime de change et ses piliers ,deuxièment une étude empirique concrétisons le
régime flottant et son impact sur l’économie .

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PARTIE 1 : LA DEVISE LOCALE ET SON EVOLUTION

Chapitre Introductif :
La devise internationale et locale

Une monnaie internationale est une unité monétaire qui est utilisée par les résidents de
pays autres que le pays émetteur. Tout comme les monnaies nationales, les devises
internationales remplissent trois fonctions : elles sont des moyens de paiement, des
unités de compte et des réserves de valeur. Comme l'a indiqué Krugman (1991), ces
fonctions peuvent être subdivisées en six aspects si l'on prend en compte le fait qu'elles
sont mises en uvre tant par le secteur privé que par le secteur public , En tant que moyen
de paiement, une devise internationale est utilisée par des non-résidents en vue de flux
commerciaux et de flux de capitaux. Les non-résidents privés utilisent la devise
internationale en tant qu'instrument, c'est-à-dire en tant que valeur intermédiaire à
l'occasion d'opérations réalisées entre deux devises moins importantes. C'est ainsi que
les opérations réalisées entre le Portugal et la Thaïlande se subdivisent généralement en
opérations escudo/dollar et en opérations dollar/baht. Les autorités monétaires
utilisent également les devises internationales en tant que moyens de paiement
lorsqu'elles procèdent à des interventions sur les marchés étrangers. En tant qu' unité
de compte privée, une devise internationale est utilisée en vue de la facturation, c'est-à-
dire pour fixer le prix des biens ou des éléments d'actif, ou lors de l'émission
d'obligations ou de l'octroi d'un concours bancaire. Cette fonction est différente de celle
de moyen de paiement, étant donné que les prix peuvent être fixés dans une unité, alors
que les paiements s'effectuent dans une autre. Les autorités nationales peuvent
également utiliser, en tant qu'unité de compte, la devise internationale à laquelle elles
rattachent leur propre devise.

En tant que réserve de valeur, une devise internationale permet tant au secteur public
qu'au secteur privé de conserver la valeur de leur épargne. L'objectif des investisseurs
privés est d'atteindre l'équilibre idéal entre rendement et diversification des risques.
Quant au but poursuivi par le secteur public, il dépendra du régime de taux de change
qui est adopté. Comme les investisseurs privés, les pouvoirs publics peuvent viser
l'optimisation de leurs réserves, ou poursuivre au contraire une politique de gestion des
taux de change.

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Section1 :
De finition

Une devise est l’unité monétaire d’un Etat. Le terme devise est couramment employé
pour désigner une monnaie étrangère, différente de celle de son pays. Elle est le plus
souvent émise sous le contrôle d’une banque centrale. Chaque pays possède sa devise
officielle qui sur son territoire a cours légal. Néanmoins, plusieurs pays peuvent avoir le
même nom pour leur devise, comme le dollar (dollar canadien, dollar américain, etc.),
utiliser une devise identique (cas des pays de la Communauté Européenne qui emploient
tous l’Euro), ou encore adopter comme unité monétaire légale une devise étrangère
comme l’Equateur ou le Panama avec le dollar américain, ou le Monténégro, Andorre et
le Kosovo avec l’Euro.

Pour plus de praticité, chaque devise se subdivise généralement en une autre unité qui
équivaut à une fraction de la monnaie en vigueur. Ainsi, il y a par exemple les millimes
du dinar tunisien (1/1000), les centimes d’Euro (1/100). Certaines devises sont aussi
subdivisées au dixième, au cinquième ou au vingtième.

Un code de trois lettres est employé pour chaque devise (norme ISO 4217). Les deux
premières lettres indiquent le pays et la dernière l’initiale de la devise. Ainsi, le dollar
américain est codé USD, US pour désigner les United States, et D l’initiale du dollar. Le
dollar canadien est lui codé CAD (CA=Canada), la livre anglaise est codé par les lettres
GBP (GB=Great Britain, et P=Pound). Une exception est faite pour l’Euro codé EUR, car
cette devise concerne en effet de nombreux pays.

La cotation des devises est fixée sur le marché des changes. La détermination de leur
cours, appelé techniquement taux de change se fait de manière complexe. De manière
simplifiée, trois principaux facteurs sont pris en compte

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Section2 :
L’evolution de la devise

L'utilisation internationale des principales devises depuis 1974Depuis la fin du régime


de Bretton Woods, le dollar des Etats-Unis a cessé d'être la devise institutionnelle clé du
SMI. Cependant, ni le processus d'intégration européenne ni la montée du Japon en tant
que grande puissance économique et financière n'ont marqué la fin de la domination du
dollar en tant que devise internationale. Tant le mark que le yen continuent à ne tenir
qu'une part modeste au regard de leur poids économique et politique, même s'il est vrai
que leur rôle varie selon les fonctions monétaires considérées.

Réserves et interventions officielles : pas de diversification marquée aux dépens du


dollar.Au cours des trente dernières années, la part du dollar dans les réserves officielles
a tendu à se tasser. Alors qu'en 1973, le dollar représentait 76,1% des réserves officielles
en devises détenues par les banques centrales, sa part était tombée à 58,9% à la fin de
l'année 1996 (FMI, Rapport Annuel, 1997, page 159). Durant cette même période, la part
des principaux pays européens est passée de moins de 15% à près de 25% (3).
Cependant, en 1996, la part du dollar dans les réserves officielles continuait à
représenter le double de celle des devises européennes.Même si elle a fortement décru,
tombant de 76,1% en 1973 et de 93,3% en 1976 à 55,5% en 1996 (FMI, Rapport Annuel,
1997), la part du dollar dans les réserves officielles des pays industrialisés reste
supérieure à celle de toute autre devise, et à ce qu'elle était il y a dix ans (54,8% en 1986).
La chute du dollar a profité à toutes les autres devises, mais principalement au mark,
dont la part est passée de 7,1% à 16,4% entre 1973 et 1997. Le yen est passé de près de
zéro en 1973 à 5,9% du total des réserves officielles identifiées dans les pays
industrialisés, même s'il est vrai que son rôle a décru depuis 1991 (FMI, Rapport Annuel,
1997, page 159).

Le moindre rôle du dollar peut s'expliquer en partie par le fait que cette unité monétaire
tend à se déprécier. Les effets de composition peuvent également jouer un rôle
important. Il convient notamment d'observer que les réserves officielles des Etats-Unis
représentaient 3,7% des réserves mondiales en 1994, contre 0% en 1973. De surcroît, la
part des autres pays européens dans les réserves officielles de l'ensemble des pays
industrialisés a augmenté du fait de la création du Système Monétaire Européen. La part
des banques centrales européennes, non compris la Bundesbank, est passée brutalement
de 52% à la fin de 1978 à 62% à la fin 1979. Il est dès lors possible que le déclin apparent
de la part du dollar ne reflète pas une tendance lourde en faveur d'une diversification
des réserves des pays industrialisés.

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Dans l'ensemble, les pays en voie de développement n'ont pas diversifié leurs réserves
au détriment du dollar. La part du yen a augmenté aux dépens de celle des monnaies
européennes. Ce phénomène peut s'expliquer par le fait que les réserves des pays
asiatiques, qui comprennent davantage de yens que les réserves des autres pays en voie
de développement, ont connu dans les années quatre-vingt une croissance supérieure à
celle des réserves mondiales. Cependant, le rôle accru du yen a été limité, du fait que le
dollar a continué à servir de monnaie d'ancrage. Vers le milieu des années quatre-vingt-
dix, certains pays asiatiques ont commencé à diversifier leurs réserves officielles.
L'Indonésie a fait passer de 27% à 35% en 1994 la part du yen dans ses réserves,
réduisant du même coup la part du dollar de 52% à 49%. La Chine a fait savoir qu'elle
était prête à répartir ses réserves en parts égales entre le dollar, le mark et le yen, et a
annoncé récemment (septembre 1997) son intention d'utiliser l'euro. Taiwan a réduit la
part du dollar. Cependant, la chute des réserves asiatiques durant la crise monétaire de
1997, ainsi que l'abandon subséquent des alignements sur le dollar pourraient avoir des
effets durables sur la composition des réserves détenues par les pays en voie de
développement.

Le dollar reste un instrument prééminent, En 1995, sur les marchés des changes, le dollar
continuait à être utilisé dans plus de 80% des transactions bilatérales, le DEM dans 37%,
le franc français dans 8%, les autres monnaies du SME dans 13%, la livre sterling dans
10% et le yen dans 24%.

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Chapitre II : Evaluation de la devise
Section1 :
Le système monétaire

1.1-définition du SMI :

Les systèmes monétaires internationaux sont des ensembles de règles, de conventions


et d'institutions de soutien internationalement reconnues, qui facilitent le commerce
international, les investissements transfrontaliers et généralement la réaffectation des
capitaux entre les États-nations. Ils fournissent des moyens de paiement acceptables
acheteurs et vendeurs de nationalité différente, y compris le paiement différé. Pour
fonctionner avec succès, ils doivent inspirer confiance, fournir suffisamment de
liquidités à des niveaux de commerce fluctuants et fournir des moyens permettant de
corriger les déséquilibres mondiaux. Les systèmes peuvent croître organiquement en
tant que résultat collectif de nombreux accords individuels entre des facteurs
économiques internationaux étalés sur plusieurs décennies. Alternativement, ils
peuvent provenir d'une vision architecturale unique comme cela s'est produit à Bretton
Woods en 1944.

 À l’issue des accords de Bretton Woods de 1944, le SMI (Système


monétaire international) se caractérisait par la consécration du
dollar comme moyen de paiement international et par l’adoption
d’un régime de change fixe. Depuis 1971, ce système a volé en
éclats et le SMI est devenu instable.

1.2- LE RÔLE DU SYSTÈME MONÉTAIRE INTERNATIONAL :

Le SMI doit assurer l’échange des monnaies nationales Cette fonction renvoie d’abord
au problème de la convertibilité des monnaies nationales entre elles, c’est-à-dire à la
possibilité ou non d’échanger une monnaie nationale contre une autre. Cette
convertibilité peut ne pas être totale lorsque, par exemple, un contrôle des changes est
instauré dans un pays (en France jusqu’en 1984). Elle renvoie aussi à la question du
change, opération par laquelle une monnaie nationale est échangée contre une autre, ce
qui aboutit à la détermination du taux de change exprimant la valeur des monnaies
entre elles. Le taux de change peut être fixe, c’est-à-dire ne pas varier tant que les
autorités monétaires de chaque pays ne l’ont pas décidé. Ou bien, il peut au contraire
être flottant : il va fluctuer en fonction de l’offre et de la demande des devises

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(monnaies étrangères convertibles) sur le marché des changes. Ce dernier est le lieu où
se réalisent ces transactions sur les devises.

Le SMI doit assurer l’alimentation en liquidités internationales Pour faciliter


l’ajustement des balances des paiements (voir fiche 61) et le financement des
transactions internationales, le SMI doit permettre un approvisionnement en liquidités
internationales (les moyens de paiement internationaux). Pendant longtemps, l’or a
constitué l’essentiel de ces moyens de paiement. Aujourd’hui, la plus grande partie de
ces liquidités est formée des réserves internationales, c’est-à-dire des devises détenues
par les banques centrales (les réserves officielles) et les banques commerciales. Il faut y
ajouter les DTS (droits de tirage spéciaux) gérés par le FMI (Fonds monétaire
international). Les DTS sont constitués d’un panier de monnaies des pays membres et
servent à distribuer des crédits (droits de tirage) aux pays qui en ont besoin.

1.3-L’ÉVOLUTION DU SMI DEPUIS 1945 :

Le SMI issu des accords de Bretton Woods En juillet 1944, 44 pays se rencontrent à
Bretton Woods afin de définir les principes d’un nouveau système monétaire
international. Deux propositions s’opposent : l’économiste anglais Keynes suggère la
création d’une monnaie internationale (le Bancor) émise par une banque centrale
internationale. À l’issue des accords de Bretton Woods de 1944, le SMI (Système
monétaire international) se caractérisait par la consécration du dollar comme moyen
de paiement international et par l’adoption d’un régime de change fixe. Depuis 1971, ce
système a volé en éclats et le SMI est devenu instable. un rôle important, et comme les
États-Unis disposent alors des trois quarts du stock mondial d’or, le dollar devient ipso
facto le centre du système. Ainsi, la conférence de Bretton Woods débouche sur la mise
en place d’un système de changes fixes, dans lequel chaque monnaie est convertible en
dollar avec une marge de fluctuation de ± 1 % (voir fiche 48), le dollar étant lui même
convertible en or, au taux de 35 $ pour une once. Ce système a garanti pendant de
nombreuses années une relative stabilité monétaire internationale. Mais sa viabilité
dépend de la confiance qu’ont les autres pays dans le dollar, donc du degré de rareté de
cette monnaie au niveau international.

La crise du système de( Bretton Woods) La stabilité du système supposait que la


balance commerciale américaine ne soit pas déficitaire. Or, elle le devient à partir des
années soixante, du fait de la baisse des importations européennes. Les États-Unis
utilisant le dollar pour régler leur déficit, la quantité de dollars détenue à l’extérieur
augmenta. En même temps, du fait de la multiplication des échanges internationaux, de
nombreuses banques non résidentes aux États-Unis accordèrent des crédits en dollars

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à des non-résidents américains. La multiplication de ces «euro-dollars » amplifia
l’abondance de dollars qui finit par saper la confiance dans cette monnaie.

À partir de 1971, le système de (Bretton Woods) dépérit alors lentement : après une
dévaluation du dollar par rapport à l’or et un élargissement des marges de fluctuation
(passant à ± 2,25 %), les monnaies flottent progressivement avant que les accords de la
Jamaïque, en 1976, ne décrètent officiellement que l’or n’est plus liquidité
internationale. Depuis cette date, le système monétaire international est devenu
instable, malgré les efforts de gestion concertée des parités cherchant à limiter les trop
fortes fluctuations des cours du dollar (accords du Plaza et du Louvre en 1985 et 1987).
Cette monnaie reste toujours le moyen de paiement international le plus utilisé. Elle est
néanmoins concurrencée par le yen et l’euro, qui s’impose progressivement comme une
monnaie forte, du fait de la politique monétaire restrictive de la BCE.

Vers une réforme du SMI : Les crises financières ont ranimé la nécessité de renforcer
l’ordre financier mondial. La réforme du système moné taire et financier international,
initiée en 1998 sous l’égide du FMI, aborde les points suivants :

 améliorer le fonctionnement des marchés financiers par une régulation renforcée et


une plus grande transparence des opérations.
 renforcer la prévention et la surveillance .
 placer la notion de « gouvernance » au centre des missions des institutions
financières internationales, et notamment du FMI.
 améliorer la capacité d’action du FMI.
 mieux conseiller les pays émergents dans leurs choix monétaires et financiers,
notamment en matière de régime des changes.
 Signe encourageant, la régulation financière internationale a considérable ment
avancé depuis la création en février 1999 du FSF (Forum de stabilité financière).

Source : Cahiers français, n° 301mars 2001.

1.4-l’instabilité du SMI au cours du XXe siècle :

1-1-4-Les premières difficultés :

a)1944-1949 :Le système ne commence vraiment à fonctionner que dans les années
1950. En effet, la supériorité américaine contraste avec la destruction et les ravages des
pays qui ont fait la guerre, la désorganisation due aux mouvements de populations et la
pénurie : La balance commerciale des États-Unis est excédentaire (peu

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d'investissements, réduction des dépenses militaires, peu d'importations); Les autres
pays manquent de moyens de paiement : le dollar gap est bien plus important qu'après
la première guerre mondiale. C'est dangereux pour les États-Unis (surproduction,
chômage, etc., s'ils ne vendent pas), et pour les autres pays (menacés par la misère qui
est «le meilleur allié de Staline»). En 1951, la parité des changes a été fixée, mais les
pays manquent d'or et de dollars. Les États-Unis apportent une aide massive à
l'étranger. Ils annulent la dette de la plupart des pays étrangers (en France, accord
Blum-Byrnes en mai 1946). Il y a aussi le Plan Marshall. Le FMI autorise la dévaluation :
En Allemagne, la réforme monétaire a lieu en juin 1948. Le Deutschemark remplace le
Reichsmark. Une dévaluation de 20% a lieu en 1949. En France, le franc est dévalué de
18% en octobre 1948, puis à nouveau en septembre 1949, après la dévaluation de la
livre. En 1949, presque tous les pays européens dévaluent. On crée l'UEP (Union
européenne des paiements) pour essayer de limiter les échanges de monnaie.

b) Les années 1950 :C'est l'apparition du déficit de la balance des paiements


américaine qui va permettre au FMI de fonctionner. Ce déficit n'est pas dû à un déficit
de la balance commerciale, qui es Des investissements à l'étranger, très importants à
partir de 1944 et de plus en plus tournés vers l'Europe : en 1950, ce sont 19 milliards
de dollars, à la fin des années 1950, 40 milliards. Ces sorties de capitaux correspondent
au renforcement de la puissance américaine. Le déficit ne pose pas de problème aux
États-Unis, car ils paient leurs dettes en billets verts. On voit aussi se multiplier les
balances-dollars (dollars détenus par les étrangers et accumulés par les banques à
l'étranger). À cette époque, le stock d'or américain est plus important que l'ensemble
des balances dollars réparties dans le monde : c'est donc sans danger et l'on a
confiance. Ce déficit présente en plus un double intérêt pour les pays étrangers : Il
renforce les réserves,En 1958-1959, l'UEP est liquidée car la convertibilité des
monnaies étrangères est à nouveau possible; Les échanges marchent bien. Le FMI
fonctionne bien dans une période où les besoins mondiaux correspondent avec les
intérêts américains. Il fonctionne à l'avantage non seulement des Américains mais aussi
des autres pays qui peuvent reconstituer leur monnaie puis leur économie.

La crise du dollar (accord de washington) : En définitive , la mise en cause du système


de brettons woods vient de la perte de confiance des agents économiques dans la
valeur du dollar , cette perte se traduit par des demandes de plus en plus importantes
de conversion des stocks de dollar détenus par les banques centrales en leur équivalent
en or , ce qui entraîne une diminution continue du stock d’or aux Etats-Unis En 1960 ,
pour la première fois depuis 1893, le stock d’or Américains est inférieur au stock de
dollar détenu par les non Américains et rendre déficitaire la balance des paiements des
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Etats-Unis. La confiance donc dans le dollar faiblit, et en effet les Américains doivent
prendre des mesures car ils refusent de dévaluer, et parmi ces mesures : En 1961, le
pool de l’or est organisé groupant huit banque centrales qui s’engagent pour stabiliser
le prix de l’or, à acheter et vendre toutes quantités d’or au cours de 35,2 $ l’once Plus
Exactement, elles s’engagent à maintenir le cours de l’or autour de 35 $ l’once, en
achetant en cas de baisse et en vendant en cas de hausse. Les contributions nationales
au FMI sont relevées de 25%. Le Kennedy Round (mai 1964-mai 1967) discute
l'abaissement des droits de douane entre les États-Unis et le marché commun. Les
États-Unis réduisent leurs dépenses. Mais ces mesures ne suffisent pas à rétablir la
confiance. Les États-Unis suspendent en 1968 la convertibilité en or pour les
particuliers étrangers. Elle n'est désormais possible que pour les banques centrales.
Parallèlement, le pool de l'or est dissous suite à une ruée sur l'or à Londres en 1967-
1968.

En mars 1968, on crée deux marchés parallèles de l'or: Le marché officiel, réservé aux
banques centrales, sur la base du prix maintenu de l'once d'or à environ 35 dollars. Le
marché libre, où la valeur dépendra de l'offre et de la demande des particuliers. En
même temps sont instaurés les DTS (droits de tirage spéciaux) par le FMI. C'est une
nouvelle liquidité internationale qui se substitue à l'or, mais son utilisation est limitée
aux transactions entre banques centrales; le dollar garde une place prépondérante.

Les accords de la Jamaïque : En janvier 1976, les accords de la Jamaïque qui marque
l’arrêt et mort du système monétaire international de Brettons Wood sont signés, et ils
officialisent les bases du nouveau système qu’on peut résumer ainsi : L’or est
démonétisé ; on ne peut plus définir une monnaie par rapport à l’or Les DTS deviennent
monnaie internationale et ce sont un panier de 5 devises (dollar, Mark, yen, Franc
français, livre sterling) et d’ont la valeur n’est liée à aucun étalon. Les banques centrales
n’ont plus d’or, mais des DTS ou des monnaies nationales. Les taux de change sont
flottants, avec à terme une parité stable non ajustable. Les changes sont-ils a l'heure
actuelle flexibles? En effet depuis 1976, les pays sont libres d’adopter le régime de
change de leur choix, les USA, Japon, le canada et la suisse ont choisi de laisser flotter
leurs monnaies. D’autre pays ont préféré établir le taux de change de leur monnaies par
référence à la monnaies de leur principale partenaire commerciale (le $ par exemple ou
encor le Franc pour les pays de la zone France). Certains pays enfin ont rattaché leurs
monnaies à une unité de compte (l’ECU, pour les pays de la zone de la communauté
européenne dans le cadre du SME).

Mais suite aux ambiguïtés que ce système de flottement à en : volatilité des taux de
change ; incertitude ; spéculation mal maîtrisée ; et instabilité monétaire, et pour luter
15
contre les désordres sur le marché des changes liés notamment aux déséquilibres
Américain, les grands pays industrialisés ont cherché durant les années 80 à coopérer
pour favoriser une intervention coordonnée des banques centrales sur le marché des
changes dans leur réalisations :

•Les accords de PLAZA en Septembre 1985 à New York : accords du G 5 (=Etats-


Unis, France, Grande Bretagne, Allemagne et le Japon) ; pour une gestion concertée
des taux de change pour faire baisser le dollar (qui avait atteint 10,6 Franc).

•Les accords de LOUVRE en Février 1987 :accords du G7 (=G5+Italie + Canada)


pour stabiliser les taux de change et stopper l’importante baisse du dollar.

•L'Europe en particulier a dès 1979 :définie une politique de stabilisation des taux
de change entre les monnaies des pays appartenant à la CEE et s'est dotée en 1999
d'une monnaie unique qui a remplacée définitivement les monnaies nationales au
1er janvier 2002.

L'instabilité monétaire du 20ème siècle traduit avant tout les formidables


bouleversements politiques et économiques qui se sont traduits par l'émergence
d'une nouvelle monnaie internationale, le dollar.

La fin de ce siècle marque par ailleurs le retour à une concertation des principales
puissances économiques afin de tenter de limiter les fluctuations des monnaies.

La création d'une zone monétaire européenne unifiée et la naissance d'une nouvelle


monnaie constitue un nouveau bouleversement du système monétaire
international puisque cette nouvelle monnaie risque de venir concurrencer le dollar
dans le rôle de monnaie internationale.

16
Évolution des systèmes de change au Maroc

2.1. Chronologie de la politique de changement au Maroc :

2.1.1- Vue d'ensemble de l'évolution du système de taux de change au Maroc :

De l'indépendance jusqu'à l'éclatement du système de Bretton Woods en 1973, le


Maroc a maintenu un parité fixe avec le franc français et utilisé indirectement cette
indexation pour déterminer le cours de la dirham contre d'autres devises. Ainsi,

De 1959 à 1969, ce ratio a été fixé à 0,9756 franc pour un dirham avant d'être révisé à
1,09755 FRF pour un dirham le 10 août 1969 suite à la dévaluation de la monnaie
française de 11,1% par rapport à l'or et au dollar.

De mai 1973, à la suite de l'abandon du système de taux de change fixe après la


l'effondrement de Bretton Woods, les autorités monétaires marocaines ont mis en place
un nouveau système abriter les fluctuations erratiques de la monnaie nationale dans le
taux de change. Et une citation spécifique était adopté sur la base d'une devise de
référence est le franc français et un panier de huit devises qui convient à la structure du
commerce extérieur du pays.

Entre 1973 et 1979, le système de change a été relativement stable malgré une
changement dans la structure du commerce extérieur du Maroc en particulier en raison
des chocs pétroliers qui ont abouti à un changement dans le poids relatif des
importations d'énergie dans les importations totales.

Ce n'est qu'en 1980 qu'un examen du poids des paniers de devises a été effectué pour
refléter la croissance rôle du dollar dans la réglementation internationale.

Systémes de cotation du dirham adopté en 1973 et 1980 :

Monnaie FF $ PE LI LS DM FS FB FH
S USE
1973 38% 15% 15% 8% 8% 7% 4% 3% 2%
1980 25% 32% 15% 5% 8% 7% 2% 4% 2%
Source : la convertibilité monétaire cas du dirham

De 1980 à 1986, le taux de change politique marocain est entré dans un nouveau cycle
caractérisé par un changement de la valeur du dirham, les ajustements ont eu lieu
principalement pour compenser l'inflation différentiel entre le Maroc et les partenaires
clés et corriger la surévaluation en termes réels dirham enregistré à la fin des années
17
70. Ce cycle pourrait être la monnaie deux phases. La première phase commence à
partir de Septembre 1980, lorsque la première dévaluation en août 1983 fut une
dévaluation modérée du dirham .En effet, à l'exception du dollar dont la flambée a
conduit à sa forte appréciation contre le dirham (+ 87,5%), la monnaie marocaine s'est
dépréciée dans une moindre mesure par rapport aux autres les devises formant le
panier. Deuxième dirham glissement de phase qui commence en août 1983, la date de
début du programme d'ajustement structurel et dure jusqu'à la fin de mars 1986,
caractérisé par un taux de glissement plus rapide. A ce moment de la politique de taux
de change active à une progressive La dépréciation du dirham a repris une période
relativement stable de 1987 à la mi-1990. Pendant cette phase, l'appréciation effective
nominale du dirham de plus de 13% était un peu plus que compensée par la légère
augmentation de l'indice du coût de la vie par rapport aux pays partenaires. Cependant,
et en raison de la détérioration des termes de l'échange au cours de la période 1987-
1989 l'aggravation du déficit commercial, les autorités marocaines ont décidé en mai
1990 de dévaluer le dirham de 9,25% pour soutenir davantage la compétitivité du
secteur des exportations et améliorer le profil balance des paiements.
De mai 1990 à mai 2001, les autorités monétaires ne sont pas intervenues pour
modifier la valeur de le dirham sauf la monnaie de consolidation de la zone euro au
début de 1999 avec l'introduction de la monnaie unique européenne. Contrairement
aux attentes et anticipations, la nouvelle monnaie européenne a connu depuis lancer
une forte dépréciation perdant en moins d'un an et demi de 25% de sa valeur par
rapport au dollar.

Compte tenu de la faiblesse persistante de l'euro par rapport au dollar, les autorités
monétaires marocaines conduit le 25 avril 2001 une refonte du panier dirham qui a
conduit à la dévaluation de l'ordre de 5% de la valeur du dirham. Cela a été fait selon
les responsables marocains pour donner une impulsion à Les exportations et l'emploi
marocains dans ce secteur, afin de faciliter la poursuite d'une tendance positive dans
les envois de fonds des Marocains résidant à l'étranger (MRE) et des recettes du
tourisme et d'encourager les étrangers investissements dans le pays. Réaménagement
du panier de Bank Al Maghrib qui a eu lieu le 25 avril 2001, en augmentant la part de
l'euro, a permis au dirham après 2001 de retrouver son niveau actuel de 1996.

Entre 2001 et 2007, la valeur de l'euro contre le dirham n'a augmenté que de 9,2%.
Tandis que celui du dollar contre le dirham s'est déprécié de 28,25% au cours de la
même période. Comme pour l'euro /taux de change du dollar, il a augmenté de 52,2%
sur sept ans, La forte présence du dirham sur l'euro a renforcé sa position par rapport à
les principales devises telles que la livre sterling, le yen japonais et le franc suisse. Au
cours des dernières années (2007 à 2012), le dirham s'est déprécié d'environ 8% par
rapport au dollar 1,7% contre l'euro.
18
o L'évolution de l'euro-dollar n'a pas été sans effet sur le commerce par son impact
sur la valeurdu dirham. Ce dernier est indexé sur un panier de ces devises, avec
une grande partie de l'euro contre le billet vert. Une telle structure permet à la
monnaie nationale de maintenir une position relativement stable par rapport à
l'euro. En 2012 par exemple, ce changement aurait entraîné, toutes choses égales
par ailleurs,augmentation du déficit commercial du Maroc d'environ 4,9 milliards
de dirhams au cours des huit premiers mois de l'effet de change. Ce déficit est dû
à une augmentation de la valeur des importations d'environ 8 milliards dirham,
contre l'amélioration de l'exportation de plus de 3 milliards.

o L’évolution du taux de change du dirham depuis le 15 janvier 2018 ,date d’entrée


en vigueur du nouveau régime, montre qu’il est resté stable à l’intérieur de
l’ancienne bande de fluctuation de(±0.3),a indiqué le ministre de l’economie et
des finance « Mohamed Boussaid » .Depuis le passage à un régime de change plus
flexible, le niveau des réserves de changes se maintient à plus de 6mois
d’importations, a souligné Boussaid lors d’un point de presse consacré à la
présentation des résultats préliminaires de l’économie marocaine de l’année
2017.Répondant à une question sur l’impact de la réforme du régime du change ,
le ministre a affirmé qu’entre le 12et le 24 janvier 2018 ,et sous l’effet
principalement de l’appréciation de 1,8% de l’euro face au dollar ,le taux de
change du dirham s’est apprécié de 0,9% contre le dollar contre une dépréciation
de 0,9% par rapport à l’euro.

Pour ce qui est des interventions de Bank Al-Maghreb sur le marché des changes,
le ministre a fait savoir que les demandes des banques en devises étrangères
n’ont pas dépassé ,durant cette période, les 16 million de dollars, entièrement
satisfaite par Bank Al-Maghrib, notant que ces données témoignent de la
confiance du marché et des opérateurs dans la valeur de la monnaie nationale.

Cette réforme ne pouvait être appliquée dans un contexte de crise, sans disposer de
réserves de changes suffisantes, ou en l’absence d’un secteur bancaire bien structuré en
mesure de la mettre en œuvre, a-t-il expliqué, relevant que « le marché aura le dernier
mot ».

Source : journaux L’Economiste

2.2- Un contexte international nécessite une gestion plus flexible de la politique de


change :

19
L'importance du taux de change en tant qu'instrument de politique économique est
mise en évidence économies d'énergie, la croissance des alliances internationales et
l'émergence de nouveaux acteurs dans le monde. économie. Dans le cas du Maroc, un
élément supplémentaire s'est produit dans le cadre de l'introduction de l'euro en
janvier 1999.

Le nouveau contexte international est également marqué par de profonds changements


dans les régimes de change dans les pays émergents. Suite à la crise asiatique, les pays
d'Asie du Sud-Est ont abandonné l'ancrage du dollar pour faire flotter leurs monnaies
et opérer des dévaluations compétitives de haute intensité.

Cette stratégie, complétée par d'autres mesures politiques, a permis aux pays asiatiques
de sortir de la crise très rapidement. En outre, la crise turque actuelle a de nouveau mis
en lumière la question de la viabilité des régimes de taux de change dans les économies
émergentes. Une politique de taux de change flexible a également été mise en place sous
la pression du marché dans les pays d'Europe centrale et orientale (CEE) et en Amérique
latine ces dernières années.

2.3. Le système d'échange actuel et les défis de l'ouverture :

Après la mission du FMI dans le pays en 2006 et la collecte de données économiques et


financières informations, le conseil d'administration de l'organisation monétaire, dans
ses conclusions, soutient l'intention du gouvernement marocain d'évoluer vers une
monnaie de taux plus flexible.

Il est important de noter que le choix du régime de change est d'une grande
importance. Doit s'engager à respecter les règles de la politique économique et être
cohérent avec les politiques monétaires et fiscales. Ça implique la politique économique
d'un pays, sa marge de manœuvre et son mode d'ajustement macroéconomique. Ça
aussi implique, les partenaires du pays sensibles aux conséquences d'un changement
de régime dans leur compétitivité relative.

La flexibilité du taux de change est donc cruciale pour l'attrait de l'investissement


étranger un pays spécifique ainsi que son intégration dans le commerce mondial. Par
contre, son adoption pour les économies émergentes peuvent considérablement
accroître la fragilité du pays par rapport aux spéculation. Jusque-là, le système
d'échange que le Maroc était largement administré. L'échange taux peut fluctuer en
dehors d'un donné régulièrement par la gamme Bank Al Maghrib. Le système de
notation dans Le Maroc est basé sur un panier définissant le dirham. En effet, le régime
de change, ou la détermination de la valeur externe du dirham, est basée sur le

20
mécanisme d'un panier de clés les monnaies internationales dont les pondérations sont
déterminées en principe par la répartition géographique commerce extérieur du Maroc.

L'objectif de cette incorporation multi-devises est de minimiser l'impact des variations


des taux de change de ces monnaies enregistrées depuis des fluctuations dans des
directions différentes. Mais ce régime actuel appelé «le système d'ancrage nominal à un
panier de devises» (Basket peg) »est incompatible dans un contexte de mobilité
croissante des mouvements de capitaux et de convertibilité totale du dirham. D'où la
nécessité de trouver un régime optimal dans cette nouvelle situation, sachant que entre
fixe et flexible, il existe plusieurs régimes de taux de change intermédiaires.

La méthode actuelle de négociation est en vigueur depuis le 25 avril 2001. Sa création a


coïncidé avec la dévaluation du dirham, en diminuant sa valeur de 5%. Le dollar valait
0,8967 euro. La conversion vers un marché des changes entièrement gratuit, où le taux
de change dirham est déterminé par l'offre et la demande et sans limites fixées par la
banque centrale exige un fort une base financière et économique suffisante. La flexibilité
du taux de change est certainement bénéfique cela peut entraîner de nombreux
avantages. En particulier, améliorer la compétitivité de l'économie nationale,
diversification des portes des agents économiques au niveau international, retour sur
l'épargne accru, protection contre le risque de change et l'efficacité de l'intermédiation
financière nationale.

Mais les risques d'un régime flottant sont également nombreux. Il a été vérifié à la suite
des récentes crises pays développés et émergents, le régime de taux de change fixe est
intrinsèquement plus vulnérable crises. Il peut également améliorer la croissance en
jouant sur l'investissement et le commerce en réduisant les coûts de transaction et créer
un environnement prévisible pour les commerçants internationaux.

 Enfin, il apparaît que le Maroc devrait adopter des politiques monétaires et un


échange prudent contrer toute forme de crise monétaire dans le contexte de la
libéralisation financière. La transition vers marchés financiers internationaux
(compte tenu des contraintes internes et des exigences de l'ouverture financière à
l'extérieur) devrait progressivement être soumis à certaines conditions préalables
telles que l'adaptation de secteur bancaire national, combinaison cohérente de
politique monétaire et de budget, procédures d'adoption et gestion crédible des
risques politiques.

21
Section 2

Convertibilité du Dirham, ses enjeux et ses contraintes

L'office des Changes et le BAM multiplient récemment leurs interventions sur le marché
des changes avec les instruments de couverture contre le risque de fluctuation du taux
d'intérêt et la dernière circulaire sur les options. D'autres mesures sont dans la pipe et
seront adoptées de façon graduelle pour accompagner la croissance du secteur
productif sans compromettre les équilibres fondamentaux. Mais, pour quand la
libéralisation totale et la libre convertibilité du dirham?

Au regard de la bonne tenue des réserves en devises (plus de 122 milliards de DH) et
l'effort déployé pour contenir le poids de la dette extérieure, le Maroc peut-il se
permettre d'ouvrir les vannes et faire sauter les derniers verrous?

Les experts de l'Office des Changes comme les banquiers prônent la prudence pour
préserver les acquis macroéconomiques encore fragiles. Certains estiment que la libre
convertibilité risque, dans l'état actuel des choses, de déstabiliser le système financier
national et de fragiliser les équilibres extérieurs. Pour conforter et favoriser cette
acceptation, ils prévoient qu'en permettant aux résidents d'effectuer des
investissements à l'étranger et de les financer à partir du Maroc, l'épargne nationale se
déplacera vers les marchés financiers étrangers.

De plus, l'abandon de l'obligation de rapatrier les recettes d'exportations de biens et


services se traduira par un tarissement des réserves en devises, or il s'agit de l'une des
principales sources de reconstitution de ces réserves, avec les transferts des fonds des
MRE. De même, l'accès libre aux devises par les résidents accélèrera l'érosion des
réserves de change et aura un effet néfaste sur la parité du dirham comme en Argentine
qui a fini par perdre sa souveraineté monétaire. Remarquons tout de même,
qu'aujourd'hui, les opérations courantes de la balance des paiements sont totalement
convertibles (les opérations d'importations, d'exportations, de transport international,
d'assurance et de réassurance, d'assistance technique étrangère, des revenus de travail
et de capital).Pour les opérations en capital, certaines ont été autorisées telles que le
financement en devises des investissements étrangers, les financements extérieurs
mobilisés par les entreprises marocaines, l'octroi de crédits en dirham aux non-
résidents et les placements bancaires à l'étranger. D'autres restent soumises à
autorisation comme les implantations bancaires à l'étranger ou les investissements à
l'étranger par les entreprises exportatrices. Et d'autres encore sont strictement
interdites : c'est le cas de l'ouverture de compte par des résidents auprès de banques

22
étrangères et leur alimentation à partir du Maroc, de placements et de spéculation sur
les marchés financiers étrangers, d'achat de biens immeubles à l'étranger.

Dans la «Lettre d'orientations générales pour 2007» du ministère des Finances et de la


Privatisation, on a pu retenir le lancement d'une réflexion sur un régime de change plus
flexible introduisant des mesures tendant vers la consolidation de la convertibilité du
dirham. Qu'entend-t-on par la convertibilité? Quel est le champ de la convertibilité
marocaine? Est-ce qu'un pays comme le notre pourra adopter une convertibilité
intégrale? Quels sont ses avantages, ses risques et ses conditions de réussite?

3.1-Concept de la convertibilité :

La convertibilité en économie est «la possibilité d'échanger une monnaie nationale


contre une monnaie étrangère, contre des devises étrangères ou contre de l'or». La
convertibilité d'une monnaie est donc cette possibilité d'échanger et d'obtenir la
contre-valeur d'une monnaie en pièces, en billets ou en or à tout moment.
Généralement évoquée sous le terme de «convertibilité en devises», la convertibilité
d'une monnaie dépend de la nature de l'opération ou de l'opérateur qui est concerné.
L'on distingue de ce fait d'une part, la convertibilité de la monnaie suivantles
opérations réalisées et d'autre part, la convertibilité de la monnaie suivant les
opérateurs concernés.

3.2-Convertibilité selon les opérations réalisées :

Elle se décompose en deux groupes : la «convertibilité limitée» et la «convertibilité


générale». La «convertibilité limitée» est la « conversion des monnaies entre elles,
assurée pour toutes les opérations et transactions courantes ; ce qui n'est pas le cas
pour les opérations ou les transactions en capital. La «convertibilité générale» quant à
elle permet à tout agent économique, d'échanger une monnaie nationale contre une
devise étrangère, et ce pour toutes les opérations sans exceptions. Il peut s'agir des
opérations relatives au commerce international (importations, exportations, paiement
à l'étranger ...) y compris toutes les opérations en capital.

3.3-Convertibilité selon les opérateurs concernés :

Elle est composée de la «convertibilité interne» et la «convertibilité externe» .La


«convertibilité interne» ou «convertibilité générale» donne la possibilité à tout citoyen,
résident ou non-résident, de convertir librement la monnaie nationale en devises
étrangères . La «convertibilité externe» ou «limitée» ne donne la possibilité qu'aux non-
résidents de convertir la monnaie nationale. Ce qui veut dire que les résidents n'ont pas

23
cette possibilité de conversion de la monnaie nationale en devises étrangères. Elle
permet d'assurer une «multilatéralisation» des paiements, processus nécessaire au
développement des échanges internationaux et par voix de conséquence à la croissance
de tout pays .Il faut également souligner le fait que la «convertibilité totale» de la
monnaie requiert trois conditions préalables :

o d'une part, un système monétaire stable ;


o d'autre part, une forte puissance nationale ;
o et enfin la convertibilité des opérations en capital.

3.4-Atouts et risques de la convertibilité du dirham :

Le Maroc a connu depuis son indépendance des progrès non négligeables que beaucoup
d'observateurs ne mettent pas assez en exergue. Cependant, ils ne sont pas suffisants
pour parler d'un véritable décollage de l'économie marocaine qui profiterait à
l'ensemble de la population. L'économie marocaine a toujours été considérée comme
étant la plus libérale et la plus ouverte de tous les pays du Maghreb. Elle est celle dont
les structures productives, commerciales et bancaires sont les plus conduites par
l'initiative privée et les plus exposées aux marchés étrangers. Cette double
vocation,libérale et mondiale est due particulièrement à la place dominante occupée
par le Maroc dans la production et l'exportation du phosphate, au choix politique
fondamental du Maroc d'entretenir des relations étroites avec le reste du monde et
particulièrement avec l'Occident et à l'existence d'une forte bourgeoisie foncière,
industrielle, commerciale et financière.

Actuellement, pour schématiser, le dirham est ancré à 75% à l'euro et à 25% au dollar,
il subit donc les sentences des décisions européennes et américaines. Cela revient à
dire, qu'il Il est contrebalancé au gré de la volonté d'autrui, et cela depuis plusieurs
générations.En effet, le Maroc n'a pas réellement tiré profit de ces attaches, son
coefficient de progression économique et sociale reste encore faible. Donc il est
impératif de réagir en ne comptant que sur nous-mêmes. Il est proposé donc qu'on opte
pour une convertibilité intégrale du dirham. Quel enjeu pour le Maroc ? Est-ce utopique
? Réaliste ?

Une convertibilité intégrale signifie que le dirham pourra être échangé au gré de son
porteur contre n'importe quelle autre monnaie étrangère sans aucun obstacle.
Théoriquement, cette libre convertibilité peut se traduire par les avantages suivants:

o amélioration de la compétitivité de l'économie nationale.


o diversification des PTF des agents économiques à l'échelle.

24
o rendement accru de l'épargne.
o protection contre le risque de change.
o meilleure efficacité de l'intermédiation financière nationale.
o intégration de l'économie nationale dans l'économie mondiale.

Mais le processus comprend des risques inhérents à la convertibilité (la volatilité du


taux de change, des effets pervers sur la politique monétaire, du risque de substitution
des devises à la monnaie nationale) et d'autres liés à la situation de notre économie .

3.4.1-Volatilité de taux de change :

Les différentiels d'inflation et des taux d'intérêt entre une monnaie nationale et le reste
du monde risquent de se traduire par une fuite de capitaux, ce qui pourrait conduire à
une dépréciation de la monnaie nationale par rapport aux autres devises. Pour
contourner la situation, le BAM va vendre des devises contre le dirham ce qui épuisera
les réserves de change. Et en l'absence d'une balance des paiements excédentaire, on
assisterait à une nouvelle vague de spéculation contre la monnaie nationale et à une
importante fuite des capitaux, et donc à une autre dépréciation.

3.4.2-Effets pervers sur la politique monétaire :

Les variations des taux de change et des taux d'intérêt sur les marchés financiers et les
marchés des changes internationaux, amènent souvent les autorités monétaires à
augmenter les taux d'intérêt pour prévenir la fuite des capitaux, même si cette
augmentation est contraire aux impératifs du développement économique interne.

3.4.3-Risque de substitution des devises à la monnaie nationale :

En période inflationniste, les agents économiques préfèrent substituer les devises


fortes à leur monnaie nationales.

3.4.4-Risques liés à la situation concrète de l'économie :

Ils proviennent notamment du déficit des comptes extérieurs :

25
 le taux de couverture des importations par les exportations, tourne depuis une
dizaine d'années autour de 60%.
 la fin du rééchelonnement de la dette a soumis le pays à une lourde charge des
intérêts de la dette.
 le tourisme marocain connaît de sérieux problèmes.
 la progression des transferts des résidents marocains à l'étranger connaît les
contrecoups des difficultés des pays d'accueil.
 dans un horizon de MT, on ne voit pas comment le déficit des comptes pourra
s'améliorer.

Par ailleurs, le Maroc enregistre des taux d'inflation supérieurs à ceux de ses principaux
partenaires commerciaux. Pour que ce projet réussisse, une politique dynamique du
commerce extérieure, une stabilité de la croissance économique, une maitrise de
l'inflation et un équilibre social, une gestion appropriée du dirham et une adaptation du
tissu productif marocain sont nécessaires et indispensables.

26
PARTIE 2: L’IMPACT DU REGIME DE CHANGE SUR L’ECONOMIE

Chapitre1 : Régime de taux de change au Maroc


Section 1 :

Définition et classification du taux de change

1.1-Définition et typologie :

Le régime du taux de change est une partie du système monétaire adoptée par les
autorités monétaires, c’est un ensemble des règles qui mène un pays ou un ensemble de
pays à fixer des taux de change. Alors qu’un régime de change est un ensemble de
règles conditionnant l’intervention des autorités monétaires sur le marché des charges
qui influent directement sur la variation des taux de change, Le choix d’un régime de
change est lié par la mise en œuvre des objectifs économiques d’un pays et son
positionnement international.

Le système de change désigne l’ensemble des principes et règles qui organisent le cadre
dans lequel la valeur nominale de la monnaie domestique est déterminée. Cette valeur
appelée taux de change nominal peut être déterminée par rapport à une ou plusieurs
monnaies étrangères ou par rapport à une marchandise comme l’or ou l’argent par
conséquent, le système de change guide les interventions des autorités 38 monétaires –
la banque centrale en général- sur le marché des changes et éventuellement l’usage de
la politique monétaire pour défendre ou influencer l’évolution du taux de change.

Qu'est-ce qu'un régime de change en économie ?

Un régime de change est l'ensemble des règles qui déterminent l'intervention des
autorités monétaires sur le marché des changes, et donc le comportement du taux de
change. Il existe une très grande variété de régimes de change, qui se distribuent entre
deux extrêmes : changes fixes et changes flexibles.

- Un régime de change fixe : suppose la définition d'une parité de référence entre la


monnaie du pays considéré et une devise (ou un panier de devises), à laquelle la
banque centrale s'engage à échanger sa monnaie. Lorsque le marché des changes est
libéralisé, le respect de cet engagement lui impose d'intervenir sur le marché des
changes dès que le taux de change s'éloigne de la parité établie, par l'achat de la
monnaie nationale si la monnaie tend à se déprécier sur le marché des changes, par sa
vente dans le cas contraire.Lorsque le marché des changes est contrôlé, la monnaie est
inconvertible, la parité est définie arbitrairement et soutenue artificiellement.
27
- Un régime de change flexible : à l'inverse, aucun engagement n'est pris au sujet du
taux de change, qui flotte librement (flottement pur), en fonction de l'offre et de la
demande sur le marché des changes. La politique monétaire retrouve alors son
autonomie, mais la banque centrale abandonne le contrôle du taux de change nominal,
qui est déterminé sur le marché des changes. Le flottement s'applique donc, en
principe, à un marché des changes libéralisé, même si l'on peut imaginer un régime de
flottement impur encadré par un contrôle des changes.

-Un régime intermédiaire : parité glissante ou « crawling peg », le taux de change est en
principe fixe. Mais la parité de référence est modifiée régulièrement selon des
paramètres prédéterminés de manière plus discrétionnaire (afin de compenser
partiellement ou moins les écarts d’inflation avec les pays d’ancrage.

2.2- Classification :

Dans cette section, on va présenter un aperçu sur le comportement des taux de change,
des agrégats monétaires et aussi des intérêts selon les différents régimes de change.
Ainsi la description de la classification des régimes de change se compose de la
classification de Jure du FMI ou les régimes de change sont classés selon ce qui est
annoncé par le pays. Et la classification de Facto basés sur des variables économiques
qui dépendent essentiellement du taux de change.

2.2.1-La classification de Jure du FMI :


Le système monétaire international a classé les régimes de change de ses pays
membres en fonction de deux critères, le degré de flexibilité du taux de change et
l’existence d’un engagement monétaire en termes d’une évolution du taux de change, il
existe plusieurs classifications, la dernière monte à l’année 2000. Huit régimes de
change peuvent être décris comme suit :

 Régime de pays n’avant pas de monnaie officielle distincte :


Une autre unité monétaire es la seule monnaie ayant cours légal dans le pays est
membre d’une union monétaire ou d’un mécanisme de coopération monétaire ayant
adopté une monnaie comme qui a cours légal dans un pays membres.

 Caisse d’émission :
C’est un régime monétaire où un pays s’engage à échanger explicitement à un taux fixe
sa monnaie nationale contre une devise spécifique, cet engagement adopte certaines
restrictions à l’autorité émettrice pour garantir le respect des obligations de la loi.

28
 Autre régime conventionnel de parité fixe :
Le pays rattache (officiellement ou de Facto) sa monnaie, à un taux fixe, à une monnaie
forte ou à un panier de monnaies, le taux fluctuant à l’intérieur d’une bande de plus ou
moins 1% maximum de part et d’autres parts du taux central.

 Rattachement à l’intérieur de bandes de fluctuations horizontales :


La valeur de change de la monnaie est maintenue à l’intérieur de bandes de fluctuation
supérieur à 1% de part et d’autres parts d’un taux central fixe,officielle ou facto.
 Système de parités mobiles :
La valeur de change de la monnaie est ajustée périodiquement dans de faibles
proportions, à un taux fixe annoncé au préalable ou en réponse aux variations de
certains indicateurs quantitatifs.

 Système de bandes de fluctuations mobiles :

La valeur de change est maintenue à l’intérieur de certaines marges de fluctuations de


part et d’autre d’un taux central qui est ajusté périodiquement à un taux fixe et qui
annonce au préalable quelle sera la trajectoire du taux de change.

 Flottement dirigé sans annonce préalable de la trajectoire du taux de change :


L’autorité monétaire influe sur les mouvements du taux de change par des
interventions actives sur le marché des changes sans spécifier ni s’engager à annoncer
au préalable quelle sera la trajectoire du taux de change.

 Flottement indépendant :
La valeur du taux de change est déterminée par le marché alors que toute intervention
sur le marché des changes est destinée à modérer le taux de change et à éviter les
fluctuations indésirables.

2.2.2-La classification de Facto :

Facto a classifié les régimes de changes selon la succession des années en précisant
pour chacune ses avantages et ses inconvénients :

-Ghosh, Gulde et Wolf (2003) : la période d’étude de 1973 jusqu’à 1999, fréquence des
données est annuelle, nombre des pays 165 adaptant 9 catégories de types de régime
de change et 25 sous-catégories, Pour la détermination de la classification on a la
classification de jure (régime déclaré) et l’observation du comportement réel du taux
de change nominal.
29
 Avantages : elle utilise des informations quantitatives et qualitatives (à partir des
études menées par les chercheurs du FMI) et la classification très détaillée.
 Inconvénients :elle dépend largement des intentions des autorités, elle requiert
des jugements subjectifs, et sur certaines périodes quelques pays sont
inclassables.

-FMI (1999, 2003) Bubula et Otker-Robe(2002) :Ils ont adapté une fréquence de
données annuelle et mensuelle pour 190 pays depuis 1990 jusqu’à présent, nombre de
types de régime de change est 8 catégories avec 15 sous-catégories, les déterminants
de la classification sont la classification de jure et les données quantitatives afférentes
aux objectifs et à la politique des autorités monétaires.
 Avantages :elle utilise des informations quantitatives et qualitatives, tous les pays
membres sont classés, et elle mise à jour de façon continue.
 Inconvénients : elle requiert des jugements subjectifs.
-Levy-Yeyati et sturzenegger(2002) :La période d’études a duré depuis 1974
jusqu’à 2000 avec une fréquence annuelle entre 156 pays en adaptent 4
catégories de types de régime de change. Les déterminants de la classification
sont l’observation du ratio variabilité du taux de change, variabilité des réserves
de change, et l’utilisation de la technique statistique du cluster analysis.
 Avantages : elle utilise la volatilité des réserves internationales, ‘est une approche
systématique car elle n’exige pas de jugement.
 Inconvénients : les données sur les réserves ne couvrent pas les produits dérivés,
en moyenne pour un pays donné l’étude couvre 15 années.

-Reinhart et Rogoff (2004) :La période d’études a duré depuis 1940 jusqu’à 20001 avec
une fréquence annuelle et mensuelle entre 153 pays en adaptant 14 catégories et 5
sous-catégories de types de régime de change. Les déterminants de la classification
sont la variabilité du taux de change et du taux d’inflation, la cotation sur un marché
libre et présence de classification de jure.
 Avantages : elle utilise les informations concernant les taux de change doubles, la
période d’étude est assez longue, elle se sert des taux de change mensuels pour
identifier le régime, c’est une approche systématique car elle n’exige pas de
jugement
 Inconvénients : Pour certains pays la classification ne couvre pas toute la période.

30
31
Section 2:

Le régime de change actuel au Maroc

2.1- Le régime adopté au Maroc :

Le Maroc adopte un régime de change intermédiaire, Le système de cotation se fait sur


la base d’un panier qui définit le Dirham, en effet la détermination de la valeur externe
du Dirham repose sur le mécanisme d’un panier qui comporte des principales devises
internationales dont les coefficients de pondération sont définis principalement par la
répartition géographique des échanges extérieurs du Maroc. L’objectif de ce
rattachement monétaire est la minimisation de l’incidence des changements de parité
de ces monnaies.

En effet le panier de devises est composé de l’euro et le dollar, l’intégration du Maroc à


l’union européenne, à pousser la banque centrale à ajuster en Avril 2001 la composition
du panier de référence en faveur de l’euro, Un Dirham courant égal à l’inverse du cours
de référence de l’euro multiplié par 80% plus l’inverse du cours multiplié par
20%(Cette addition est multipliée par le résultat du rapport entre le cours de l’euro sur
celui du dollar),Cette opération donne lieu à la valeur d’un Dirham courant et son
équivalent en dollar.

o Formule de cotation :1DH= ((1/cours de référence$) x20% + (1/cours de


référence euro)x80%) x cours euro/$ = valeur en $.

Cet ancrage tient compte du poids commercial de chacun des partenaires. Dans les
marchés monétaires de change internationaux, ce régime est appelé Fixed ou Basket
peg. Seuls neuf pays, dont le Maroc, l’adoptent encore. Au moment où la parité
dirham/euro est restée stable, la monnaie nationale s’est fortement apprécie face au
dollar. La valeur de l’euro par rapport au dirham a crû de 9.2% seulement entre 2001 et
2007. Alors que celle du dollar par rapport au dirham s’est dépréciée de 28.25% durant
la même période. Quant à la parité euro/dollar, elle a progressé de 52.2% sur sept ans.
Le fort ancrage du dirham à l’euro a renforcé sa position par rapport à des devises dites
majors telles que le franc suisse.

Le Maroc a décidé de passer d'un régime de change fixe où ce sont les autorités qui
déterminent la parité et qui fixent le cours de change, à un régime flexible où la valeur
de la monnaie (cours de change) est le résultat de l’offre et de la demande. Une réforme
structurelle, nécessaire et obligatoire, à en croire les autorités en charge de ce dossier à
leur tête le ministre de l’Économie et des Finances, « Mohamed Boussaïd ». Jusque-là,

32
les informations relatives à cette réforme filtraient au compte-goutte sur fond
d'appréhension de la part des opérateurs économiques. Les autorités de tutelle ont
décidé de communiquer pour expliquer, sensibiliser et surtout rassurer.

La réflexion sur la flexibilité du régime de change a débuté en 2007 pour permettre au


Maroc d'être en ligne avec la libéralisation de son économie. Cette réforme du régime
de change est également encouragée par la fragilité du régime de change fixe face à
l'éventualité d'un choc extérieur important. "Si un tel scénario venait à se produire, il
faudrait dévaluer la monnaie d’un seul coup et supporter les conséquences que cela
pourrait avoir sur l’économie et la société", nous explique-t-on auprès de Bank Al
Maghrib.

Le passage à un régime de change flexible signifie que la banque centrale ne décidera


plus du taux de change, qui sera fixé par la loi de l'offre et de la demande annulant ainsi
la marge de sécurité qui existait jusque-là. Mais avant d'atteindre ce stade final de
flottement total du dirham, le système de change passera par une phase transitoire.
Celle-ci consiste à élargir le corridor d'évolution du dirham à un niveau qui n'a pas
encore été communiqué. Parallèlement, la banque centrale travaille sur la mise en place
du ciblage de l'inflation qui consiste à faire correspondre le taux d’inflation à un taux
cible ou à une fourchette de taux cibles déterminés à l’avance par la banque centrale.
"Tout est prêt à ce niveau, on communiquera au moment opportun les éléments à ce
sujet", affirme le management de Bank Al Maghrib.

Cette première phase, de flexibilité limitée du taux de change, sera initiée au second
semestre de2017, probablement en juillet prochain selon les échos du marché.

33
2.2- Rapports et limites :

Rapports Limites
-Article IV du FMI-2014 :« Bien que -Bank Al Maghrib subvient à
le rattachement de la monnaie ait l’ensemble des besoins en devises
fourni à l’économie marocaine un des opérateurs économiques.
sans limites et sans aucun
ancrage nominal utile par le passé,
ajustement sur le taux de change.
un régime de change plus flexible En période de crise, les réserves de
favoriserait d’avantage la change au Maroc subissent de fortes
diversification en cours des flux pressions à la baisse (cas de 1983 :
commerciaux et financiers, programme d’ajustement
contribuerait à préserver la structurel).
compétitivité et faciliterait
l’absorption des chocs extérieurs. »

34
Section 3:

Impact du régime de change sur l’économie marocaine.

3.1- Impact général :

Le système monétaire marocain montre que le rattachement du dirham au dollar et


l’euro a renforcé la capacité de l’économie marocaine à attirer les investissements
directs en provenance de l’Europe, Le Maroc entrera alors plus fortement en
concurrence avec des états voisins de l’union européenne, principalement avec les pays
de L’Est. En effet le Maroc a réussi également à intégrer l’ensemble des marchés
internationaux grâce à son régime de change flexible, Le Basket Peg est également une
méthode utilisée pour absorber les différents chocs.

Le régime des changes actuels assurent une certaine stabilité du dirham vis-à-vis de ces
principaux partenaires, cette stabilité a contribué à l’amélioration du climat de
confiance des investisseurs étrangers sur cet aspect, on peut dire que la politique de
change menée jusqu’à aujourd’hui a été fructueuse.

Au Maroc, une politique de taux de change flexible a pu jouer un rôle important en


renforçant la compétitivité et en stimulant la croissance. Elle a permis aussi de prendre
en compte les pressions de la concurrence supplémentaire résultant de la libéralisation
commerciale. Bref, la question, basique, qui vient immédiatement à l’esprit est celle de
savoir quel gain le Maroc tirerait d’une migration vers un régime de change flottant?

Dans un article publié dans International Journal of Economics and Financial Issues(
Vol. 4, No. 3, 2014, pp.612-621) et intitulé «Le choix d’un régime de taux de change
approprié pour l’économie marocaine», Omar Bakkou de l’Université Mohammed V de
Rabat, après une longue analyse théorique et empirique du régime de change actuel du
Maroc, dont il serait fastidieux de restituer ici la teneur, conclut qu’il est «plus
approprié pour le Maroc d’opérer un changement de son régime de taux de change et
d’adopter un régime plus flexible».

Pourquoi cette conclusion ? Parce que, explique-t-il, «la mise en place d’un régime plus
flexible permettra d’atténuer les effets négatifs dus aux chocs économiques réels et à la
faible diversification de l’économie marocaine». Et puis, ajoute-t-il, «la majorité des
pays comparables au Maroc (33 sur 53 observés) ont un régime de change plus
flexible».

35
Source :http://lavieeco.com/news/economie/passage-a-un-regime-de-change-plus-
flexible-quels-gains-pour-le-maroc.html#zppwLLq3gB3bjSk1.99

3.2- Impact du régime flexible sur la croissance, l’inflation et le pouvoir d’achat :

Pour la première fois depuis le lancement de la nouvelle réforme du régime de taux de


change, Bank Al-Maghrib a fait une communication sur l'impact de l'élargissement de la
bande de fluctuation du dirham sur les prix et la croissance. Devant les commissions
des finances des deux chambres du Parlement, Abdellatif Jouahri, wali de BAM, a
dévoilé les simulations faites par la Banque centrale et le Ministère de l’Economie et
des Finances, sur la base des données disponibles et de l’hypothèse d’une dépréciation
maximale de 2,5% du dirham.

Cette simulation montre que l’effet sur la croissance du PIB serait positif en 2018 avec
un additionnel de croissance de 0,2 point.

De même, l’impact sur l’inflation serait de 0,4 point, soit, 1,9% (au lieu de 1,5% sans la
réforme). Ainsi, le niveau d'inflation resterait maitrisé, inférieur à 2%.

Jouahri a étayé son argumentaire en s'appuyant sur l'impact de la réforme sur les prix
à la pompe. "Si on considère les carburants en particulier, une dépréciation de 2,5% du
dirham contre dollar se traduirait par une hausse du prix du gasoil de 1,6%, c’est-à-
dire, pour un prix initial de 9,6 dhs/l, la hausse serait de 0,15 dh/l, soit un prix de 9,75
dhs/l", explique le Wali .

Un régime flexible se traduit généralement par un régime de ciblage d’inflation. Quand


l’inflation est basse, comme cela fut le cas en zone euro, la Banque centrale a tendance à
baisser massivement son taux directeur.

Au Maroc, le taux directeur (2,25%) corrigé de l’inflation (1%) conduit à un taux réel
positif (1,25%) et c’est bien ce denier qui sera retenu pour mesurer l’attractivité des
capitaux».

36
Le taux d’inflation actuel au Maroc :

Le Maroc étant un pays importateur net, la demande adressée à la devise étrangère par
les agents économiques locaux sera toujours supérieure à la demande sur le dirham.
Cela implique donc que le dirham représente une situation de faiblesse structurelle face
aux autres devises. Si les choses restent au niveau actuel, tant mieux. Mais le risque est
de voir la parité du dirham chuté ce qui impliquerait automatiquement une
appréciation des prix des biens importés et donc une érosion du pouvoir d’achat des
ménages.

« L’abandon du régime de change fixe pourrait exposer l’économie marocaine à un


certain nombre de risques. Tous d’abord, compte tenu de la relative ouverture
commerciale du Maroc, les fluctuations des taux de change peuvent avoir des effets
néfastes significatifs sur l’inflation, impactant ainsi le pouvoir d’achat. Puis, sous un
régime de taux de change flexible, la Banque centrale serait amenée à augmenter ses
interventions directes sur le marché des changes. Cela pourrait mobiliser davantage les
réserves de change qui pourraient connaître des pertes potentielles. En plus, si les
cours du pétrole reviennent à leur niveau de 2013 et 2014, la situation se
compliquerait et mettrait en cause la flexibilité », commente Driss Afina, économiste,
professeur à l’IAV et président du Centre indépendant des analyses stratégiques. La
maîtrise du taux d’inflation autour de 1 à 2% a été jusque-là une des prouesses les plus
remarquables de Bank Al Maghrib.En plus, la libéralisation du dirham permettra une
marge de négociation même si l’achat et la vente ne dépassera jamais les ±2,5% fixés

Par Bank Al Maghrib. «El Jouahri a promis de publier quotidiennement le taux du


dirham qui serait légèrement différent d’une banque à l’autre», affirme Salouh,
soulignant que le dirham devrait être déprécié dans les prochains jours à cause des
fluctuations de change de l’euro et du dollar. Bank Al-Maghrib continuera, d’ailleurs,

37
d’intervenir sur le marché des changes en vue d’assurer sa liquidité. Cette réforme est
entamée dans des conditions favorables marquées par la solidité du secteur financier et
la consolidation des fondamentaux macroéconomiques, notamment un niveau
approprié des réserves de change et une inflation maîtrisée.

Réserves de change au Maroc :

38
Chapitre2 : Etude empirique
LA REFORME DU MARCHE DES CHANGES MAROCAIN

Section 1 :

Une libéralisation du marché des changes Marocain

1.1-Dirham marocain flottant: Motivations et effets potentiels :

Par surprise, la Banque centrale du Maroc a annoncé le passage d'un système de taux de
change du dirham plus souple à partir du lundi 15 décembre 2018. Cette procédure
devait entrer en vigueur le 1er juin 2017, mais le gouvernement a décidé de reporter
l'adoption du nouveau système sans annoncer Moment spécifique à adopter. Que signifie
le taux de change du dirham? Pourquoi était le report? Pourquoi a-t-il été adopté en ce
moment? Quelles sont les implications de l'abandon d'un système semi-flexible et de
l'adoption d'un système plus flexible?

1.1.1- Que signifie le taux flottant du dirham?

Le taux de change flexible du dirham signifie que la Banque du Maroc ne gérera pas le
taux de change directement, laissant la détermination du taux de change de la monnaie
nationale pour les forces de l'offre et de la demande sur le marché.

Auparavant, le taux de change du dirham se situait dans une fourchette de fluctuation


relativement prudente de 0,3% et de -0,3%. Le dirham était lié à deux devises: l'euro
60% et le dollar 40%. Ce système est appelé système fixe ou semi-fixe de taux de change.

Le système adopté le lundi 15 décembre,Ce qu'on appelle un système de taux « flex » ou


« Flottant » consiste à laisser la monnaie nationale pour les mécanismes de marché, c'est-
à-dire l'offre et la demande, mais dans une marge contrôlée par la banque centrale. Cette
marge a été fixée à 5%, soit 2,5% dans les deux sens.

1.1.2- Raisons du report :

39
La transition vers le système flexible était prévue pour juillet 2017, mais le
gouvernement a brusquement décidé de le reporter sans annoncer de délai précis pour
le nouveau système. Les analystes ont attribué le report à plusieurs facteurs, notamment
l'annonce par le gouvernement de la nécessité de poursuivre les études sur les
répercussions attendues, la fureur des salles des marchés, les spéculations sur la
monnaie nationale et les risques de dévaluation entraînant la perte de plus de 40
milliards Ce qui représente environ 4 milliards de dollars de réserves de devises
étrangères. Sans oublier les protestations identifiées par certaines régions du pays en
raison des problèmes économiques et sociaux, qui ont fait les services de sécurité sur la
ligne même dans les décisions économiques et financières. En plus de ces raisons, il y a
aussi le manque de préparation du système monétaire pour accommoder la transition
d'un système fixe à un autre plus flexible.

La décision du gouvernement de reporter le travail du système flexible de taux de change


de la monnaie nationale sur la confusion et l'improvisation et les rôles conflictuels entre
les autorités économiques et financières du pays, notamment entre le gouverneur de la
Banque du Maroc et le Premier ministre.

1.1.3- Pourquoi maintenant?

Le gouvernement marocain et les autorités monétaires considèrent notamment que les


conditions sont très favorables à cette transformation: les indicateurs
macroéconomiques permettent de maîtriser l'inflation, le déficit budgétaire est
acceptable et les réserves de devises fortes sont disponibles ... l'adoption d'un système
flottant permettra au Maroc d'accroître sa compétitivité aux marchés mondiaux. Il sera
également capable d'atténuer les chocs extérieurs et d'attirer d'importants
investissements étrangers, ainsi que d'autres effets positifs. Mais se tenir à ces
indicateurs peut faire les observations suivantes:

Inflation: Il ne fait aucun doute que le niveau global des prix au Maroc est bas comparé
aux niveaux internationaux, en raison de la politique monétaire prudente poursuivie par
la Banque centrale dans son ciblage de l'inflation qui a largement réussi dans cette
politique. Cependant, si nous regardons la structure de cet indicateur, nous notons que
dans l'année de référence adoptée pour comparer les évolutions des prix (2007), les prix
d'un grand nombre de produits étaient élevés en raison du début de la crise financière
mondiale.Et d'autre part,La construction de l'indice général des prix dépend du suivi de
l'évolution des prix d'une gamme de biens et services (environ 400 produits et services),
les prix d'un nombre important de biens et services peuvent augmenter et les prix
d'autres produits et services sont plus bas ou au moins stables. Sur cette base, l'indice

40
général des prix peut masquer la hausse de certains prix, surtout si les biens sont inclus
dans la consommation journalière d'une grande partie de la population (par exemple, le
niveau des prix est stable et le prix des tomates est inférieur à 5 dirhams).

Niveau du déficit budgétaire et niveau d'endettement:Les décideurs publics du


pays maintiennent que le déficit budgétaire, qui s'élève à 3,5% du PIB, permet d'adopter
un régime de change flexible sans crainte d'un impact négatif sur les finances publiques
de l'économie marocaine. D'une part, l'aide étrangère (en particulier les pays du Golfe)
est comptabilisée comme une entrée ordinaire et une entrée exceptionnelle: en termes
de dépenses, les grandes quantités d'arriérés d'État sont ignorées en direction des
entreprises. Arriérés de prélèvements à la TVA.

La réduction du niveau du déficit budgétaire s'est faite au détriment de l'épuisement des


citoyens et des petites et moyennes entreprises au moyen d'impôts, ainsi que de la
suppression de l'aide dont bénéficiait le citoyen sans diriger les investissements. Si ces
chiffres sont pris en compte, le déficit budgétaire peut dépasser 7% au lieu du taux
actuellement autorisé.

Au niveau de l'endettement, le Maroc se trouve dans une situation très difficile:


l'endettement du Trésor représente à lui seul plus de 63% du produit intérieur brut et,
avec l'endettement des collectivités locales et des institutions publiques, 80% du produit
intérieur brut. L'endettement extérieur dépasse 31 milliards de dollars (plus de 30% de
la valeur ajoutée totale du pays). C'est moins que ce qui est programmé dans
l'investissement public.

Niveau des réserves de change :Les réserves de la banque centrale ont atteint la
limite du temps de l'annonce de la transition vers le système flexible du taux de change
du dirham, environ sept mois des besoins du Maroc à partir des importations, soit
environ 24 milliards de dollars.

Si les autorités estiment que ce montant est suffisant et rassurant, une étude de la
composition et du développement de ces réserves montre à quel point ce niveau est
fragile. D'une part, ce niveau n'a pas été stable au cours des dernières années, et la
confusion qui s'est produite au cours des six mois de 2017 avant que le gouvernement
n'arrête le processus de libération,Après il s'est tenu un sérieux épuisement de la réserve
marocaine de devises étrangères a dépassé les 40 milliards de dirhams à travers des
mesures frauduleuses de certains acteurs économiques et des banques, pour mettre en
évidence cette vulnérabilité. D'autre part, il s'agit d'une petite somme par rapport aux

41
besoins du pays d'importation et doit être payée en tant que service de la dette
extérieure, en plus de ce qui est converti en investissement des lobbyistes économiques
en Afrique.

En termes de circuits qui constituent les réserves de devises du Maroc - exportations,


investissements étrangers, tourisme et envois de fonds des Marocains résidant à
l'étranger - sa performance n'a pas encore atteint le niveau qui lui

permet de fournir des besoins en devises de façon continue et adéquate. La compétitivité


des exportations marocaines reste faible (0,3% du marché mondial) en raison de la faible
valeur ajoutée d'un grand nombre de produits exportés et de la faible flexibilité des
machines de production marocaines en raison de la faible productivité des facteurs. Le
déficit structurel connu de la balance commerciale du Maroc est peut-être la meilleure
preuve. Les investissements étrangers à leur tour sont faibles car ils n'ont pas atteint au
mieux 4 milliards de dollars. Les envois de fonds étrangers en provenance du Maroc sont
toujours affectés par la crise économique et financière des pays d'accueil.

1.1.4-Les effets potentiels de la décision flottante du dirham :

Les décideurs parient sur le renforcement de la résilience de l'économie nationale aux


chocs extérieurs, soutiennent sa compétitivité, améliorent son niveau de croissance et
suivent les changements structurels que connaît l'économie marocaine, notamment en
termes de diversification, d'ouverture et d'intégration dans l'économie mondiale. Selon
l'opinion officielle, ces résultats sont positivement corrélés avec la baisse de la valeur de
la monnaie nationale, mais la dévaluation du dirham peut être contreproductive à la
hausse des prix à l'importation. Ce qui touchera l'impact du citoyen marocain sur sa
poche, les prix des biens importés deviendront élevés en raison de la valeur élevée des
devises étrangères par rapport au bas dirham.

En plus du déficit qui peut s'étendre à la balance des performances si le coût


d'importation du pétrole, du carburant, du matériel industriel et autres augmente. La
hausse des prix si elle affecte négativement le pouvoir d'achat des citoyens, ce qui se
reflétera sur le statut social du moyen et pauvre si la politique monétaire n'est pas
contrôlée afin de cibler l'inflation .

42
1.2-les avantages et les inconvénients de la libéralisation du dirham

La flexibilité du dirham est la mesure économique la plus importante de ces dernières


années .Etant donné son impact sur notre quotidien et notre pouvoir d’achat , nous vous
proposons ,en 7 points succincts ,les avantages et les inconvénients de cette mesure.

Avantages& Inconvénients

 Favoriser l’export :étant donné la vraisemblable dévaluation du dirham,les


produits locaux,moins chers pour l’acheteur étranger,devraient être plus faciles à
exporter.

 Valoriser et protéger les produits locaux :la dévaluation a aussi comme


conséquence la hausse du coût des produits importés. De quoi favoriser la
compétitivité des produits des entreprises marocaines.

 Préserver plus facileme les réserves en devise :l’ancien système de


change(fixe)avait pour inconvénient majeur de mettre en danger les réserves en
devise.le nouveau systéme de change(flottant),corrige ce probléme.

 Assainir nos finances selon les normes du FMI :le fonds monétaire international a
des recommandations précises pour les pays en voie de développement ,dont la
libéralisation des systèmes de change. le fait d’y accéder permettra au Maroc de
tirer profit auprès de cette organisation.

 Hausse du coût des importation :Autant nous tirerons avantage au niveau des
exportations,autant ce sera l’inverse pour ce qui est des importations.C’est un
inconvénient majeur au regard de la nature de ce que nous importons :technologie
(électronique,électroménager, automobiles,etc.)et énergie (gaz et pétrole).Ceci
aura pour conséquences la hausse indéniable de ces produits,et par extension,du
côut de la vie.

 Hausse du coût de la vie certes :la dévaluation permet de vendre moins cher à
l’international. Mais n’oublions pas que les machines , une partie de la matière

43
première et surtout l’énergie sont toutes importées. Ceci pourrait impacter le coût
de revient, le prix de vente et le volume des exportations.

Risque de crises monétaires : des pays comme la Turquie(2001)et L’Egypte(2016) ont


connu des crises monétaires graves après avoir abandonné le régime du change fixe.
Dans les deux cas, cela s’est soldé par une baisse de 50%de la valeur de la monnaie.

1.3-Résumé :

En somme, ce que suggèrent les décideurs politiques marocains est motivé par
l'adoption d'un système flexible de taux de change de la monnaie marocaine qui reste
peu convaincant et illogique. La véritable explication est que cette décision est due aux
institutions donatrices internationales pour contrôler davantage et exploiter les biens du
pays, arguant que la logique du marché où les puissances économiques et politiques et le
déclin du rôle de l'Etat restent la solution aux problèmes économiques et financiers en
général.

La décision d'émission est une continuation de la décision de lever les subventions par
l'abolition du système de compensation et la gratuité de l'éducation et de santé, que les
responsables du pays considèrent encore comme des secteurs improductifs.

44
Section 1 :
États des lieux du marché de changes marocains, approche comparative et critiques.

2.1-Contexte général :

Au Maroc le marché des changes comporte les opérations d’achat-vente, de prêt-


emprunt qui font intervenir les devises, il n’exige pas de localisation stable déterminée.
La mise en œuvrede places situées dans d’autres pays différents dont les opérations se
font par communications très rapides, il s’agit des plus grands marchés du monde, les
transactions qui y sont faites quotidiennement connaissent un essor impressionnant (
avec plus de 10000 milliards de $ par jour et un taux de croissance de 1.4% ).Ces
transactions trouvent leurs origines dans trois majeures phénomènes :

La déréglementation et la désintermédiation.

Le développement technologique.

La floraison des innovations financières.

Sur le plan physique les marchés des changes comporte quatre départements (le au
comptant, les marchés à terme, les swaps et les futurs) et se compose de deux faces :

Le front office : qui représente les salles de marché proprement dites avec ses
opérateurs interbancaires et commerciaux.

Le back office : qui contrôle l’organisation administrative.

2.4- Les avantages et limites du marché de changes marocain :

Les avantages&Les limites

L'institution du marché des changes au Maroc apporte quatre innovations majeures :

-La fin du monopole de Bank Al-Maghriben matière de la gestion centralisée des devises
du pays.

-La détermination des taux de change par les banques en fonction de l'offre et de la
demande des devises, tout en restant, bien entendu, à l'intérieur des marges
d'intervention fixées par la Banque Centrale.

-Le réajustement des dates de valeur à la norme internationale en raccourcissant le délai


d'exécution des transactions, ramené à J+2 au lieu de J+3 comme ce fut le cas auparavant.

45
-Enfin, l'introduction des techniques de couverture contre le risque de change tel qu'elles
se pratiquent.

Les obstacles auxquels se


heurte ce marché sont loin d'être négligeables. Ils sont d'ordre culturel, structurel et
professionnel et ils interpellent l'ensemble des acteurs qui interviennent sur le marché.

-Les obstacles culturels :Comment peut-on expliquer le peu d'intérêt manifesté par les
entreprises au fonctionnement de ce marché et plus particulièrement à la gestion du
risque de change ?

-Il y a une tradition historique au Maroc de vivre dans un univers fortement administré.
Jusqu'au début des années 90, la vie d'un financier d'entreprise comme celle d'ailleurs
d'un banquier était rythmée par la réglementation des changes et des prix ;
l'encadrement du crédit, la bonification des taux d'intérêt, le financement sélectif, la
tarification uniforme de l'épargne et du crédit, la fixation administrée des taux de
changes... Bref, tout était réglementé dans le moindre détail... Les entreprises ont passé
une grande partie de leur vie professionnelle dans cet univers. Elles sont culturellement
plus proches des règlements que du marché. C'est ce qui empêche d'ailleurs les trésoriers
et les financiers d'entreprises de s'orienter spontanément vers la prise en compte réelle
des risques financiers.

-Les faiblesses structurelles :

L'existence d'un marché monétaire fiable et est une condition au meilleur


fonctionnement du marché des changes. Or, l'absence pour le moment d'une grille de
taux des prêts et emprunts en dirham constitue un handicap pour les opérateurs qui
interviennent sur le marché à terme. Cette grille devant être systématiquement affichée
sur l'écran Reuter se veut une composante essentielle dans le calcul du change à terme.
Alors que l'absence de techniques de couverture contre la variabilité des taux d'intérêt
risque de limiter l'utilisation des swaps par les opérateurs qui souhaitent avoir une
vision globale de la couverture des risques dans le cadre d'une véritable gestion
financière.

Le manque d’information et de formation :

Le marché des changes marocain a donné lieu à la création de nouveaux métiers. Si les
banquiers s'y sont préparés en formant des cambistes, les entreprises, en revanche, n'ont
fait subir à leurs trésoriers aucune formation particulière. Or, ce sont ces trésoriers qui
sont appelés à dialoguer avec les cambistes. Non seulement ils doivent comprendre les

46
produits qu'on leur propose mais aussi savoir arbitrer et négocier en connaissance de
cause. Quelle que soit la pertinence des instruments utilisés dans ce marché, aucun
résultat probant ne peut être escompté si le trésorier ou le financier de l'entreprise à qui
sont destinés ces instruments n'est pas en mesure de les assimiler, de les exploiter et
d'en tirer profit. On ne saurait donc trop insister sur le rôle fondamental de la formation
et du perfectionnement d'un personnel hautement qualifié pour la réussite d'un tel
marché.

2.5- Les critiques del’opinion publique sur le régime de change :

Depuis l’annonce de la volonté du gouvernement et des autorités monétaires de changer


le régime de change au Maroc vers un régime plus flexible, des inquiétudes se sont
exprimées, que ce soit auprès du large public ou auprès d’experts spécialisés, qui voient
en la flexibilisation du dirham une aventure aux effets néfastes, dont le royaume peut
bien se passer. Il y a une partie du de la population qui sont avec le régime de change fixe
pour de nombreux avantages, tandis que d’autres sont pour le régime de taux de change
flexible. ALORS QUELS SONTS LES ARGUMENTS DE CHACUNE DES PARTIES ?

Un large public dont des experts spécialisés est pour le régime de taux de change fixe car
il estime que les changes flottants freinent le développement des transactions
internationales.

Pour eux le système de change fixe confère une certaine confiance dans la devise du pays
dans la mesure où celle-ci est rattachée à une devise déterminée ou à un panier de
devises et que ce système favorise également la croissance de la production et
l'intégration économique du pays et freine l'ajustement extérieur (exemple récent des
pays émergents d'Europe), limite le recours aux politiques macroéconomiques et accroît
la vulnérabilité aux crises. En effet les changes flottants augmentent l’incertitude, ce qui
se traduit par une hausse des coûts de transaction (Coase). Il craignait que cela entraîne
un relâchement de la discipline monétaire affranchie de la politique de change, par une
baisse des taux d’intérêt et donc un risque inflationniste carle régime de change flottant
pourrait entraîner une baisse du commerce international par la hausse des coûts de
transaction et permet une plus grande autonomie de politique monétaire, ce dont les
gouvernements peuvent abuser, ce qui causerait une forte inflation.

Alors que l’autre partie se voit que le système de change doit être flexible (flottant) pour
plusieurs raisons. D’abord le régime de change flottant est censé entraîner une
spéculation plus stabilisante pour le marché des changes, puisque la spéculation n’aurait
comme unique vertu d’allouer de manière optimale l’offre et la demande de monnaie.Le
régime de change flottant pur permet de stabiliser la parité grâce au mécanisme de
47
rééquilibrage de l’offre et de la demande de devise sur le marché des changes. Ce marché
étant parfaitement concurrentiel, l’allocation des ressources est optimale et entraîne la
caducité des politiques monétaires.

Par contre pour un système de change fixe les politiques monétaires des pays sont moins
libres et les réserves internationales de devises du pays doivent très souvent être
conséquentes pour défendre la parité de la monnaie.

Source :https://www.mataf.net/fr/forex/edu/formation-forex/changefixe .Extrait du


magazine LE MAJOR et LA TRIBUNE AFRIQUE.

48
Section 3

Les perspectives du régime de change

3.1-Défis et craintes face à l'adoption d'un nouveau régime de change au Maroc :

La décision du ministère de l'Economie et des Finances, après consultation de Bank Al-


Maghrib, continue d'adopter un nouveau régime de change qui suscite des réactions
mitigées sur les perspectives de sa contribution à la compétitivité de l'économie
marocaine, aux craintes de dévaluation du dirham et à l'augmentation de l'endettement.

Si les perspectives sont liées à l'ouverture de l'économie marocaine aux marchés


internationaux et soutiennent sa compétitivité et augmentent le volume des
exportations, cette réforme peut être absorbée par les composantes de l'économie
nationale, la libéralisation ou le flottement de la monnaie obéissant à la logique de l'offre
et de la demande. À cet égard, Hassan al-Arafi, professeur de finance à l'Université de
Mohammed V Agdal à Rabat, que la distinction entre flottation flexible et flotteur
complet. Flottant flottant est le flottement de l'intervention du dirham par la Banque
centrale, de rester dans la gamme de 2,5 pour cent, et le flottant est la monnaie est
entièrement soumise à la loi de l'offre et de la demande. L'adoption de ce système est
une tentative de réduire la pression sur les réserves de change en activant le mouvement
d'exportation et en réduisant le volume des importations pour réduire le déficit de la
balance commerciale, notamment le double déficit (déficit budgétaire et déficit de
performance).Concernant les mesures pour assurer le succès de cette expérience, le
Professeur des Finances a souligné l'importance de la capacité à faire face aux chocs
externes, principalement les fluctuations des prix du pétrole et des devises, ainsi que
l'établissement d'un système financier et l'efficacité bancaire.

Il demande également si l'économie nationale est compétitive à ce stade et dans quelle


mesure les secteurs productifs sont préparés à de tels changements structurels,
notamment en ce qui concerne les factures d'importation, les précautions nécessaires
pour faire face aux chocs potentiels et les mécanismes de précaution.

Il a également mis en garde contre les répercussions de ce système sur le pouvoir d'achat
des citoyens, en plus de l'augmentation de la facture d'importation, notamment de
pétrole.Dans le même contexte, l'économiste Omar Kettani a estimé que le marché n'est
pas sûr au niveau mondial, "et l'économie marocaine est actuellement incapable de
protéger le dirham par la force industrielle".

49
Al-Kettani a déclaré que le système des changes fixes maintenait depuis plus de vingt ans
la stabilité du dirham, liée au panier de devises telles que l'euro et le dollar, et les liens
du Maroc avec les relations économiques et commerciales dans les pays où ces devises
sont échangées. Prendre en compte les moteurs internes et externes de l'activité du
marché financier et économique, pour éviter toute répercussion négative.Pour éviter ces
répercussions, Al-Kettani a insisté sur la nécessité de disposer de liquidités suffisantes
pour maintenir les équilibres macroéconomiques ou le «clearing financier» et suivre
cette réforme du développement social, car toute baisse de la valeur du dirham et hausse
des prix affectera le pouvoir d'achat des classes pauvres.

Lundi, le ministère de l'Economie et des Finances a annoncé qu'il avait décidé, après
consultation de Bank Al-Maghrib, d'adopter un nouveau régime de change qui fixerait le
taux de change du dirham à ± 2,5% au lieu de ± 0,3% précédemment Le taux de change
central fixé par Bank Al-Maghrib est basé sur un panier de devises composé de l'euro et
du dollar américain à 60% et 40% respectivement.

Dans ce nouveau système,


Bank Al-Maghrib pour suivra ses interventions pour assurer la liquidité du marché des
changes, soulignant que le lancement de cette réforme se fera dans des conditions
appropriées caractérisées par la solidité du secteur financier national et la solidité des
fondamentaux macroéconomiques, notamment le niveau approprié des réserves de
change, Le niveau d'inflation, en plus de soutenir cette réforme par la poursuite des
réformes structurelles et sectorielles.

3.2Réforme du système de drainage au Maroc :

On a beaucoup parlé récemment de la tentative du Maroc d'introduire des réformes


stratégiques dans le système d'échange de devises. Où il veut passer du système de Tant
à un système basé sur la libéralisation de la monnaie. Le Maroc n'est pas le seul pays à
avoir pris cette décision stratégique: certains pays ont fait les mêmes réformes et leurs
expériences ne peuvent être étudiées. Ces expériences, y compris celles qui ont passé
pacifiquement, y compris une cause de crise économique. Ce qu'il faut savoir, c'est que le
problème n'est pas la décision de faire flotter le dirham, le danger réside dans le stade de
préparation et les mécanismes de mise en œuvre de ces réformes.

L'édition de monnaie est un processus très complexe qui passe par plusieurs étapes.
Certains pays ont réussi à passer à ce système, comme la Nouvelle-Zélande, la Pologne et
l'Afrique du Sud, mais certains pays ont échoué et se sont trouvés confrontés à une grave
crise économique, dont le Mexique, la Thaïlande et le Brésil. La transition du système à
la libéralisation complète de la monnaie est un processus long et nécessite une bonne
50
préparation et une mise en œuvre prudente. L'Afrique du Sud a commencé sa
libéralisation de la monnaie au début des années 1980 et n'a atteint la phase finale qu'en
2000.

Le premier voyage dans ces réformes commence avec la libéralisation partielle de la


valeur du dirham et il n'y aura pas de changement significatif par rapport au système
actuel adopté par Bank Al-Maghrib en dirham. Le régime actuel Un taux de change fixe,
parfois appelé taux de change fixe, est un type de régime de change où la valeur de la
monnaie est fixée par rapport à la valeur d'une autre monnaie ou la valeur de la monnaie
est liée à un panier d'autres monnaies.

Dans le système actuel, Bank Al-Maghrib travaille pour maintenir cette valeur en
intervenant sur le marché des devises. La prochaine étape, au lieu de la valeur du dirham
subordonnée à Bank Al-Maghrib, permettra à la valeur du dirham de fluctuer entre un
minimum et un maximum, et n'interviendra que si la valeur du dirham dépasse cette
zone.

L'objectif de ces réformes, qui nécessiteront beaucoup de temps et d'étapes, est de


libéraliser la monnaie et sa valeur est soumise au principe de l'offre et de la demande, le
rôle de la banque centrale étant limité dans ce processus. Les mécanismes et les retards
qui ont traversé les pays qui ont choisi de passer à ce système (libéralisation de la
monnaie) diffèrent d'un pays à l'autre en termes de mise en œuvre en fonction des
priorités et de la structure économique.

Dans la première phase des réformes sont essentiels à la réussite de ces réformes dans
leur intégralité. L'objectif principal de cette période de transition est de bénéficier à
l'investisseur et d'attirer les compétences des institutions financières marocaines, en
particulier la Banque du Maroc, et sa capacité à traiter efficacement et de manière
transparente dans ses relations avec les marchés internationaux. En termes de politique
monétaire, il n'y aura pas de changement significatif dans les décisions de Bank Al-
Maghrib.

Le problème n'est pas la politique ou le principe de la libération du dirham: les risques


sont reflétés dans la manière correcte de disposer de la structure économique marocaine
et la capacité de planifier correctement et de fournir des mécanismes pour la mise en
œuvre stricte de ces réformes. Les procédures sont très complexes et nécessitent un
examen minutieux dans la gestion de la phase de transition. Et tout échec constituera une
grande menace pour l'économie marocaine et, malgré la similitude du cadre de réformes
et le succès de certains pays pour atteindre le but recherché, tous ces pays ont choisi la

51
voie qui leur convient et adaptée à leur structure économique. (Mexique, Thaïlande,
Brésil et Russie).

Il faut souligner que l'objectif premier de la première phase de réformes est la confiance
de l'investisseur dans la capacité de l'Etat marocain à gérer efficacement les réformes et
que les institutions financières, dont Bank Al-Maghrib, puissent s'adapter aux
changements financiers connus sur le marché. La première phase de la libéralisation du
dirham est très importante et essentielle pour le succès de ces réformes. Les pays qui ont
échoué au premier vol ont souffert d'une crise économique suffocante. Par conséquent,
toute décision de libérer le dirham nécessite une banque centrale forte et un secteur
financier moderne qui réponde aux exigences du marché mondial: la libéralisation de la
monnaie signifie la liquidité du marché et une infrastructure moderne permettant à
l'investisseur de traiter rapidement et avec confiance.

Le Maroc ne pourra pas réduire ces réformes. Les événements récents ont également
affaibli l'administration marocaine et le manque d'efficacité de la crise. La propagation
du secteur informel et la corruption entraveront toute structure efficace de la structure
économique du Maroc. De plus, il y a un manque de lois et la faiblesse du secteur
financier, l'absence d'un marché réglementé et transparent du marché des changes qui
fait que le Maroc n'est pas qualifié pour mener ces réformes à la surface.

D'autre part, Bank Al-Maghrib est une institution traditionnelle incapable de suivre le
développement du marché des changes. Aujourd'hui, la banque symbolique aime être
efficace dans la diffusion d'informations précises sur la taille de l'économie marocaine et
transparente. Bank Al-Maghrib L'information est souvent indisponible ou retardée. Tout
cela fait de Bank Al-Maghrib une institution qui n'est pas qualifiée pour faire face à la
nouvelle situation.

Tout échec dans la première phase de ces réformes entraînera une pression considérable
sur la valeur du dirham, les institutions financières, dont Bank Al-Maghrib, perdront leur
crédibilité et le Maroc perdra la capacité de diriger ces réformes. Le Maroc devient alors
contraint de libéraliser l'ensemble du dirham sans achever les réformes structurelles
requises par la libéralisation de la monnaie. Ce qui conduira à un désastre économique.
Certains pays ont connu une grave crise à la suite de la mauvaise gestion de ces réformes,
Mexico en 1994, la Thaïlande en 1997 et le Brésil en 1999.

La conclusion est que tout


échec dans la première phase des choix de présélection et le manque d'efficacité dans le
processus de libéralisation des devises auront des conséquences et une tache sur
l'économie marocaine.
52
L'absence de cadres, d'infrastructures et de lois encadrant les institutions financières
rend cette décision prématurée: plusieurs réformes structurelles doivent être
entreprises avant de passer à la libération des deux parties. La première réforme
consiste à moderniser le secteur financier et les lois qui sont utilisées pour devenir le
niveau des pays qui ont mis en œuvre de telles tendances. Les mécanismes de travail et
l'infrastructure de Bank Al-Maghrib devraient également être revus. Cette organisation
sera responsable du processus et de la gestion de ces réformes.

3.3-Le Maroc cherche une transition en douceur vers un système de taux de change plus
flexible :

L'introduction par le Maroc d'un système de taux de change plus flexible lundi ne devrait
entraîner qu'une légère dépréciation à court terme, estiment les analystes et les
banquiers, mais le dirham pourrait devenir plus vulnérable si les prix des matières
premières augmentent.

Cette mesure vise à renforcer la protection de l'économie contre les chocs extérieurs, les
responsables de la banque centrale affirmant qu'elle conservera sa compétitivité et
qu'elle dispose de réserves de change suffisantes - couvrant 5 mois et 24 jours
d'importations - pour permettre une transition en douceur. Il devrait également aider les
exportations marocaines et stimuler les recettes touristiques et les envois de fonds des
Marocains vivant à l'étranger, sur lesquels le pays à court d'argent dépend des sources
de devises fortes.

Le Maroc a travaillé pendant des années avec une mission technique du Fonds monétaire
international (FMI) pour libéraliser sa monnaie, les deux disant que le mouvement serait
progressif et qu'un flottement total prendrait des années en fonction de la réaction du
marché. Lundi, la bande de fluctuation dans laquelle le dirham est échangé contre des
monnaies fortes sera élargie de 0,3% de chaque côté de la veille à près de 2,5% de chaque
côté, ce qui donne un total de 5%. Le dirham marocain est le plus proche de l'euro, mais
la banque centrale a réduit la pondération du taux de change en euros de 80% à 80% en
2009 et de 20% en pour cent.

C'était le premier changement dans le panier de la monnaie du Maroc en une décennie et


a suivi une augmentation des échanges commerciaux avec les États-Unis, la Chine et le
reste de l'Afrique, mais une baisse des échanges avec la zone euro. La banque centrale,
connue sous le nom de Bank al-Maghrib, interviendra également par le biais d'enchères
régulières pour le dollar et d'autres devises lorsqu'elle en aura besoin, selon une

53
circulaire publiée ce week-end. Les banques seront également autorisées à négocier des
devises fortes sur le marché interbancaire et bénéficieront de nouveaux outils de
couverture pour gérer les risques de taux d'intérêt et de change."Nous pourrions voir le
dirham chuter contre l'euro et cela entraînera une dépréciation modérée", a déclaré un
banquier. Un autre banquier a déclaré: "Nous sommes prêts à un peu de correction, mais
globalement, le marché et les banques sont bien préparés et finalement tout se passera
bien."

Les responsables de la banque centrale marocaine n'ont pas pu être contactés dimanche
pour commenter, mais ils ont dit à plusieurs reprises - avec le FMI - que le dirham était à
un niveau équilibré et ne s'effondrerait pas une fois que le système deviendrait plus
flexible.

RISQUE D'INFLATION :

Contrairement à d'autres pays de la région, le Maroc a réussi à éviter une forte baisse des
investissements étrangers depuis la crise financière mondiale et les soulèvements du
printemps arabe de 2011, en se commercialisant comme base d'exportation pour
l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique.

Les exportations marocaines ont augmenté depuis que le pays a attiré des poids lourds
dans les industries de l'automobile et de l'aéronautique, ce qui a aidé à compenser les
déficits importants de l'après-2011. Un euro plus fort aidera également le secteur du
tourisme et les envois de fonds des 4,5 millions de Marocains vivant à l'étranger,
principalement dans la zone euro.

Cependant, la hausse des prix des produits de base pourrait augmenter l'inflation dans
un pays qui est l'un des plus grands importateurs d'énergie de la région. Cela mettrait le
gouvernement dans une position délicate car il fait déjà face à de fortes protestations sur
les difficultés économiques dans les régions reculées.

Bank al-Maghrib ciblera donc simultanément l'inflation et le processus de libération.

Le FMI a déclaré que l'inflation devrait se stabiliser autour de 2% à moyen terme.

"Cela dépendra de la capacité de la banque centrale à respecter ses engagements et à


soutenir le dirham en utilisant les réserves de change", a déclaré « Mehdi Lahlou »,
économiste basé à Rabat.

54
Conclusion générale :

Au début de ce travail, nous nous sommes proposé d'appréhender l'évolution du taux de


change et l'impact de cette fluctuation sur l’économie marocaine. Le problème est liée à
la nouvelle réforme du taux de change en passant d’un régime de change fixe à un régime
de change flottant et l’influence de ce changement sur le niveau de croissance marocaine.

Le régime de change est l'ensemble des règles qui déterminent l'intervention des
autorités monétaires sur le marché des changes, et donc le comportement du taux de
change. Il existe une très grande variété de régimes de change, qui se distribuent entre
deux extrêmes les changes flexibles (ou flottants) et les changes fixes. Dans un régime de
change fixe, le cours d’une devise est fixé par rapport à un étalon – souvent une monnaie
ou un panier de monnaies- par la banque centrale qui émet cette devise. Le cours ainsi
fixé constitue le taux de change de référence autour duquel une certaine marge de
fluctuation peut être autorisée. Ainsi Dans un régime de change flexible (ou flottant), à
l’inverse, aucun engagement n’est pris au sujet du taux de change, qui évolue librement,
en fonction de l’offre et de la demande sur le marché des changes. En faites il existe pas
mal de classifications du régime de change dont la plus célèbre est celle de « JURE »et «
FACTO ».

Durant les années précédentes le Maroc a adopté un régime de change fixe mais il a
décidé de passer d'un régime de change fixe où ce sont les autorités qui déterminent la
parité et qui fixent le cours de change, à un régime flexible où la valeur de la monnaie
(cours de change) est le résultat de l’offre et de la demande. Ce qui va influencer
notamment la croissance l’inflation et le pouvoir d’achat c’est un impact sur l’économie
marocaine en général.

Le régime de change est lié au contexte international qui définit le système monétaire
international (SMI) comme étant un ensemble de mécanismes qui gouvernent les
multiples interactions entre les différentes monnaies et les différents instruments de
crédit des pays. Le système monétaire international se situe en amont des régimes de
change. Il englobe à la fois les opérations de règlement des transactions commerciales,
mais aussi toutes les opérations financières. En faites le rôle du SMI est d’assurer les
changes de monnaies nationales pour traiter le problème de la convertibilité des
monnaies nationales entre elles et assurer l’alimentation en liquidités internationales
pour faciliter l’ajustement des balances de paiement et financer les transactions
internationales. L’évolution du SMI depuis 1945 avait influencé la capacité d’action, la
transparence des opérations ainsi que la prévention et la surveillance.

55
L’évolution du dirham marocain (DH) depuis sa création le 17 Octobre 1957 est restée
accroché au FF par une parité fixe jusqu'en 1973.A partir du 17 Mai 1973, et après avoir
été rattaché au France français (FF) par un coefficient fixe le dirham a été rattaché à un
panier de 9 devises dans lequel le franc français (FF) rentrait pour une part importante
(38% EN 1973) et déclinante au profit du dollars US qui y pesait 15% en 1973 et 32% en
1980 alors que le franc français passait à un poids de25%. Le système de cotation du
dirham a été modifié à plusieurs reprises. Si en1973, la modification portait sur le
principe et la méthode, en 1980 et en 1985 ce sont les coefficients de pondération qui
sont revus et en 1990, ce sont la composition du panier et les pondérations du panier qui
sont modifiés ensembles. Actuellement le DH est ancré à un panier de devises composé
du dollar et de l’euro.

La convertibilité est l’aboutissement d’un processus d’ajustement structurel visant à


intégrer l’économie marocaine au circuit de l’économie internationale mais pour qu’elle
réussisse il faut d’abord remplir soigneusement toutes les conditions préalables à la
convertibilité mais aussi les maintenir et ensuite procéder étape par étape pour mettre
à l’économie de se réajuster à ce changement économique.

Le Maroc a connu dernièrement une libéralisation de ses marchés de change, alors que
Ce changement de régime de change requiert du temps. En optant pour cette démarche
voulue, ordonnée et graduelle, le Maroc veut éviter l’échec de la réforme initiée par
certains pays (par exemple, la Turquie et l’Égypte s’étaient vus imposer ce régime du fait
de la fragilité de leur économique. Ils avaient connu une dépréciation soudaine de leur
monnaie avec des conséquences catastrophiques sur leur économie) en s’appuyant,
comme prérequis, sur des équilibres macroéconomiques maîtrisés de façon permanente,
comme par exemple, un niveau suffisant de réserves de change, un faible volume de
capitaux spéculatifs, une inflation maîtrisée, une réglementation des changes rigide, un
déficit budgétaire contenu, un secteur bancaire solide. Et grâce à l’ensemble des marchés
de change marocains

le Maroc pourra réussi ses opérations de vente-achat, de prêt-emprunt qui se font par
l’ensemble des intervenants sur le marché des changes telles que les banques
commerciales et les investisseurs institutionnels. Bien que le marché des changes a des
avantages et des inconvénients il sera nécessaire de s’adapter avec toute situation
monétaire pour faire face aux conflits négligeables et les critiques de l’opinion publique
en testant les arguments des experts spécialisés à propos du choix de régime de change
fixe ou flexible.

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L’analyse menée nous a permis de voire clairement que les pouvoirs publics marocains
persistent à pratiquer un système conventionnel de rattachement du taux de change par
rapport à un panier de devises pondérées selon les partenaires commerciaux du pays.

Cependant, selon certains économistes, les pratiques réelles de BAM indiquent que le
rattachement ne semble pas être strict car il est limité par des marges. L’existence de ces
marges indique que les autorités exercent « de facto » une politique de ciblage d’inflation.
De même, l’observation de l’évolution statistique a monté que les autorités monétaires
ont toujours du chemin à parcourir pour l’adoption d’un régime de change plus flexible.

Le passage vers plus de flexibilité n’est pas sans risque, il serait accompagné par des
entrées massives de capitaux étrangers attirées essentiellement par les anticipations
d’appréciation de la monnaie domestique et du différentiel du taux d’intérêt. Ceci
conduirait à une situation de surliquidité bancaire et une croissance excessive des
réserves provoquant de plus grandes tensions inflationnistes et un accroissement des
fragilités financières et du risque de change. De plus, les actions des autorités monétaires
pour le maintien du taux de change à l’intérieur des marges vont mener à des disparités
dans la perception des agents au risque de change.est-ce que cette nouvelle réforme du
régime de change adopté par le Maroc va influencer positivement la croissance de JF pays
au niveau international ?

57
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrage
 La règlementation des changes à l’heure de la convertibilité du dirham Auteurs : « Abdelghani
Lakhdar et Benaseur Noureddine 2 ».
 La convertibilité monétaire cas du dirham Auteur : « Mme BENJELLOUN Ouafae ».
 Economie Internationale Auteurs : « Paul Krugman et Maurice Obstfeld ».
 Le choix du régime de change Auteurs : « Atish R.ghosh et Jonathan D.Ostry ».

Webliographies
 http://www.mémoireonline.com

 http://www.universalis.fr/encyclopedie/T321584/CONVERTIBILITE_economie_monétaire

 http://www.google.com

 https://www.cairn.info/feuilleter.php?ID_ARTICLE=PUF_BORGE_1997_01_0001

Les journaux
 L’ECONOMISTE (journal marocain francophone base à Casablanca fondé en 1991.IL est le principal
journal économique au Maroc)

 FLASH-ECONOMIE (journal marocain francophone d’informations économiques et de annonces


légales, fondé en 1963 par « Monsieu Marcel HERZOG édité par la société SVP Entreprise.IL parais
depuis 2007 avec le nom FLASH-ECONOMIE et dirigé par « Majid FATHI ».)

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