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Chapitre 3:

Dotations
factorielles
et avantage
comparatif :
le modèle
suédois
1

PLAN
1. L’autarcie dans le modèle factoriel
A. Prix des facteurs et prix des biens
B. La frontière des possibilités de production
C. La consommation et la production d’équilibre en
autarcie
D. Dotations en facteurs et production
2. Le commerce international entre deux pays
A. Spécialisation et gain à l’échange
B. L’effet de l’ouverture sur les rémunérations de
facteurs
C. L’égalisation des rémunérations de facteurs
D. L’effet de la croissance sur la spécialisation
3. Vérifications empiriques
2
Modèle factoriel (1)
• Double objectif :
– Étudier comment les différences de dotations en facteur
expliquent le commerce international ;
– Montrer qu’il existe des gagnants et des perdants à
l’ouverture commerciale dans chaque pays.
• Trois premiers exportateurs de vin = France, Italie
Espagne nature du climat et la qualité des sols
Une explication réaliste du commerce international
doit prendre en compte les écarts de disponibilité des
facteurs de production, autres que le travail.
Un modèle où les différences d’offre (dotations) de
facteurs sont l’unique source des échanges : modèle
Heckscher (1919) et Ohlin (1933) ou modèle factoriel.
Interaction entre les proportions dans lesquelles des
facteurs sont disponibles dans chaque pays et celles
dans lesquelles ils sont utilisés pour la production des
biens.
• Modèle Heckscher-Ohlin, théorie des proportions de3
facteurs ou modèle factoriel

PLAN
1. L’autarcie dans le modèle factoriel
A. Prix des facteurs et prix des biens
B. La frontière des possibilités de production
C. La consommation et la production d’équilibre en
autarcie
D. Dotations en facteurs et production
2. Le commerce international entre deux pays
A. Spécialisation et gain à l’échange
B. L’effet de l’ouverture sur les rémunérations de
facteurs
C. L’égalisation des rémunérations de facteurs
D. L’effet de la croissance sur la spécialisation
3. Vérifications empiriques
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Modèle factoriel : les hypothèses (1)
• Modèle HOS simple, 2 x 2 x 2 :
– Deux pays : Chine et France,
– Deux biens : les chemises (C) et les automobiles (A).
– Deux facteurs : capital (K) et travail (L),
• Hypothèses du modèle :
– H1 : deux biens sont produits avec des fonctions de
productions à facteurs substituables, le capital et le
travail ;
– H2 : les fonctions de production sont à rendements
d’échelle constants et les productivités marginales sont
décroissantes ;
– H3 : il n’y a aucun renversement d’intensité factorielle ;
– H4 : tous les marchés sont en concurrence pure et
parfaite ;
– H5 : les deux facteurs sont au plein emploi ;
– H6 : les préférences des consommateurs sont identiques. 5

Modèle factoriel : les hypothèses (2)


• Nouvelles hypothèses spécifiques au modèle
factoriel :
– Technologies identiques dans les deux pays,
– Mêmes préférences (goûts) des consommateurs dans les
deux pays.
Variable déterminante = l’offre de facteurs
Exclusion de toute différence entre les pays
concernant la technologie et la demande.
Modèle centré sur les différences de disponibilités
en facteurs de production.
• Intensités factorielles = rapports entre le capital
et le travail dans chaque branche : kc = Kc/Lc et kA =
KA/LA. 6
PLAN
1. L’autarcie dans le modèle factoriel
A. Prix des facteurs et prix des biens
B. La frontière des possibilités de production
C. La consommation et la production d’équilibre en
autarcie
D. Dotations en facteurs et production
2. Le commerce international entre deux pays
A. Spécialisation et gain à l’échange
B. L’effet de l’ouverture sur les rémunérations de
facteurs
C. L’égalisation des rémunérations de facteurs
D. L’effet de la croissance sur la spécialisation
3. Vérifications empiriques
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Prix relatifs, rémunérations relatives et


intensités factorielles
• Production d’un bien toujours + intensive en capital que
celle de l’autre.
• Automobile + capitalistique que les chemises : kA > kc.
• CPP, mobilité des facteurs => le salaire et le taux
d’intérêt sont égaux dans l’automobile et les chemises.
• Rendements constants => productivités marginales
dépendent uniquement des intensités factorielles
Une relation entre les intensités factorielles (k) et le
rapport des rémunérations (w/r) : w/r => kA et
kC.
• Chemises relativement + intensives en travail que
l’automobile => PC/PA avec w/r => courbe SS
(graphique 3.1)
Deux relations :
entre w/r et kA et kC
w/r et PC/PA. 8
Prix relatifs et intensités factorielles (1)

• PC/PA => w/r => kC et kA.


• Les firmes des 2 secteurs utilisent + de
capital économisent du travail
⇒ pmL des 2 secteurs => w/PA et w/PC.
⇒ pmK des 2 secteurs => r/PA et r/PC.
• Production d’un bien toujours + intensive en
capital que celle de l’autre.
Changements de prix relatifs =>
modification importante de la distribution
des revenus. 9

Prix relatifs et intensités factorielles (graphique 3.1)

w/r
SS

kC

kA
(w/r)2

(w/r)1

PC/PA (PC/PA)2 (PC/PA)1 (kC)1 (kC)2 (kA)1 (kA)2 kA, kC 10


PLAN
1. L’autarcie dans le modèle factoriel
A. Prix des facteurs et prix des biens
B. La frontière des possibilités de production
C. La consommation et la production d’équilibre en
autarcie
D. Dotations en facteurs et production
2. Le commerce international entre deux pays
A. Spécialisation et gain à l’échange
B. L’effet de l’ouverture sur les rémunérations de
facteurs
C. L’égalisation des rémunérations de facteurs
D. L’effet de la croissance sur la spécialisation
3. Vérifications empiriques
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La frontière des possibilités de production

• Capital et travail sont substituables.


• Stock fixe de capital et de travail pour la
production du bien, il faut celle de l’autre bien.
Frontière des possibilité de production =
ensemble des paniers de biens que le pays peut
produire en utilisant l’ensemble de ses ressources.
Frontière des possibilité de production arquée =
traduction d’un coût d’opportunité, variable en
fonction de la production relative des biens ; plus la
part de ressource employée à produire des
chemises est élevée, plus le coût d’opportunité des
chemises en termes d’automobiles est élevé.
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Frontière des possibilités de production d’autarcie

FRANCE

QA
PC/PA

QC

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PLAN
1. L’autarcie dans le modèle factoriel
A. Prix des facteurs et prix des biens
B. La frontière des possibilités de production
C. La consommation et la production d’équilibre en
autarcie
D. Dotations en facteurs et production
2. Le commerce international entre deux pays
A. Spécialisation et gain à l’échange
B. L’effet de l’ouverture sur les rémunérations de
facteurs
C. L’égalisation des rémunérations de facteurs
D. L’effet de la croissance sur la spécialisation
3. Vérifications empiriques
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La consommation d’autarcie
• Tous les consommateurs ont la même fonction
d’utilité et donc les mêmes courbes
d’indifférence => courbes d’indifférence
collective.
• Équilibre d’autarcie : point où les paniers de
biens produits offrent l’utilité maximale
⇒Point H de tangence entre la frontière des
possibilités de production et la courbe
d’indifférence collective la + haute.
⇒La pente en ce point H correspond au prix
relatif d’autarcie.

15

Point d’équilibre d’autarcie

• Production d’équilibre d’autarcie H :


point de tangence entre la droite de
prix relatif PC/PA et la frontière des
possibilités de production.
• Le coût d’opportunité de la production
d’une unité supplémentaire de chemises
est égal au prix relatif des chemises.

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PLAN
1. L’autarcie dans le modèle factoriel
A. Prix des facteurs et prix des biens
B. La frontière des possibilités de production
C. La consommation et la production d’équilibre en
autarcie
D. Dotations en facteurs et production
2. Le commerce international entre deux pays
A. Spécialisation et gain à l’échange
B. L’effet de l’ouverture sur les rémunérations de
facteurs
C. L’égalisation des rémunérations de facteurs
D. L’effet de la croissance sur la spécialisation
3. Vérifications empiriques

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Dotations et possibilités de production


• Le prix relatif des chemises est donné : PC/PA.
• Hypothèse : ↑ l’offre de travail
La frontière des possibilités de production
s’élargit : le pays peut produire + des 2 biens.
L’expansion de la frontières des possibilités de
production est biaisée en faveur des chemises.
Un pays disposant d’une quantité relativement
importante de travail par rapport à sa dotation
en capital gagnera + à produire des chemises que
celle qui a un faible ratio L/K.
Généralement, une économie sera relativement
efficace dans la production des biens qui
utilisent de façon relativement intensive les
facteurs de production dont elle est
relativement bien dotée. 18
Dotations et possibilités de production

QA PC/PA
PC/PA

QA1

H1

H2
QA2

PP1
PP2 19
1 2
QC QC QC

PLAN
1. L’autarcie dans le modèle factoriel
A. Prix des facteurs et prix des biens
B. La frontière des possibilités de production
C. La consommation et la production d’équilibre en
autarcie
D. Dotations en facteurs et production
2. Le commerce international entre deux pays
A. Spécialisation et gain à l’échange
B. L’effet de l’ouverture sur les rémunérations de
facteurs
C. L’égalisation des rémunérations de facteurs
D. L’effet de la croissance sur la spécialisation
3. Vérifications empiriques
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La frontière des possibilité de production :
hypothèses sur les pays
• Hypothèses relatives aux dotations :
– La France est relativement abondante en capital
par rapport à la Chine : K/L > K*/L*
le taux d’intérêt (prix du capital) est relativement
moins élevé en France qu’en Chine : r/w < r*/w*.
• France : courbe des possibilités de production
plus haute et moins large que celle de la Chine.
• Chine : courbe des possibilités de production
plus étalée et aplatie que celle de la France.
• En autarcie, le prix relatif des chemise PC/PA
est plus élevé en France qu’en Chine.
• En autarcie, la France produit relativement
plus d’automobiles et la Chine produit plus de
21
chemises.

Frontière des possibilités de production


d’autarcie de la Chine

QA
PC/PA

QC
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Frontières des possibilités de production d’autarcie

QA
CHINE
FRANCE PC/PA

QA H
PC/PA

QC

I
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QC

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1. L’autarcie dans le modèle factoriel
A. Prix des facteurs et prix des biens
B. La frontière des possibilités de production
C. La consommation et la production d’équilibre en
autarcie
D. Dotations en facteurs et production
2. Le commerce international entre deux pays
A. Spécialisation et gain à l’échange
B. L’effet de l’ouverture sur les rémunérations de
facteurs
C. L’égalisation des rémunérations de facteurs
D. L’effet de la croissance sur la spécialisation
3. Vérifications empiriques
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Ouverture et spécialisation
• Ouverture => création d’un vaste marché mondial avec un prix
relatif des chemises unique : P*C/P*A.
• Même avec un prix unique, les différences de dotations
relatives en facteurs conduisent la France à produire +
d’automobiles que la Chine
• Autarcie : quantité produite = quantité consommée, DC = QC et
DA = QA.
• Ouverture : quantité consommée ≠ quantité produite ; un pays
ne peut consommer + qu’il ne gagne valeur de sa
consommation = valeur de sa production :
PC.DC + PA.DA = PC.QC + PA.QA (3.1)
QA - DA = (PC/PA).(DC - QC) (3.2)
• (QA - DA) : exportations d’automobiles de la France,
• Partie droite de (3.2) : produit du prix relatif des chemises et
des importations de chemises
(3.2) est une contrainte budgétaire décrivant l’équilibre de la
balance commerciale.
• Cette contrainte budgétaire a pour pente –(PC/PA). Elle doit
être tangente à la frontière des possibilités de production au
point de production du pays. 25

Gains à l’échange (1)


• France : ouverture des échanges => ↓ PC/PA
↑ consommation de chemises (DC) par rapport à la consommation
d’automobiles.
↓ production relative de chemises (QC).
↑ production relative d’automobile (QA) : QA > DA.
La France importe des chemises et exporte des automobiles.
• Chine : ouverture des échanges => ↑ PC/PA.
Exportations de chemises contre des importations d’automobiles
• Equilibre :
exportations françaises d’auto = importations chinoises d’auto
exportations chinoises de chemises = importations françaises
de chemises
⇒ Les 2 triangles représentant les volumes échangés par chaque
pays sont identiques : QDB = Q*D*B*.
• France : ouverture des échanges => ↓ PC/PA
• Théorème Heckscher-Ohlin : un pays a intérêt à exporter le
bien dont la production est relativement intensive dans le
facteur relativement abondant et à importer le bien dont la
production est relativement intensive dans le facteur 26
relativement rare.
Frontières des possibilités de production et échanges
CHINE
Q* A
P* C/P* A
PC/PA
D* A D*

FRANCE
QA
PA /PC
Q* A
Q
Q*
QA B*

D
D*C Q* C
DA Q* C
B
P*A /P* C

27
QC DC QC

Gains à l’échange (2)


• En libre échange comparé à l’autarcie :
– Les consommateurs français achètent plus de chemises
et d’automobiles.
– Les consommateurs chinois achètent plus d’automobiles
et moins de chemises.
Les consommateurs accèdent à des paniers de
biens qu’ils préfèrent à ceux d’autarcie.
Les deux pays gagnent à l’échange.
• En libre échange, chaque pays se spécialise et
exporte le bien relativement intensif dans le
facteur dont il est relativement bien doté.
La spécialisation reste incomplète.
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PLAN
1. L’autarcie dans le modèle factoriel
A. Prix des facteurs et prix des biens
B. La frontière des possibilités de production
C. La consommation et la production d’équilibre en
autarcie
D. Dotations en facteurs et production
2. Le commerce international entre deux pays
A. Spécialisation et gain à l’échange
B. L’effet de l’ouverture sur les rémunérations de
facteurs
C. L’égalisation des rémunérations de facteurs
D. L’effet de la croissance sur la spécialisation
3. Vérifications empiriques

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Ouverture et rémunérations des facteurs


• France : ouverture des échanges => ↑ PA/PC
⇒↑ QA et ↑ demande du facteur relativement
abondant (K) : ↑ r/w.
• Théorème de Stolper-Samuelson : une hausse du
prix relatif d’un produit entraîne une augmentation
de la rémunération relative du facteur le +
intensivement utilisé dans cette production.
• L’ouverture => changement dans la répartition
interne des revenus :
– Les détenteurs du facteur relativement rare
perdent à l’échange.
– Les propriétaires du facteur relativement
abondant gagnent à l’échange.
• Graphiquement, ↓ PC/PA => ↓ w/r => ↓ kA et ↓ kC. La
productivité marginale du capital croît => ↑ r (voir
graphique 3.6). 30
Prix et rémunérations des facteurs en économie
ouverte
w/r
SS

kC

kA
(w/r)1

(w/r)*

PC/P A (PC/P A)1 (PC/P A)* (kC) * (k C)1 (k A)* (k A)1 k A, kC


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PLAN

1. L’autarcie dans le modèle factoriel


A. Prix des facteurs et prix des biens
B. La frontière des possibilités de production
C. La consommation et la production d’équilibre en
autarcie
D. Dotations en facteurs et production
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C. L’égalisation des rémunérations de facteurs
D. L’effet de la croissance sur la spécialisation
3. Vérifications empiriques
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L’égalisation des prix des facteurs
• Mobilité des facteurs entre secteurs => même
salaire et même taux d’intérêt dans l’automobile et
les chemises.
• Le prix mondial prévaut en France et en Chine.
PmL dans l’automobile identique en France et en
Chine. Si la PmL est supérieure en France, il est +
intéressant d’augmenter la production
d’automobiles en France où le coût de production
est inférieur, alors que le prix est identique.
• Approche néoclassique : PA.PmL = w et PA.PmK = r.
Avec les productivités marginales et des prix
identiques dans les 2 pays, les rémunérations des
facteurs sont égalisées en France et en Chine.
Théorème d’égalisation des prix des facteurs

33

L’égalisation des prix des facteurs : critiques


• L’égalisation des prix des facteurs repose sur 4 hypothèses
particulières :
La spécialisation doit rester incomplète. Cela suppose que les
différences de dotations entre pays ne soient pas trop
marquées => pays suffisamment similaires.
Les technologies sont identiques dans les deux pays. Un pays
ayant une avance technologique a une productivité + élevée
dans tous ses facteurs.
L’échange égalise les prix des biens dans les 2 pays. En réalité,
le libre échange n’est pas parfait. Les coûts de transport et
les mesures de protection créent des différences de prix
entre pays.
Les facteurs peuvent se déplacer librement entre secteurs. Un
prix unique de chaque facteur s’impose à tous les secteurs.
En pratique, ce n’est qu’à long terme que les rémunérations
sont égalisées. A court terme, les facteurs sont
spécifiques, attachés à un seul secteur d’activité. A court
terme, les détenteurs de capital spécifique à l’automobile
bénéficient de l’ouverture, mais la main d’œuvre travaillant
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dans les chemises pourrait aussi y gagner.
PLAN

1. L’autarcie dans le modèle factoriel


A. Prix des facteurs et prix des biens
B. La frontière des possibilités de production
C. La consommation et la production d’équilibre en
autarcie
D. Dotations en facteurs et production
2. Le commerce international entre deux pays
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facteurs
C. L’égalisation des rémunérations de facteurs
D. L’effet de la croissance sur la spécialisation
3. Vérifications empiriques 35

Croissance et spécialisation

• Modification de la dotation factorielle : du


travail ou du capital => déformation de la
spécialisation d’un pays en faveur du bien
relativement intensif dans le facteur qui .
• Si travail, la France produit + de chemises et –
d’automobiles.
Dimension dynamique :
• Un petit pays ne peut influencer les prix mondiaux.
d’un facteur est toujours bénéfique : le pays
consomme +.
Explication de l’évolution de la spécialisation du
Japon et des NPI d’Asie.

36
Croissance appauvrissante
• Si le pays est grand (influence sur les prix
mondiaux), de facteur biaisée à
l’exportation détériore ses termes de
l’échange => annulation d’une partie des
bienfaits de la du facteur voire même
détérioration du bien-être du pays
croissance appauvrissante.
Deux solutions :
le gouvernement donne des incitations pour
investir dans les facteurs dont les
importations sont relativement intensives :
politique de substitution aux importations,
Un grand pays peut mettre en place un droit
de douane qui lui permet de modifier
favorablement le prix relatif international :
tarif optimal. 37

Syndrome néerlandais
• Description des problèmes des Pays-Bas après la découverte de
gaz dans les années 60.
• Extension aux PED exportateurs de pétrole (Nigéria, Venezuela,
etc.).
• Forte du prix ou de la production d’une matière première
stratégique => 3 effets :
La spécialisation dans la ressource naturelle s’accentue ; l’industrie,
soumise à la concurrence internationale, s’affaiblit : effet sectoriel ;
recettes d’exportations => des revenus => de la demande,
notamment de services non échangeables => du déficit commercial
; pression inflationniste <= dépense adressée au secteur abrité :
effet demande ;
prix => appréciation du taux de change réel => dégradation de la
compétitivité-prix de l’industrie exposée. rapport prix des biens
domestiques/prix des biens échangeables => incitation à investir dans
les services non échangeables renforcement de l’affaiblissement
de l’industrie échangeable : effet taux de change réel.
Forte du prix de la ressource naturelle => une dangereuse
hyperspécialisation, des dysfonctionnements macro-
économiques et une modification des prix relatifs au profit
du service abrité. 38
PLAN
1. L’autarcie dans le modèle factoriel
A. Prix des facteurs et prix des biens
B. La frontière des possibilités de production
C. La consommation et la production d’équilibre en
autarcie
D. Dotations en facteurs et production
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B. L’effet de l’ouverture sur les rémunérations de
facteurs
C. L’égalisation des rémunérations de facteurs
D. L’effet de la croissance sur la spécialisation
3. Vérifications empiriques
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Le paradoxe de Léontief
• Léontief teste le modèle factoriel pour les
Etats-Unis.
• Les Etats-Unis sont un pays relativement
abondant en capital => leurs exportations
devraient être relativement + intensives en
capital que leurs importations.
• Paradoxe = en 1947, pour 1 million de
dollars, les importations américaines sont
relativement plus intensives en capital que
leurs exportations.
• Importations : calcul de l’intensité en
facteur des productions américaines 40
substituts d’importations
Comment résoudre le paradoxe de Léontief
Léontieff : le Etats-Unis seraient un pays relativement abondant en travail,
mais en travail efficace : la productivité d’un travailleur américain serait
3 fois supérieure à celle d’un travailleur étranger.
Meilleure organisation du travail et de la production.
Ce coefficient de 3 n’est pas confirmé. Dans les années 60, le travail
américain est plus efficace que son équivalent étranger de 20 % à 25 %
seulement.
D’autres facteurs de production doivent être introduits. En ajoutant la
terre, Vanek (1959) montre que les Etats-Unis :
– importent des biens relativement intensifs en ressources naturelles, facteur
relativement rare dans ce pays,
– exportent des biens relativement intensifs en travail et en capital par
rapport aux ressources naturelles.
Le théorème Heckscher-Ohlin est bien vérifié.
En 1950, les exportations du Japon étaient relativement plus intensives
en capital que ses importations :
– Exportations de produits relativement intensifs en travail vers les pays
industrialisés,
– Exportations de produits relativement intensifs en capital vers les PED,
– ¾ du commerce extérieur du Japon réalisé avec les PED.
Japon comme la France = un pays intermédiaire ; hiérarchisation des
AC. 41

Remise en cause des hypothèses du modèle HOS

Tous les pays ne produisent pas les mêmes


biens. L’introduction de produits nouveaux
dans ce cadre offre une meilleure explication
du paradoxe de Léontief.
Le travail est hétérogène. Il faut prendre en
compte le capital humain (manageurs,
ingénieurs, cadres, etc.) par opposition au
travail non qualifié. Les Etats-Unis seraient
relativement abondants en capital humain et
tendraient à exporter des biens relativement
intensifs en capital humain.
Disparition du paradoxe, avec cette approche
néofactorielle. 42
Le modèle néo-factoriel : méthode
• Approche néo-factorielle = relâchement de l’hypothèse
d’homogénéité du travail
• Keesing (1968), 8 catégories de travailleurs :
– Scientifiques et ingénieurs,
– Techniciens et dessinateurs industriels,
– Autres cadres,
– Dirigeants non cadres,
– Machinistes,
– Électriciens et mécaniciens,
– Autres travailleurs manuels qualifiés,
– Employés de bureau,
– Travailleurs non qualifiés.
• Mesure de la part du travail qualifié (1 à 3) d’un milliard de
dollars d’exportations et d’importations pour 14 pays. 43

Le modèle néo-factoriel : conclusions


• Part de travail qualifié dans le travail total des
exportations plus élevée pour les Etats-Unis que pour
les autres pays développés.
• Contenu en travail qualifié des substituts américains
aux importations + faible qu’ailleurs.
• Exportations relativement + intensives en travail
qualifié que les importations pour les EU, le RU et
l’Allemagne.
• Canada, France et Japon importent + de travail
qualifié qu’ils n’en exportent.
Confirmation de la découverte de Léontief = les
exportations américaines sont intenses en travail, oui
mais en travail qualifié.
Une hiérarchisation des pays développés : les EU en
tête. 44
Contenu en travail qualifié des exportations
et des substituts aux importations

Pays Part du travail qualifié dans Part du travail qualifié dans un Rapport colonne
un Md$ d'exportations Md$ de substituts 1 sur colonne 2
d'importations
Etats-Unis 10,6 6,6 1,61
Canada 8,9 9,1 0,98
Royaume- 8,4 7,3 1,15
Uni
France 7,2 8,1 0,89
Allemagne 7,7 6,9 1,12
Japon 5,9 10,9 0,54
45

L’approche néo-factorielle revue par Wood

• Wood (1984), HOS explique les


échanges sous l’hypothèse d’une parfaite
mobilité internationale du capital. Le
test doit porter sur les facteurs
internationalement immobiles : le travail
et la terre.
• Les différences de dotations en travail
et capital humain sont déterminantes
pour expliquer le commerce de biens
manufacturés Nord-Sud.
46

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