Vous êtes sur la page 1sur 29

ROYAUME DU MAROC

UNIVERSITE CADI AYYAD

ECOLE SUPERIEURE DE TECHNOLOGIE

SAFI

Département : Techniques de management

Option : Finance, comptabilité, fiscalité.

Rapport de Stage
Effectué à la RADEES

Sous le thème :

Le diagnostic financier de la
RADEES
Encadré par : Mlle.Wafa ABARKHA

Réalisé par : Mlle. Nour-elhouda HAJKHLIFA

Année universitaire 2008-2009

27
Remerciement
En premier, je tiens à remercier très sincèrement Mlle.Wafa ABARKHA pour son accueil au
service gestion comptable et pour m’avoir donné, durant ce stage, ses conseils pédagogique
est apporté son aide indispensable à son excellent déroulement.je la remercie aussi pour la
grande et confiante autonomie qu’elle a bien voulu me laisser dans l’exécution de mes
travaux.

J’adresse également tous mes remerciements aux membres du personnel de la RADEES qui
m’ont aidé et offert de parfaites conditions pour mener à bien mon sujet.

Elle m’est agréable de saisir l’occasion pour remercier Mr. Abdelaziz AIT ALLAH, le
Directeur général de la RADEES, et le Directeur de l’Ecole Supérieure de Technologie de
SAFI plus particulièrement mes honorables enseignants pour leur efforts remarquables dans
ma formation.

27
Introduction
Avec l’évolution du monde économique, l’internationalisation des affaires, la multiplication
des instruments financiers et la nécessité de gérer les entreprises dans un monde évolutif ont
fortement modifié les conditions d’exercice de la fonction des professionnels d’une entreprise
telle qu’elle soit

En effet, étant de plein pied dans le troisième millénaire, l’économie mondiale connait un
mouvement sans précédent de restructurations, de concentrations, d’alliances, de révolution
technologique, d’ouverture irrésistible des économies à la concurrence mondiale.

Dans ce contexte, l’aboutissement des objectifs fixés par les entreprises passe plus que jamais
par la maitrise des outils de gestion en vue de perfectionner leur savoir-faire, explorer des
pistes nouvelles, et de mieux faire assumer leur fonction auprès des consommateurs. Pour sa
part la régie autonome de Distribution d’Eau et d’Electricité a pour mission première la
distribution d’eau et d’énergie aux populations de la commune urbaine de la ville de Safi.la
distribution de l’eau et de l’électricité sont donc deux taches fastidieuses auxquelles la régie
s’attelle à accomplir.

Introduction2 :

La démarche du diagnostic financier privilégie deux axes : la rentabilité et le risque, ces


derniers vont dans la plupart des cas dans deux sens opposés, ce qui constitue l’essentielle
préoccupation du diagnostic financier.

Le diagnostic ne concerne pas que l’entreprise malade ou en difficulté pour laquelle les voix
de redressement sont recherchées. Mais il concerne aussi l’entreprise en bonne santé pour
laquelle nouvelle croissance, besoin de financement, ouverture du capital,… peuvent être
souhaités. Pour cette raison, je vais d’abord faire une présentation de la RADEES, l’entreprise
dans laquelle j’ai passé mon stage, ensuite, je vais présenter les bilans financiers pour calculer
les ratios nécessaires

27
PARTIE I : GENERALITES SUR LA
RADEES

I. PRESENTATION DE LA RADEES

La Régie Autonome Intercommunale de Distribution d’Eau et d’Electricité de la Province de


Safi (RADEES) est un établissement public à caractère industriel et commercial doté de la

27
personnalité civile et de l’autonomie financière au capital mixte dont la municipalité de Safi
détient 51% et les collectivités locales 49%. Elle a été crée suite à la délibération du Conseil
Communal de la ville de Safi le 31.12.1970 et en vertu du Dahir n°1-59-315 du 25 Du Hijja
1397 relatif à l’organisation communale. Elle a succédé à la Société d’Electricité de Safi
(SES) et la Régie d’Exploitation Industrielle (REI) dans l’exploitation du réseau de
distribution d’eau et d’électricité de la ville de Safi.

La structure administrative de la RADEES est administrée par un Conseil d’Administration et


un comité de Direction selon le décret n°2-64-394 du 29.09.1964 du Premier Ministre et
Bulletin officiel n°2709 du 30.09.1964.

Le Conseil d’Administration est présidé par Monsieur le Wali de Safi élu en son sein.

Le Comité de Direction est présidé par Monsieur le Secrétaire Général de la Province de Safi.
Il se réunit deux à trois fois par ans.

Par ailleurs, la Régie est soumise au contrôle de deux ministères :

 Le Ministère de l’Intérieur qui exerce, du fait de sa tutelle sur les collectivités


territoriales, un contrôle d’opportunité conformément au Décret n°2-64-394 du 29
septembre 1964 relatif aux régies communales ;

 Le Ministère des Finances qui exerce un contrôle à priori conformément au Dahir n°1-
59-279 d’avril 1960 organisant le contrôle financier de l’Etat.

La RADEES opte pour la structure hiérarchique traditionnelle basée sur des relations
caractérisées par l’unité de commandement et la définition des responsabilités.

La RADEES est composée de six divisions. Chacune d’elles est constitué d’un ou de plusieurs
services. Seuls les services informatique et personnel sont attachés à la direction.

II. STRUCTURE DE LA RADEES

Comme toute organisation, la RADEES dispose d’un organigramme établi afin de


matérialiser les différentes structures ainsi que les liens entre elles.

ORGANIGRAMME DE LA RADEES

27
D’après l’organigramme de la régie, il s’avère que celle-ci est dotée d’une structure
hiérarchique pyramidale caractérisée par l’unité de commandement (pilotage) et par la
définition des responsabilités.

27
III. MISSIONS DE LA RADEES

La régie autonome de distribution d’eau et d’électricité dans la province Safi (R.A.D.E.E.S)


est un organisme nécessaire dans la vie quotidienne.

En effet la R.A.D.E.E.S opère efficacement dans le tissu économique, en offrant des services
primordiaux en vue de l’alimentation en matière d’eau et d’électricité.

L’activité principale de la régie se résume comme suit, elle s’occupe de :

 La Distribution de l’énergie électrique achetée auprès de l’ONE et l’entretien des


branchements des clients ;
 La distribution de l’eau potable achetée auprès de l’ONEP et l’entretien des
branchements des clients;
 Le service assainissement liquide qui consiste à réhabiliter le réseau d’évacuation des
eaux usées et leur traitement.

IV. PRESENTATION DU SERVICE FINANCIER & COMPTABLE

L’organigramme du service financier et comptable se présente comme suit :

27
27
Le plan des comptes adopté par la Régie est une liste méthodique des comptes adaptée du
CPGM. Il se caractérise par sa modification et par le Classement des opérations dans les
différents comptes qui le constituent.

Les supports comptables sont:

 LES JOURNAUX : Enregistrement quotidien des mouvements affectant


le patrimoine de la Régie .Ces enregistrements sont totalisés mensuellement en
masse (journaux non financiers) et en solde (journaux financiers).

 LE GRAND LIVRE : Il s'agit de l'ensemble des fiches de comptes où sont


portées les écritures de journal. Elles permettent de justifier le solde de chaque
compte.

 LES BALANCES : Se sont des documents récapitulatifs éditées


mensuellement, et qui permettent de dégager des soldes mensuels (débiteurs ou
créditeurs) tous journaux confondus.

 LES COMPTES ANNUELS : La liasse fiscale, les comptes officiels, les budgets
de fonctionnement et ceux d'investissement.

 LES AUTRES PIECES JUSTIFICATIVES : Pièces internes à la Régie, pièces


émanant des tiers (factures, bons de livraison, relevés bancaires….)

1) Section financière :

Elle traite des dépenses et des recettes. A la fin de chaque mois et de chaque année et la
situation de la Trésorerie. En plus, la section financière effectue plusieurs tâches :

 Vérification de la situation émanant de la caisse principale et du bordereau de


caisse en provenance du service commercial ;

 Etablissement de la situation de trésorerie journalière et mensuelle et de la


situation extra-comptable détaillée ;

 Suivi des comptes bancaires et réclamations diverses relatives aux avis non
parvenus et aux versements non crédités sur nos comptes 

27
 Comptabilisation des dépenses et recettes au niveau des journaux BP, BMCI,
BCM, CCP et Trésor ;

 Etablissement des états de rapprochement après réception des relevés


bancaires  et rapprochement de la situation comptable avec celle tenue au
niveau de la paierie ;

 Elaboration de la situation de trésorerie mensuelle destinée au Ministère ;

 Remise des avis encaissé pour émargement à la Section Emargement (Service


Inventaire Permanent) ;

2) Contrôle Budgétaire

Cette cellule se préoccupe des tâches suivantes :

 Contrôle et vérification se rapportant aux budgets de fonctionnement et


d’investissement ;

 Gestion des rubriques budgétaires et des périodes budgétaires de fonctionnement ;

 Suivi de la réalisation des budgets d’investissement ;

 Suivi des écarts, par rubrique budgétaire et par budget ;

 Vérification des éléments de la paie, des réalisations des marchés et des bons de
commande et des attachements pour les achats de travaux et de main d’œuvre
relatifs aux marchés de terrassement ;

3) Bureau Fiscal :

 Suivi de l’état de la TPPAN et de son échéancier ;

 Suivi de la déclaration de la TVA, de l’IS, de l’IGR, des Droits de Timbres et


Enregistrement, de la patente, de la Taxe Urbaine et de la Taxe d’Edilité ;

 Collecte de l’information et des factures pour le suivi de la TVA déductible et de la TVA


facturée pour le calcul et le versement de la TVA due ;

27
 Etablissement des ordres d’imputation et de paiement ainsi que les chèques
correspondants ;

 Analyse des comptes des impôts et taxes à payer et suivi de leur comptabilisation au
niveau de la Comptabilité Générale ;

 Règlement des vignettes AUTO après vérification et comptabilisation au niveau du


journal des achats ;

 Paiement des redevances d’occupation du domaine public et de l’ONE ;

 Réclamations diverses aux perceptions et à la Direction des Impôts.

4) Comptabilité matière

 Vérification et ventilation des factures de matières & fournitures et comparaison par


rapport aux bons de commande/marchés ;

 Suivi des marchés, du budget d’investissement et de fonctionnement, des dépenses du


1er établissement (investissement), des moyens d’exploitation, des mouvements et des
inventaires de stock et des ouvertures des comptes généraux et analytiques ;

 Pointage, contrôle et analyse des comptes fournisseurs ;

 Prise en charge et suivi des états des moyens d’exploitation ;

 Ventilation des factures de travaux et de prestations de services et établissement des


redressements comptables sur le journal des achats ;

 Préparations des ordres de paiement et de chèques/ordres de virement ;

 Etablissement des états mensuels (réalisations budgétaires, situations fournisseurs,


analyse mensuelle des comptes..) ;

 Mise à jour et classement des dossiers de travaux par objet et par nature de travail ;

 Comptabilisation des factures au journal des achats et règlement de la facture d’achat


de l’ONE ;

 Suivi du guide d’imputation analytique des véhicules et des autres travaux ;

27
 Etablissement de la situation des dettes fournisseurs ;

 Etablissement de l’état des dépenses kilométriques mensuelles ;

 Valorisation du matériel réformé

 Vérification des documents de chaque abonnement avant toute ouverture


d’imputation ;

 Constitution des dossiers de travaux ;

 Rapprochement des dépenses réalisées avec la facturation clients ;

 Etablissement et suivi des guides d’imputation eau, électricité et assainissement ;

 Mise à jour des prix unitaires servant à l’inventaire du stock de l’exercice écoulé.

5) Comptabilité Générale

 Ventilation du produit et enregistrement de toute opération sur un journal


correspondant ;

 Calcul des dotations aux amortissements ;

 Comptabilisation des annexes de salaire, d’assurance, de loyer… sur le journal OD


(opérations diverses) ;

 Analyse mensuelle de la Balance et du Grand Livre ;

 Etablissement et suivi des statistiques Achats/Ventes d’électricité et d’eau et prestation


du service d'assainissement liquide ;

 Elaboration des renseignements statistiques pouvant servir la Direction ;

 Rapprochement des comptes comptables avec ceux extra-comptables ;

 Redressement et régularisation des comptes ;

 Analyse des comptes généraux et analytiques ;

27
 Elaboration des états de synthèse mensuels (CPC, CEA…) et des états comparatifs des
écarts Prévisions/réalisations ;

6) Gestion du patrimoine

 Recenser la totalité des immobilisations appartenant à la régie (électricité, eau potable,


assainissement et moyens généraux) et constituer un fichier des immobilisations.

 Permettre de disposer d’une base de données sur le patrimoine, pour le suivi, la gestion
et la mise à jour du fichier des immobilisations.

 Etablir une gestion informatisée des immobilisations de la régie.

 Constituer une base fiable pour le calcul des amortissements ou des dépréciations
exceptionnelles éventuelles.

 Rapprocher et justifier les comptes des immobilisations et permettre à la régie de tenir


une comptabilité régulière.

 Etablir un langage commun aux divisions techniques et comptables, en créant un lien


entre les valeurs à l’actif du bilan et l’existant physique.

27
PARTIE II : DIAGNOSTIC
FINANCIER SUR LA RADEES

27
L’analyse financière est une discipline relativement récente, puisqu’elle s’est développée
surtout au 20éme siècle. Elle peut être définie comme un ensemble de méthodes permettant
d’apprécier la situation financière, d’aider à la décision de gestion et d’évaluer l’entreprise.

En fait, une analyse financière passe généralement par trois étapes :

1- La collecte des informations : ces dernières doivent concerner essentiellement la


situation comptable de l’entreprise ainsi que l’étude des moyens de l’entreprise et son
environnement ;

2- La sélection des outils d’analyse financière pour l’étude de l’équilibre financier, la


rentabilité, la solvabilité, la croissance…

3- La détermination des atouts et handicaps de l’entreprise.

Chapitre 1 : Analyse de l'activité et de la rentabilité : l'Etat des Soldes


de Gestion

1- La marge brute (commerciale) :


C’est la différence entre le montant des ventes de marchandises et le coût d’achat de ces
marchandises. Elle concerne essentiellement les entreprises de négoce et de distribution. Son
analyse permet d’adapter les prix de vente par rapport au prix d’achat ou de situer l’Entreprise
par rapport à la concurrence.

La marge brute d’exploitation de l’exercice 2008 a atteint un montant de DH : 53 688 KDH


contre un montant de DH : 51 311 KDH en 2007, soit une augmentation 4,63 %. Sur la
période 2006-2008, la marge brute a évolué de 14,48% en passant de DH : 46 896 KDH à
DH : 53 688 KDH. Cette évolution dénote l’effort de la régie en matière d’amélioration de la
distribution d’eau et d’électricité.

2- La valeur ajoutée :
La valeur ajoutée représente la richesse créée par l’entreprise

27
La valeur ajoutée de l’exercice 2008 a atteint un montant de DH : 99 9667 KDH contre un
montant de DH : 99 853 KDH en 2007. Sur la période 2006-2008, la valeur ajoutée a connu
une évolution 7,19% passant d’un montant de DH : 93 261 KDH à un montant de 99 967
KDH en 2008. Cette évolution est due principalement à l’amélioration de la marge brute.

3- L’EBE :

L’excédent brut d’exploitation est l’excédent de richesse généré par la seule exploitation de


l’entreprise : c’est ce qui reste de la valeur ajoutée une fois que l’on payé le personnel et les
divers impôts et taxes.

L’exercice 2008 fait ressortir un excédent brut d’exploitation de DH : 45 368 KDH contre un
autre excédent de DH : 45 908 KDH en 2007. Sur la période 2006-2008, l’excédent brut a
évolué de 13,44% en passant d’un montant de DH : 39 994 054,34 à un montant de DH :
45 368 KDH due à la rationalisation des dépenses.

4- Le résultat d’exploitation

Il se calcule à partir de l’EBE en prenant en compte les dotations aux amortissements et


provisions et les autres charges qui n’avaient pas été prises en compte.

Le résultat d’exploitation est passé d’un déficit de DH : 6 861 KDH en 2007 a un déficit de
DH : 1 054 KDH en 2008. Cette amélioration est due à la constatation d’une reprise
d’exploitation de 14 092 KDH contre 7 458 KDH.

5- Le résultat net de l’exercice

C’est le montant qui apparait au passif du bilan. C’est le point de convergence des produits et
des charges de l’entreprise constatés durant un exercice.

Le résultat net d’exploitation de l’exercice 2008 a connu une augmentation de 8% en passant


de 28 966 KDH à 31 285 KDH. Sur la période 2006-2008, le résultat net a évolué de 18% en
passant de 26 492 KDH à 31 285 KDH.

27
L’Etat des soldes de gestion se résume comme suit :

2006 2007 2008

MARGE BRUTE 46 896 51 311 53 688

VALEUR AJOUTEE 93 261 99 853 99 967

EXE. BRUT D’EXPLOITATION 39 994 45 908 45 368

RESULTAT D’EXPLOITATION -84 057 -6 861 -1 054

RESULTAT FINANCIER 131 81 186

RESULTAT COURANT -83 926 -6 780 -868

RESULTAT NON COURANT 111 113 36 478 32 892

IMPOT SUR LES SOCIETES 694 732 739

RESULTAT NET 26 492 28 966 31 285

AUTOFINANCEMENT 130 224 72 285 81 435

La Capacité d’Autofinancement est l’ensemble des ressources internes dont une entreprise

pourrait disposer pour financer son exploitation.

Pour la RADEES, et à l’exception de l’exercice 2006 qui a été marqué par une révision de

l’inventaire physique des immobilisations, la CAF s’améliore de plus en plus grâce aux

27
efforts déployés par la régie pour accroitre ses produits d’exploitation et diminuer ses

dépenses.

Chapitre 2 : Le diagnostic des équilibres financiers : L'analyse du

bilan

Il s'agit d'analyser la capacité d'une entreprise à faire face à ces engagements.

1- Le FRF et le BFG

Le Fond de Roulement Fonctionnel est l’excédent des ressources stables par rapport aux

emplois stables. Cet excédent doit permettre de financer pour faire face aux besoins de

financement global.

2006 2007 2008


financement permanent 390 627 680 790 741 238
moins actif immobilisé 569 262 580 297 576 280
= FRF -178 635 100 493 164 958
actif circulant 205 491 321 798 402 808
moins passif circulant 409 551 268 041 280 769
= BFG -204 060 53 757 122 039

27
En 2006, la RADEES a procédé à la réévaluation de son patrimoine. Cette opération a
engendré un supplément d’apport initial placé initialement au passif circulant en attendant
l’approbation du Conseil d’Administration. Une fois approuvé, le montant de la réévaluation a
été reclassé en 2007 en financement permanent entrainant ainsi une amélioration du fonds de
roulement fonctionnel et du besoin en financement global.

En 2008, le FRF et le BFG se sont améliorés davantage par une augmentation respective du
financement permanent par rapport à l’actif immobilisé et de l’actif circulant par rapport au
passif circulant.

2- Trésorerie nette :

2006 2007 2008


FRF -178 635 100 493 164 958
BFG -204 060 53 757 122 039
TRESORERIE NETTE 25 425 46 736 42 919

La trésorerie nette est l’excédent du fond de roulement fonctionnel par rapport au besoin de
financement global.

Pour le cas de la RADEES, et en l’absence d’une trésorerie passive, la trésorerie nette ne peut
être que la trésorerie active.

27
Chapitre 3 : Analyse par les ratios

Un ratio est un outil de gestion qui définit un rapport ou une relation entre deux grandeurs
ayant une relation de cohérence ou de corrélation.

Exprimé sous forme d’un pourcentage ou en relativité, il sert à mesurer les relations qui
existent entre les éléments du bilan et les comptes de résultat…

Il permet ainsi des comparaisons :

 Interentreprises ou secteurs d’activité

 A l’intérieur de l’entreprise : comparaison entre les produits, les périodes, les activités,
les fonctions, les processus des unités de gestion, etc.

Un ratio peut être un outil de sécurité, d’alerte, une incitation à la réflexion et à l’analyse. Il
illustre une information et permet de visualiser à un instant donné son évolution ou sa
situation. Il est nécessaire que son élaboration résulte des données exprimées à une même
date ou pour une même période.

1- Les ratios de situation :

Ils donnent une idée sur la situation de l’entreprise en un temps déterminé

A. Les ratios de structure :

Ils permettent d’apprécier la structure du bilan.

2006 2007 2008

R1 : Actif circulant/ ∑ Actif 0.71 0.70 0.67

R2 : Passif circulant/ ∑ Passif 0.51 0.17 0.15

R1 :

- En 2006 et 2007, l’actif circulant représentait presque 70% de l’ensemble de l’actif ;

27
- En 2008, ce ratio a connu une diminution très sensible de trois points pour devenir
67% ;

Durant ces trois exercices, ce ratio a connu une variation décroissante.

R2 :

- En 2006, le passif circulant représentait 51% du passif.

- En 2007, ce ratio s’est dégradé pour devenir 17%. Ceci est expliqué par une
diminution du passif circulant ;

- En 2008, ce ratio a diminué de deux points pour atteindre 15%.

En général, le calcul de ce ratio nous montre la portion faible qu’occupe le passif circulant
par rapport à l’ensemble du passif.

B. les ratios d’endettement :

Ce ratio mesure la part que représentent toutes les dettes par rapport au total des actifs de
l'entreprise (ou au total de ses ressources puisque l'actif du bilan est égal au passif). Plus ce
ratio est élevé, plus l'entreprise est endettée. On estime qu'un ratio à plus de 80 % signifie
que l'entreprise est très endettée.

Les ratios d’endettement sont :

 La capacité de remboursement

 La capacité d’endettement

 L’autonomie financière

i. La capacité de remboursement :

Elle indique le taux de couverture des dettes par l’actif total :

∑ Actif
La capacité de remboursement
∑ Dettes

27
ii. La capacité d’endettement :

Elle exprime le taux de couverture des dettes par la richesse propre de l’entreprise :

K*propres/∑ Dettes
La capacité d’endettement
∑ Dettes

iii. L’autonomie financière :

Il mesure la proportion des dettes dans les capitaux permanents qui financent l’investissement
de l’entreprise :

Capitaux Propres
Ratio d'indépendance financière
Capitaux Permanents

Le tableau suivant retrace les ratios ci-dessus :

2006 2007 2008

1,84 4,85 5,13


∑ Actif/ ∑ dettes
0,18 2,16 2,16
Capitaux propres/ ∑ dettes

Dettes de financement/ capitaux 0,07 0,04 0,07


permanents

C. Les ratios de liquidité :

La liquidité traduit la solvabilité à court terme de l’entreprise, en d’autre terme, sa capacité


à régler ses dettes avec des actifs liquides ou disponibles. L’optique de la liquidité nécessite
donc de rapprocher des postes de l’actif et des postes du passif. Trois ratios sont
généralement utilisés pour exprimer la liquidité générale, réduite et immédiate :

27
i. La liquidité générale :

AC (y compris la trésorerie)
Ratio de liquidité générale
PC (y compris la trésorerie)

Ce ratio mesure l’aptitude de l’entreprise à faire face à son passif circulant au moyen de la
réalisation de son actif circulant.

ii. La liquidité relative :

Créances AC + Trésorerie nette


Ratio de liquidité relative
Passif circulant

Puisque la liquidité des stocks n’est pas toujours évidentes (stock outil, durée de processus
de production), le ratio de la liquidité réduite est calculé à partir de l’actif circulant
réduction faite de la valeur des stocks.

iii. La liquidité immédiate :

Trésorerie nette
Ratio de liquidité immédiate
DCT

Ce ratio mesure la capacité de l’entreprise à honorer ses engagements à court terme à partir
de ses moyens disponibles.

2006 2007 2008

R1= A.C/(P.C+S.T) 0 ,56 1.70 2.31


R2= (Créances de l’A.C + trésorerie
0.44 1.25 1.80
nette)/ P.C

R3= S.T/P.C 0.062 0.32 0.34

R1 : Durant les deux dernières années, la RADEES a réussi à honorer la totalité de ses
dettes à court terme par ses emplois cycliques.

27
R2 : la RADEES arrive à couvrir ses dettes à court terme tout en se basant sur les créances
de son actif circulant et sur sa trésorerie nette.

R3 : Durant les trois exercices, l’entreprise n’a capable d’honorer ses engagements à court
terme.

D. Les ratios de gestion :

i. Ratio de rotation des créances clients

Ils permettent de porter un jugement dans une perspective dynamique.

Chiffre d'affaires TTC


Ratio de rotation des créances clients
Créances clients

Ce ratio permet de mesurer le degré de liquidité des créances clients. En bonne gestion, la
rotation des créances clients ne devrait pas être moins rapide que celle des dettes fournisseurs.
Afin de rendre homogènes le dénominateur et le numérateur, ce dernier est exprimé TTC.

Clients et comptes rattachés


Durée moyenne du crédit client
CA(TTC)*365j

Il permet de mesurer le délai moyen du crédit client de l’entreprise. Donc plus la durée du CC
est faible plus le pouvoir de négociation de l’entreprise eu égard ses clients est important.

Achats TTC
Ratio de rotation des dettes fournisseurs
Dettes fournisseurs

Ce ratio permet de mesurer le degré d'exigibilité des dettes fournisseurs.

Fournisseurs et comptes rattachés


Durée moyenne du crédit fournisseurs
Achats (TTC)*365

Il permet de mesurer le délai du crédit fournisseur accordé à l’entreprise. Plus ce délai est
important plus la gestion du compte fournisseurs est efficace et inversement.

2006 2007 2008


RRCC= CA(TTC)/ CCR 2,21 2,04 2,13

27
RRCF= ACHAT (TTC)/ FCR 1,93 3,00 2,72
DMCC= CCR*360/CA(TTC) 163 j 176 j 169 j
DMFR= FCR*360/ ACHAT(TTC) 186 j 120 j 132 j

Le crédit client :

L’entreprise transforme deux fois son crédit client en chiffre d’affaire, chose qui est peu
appréciée du fait que ce ratio doit être maximisé par le biais de la diminution des crédits
clients et l’augmentation du chiffre d’affaires.

Le crédit fournisseur :

L’entreprise transforme deux fois ses achats en crédits fournisseurs durant l’année 2006,
trois fois en 2007 et en 2008.

En 2006, et suite à une décision du service commercial minimisant le délai accordé au


client pour régler sa facture, le RRCC s’est vu accroitre pour atteindre 2.21, le meilleur qui
a été enregistré pendant les trois derniers exercices.

Le délai moyen du crédit client et du crédit fournisseur :

En 2006, la durée moyenne de règlement des fournisseurs accordée à l’entreprise a été


supérieure à celle des durées de paiement accordée par l’entreprise à ses clients.

Durant les deus derniers exercices, ces ratios ont été intervertis. Cette situation est due à un
faible pouvoir de négociation exercé par la RADEES sur ses clients et avec ses
fournisseurs.

E. Les ratios de rentabilité :

Ils jugent l’efficacité et la performance dans la gestion de l’entreprise.

i. La rentabilité d’exploitation :

27
EBE
Ratios de la rentabilité d’exploitation
CA(HT)

Elle exprime la performance industrielle et commerciale de l’entreprise.

ii. La rentabilité économique :

Résultat de l’exercice
Ratios de rentabilité économique
∑ Actif

Elle mesure la rentabilité de l’ensemble de l’actif qu’il soit affecté à l’exploitation ou à


l’investissement.

iii. La rentabilité financière des capitaux permanents

Elle mesure la capacité de l’entreprise à rentabiliser les ressources engagées à moyen et à


long terme.

2006 2007 2008

EBE/CA(HT) 0.16 0.18 0.17

Résultat de l’exercice/ ∑ Actif 0.03 0.35 0.04

Résultat de l’exercice/ K*propres 0.33 0.09 0.08

R1 : La rentabilité d’exploitation de la RADEES est faible pour les années 2006, 2007 et
2008 avec une moyenne de 17%. Ceci est dû à une évolution du chiffre d’affaires plus
importante que celle de l’EBE. La décroissance de l’EBE est causée par une chute de la
production entre 2007 et 2008.

R2 : Pendant les trois dernières années, la rentabilité économique était flageolante ce qui
dénote la faible contribution du résultat dans l’actif total.

27
R3 : hormis l’exercice 2006, tous 100 dirhams investis rapportent presque 9 DH. Ce qui
montre que la rentabilité des capitaux propres était faible par rapport au taux de placement
bancaire durant les deux dernières années.

Chapitre 4 : Recommandations

27
CONCLUSION

Le diagnostic financier des bilans de la RADEES a montré que durant les trois exercices,
l’entreprise dispose d’un FDR négatif et d’un BFDR positif

Les ratios de situation :

On peut dire que RADEES a une faible capacité de remboursement et elle est mal positionnée
pour s’endetter car ses dettes sont supérieures à ses capitaux propres. Alors que du coté
liquidités, on voit que l’entreprise arrive à rembourser la totalité de ses échéances à court
terme.

27
CONCLUSION GENERALE

Pour conclure, je tiens à dire que le stage m’a été bénéfique car j’ai réussi à mettre en œuvre
les notions de base que j’ai pu acquérir durant mes études à l’ESTS.

Ce stage m’a permis également de développer mes connaissances sur deux plans :

Sur le plan social : il m’a permis de revivre l’expérience de l’intégration au sein d’une société
et d’avoir un contact direct avec les gens de la direction.

Sur le plan pratique : il m’a aidé à développer certains atouts concernant le travail et surtout
dans le domaine de la comptabilité.

En fin, je tiens à dire que l’EST nous a appris beaucoup de choses et nous a donné l’occasion
de vivre certaines expériences qui constituent une étape très importante dans la vie de chaque
étudiant de l’EST.

27

Vous aimerez peut-être aussi