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Ecole Supérieure de Gestion et de l’Economie Numérique

1ere année – deuxième cycle en gestion et économie numérique


Second semestre Module : Techniques Bancaires Enseignant : HAMEDDICH Madjid

Fiche n° 6 : la constitution du système bancaire Algérien SBA 2/2

Dans cette partie nous devons signaler que durant les 20 dernières années du siècle passé, le Système
Bancaire Algérien a amorcé un virage complet en matière d’organisation et de fonctionnement ayant
amené à l’adoption des reformes économiques. Ces réformes, comme annoncé avant, ont été
imposées par le Fond Monétaire Internationale (FMI) pour faciliter l’ouverture économique et qui
devaient faire face aux défis imposés universellement aux plans économique, financier et bancaire.

1. L’institution du Système Bancaire Algérien (SBA) (1962 -1970): voir fiche n° 5


2. La structuration du SBA (1971 - 1985): voir fiche n° 5

3. La restructuration du SBA (1986 – 1989):

Durant cette période, l’état Algérien a décidé d’introduire quelques réformes dans le Système Bancaire
en procédant à des modifications dans les textes législatifs et organisationnels. Ces changements ont
été matérialisés par des lois parues en 1986 et 1988.

La loi 86/12 du mois d’aout 1986 concernait le régime des banques et du crédit a permis, entre autres :

 A la Banque Centrale de récupérer son rôle de Banque des Banques (Voir fiche n° 4) et
d’exercer les activités classiques inhérentes aux Banques Centrales, bien que assez souvent ces
fonctions semblaient administrées.
 D’introduire un Système Bancaire à deux niveaux, et donc la séparation entre la Banque
Centrale, d’un coté, comme ultime recours au financement et les activités des banques
commerciales d’un autre coté.
 Aux établissements de financement, de se réinstaller dans la sphère du financement par la
collecte de l’épargne et la distribution de crédits, mais toujours administré dans le cadre du
plan national du crédit.
 Le rétrécissement du rôle du trésor public dans le système de financement.
 La création d’organes de surveillance et de supervision dans le Système Bancaire ainsi que des
institutions de conseil.

Cependant, les séquelles de la crise pétrolière de 1985-1986 n’ont pas permis de maintenir les
équilibres économico-financiers, traduits par la réduction des revenus pétroliers ayant eu pour
conséquences le manque flagrant des moyens de financement. C’est ce qui a amené l’Etat Algérien à
accélérer les reformes en adoptant la loi 88-01 sur l’orientation des entreprise publiques économiques
en Janvier 1988.

Cette loi a introduit des changements importants dans le Système Bancaire Algérien par la
détermination des principes qui confirment :

 Le renforcement du rôle de la Banque Centrale dans la supervision du bon fonctionnement de


la politique monétaire et des moyens de sa maitrise.
 La dotation des banques d’une autonomie dans la gestion de leurs activités et ressources
financières et ce, dans l’objectif de réaliser des bénéfices et d’assurer leurs rentabilités ainsi
que le recours au refinancement à long terme.
 La possibilité des établissements financiers non bancaire – entreprises d’assurance et de
réassurance, la Banque Algérienne de Développement et la CNEP - d’intervenir dans le marché
financier

4. La réorganisation du SBA et la LMC :

Les réformes engagées durant les périodes passées ont été très limitées et n’ont pas montré
l’efficacité voulue. De plus, le monde a connu entre temps de très grandes mutations économiques,
technologiques et politiques dont ; la destination vers l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), la
mondialisation économique, financière et bancaire.

C’est ainsi qu’il a été promulguée la Loi sur la Monnaie et le Crédit (LMC) 90-10 du mois d’avril 1990, -
qui a été abrogée par L'ordonnance n°03-11 du 26 août 2003 - dont les transformations se sont
traduites principalement par deux aspects :

 L’aspect opérationnel qui a eu un impact direct dans la séparation fonctionnelle entre :


 Le crédit et la réalité du terrain et qui ne fonctionne plus en rapport aux éléments
quantitatifs édictés par l’instance de planification, mais surtout en fonction des priorités de la
politique monétaire.
 La monnaie et le budget de l’Etat, en ce sens que le financement du déficit du trésor
public n’est pas assuré systématiquement par recours à la Banque d’Algérie, mais obéit à des
considérations techniques bien précises.
 Le budget de l’Etat et la sphère crédit qui écarte le trésor public de donner des crédits à
l’économie mais lui permet uniquement le financement des investissements planifiés par l’état
laissant la distribution des crédits à l’économie du ressort du système bancaire.

 L’aspect institutionnel qui s’est matérialisé par la création du :


 Conseil de la Monnaie et du Crédit (CMC) ; organe de supervision du fonctionnement
de la Banque d’Algérie et qui est considéré comme son autorité monétaire.

 Organe de surveillance
 La Commission bancaire chargée de la supervision de l’application des lois et
règlements relatifs au fonctionnement des banques et établissements financiers.
 La centrale des risques processus obligeant les banque à l’adhésion pour
procéder aux déclarations relatives à l’octroi de tout type de crédits aux
personnes physiques et morales.
 La centrale des impayés également processus à adhésion obligatoire. Elle est
chargée de :
 Mettre en place une banque de données pour les incidents de payement
 La diffusion, à travers ses adhérents, des listes relatives aux incidents de
payement en relation avec toutes les banques et les établissements
financiers.
 Une institution chargée de lutter contre l’émission de chèques sans provision.

 Renforcement de l’organisation du SBA


Le Système a été renforcé de par son organisation par :
 La Banque d’Algérie qui a repris sa place de souveraineté monétaire
 Les banques commerciales qui ont consolidé leur réseau en
 Banques Publiques citées avant comme la BNA, le CPA, la BEA, la BADR et
la BDL.
 Banques Privées
 Banques Privées Algériennes Khalifa Bank, Banque Commerciale
et Industrielle Algérienne (BCIA), Compagnie Algérienne de
Banque (CAB)
 Banques Privées étrangères tel que : City Bank, Arab Bank
Corporation (ABC), Natexis Bank,
 Banques mixtes (Algéro-étrangères) tel que Bank El Baraka Algérie
 Etablissements financiers Algériennes et étrangères représentés par la
Banque Algérienne de Développement (BAD), la Caisse Nationale de
Mutualité Agricole (CNMA), Union Bank, la FINALEP, la Mouna Bank,
Algérian International Bank (AIB), la Sofinance, Arab Leasing Corporation
(ALC).

Une décennie après, de nouvelles modifications ont été introduites tant dans l’organisation que dans
le fonctionnement par la promulgation de l’ordonnance n° 01-01 du mois de février 2001 qui a modifié
la loi 90-10 relative à la Monnaie et au Crédit (LMC).

Cependant, ces modifications n’ont pas trop survécues car elles ont démontré leurs limites notamment
en matière de contrôle et ont été annulées par la mise en place de l’ordonnance n° 03-11 du mois
d’aout 2003. Celle-ci est intervenue après les scandales des banques EL Khalifa et la BCIA.

Les amendements apportées par ces modifications ont renforcé d’une part la fonction contrôle et
d’autre ont amené les banques à participer au financement du fond de garantie des dépôts. De même
que les modifications qui ont suivies ont porté sur :

 La mise à la charge de la Banque d’Algérie d’assurer la cohésion et la solidité du Système


Bancaire Algérien,
 Le renforcement des conditions de la pratique de l’activité bancaire,
 L’action du contrôle et de la surveillance sur les Banques et établissements financiers,
 De légères modifications dans la composition de la Commission Bancaire.

Il est utile de signaler enfin que la mise en place et en œuvre de ces dispositions a permis de retirer les
agréments de quelques banques et établissements financiers pour non respect des lois et règles de
fonctionnement. C’est ainsi que, pour diverses raisons, quelques banques et établissements financiers
n’ont pas continué à exercer tel que : Khalifa Bank, la BCIA, Union b+Bank, la Mouna Bank, l’Algérian
Internationale Bank, la Compagnie Algérienne de Banque, Arko Bank, Banque Générale
Méditerranéenne, Al Rayan Bank,

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