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Dans cette partie nous devons signaler que durant les 20 dernières années du siècle passé, le Système
Bancaire Algérien a amorcé un virage complet en matière d’organisation et de fonctionnement ayant
amené à l’adoption des reformes économiques. Ces réformes, comme annoncé avant, ont été
imposées par le Fond Monétaire Internationale (FMI) pour faciliter l’ouverture économique et qui
devaient faire face aux défis imposés universellement aux plans économique, financier et bancaire.
Durant cette période, l’état Algérien a décidé d’introduire quelques réformes dans le Système Bancaire
en procédant à des modifications dans les textes législatifs et organisationnels. Ces changements ont
été matérialisés par des lois parues en 1986 et 1988.
La loi 86/12 du mois d’aout 1986 concernait le régime des banques et du crédit a permis, entre autres :
A la Banque Centrale de récupérer son rôle de Banque des Banques (Voir fiche n° 4) et
d’exercer les activités classiques inhérentes aux Banques Centrales, bien que assez souvent ces
fonctions semblaient administrées.
D’introduire un Système Bancaire à deux niveaux, et donc la séparation entre la Banque
Centrale, d’un coté, comme ultime recours au financement et les activités des banques
commerciales d’un autre coté.
Aux établissements de financement, de se réinstaller dans la sphère du financement par la
collecte de l’épargne et la distribution de crédits, mais toujours administré dans le cadre du
plan national du crédit.
Le rétrécissement du rôle du trésor public dans le système de financement.
La création d’organes de surveillance et de supervision dans le Système Bancaire ainsi que des
institutions de conseil.
Cependant, les séquelles de la crise pétrolière de 1985-1986 n’ont pas permis de maintenir les
équilibres économico-financiers, traduits par la réduction des revenus pétroliers ayant eu pour
conséquences le manque flagrant des moyens de financement. C’est ce qui a amené l’Etat Algérien à
accélérer les reformes en adoptant la loi 88-01 sur l’orientation des entreprise publiques économiques
en Janvier 1988.
Cette loi a introduit des changements importants dans le Système Bancaire Algérien par la
détermination des principes qui confirment :
Les réformes engagées durant les périodes passées ont été très limitées et n’ont pas montré
l’efficacité voulue. De plus, le monde a connu entre temps de très grandes mutations économiques,
technologiques et politiques dont ; la destination vers l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), la
mondialisation économique, financière et bancaire.
C’est ainsi qu’il a été promulguée la Loi sur la Monnaie et le Crédit (LMC) 90-10 du mois d’avril 1990, -
qui a été abrogée par L'ordonnance n°03-11 du 26 août 2003 - dont les transformations se sont
traduites principalement par deux aspects :
Organe de surveillance
La Commission bancaire chargée de la supervision de l’application des lois et
règlements relatifs au fonctionnement des banques et établissements financiers.
La centrale des risques processus obligeant les banque à l’adhésion pour
procéder aux déclarations relatives à l’octroi de tout type de crédits aux
personnes physiques et morales.
La centrale des impayés également processus à adhésion obligatoire. Elle est
chargée de :
Mettre en place une banque de données pour les incidents de payement
La diffusion, à travers ses adhérents, des listes relatives aux incidents de
payement en relation avec toutes les banques et les établissements
financiers.
Une institution chargée de lutter contre l’émission de chèques sans provision.
Une décennie après, de nouvelles modifications ont été introduites tant dans l’organisation que dans
le fonctionnement par la promulgation de l’ordonnance n° 01-01 du mois de février 2001 qui a modifié
la loi 90-10 relative à la Monnaie et au Crédit (LMC).
Cependant, ces modifications n’ont pas trop survécues car elles ont démontré leurs limites notamment
en matière de contrôle et ont été annulées par la mise en place de l’ordonnance n° 03-11 du mois
d’aout 2003. Celle-ci est intervenue après les scandales des banques EL Khalifa et la BCIA.
Les amendements apportées par ces modifications ont renforcé d’une part la fonction contrôle et
d’autre ont amené les banques à participer au financement du fond de garantie des dépôts. De même
que les modifications qui ont suivies ont porté sur :
Il est utile de signaler enfin que la mise en place et en œuvre de ces dispositions a permis de retirer les
agréments de quelques banques et établissements financiers pour non respect des lois et règles de
fonctionnement. C’est ainsi que, pour diverses raisons, quelques banques et établissements financiers
n’ont pas continué à exercer tel que : Khalifa Bank, la BCIA, Union b+Bank, la Mouna Bank, l’Algérian
Internationale Bank, la Compagnie Algérienne de Banque, Arko Bank, Banque Générale
Méditerranéenne, Al Rayan Bank,