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EYETOLLAH SFAXI
• Formateur de la règlementation de change et des comptes réglementés à la BTK
groupe BPCE
• Formateur du recouvrement amiable et judiciaire à la BTK BANK
• Formateur des analystes crédits à la BTK BANK
• Formateur des directeur d’agences et des directeurs de succursales sur le module
gestion des risques
• Administrateur à BTK Finance
• Administrateur à BTK capital
• Administrateur à BTK conseil
• Administrateur à BTK invest
• Directeur résolution et Work out à la BTK BANK
• Directeur pilotage du recouvrement à la BTK BANK
• Directeur Pilotage des opérations clientèle à la BTK groupe BPCE
• Directeur d’agence Bizerte à la BTK groupe BPCE
• Directeur d’agence UIB MATEUR GP Société Générale
• Directeur d’agence UIB MENZEL ABDERRAHMEN GP Société Générale
• Directeur d’agence UIB MENZEL BOURGUIBA GP Société Générale
• Vice président de l’association tunisienne des finances
• Plus de 20 ans d’expérience dans le secteur bancaire
Mes références
Chapitre 1 :
Le système bancaire tunisien
LE SYSTÈME BANCAIRE TUNISIEN
1- Introduction
Le système financier tunisien comprend la Banque Centrale de Tunisie, 23 banques résidentes, 7 banques
off-shore, 13 établissements financiers : dont 2 banques d’affaires, 8 établissements de leasing, 2 sociétés
de factoring.
Le paysage financier comprend, également, l’Office National de Poste, le Conseil du Marché Financier, la
Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis, Tunisie Clearing, les sociétés d’investissement et les organismes de
placement collectif en valeurs mobilières.
Le système bancaire est parvenu à mettre en place un réseau important de représentations et agences. On
compte, actuellement, plus de 1905 agences, soit approximativement une agence pour 5775 habitants.
2- OBJECTIFS ET MISSIONS DE LA BANQUE CENTRALE
Elle oeuvre pour une coordination optimale entre la politique monétaire et la politique économique de
l’Etat.
D’agir en qualité de conseiller financier du gouvernement et d’émettre un avis sur les questions
économiques et financières lorsqu’elle y est sollicitée,
•Les banques jouent le rôle d’intermédiaires entre les agents économiques. En principe, les agents disposant
d’une capacité à financer prêtent des capitaux à la banque qui fournit à leur tour des crédits aux agents se
trouvant dans une situation de déficit économique. Les agents économiques auprès desquels elle prête de
l’argent peuvent être des particuliers ou des entreprises. Ce prêt se manifeste sous forme de dépôts
d’argent. Ce genre d’opération garantit le bon fonctionnement du mouvement des capitaux qui est très
favorable à l’économie.
•L’économie d’une nation rencontre éternellement le problème lié au refinancement de l’activité des divers
agents économiques qui évoluent dans leur quotidien professionnel et domestique. Ce refinancement
demande, d’une manière incontournable des fonds plus ou moins conséquents comme pour les sociétés qui
auront besoin de financer de grands projets d’envergure ou encore les familles qui consomment à crédit.
Néanmoins, il existe aussi une frange de la population qui arrive à épargner, cette épargne placée en banque
servant à financer les autres agents dans le besoin.
La création de monnaie scripturale
Seules les banques ont le droit de créer de la monnaie dans un pays. En effet, elles peuvent créer et gérer
des dettes. C’est ce qu’on appelle la monnaie scripturale. Les impacts de cette politique de la monnaie dans
l’économie nationale sont essentiels. Ainsi, il y a « l’injection de liquidités dans le circuit économique »
produite par cette création de monnaie qui contribuera par la suite à gonfler l’effet multiplicateur du crédit.
Par ailleurs, si le crédit octroyé par les banques est utilisé à des fins d’investissement, cette situation
engendrera une autre suite d’investissements. C’est ce que l’on appellera l’effet d’accélération. L’économie du
pays sera entretenue et améliorée par l’intermédiaire de ces banques qui encourageront, par cette création
de monnaie, l’accès aux crédits de consommation par les ménages, et d’autre part la création de nouvelles
situations d’investissement liées aux premiers investissements financés par les crédits.
Les banques sont des acteurs principaux dans l’économie d’une société moderne
Les banques ne se limitent pas à leur seule activité d’intermédiaire financier. Dans l’économie moderne, elles
jouent également le rôle d’acteurs principaux qui font qu’elles fonctionnent pour le bien économique du pays.
L’émission de monnaie ne profite pas uniquement aux ménages et entreprises, elle sert également à financer
l’État, comme nous le verrons plus bas, pour ses besoins spécifiques comme le règlement des appointements
des salariés fonctionnaires. L’obligation du pays à rembourser la banque centrale par l’intermédiaire des
impôts collectés par l’État fait que la monnaie, ainsi en circulation, agit comme un intermédiaire des
échanges entre agents économiques.
Les banques doivent maintenir les taux d’investissement
Les banques jouent également le rôle de celui qui entretient la rentabilité des investissements dans un
pays. Somme toute, le système bancaire veille à ce que le seuil minimum de rentabilité des
investissements ne soit pas franchi en gardant les taux d’emprunt assez bas pour encourager le plus
possible d’investisseurs.
L’État constitue l’un des plus importants clients des banques. En effet, il n’y a pas que les particuliers
(les ménages) et les entreprises qui ont besoin de financement auprès de ces établissements de
crédit.
L’État, les collectivités publiques et les établissements publics en ont également besoin. D’ailleurs, les
banques jouent un rôle majeur pour combler les déficits budgétaires de l’État en leur accordant des
prêts, ce que l’on nomme plus couramment de la dette publique. Cette compensation lui permet de
faire face à ses obligations et pour assurer son bon fonctionnement. À part cela, celui lui évite
également tout risque de paralysie en raison d’un éventuel déficit budgétaire.
Chapitre 2 :
LA RELATION BANQUE/
CLIENT
1 – Aperçu sur le contexte légal et réglementaire
Ainsi et à l'effet de répondre aux nouvelles exigences des clients, la banque doit évoluer et abandonner les modèles
traditionnels au profit d'un nouveau marketing qui implique une connaissance précise des comportements et des
besoins du client.
La loi N° 2006-19 du 02/05/2006 a redéfini la relation de la banque avec ses clients en exigeant des banques de :
• Mettre en place une politique et une organisation garantissant la qualité de service.
• Lutter contre l'exclusion bancaire et financière par l'obligation de mise à la disposition des clients de services
bancaires de base.
• Conférer une clarté et une transparence à la relation de la banque avec son client en :
- Etablissant une convention d'ouverture de compte prévoyant les conditions de fonctionnement
et de tarification
- Informant le client par écrit de tout projet de modification des conditions tarifaires
- Fixant des délais d'exécution des opérations bancaires et plus particulièrement les opérations de
financement.
-Désigner un ou plusieurs médiateurs bancaires chargés de l'examen des requêtes des clients qui
portent sur les différends qui les opposent avec la banque et à charge pour ceux-ci de proposer des
solutions de médiation appropriées (les conditions d'exercice par les médiateurs de leurs activités seront
fixées par décret).
-Faciliter la mission du médiateur bancaire et lui communiquer tous documents en relation avec l'objet
du différend.
-Faire connaître le médiateur bancaire à sa clientèle et les modalités de sa saisine, notamment, par
l'insertion de clauses dans les conventions et les extraits de comptes.
- La qualité de service
En application des dispositions de la Circulaire aux Etablissements de Crédit N° 2006/12 du 19/10/2006,
les banques doivent instaurer un système de qualité consacrant les règles de sécurité, de fluidité et de transparence dans la
réalisation des opérations avec obligation de :
- Mettre en place des programmes de diffusion et d'ancrage de la culture de la qualité auprès des différents départements
et des employés.
De même elles doivent fixer les délais maximums pour l'accomplissement des formalités relatives aux services bancaires de
base (délivrance de carnets de chèques et de cartes bancaires, envoi des relevés de compte, clôture de compte, délivrance
d'attestation de main levée, règlement des dossiers de succession…etc.) et aux opérations de financement.
Il est entendu que ces délais, qui sont comptés à partir de la date de réception de la demande accompagnée de tous les
documents et les informations nécessaires, ne peuvent excéder :
-20 jours ouvrables pour les crédits d'investissement et les nouveaux crédits de gestion,
-10 jours ouvrables pour le renouvellement des crédits de gestion,
-5 jours ouvrables pour les crédits aux particuliers.
Les banques doivent adopter une politique de communication avec les clients se basant sur le principe de
la transparence avec l'obligation de :
- Publier les délais d'accomplissement des opérations et les documents à joindre aux demandes y
afférentes.
- Délivrer un accusé de réception pour toutes les demandes reçues.
- Répondre par écrit audites demandes.
- Adresser un relevé mensuel pour les comptes de dépôt et les comptes courants.
- Fournir aux titulaires de compte professionnels des échelles d'intérêt trimestriels.
Elles doivent accorder l'importance requise aux réclamations des clients et les étudier afin d'y répondre
par écrit dans un délai maximum de 15 jours ouvrables bancaires à compter de la date de leur réception.
De même, il a été procédé, en vertu du Décret N° 2006-1879 du 10/07/2006, à la création d'un
observatoire des services bancaires et à fixation de sa composition et de ses règles d'organisation et de
fonctionnement.
L'observatoire des services bancaires est chargé de veiller à la bonne application par les banques des
attributs de la qualité et de relever tout manquement en la matière. La première action réalisée par
l'observatoire a porté sur une étude comparative des conditions tarifaires de toutes les banques de la
place et à un rappel des opérations gratuites.
2 – Les services bancaires de base
En vue de lutter contre l'exclusion bancaire, il a été procédé à la définition, par le Décret N° 2006-1880
du 10/07/2006, des services bancaires de base auxquels le client a droit d'un manière systématique.
Ces services sont :
1) La gestion du compte et sa clôture.
2) La délivrance d'un Relevé d'identité bancaire et son inscription sur tout relevé de compte.
3) La domiciliation des effets de commerce et des virements bancaires.
4) L’envoi d’un relevé des opérations effectuées sur le compte à l’adresse, déclarée à la banque, du
titulaire du compte.
5) La réalisation des opérations d’encaissement de chèques et de virements bancaires et postaux.
6) La réalisation des opérations de dépôt et de retrait de fonds en espèces.
7) La réalisation des paiements sous forme de virements ou de prélèvements ou sous toute autre
forme.
8) La délivrance d’une carte bancaire.
3 – La transparence dans la relation de la banque avec le client
En vue d'assurer les conditions de clarté et de transparence, , une convention de compte doit être établie
et délivrée au client conformément à la Circulaire aux Intermédiaires Agréés N° 2006/11 du 18/10/2006.
Cette convention précise les conditions minimales suivantes :
• La durée de la convention et les conditions de son renouvellement.
• Les modalités d'ouverture du compte et les documents à produire pour l'identification du client.
• Les produits et services dont le client bénéficie et notamment :
• le droit au client de bénéficier des services de base,
• les moyens par lesquels le client est informé sur les mouvements qui ont affecté son compte et plus précisément
l'envoi d'un relevé de compte mensuel,
• les procédures de traitement des incidents liés au fonctionnement du compte et des moyens de paiement ainsi que
des procédures d'opposition.
• L'obligation d'informer par écrit le client de tout projet de modification des tarifs et ce, quarante cinq jours avant la
date d'application envisagée. L'absence de contestation écrite par le client dans un délai d'un mois après cette
communication vaudra acceptation du nouveau tarif.
• Les conditions de transfert du compte de dépôt d'une agence à une autre.
• Les conditions de résiliation et de clôture du compte ainsi que les délais de préavis. En cas de clôture ou de transfert
du compte, à la demande du client, suite à une contestation pour modification substantielle de la convention, celui-ci
ne doit supporter aucune charge ni frais.
• Les obligations de confidentialité, sous réserve des exceptions prévues par la législation en vigueur.
• Les modalités du mandat, son objet, sa révocation et ses effets.
• Les modalités de fonctionnement du compte de dépôt collectif.
• Le sort du compte en cas de décès du ou de ses titulaires.
• L'obligation de la banque de prévoir dans les relevés de compte la possibilité de recours à la médiation
bancaire et ses procédures.
• L'obligation pour le client de signaler tout changement intervenu dans les informations qu'il a fournies au
moment et après l'ouverture du compte et, notamment, en cas de changement d'adresse.
• L'indication :
Des modalités d'obtention et de retrait des moyens de paiement.
Des conditions tarifaires (commissions, dates de valeur).
Des effets d'un débit non autorisé ainsi que la commission appliquée dans ce cas.
Des effets d'un gel du compte, des délais et des procédures de sa clôture par la banque.
Des nom, prénom et adresse du ou des médiateurs bancaires .
4 – Le médiateur bancaire
En application des dispositions de l'article 31 quarter de la Loi N° 2006-19 du 02/05/2006, chaque
établissement de crédit doit désigner un ou plusieurs médiateurs chargés de l'examen des requêtes qui leur
sont présentées par ses clients et relatives à leurs différends.
Les conditions d’exercice par les médiateurs de leurs activités sont fixées par le Décret N° 2006-1881 du
10/07/2207.
La durée du mandat est fixée à trois années renouvelables, une seule fois, par tacite reconduction.
La banque peut décider du non renouvellement et ce, par notification trois mois avant le terme du mandat.
Le Médiateur ne peut se saisir que par requête écrite signée par le client, accompagnée des justificatifs
nécessaires.
Le client doit, avant de recourir au médiateur bancaire, adresser, par écrit, un recours gracieux à l’établissement
de crédit, le médiateur bancaire ne peut se saisir de la plainte qu’après la réponse de l’établissement de crédit à
cette requête et dans tous les cas après 15 jours ouvrables dans les banques à partir de sa date
Les plaintes doivent être introduites auprès du médiateur bancaire par requête écrite, signée par le client,
comportant ses réclamations et accompagnée des justificatifs à sa disposition et de la preuve de l’épuisement
des procédures spécifiées
Le médiateur bancaire statue sur la recevabilité des plaintes qui lui sont soumises par décision motivée.
Le médiateur bancaire peut demander à l’établissement de crédit et au client de lui communiquer tous les
documents qu’il juge nécessaires pour l’accomplissement de sa mission, le médiateur entend l’établissement de
crédit et le client chaque fois que nécessaire.
Le médiateur bancaire informe simultanément, l’établissement de crédit et le client de son avis, et ce, par un
écrit signé de sa part prévoyant obligatoirement que ledit avis ne lie pas les parties et n’est susceptible d’aucun
recours.
L’établissement de crédit et le client doivent dans les dix jours ouvrables à partir de cette information, faire
connaître au médiateur bancaire l’acceptation ou le refus de cet avis.
Les constatations et les déclarations qui peuvent être effectuées ou recueillies à l’occasion de la médiation ainsi que
l’avis du médiateur ne peuvent être invoqués devant la justice. Il est interdit au médiateur de représenter l’une des
parties devant la justice à propos du litige
Les établissements de crédit doivent faire connaître le médiateur bancaire à leur clientèle et les modalités de sa
saisine notamment par l’insertion de clauses à cet effet dans la convention d’ouverture de compte et sur les relevés.
Chapitre 3
Personne physique
CIN/Passeport/Carte de séjour.
Convention de compte et spécimen de signature.
Patente pour les professionnels non commerçants.
Registre de commerce pour les professionnels commerçants .
Justificatif d’adresse/ justificatif de revenue
Société anonyme
• CIN/Passeport/Carte de séjour du 1er responsable.
• Statuts.
• PV de l’Assemblée Générale désignant le Conseil d'Administration.
• PV de la 1ère réunion du CA et pouvoir du 1er responsable.
• Registre de commerce/ RNE ( registre national des entreprises).
• Publication au JORT ( BORNE: bulletin officiel du registre national des entreprises)
• Convention de compte et spécimen de signature.
• Pour une société anonyme en formation, il y a lieu d'exiger en plus :
• Etat de souscription et de versement.
• Liste des souscripteurs.
• Déclaration de souscription et de versement.
Association
• CIN/Passeport/Carte de séjour du 1er responsable.
• Statuts.
• PV de l’Assemblée Générale désignant le Bureau Directeur.
• Publication au JORT.
• Convention de compte et spécimen de signature
Office et Entreprise Publique
• CIN du 1er responsable.
• Publication au JORT.
• Convention de compte et spécimen de signature.
Typologie des comptes bancaires
Le compte bancaire est la représentation chiffrée des opérations réalisées entre la banque et le titulaire du
compte. Il y a deux catégories de comptes :
• les "comptes de dépôt" ou "comptes de chèques"
• les "comptes courants"
La distinction entre comptes de dépôt et comptes courants traduit une double réalité économique qui a trait
à l'origine et à la nature économique des fonds déposés.
Le compte ouvert à un client, qu'il soit commerçant ou non, pour la gestion de sa fortune personnelle est un
compte de dépôt.
Le compte courant, par contre, est ouvert aux professionnels, qu'ils soient commerçants ou non, pour les
besoins de leurs activités professionnelles.
1 – Le compte de dépôt (articles 670 à 677 du CSC)
Le compte de dépôt est un contrat par lequel la banque devient propriétaire des fonds déposés, à
charge de les restituer à la demande du déposant et de lui assurer un service de caisse.
Elle a, en outre, la charge de payer, à concurrence du solde, tous les ordres de paiement émanant du
titulaire du compte et de recevoir, pour les joindre aux dépôts, toutes sommes qu'elle aura à lui
encaisser.
Sauf stipulation contraire, le compte de dépôt est à vue, le titulaire ayant le droit de disposer à tout
moment d'une partie ou de la totalité du solde.
Le compte de dépôt ne comporte pas la faculté de découvert. Toutefois, si la banque a admis une ou
plusieurs opérations qui ont rendu le compte débiteur, elle doit en aviser, sans retard, le déposant
qui est tenu de régulariser aussitôt sa situation. Il en découle que le compte de dépôt ne
peut enregistrer un solde débiteur que d'une manière exceptionnelle.
Les comptes de dépôt sont parfois dénommés comptes de chèques parce que leurs titulaires procèdent
essentiellement à des règlements par chèques.
2 – Le compte courant (articles 728 à 739 du CC)
Classé parmi les comptes ouverts aux commerçants, aux professionnels et aux entreprises, le compte
courant est un contrat par lequel deux personnes (correspondants) conviennent de passer dans un
compte, par voie de remises réciproques et enchevêtrées, leurs créances et de substituer ainsi à
des règlements particuliers et successifs, un règlement unique portant sur le solde du compte à sa clôture.
• Conditions de forme
• L’identification du client,
• Remplir le formulaire KYC
• Le dépôt par le client auprès de la banque d’un spécimen de signature,
• La conclusion avec le client d’une convention de gestion d’un compte de dépôts (les conditions de clôture, la
nature du compte, les conditions de fonctionnement du compte collectif, les services bancaires de base…..).
Pour le banquier, le droit de refuser l'ouverture d'un compte découle du principe de la liberté
contractuelle.
Toutefois, cette liberté a été contestée par l'article 410 du Code de Commerce (loi N° 96/28) qui oblige les
banques à ouvrir un compte de chèque à tous ceux qui le demandent. Néanmoins, la liberté de refuser
l'ouverture d'un compte subsiste pour les comptes courants.
Cette liberté de refuser l'ouverture d'un compte peut se déduire du droit discrétionnaire, reconnu au
banquier, de rompre la "convention du compte".
La banque est donc libre de refuser l'ouverture d'un compte ; son refus ne peut être considéré comme une
faute engageant sa responsabilité, et elle n'aurait pas besoin d'exposer les raisons qui motivent son refus.
Les comptes P.P.R en devises ou en dinar convertibles peuvent être librement crédités par:
- les revenus ou produits des avoirs acquis régulièrement à l'étranger ou les sommes provenant de la clôture
d'un compte étranger en devise ou en dinar convertibles du titulaire du compte ;
- vingt pour cent (20%) du montant des bénéfices distribués au titre de l’exercice précédent et payés en
dinar au profit de la personne détenant des participations au capital de personnes morales résidentes
exportatrices de biens ou de services; l’alimentation du compte se fait au prorata de la participation du
titulaire au capital de ladite société ;
- cinq pour cent (5%) du montant des devises cédées au titre de l’année précédente dans le cadre de
l’activité de sous délégation de change exercée par le titulaire du compte ou par une société au capital de
laquelle il participe ; dans ce cas, l’alimentation du compte se fait au prorata de la participation du titulaire
au capital de ladite société ;
- les rémunérations des prestataires de services, au titre de leurs prestations de services réalisées en faveur
de non-résidents établis hors de Tunisie;
- les économies sur salaires des diplomates et agents du secteur public détachés en poste à l’étranger ;
- la rémunération servie en dinar au profit des personnes engagées par les employeurs résidents, dans le
cadre d’un marché réalisable à l’étranger au titre d’indemnité d’expatriation ;
- les montants provenant du produit de cession et/ou des revenus des avoirs acquis à l’étranger par le débit
de ce compte ;
B.1.2 Compte Allocation Touristique en Dinar Convertible
•
Le Compte Allocation Touristique (CAT) en dinar convertible est un compte ouvert sans autorisation de la BCT aux
personnes physiques résidentes ayant bénéficié d’une allocation touristique qui n’a pas été utilisée totalement lors
d’un voyage à l’étranger.
L’ouverture du CAT doit se faire dans les quinze jours qui suivent la date de retour en Tunisie et ce, au vu d’une
déclaration d’importation de devises établie au nom du bénéficiaire et visée par la Douane.
Fonctionnement
- Opérations au crédit :
Le compte allocation touristique en dinar convertible peut être librement crédité, dans un délai maximum de
quinze jours ouvrables qui suivent la date du retour en Tunisie :
des montants non utilisés, suite à un voyage à l’étranger, de l’allocation touristique délivrée conformément à la
réglementation
des intérêts produits par les sommes déposées dans le compte
- Opérations au débit :
Les comptes allocation touristique en dinars convertibles peuvent être librement débités pour :
• tout règlement en Tunisie en dinars ;
• couverture des dépenses de voyage à l’étranger du titulaire du compte au moyen de remise de billets de
banque étrangers ou par utilisation d’une carte de paiement internationale délivrée dans le cadre de ce compte
• règlement à partir de la Tunisie, de dépenses de réservation dans des hôtels à l’étranger pour le compte du
titulaire au moyen de la carte de paiement internationale.
B.2 - Comptes pour les personnes morales résidentes:
B.2.1 - Compte Professionnel en Devises:
Le compte professionnel en devises "CPD" est un compte ouvert aux personnes morales résidents
ayant des ressources en devises et ce, pour les besoins de leur activité. Ce compte permet
essentiellement à son titulaire de se prémunir contre les risques de change.
Fonctionnement
a - Opérations au crédit : Les comptes professionnels en devises peuvent être crédités, sans autorisation
préalable de la BCT :
des devises provenant des exportations de l'entreprise résidente titulaire du compte ainsi que des
emprunts en devises contractés par ladite entreprise conformément à la réglementation des changes
en vigueur.
des virements d'un autre compte professionnel du même titulaire, tenu dans la même devise que le
compte professionnel à créditer ;
des virements d'un autre compte professionnel du même titulaire tenu en une autre devise. Le mouvement des
devises entre les deux comptes ne peut s'effectuer que pour le règlement d'une importation ;
les intérêts produits par les sommes déposées dans le compte.
- Opérations au débit : Les comptes professionnels en devises peuvent être débités, sans autorisation préalable de la
BCT, pour :
le règlement partiel ou total, selon les conditions et modalités prévues par la réglementation des changes et du
commerce extérieur en vigueur, des opérations courantes afférentes à l'activité au titre de laquelle le compte à débiter
est ouvert ainsi que le règlement de toute autre opération autorisée à titre particulier ou général ;
le crédit d'un autre compte professionnel du même titulaire tenu dans la même devise que le compte professionnel à
débiter ;
B.2.2 Compte Négoce International en Devises
Le Compte Négoce International est un compte ouvert en devises, sans autorisation de la BCT, aux sociétés résidentes
de négoce international ainsi que de courtage international, pour les besoins de leur activité. Ce compte est destiné à
couvrir les frais et le règlement de leurs opérations de négoce international ainsi que de courtage international.
Fonctionnement
- Opérations au crédit : Ces comptes peuvent être librement alimentés :
du produit de la vente de marchandises à l'étranger ;
des bénéfices et/ou de commissions réalisés dans le cadre d'opérations de négoce international ou de courtage
international ;
du montant des emprunts contractés en devises
- Opérations au débit : Les Comptes Négoce International peuvent être débités sans autorisation préalable pour :
• le règlement des achats dans le cadre des opérations de négoce international et des dépenses y afférentes ;
• le règlement des dépenses nécessitées par des opérations de courtage international ;
• le remboursement des emprunts contractés en devises ;
• le règlement de toute opération courante engagée par le titulaire du compte conformément à la réglementation
des changes et du commerce extérieur en vigueur
• la cession des devises sur le marché des changes
Chapitre 4:
LES PRINCIPAUX PRODUITS BANCAIRES
I. – Les produits de placement
Les placements à vue
Les placements bancaires (monétaires) à vue des particuliers sont effectués sous forme de dépôts logés
dans des comptes de chèques ou des comptes spéciaux d’épargne.
a. Compte de chèques
• Les dépôts en comptes de chèques peuvent, en application de la circulaire n°91-22, être rémunérés
théoriquement sur la base d’un taux d’intérêt créditeur maximum de 2%.
b. Compte spécial d’épargne
• La banque doit servir au client par le crédit du compte spécial d’épargne à un taux fixé librement sans
toutefois être inférieur au taux de rémunération de l’épargne, arrêté actuellement par la circulaire visée
ci-dessus à 7% l’an (2023).
• Les opérations créditrices et débitrices inscrites en compte sont les suivantes :
Opérations au crédit :
• Versements en espèces
• Remises de chèques et de coupons pour encaissement à la banque sur les livres de laquelle le compte est
ouvert.
• Virements reçus.
Opérations au débit :
• Retraits en espèces effectués par le titulaire du compte.
• Virements à un autre compte du titulaire tenu sur les livres de la même banque.
a - Ouverture :
-L'ouverture d'un Compte à Terme ne peut pas être rétroactive.
-Le montant, l'échéance et le taux d'intérêt doivent être fixés d’avance.
-Le Compte à Terme peut être émis en dinar ou en dinar convertible.
-La durée du placement est comprise entre 3 mois et 5 ans.
c – Renouvellement
Le renouvellement du placement en Compte à Terme par tacite reconduction est interdit. Il doit
avoir lieu dans les mêmes conditions requises pour le renouvellement du Bon de Caisse.
-Exemple (placement de 400.000 D avec obtention d’une avance égale à 80% du montant du
placement et détermination de la somme finale que la banque doit restituer au client au terme du
placement.)
3. Le Certificat de dépôt
•Le Certificat de Dépôt est un titre de créance assimilé à un bon de caisse spécifique émis uniquement
par un établissement de crédit (banque ou société de leasing ou de factoring) et négociable sur le
marché monétaire en dinar, attestant le dépôt auprès d'une banque d'une somme donnée pour une
durée et un taux déterminé.
Caractéristiques :
• Nominatif.
• Inscrit en compte auprès d’un établissement de crédit au nom du souscripteur.
• Montant minimum du nominal représentant un multiple de 500.000 DT.
• Echéance fixe.
• Durée : 10 jours au moins et 5 ans au plus. Cette durée doit être un multiple de 10 jours, de mois
ou d’années.
• Rémunération à taux fixe, librement négocié à l’émission lorsque la durée est inférieure ou égale à
un an et à taux variable lorsque la durée est supérieure à un an.
• Non remboursable par anticipation et ne comporte pas de prime de remboursement.
Calcul et paiement des intérêts :
Si la durée de placement est inférieure ou égale à un an, les intérêts seront payables d’avance,
Fiscalité :
• Les intérêts sont soumis à la retenue à la source au taux de 20 % et seront calculés selon la formule
suivante :
4. Le Billet de Trésorerie
Définition :
C’est un titre de créance négociable émis par des entreprises en contrepartie des liquidités qui leur sont
fournies par des sociétés ou des personnes physiques sur le marché monétaire en dinar.
Emetteurs :
Rémunération : La rémunération et le paiement des intérêts ont lieu dans les mêmes conditions
prévues pour les certificats de dépôt.
•Définition : C’est un titre d’emprunt à court terme émis par l’Etat sur le marché monétaire dans le cadre de
l’équilibre budgétaire.
Caractéristiques :
• Emis par voie d’adjudication.
• Négociable auprès des Spécialistes en Valeurs du Trésor «SVT» et des banques autorisées.
• Lié à des opérations de placement sur le Marché Monétaire.
• Montant unitaire (valeur nominale) : 1.000 DT.
• Titre dématérialisé, géré par la BCT dans les comptes courants des banques souscripteurs.
-Echéance : 13 ; 26 ou 52 semaines.
-Taux fermes pour les ordres inférieurs à 20.000 DT et négociables pour ceux supérieurs à 20.000 DT.
-Remboursement du principal à l’échéance.
-Paiement des intérêts d’avance c’est à dire à la souscription sur la base d’une année de 360 jours et selon
la formule :
B- Bon du Trésor Assimilable (BTA)
Définition : C’est un nouveau titre d’emprunt à moyen terme, émis par l’Etat sur le marché boursier dans le
cadre de l’équilibre budgétaire.
Caractéristiques :
Le Compte Epargne en Actions est une formule d'épargne à moyen et long terme donnant droit à des
avantages fiscaux importants.
• Le compte CEA est un compte alimenté par des dépôts de son titulaire qui servent à l'acquisition
d'actions de sociétés cotées en bourse, de BTA ou de parts d'OPCVM (organisme de placement
collectif en valeurs mobilières),
• Les dépôts sont affectés aux titres de capital cotés dans la limite de 80% au moins. Le reliquat est
affecté à l'acquisition de BTA. Ils peuvent également être utilisés pour l'acquisition de parts d'OPCVM
dans les mêmes règles d'affectation.
Le compte CEA peut être ouvert auprès d'une banque ou d'un intermédiaire en bourse par un salarié, une
personne exerçant une activité commerciale ou non commerciale ou par un retraité.
Le titulaire du compte CEA bénéficie de la déduction des dépôts en compte de l’assiette de calcul de l'impôt sur le
revenu (réduction du revenu imposable) dans la limite d'un plafond annuel de 100.000 dinars et d'un gain
maximum de 55% des impôts dus. Le bénéfice de l'avantage fiscal est subordonné à deux conditions :
• La présentation d'un certificat de dépôt délivré par l'établissement auprès duquel le compte CEA est ouvert,
• Le blocage des sommes déposées pendant une période de 5 ans à compter du 1er janvier de l'année qui suit
celle du dépôt.
II. - LES CRÉDITS BANCAIRES DESTINÉS AUX PARTICULIERS
Ces crédits sont destinés à couvrir les dépenses de consommation des ménages, à parfaire le schéma de
financement du cout d’achat d’équipements à usage familial et au financement d’acquisition ou de
construction d’un logement.
Les banques doivent s'assurer que les concours consentis soient les mieux adaptés en forme, volume et durée
aux besoins réels de la clientèle.
1.Crédit à la consommation:
Ce concours est destiné à financer l’acquisition par les particuliers, de biens de consommation
durable ainsi que leurs dépenses courantes ou d’aménagement dont la durée ne peut excéder 3 ans et le
montant est fixé sur la base de la capacité de financement du bénéficiaire, arrêtée en général à 40%
revenu.
Le crédit est dispensé aux personnes physiques de nationalité tunisienne résidentes ou non résidente sur le
plan change, âgée de 18 ans au moins et 70 ans (65 ans dans certaines banques) au plus à la date de la
dernière échéance de remboursement du crédit.
Les documents à fournir pour l’étude du dossier :
• Demande de crédit présentée sur un formulaire établi par la banque à cet effet.
• Copie de la CIN (copie de la carte professionnelle pour les personnes physiques exerçant une profession
libérale)
• Attestation de salaire (déclaration de revenu annuel pour les professionnels libéraux)
• 1 à 3 derniers bulletins de paie+1 à 3 derniers relevés du compte
• Attestation de travail confirmant le statut professionnel de l’emprunteur.
• Domiciliation irrévocable du salaire
• Assurance vie (décès + invalidité absolue et définitive).
2. Crédit auto:
Ce crédit finance l’acquisition d’une voiture et il est remboursable sur une durée allant jusqu’à 7 ans. Le
crédit est plafonné à 60% de la valeur de la voiture compte tenu de la capacité de remboursement du
client. La quotité maximale du crédit est relevée à 80% pour les voitures ayant une puissance fiscale
de 4 chevaux.
D’autres réduisent sa quotité à 30% pour les voitures dont la puissance fiscale dépasse 9 chevaux
Le dossier de crédit auto est composé des pièces détaillées ci – après :
Cette forme de financement est destinée à la couverture des dépenses d’aménagement (travaux de
peinture, rénovation des espaces intérieurs, …) d’un logement à usage d’habitation dont la durée de
remboursement peut atteindre 5 ans. L’accord du financement est décidé sur présentation des pièces exigées
pour le crédit à la consommation, accompagnées d’un devis estimatif des travaux. Ce crédit se prête en
réalité à un financement subjectif dont l’utilisation pourrait être dénaturée. Il est en général fixé en fonction
non seulement de la capacité de remboursement mais également d’un plafond et il est accordé sur production
des pièces requises pour les crédits à la consommation accompagnées d’un devis estimatif des travaux
envisagés, d’une copie du titre de propriété ou de l’accord écrit du propriétaire et éventuellement d’un acte
d’affectation en faveur de la banque du logement en garantie réelle.
Ce crédit finance la construction ou l’extension d’un logement à usage d’habitation ainsi que l’acquisition d’un
logement neuf auprès d’un promoteur immobilier ou d’un logement ancien ou d’un terrain destiné à la
construction d’un logement. La quotité du crédit peut atteindre 80% du cout de l’investissement et la durée
de remboursement peut s’étaler sur 25 ans.
Les documents nécessaires pour un crédit de logement:
Malgré la libéralisation des taux d’intérêt applicables aux crédits consentis par les banques, il est interdit à
celles-ci d’accorder des financements conventionnels à un taux d’intérêt excessif.
Le taux d’intérêt excessif est le taux effectif global (TEG) qui excède au moment où il est consenti le taux
effectif moyen pratiqué au cours du semestre précédent). Les commissions rentrant dans le calcul du TEG
sont fixées par circulaire de la BCT.
. III. - LE FINANCEMENT DES PROFESSIONELS ET DES ENTREPRISES
Est considère un crédit, tout acte par lequel une personne physique ou morale, agissant à titre onéreux :
• Emet des fonds à la disposition d'une autre personne, ou
• S’engage à mettre des fonds à la disposition d’une autre personne ou prend dans l’intérêt de celle-ci un
engagement par signature sous forme de cautionnement ou de garantie.
- prêt sans décaissement immédiat de fonds. Ce concours consiste en le prêt de signature pour
garantir la réalisation d’une transaction. Le décaissement de fonds est éventuel. Il a lieu uniquement en
cas de défaillance du débiteur (aval, cautionnement, crédit documentaire,…)
- concours sous forme de leasing (crédit-bail) qui constitue un contrat écrit par lequel une compagnie
de leasing met à la disposition d’un opérateur local ou étranger un bien meuble (véhicule, navire, bateau)
ou immeuble (bâtiment) pour exploitation pendant une période donnée contre paiement d’un loyer
périodique tout en disposant de l’option d’acquérir le bien au terme du contrat à un prix égal à la valeur
résiduelle.
- concours sous forme de factoring (affacturage) qui consiste en l’achat avec ou sans recours par une
.société de factoring (factor) de factures commerciales auprès de ses clients. Les créances locales ou à
l’export de ceux-ci deviennent payables au comptant alors que leurs ventes sont payables à crédit.
L’opération de factoring a lieu contre rémunération du factor (intérêt + frais de gestion).
- financements accordés par les banques islamiques (mourabha, ijara, moucharaka, salam,…)
Les crédits peuvent être classés selon divers critères tels que :
des crédits d’investissement que l’entreprise utilise pour financer sa croissance et sa pérennité (crédits
de renouvellement des moyens de production, crédits de consolidation,…). Ces crédits sont remboursés à
partir du cash flow (bénéfices + amortissements) de l’entreprise.
Les documents nécessaires pour l’étude d’un dossier de crédit
La décision d’octroi de crédit revêt un caractère stratégique et elle est prise sur la base d‘un dossier
comportant les éléments suivants :
Ces crédits sont en général remboursés sur une durée allant jusqu' à 7 ans (CMT) ou à 15 ans (CLT). Ils sont
destinés au financement des investissements à hauteur de 70% du coût du projet, fonds de roulement inclus.
• Crédits à moyen terme : Les crédits à moyen terme sont généralement consentis pour parfaire le financement
des projets de création ou d'extension ainsi que le renouvellement du matériel d’exploitation; la durée de
remboursement est fixée à un maximum de 7 ans.
.Crédits à long terme :
Ces crédits d'une durée supérieure à 7 ans et inférieure ou égale à 15 ans, sont consentis par les banques.
Ces crédits sont destinés :
• à financer les investissements dans les secteurs de l'agriculture et de la pêche, de l'industrie, du tourisme et
des autres services
• à rétablir l'équilibre de la structure financière des entreprises relevant de ces mêmes secteurs.
a. Facilité de caisse:
Il s'agit d'un crédit de trésorerie non mobilisable couvrant des besoins momentanés nés du décalage
entre les flux des recettes et ceux des dépenses. La quote théorique soit l'équivalent de 15 jours à
30 jours du chiffre d'affaires (CA).
b. Escompte commercial sur la Tunisie:
Ce crédit constitue une avance en dinar sur des créances commerciales nées sur des clients locaux,
matérialisées par des effets de commerce (traites). Le crédit est destiné aux industriels, commerçants et
prestataires de services dans la limite d'une côte théorique sans que l'usance des tirages ne soit supérieure à 3
mois.
Côte théorique = ((C.A local payable par traites) * délai règlement clients moyen)) / 360 jours
Cette forme de concours a pour objet le financement d'un stock de matières premières, de matières
consommables et de produits semi-finis ou finis constitués par les entreprises industrielles. Ce
concours se situe à environ 3 mois des besoins consommés.
Le montant du crédit devra se situer aux environs de trois mois des besoins consommés et tenir compte des
autres sources de financement, en particulier, des crédits fournisseurs.
Ce concours peut également être consenti à tout bénéficiaire d'une lettre d'agrément pour la détention de
stocks de sécurité. Le montant du crédit sera dans ce cas égal au montant porté sur la lettre d'agrément.
Ces crédits financent les exploitants du secteur agricole et de la pêche pour la couverture d'une partie
des dépenses à engager au cours d'une campagne donnée (céréaliculture, arboriculture, aviculture,...)
Ce crédit couvre les besoins occasionnés par la préparation d'un stock marchand destiné à
l'exportation ou l'exécution des services à l'étranger.
Caution provisoire : 1% du montant du marché auquel participe la relation (caution exigée lors de la
présentation de l’offre pour garantir le sérieux de la participation). Elle couvre la défaillance du client en
cas de rétractation après avoir été retenu pour le marché (caution versée à l’administration à titre de
dédommagement). Sa validité est généralement de 3 mois.
Caution définitive : entre 3 et 5% du montant du marché TTC suivant mention du cahier des charges
(caution à présenter lors de l’attribution du marché et qui garantit la bonne exécution du marché et le
recouvrement des sommes dont le titulaire serait reconnu débiteur). Sa validité couvre la durée du marché.
Caution d’avance : 10% du montant du marché TTC, elle couvre la restitution de l’avance délivrée par le
maitre d’ouvrage ; la validité de la caution courre sur la durée du marché. Elle s’amortie généralement au
fur et à mesure de l’avancement des travaux.
Caution de retenue de garantie : 10% du montant du marché TTC (caution généralement délivrée
à mesure de l’avancement des travaux à l’appui d’un PV de réception provisoire sans réserve). Elle
couvre la conformité de la réalisation des travaux par rapport au cahier des charges. Sa validité est
généralement d’une année après l’achèvement des travaux.
Les taux ne sont pas figés, ils correspondent aux taux habituellement constatés mais peuvent varier
selon le marché (ces taux sont stipulés dans le cahier des clauses administratives générales.
Les autres engagements par signature:
Avals : crédit assimilé à une facilité de caisse utilisé pour l’approvisionnement en matière première ou
produits finis nécessaires à la réalisation du marché.
Lettre de crédit (ou accréditifs)/Financements en devises/Découvert mobilisé : crédit
utilisé lorsque le client doit importer des produits/équipements étrangers pour réaliser son marché.
Obligation cautionnée : Pour le règlement de droit de douane pour des produits/équipements
étrangers à importer.
Les crédits spécifiques aux financement des marchés publiques
Ce concours permet aux entreprises adjudicataires à des marchés publics (entreprises de travaux publics
par exemple) de faire face aux dépenses occasionnées par le démarrage des travaux au titre de marchés
conclus avec l'Etat ou les entreprises publiques (construction hôpitaux, universités, routes,...). Le montant
du crédit (avance ) est de 10% du montant du marché au max, déduction faite de l'avance
accordée par le maître d'ouvrage.
1. Introduction:
C’est la distribution des services d’assurance par le réseau des agences bancaires, moyennant des
commissions, en vertu de conventions conclues entre les assureurs et les banquiers.
L’activité de la bancassurance ne constitue pas une activité bancaire indépendante de celle exercée à titre
professionnel par les compagnies d’assurance mais elle consiste en:
Cette assurance couvre le souscripteur contre les risques d’incendie, dommages électriques, foudre,
dégâts des eaux, vol, bris de glaces et autres risques pouvant perturber sa vie quotidienne et lui offre
des services d’assistance connexes.
Il s’agit d’un pur produit financier dont le mécanisme est semblable à celui de l’épargne bancaire. Ce
produit prévoit le versement par le souscripteur de primes périodiques et proportionnelles au capital
souhaité et ce, pendant une durée contractuelle déterminée au terme de laquelle l’assureur paie un capital
ou une rente. A condition que le contrat d’assurance soit d’une durée minimale de 8 ans, ce produit est
assorti des avantages fiscaux suivants :
• Déduction du revenu net imposable allant jusqu’à 100.000 D.
• Exonération des primes de la taxe unique sur les assurances.
• Exonération du capital versé par l’assureur au souscripteur de l’impôt sur les revenus des personnes
physiques.
5. Assurance moyen de paiement
Cette assurance permet au souscripteur d’être remboursé à concurrence d’un montant déterminé en
cas de retraits frauduleux effectués au moyen d’une formule de chèque ou d’une carte bancaire
perdue ou volée. Elle couvre la période qui commence à courir à compter de la date de dépôt auprès de la
banque de la déclaration de perte ou de vol du moyen de paiement.
6. Assurance voyage
Il s’agit d’une formule d’assurance temporaire (90 jours) ou renouvelable, permettant une couverture du
souscripteur contre les risques découlant des voyages effectués en Tunisie ou à l’étranger. Elle
permet la prise en charge par l’assureur des frais médicaux et d’hospitalisation imprévus suite à une maladie
ou à un accident.
7. Assurance takafol
Il s’agit d’un produit de la finance islamique sous forme d’un fonds constitué par un groupe de personnes et
géré par une tierce personne rémunérée et indépendante.
LA BANQUE DE PROXIMITE
TECHNOLOGIQUE ET
PRODUITS INNOVANTS
I. La monétique
La monétique est définie comme étant l'ensemble des moyens et des services liés aux porteurs de cartes.
1 – Les Cartes bancaires
Les cartes bancaires sont les cartes émises par les banques afin de permettre à leurs titulaires (porteurs)
de régler des transactions ou de retirer des espèces.
En d'autres termes, elles sont appelées à remplacer les chèques en tant que moyen de paiement. Les
cartes bancaires remplissent donc une double fonction : le retrait et le paiement.
Les cartes peuvent être nationales ou internationales. La carte nationale est utilisée uniquement en
Tunisie et comporte au verso la mention « valid only in Tunisia ». La carte internationale est utilisable
aussi bien en Tunisie qu’à l’étranger.
Les cartes de retrait
Comme son nom l’indique, la carte de retrait sert uniquement à retirer de l’argent liquide auprès d’un
distributeur automatique de billets (DAB). Ainsi, une carte de retrait ne peut pas être utilisée pour payer
un magasin ou en ligne. Toutefois, elle permet également de consulter le solde, de faire des dépôts et de
commander un chéquier via les automates du réseau de la banque. Ce type de carte est généralement
confié aux mineurs de moins de 16 ans et aux interdits bancaires afin de leur apprendre à gérer leur
argent. Effectivement, les cartes de retrait ont un plafond par semaine ou par mois que l’utilisateur ne
peut dépasser.
Les cartes de paiement
• Les cartes de paiement appelées également cartes de débit ont les mêmes fonctionnalités que les cartes de
retrait, avec la possibilité de payer en plus, que ce soit en ligne ou dans un magasin physique. Les cartes de
paiement peuvent revêtir trois formes : la carte à autorisation systématique, la carte à débit immédiat et la
carte à débit différé. Les cartes de paiement existent en différentes gammes et proposent différentes
fonctionnalités conditionnées par les revenus du détenteur.
• Certains confondent souvent carte de paiement et carte de crédit. Pourtant, il y a une différence notable
entre les deux. Certes, la carte de crédit permet également d’effectuer des retraits et des paiements, mais
elle est aussi associée à un crédit renouvelable. Autrement dit, le client peut choisir de payer à crédit un
achat, avec un taux et un plafond dont les conditions sont fixées dans un contrat, ou bien effectuer un
paiement à débit immédiat. La carte de crédit est commercialisée par les banques en partenariat avec de
grandes enseignes et est utilisable uniquement dans ces dernières. Elle n’est pas liée à un compte bancaire.
Les cartes à autorisation systématique
• La carte à autorisation systématique interroge systématiquement le compte pour savoir s’il est suffisamment
approvisionné avant d’entériner une opération. S’il n’y a pas assez d’argent dans le compte, l’opération est
bloquée. Toutefois, le titulaire peut bénéficier d’un découvert bancaire dont le montant est mentionné dans
la convention de compte..
• Cette carte bancaire s’adresse principalement aux jeunes, ainsi que celles qui ne veulent pas être à
découvert.
Les cartes prépayées
Les cartes prépayées sont également appelées cartes de paiement rechargeables. Le détenteur doit recharger la
carte, soit en faisant un dépôt d’argent dans une agence ou chez un commerçant — soit en faisant un virement
avant de pouvoir faire un achat ou un retrait. La carte prépayée a l’avantage d’éviter les découverts puisque le
titulaire ne peut dépenser que l’argent qu’il a préalablement déposé. Par ailleurs, elle est accessible aux interdits
bancaires.
Suite à la crise de 2008, le Bitcoin, nouveau « système de paiement électronique peer-to-peer » inventé par Satoshi
Nakamoto s’appuyant sur une technologie Blockchain voit le jour. Son objectif était de mettre en place un système
d’échange monétaire en désintermédiation les banques. Tout d’abord réservé à un public d’initiés, le monde des cryptos
a, au fil des années, développé l’intérêt de nombreux investisseurs.
• En 2014 naissent Ethereum ainsi que les premiers stablecoins (bitUSD) qui permettent à une crypto d’être adossé à une
monnaie comme le dollar ou l’Euro ou à une matière première comme l’or ou le pétrole. Ces stable coins constituent le
socle technologique des travaux actuels pour le développement de monnaies digitales. Leurs capacités intéressent autant
qu’elles inquiètent.
• L’initiative privée LIBRA (ndlr : rebaptisée DIEM) portée par Facebook fin 2019 a accéléré les travaux des banques
centrales sur les MNBC (Monnaies Numériques de Banque Centrale). Le risque de voir passer la souveraineté monétaire
dans les mains d’entreprises privées a incité les états de reprendre la main sur la régulation des monnaies digitales.
• En 2019 la BRI estime que 80% des banques centrales travailleraient sur une MNBC. Ainsi en octobre 2019 le G7 publie
le rapport Coeuré qui afirme qu’il ne peut y avoir de cryptomonnaie sans une réglementation adaptée.
• Les grandes banques centrales distinguent à présent clairement les crypto-actifs (comme le Bitcoin, l’Ether, le Stellar, le
Cardano, Solana…) de la monnaie au sens propre.
• La Communauté Européenne s’est engagée avec la rédaction du règlement MiCa (pour Markets in Crypto-assets) dans
une démarche de réglementation européenne des cryptos-actifs.
• L’objectif est d’harmoniser les législations des différents états pour non seulement assurer une sécurité juridique qui
favorisera le soutien à l’innovation mais également garantir une stabilité financière qui garantie la protection des
consommateurs.
• Cette régulation vient néanmoins pénaliser les capacités d’initiatives des fintechs.
• Les acteurs des actifs numériques
• CoinmarketCap recense aujourd’hui plus de 10 000 cryptos qui représentent une valorisation estimée en
février 2021 à plus de 2 500 milliards de dollars (ndlr : l’estimation correspond à la valeur la plus haute
enregistrée. Elle est fluctuante au regard du caractère très volatile de ces actifs).
• En Janvier 2021, l’Adan (Association pour le développement des actifs numériques) a fait l’état des lieux de
l’industrie des actifs numériques en France(1).
• Cette étude démontre la grande diversité des acteurs (Fintech, établissements bancaires ou assurantiels). Elle
met également en exergue les difficultés à s’accorder entre les nouveaux entrants et les acteurs traditionnels.
• « Le plus grand risque des crypto-monnaies est qu’ « elles peuvent menacer la souveraineté monétaire de
n'importe quel pays » […]
• « Si, en tant que banque centrale, vous ne savez pas combien d'argent a été dépensé et transféré dans votre
pays, cela a d'énormes implications pour votre politique monétaire et sur la façon dont vous mesurez
l'inflation, les taux d'intérêt. Et même sur la manière dont les législateurs et les gouvernements définissent
leur politique budgétaire ».
• Conseiller principal de l'ancienne directrice du FMI, Christine Lagarde
• Les Monnaies Numériques de Banques Centrales (MNBC)
• Les monnaies numériques de banque centrale se distinguent des crypto-actifs, souvent qualifiés de crypto-
monnaies, par la garantie de l’Etat souverain au travers de sa banque centrale.
•Au-delà des aspects opérationnels, des processus internes, des technologies actuelles et à venir, le plus grand challenge est
celui de s’adapter à un univers en pleine révolution grâce aux nouvelles technologies. Les attentes de la part des clients et
des citoyens sont toujours plus élevées, que ce soit dans le cadre de leur relation individuelle avec leur banquier ou, de
manière plus large, dans le rôle de ces institutions au sein même de la société.
• Un marché des paiements en pleine transformation
L'industrie des paiements est aujourd’hui l'un des domaines les plus dynamiques du secteur financier.
• Le paiement constitue une étape centrale dans le processus d’achat/vente. Le développement régulier du e-commerce et du
digital requiert un processus de paiement de plus en plus sécurisé et dans lequel la rapidité et la fluidité sont des enjeux
majeurs. Il est un point d’interaction clé avec le client et permet de collecter de nombreuses données, susceptibles d’être
utilisées pour développer valeur ajoutée et services additionnels.
• Le coût global de leurs traitements représente 1% du PNB de l’Union Européenne soit environ 150 milliards d’euros. Cela
démontre l’importance de l’enjeu économique.
• C’est pourquoi, facilités par les évolutions de la technologie et portés par une réglementation évoluant en faveur de la
concurrence, de nouveaux acteurs arrivent sur ce marché sans craindre de bouleverser le fonctionnement traditionnel des
paiements.
• Ils regorgent d’imagination pour proposer des réponses à l’évolution des usages, en simplifiant les tunnels achat jusqu’à les
rendre transparents, en apportant des solutions technologiques disruptives ou encore en renforçant la sécurité.
• L’enjeu est également politique. La souveraineté dans les paiements constitue un axe stratégique majeur des états. La
Russie a accéléré le développement sa solution MIR suite aux sanctions américaines liées à son invasion de la Crimée
afin de gagner son indépendance vis-à-vis de Visa et Mastercard.
• Réglementation et nouveaux entrants redessinent l’écosystème des paiement en profondeur. Aucun acteur n’est à l’abri,
pas même les schèmes américains.
Paiement mobile
• L’émission et la mise à disposition au public par un établissement de tout moyen de paiement par
l’usage de téléphone mobile doivent être :
- en conformité aux dispositions de la présente circulaire et de toute autre disposition règlementaire
qui le concerne ; et
- exercées par l’affiliation au switch mobile (Off Us) habilité à assurer les fonctionnalités énumérées
par l’article précédent.
Dans la fourniture de service de paiement mobile, l’établissement demeure assujetti aux exigences en
matière de lutte contre le financement du terrorisme et de blanchiment d’argent et de protection des
données à caractère personnel.
Le Wallet : un porte-monnaie électronique mis par les banques à la disposition de ses clients leur
permettant :
-Le stockage de la monnaie électronique via des opérations de recharges ;
-L’exécution des opérations de paiement via téléphone mobile pouvant inclure différentes technologies.
Toute souscription au service de paiement mobile donne lieu à l’ouverture :
-D’un "Wallet" au nom de l’utilisateur ayant une codification spécifique (Numéro Wallet).
- La Carte Associée: la numérisation des données de la carte bancaire de l’utilisateur qui sera rattachée
ou associée à l’application de paiement mobile.
-Le Wallet par défaut : est parmi ceux dont dispose un client sur lequel sont versés automatiquement
les fonds reçus ou provenant d’un transfert ou d’un paiement pour les commerçants acceptants.
Tous les transferts mobiles seront reçus au niveau du Wallet par défaut sauf précision de la banque
destinatrice du transfert. Le client peut détenir un ou plusieurs Wallet au sein du même établissement ou
dans différents établissements.
Gestion du "Wallet"
- Inscription client/activation du service ;
- Gestion de l’historique et disponibilité des informations ;
- Gestion du "Wallet" et de la carte bancaire associée (si elle existe) ;
- Recharge du Wallet (Stockage de la monnaie électronique) ;
- Cash in (versement) agence BTK BANK ;
- Alimentation à partir de la carte associée au wallet ;
- Transfert à partir d’un autre wallet (Souscripteurs BTK BANK ou autres banques)
- Alimentation à partir du Compte Wallet du souscripteur Opérations de retrait
- Cash Out agences (retrait auprès de BTK BANK ou autres Banques) ;
- Cash Out DAB (retrait auprès des DAB BTK BANK ou DAB autres Banques) ;
- Transfert d’argent vers un autre Wallet BTK BANK ou autres banques
*Opérations de paiement
- Paiement commerçant par scan QR code sur téléphone et TPE.
Cette fonctionnalité est accessible uniquement chez les commerçants acceptant le paiement mobile
équipés d’un matériel adapté à l’acceptation de paiement mobile
- Paiement de services gouvernementaux et des facturiers (en fonction des accords existants).
• Le cash Pooling:
Le cash-pooling (ou gestion centralisée de trésorerie) est une méthode de gestion centralisée des
comptes des sociétés d’un groupe.
Le but du cash-pooling est d’optimiser les besoins et les excédents de trésorerie en équilibrant tous les
comptes des sociétés d’un groupe afin de réduire l’endettement global à court terme, et de pouvoir
négocier des conditions bancaires optimales.
Ainsi, il permet d’optimiser les soldes débiteurs, par l’élimination des découverts, générateurs de frais
financiers, mais également les soldes créditeurs (optimisation des taux de rémunération, législation plus
favorable).
Il permet également de structurer un groupe (gestion centralisée des risques1 ) et de contrôler les
filiales (formalisation d’un reporting, rationalisation de l’environnement bancaire…).
Enfin, il donne à un groupe relativement important, mais constitué de sociétés de petite taille, la
possibilité d'accéder aux marchés financiers grâce à un effet de masse.
Deux principales méthodes existent :
- le cash-pooling par transferts de fonds,
- le cash-pooling notionnel (reconstitution d'une gestion de trésorerie centralisée par fusion des
échelles d'intérêts).
• Le cash-pooling par transferts physiques des fonds (cash-pooling physique):
Cette technique, dite du nivellement comptable, consiste à opérer des transferts effectifs de fonds
entre les comptes des différentes sociétés participantes et le compte centralisateur (« compte
pivot » ou encore « master account ») de la centrale de trésorerie (qui n’est pas forcément celui
de la société mère).
le TBA (Target balancing Account) : les comptes sources sont nivelés lorsque leur solde créditeur
est supérieur à un seuil préalablement défini (« pied de comptes »), les soldes débiteurs étant
toujours apurés. En deçà du seuil minimal fixé, la centralisation ne s’opère pas2 ;
le FBA (Fork Balancing Account) : tous les soldes créditeurs et débiteurs, respectivement
supérieurs ou inférieurs à un montant fixé au préalable, sont nivelés jusqu'au niveau de ce
montant.
Les « sweeps » désignent les transferts de fonds effectués d’un compte source vers le compte
Modalités de mise en œuvre :
- Une convention de cash-pooling doit être signée entre les filiales, la maison mère, et la
banque.
Cette convention désigne la société centralisatrice, la banque pivot (pool leader), les modalités de
fonctionnement de la centralisation de trésorerie (taux d’intérêt pratiqués dans le groupe, limites de
soldes débiteurs et créditeurs autorisés, rémunération des sociétés ayant des soldes créditeurs,…).
Elle régit également l’objet, la durée, les clauses de résiliation anticipée, les clauses de suspension le
cas échéant ainsi que le droit applicable et la juridiction compétente en cas de litige. Ces deux
dernières clauses sont notamment importantes dans le cas d’une centralisation de trésorerie
transfrontière (sociétés de nationalités différentes).
4 – Conclusion
La réussite de la banque directe nécessite inéluctablement le choix des clients à cibler et des produits à
proposer.
En ce qui concerne les clients à cibler en priorité :
logiquement, ceux-ci doivent appartenir à la tranche d'âge 20-35 ans (les juniors) qui sont les plus
perméables aux nouvelles technologies. Ils ont, certes, les moyens assez limités, mais constituent les
clients de l'avenir. Les seniors, plus aisés, favorisent plutôt le contact direct et pourraient continuer à
fréquenter la banque traditionnelle. Les entreprises seront sans doute les premières à s'ouvrir à la
technologie et le Net a toutes les chances d'être d'abord un marché business to business (B to B).
En ce qui concerne les produits à proposer :
les offres doivent être les plus pertinentes possibles par rapport à l'ensemble des besoins du client, et
non pas uniquement orientées en fonction de la rentabilité de la banque, car elles seront
systématiquement comparées avec celles de la concurrence.
Ainsi, les produits à offrir peuvent, indistinctement du canal utilisé, revêtir les formes ci-après :
Navigation dans un catalogue d'offres avec des informations détaillées sur celles-ci.
Informations en temps réel : marchés financiers, consultation et édition de positions ou de relevés de
compte.
Réponses aux questions et réclamations.
Simulations de plans d'épargne et de placements ou de remboursements de crédits.
Réalisation de transactions courantes : virements, ordres en bourse, oppositions, demandes de
chéquiers, paiement de factures de téléphone ou d'électricité …etc.