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Produits bancaires

innovants
EYETOLLAH SFAXI
• Formateur de la règlementation de change et des comptes réglementés à la BTK
groupe BPCE
• Formateur du recouvrement amiable et judiciaire à la BTK BANK
• Formateur des analystes crédits à la BTK BANK
• Formateur des directeur d’agences et des directeurs de succursales sur le module
gestion des risques
• Administrateur à BTK Finance
• Administrateur à BTK capital
• Administrateur à BTK conseil
• Administrateur à BTK invest
• Directeur résolution et Work out à la BTK BANK
• Directeur pilotage du recouvrement à la BTK BANK
• Directeur Pilotage des opérations clientèle à la BTK groupe BPCE
• Directeur d’agence Bizerte à la BTK groupe BPCE
• Directeur d’agence UIB MATEUR GP Société Générale
• Directeur d’agence UIB MENZEL ABDERRAHMEN GP Société Générale
• Directeur d’agence UIB MENZEL BOURGUIBA GP Société Générale
• Vice président de l’association tunisienne des finances
• Plus de 20 ans d’expérience dans le secteur bancaire
Mes références
Chapitre 1 :
Le système bancaire tunisien
LE SYSTÈME BANCAIRE TUNISIEN

1- Introduction

Le système financier tunisien comprend la Banque Centrale de Tunisie, 23 banques résidentes, 7 banques
off-shore, 13 établissements financiers : dont 2 banques d’affaires, 8 établissements de leasing, 2 sociétés
de factoring.

Le paysage financier comprend, également, l’Office National de Poste, le Conseil du Marché Financier, la
Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis, Tunisie Clearing, les sociétés d’investissement et les organismes de
placement collectif en valeurs mobilières.

Le système bancaire est parvenu à mettre en place un réseau important de représentations et agences. On
compte, actuellement, plus de 1905 agences, soit approximativement une agence pour 5775 habitants.
2- OBJECTIFS ET MISSIONS DE LA BANQUE CENTRALE

L’objectif principal de la banque centrale consiste à maintenir la stabilité des prix.


La banque centrale contribue au maintien de la stabilité financière de manière à soutenir la réalisation
des objectifs de la politique économique de l’Etat, y compris dans les domaines de développement et
de l’emploi.

Elle oeuvre pour une coordination optimale entre la politique monétaire et la politique économique de
l’Etat.

La banque centrale est notamment chargée :

 De conduire et mettre en oeuvre la politique monétaire,


 De l’application des lois et règlements relatifs au change,
 De détenir et gérer les réserves de change en devises et en or.
 D’oeuvrer à garantir la stabilité, l’efficacité et la sécurité des systèmes de paiement, tout en prenant
en compte les particularités de la finance islamique,

 Du contrôle des banques et des établissements financiers et de la régulation de l’activité bancaire,

 D’émettre et d’assurer l’entretien de la monnaie fiduciaire et de faciliter sa circulation en Tunisie,

 D’agir en qualité de caissier et d’agent financier de l’Etat,

 D’agir en qualité de conseiller financier du gouvernement et d’émettre un avis sur les questions
économiques et financières lorsqu’elle y est sollicitée,

 De collecter et gérer toutes les données liées à l’exercice de ses missions,

 De contribuer à la conduite et la mise en oeuvre de la politique macro-prudentielle en vue de


prévenir et d’atténuer le risque systémique,

 D’oeuvrer à la protection des usagers des services bancaires.


3- LE RÔLE DES BANQUES

Les banques reçoivent et gèrent les ressources des agents économiques

•Les banques jouent le rôle d’intermédiaires entre les agents économiques. En principe, les agents disposant
d’une capacité à financer prêtent des capitaux à la banque qui fournit à leur tour des crédits aux agents se
trouvant dans une situation de déficit économique. Les agents économiques auprès desquels elle prête de
l’argent peuvent être des particuliers ou des entreprises. Ce prêt se manifeste sous forme de dépôts
d’argent. Ce genre d’opération garantit le bon fonctionnement du mouvement des capitaux qui est très
favorable à l’économie.

Les banques refinancent l’économie

•L’économie d’une nation rencontre éternellement le problème lié au refinancement de l’activité des divers
agents économiques qui évoluent dans leur quotidien professionnel et domestique. Ce refinancement
demande, d’une manière incontournable des fonds plus ou moins conséquents comme pour les sociétés qui
auront besoin de financer de grands projets d’envergure ou encore les familles qui consomment à crédit.
Néanmoins, il existe aussi une frange de la population qui arrive à épargner, cette épargne placée en banque
servant à financer les autres agents dans le besoin.
La création de monnaie scripturale

Seules les banques ont le droit de créer de la monnaie dans un pays. En effet, elles peuvent créer et gérer
des dettes. C’est ce qu’on appelle la monnaie scripturale. Les impacts de cette politique de la monnaie dans
l’économie nationale sont essentiels. Ainsi, il y a « l’injection de liquidités dans le circuit économique »
produite par cette création de monnaie qui contribuera par la suite à gonfler l’effet multiplicateur du crédit.

Par ailleurs, si le crédit octroyé par les banques est utilisé à des fins d’investissement, cette situation
engendrera une autre suite d’investissements. C’est ce que l’on appellera l’effet d’accélération. L’économie du
pays sera entretenue et améliorée par l’intermédiaire de ces banques qui encourageront, par cette création
de monnaie, l’accès aux crédits de consommation par les ménages, et d’autre part la création de nouvelles
situations d’investissement liées aux premiers investissements financés par les crédits.
Les banques sont des acteurs principaux dans l’économie d’une société moderne

Les banques ne se limitent pas à leur seule activité d’intermédiaire financier. Dans l’économie moderne, elles
jouent également le rôle d’acteurs principaux qui font qu’elles fonctionnent pour le bien économique du pays.
L’émission de monnaie ne profite pas uniquement aux ménages et entreprises, elle sert également à financer
l’État, comme nous le verrons plus bas, pour ses besoins spécifiques comme le règlement des appointements
des salariés fonctionnaires. L’obligation du pays à rembourser la banque centrale par l’intermédiaire des
impôts collectés par l’État fait que la monnaie, ainsi en circulation, agit comme un intermédiaire des
échanges entre agents économiques.
Les banques doivent maintenir les taux d’investissement

Les banques jouent également le rôle de celui qui entretient la rentabilité des investissements dans un
pays. Somme toute, le système bancaire veille à ce que le seuil minimum de rentabilité des
investissements ne soit pas franchi en gardant les taux d’emprunt assez bas pour encourager le plus
possible d’investisseurs.

L’intervention des banques pour combler les déficits budgétaires

L’État constitue l’un des plus importants clients des banques. En effet, il n’y a pas que les particuliers
(les ménages) et les entreprises qui ont besoin de financement auprès de ces établissements de
crédit.
L’État, les collectivités publiques et les établissements publics en ont également besoin. D’ailleurs, les
banques jouent un rôle majeur pour combler les déficits budgétaires de l’État en leur accordant des
prêts, ce que l’on nomme plus couramment de la dette publique. Cette compensation lui permet de
faire face à ses obligations et pour assurer son bon fonctionnement. À part cela, celui lui évite
également tout risque de paralysie en raison d’un éventuel déficit budgétaire.
Chapitre 2 :
LA RELATION BANQUE/
CLIENT
1 – Aperçu sur le contexte légal et réglementaire

Le domaine bancaire a connu de profonds bouleversements, déréglementation et concurrence


accrue mais aussi modification des activités et des coûts d'exploitation face à une clientèle plus exigeante, mieux
formée et informée.
Globalement, le client est devenu plus rationnel : plus exigeant, moins fidèle, plus sensible au prix et au service …etc.
Ce nouveau consommateur a développé de nouvelles exigences portant sur :
 La constitution de l'offre : personnalisation, plus de simplicité, rapport qualité/prix plus important.
 La relation avec le banquier : transparence, écoute et conseil, service complet.
 L'accès aux services bancaires : une plus grande proximité, une disponibilité horaire, une diversité des canaux.

Ainsi et à l'effet de répondre aux nouvelles exigences des clients, la banque doit évoluer et abandonner les modèles
traditionnels au profit d'un nouveau marketing qui implique une connaissance précise des comportements et des
besoins du client.
La loi N° 2006-19 du 02/05/2006 a redéfini la relation de la banque avec ses clients en exigeant des banques de :
• Mettre en place une politique et une organisation garantissant la qualité de service.
• Lutter contre l'exclusion bancaire et financière par l'obligation de mise à la disposition des clients de services
bancaires de base.
• Conférer une clarté et une transparence à la relation de la banque avec son client en :
- Etablissant une convention d'ouverture de compte prévoyant les conditions de fonctionnement
et de tarification
- Informant le client par écrit de tout projet de modification des conditions tarifaires
- Fixant des délais d'exécution des opérations bancaires et plus particulièrement les opérations de
financement.

De même, la loi en question a exigé des banques de :

-Désigner un ou plusieurs médiateurs bancaires chargés de l'examen des requêtes des clients qui
portent sur les différends qui les opposent avec la banque et à charge pour ceux-ci de proposer des
solutions de médiation appropriées (les conditions d'exercice par les médiateurs de leurs activités seront
fixées par décret).

-Faciliter la mission du médiateur bancaire et lui communiquer tous documents en relation avec l'objet
du différend.

-Faire connaître le médiateur bancaire à sa clientèle et les modalités de sa saisine, notamment, par
l'insertion de clauses dans les conventions et les extraits de comptes.
- La qualité de service
En application des dispositions de la Circulaire aux Etablissements de Crédit N° 2006/12 du 19/10/2006,

les banques doivent instaurer un système de qualité consacrant les règles de sécurité, de fluidité et de transparence dans la
réalisation des opérations avec obligation de :

- Mettre en place des programmes de diffusion et d'ancrage de la culture de la qualité auprès des différents départements
et des employés.

- Œuvrer pour la conformité aux normes de la qualité en vigueur.


- Elaborer des procédures organisationnelles pour les différentes opérations.

De même elles doivent fixer les délais maximums pour l'accomplissement des formalités relatives aux services bancaires de
base (délivrance de carnets de chèques et de cartes bancaires, envoi des relevés de compte, clôture de compte, délivrance
d'attestation de main levée, règlement des dossiers de succession…etc.) et aux opérations de financement.

Il est entendu que ces délais, qui sont comptés à partir de la date de réception de la demande accompagnée de tous les
documents et les informations nécessaires, ne peuvent excéder :

-20 jours ouvrables pour les crédits d'investissement et les nouveaux crédits de gestion,
-10 jours ouvrables pour le renouvellement des crédits de gestion,
-5 jours ouvrables pour les crédits aux particuliers.
Les banques doivent adopter une politique de communication avec les clients se basant sur le principe de
la transparence avec l'obligation de :

- Publier les délais d'accomplissement des opérations et les documents à joindre aux demandes y
afférentes.
- Délivrer un accusé de réception pour toutes les demandes reçues.
- Répondre par écrit audites demandes.
- Adresser un relevé mensuel pour les comptes de dépôt et les comptes courants.
- Fournir aux titulaires de compte professionnels des échelles d'intérêt trimestriels.

Elles doivent accorder l'importance requise aux réclamations des clients et les étudier afin d'y répondre
par écrit dans un délai maximum de 15 jours ouvrables bancaires à compter de la date de leur réception.
De même, il a été procédé, en vertu du Décret N° 2006-1879 du 10/07/2006, à la création d'un
observatoire des services bancaires et à fixation de sa composition et de ses règles d'organisation et de
fonctionnement.

L'observatoire des services bancaires est chargé de veiller à la bonne application par les banques des
attributs de la qualité et de relever tout manquement en la matière. La première action réalisée par
l'observatoire a porté sur une étude comparative des conditions tarifaires de toutes les banques de la
place et à un rappel des opérations gratuites.
2 – Les services bancaires de base
En vue de lutter contre l'exclusion bancaire, il a été procédé à la définition, par le Décret N° 2006-1880
du 10/07/2006, des services bancaires de base auxquels le client a droit d'un manière systématique.
Ces services sont :
1) La gestion du compte et sa clôture.
2) La délivrance d'un Relevé d'identité bancaire et son inscription sur tout relevé de compte.
3) La domiciliation des effets de commerce et des virements bancaires.
4) L’envoi d’un relevé des opérations effectuées sur le compte à l’adresse, déclarée à la banque, du
titulaire du compte.
5) La réalisation des opérations d’encaissement de chèques et de virements bancaires et postaux.
6) La réalisation des opérations de dépôt et de retrait de fonds en espèces.
7) La réalisation des paiements sous forme de virements ou de prélèvements ou sous toute autre
forme.
8) La délivrance d’une carte bancaire.
3 – La transparence dans la relation de la banque avec le client
En vue d'assurer les conditions de clarté et de transparence, , une convention de compte doit être établie
et délivrée au client conformément à la Circulaire aux Intermédiaires Agréés N° 2006/11 du 18/10/2006.
Cette convention précise les conditions minimales suivantes :
• La durée de la convention et les conditions de son renouvellement.
• Les modalités d'ouverture du compte et les documents à produire pour l'identification du client.
• Les produits et services dont le client bénéficie et notamment :
• le droit au client de bénéficier des services de base,
• les moyens par lesquels le client est informé sur les mouvements qui ont affecté son compte et plus précisément
l'envoi d'un relevé de compte mensuel,
• les procédures de traitement des incidents liés au fonctionnement du compte et des moyens de paiement ainsi que
des procédures d'opposition.
• L'obligation d'informer par écrit le client de tout projet de modification des tarifs et ce, quarante cinq jours avant la
date d'application envisagée. L'absence de contestation écrite par le client dans un délai d'un mois après cette
communication vaudra acceptation du nouveau tarif.
• Les conditions de transfert du compte de dépôt d'une agence à une autre.
• Les conditions de résiliation et de clôture du compte ainsi que les délais de préavis. En cas de clôture ou de transfert
du compte, à la demande du client, suite à une contestation pour modification substantielle de la convention, celui-ci
ne doit supporter aucune charge ni frais.
• Les obligations de confidentialité, sous réserve des exceptions prévues par la législation en vigueur.
• Les modalités du mandat, son objet, sa révocation et ses effets.
• Les modalités de fonctionnement du compte de dépôt collectif.
• Le sort du compte en cas de décès du ou de ses titulaires.
• L'obligation de la banque de prévoir dans les relevés de compte la possibilité de recours à la médiation
bancaire et ses procédures.
• L'obligation pour le client de signaler tout changement intervenu dans les informations qu'il a fournies au
moment et après l'ouverture du compte et, notamment, en cas de changement d'adresse.
• L'indication :
 Des modalités d'obtention et de retrait des moyens de paiement.
 Des conditions tarifaires (commissions, dates de valeur).
 Des effets d'un débit non autorisé ainsi que la commission appliquée dans ce cas.
 Des effets d'un gel du compte, des délais et des procédures de sa clôture par la banque.
 Des nom, prénom et adresse du ou des médiateurs bancaires .
4 – Le médiateur bancaire
En application des dispositions de l'article 31 quarter de la Loi N° 2006-19 du 02/05/2006, chaque
établissement de crédit doit désigner un ou plusieurs médiateurs chargés de l'examen des requêtes qui leur
sont présentées par ses clients et relatives à leurs différends.
Les conditions d’exercice par les médiateurs de leurs activités sont fixées par le Décret N° 2006-1881 du
10/07/2207.
La durée du mandat est fixée à trois années renouvelables, une seule fois, par tacite reconduction.
La banque peut décider du non renouvellement et ce, par notification trois mois avant le terme du mandat.
Le Médiateur ne peut se saisir que par requête écrite signée par le client, accompagnée des justificatifs
nécessaires.
Le client doit, avant de recourir au médiateur bancaire, adresser, par écrit, un recours gracieux à l’établissement
de crédit, le médiateur bancaire ne peut se saisir de la plainte qu’après la réponse de l’établissement de crédit à
cette requête et dans tous les cas après 15 jours ouvrables dans les banques à partir de sa date
Les plaintes doivent être introduites auprès du médiateur bancaire par requête écrite, signée par le client,
comportant ses réclamations et accompagnée des justificatifs à sa disposition et de la preuve de l’épuisement
des procédures spécifiées
Le médiateur bancaire statue sur la recevabilité des plaintes qui lui sont soumises par décision motivée.
Le médiateur bancaire peut demander à l’établissement de crédit et au client de lui communiquer tous les
documents qu’il juge nécessaires pour l’accomplissement de sa mission, le médiateur entend l’établissement de
crédit et le client chaque fois que nécessaire.
Le médiateur bancaire informe simultanément, l’établissement de crédit et le client de son avis, et ce, par un
écrit signé de sa part prévoyant obligatoirement que ledit avis ne lie pas les parties et n’est susceptible d’aucun
recours.
L’établissement de crédit et le client doivent dans les dix jours ouvrables à partir de cette information, faire
connaître au médiateur bancaire l’acceptation ou le refus de cet avis.
 Les constatations et les déclarations qui peuvent être effectuées ou recueillies à l’occasion de la médiation ainsi que
l’avis du médiateur ne peuvent être invoqués devant la justice. Il est interdit au médiateur de représenter l’une des
parties devant la justice à propos du litige
 Les établissements de crédit doivent faire connaître le médiateur bancaire à leur clientèle et les modalités de sa
saisine notamment par l’insertion de clauses à cet effet dans la convention d’ouverture de compte et sur les relevés.
Chapitre 3

LES COMPTES BANCAIRES


(règles de fonctionnement)
Notions juridiques sur la clientèle
Pour répondre au mieux aux besoins de sa clientèle et lui offrir les produits et les services adéquats, la
banque cherche à bien connaître ses clients, non seulement du point de vue commercial mais aussi du point
de vue juridique.
1/Qualité des personnes:
1.1 - Personnes physiques
Les personnes physiques sont des êtres humains, à partir de leur naissance jusqu'à leur décès. Ils
possèdent un état civil et un patrimoine.
L'état civil d'une personne physique comporte sa date de naissance, son nom patronymique, ses prénoms
et son domicile, ainsi que son sexe et sa nationalité. Pour justifier de leurs états civils, les personnes
physiques doivent produire une pièce d'identité. Cette pièce d'identité peut être :
 la carte d'identité nationale pour les Tunisiens résidents ou non résidents
 le passeport pour les étrangers non résidents
 la carte de séjour pour les étrangers résidents.
1.2 – Personnes morales:
Les personnes morales sont des êtres fictifs, des groupements de personnes ou de capitaux. Il existe
deux catégories de personnes morales : les sociétés et les associations.
Les sociétés sont définies comme étant "un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes
conviennent d'affecter en commun leurs apports, en vue de partager le bénéfice ou de profiter de
l'économie qui pourrait résulter de l'activité de la société".
Il est toutefois admis, selon le Code des Sociétés, de créer des SARL unipersonnelles constituées par un
associé unique.
Les associations sont au contraire définies comme étant "une convention par laquelle deux ou
plusieurs personnes mettent en commun leur connaissance ou leur activité dans un but autre que le
partage des bénéfices".
Comme pour les personnes physiques, les personnes morales possèdent un état civil et un patrimoine.
L'état civil d'une personne morale comporte :
• Le nom : raison sociale pour les sociétés et titre pour les associations,
• Le domicile : siège social,
• La nationalité : celle de l'Etat sur le territoire duquel est implanté le siège social.
Les personnes morales sont identifiées par leur immatriculation au Registre nationale des entreprises.
2 – Capacité juridique
La capacité juridique consiste en une aptitude à être titulaire de droits et à les exercer. Seules les personnes
capables et maîtresses de leurs droits peuvent se faire ouvrir un compte en banque.
Les principales difficultés susceptibles d'être rencontrées dans le domaine de la capacité des personnes
physiques ont trait à la minorité ou au régime des incapables majeurs.
Sont considérés comme incapables de contracter (articles 3 à 17 du COC) :
les mineurs jusqu’à l’âge de dix huit ans révolus ;
les majeurs atteints d’aliénation mentale les privant de leurs facultés.
Il est, toutefois, permis au mineur de procéder à l’ouverture de comptes et de les faire fonctionner seul, s’il
est émancipé. Il bénéficie ainsi d’une capacité égale à celle d'un majeur.
L'émancipation est prononcée, sur demande, par le juge des tutelles aux fins du mariage ou l'exercice du
commerce ; auquel cas, l'émancipé produira un acte juridique attestant son émancipation (article 158 du
Statut Personnel).
Le banquier s’assurera que l’intéressé à été régulièrement autorisé à exercer une activité commerciale par la
production d’un acte justifiant son affiliation au Registre nationale des entreprises/ registre nationale des
entreprises
Pour les personnes morales, c'est le gérant qui doit demander l'ouverture du compte et qui aura pour
mission d'effectuer les opérations devant y figurer et ce, dans les limite de ses pouvoirs.
Il convient à cet effet de :
s'assurer que ces sociétés possèdent la personnalité juridique sans laquelle elles n'ont ni droits ni obligations ;
déterminer le ou les représentants qui ont pouvoir de faire fonctionner les comptes, ainsi que les limites de
leurs pouvoirs.
D'une façon générale, la loi a soumis la constitution des sociétés à un ensemble de formalités qui comportent,
notamment, la rédaction puis l'enregistrement d'un acte constitutif (statuts), le dépôt de cet acte au greffe du
Tribunal (Registre nationale des entreprises) et sa publication dans le Bulletin Officiel du registre nationale des
entreprises afin que les tiers en soient informés.
L'acte constitutif indique, entre autres, les personnes appelées à représenter la société ou la façon dont elles
sont désignées, et précise les limites de leurs pouvoirs. Il est donc indispensable au banquier, appelé à ouvrir
un compte à une société, d'en prendre connaissance.

3 – Notions de résidence et de non résidence


En application de la réglementation des changes en vigueur, la résidence (et la non résidence) sur le plan
change constitue un critère déterminant dans la relation du banquier avec son client au même titre que les
autres critères de classification de la clientèle tels que le statut juridique, le secteur d'activité, le statut socio-
économique …etc.
Les conditions d'ouverture et de fonctionnement des comptes en devises et en dinar convertible sont fixées
selon le statut de leurs titulaires en raison notamment des origines des fonds qui y sont logés et qui
varient selon que le client est résident ou non résident.
il nécessaire de signaler que la notion de résidence n'est pas liée au lieu géographique où se trouve la personne
physique ou morale. Elle est plutôt déterminée en fonction des éléments suivants :
• Le centre d'intérêt et la durée de séjour en Tunisie ou à l'étranger pour les personnes physiques.
• La structure du capital, la nature de l'activité exercée
Cette notion prise au sens de la réglementation des changes diffère de celle conçue au niveau des législations fiscales
et douanières.
la résidence est déterminée à partir des critères suivants :
Pour les personnes physiques :
- Lieu du domicile habituel.
- Durée de séjour en Tunisie pour les étrangers.
- Centre d'intérêt (lieu de travail).
Pour les personnes morales :
- Lieu du siège social.
- Lieu d'établissement stable pour les entreprises dont le siège social est à l'étranger (représentation).
- le statut de non résidence d'une entreprise est déterminé sur la base de la structure du capital (66% au
moins doivent être détenues par des non résidents au moyen d'une importation de devises) et du secteur
d'activité (orientée principalement à l'exportation : 70% au moins).
Personnes physiques ( avis de change n3)

Sont automatiquement considérées comme résidentes :


 Les personnes physiques de nationalité tunisienne.
 Les personnes physiques de nationalité étrangère, domiciliées en Tunisie depuis 2 ans au moins.
 Le conjoint d'un résident, ainsi que les enfants mineurs d'un résident qui sont à sa charge.
 Sont automatiquement considérés comme non-résidents :
 Les personnes physiques de nationalité étrangère domiciliées hors de Tunisie.
 Les personnes physiques de nationalité étrangère domiciliées en Tunisie depuis moins de 2 ans et pour
lesquelles la qualité de résident n'a pas été formellement reconnue par la BCT.
 Les personnes physiques de nationalité étrangère quelle que soit la durée de leur séjour en Tunisie,
fonctionnaires d'Etats en poste en Tunisie, personnel figurant sur les listes diplomatiques ou fonctionnaires
d'organismes internationaux en Tunisie ou exerçant un emploi en Tunisie dans le cadre d'une convention de
coopération.
 Les personnes physiques de nationalité tunisienne, domiciliées hors de la Tunisie depuis deux ans au moins
et qui y possèdent le centre normal et non provisoire de leur activité.
Tout autre cas nécessite obligatoirement l'autorisation de la Banque Centrale de Tunisie.
• Personnes morales (avis de change n3)

Sont considérées comme résidentes :


• Les personnes morales ayant leur siège en Tunisie et les personnes morales, quel que soit le lieu de leur
siège social, pour leurs établissements en Tunisie.
• Les personnes morales ayant une activité commerciale soumise à l'ouverture d'une patente, pour leurs
établissements en Tunisie.
• Les sociétés dont le capital social est détenu par des résidents dans une proportion
supérieure à 34%.
Sont considérés comme non-résidentes :
• Les établissements relevant de personnes morales dont le siège social est situé en dehors de la Tunisie
et ayant en Tunisie une activité provisoire afférente aux prestations de services au profit de résidents ou
à la réalisation de travaux de toutes natures, sauf décision contraire de la BCT.
• Les sociétés dont le capital social est détenu par des non-résidents tunisiens ou étrangers au moyen
d'une importation de devises égale au moins à 66% du capital.
Tout autre cas nécessite obligatoirement l'autorisation de la Banque Centrale de Tunisie.
Constitution du dossier juridique du client:
Pour l'ouverture d'un compte, la banque doit recueillir un certain nombre de documents renseignant sur la
personnalité juridique du requérant et, selon la nature du compte sollicité, justifiant de sa qualité :
résident ou non résident.

Personne physique
 CIN/Passeport/Carte de séjour.
 Convention de compte et spécimen de signature.
 Patente pour les professionnels non commerçants.
 Registre de commerce pour les professionnels commerçants .
 Justificatif d’adresse/ justificatif de revenue
Société anonyme
• CIN/Passeport/Carte de séjour du 1er responsable.
• Statuts.
• PV de l’Assemblée Générale désignant le Conseil d'Administration.
• PV de la 1ère réunion du CA et pouvoir du 1er responsable.
• Registre de commerce/ RNE ( registre national des entreprises).
• Publication au JORT ( BORNE: bulletin officiel du registre national des entreprises)
• Convention de compte et spécimen de signature.
• Pour une société anonyme en formation, il y a lieu d'exiger en plus :
• Etat de souscription et de versement.
• Liste des souscripteurs.
• Déclaration de souscription et de versement.

Société à responsabilité limitée (SARL/SUARL)


• CIN/Passeport/Carte de séjour du gérant.
• Statuts.
• PV de l’AG pour la désignation du Gérant s'il n'est pas statutaire.
• Registre de commerce/RNE.
• Publication au JORT et dans deux quotidiens dans l'un en langue arabe.
• Convention de compte et spécimen de signature.

Association
• CIN/Passeport/Carte de séjour du 1er responsable.
• Statuts.
• PV de l’Assemblée Générale désignant le Bureau Directeur.
• Publication au JORT.
• Convention de compte et spécimen de signature
Office et Entreprise Publique
• CIN du 1er responsable.
• Publication au JORT.
• Convention de compte et spécimen de signature.
Typologie des comptes bancaires
Le compte bancaire est la représentation chiffrée des opérations réalisées entre la banque et le titulaire du
compte. Il y a deux catégories de comptes :
• les "comptes de dépôt" ou "comptes de chèques"
• les "comptes courants"
La distinction entre comptes de dépôt et comptes courants traduit une double réalité économique qui a trait
à l'origine et à la nature économique des fonds déposés.
Le compte ouvert à un client, qu'il soit commerçant ou non, pour la gestion de sa fortune personnelle est un
compte de dépôt.
Le compte courant, par contre, est ouvert aux professionnels, qu'ils soient commerçants ou non, pour les
besoins de leurs activités professionnelles.
1 – Le compte de dépôt (articles 670 à 677 du CSC)
Le compte de dépôt est un contrat par lequel la banque devient propriétaire des fonds déposés, à
charge de les restituer à la demande du déposant et de lui assurer un service de caisse.
Elle a, en outre, la charge de payer, à concurrence du solde, tous les ordres de paiement émanant du
titulaire du compte et de recevoir, pour les joindre aux dépôts, toutes sommes qu'elle aura à lui
encaisser.
Sauf stipulation contraire, le compte de dépôt est à vue, le titulaire ayant le droit de disposer à tout
moment d'une partie ou de la totalité du solde.
Le compte de dépôt ne comporte pas la faculté de découvert. Toutefois, si la banque a admis une ou
plusieurs opérations qui ont rendu le compte débiteur, elle doit en aviser, sans retard, le déposant
qui est tenu de régulariser aussitôt sa situation. Il en découle que le compte de dépôt ne
peut enregistrer un solde débiteur que d'une manière exceptionnelle.
Les comptes de dépôt sont parfois dénommés comptes de chèques parce que leurs titulaires procèdent
essentiellement à des règlements par chèques.
2 – Le compte courant (articles 728 à 739 du CC)
Classé parmi les comptes ouverts aux commerçants, aux professionnels et aux entreprises, le compte
courant est un contrat par lequel deux personnes (correspondants) conviennent de passer dans un
compte, par voie de remises réciproques et enchevêtrées, leurs créances et de substituer ainsi à
des règlements particuliers et successifs, un règlement unique portant sur le solde du compte à sa clôture.

Caractéristiques et règles de fonctionnement


• Le compte courant peut être naturellement rendu débiteur.
• Le compte doit enregistrer des remises exprimées en unités monétaires.
• Les remises en compte doivent être réciproques.
• Les remises en compte doivent également être enchevêtrées (alternatives).
• les opérations débitrices et créditrices se confondent pour former un solde provisoire (position).
Effets du compte courant
Le compte courant produit deux effets à savoir la novation et l’inexigibilité de la position :
la novation signifie l'extinction d'une créance par son remplacement par une autre (devenir un simple
article en compte).
En matière d’exigibilité du solde provisoire, inversement au client qui peut demander le solde à tout
moment, la banque ne peut pas réclamer le paiement du solde provisoire avant la clôture du
compte sauf stipulation contraire.
3 – Les comptes collectifs
Un compte peut être ouvert au profit de plusieurs personnes qui en sont ensemble titulaires. Il existe deux
formes de comptes collectifs : les comptes collectifs avec solidarité active ou comptes joints et les comptes
collectifs sans solidarité active ou comptes indivis.
3.1 - Le compte joint (signatures séparées)
Le compte joint est régi par les articles 677 du CC et 164 du COC.
Il s'agit d'un compte collectif avec solidarité active doublée d'une solidarité passive.
Pour le compte joint, la banque s'engage à restituer la totalité du dépôt à l'un quelconque des titulaires du
compte. Autrement-dit, les divers titulaires deviennent créanciers solidaires du banquier (conséquence de la
solidarité active).
De même, le banquier peut poursuivre solidairement chacun des titulaires pour le montant du solde débiteur
(conséquence de la solidarité passive).
Le compte joint peut être ouvert à deux ou plusieurs personnes physiques. Le cas le plus rencontré des
comptes joints est celui des époux.
Fonctionnement du compte joint
Chacun des titulaires fait librement fonctionner le compte, sous sa seule signature et peut effectuer tous
retraits. Ce pouvoir lui appartient tant que dure la solidarité et tant qu'un autre titulaire n'a pas intenté de
poursuites contre le débiteur.
Décès de l'un des titulaires:
Le décès de l'un des titulaires n'a pas pour effet d'arrêter le compte joint qui, continuera de fonctionner sous
les signatures des survivants sauf opposition des héritiers.
3.2 - Le compte indivis (signatures conjointes)
Le compte indivis est régi par les articles 677 du CC et 193 du COC.
Il s'agit d'un compte collectif sans solidarité active.
Il est ouvert au nom de plusieurs personnes pour suivre les opérations relatives à la gestion de biens qui leur
appartiennent conjointement. Les titulaires ne possèdent, chacun sur ce compte, qu'un droit égal à une
quotité de l'ensemble. En conséquence, chacun des titulaires est en principe (sauf s'ils se sont donné
pouvoir) sans droit pour faire fonctionner seul le compte sans le recours des autres.
Fonctionnement du compte indivis
Si les titulaires n'avaient pas prévus de mandat, le compte indivis fonctionnerait sous les signatures de tous
les titulaires au même temps. Si par contre, mandat a été donné à l'un des titulaires, le compte fonctionnerait
sous la seule signature du mandataire.
Au cas où le compte deviendrait débiteur, la banque ne peut poursuivre, chacun des titulaires, que pour sa
part dans le compte (à parts égales si ça n'a pas été spécifié), en dépit du fait que le débit résulte du seul
mandataire.
Décès de l'un des titulaires
Au cas où l'un des titulaires du compte meurt, le mandat cesse et le compte est arrêté. Le banquier ne remettra le
solde du compte que sous la signature conjointe du survivant et des héritiers du défunt.
4- Ouverture des comptes bancaires
Lorsqu'une personne sollicite l'ouverture d'un compte en banque, celle-ci doit obtenir:
• Le consentement (matérialisé par la demande d’ouverture du compte)
• Le client jouit de la capacité juridique au sens du COC, acquise à l’âge de 18 ans révolus. A défaut, il doit être
assisté par son tuteur légal pour accomplir l’acte d’ouverture du compte.
• En droit tunisien, le mineur (incapable) est émancipé et devient majeure par le mariage s’il dépasse l’âge de 17
ans ou par l’exercice d’un commerce autorisé par décision du juge.

• Conditions de forme
• L’identification du client,
• Remplir le formulaire KYC
• Le dépôt par le client auprès de la banque d’un spécimen de signature,
• La conclusion avec le client d’une convention de gestion d’un compte de dépôts (les conditions de clôture, la
nature du compte, les conditions de fonctionnement du compte collectif, les services bancaires de base…..).
Pour le banquier, le droit de refuser l'ouverture d'un compte découle du principe de la liberté
contractuelle.
Toutefois, cette liberté a été contestée par l'article 410 du Code de Commerce (loi N° 96/28) qui oblige les
banques à ouvrir un compte de chèque à tous ceux qui le demandent. Néanmoins, la liberté de refuser
l'ouverture d'un compte subsiste pour les comptes courants.
Cette liberté de refuser l'ouverture d'un compte peut se déduire du droit discrétionnaire, reconnu au
banquier, de rompre la "convention du compte".
La banque est donc libre de refuser l'ouverture d'un compte ; son refus ne peut être considéré comme une
faute engageant sa responsabilité, et elle n'aurait pas besoin d'exposer les raisons qui motivent son refus.

5 – Clôture des comptes


Cas prévus par la loi
La cessation des rapports d'affaires entre le banquier et son client entraîne la clôture et la liquidation du compte.
Les causes de la clôture du compte sont :
• Arrivée à terme du compte
• Volonté de l'une des parties
• Cessation forcée.
- Arrivée à terme du compte
Cette situation est le plus souvent rencontrée dans les comptes à terme, dont la durée est fixée d'avance.
Aucune des parties ne pourra, entre temps, se désister unilatéralement du contrat conclu avant le terme
convenu.
- Volonté unilatérale des parties
Le banquier ne consent à ouvrir un compte sur ses livres qu'à certains clients choisis par lui. Inversement, le
client ne donne sa confiance qu'à un banquier bien déterminé.
Par conséquent, la volonté unilatérale de l'une des parties peut mettre fin aux opérations du compte.
La cessation d'affaires prend effet immédiatement, sans qu'il ait à attendre le prochain arrêté trimestriel.
Dans ce cas, le banquier s'efforcera de récupérer les chéquiers non épuisés.
En pratique, le client ne signifie pas à son banquier sa décision de clôturer son compte, mais se borne à
laisser son compte inactif. Ainsi, la volonté de faire cesser le compte n'a pas besoin d'être exprimée
formellement et peut résulter des circonstances.
- Cessation forcée
Le compte est automatiquement clos lorsque se produit un événement qui modifie gravement la situation de
son titulaire : survenance d'une incapacité, faillite, décès ou dissolution de la société.
La faillite du client entraîne la clôture automatique du compte, et un autre compte est ouvert au nom du failli
qui sera mouvementé par le syndic (liquidateur nommé par jugement).
Le décès du titulaire entraîne la clôture du compte. Une difficulté survient alors dans ce cas. Celle-ci a trait à la
liquidation du titcompte et la banque veillera à ce que le retrait des sommes déposées soit effectué par les
ayants droits.
Néanmoins, la règle de clôture de compte, suite au décès, n'est pas applicable aux comptes joints.
Il est à noter, par ailleurs, que la saisie-arrêt ne peut en aucun cas être une cause de clôture du compte. Elle
peut tout au plus interrompre momentanément le fonctionnement du compte.
– Autres cas
La banque a la totale liberté de procéder à la clôture du compte de son client, en prenant soin de respecter les
délais de préavis.
Parmi les différentes raisons de clôture, nous distinguerons :
 Le gel du compte et la décision de poursuites à l'encontre du client.
 L'absence de mouvements sur le compte et pour éviter le débit ou l'aggravation du débit par les agios
bancaires
6 – Les comptes réglementés:
A - Comptes pour non résidents
Les comptes pour non résidents sont : le compte étranger en devises, le compte étranger en
dinar convertible, le compte spécial en dinar et le compte intérieur non résident.
A.1 - Compte Etranger en Devises
Le compte étranger en devises "CED" est un compte ouvert aux non-résidents, personnes
physiques ou morales quelque soient leurs nationalités, pour loger leurs avoirs transférables.
Fonctionnement:
a - Opérations au crédit :
Les comptes étrangers en devises peuvent être crédités, sans autorisation préalable de la BCT :
-des versements en devises, au vu d'une déclaration d'importation visée par la Douane
-du montant de l'encaissement de chèques, de chèques de voyage ou d'effets libellés en
devises ou en dinars convertibles tirés par un non-résident à l'ordre du titulaire du compte
-des sommes en devises provenant d'un compte étranger en dinar convertible ou pour
l'exécution de règlements autorisés dans les conditions fixées par avis de change
-des intérêts produits par les sommes déposées dans le compte si elles font l'objet d'un
placement.
b - Opérations au débit :
Les comptes étrangers en devises peuvent être débités, sans autorisation préalable de la BCT, pour :
• tout transfert à l'étranger
• la remise de devises au titulaire du compte ou à tout autre bénéficiaire non-résident
• la remise de devises à un résident pour effectuer un voyage à l'étranger s'il a la qualité de représentant
permanent ou d'employé salarié du titulaire du compte
• le crédit d'un autre compte étranger
• tout paiement en dinars effectué en Tunisie.
N.B : Tout découvert en Compte Etranger en Devises ainsi que toute avance consentie à un
non-résident sont subordonnés à l'autorisation de la BCT.
A.2 - Compte Etranger en Dinar Convertible
Définition :
Le compte étranger en dinar convertible "CEDC" est un compte ouvert aux non-résidents, personnes
physiques ou morales quelque soient leurs nationalités, pour loger leurs avoirs transférables.
Fonctionnement :
a - Opérations au crédit :
Les comptes étrangers en dinars convertibles peuvent être crédités, sans autorisation préalable de la BCT:
-le produit de la cession de devises, au vu d'une déclaration d'importation visée par la Douane
-le produit de l'encaissement de chèques, de chèques de voyage ou d'effets libellés en devises ou en
dinars convertibles tirés par un non-résident à l'ordre du titulaire du compte
-les sommes en devises provenant d'un compte CED (produit de la cession) ou CEDC ou pour
l'exécution de règlements autorisés dans les conditions fixées par avis de change
-les intérêts produits par les sommes déposées dans le compte.
b - Opérations au débit :
Les comptes étrangers en dinars convertibles peuvent être débités, sans autorisation préalable de la BCT, pour :
-tout transfert à l'étranger ;
-la remise de devises au titulaire du compte ou à tout autre bénéficiaire non-résident
-la remise de devises à un résident pour effectuer un voyage à l'étranger s'il a la qualité de représentant
permanent ou d'employé salarié du titulaire du compte
-le crédit d'un autre compte CED ou CEDC
-tout paiement en dinars effectué en Tunisie.
A.3 - Compte Spécial en Dinar
Définition:
Le compte spécial en dinar est un compte, tenu en dinars tunisiens, ouvert aux entreprises étrangères
non-résidentes titulaires de marchés en Tunisie et destiné à recevoir la partie non transférable du prix de ce
marché servant à couvrir les dépenses locales y afférentes.
Il ne peut être ouvert qu'un seul compte spécial en dinar par marché. L'ouverture du compte donne lieu à
information de la Banque Centrale.
Fonctionnement
a - Opérations au crédit : Le compte peut être crédité :
- de la partie non transférable du prix du marché
- par le débit d'un compte étranger en dinars convertibles
- de la contre valeur de devises prélevées sur un compte étranger en devises convertibles
- de la contre valeur de tout virement en devises convertibles en provenance de l'étranger
- des intérêts produits par les sommes déposées dans le compte, calculés selon un taux fixé par
circulaire de la BCT.
b - Opérations au débit : Il peut être débité librement pour les dépenses à effectuer par l'entreprise en Tunisie
dans le cadre du marché et conformément à ses stipulations.
A.4 - Compte Intérieur Non Résident
Définition :
C'est un compte tenu en dinars intérieurs ouvert aux personnes physiques étrangères non-résidentes
établies temporairement en Tunisie et y percevant un revenu en dinars. On y distingue :
 Le coopérant : lié à un employeur étatique dans le cadre d'une convention de coopération (culturelle,
scientifique ou technique).
 Le contractuel : lié à un employeur tunisien privé par un contrat de travail visé par le Ministère des Affaires
Sociales.
-Pour justifier leur situation, il y a lieu d'exiger une photocopie du contrat de travail ou de toute autre pièce certifiant que
le demandeur perçoit un salaire en Tunisie :
- Pour les Coopérants : contrat d'engagement dûment signé par le Département employeur et une attestation de salaire
indiquant la rémunération nette perçue en Tunisie ainsi que la quotité transférable sur le salaire,
- Pour les Contractuels : contrat de travail visé par le Ministère des affaires Sociales. Les ressortissants d'Algérie, du
Maroc et de Libye sont dispensés du visa du Ministère,
B - Comptes pour les résidents
Les banques sont habilités à ouvrir un seul compte P.P.R en devises ou en dinar convertibles au profit des personnes
physiques résidentes suivantes :
les tunisiens transférant leur résidence habituelle de l'étranger en Tunisie ou/et ayant des avoirs acquis régulièrement à
l’étranger ;
les étrangers résidents en Tunisie ;
les personnes ayant des participations au capital de personnes morales résidentes exportatrices de biens ou de services ;
les personnes ayant la qualité de sous-délégataire de change ou des participations au capital de personnes morales
résidentes ayant la qualité de sous-délégataire de change ;
les prestataires de services fournis à des non- résidents établis hors de la Tunisie;
les diplomates et agents du secteur public détachés en poste à l’étranger ;
Les personnes engagées par des employeurs résidents, pour l’exécution de missions, d’une durée minimale de 6 mois,
dans le cadre de marchés réalisables à l’étranger.
B.1 - Compte personnes physiques résidentes
B.1.1 - Les comptes PPR
Opérations au crédit :

Les comptes P.P.R en devises ou en dinar convertibles peuvent être librement crédités par:
- les revenus ou produits des avoirs acquis régulièrement à l'étranger ou les sommes provenant de la clôture
d'un compte étranger en devise ou en dinar convertibles du titulaire du compte ;
- vingt pour cent (20%) du montant des bénéfices distribués au titre de l’exercice précédent et payés en
dinar au profit de la personne détenant des participations au capital de personnes morales résidentes
exportatrices de biens ou de services; l’alimentation du compte se fait au prorata de la participation du
titulaire au capital de ladite société ;
- cinq pour cent (5%) du montant des devises cédées au titre de l’année précédente dans le cadre de
l’activité de sous délégation de change exercée par le titulaire du compte ou par une société au capital de
laquelle il participe ; dans ce cas, l’alimentation du compte se fait au prorata de la participation du titulaire
au capital de ladite société ;
- les rémunérations des prestataires de services, au titre de leurs prestations de services réalisées en faveur
de non-résidents établis hors de Tunisie;
- les économies sur salaires des diplomates et agents du secteur public détachés en poste à l’étranger ;
- la rémunération servie en dinar au profit des personnes engagées par les employeurs résidents, dans le
cadre d’un marché réalisable à l’étranger au titre d’indemnité d’expatriation ;
- les montants provenant du produit de cession et/ou des revenus des avoirs acquis à l’étranger par le débit
de ce compte ;
B.1.2 Compte Allocation Touristique en Dinar Convertible

Le Compte Allocation Touristique (CAT) en dinar convertible est un compte ouvert sans autorisation de la BCT aux
personnes physiques résidentes ayant bénéficié d’une allocation touristique qui n’a pas été utilisée totalement lors
d’un voyage à l’étranger.
L’ouverture du CAT doit se faire dans les quinze jours qui suivent la date de retour en Tunisie et ce, au vu d’une
déclaration d’importation de devises établie au nom du bénéficiaire et visée par la Douane.
Fonctionnement
- Opérations au crédit :
Le compte allocation touristique en dinar convertible peut être librement crédité, dans un délai maximum de
quinze jours ouvrables qui suivent la date du retour en Tunisie :
 des montants non utilisés, suite à un voyage à l’étranger, de l’allocation touristique délivrée conformément à la
réglementation
 des intérêts produits par les sommes déposées dans le compte
- Opérations au débit :
Les comptes allocation touristique en dinars convertibles peuvent être librement débités pour :
• tout règlement en Tunisie en dinars ;
• couverture des dépenses de voyage à l’étranger du titulaire du compte au moyen de remise de billets de
banque étrangers ou par utilisation d’une carte de paiement internationale délivrée dans le cadre de ce compte
• règlement à partir de la Tunisie, de dépenses de réservation dans des hôtels à l’étranger pour le compte du
titulaire au moyen de la carte de paiement internationale.
B.2 - Comptes pour les personnes morales résidentes:
B.2.1 - Compte Professionnel en Devises:
 Le compte professionnel en devises "CPD" est un compte ouvert aux personnes morales résidents
ayant des ressources en devises et ce, pour les besoins de leur activité. Ce compte permet
essentiellement à son titulaire de se prémunir contre les risques de change.
Fonctionnement
a - Opérations au crédit : Les comptes professionnels en devises peuvent être crédités, sans autorisation
préalable de la BCT :
 des devises provenant des exportations de l'entreprise résidente titulaire du compte ainsi que des
emprunts en devises contractés par ladite entreprise conformément à la réglementation des changes
en vigueur.
 des virements d'un autre compte professionnel du même titulaire, tenu dans la même devise que le
compte professionnel à créditer ;
 des virements d'un autre compte professionnel du même titulaire tenu en une autre devise. Le mouvement des
devises entre les deux comptes ne peut s'effectuer que pour le règlement d'une importation ;
 les intérêts produits par les sommes déposées dans le compte.
- Opérations au débit : Les comptes professionnels en devises peuvent être débités, sans autorisation préalable de la
BCT, pour :
 le règlement partiel ou total, selon les conditions et modalités prévues par la réglementation des changes et du
commerce extérieur en vigueur, des opérations courantes afférentes à l'activité au titre de laquelle le compte à débiter
est ouvert ainsi que le règlement de toute autre opération autorisée à titre particulier ou général ;
 le crédit d'un autre compte professionnel du même titulaire tenu dans la même devise que le compte professionnel à
débiter ;
B.2.2 Compte Négoce International en Devises
Le Compte Négoce International est un compte ouvert en devises, sans autorisation de la BCT, aux sociétés résidentes
de négoce international ainsi que de courtage international, pour les besoins de leur activité. Ce compte est destiné à
couvrir les frais et le règlement de leurs opérations de négoce international ainsi que de courtage international.
Fonctionnement
- Opérations au crédit : Ces comptes peuvent être librement alimentés :
du produit de la vente de marchandises à l'étranger ;
des bénéfices et/ou de commissions réalisés dans le cadre d'opérations de négoce international ou de courtage
international ;
du montant des emprunts contractés en devises
- Opérations au débit : Les Comptes Négoce International peuvent être débités sans autorisation préalable pour :
• le règlement des achats dans le cadre des opérations de négoce international et des dépenses y afférentes ;
• le règlement des dépenses nécessitées par des opérations de courtage international ;
• le remboursement des emprunts contractés en devises ;
• le règlement de toute opération courante engagée par le titulaire du compte conformément à la réglementation
des changes et du commerce extérieur en vigueur
• la cession des devises sur le marché des changes
Chapitre 4:
LES PRINCIPAUX PRODUITS BANCAIRES
I. – Les produits de placement
Les placements à vue
Les placements bancaires (monétaires) à vue des particuliers sont effectués sous forme de dépôts logés
dans des comptes de chèques ou des comptes spéciaux d’épargne.
a. Compte de chèques
• Les dépôts en comptes de chèques peuvent, en application de la circulaire n°91-22, être rémunérés
théoriquement sur la base d’un taux d’intérêt créditeur maximum de 2%.
b. Compte spécial d’épargne
• La banque doit servir au client par le crédit du compte spécial d’épargne à un taux fixé librement sans
toutefois être inférieur au taux de rémunération de l’épargne, arrêté actuellement par la circulaire visée
ci-dessus à 7% l’an (2023).
• Les opérations créditrices et débitrices inscrites en compte sont les suivantes :
Opérations au crédit :
• Versements en espèces
• Remises de chèques et de coupons pour encaissement à la banque sur les livres de laquelle le compte est
ouvert.
• Virements reçus.
Opérations au débit :
• Retraits en espèces effectués par le titulaire du compte.
• Virements à un autre compte du titulaire tenu sur les livres de la même banque.

Autres conditions de fonctionnement du compte :


• Le montant minium de chaque opération au crédit ou au débit est fixé à 10 dinars.
• Le compte ne peut pas être rendu débiteur.
• Les montants portés au crédit du compte sont passés valeur 7ème jour ouvrable.
• Les montants portés au débit du compte sont passés valeur 7ème jour ouvrable précédant celui des
retraits.
c. Compte d’épargne logement
Ce compte est destiné à loger des fonds moyennant des versements réguliers pendant une période
conventionnelle donnée dans l’objectif de constituer une épargne rémunérée permettant au client de
constituer l’autofinancement nécessaire à l’acquisition d’un bien immeuble à usage d’habitation, financé
en partie par un concours bancaire accordée par la banque domiciliataire du compte.

L'intérêt est calculé selon la formule : I = CTN / 36.000


Avec C : capital versé ou retiré
T : TRE
N : Nbre de jours commençant à courir à partir de la date de valeur jusqu'à la fin du trimestre.
Les comptes spéciaux d'épargne sont soumis à une retenue à la source au taux de 20%.
les Placements à terme
1- Le bon de caisse
• Le bon de caisse est un titre de créance négociable émis par la Banque contre le versement par le
client (particulier ou entreprise) d'une somme remboursable à une échéance fixée d'avance contre
rémunération sous forme d’intérêts. Le Bon de Caisse est délivré à partir d'un carnet à souche.
Rémunération :
• Le bon de caisse est productif d'intérêts payables soit à la souscription (intérêts précomptés) soit à
terme échu (intérêts post-comptés). Le taux d'intérêt est indexé sur le taux moyen mensuel du marché
monétaire (TMM) et librement fixé par la banque. Les intérêts sont calculés selon l’une des formules
suivantes :
• Intérêts payables à la souscription ou à terme:
Régime fiscal :
Les intérêts produits par les sommes placées en Bon de Caisse sont soumis à la retenue à la source par la banque au taux de
20 % l’an.
Caractéristiques :
a- Emission :
L'émission d'un Bon de Caisse ne peut pas être rétroactive.
Le montant, l'échéance et le taux d'intérêt doivent être fixés dès l'émission.
Le Bon de Caisse peut être émis en dinar ou en dinar convertible.
La durée du placement est comprise entre 3 mois (90 jours) et 5 ans.
Le Bon de Caisse peut être soit nominatif soit au porteur.
b- Avance sur bon de caisse :
La banque peut consentir au souscripteur d'un Bon de Caisse une avance. Elle perçoit au moins 15 jours d'intérêts
calculés au taux appliqué au Bon de Caisse lors de sa souscription, majoré d'un point de pourcentage.
Toutefois, il est interdit aux banques de procéder au remboursement anticipé des dépôts à terme et des bons de caisse ou
d’accepter tout arrangement contractuel d’effet équivalent ( circulaire BCT n° 2011-20).
C- Renouvellement
Le renouvellement par tacite reconduction est interdit. En effet, au cas où le client ne dépose pas à l'échéance une
demande de renouvellement, la banque doit transférer d'office le montant du Bon de Caisse au compte à vue du client ou à
défaut dans un compte intitulé "Bons de caisse échus". Lorsque le client désire renouveler son Bon de Caisse, il doit adresser
à la banque un ordre de renouvellement au plus tard le jour de l'échéance.
2. Le Compte à terme
Le Compte à Terme (CAT) est un compte de dépôt productif d'intérêts dans lequel les fonds restent
bloqués pour une période fixée d'avance. Ce compte est ouvert par toute personne physique ou
morale.
Rémunération :
Le Compte à Terme est productif d’intérêts au taux indexé sur le TMM et librement fixé par la
banque, calculés selon la formule :
Caractéristiques

a - Ouverture :
-L'ouverture d'un Compte à Terme ne peut pas être rétroactive.
-Le montant, l'échéance et le taux d'intérêt doivent être fixés d’avance.
-Le Compte à Terme peut être émis en dinar ou en dinar convertible.
-La durée du placement est comprise entre 3 mois et 5 ans.

B- Avance sur le compte à terme :


La Banque peut consentir au titulaire d'un Compte à Terme une avance. Elle perçoit dans ce cas, au
moins 15 jours d'intérêts calculés au taux appliqué au compte à l’ouverture, majoré d'un point de
pourcentage. Le remboursement anticipé est toutefois interdit.

c – Renouvellement
Le renouvellement du placement en Compte à Terme par tacite reconduction est interdit. Il doit
avoir lieu dans les mêmes conditions requises pour le renouvellement du Bon de Caisse.

-Exemple (placement de 400.000 D avec obtention d’une avance égale à 80% du montant du
placement et détermination de la somme finale que la banque doit restituer au client au terme du
placement.)
3. Le Certificat de dépôt

•Le Certificat de Dépôt est un titre de créance assimilé à un bon de caisse spécifique émis uniquement
par un établissement de crédit (banque ou société de leasing ou de factoring) et négociable sur le
marché monétaire en dinar, attestant le dépôt auprès d'une banque d'une somme donnée pour une
durée et un taux déterminé.

Caractéristiques :

• Nominatif.
• Inscrit en compte auprès d’un établissement de crédit au nom du souscripteur.
• Montant minimum du nominal représentant un multiple de 500.000 DT.
• Echéance fixe.
• Durée : 10 jours au moins et 5 ans au plus. Cette durée doit être un multiple de 10 jours, de mois
ou d’années.
• Rémunération à taux fixe, librement négocié à l’émission lorsque la durée est inférieure ou égale à
un an et à taux variable lorsque la durée est supérieure à un an.
• Non remboursable par anticipation et ne comporte pas de prime de remboursement.
Calcul et paiement des intérêts :

Si la durée de placement est inférieure ou égale à un an, les intérêts seront payables d’avance,

Fiscalité :
• Les intérêts sont soumis à la retenue à la source au taux de 20 % et seront calculés selon la formule
suivante :
4. Le Billet de Trésorerie

Définition :

C’est un titre de créance négociable émis par des entreprises en contrepartie des liquidités qui leur sont
fournies par des sociétés ou des personnes physiques sur le marché monétaire en dinar.

Emetteurs :

Peuvent émettre des Billets de Trésorerie, les personnes morales suivantes :

-Les sociétés cotées en bourse.


-Les sociétés bénéficiant d’un rating d’une agence de notation.
-Les sociétés anonymes ayant un capital minimum d’un million de dinars, qui ont au moins deux années
d'existence et qui ont établi des états financiers afférents à deux exercices, certifiés par un
commissaire aux comptes conformément à la législation en vigueur.
Caractéristiques :

-Nominatif et émis au pair.


-Inscrit en compte auprès d’un établissement de crédit au nom du souscripteur.
-Montant minimum du nominal représentant un multiple de 50.000 DT.
-Echéance fixe.
-Durée : 10 jours au moins et 5 ans au plus. Cette durée doit être un multiple de 10 jours, de mois ou
d’années.
-Rémunération à taux fixe, librement déterminée lors de l’émission pour les durées inférieures ou
égales à un an et à taux variable, pour les durées supérieures à un an.
-Ne peut pas comporter de prime de remboursement.

Rémunération : La rémunération et le paiement des intérêts ont lieu dans les mêmes conditions
prévues pour les certificats de dépôt.

Fiscalité : Les intérêts sont soumis à la retenue à la source au taux de 20 %.

5. Les bons du Trésor:

A-Le bon du Trésor à Court Terme (BTCT)

•Définition : C’est un titre d’emprunt à court terme émis par l’Etat sur le marché monétaire dans le cadre de
l’équilibre budgétaire.
Caractéristiques :
• Emis par voie d’adjudication.
• Négociable auprès des Spécialistes en Valeurs du Trésor «SVT» et des banques autorisées.
• Lié à des opérations de placement sur le Marché Monétaire.
• Montant unitaire (valeur nominale) : 1.000 DT.
• Titre dématérialisé, géré par la BCT dans les comptes courants des banques souscripteurs.

Emission : Tous les jeudis.

-Echéance : 13 ; 26 ou 52 semaines.
-Taux fermes pour les ordres inférieurs à 20.000 DT et négociables pour ceux supérieurs à 20.000 DT.
-Remboursement du principal à l’échéance.
-Paiement des intérêts d’avance c’est à dire à la souscription sur la base d’une année de 360 jours et selon
la formule :
B- Bon du Trésor Assimilable (BTA)

Définition : C’est un nouveau titre d’emprunt à moyen terme, émis par l’Etat sur le marché boursier dans le
cadre de l’équilibre budgétaire.

Caractéristiques :

• Emis par voie d’adjudication.


• Négociable auprès des Spécialistes en Valeurs du Trésor «SVT» et des banques autorisées.
• Lié à des opérations de placement sur le Marché Monétaire.
• L’assimilation consiste à rattacher une nouvelle émission à une BTA émise antérieurement.
• Montant unitaire (valeur nominale) : 1.000 DT.
• Titre dématérialisé, géré par la BCT dans les comptes courants des banques souscripteurs.
• Emission : le mardi de chaque mois.
• Durée égale à 5 ans ou multiple de 5 ans.
• Taux fermes pour les ordres inférieurs à 20.000 DT et négociables pour ceux supérieurs à 20.000 DT.
• Remboursement du principal à l’échéance.
• Paiement des intérêts annuellement sur la base d’une année de 365 jours et selon la formule :
6. Le Compte épargne en actions (CEA)

Le Compte Epargne en Actions est une formule d'épargne à moyen et long terme donnant droit à des
avantages fiscaux importants.

Définition et mécanisme d’ouverture :

• Le compte CEA est un compte alimenté par des dépôts de son titulaire qui servent à l'acquisition
d'actions de sociétés cotées en bourse, de BTA ou de parts d'OPCVM (organisme de placement
collectif en valeurs mobilières),

• Les dépôts sont affectés aux titres de capital cotés dans la limite de 80% au moins. Le reliquat est
affecté à l'acquisition de BTA. Ils peuvent également être utilisés pour l'acquisition de parts d'OPCVM
dans les mêmes règles d'affectation.
Le compte CEA peut être ouvert auprès d'une banque ou d'un intermédiaire en bourse par un salarié, une
personne exerçant une activité commerciale ou non commerciale ou par un retraité.

Avantages fiscaux et fonctionnement :

Le titulaire du compte CEA bénéficie de la déduction des dépôts en compte de l’assiette de calcul de l'impôt sur le
revenu (réduction du revenu imposable) dans la limite d'un plafond annuel de 100.000 dinars et d'un gain
maximum de 55% des impôts dus. Le bénéfice de l'avantage fiscal est subordonné à deux conditions :

• La présentation d'un certificat de dépôt délivré par l'établissement auprès duquel le compte CEA est ouvert,
• Le blocage des sommes déposées pendant une période de 5 ans à compter du 1er janvier de l'année qui suit
celle du dépôt.
II. - LES CRÉDITS BANCAIRES DESTINÉS AUX PARTICULIERS

Ces crédits sont destinés à couvrir les dépenses de consommation des ménages, à parfaire le schéma de
financement du cout d’achat d’équipements à usage familial et au financement d’acquisition ou de
construction d’un logement.

Les banques doivent s'assurer que les concours consentis soient les mieux adaptés en forme, volume et durée
aux besoins réels de la clientèle.

Ces crédits peuvent être décrits comme suit :

1.Crédit à la consommation:

Ce concours est destiné à financer l’acquisition par les particuliers, de biens de consommation
durable ainsi que leurs dépenses courantes ou d’aménagement dont la durée ne peut excéder 3 ans et le
montant est fixé sur la base de la capacité de financement du bénéficiaire, arrêtée en général à 40%
revenu.

Le crédit est dispensé aux personnes physiques de nationalité tunisienne résidentes ou non résidente sur le
plan change, âgée de 18 ans au moins et 70 ans (65 ans dans certaines banques) au plus à la date de la
dernière échéance de remboursement du crédit.
Les documents à fournir pour l’étude du dossier :

• Demande de crédit présentée sur un formulaire établi par la banque à cet effet.
• Copie de la CIN (copie de la carte professionnelle pour les personnes physiques exerçant une profession
libérale)
• Attestation de salaire (déclaration de revenu annuel pour les professionnels libéraux)
• 1 à 3 derniers bulletins de paie+1 à 3 derniers relevés du compte
• Attestation de travail confirmant le statut professionnel de l’emprunteur.
• Domiciliation irrévocable du salaire
• Assurance vie (décès + invalidité absolue et définitive).

2. Crédit auto:

Ce crédit finance l’acquisition d’une voiture et il est remboursable sur une durée allant jusqu’à 7 ans. Le
crédit est plafonné à 60% de la valeur de la voiture compte tenu de la capacité de remboursement du
client. La quotité maximale du crédit est relevée à 80% pour les voitures ayant une puissance fiscale
de 4 chevaux.

D’autres réduisent sa quotité à 30% pour les voitures dont la puissance fiscale dépasse 9 chevaux
Le dossier de crédit auto est composé des pièces détaillées ci – après :

• Demande de crédit (formulaire préétabli)


• Copie de la CIN (copie de la carte professionnelle pour les personnes physiques exerçant une profession
libérale)
• Attestation de salaire (déclaration de revenu annuel pour les professionnels libéraux et attestation de
pension pour les retraités)
• 1 à 3 derniers bulletins de paie + 1 à 3 derniers relevés du compte
• Attestation de travail confirmant le statut professionnel de l’emprunteur.
• Domiciliation irrévocable du salaire
• Justificatifs de l’autofinancement.
• Assurance vie (décès + invalidité absolue et définitive) + assurance vol et incendie
• Facture pro-forma établi par le concessionnaire (promesse de vente dans le cas d’une voiture d’occasion)
• Transcription du privilège sur le certificat d’immatriculation du véhicule en faveur de la banque
(nantissement du bien).
3. Crédit aménagement

Cette forme de financement est destinée à la couverture des dépenses d’aménagement (travaux de
peinture, rénovation des espaces intérieurs, …) d’un logement à usage d’habitation dont la durée de
remboursement peut atteindre 5 ans. L’accord du financement est décidé sur présentation des pièces exigées
pour le crédit à la consommation, accompagnées d’un devis estimatif des travaux. Ce crédit se prête en
réalité à un financement subjectif dont l’utilisation pourrait être dénaturée. Il est en général fixé en fonction
non seulement de la capacité de remboursement mais également d’un plafond et il est accordé sur production
des pièces requises pour les crédits à la consommation accompagnées d’un devis estimatif des travaux
envisagés, d’une copie du titre de propriété ou de l’accord écrit du propriétaire et éventuellement d’un acte
d’affectation en faveur de la banque du logement en garantie réelle.

4. Crédit de financement de l’habitat

Ce crédit finance la construction ou l’extension d’un logement à usage d’habitation ainsi que l’acquisition d’un
logement neuf auprès d’un promoteur immobilier ou d’un logement ancien ou d’un terrain destiné à la
construction d’un logement. La quotité du crédit peut atteindre 80% du cout de l’investissement et la durée
de remboursement peut s’étaler sur 25 ans.
Les documents nécessaires pour un crédit de logement:

• Demande de crédit (formulaire préétabli)


• Copie de la CIN (copie de la carte professionnelle pour les personnes physiques exerçant une profession libérale)
• Extraits de naissance, du client et de son conjoint, datés de 3 mois au plus.
• Caution solidaire du conjoint, le cas échéant.
• Attestation de salaire (déclaration de revenu annuel pour les professionnels libéraux)
• 1 à 3 derniers bulletins de paie + 1 à 3 derniers relevés du compte
• Attestation de travail confirmant le statut professionnel de l’emprunteur.
• Domiciliation irrévocable du salaire
• justificatifs des autres revenus éventuels (loyers, rentes,…)
• Assurance vie (décès + invalidité absolue et définitive) + assurance vol et incendie
• Promesse de vente (titre de propriété + autorisation de bâtir pour le crédit de construction).
• Justificatifs de constitution de l’autofinancement.
• Acte d’hypothèque en faveur de la banque

Malgré la libéralisation des taux d’intérêt applicables aux crédits consentis par les banques, il est interdit à
celles-ci d’accorder des financements conventionnels à un taux d’intérêt excessif.
Le taux d’intérêt excessif est le taux effectif global (TEG) qui excède au moment où il est consenti le taux
effectif moyen pratiqué au cours du semestre précédent). Les commissions rentrant dans le calcul du TEG
sont fixées par circulaire de la BCT.
. III. - LE FINANCEMENT DES PROFESSIONELS ET DES ENTREPRISES
Est considère un crédit, tout acte par lequel une personne physique ou morale, agissant à titre onéreux :
• Emet des fonds à la disposition d'une autre personne, ou
• S’engage à mettre des fonds à la disposition d’une autre personne ou prend dans l’intérêt de celle-ci un
engagement par signature sous forme de cautionnement ou de garantie.

le crédit peut prendre plusieurs formes à savoir:

- prêt engendrant un décaissement immédiat de fonds en faveur de l’emprunteur moyennant une


rémunération (crédit logement, crédit de financement de stocks, crédit d’investissement,…)

- prêt sans décaissement immédiat de fonds. Ce concours consiste en le prêt de signature pour
garantir la réalisation d’une transaction. Le décaissement de fonds est éventuel. Il a lieu uniquement en
cas de défaillance du débiteur (aval, cautionnement, crédit documentaire,…)

- concours sous forme de leasing (crédit-bail) qui constitue un contrat écrit par lequel une compagnie
de leasing met à la disposition d’un opérateur local ou étranger un bien meuble (véhicule, navire, bateau)
ou immeuble (bâtiment) pour exploitation pendant une période donnée contre paiement d’un loyer
périodique tout en disposant de l’option d’acquérir le bien au terme du contrat à un prix égal à la valeur
résiduelle.
- concours sous forme de factoring (affacturage) qui consiste en l’achat avec ou sans recours par une
.société de factoring (factor) de factures commerciales auprès de ses clients. Les créances locales ou à
l’export de ceux-ci deviennent payables au comptant alors que leurs ventes sont payables à crédit.
L’opération de factoring a lieu contre rémunération du factor (intérêt + frais de gestion).
- financements accordés par les banques islamiques (mourabha, ijara, moucharaka, salam,…)

Les crédits peuvent être classés selon divers critères tels que :

 La durée de leur remboursement :

à court terme (2 ans au plus),


à moyen terme (7 ans au plus)
à long terme (15 ans ou plus).

 L’affectation : Les crédits se distinguent ici selon leur destination.

des crédits de fonctionnement couvrant les besoins d’exploitation de l’entreprise (financement de


stocks, couverture du déficit de trésorerie, escompte,…) et remboursables à partir du chiffre d’affaires

des crédits d’investissement que l’entreprise utilise pour financer sa croissance et sa pérennité (crédits
de renouvellement des moyens de production, crédits de consolidation,…). Ces crédits sont remboursés à
partir du cash flow (bénéfices + amortissements) de l’entreprise.
 Les documents nécessaires pour l’étude d’un dossier de crédit

La décision d’octroi de crédit revêt un caractère stratégique et elle est prise sur la base d‘un dossier
comportant les éléments suivants :

-étude de faisabilité technico-économique du projet.


-évaluation de la capacité d’endettement et de remboursement de l’emprunteur à partir des états
financiers (bilan, état de flux de trésorerie, état des résultats, notes aux états financiers, …) et des pièces
justifiant le revenu (déclaration fiscale, attestation de salaires,…)
-constitution des garanties nécessaires (garanties réelles, garanties personnelles, assurance, crédit, fonds
de garantie,…)
-étude de marché à partir des données économiques générales.
-prévisions sur l’activité de l’entreprise arrêtées sur la base des réalisations, des contrats futurs, des
perspectives du marché,…)
-analyse de l'équilibre financier (fonds de roulement), de la rentabilité, de la trésorerie et de l'activité au
moyen des ratios.
A- CREDITS AUX PROFESSIONNELS:
.
• Objet : financer l’ouverture ou l’extension d’un projet ou un matériel roulant
• Bénéficiaire : cabinets médicaux, vétérinaires ou de radiologie, de pharmacies, de laboratoires d’analyses
médicales ou de cabinets d’expertise comptable, de commissariat aux comptes ou de bureaux d’études ou
d’ingénieurs conseil.
• Durée : Le crédit est remboursable sur 7 ans
• Intérêt : TMM (Taux moyen mensuel du marché monétaire du mois écoulé) + marge.
• Quote de Financement : Le crédit finance 60% du cout de l’investissement, fonds de commerce et fonds de
roulement exclus.

B- CRÉDITS AUX ENTREPRISES:

B.1 - Les crédits à moyen et long terme:

Ces crédits sont en général remboursés sur une durée allant jusqu' à 7 ans (CMT) ou à 15 ans (CLT). Ils sont
destinés au financement des investissements à hauteur de 70% du coût du projet, fonds de roulement inclus.

• Crédits à moyen terme : Les crédits à moyen terme sont généralement consentis pour parfaire le financement
des projets de création ou d'extension ainsi que le renouvellement du matériel d’exploitation; la durée de
remboursement est fixée à un maximum de 7 ans.
.Crédits à long terme :

Ces crédits d'une durée supérieure à 7 ans et inférieure ou égale à 15 ans, sont consentis par les banques.
Ces crédits sont destinés :
• à financer les investissements dans les secteurs de l'agriculture et de la pêche, de l'industrie, du tourisme et
des autres services
• à rétablir l'équilibre de la structure financière des entreprises relevant de ces mêmes secteurs.

B.2 - Crédits d’exploitation:

Ces crédits financent le cycle d’exploitation (dépenses de fonctionnement) de l’entreprise et sont


remboursables à court terme à partir du chiffre d’affaires de celles-ci. Leurs montants varient en
fonction de la nature et du volume d’activité de l’entreprise.

a. Facilité de caisse:

Il s'agit d'un crédit de trésorerie non mobilisable couvrant des besoins momentanés nés du décalage
entre les flux des recettes et ceux des dépenses. La quote théorique soit l'équivalent de 15 jours à
30 jours du chiffre d'affaires (CA).
b. Escompte commercial sur la Tunisie:

Ce crédit constitue une avance en dinar sur des créances commerciales nées sur des clients locaux,
matérialisées par des effets de commerce (traites). Le crédit est destiné aux industriels, commerçants et
prestataires de services dans la limite d'une côte théorique sans que l'usance des tirages ne soit supérieure à 3
mois.

Côte théorique = ((C.A local payable par traites) * délai règlement clients moyen)) / 360 jours

c. Crédits de financement de stocks:

Cette forme de concours a pour objet le financement d'un stock de matières premières, de matières
consommables et de produits semi-finis ou finis constitués par les entreprises industrielles. Ce
concours se situe à environ 3 mois des besoins consommés.

Le montant du crédit devra se situer aux environs de trois mois des besoins consommés et tenir compte des
autres sources de financement, en particulier, des crédits fournisseurs.

Ce concours peut également être consenti à tout bénéficiaire d'une lettre d'agrément pour la détention de
stocks de sécurité. Le montant du crédit sera dans ce cas égal au montant porté sur la lettre d'agrément.

Achats consommés = stock initial + achats de l’année - stock final


d. Crédits de cultures saisonnières:

Ces crédits financent les exploitants du secteur agricole et de la pêche pour la couverture d'une partie
des dépenses à engager au cours d'une campagne donnée (céréaliculture, arboriculture, aviculture,...)

B.3 - Financement des opérations d’exportation:

a. Crédit de préfinancement des exportations

Ce crédit couvre les besoins occasionnés par la préparation d'un stock marchand destiné à
l'exportation ou l'exécution des services à l'étranger.

b. Mobilisation de créances nées sur l'étranger (MCNE)


Ce type de crédit est accordé suite à une opération d’exportation avec paiement différé l’exportateur
peut béneficier d’une avance sur le produit de l’export on s’appuiant sur la base des documents de l’export
négociés conformes.

c. Escompte commercial sur l'étranger


Ce crédit est destiné à mobiliser des créances nées sur l'étranger (suite à une opération d’exportation
et le règlement ce fait par traite).
B.4 - Financement des marchés publiques:

Le financement de ces marchés recouvre différentes natures sous forme de :

 D’engagement par signature


 Crédits de financement de marchés

 Les engagements par signature spécifiques aux financements de marché:

 Caution provisoire : 1% du montant du marché auquel participe la relation (caution exigée lors de la
présentation de l’offre pour garantir le sérieux de la participation). Elle couvre la défaillance du client en
cas de rétractation après avoir été retenu pour le marché (caution versée à l’administration à titre de
dédommagement). Sa validité est généralement de 3 mois.

 Caution définitive : entre 3 et 5% du montant du marché TTC suivant mention du cahier des charges
(caution à présenter lors de l’attribution du marché et qui garantit la bonne exécution du marché et le
recouvrement des sommes dont le titulaire serait reconnu débiteur). Sa validité couvre la durée du marché.

 Caution d’avance : 10% du montant du marché TTC, elle couvre la restitution de l’avance délivrée par le
maitre d’ouvrage ; la validité de la caution courre sur la durée du marché. Elle s’amortie généralement au
fur et à mesure de l’avancement des travaux.
 Caution de retenue de garantie : 10% du montant du marché TTC (caution généralement délivrée
à mesure de l’avancement des travaux à l’appui d’un PV de réception provisoire sans réserve). Elle
couvre la conformité de la réalisation des travaux par rapport au cahier des charges. Sa validité est
généralement d’une année après l’achèvement des travaux.
 
Les taux ne sont pas figés, ils correspondent aux taux habituellement constatés mais peuvent varier
selon le marché (ces taux sont stipulés dans le cahier des clauses administratives générales.
 
Les autres engagements par signature:

 Avals : crédit assimilé à une facilité de caisse utilisé pour l’approvisionnement en matière première ou
produits finis nécessaires à la réalisation du marché.
 Lettre de crédit (ou accréditifs)/Financements en devises/Découvert mobilisé : crédit
utilisé lorsque le client doit importer des produits/équipements étrangers pour réaliser son marché.
 Obligation cautionnée : Pour le règlement de droit de douane pour des produits/équipements
étrangers à importer.
 Les crédits spécifiques aux financement des marchés publiques

 Préfinancement de marchés publics:

Ce concours permet aux entreprises adjudicataires à des marchés publics (entreprises de travaux publics
par exemple) de faire face aux dépenses occasionnées par le démarrage des travaux au titre de marchés
conclus avec l'Etat ou les entreprises publiques (construction hôpitaux, universités, routes,...). Le montant
du crédit (avance ) est de 10% du montant du marché au max, déduction faite de l'avance
accordée par le maître d'ouvrage.

 Avances sur créances administratives:


Ce crédit est destiné à financer les créances nées dans le cadre des marchés que les entreprises
concluent avec l'administration. Le montant du crédit ne doit pas dépasser 80% de la créance
constatée par un décompte représentant la partie des travaux ou des services faits.
IV. LES PRODUITS DE LA BANCASSURANCE

1. Introduction:

C’est la distribution des services d’assurance par le réseau des agences bancaires, moyennant des
commissions, en vertu de conventions conclues entre les assureurs et les banquiers.
L’activité de la bancassurance ne constitue pas une activité bancaire indépendante de celle exercée à titre
professionnel par les compagnies d’assurance mais elle consiste en:

• La distribution des services d’assurance par le réseau des agences bancaires,


• Bénéficier d’une force de frappe commerciale,
• Réduire les couts de distribution et profiter d’une présélection des clients.
• Mobilisation de l’épargne (assurance vie ….)

Avantage Pour les banques : Avantage Pour les clients :


Elle permet de disposer de sources de Ils bénéficient de produits d’assurance
revenus additionnelles, adaptés
De diversifier davantage l’offre des De prix intéressants (tarifs groupes)
produits financiers.
De fidéliser la clientèle et d’améliorer la De procédures de souscription simplifiées
rentabilité des points de vente.
2. Assurance-crédit :

Cette assurance couvre le risque de décès ou d’invalidité totale, absolue et définitive de


l’emprunteur avant le remboursement intégral du crédit bancaire qu’il a contracté. Elle couvre les risques
de non remboursement des crédits logement, acquisition de voiture et des crédits à la
consommation.

3. Assurance multirisques habitation:

Cette assurance couvre le souscripteur contre les risques d’incendie, dommages électriques, foudre,
dégâts des eaux, vol, bris de glaces et autres risques pouvant perturber sa vie quotidienne et lui offre
des services d’assistance connexes.

4. Assurance vie capitalisation ou épargne

Il s’agit d’un pur produit financier dont le mécanisme est semblable à celui de l’épargne bancaire. Ce
produit prévoit le versement par le souscripteur de primes périodiques et proportionnelles au capital
souhaité et ce, pendant une durée contractuelle déterminée au terme de laquelle l’assureur paie un capital
ou une rente. A condition que le contrat d’assurance soit d’une durée minimale de 8 ans, ce produit est
assorti des avantages fiscaux suivants :
• Déduction du revenu net imposable allant jusqu’à 100.000 D.
• Exonération des primes de la taxe unique sur les assurances.
• Exonération du capital versé par l’assureur au souscripteur de l’impôt sur les revenus des personnes
physiques.
5. Assurance moyen de paiement

Cette assurance permet au souscripteur d’être remboursé à concurrence d’un montant déterminé en
cas de retraits frauduleux effectués au moyen d’une formule de chèque ou d’une carte bancaire
perdue ou volée. Elle couvre la période qui commence à courir à compter de la date de dépôt auprès de la
banque de la déclaration de perte ou de vol du moyen de paiement.

6. Assurance voyage

Il s’agit d’une formule d’assurance temporaire (90 jours) ou renouvelable, permettant une couverture du
souscripteur contre les risques découlant des voyages effectués en Tunisie ou à l’étranger. Elle
permet la prise en charge par l’assureur des frais médicaux et d’hospitalisation imprévus suite à une maladie
ou à un accident.

7. Assurance takafol

Il s’agit d’un produit de la finance islamique sous forme d’un fonds constitué par un groupe de personnes et
géré par une tierce personne rémunérée et indépendante.
LA BANQUE DE PROXIMITE
TECHNOLOGIQUE ET
PRODUITS INNOVANTS
I. La monétique

La monétique est définie comme étant l'ensemble des moyens et des services liés aux porteurs de cartes.
1 – Les Cartes bancaires
Les cartes bancaires sont les cartes émises par les banques afin de permettre à leurs titulaires (porteurs)
de régler des transactions ou de retirer des espèces.
En d'autres termes, elles sont appelées à remplacer les chèques en tant que moyen de paiement. Les
cartes bancaires remplissent donc une double fonction : le retrait et le paiement.
Les cartes peuvent être nationales ou internationales. La carte nationale est utilisée uniquement en
Tunisie et comporte au verso la mention « valid only in Tunisia ». La carte internationale est utilisable
aussi bien en Tunisie qu’à l’étranger.
Les cartes de retrait
Comme son nom l’indique, la carte de retrait sert uniquement à retirer de l’argent liquide auprès d’un
distributeur automatique de billets (DAB). Ainsi, une carte de retrait ne peut pas être utilisée pour payer
un magasin ou en ligne. Toutefois, elle permet également de consulter le solde, de faire des dépôts et de
commander un chéquier via les automates du réseau de la banque. Ce type de carte est généralement
confié aux mineurs de moins de 16 ans et aux interdits bancaires afin de leur apprendre à gérer leur
argent. Effectivement, les cartes de retrait ont un plafond par semaine ou par mois que l’utilisateur ne
peut dépasser.
Les cartes de paiement
• Les cartes de paiement appelées également cartes de débit ont les mêmes fonctionnalités que les cartes de
retrait, avec la possibilité de payer en plus, que ce soit en ligne ou dans un magasin physique. Les cartes de
paiement peuvent revêtir trois formes : la carte à autorisation systématique, la carte à débit immédiat et la
carte à débit différé. Les cartes de paiement existent en différentes gammes et proposent différentes
fonctionnalités conditionnées par les revenus du détenteur.
• Certains confondent souvent carte de paiement et carte de crédit. Pourtant, il y a une différence notable
entre les deux. Certes, la carte de crédit permet également d’effectuer des retraits et des paiements, mais
elle est aussi associée à un crédit renouvelable. Autrement dit, le client peut choisir de payer à crédit un
achat, avec un taux et un plafond dont les conditions sont fixées dans un contrat, ou bien effectuer un
paiement à débit immédiat. La carte de crédit est commercialisée par les banques en partenariat avec de
grandes enseignes et est utilisable uniquement dans ces dernières. Elle n’est pas liée à un compte bancaire.
Les cartes à autorisation systématique
• La carte à autorisation systématique interroge systématiquement le compte pour savoir s’il est suffisamment
approvisionné avant d’entériner une opération. S’il n’y a pas assez d’argent dans le compte, l’opération est
bloquée. Toutefois, le titulaire peut bénéficier d’un découvert bancaire dont le montant est mentionné dans
la convention de compte..
• Cette carte bancaire s’adresse principalement aux jeunes, ainsi que celles qui ne veulent pas être à
découvert.
Les cartes prépayées

Les cartes prépayées sont également appelées cartes de paiement rechargeables. Le détenteur doit recharger la
carte, soit en faisant un dépôt d’argent dans une agence ou chez un commerçant — soit en faisant un virement
avant de pouvoir faire un achat ou un retrait. La carte prépayée a l’avantage d’éviter les découverts puisque le
titulaire ne peut dépenser que l’argent qu’il a préalablement déposé. Par ailleurs, elle est accessible aux interdits
bancaires.

Les cartes virtuelles


Les cartes virtuelles ou e-cartes bleues ont été mises en place afin de sécuriser davantage les paiements en ligne, et
d’éviter les fraudes. Pour ce faire, le titulaire utilise un code de sécurité temporaire à usage unique associé à l’achat.
la carte virtuelle fonctionne grâce à un logiciel, et comprend un numéro de carte, un code de vérification et une date
d’expiration. Elle peut être utilisée pour toute transaction en ligne
Par ailleurs, toutes les banques ne proposent pas de carte bancaire virtuelle. La majorité de celles qui en proposent
la facturent en sus de la carte bancaire traditionnelle.
Pour utiliser une carte bancaire virtuelle, le titulaire doit :
• Souscrire le service de carte bancaire virtuelle auprès de sa banque.
• Télécharger le logiciel dédié sur le site de la banque ou se connecter directement sur le site.
• S’identifier.
• Indiquer le montant de la transaction et la durée de validité du code temporaire.
• Générer un numéro en cliquant sur le bouton associé.
• Payer en copiant le numéro sur le site du commerçant.
• La carte virtuelle dispose des mêmes conditions que la carte bancaire traditionnelle : plafonds de retrait et de
paiement, assurance, assistance, etc.
Les cartes co-brandées
Les cartes co-brandées combinent les caractéristiques des cartes bancaires et les caractéristiques des cartes
privatives des enseignes commerciales (opérations de marketing, fidélisation).
Elles devraient donner aux clients porteurs, outre une éventuelle expression d’attachement à une marque, la
possibilité de bénéficier d’offres commerciales dédiées ou de primes de fidélité.
2 – Le fonctionnement du système
2.1 – La fonction retrait
Tout retrait effectué au niveau d'un DAB doit faire l'objet d’une acceptation de la carte par le DAB et d'une
autorisation.
L’acceptation de la carte par le DAB est subordonnée à l’introduction d’un code confidentiel (PIN) et son
acceptation. L’algorithme de vérification du PIN existe au niveau du DAB.
Etant donné que tous les DAB fonctionnent en mode "on line", c'est à dire qu'ils sont connectés aux serveurs
d'autorisation des banques émettrices soit à celui de la SMT, l’exécution de la transaction est subordonnée à une
autorisation accordée soit par le serveur d'autorisation de la banque émettrice, si elle en dispose, soit par
délégation par la Société Monétique Tunisie (SMT).
Ainsi et en fonction de la réponse du serveur d'autorisation, la transaction initiée au niveau d'un automate donne
lieu soit :
 à la délivrance du nombre de billets correspondants au montant demandé
 au refus du montant car le plafond est dépassé
 à la capture de la carte si elle est mise en opposition, qu'elle n'existe pas réellement (contrefaçon) ou après un
certain nombre (3 en général) d'essais consécutifs d'introduction d'un code confidentiel erroné.
Dans le cas d'une autorisation positive, les informations nécessaires à la gestion financière de la
transaction sont enregistrées au niveau du serveur gestionnaire du DAB.
En fin de journée, l'ensemble de ces transactions sont traitées et ventilées entre les différents acteurs :
 Visa pour les transactions effectuées au moyen des cartes Visa étrangères
 MasterCard pour les transactions effectuées au moyen des cartes MasterCard étrangères
 SMT pour les transactions effectuées par des cartes émises par une banque autre que celle gestionnaire
du DAB.
2.2 – La fonction paiement
Un commerçant affilié à un système de paiement par carte bancaire doit respecter certaines obligations
contractuelles dont, notamment, le respect d'un plafond de garantie en cas de fonctionnement en offline.
Au cas où la transaction dépasse le plafond, une demande d'autorisation est obligatoire pour que le
paiement soit garanti au commerçant.
Les paiements peuvent être effectués soit manuellement soit d'une manière électronique.
Le paiement électronique s'effectue à partir d'un Terminal de Paiement Electronique "TPE".
TPE de dernière génération :     
          - Paiement sans contact avec la technologie NFC   
          - TPE Android (possibilité d’intégrer de nouveaux services)   
     
terminal de paiement Android (ou TPE Android) c’est un terminal, dont le système d’exploitation est
basé sur Android, le système ouvert créé par Google, qui équipe la plupart des smartphones. Un terminal
Android va pouvoir accéder à de nouveaux modes de paiement et faire fonctionner plus d’applications,
par exemple des logiciels de caisse.
Les systèmes d’exploitation des terminaux historiques étaient  basé sur Linux, un système ouvert et fiable, mais
insuffisamment développé commercialement, avec une base de développeurs ou programmeurs réduite.
En basculant vers Android, les terminaux de paiement acquièrent un plus grand potentiel, puisqu’il peuvent
accueillir nombre de  logiciels existants et que beaucoup de programmeurs sont formés à la création d’applications
Android. Cela rend beaucoup plus facile le développement d’un marché d’application (app market).
En ce qui concerne le matériel, les fabricants se sont adaptés en développant des appareils dotés de grands écrans
tactiles et de plus de mémoire vive. Certains TPE Android ressemblent carrément à des téléphones mobiles ou bien
conservent un aspect plus traditionnel. D’autres modèles évoluent dans la direction des caisses enregistreuses et
adoptent un aspect hybride.
Ce nouveau terminal constitue certainement la prochaine révolution de l’encaissement en magasin, il permet:
 Digitalisation des tickets CB
 Envoi des tickets par email et sms
 Module de pourboire
 Historique digitalisé
 Lecture de QR code
 Connexion aux logiciels de caisse partenaire
 Des applications plus ciblées sur certains corps de métiers, comme « L’addition SVP », appropriée aux
restaurateurs qui souhaitent partager une addition entre plusieurs personnes et/ou plusieurs moyens de
paiement et tracer les additions réglées par serveur ou par table.
2.3 – Le paiement par internet
C’est un services de paiement en ligne pour les sites internet e-commerce. En tunisie il existe deux solutions
de paiement en ligne:
La première solution est alimentée par la SPS Solution de la Société Monétique de Tunisie le paiement par
une carte bancaire nationale ou internationale.
La deuxième solution est l’E-DINAR,  une solution proposée par la Poste Tunisienne.

A Chaque commande de paiement en ligne effectuée, une notification mail automatique sera adressée au


commerçant du site, afin qu’il puisse livrer la commande et une deuxième notification mail sera aussi adressée au
client comme preuve de paiement. Ainsi, le compte bancaire du client sera débité en temps réel et le compte
bancaire du commerçant sera crédité tous les soirs.
– La banque directe
La banque directe est définie comme étant "toute activité bancaire destinée à un client ou à un prospect, se
déroulant à partir d’un point de service électronique et utilisant un système de télécommunication tel que le
téléphone, internet …"
Nouvelle vision de la relation "banque-clients", la banque directe est basée sur l'utilisation des nouvelles
technologies et a pour objectif de se rapprocher du client et de réduire les prix qui lui sont facturés.
Sans exiger la présence physique simultanée dans un même lieu du client et du banquier, la banque directe
recouvre :
 la circulation et l'échange d'informations entre les lieux de vie des clients (habitats, travail …etc.) et les
locaux de production de la banque ;
 le démarchage, la vente, la distribution et l'accès aux services bancaires.
Concrètement, la banque directe s'apparente à une banque sans guichets offrant au client un éventail de
prestations et de produits financiers identiques à ceux proposés par une banque traditionnelle à réseau.
Parmi la grande diversité de technologies utilisées, nous distinguons :
1 – Les automates de banque (DAB, GAB, bornes interactives …etc.)
Les DAB et les GAB se substituent au guichet pour certaines opérations sans valeur ajoutée. Ouverts sans
interruption, ils permettent à moindre coût une extension du réseau bancaire.
Ces automates dits "libre-service" permettent, outre les retraits d'espèces, le versement d'espèces, la remise
de chèques avec capture de l'image, l'édition d'extraits de comptes, l'édition de RIB, l'exécution de virements,
les opérations de change et, d'une manière générale, de réaliser en libre service toutes les opérations
d'agence.
2 – Le call center
la banque à travers le call center couvre des fonctions hétérogènes plus ou moins interactives allant de la
consultation du solde au démarchage de prospects.
L’usage du téléphone - canal relationnel à distance - a été dopé par le développement des centres d’appels
(call-centers) qui, outre les prestations courantes qu’ils peuvent effectuer intégralement, sont un point
d’accès-relais pour prendre rendez-vous avec un conseiller par exemple. Le téléphone est aussi un canal de
sollicitation commerciale en dépit de son caractère plus intrusif que le courrier.
La banque par téléphone est basée sur un système de gestion des flux d'appel auquel sont adjoints un serveur
vocal interactif et un système d'émission d'appels. Les opérateurs reçoivent les appels des clients ou émis vers
eux et utilisent, au travers d'un serveur spécialisé relié au réseau informatique, le système d'information pour
accéder et enrichir les diverses bases de données de la banque.
3 – Le téléphone mobile : Mobile-Banking
Le développement exponentiel du téléphone mobile fait que celui-ci constitue à l'avenir le canal de distribution
universel pour les banques.
Différentes technologies sont utilisées : SMS, USSD, Wap et application mobile.
3.1 - Le M-Banking par SMS (Short Message Service) :
Il s'agit d'un service de messagerie qui permet aux clients, par le biais de leurs téléphones mobiles, de recevoir
et d'envoyer des messages SMS, avec les techniques Push ou Pull.
Cette technique, de type "store and forward", ne garantit pas l'intégrité des données et peut se traduire par des
délais assez importants.
Le Push est un mode de diffusion des informations à partir du serveur de la banque vers les mobiles des clients
(diffusion à l’initiative de la banque).
Le Pull est un mode d’extraction des informations par le client à partir du serveur de la banque (obtention selon
le besoin du client).
En mode Push, le service SMS permet au client de recevoir :
 le solde de son compte à chaque modification ou selon une périodicité préalablement fixée ;
 le sort d'une demande de crédit ;
 une information concernant la disponibilité d'un chéquier ou d'une carte bancaire l'invitant à les retirer au
niveau de son agence ;
En mode Pull, le service SMS permet, en outre, d'envoyer à la banque des messages et ce, moyennant
l'introduction d'un code confidentiel. Les SMS envoyés permettent de :
 Recharger les téléphones prépayés.
 Accéder aux cours de change ou de la bourse.
 Commander un chéquier.
 Envoyer des messages concernant le changement du code confidentiel, la fréquence et la nature des
messages reçus ou même une réclamation.
 Demander son solde.
 Faire une opposition.
 Effectuer un virement.
3.2 - Le M-Banking par USSD (Unstructured Supplementary Service Data) :
L’USSD peut se traduire par "données de services supplémentaires peu structurées". Il s'agit d'une
fonctionnalité généralement associée aux services de téléphonie de type temps réel ou de messagerie
instantanée. Il n'y a aucune possibilité d'enregistrement et le transfert est typique aux messages courts.
Contrairement au SMS, l’USSD se base sur la notion de session par l’ouverture d’un canal entre l’utilisateur et
le fournisseur de service, ce qui permet de garantir des temps de réponse très rapides, de l’ordre de 2 à 3
secondes. En plus de la rapidité du temps de réponse, l’USSD offre une utilisation facile et un coût réduit. Il
est à noter que l’USSD est accessible par la quasi-totalité des téléphones GSM actuellement sur le marché.
Les commandes USSD sont de type *122 #.
Parmi les services disponibles par commandes USSD nous pouvons citer : la demande du solde, le virement,
le transfert de fonds, le paiement de transactions commerciales, la recharge d’un téléphone prépayé …etc.
3.3 - Le M-Banking par WAP (Wireless Application Protocol) :
Il s’agit d'un service qui permet d'accéder au site web de la banque à partir de son mobile et d’accéder aux
mêmes fonctionnalités et transactions offertes via internet.
Par comparaison à l’e-Banking (banque par internet), le M-Banking nécessite plus de personnalisation
puisqu'il tient compte de la taille réduite de l'écran du téléphone et les données consultées sont présentées
sous une forme simplifiée. En effet, il est nécessaire d’établir un accès rapide à l’information et une vue
concise sur le compte ou la transaction
En d'autres termes, pour ce service la banque met à la disposition de ses clients une version "allégée" de son
site web afin d’éviter une longue navigation via les téléphones.
3.4 - Le M-Banking par application mobile :
Cette solution à remplacé le mobile banking par WAP. Le client accède ainsi à des services bancaires à partir
d’une application installée sur son téléphone mobile après l’avoir téléchargée à partir du site de sa banque.
Cette variante du M-Banking permet de présenter les services sous une forme plus conviviale et plus
ludique par rapport aux autres technologies déjà citées. Toutefois, le principal inconvénient des
applications mobiles est que ces dernières ne peuvent être compatibles avec tous les terminaux mobiles du
marché, vu qu’il existe une panoplie de plateformes.
5 - Le E-banking
Ce canal de distribution transforme la banque traditionnelle en banque électronique (ou e-bank). Tout
comme le commerce électronique, ce phénomène à la mode, voit toutefois son développement subordonné
à la sécurisation des transactions et à la mise en place d’outils réellement interactifs.
Le web offre deux variantes : l’Internet (système ouvert) et l’Extranet (système dédié à des clients
préalablement identifiés).
Les services offerts sur le web :
 Connaissance de la banque et de ses produits.
 Services de gestion du compte : solde, historique, commande de chéquier, virements internes et
externes, …etc.
 Services de placement : consultation du compte titres, passation d’ordres de Bourse, aides à la décision, …
etc.
 Services de crédit : simulations, tableaux d’amortissement, …etc.
 Services d’informations : messagerie, consultation d’experts.
L'e-banking, qui semble être un bon créneau pour trouver de nouveaux clients avec un potentiel international
important, peut améliorer sa compétitivité, à condition que cette nouvelle forme de banque s'adapte aux
évolutions de la clientèle.
3 – La banque multicanal
Comme la plupart des entreprises, les banques se sont converties à la gestion de la "relation-clientèle" qui
passe bien entendu par les canaux de distribution traditionnels (les agences) et par d’autres canaux qui se
diversifient de plus en plus, dans le cadre d’une approche d’optimisation dite "multicanal".
L’approche "multicanal" consiste en la multiplication, la diversification et l’optimisation des canaux d’échanges
entre la banque et ses clients.
Les échanges purement transactionnels (retirer des espèces, consulter un compte, effectuer un virement,
commander un chéquier...) peuvent être assurés par les clients eux-mêmes, via des automates ou en ligne
(internet, mobile …). Les échanges vraiment "relationnels" (conseil, vente de produits et services plus
sophistiqués) continueront à s’effectuer en agence.
L’enjeu est alors de délivrer le bon produit pour le bon client, par le bon canal de manière à combiner
satisfaction du client et optimisation économique de la relation.
L’optimisation est entendue à la fois du point de vue du client (le canal le plus pertinent pour le meilleur
service) que du point de vue de la banque (optimisation du rapport coût/valeur de chaque type de relation). Il
faut néanmoins que le client puisse choisir lui-même le canal qui lui convient le mieux pour une opération
Tout cela, en tenant compte des problèmes de sécurité étant donné que la multiplication des canaux d’accès,
notamment l’Internet relativement vulnérable, multiplie les risques d’intrusion et de fraude.
Du côté des traitements, le multicanal requiert des systèmes d’information intégrés, conçus autour du client,
point de liaison entre deux univers : l’univers relationnel du front office de plus en plus personnalisé et l’univers
transactionnel du back office en voie d’industrialisation massive.
L’agence, revisitée, continue néanmoins d’assurer le lien physique avec les clients et demeure le canal privilégié
par beaucoup d’entre eux, attachés à une relation humaine en tête à tête. Le faible succès de certaines
banques en ligne témoigne de cette résistance.
Le multicanal implique une remise en question, sinon de l’agence du moins de ses fonctions et de son
organisation. L’agence devient le lieu exclusif du relationnel (accueil, orientation, conseil, action commerciale)
en évacuant le transactionnel et en le reportant sur les automates. Les impératifs de sécurité étant ainsi
atténués, l’agence perd son aspect de bunker (sas de sécurité...) et gagne en convivialité.
Les clients ayant des dossiers complexes (nombreux comptes, placements diversifiés, volume d’activités
important) sont suivis par un conseiller attitré, les autres sont traités par des conseillers généralistes. Le
guichet pourrait ainsi régresser.
L’intégration des canaux conduit aussi à reconsidérer le système d’information et le poste de travail qui doit
permettre d’accéder au dossier intégral du client.
Pour y répondre, il faut développer les compétences en matière d’accueil, de fonction commerciale et financière
: l’agence devient alors le territoire du chargé d’accueil et du chargé de clientèle.
Enfin, les banques modifient les plages d’ouverture des agences pour les adapter à l’emploi du temps de leurs
clients.
Le paiement mobile
Le modèle de paiement par mobile asiatique (Wechat, Alipay, UPI) s’impose aujourd’hui en référence du genre.
Ces applications proposent une approche nouvelle du paiement. Elles centralisent un ensemble de services et de
modes de paiements et s’interfacent avec différentes applications disponibles. C’est pourquoi on parle de super
applications ou « Super App ».
 
les acteurs sur le marché d’Asie (WeChat et Alipay en Chine ou Lime au Japon), les superApp sont en train de se
généraliser à l’échelle mondiale. Ainsi, les acteurs leaders sur leurs marchés se rêvent aujourd’hui en « superApp ».
Paypal a présenté le 21 septembre 2021 sa nouvelle version conçue dans une approche super application et
commence son déploiement. Cela confirme sa volonté de devenir la prochaine superApp bancaire du monde en
proposant des services de paiement mobile (intégrant en particulier des cryptos actifs), d’investissement ou
d’épargne,▪
• Développer des supers applications de paiement
• Enjeux clés et recommandations
Le développement des super App constitue une tendance forte du marché. Elles représentent une nouvelle étape dans l’évolution des
paiements et vont probablement s’imposer dans le développement du paiement mobile des prochaines années. Plusieurs initiatives
se multiplient en ce sen
• Proposer une solution complète et centrée utilisateur
• Pour être sur la ligne d’arrivée de la course engagée, les super App de paiement devront apporter la meilleure expérience aux
utilisateurs, assurer une sécurité optimale et proposer des services complets :
Une interface unifiée de paiement à la fois pour l’ensemble des applications installées sur le mobile et pour l’ensemble des appareils.
Plusieurs modes de paiement cumulables : cartes bancaires, tickets restaurants, virement instantané, QRCode, paiement en crypto-
actifs ou Monnaies Numériques de Banques Centrales (MNBC)
Des services additionnels de cashback/ristourne, ou de fidélité et des modalités de paiement fractionné ou différé pour le payeur,
des services de dématérialisation (de facture ou de ticket de caisse) par exemple pour le payé.
Une solution de paiement omnicanal
Un parcours d’achat « invisible » et totalement intégré. 
• Intégrer les exigences réglementaires et de sécurité
Les différents états surveillent avec attention l’évolution du marché et sont vigilants aux risques de position dominante.
Le gouvernement chinois s’oriente vers le démantèlement du géant Alipay qui serait scindé en deux entités dédiées l’une aux
paiements et l’autre en partie détenue par l’état aux prêts
L’Europe impose quant à elle des cadres réglementaires contraignants comme la RGPD ou les différentes directives de services de
paiements (en cours et à venir). Les pouvoirs publics adapteront la législation afin de préserver les enjeux de souveraineté
nationale et européenne dans les paiements.
Par ailleurs, la confiance des utilisateurs s’appuie sur la reconnaissance d’une fort niveau de sécurité que doit apporter la Super
App
•Thème 2 – Les monnaies digitales
• Contexte

Suite à la crise de 2008, le Bitcoin, nouveau « système de paiement électronique peer-to-peer » inventé par Satoshi
Nakamoto s’appuyant sur une technologie Blockchain voit le jour. Son objectif était de mettre en place un système
d’échange monétaire en désintermédiation les banques. Tout d’abord réservé à un public d’initiés, le monde des cryptos
a, au fil des années, développé l’intérêt de nombreux investisseurs.
• En 2014 naissent Ethereum ainsi que les premiers stablecoins (bitUSD) qui permettent à une crypto d’être adossé à une
monnaie comme le dollar ou l’Euro ou à une matière première comme l’or ou le pétrole. Ces stable coins constituent le
socle technologique des travaux actuels pour le développement de monnaies digitales. Leurs capacités intéressent autant
qu’elles inquiètent.
• L’initiative privée LIBRA (ndlr : rebaptisée DIEM) portée par Facebook fin 2019 a accéléré les travaux des banques
centrales sur les MNBC (Monnaies Numériques de Banque Centrale). Le risque de voir passer la souveraineté monétaire
dans les mains d’entreprises privées a incité les états de reprendre la main sur la régulation des monnaies digitales.
• En 2019 la BRI estime que 80% des banques centrales travailleraient sur une MNBC. Ainsi en octobre 2019 le G7 publie
le rapport Coeuré qui afirme qu’il ne peut y avoir de cryptomonnaie sans une réglementation adaptée.
• Les grandes banques centrales distinguent à présent clairement les crypto-actifs (comme le Bitcoin, l’Ether, le Stellar, le
Cardano, Solana…) de la monnaie au sens propre.
• La Communauté Européenne s’est engagée avec la rédaction du règlement MiCa (pour Markets in Crypto-assets) dans
une démarche de réglementation européenne des cryptos-actifs.
• L’objectif est d’harmoniser les législations des différents états pour non seulement assurer une sécurité juridique qui
favorisera le soutien à l’innovation mais également garantir une stabilité financière qui garantie la protection des
consommateurs.
• Cette régulation vient néanmoins pénaliser les capacités d’initiatives des fintechs.
• Les acteurs des actifs numériques

• CoinmarketCap recense aujourd’hui plus de 10 000 cryptos qui représentent une valorisation estimée en
février 2021 à plus de 2 500 milliards de dollars (ndlr : l’estimation correspond à la valeur la plus haute
enregistrée. Elle est fluctuante au regard du caractère très volatile de ces actifs).
• En Janvier 2021, l’Adan (Association pour le développement des actifs numériques) a fait l’état des lieux de
l’industrie des actifs numériques en France(1).
• Cette étude démontre la grande diversité des acteurs (Fintech, établissements bancaires ou assurantiels). Elle
met également en exergue les difficultés à s’accorder entre les nouveaux entrants et les acteurs traditionnels.
• « Le plus grand risque des crypto-monnaies est qu’ « elles peuvent menacer la souveraineté monétaire de
n'importe quel pays » […]
• « Si, en tant que banque centrale, vous ne savez pas combien d'argent a été dépensé et transféré dans votre
pays, cela a d'énormes implications pour votre politique monétaire et sur la façon dont vous mesurez
l'inflation, les taux d'intérêt. Et même sur la manière dont les législateurs et les gouvernements définissent
leur politique budgétaire ».
• Conseiller principal de l'ancienne directrice du FMI, Christine Lagarde
• Les Monnaies Numériques de Banques Centrales (MNBC)

• Les monnaies numériques de banque centrale se distinguent des crypto-actifs, souvent qualifiés de crypto-
monnaies, par la garantie de l’Etat souverain au travers de sa banque centrale.

• On distingue 2 catégories de Monnaies Numériques de Banques Centrale (MNBC)


• Les MNBC « interbancaires » ou « de gros » sont réservées à des échanges entre acteurs financiers notamment
interbancaires. Que ce soient le Canada, le Japon, la Thaïlande, Hong-Kong ou Singapour, plusieurs banques
centrales ont mené de premiers tests de monnaies digitales sur des échanges interbancaires. C’est également le
cas de la Banque de France qui a lancé 8 expérimentations depuis mi-2020, toutes sur des MNBC
interbancaires. Les enseignements viendront enrichir les réflexions de l’Eurosystème sur l’intérêt d’une MNBC.
• Les MNBC « de détail ». Ces monnaies sont destinées à être utilisées par les utilisateurs finaux (particuliers
ou entreprises).
Comme les Bahamas, le Cambodge, l’Ukraine ou la Suède, plusieurs pays se sont engagés dans
l’expérimentation de ces MNBC. La plus représentative et suivie est celle de la Chine.
•Les défis de la finance de demain, la finance digitale, sont multiples et concernent tous les métiers, tous les secteurs : la
banque, bien sûr, mais aussi la gestion d’actifs, l’assurance, le pilotage financier des entreprises, TPE et PME au premier
chef.

•Au-delà des aspects opérationnels, des processus internes, des technologies actuelles et à venir, le plus grand challenge est
celui de s’adapter à un univers en pleine révolution grâce aux nouvelles technologies. Les attentes de la part des clients et
des citoyens sont toujours plus élevées, que ce soit dans le cadre de leur relation individuelle avec leur banquier ou, de
manière plus large, dans le rôle de ces institutions au sein même de la société.
• Un marché des paiements en pleine transformation
L'industrie des paiements est aujourd’hui l'un des domaines les plus dynamiques du secteur financier. 
• Le paiement constitue une étape centrale dans le processus d’achat/vente. Le développement régulier du e-commerce et du
digital requiert un processus de paiement de plus en plus sécurisé et dans lequel la rapidité et la fluidité sont des enjeux
majeurs. Il est un point d’interaction clé avec le client et permet de collecter de nombreuses données, susceptibles d’être
utilisées pour développer valeur ajoutée et services additionnels.
• Le coût global de leurs traitements représente 1% du PNB de l’Union Européenne soit environ 150 milliards d’euros. Cela
démontre l’importance de l’enjeu économique. 
• C’est pourquoi, facilités par les évolutions de la technologie et portés par une réglementation évoluant en faveur de la
concurrence, de nouveaux acteurs arrivent sur ce marché sans craindre de bouleverser le fonctionnement traditionnel des
paiements.
• Ils regorgent d’imagination pour proposer des réponses à l’évolution des usages, en simplifiant les tunnels achat jusqu’à les
rendre transparents, en apportant des solutions technologiques disruptives ou encore en renforçant la sécurité.
• L’enjeu est également politique. La souveraineté dans les paiements constitue un axe stratégique majeur des états. La
Russie a accéléré le développement sa solution MIR suite aux sanctions américaines liées à son invasion de la Crimée
afin de gagner son indépendance vis-à-vis de Visa et Mastercard.
• Réglementation et nouveaux entrants redessinent l’écosystème des paiement en profondeur. Aucun acteur n’est à l’abri,
pas même les schèmes américains.
Paiement mobile
• L’émission et la mise à disposition au public par un établissement de tout moyen de paiement par
l’usage de téléphone mobile doivent être :
- en conformité aux dispositions de la présente circulaire et de toute autre disposition règlementaire
qui le concerne ; et
- exercées par l’affiliation au switch mobile (Off Us) habilité à assurer les fonctionnalités énumérées
par l’article précédent.
Dans la fourniture de service de paiement mobile, l’établissement demeure assujetti aux exigences en
matière de lutte contre le financement du terrorisme et de blanchiment d’argent et de protection des
données à caractère personnel.
Le Wallet : un porte-monnaie électronique mis par les banques à la disposition de ses clients leur
permettant :
-Le stockage de la monnaie électronique via des opérations de recharges ;
-L’exécution des opérations de paiement via téléphone mobile pouvant inclure différentes technologies.
Toute souscription au service de paiement mobile donne lieu à l’ouverture :
-D’un "Wallet" au nom de l’utilisateur ayant une codification spécifique (Numéro Wallet).
 
- La Carte Associée: la numérisation des données de la carte bancaire de l’utilisateur qui sera rattachée
ou associée à l’application de paiement mobile.
 
-Le Wallet par défaut : est parmi ceux dont dispose un client sur lequel sont versés automatiquement
les fonds reçus ou provenant d’un transfert ou d’un paiement pour les commerçants acceptants.
Tous les transferts mobiles seront reçus au niveau du Wallet par défaut sauf précision de la banque
destinatrice du transfert. Le client peut détenir un ou plusieurs Wallet au sein du même établissement ou
dans différents établissements.
Gestion du "Wallet"
- Inscription client/activation du service ;
- Gestion de l’historique et disponibilité des informations ;
- Gestion du "Wallet" et de la carte bancaire associée (si elle existe) ;
- Recharge du Wallet (Stockage de la monnaie électronique) ;
- Cash in (versement) agence BTK BANK ;
- Alimentation à partir de la carte associée au wallet ;
- Transfert à partir d’un autre wallet (Souscripteurs BTK BANK ou autres banques)
- Alimentation à partir du Compte Wallet du souscripteur Opérations de retrait
- Cash Out agences (retrait auprès de BTK BANK ou autres Banques) ;
- Cash Out DAB (retrait auprès des DAB BTK BANK ou DAB autres Banques) ;
- Transfert d’argent vers un autre Wallet BTK BANK ou autres banques

*Opérations de paiement
- Paiement commerçant par scan QR code sur téléphone et TPE.
Cette fonctionnalité est accessible uniquement chez les commerçants acceptant le paiement mobile
équipés d’un matériel adapté à l’acceptation de paiement mobile
- Paiement de services gouvernementaux et des facturiers (en fonction des accords existants).
• Le cash Pooling:
Le cash-pooling (ou gestion centralisée de trésorerie) est une méthode de gestion centralisée des
comptes des sociétés d’un groupe.
Le but du cash-pooling est d’optimiser les besoins et les excédents de trésorerie en équilibrant tous les
comptes des sociétés d’un groupe afin de réduire l’endettement global à court terme, et de pouvoir
négocier des conditions bancaires optimales.
Ainsi, il permet d’optimiser les soldes débiteurs, par l’élimination des découverts, générateurs de frais
financiers, mais également les soldes créditeurs (optimisation des taux de rémunération, législation plus
favorable).
Il permet également de structurer un groupe (gestion centralisée des risques1 ) et de contrôler les
filiales (formalisation d’un reporting, rationalisation de l’environnement bancaire…).
Enfin, il donne à un groupe relativement important, mais constitué de sociétés de petite taille, la
possibilité d'accéder aux marchés financiers grâce à un effet de masse.
Deux principales méthodes existent :
- le cash-pooling par transferts de fonds,
- le cash-pooling notionnel (reconstitution d'une gestion de trésorerie centralisée par fusion des
échelles d'intérêts).
• Le cash-pooling par transferts physiques des fonds (cash-pooling physique):
Cette technique, dite du nivellement comptable, consiste à opérer des transferts effectifs de fonds
entre les comptes des différentes sociétés participantes et le compte centralisateur (« compte
pivot » ou encore « master account ») de la centrale de trésorerie (qui n’est pas forcément celui
de la société mère).

Il existe différents types de nivellement :


le ZBA (Zero balancing Account) pour une remise à zéro quotidienne des comptes. Il permet de
visualiser sur un seul compte la situation globale de la trésorerie des entités qui sont intégrées
dans le cash-pooling ;

le TBA (Target balancing Account) : les comptes sources sont nivelés lorsque leur solde créditeur
est supérieur à un seuil préalablement défini (« pied de comptes »), les soldes débiteurs étant
toujours apurés. En deçà du seuil minimal fixé, la centralisation ne s’opère pas2 ;

le FBA (Fork Balancing Account) : tous les soldes créditeurs et débiteurs, respectivement
supérieurs ou inférieurs à un montant fixé au préalable, sont nivelés jusqu'au niveau de ce
montant.

Les « sweeps » désignent les transferts de fonds effectués d’un compte source vers le compte
Modalités de mise en œuvre :

La centralisation peut être :


- manuelle : l’entreprise initie elle-même les virements de trésorerie pour ajuster les soldes de ces
différents comptes (cash-pooling interne).
- Facilité par la mise en place de Swift-net3 , ce mode de gestion a l’avantage de pouvoir être multi-
bancaire,
- automatique : la banque procède automatiquement au nivellement des soldes.

- Une convention de cash-pooling doit être signée entre les filiales, la maison mère, et la
banque.
Cette convention désigne la société centralisatrice, la banque pivot (pool leader), les modalités de
fonctionnement de la centralisation de trésorerie (taux d’intérêt pratiqués dans le groupe, limites de
soldes débiteurs et créditeurs autorisés, rémunération des sociétés ayant des soldes créditeurs,…).
Elle régit également l’objet, la durée, les clauses de résiliation anticipée, les clauses de suspension le
cas échéant ainsi que le droit applicable et la juridiction compétente en cas de litige. Ces deux
dernières clauses sont notamment importantes dans le cas d’une centralisation de trésorerie
transfrontière (sociétés de nationalités différentes).
4 – Conclusion
La réussite de la banque directe nécessite inéluctablement le choix des clients à cibler et des produits à
proposer.
En ce qui concerne les clients à cibler en priorité :
logiquement, ceux-ci doivent appartenir à la tranche d'âge 20-35 ans (les juniors) qui sont les plus
perméables aux nouvelles technologies. Ils ont, certes, les moyens assez limités, mais constituent les
clients de l'avenir. Les seniors, plus aisés, favorisent plutôt le contact direct et pourraient continuer à
fréquenter la banque traditionnelle. Les entreprises seront sans doute les premières à s'ouvrir à la
technologie et le Net a toutes les chances d'être d'abord un marché business to business (B to B).
En ce qui concerne les produits à proposer :
les offres doivent être les plus pertinentes possibles par rapport à l'ensemble des besoins du client, et
non pas uniquement orientées en fonction de la rentabilité de la banque, car elles seront
systématiquement comparées avec celles de la concurrence.
Ainsi, les produits à offrir peuvent, indistinctement du canal utilisé, revêtir les formes ci-après :
 Navigation dans un catalogue d'offres avec des informations détaillées sur celles-ci.
 Informations en temps réel : marchés financiers, consultation et édition de positions ou de relevés de
compte.
 Réponses aux questions et réclamations.
 Simulations de plans d'épargne et de placements ou de remboursements de crédits.
 Réalisation de transactions courantes : virements, ordres en bourse, oppositions, demandes de
chéquiers, paiement de factures de téléphone ou d'électricité …etc.

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