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SUPPORT DE COURS

COMPTABILITE GENERALE
Jean IRIE

2016-2017

CAFIGEB@GMAIL.COM
CHAPITRE I : LES FLUX ECONOMIQUES

Introduction : L’activité de toute entreprise entraîne des mouvements de biens,


de services, de valeurs monétaires soit avec l’extérieur soit à l’intérieur de
l’entreprise. Ce transfert de propriété se nomme flux.

I. CATEGORIES DE FLUX

On distingue en général deux catégories de flux : les flux selon leur nature
et les flux selon leur sens.

1°) Définition du flux

Le flux est une quantité de biens, de services, ou de valeurs monétaires en


mouvement entre deux acteurs économiques.

2°) Les flux selon leur nature

Trois types de flux sont déterminés :


- les flux réels de biens qui représentent le transfert de marchandises, de
produits, etc…
- les flux quasi-réels ou flux de services matérialisant le mouvement
des prestations de services ;
- les flux financiers ou monétaires qui sont la contrepartie des flux ci-
dessus. A ce niveau, on peut considérer les flux financiers de
créances-dettes quand le règlement des opérations est ultérieur à leur
date de réalisation.

3°) Les flux selon leur sens

On distingue les flux externes des flux internes :


- les flux externes qui mettent l’entreprise en relation avec son
environnement. Ces flux drainent souvent deux flux : flux réel ou flux
de services et flux financiers.
- Les flux internes qui se déroulent à l’intérieur de l’entreprise sans
contrepartie. On peut citer le transfert de matières premières du
magasin de stockage à l’atelier de transformation.

II. ANALYSE ET ENREGISTREMENT DES FLUX


On analyse les flux selon leur origine appelée Ressource et leur
destination appelée Emploi. Leur enregistrement se fera dans comptes en forme
de T.

1°) Analyse des flux

Les flux sont représentés comme des flèches entre deux rectangles
représentant les entreprises.

Application n°1 : ASFA achète des marchandises chez BOOTS à crédit pour
100000 F.
T.A.F : Analyser cette opération chez ASFA et chez BOOTS.

Flux réel de marchandises : 100000F


ASFA BOOTS
Flux financier de créance dette : 100 000F

Analyse comptable

Chez ASFA :
E : marchandises : 100 000 F
R : fournisseurs : 100 000 F

Chez BOOTS
R : marchandises : 100 000 F
E : clients : 100 000 F

Analyse des flux générateurs de résultat

Lorsqu’un article est vendu, deux alternatives se posent :


- soit un profit est réalisé quand le coût d’achat est inférieur au prix de
vente. Ce profit est analysé comme un enrichissement de l’entreprise ;
d’où une nouvelle ressource ;
- soit une perte quand le coût d’achat est supérieur au prix de vente.
Dans ce cas, la perte est analysée comme un appauvrissement de
l’entreprise ; d’où un nouvel emploi.

Application n°2 : GOHOU vend à RATAROU un lot de marchandises au


comptant contre chèque pour 542 000F ; lequel lot lui a coûté 498 000F.

TAF : Analyser cette opération chez GOHOU et chez RATAROU.


Chez Gohou
R : marchandises : 498000 F
R’ : profit : 44000 F
E : banque : 542000 F

Chez Ratarou
E : marchandises : 542000 F
R : banque : 542000 F

2°) Enregistrement des flux

L’enregistrement des flux se fait dans des comptes sous formes de T. Il


faut signaler que les comptes apparaissent lors de l’analyse des opérations.
Par convention, ce compte schématique enregistre les emplois à gauche et les
ressources à droite. Il se présente comme suit.
E compte R

Application n°3 : prendre les opérations ci-dessus et enregistrer dans les


comptes intéressés.

Application n°1 :
Chez ASFA

E marchandises R E fournisseurs R

Chez BOOTS

E clients R E marchandises R

Application n°2

Chez Gohou
E marchandises R E profit R E banque R
Chez Ratarou

E marchandises R E Banque R

EXERCICES D’APPLICATION

1°) Le tableau ci-dessus indique des opérations commerciales :

Opérations Flux Flux de Flux


réels services financiers
1. Achat de matières premières
2. Règlement de l’achat de matières premières
3. Transport de matières premières
4. Règlement des frais de transport
5. Règlement du téléphone du magasin
6. Assurance du magasin
7. Achat de marchandises à crédit
8. Electricité du magasin
9. Loyer du magasin
10.Achat de matières consommables

T.A.F : Mettez une croix dans la colonne appropriée.

2°) Analysez et enregistrez les opérations suivantes dans les comptes


schématiques correspondants :
a - L’entreprise FRCI achète des marchandises à crédit à PLEDOU : 2 000 000
F;
b – FRCI paie le transport des marchandises à Mamadou contre espèces à
45 000 F ;
c – FRCI vend les marchandises achetées à 2 045 000 F à divers clients à
3 150 000 F dont 70% contre espèces et 30% à crédit ;
d – FRCI paie sa dette vis-à-vis de PLEDOU par chèque ;
e – FRCI achète des marchandises pour 1 850 000 F à GADOUKOU : 45% à
crédit et le reste contre chèque.
CHAPITRE II : LE COMPTE

Introduction : Les opérations de toute entreprise doivent être enregistrées


quotidiennement, méthodiquement et chronologiquement dans les comptes
intéressés.
La correction des erreurs, des omissions est effectuée par la méthode du
virement.

I. GENERALITES

1°) Définition du compte

Le compte est un tableau à double entrée qui enregistre :


- les emplois du côté gauche appelé « débit »,
- les ressources du côté droit appelé « crédit ».
Schématiquement, il se présente sous forme de T.
Par ailleurs, le compte a trois présentations :

a- Le compte classique

DEBIT Intitulé du compte CREDIT


Dates Libellés Sommes Dates Libellés Sommes

TOTAL TOTAL

b- Le compte à colonnes mariées

Intitulé du compte
MONTANTS
Dates Libellés
DEBIT CREDIT

TOTAL
c- Le compte à colonnes mariées avec colonnes de soldes

Intitulé du compte
Soldes
Dates Libellés Débit Crédit Débiteurs créditeurs

Avec ce tracé, le solde du compte est calculé après chaque opération.

N.B : Quel que soit le tracé, le compte met en exergue la date, le libellé et le
montant des opérations effectuées.

2°) Imputation

L’imputation dans un compte signifie l’inscription d’une opération dans ce


compte.
Ainsi, « débiter » un compte signifie inscrire une opération au débit de ce
compte ; et « créditer » un compte traduit l’inscription d’une opération au crédit
de ce compte.

3°) Jeux des comptes

Un compte est débité lorsque pour l’opération qui l’intéresse, il enregistre un


emploi. Par contre, un compte est crédité lorsque pour l’opération qui
l’intéresse, il enregistre une ressource.
Ainsi pour toute opération, doit-on avoir l’égalité suivante : emploi = ressource.

4°) Solde du compte


Les mouvements de valeurs ayant été enregistrés au débit et crédit d’un compte,
le montant net dudit compte est la différence entre le total des débits et celui des
crédits. Cette différence est appelée solde.
Le solde peut être :
- débiteur lorsque le total des débits est supérieur au total des crédits ;
- créditeur lorsque le total des crédits est supérieur au total des débits ;
- nul quand il y a égalité entre les débits et les crédits. Dans ce cas
précis, on dit que le compte est soldé.
Dans tout compte, le solde s’inscrit toujours du côté le plus faible pour avoir, à
l’arrêté, une égalité entre ressources et emplois.

II. PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE

1°) Enoncé du principe

Toute opération simple intéresse deux (2) comptes : un compte débité et un


compte crédité du même montant.
Le corollaire de ce principe stipule que, pour un ensemble d’opérations, le total
des débit²s est égal au total des crédits.

2°) Applications

2-1°) A l’aide des opérations suivantes, vérifiez le principe de la partie double et


son corollaire.
a- Salasse négocie à 125 000 F des marchandises chez Douda à crédit.
b- Chicot vend des articles de ménage à Kobi à 457 500 F dont une moitié est
versée par chèque et l’autre moitié dans un mois.
c-
d- Douda reçoit les 3/5 de créances en espèces de Salasse.

2-2°) L’entreprise BESSY a effectué les opérations suivantes à l’aide de


compte « banque » au cours du mois de Mars :
1er mars : ouverture du compte : 2 500 000 F en espèces
2 mars : achat de marchandises par chèque : 1 250 000 F
4 mars : vente de marchandises au comptant par chèque : 2 900 000 F
6 mars : retrait de 450 000 F pour alimenter la caisse
17 mars : achat à crédit d’un ordinateur : 750 000 F
20 mars : règlement du loyer du mois : 45 000 F, en espèces.
25 mars : versement d’espèces en banque : 175 000 F

T.A.F : Présentez le compte « banque » selon :


- le tracé classique ;
- le tracé à colonnes mariées ;
- le tracé à colonnes mariées avec colonnes de soldes.
III. VIREMENT COMPTABLE ET RECIPROCITE DES COMPTES

1°) Le virement comptable


C’est une opération comptable par laquelle une somme est transférée du débit
d’un compte au débit d’un autre compte ou du crédit d’un compte au crédit d’un
autre compte tout en soldant le compte de départ.

a- Sens strictement comptable

Ce type de virement permet de soustraire, de regrouper et de ventiler des


sommes ou des soldes.

b- Virements entre comptes de tiers

Contrairement au virement comptable, le virement entre comptes de tiers traduit


des flux économiques et consiste à transférer une somme du crédit d’un compte
au crédit d’un autre compte.
Ce genre de virement se déroule souvent dans les entreprises, et plus
particulièrement dans les banques.

2°) Réciprocité des comptes

On parle de réciprocité lorsque deux entreprises entretiennent entre elles des


relations de créances et dettes.
Ainsi, sont dits réciproques les comptes enregistrant dans chacune des deux
comptabilités les flux de créances-dettes reliant ces deux agents économiques.

Applications générales

Exercice 1
L’entreprise TOUNZUEBO a effectué les opérations suivantes avec son compte
« Banque SGBCI » au cours de la première quinzaine du mois de juillet :
1er juillet : solde débiteur 473 617
2 juillet : versement de divers chèques remis par des clients 384 749
2 juillet : chèque n°475 en règlement du fournisseur DUBOUC 85 700
4 juillet : chèque n°476 en règlement de frais de transport 35 656
6 juillet : versement d’espèces provenant de la caisse 100 000
7 juillet : virement du client GBELE en notre faveur 35 725
10 juillet : chèque n°477 pour achat au comptant à FLAND 251 418
12 juillet : chèque n°478 retrait pour la caisse 50 000
13 juillet : chèque n°479 en règlement du loyer du magasin 84 710
14 juillet : virement du client HAMED en notre faveur 120 005
15 juillet : la SGBCI paie, pour notre compte, le fournisseur ALI 245 310
Travail à faire : Présenter le compte SGBCI et calculer le solde au 15 juillet,
selon le tracé à colonnes mariées et le tracé à colonnes mariées avec soldes.

Exercice 2

AKPOLE, petit commerçant, ne note pas les opérations de caisse qu’il réalise.
Le 28 novembre, à l’ouverture de son magasin, sa caisse contenait 100 100 F.
A la fin de la journée, elle contient 119 080 F ; mais, AKPOLE a effectué les
paiements suivants :
- Achat d’un registre comptable 3 510
- Fournisseur DELAPORTE, sa facture 50 804
- Prime d’assurance du magasin, quittance de novembre 12 350

Travail demandé
1°) Calculer le chiffre d’affaires réalisé par AKPOLE
2°) Présenter le compte caisse pour la journée du 28 novembre et vérifier le
principe de la partie double et son corollaire.
CHAPITRE III : LE BILAN

I. GENERALITES

1°) Le patrimoine

Le patrimoine de toute entreprise est l’ensemble de ses biens, de ses droits et ses
obligations. On peut alors définir sa vraie richesse ou situation nette comme la
différence entre l’ensemble de ses biens et droits et l’ensemble de ses dettes.

2°) Le bilan

C’est la photographie du patrimoine de l’entreprise à un moment donné de sa


vie.
Par ailleurs, le bilan est un document comptable qui, à une période donnée,
présente les droits patrimoniaux de l’entreprise dont l’ensemble est appelé actif
d’une part, et d’autre part, ses dettes dont l’ensemble est appelé passif.
En général, le bilan comporte deux parties : l’actif à gauche et le passif à droite.
Or, l’actif représente l’emploi du passif. Toutes choses égales par ailleurs, le
passif et l’actif sont deux facettes de la même réalité économique. D’où la
relation fondamentale suivante : ACTIF=PASSIF.

II LES ELEMENTS DU BILAN

1°) Actif du bilan

Les biens et les créances de l’entreprise sont classés à l’actif du bilan en 3


rubriques :
- l’actif immobilisé qui est constitué des biens et certaines créances
destinées à rester durablement dans l’entreprise. Ce sont les charges
immobilisées (les frais d’établissement, les charges à répartir sur
plusieurs années, primes de remboursement des obligations), les
immobilisations incorporelles, les immobilisations corporelles (les
terrains, les constructions, les matériels) et les immobilisations
financières (titres de participations, les prêts) ;
- l’actif circulant composé de biens et de créances destinés à se
renouveler rapidement lors du cycle d’exploitation. On peut citer les
stocks, les créances sur les clients et autres divers ;
- la trésorerie-actif composée des disponibilités en caisse et en banque
sans omettre les titres de placement.

2°) Le passif du bilan


Il décrit l’origine des financements qui permettent à l’entreprise d’être
propriétaire et créancière.
Aussi peut-on classer les éléments du passif en trois grandes rubriques :
a- les ressources durables composées d’une part des capitaux
propres et ressources assimilées (apport effectué sous forme de
capital et le résultat généré par l’activité de l’entreprise), et
d’autre part, des dettes financières et ressources assimilées
(emprunts contractés) ;
b- le passif circulant qui est formée des dettes d’exploitation de
l’entreprise : dettes envers les fournisseurs, l’Etat, les associés,
la CNPS, le personnel.
c- la trésorerie-passif concernant les découverts bancaires
momentanés autorisés par les banques commerciales.

De cette description, on peut présenter le bilan comme suit :

ACTIF Bilan au…………………. PASSIF


N° Libellés Montants N° Libellés Montants
cpte cpte
ACTIF IMMOBILISE RESSOURCES STABLES

ACTIF CIRCULANT PASSIF CIRCULANT

TRESORERIE-ACTIF TRESORERIE-PASSIF

TOTAL TOTAL

N.B : Les postes de l’actif du bilan sont classés par ordre de liquidité croissante
tandis que ceux du passif du bilan sont classés par ordre d’exigibilité croissante.
Par ailleurs, toute entreprise est obligée de produire deux bilans au cours de
chaque exercice comptable : un bilan d’ouverture et un bilan de clôture.
L’exercice comptable coïncide avec l’année civile.

Exercice :
Le 01 Janvier N, la situation patrimoniale de l’entreprise ZIKALO se présente
comme suit :
- Terrain : 8 500 000 F
- Bâtiment à usage commercial : 39 000 000 F
- Véhicule utilitaire : 8 370 000 F
- Matériel de bureau : 1 264 000 F
- Stock de marchandises : 14 300 000 F
- Fonds en banque : 1 615 000 F
- Espèces en caisse : 437 000 F
Ses clients lui doivent 4 578 000 F. Elle a contracté un emprunt de 30 000 000 F
remboursable dans 3 ans. Aussi, doit-elle à ses fournisseurs 5 148 000 F et
2 916 000 F à l’Etat.
Travail à faire : Présenter le bilan d’ouverture de l’entreprise ZIKALO.

III. RELATION FONCTIONNELLE DANS UN BILAN

1°) Calcul du résultat

A la fin chaque exercice, il est plus que nécessaire pour toute entreprise de
calculer son résultat. A partir de l’égalité « actif = passif », on détermine le
résultat dans un bilan par la relation suivante :
Résultat = Actif – Passif
Si Actif >Passif, on a un bénéfice
Si Actif <Passif, on a une perte
Le résultat qu’il soit bénéfice ou perte est inscrit toujours au passif du bilan
(avec le signe + si c’est un bénéfice ou avec le signe – si c’est une perte)

Exercice : La situation de l’entreprise DJAKOUMANI se présente comme suit


au 01 Janvier N :
- Achalandage et clientèle : 4 500 000 F
- Bâtiment : 8 300 000 F
- Mobilier de bureau : 1 200 000 F
- Matériel bureautique : 1 800 000 F
- Stock de marchandises : 5 000 000 F
- Clients : 2 700 000 F
Elle doit, à la banque nationale de Côte d’Ivoire, 4 000 000 F ; 3 000 000
F à ses fournisseurs ; 6 000 000 F à l’Etat. Son avoir s’élève à 4 600 000 F en
banque et à 1 500 000 F en caisse.
Au 31/12/N, les constructions se sont dépréciées à 2%, le mobilier à 5% et
le matériel à 10%. Le stock de marchandises est estimé à 6 135 000 F, les clients
doivent 1 929 000 F ; l’avoir en banque est de 379 000 F et de 43 000 F en
caisse ; l’emprunt a été remboursé de 1 000 000 F.
Par ailleurs, elle doit 3 269 000 F aux fournisseurs, 182 000 F à l’Etat et
293 000 F à la CNPS.
Travail à faire : Après avoir déterminé le capital de l’entreprise, calculer son
résultat au 31/12/N dans le bilan de clôture.

2°) Soldes des comptes et bilan


Tout bilan s’établit à partir des soldes des comptes de situation ou de bilan.
Ainsi, le montant d’un poste du bilan s’inscrit dans un compte du même nom.
Toutefois, il est impératif de passer du poste du bilan au compte correspondant :

a- Passage d’un compte de situation au poste correspondant du


bilan

Après avoir arrêté les comptes à la fin d’une période, on prendra en


considération les différents soldes. De ce fait :
- tout compte à solde débiteur, traduisant un Emploi net, sera inscrit
comme « poste » à l’actif du bilan ;
- tout compte à solde créditeur, traduisant une Ressource nette, sera
inscrit comme « poste » au passif du bilan ;
- tout compte soldé ne correspond à aucun poste au bilan.
Par ailleurs, le poste « Résultat » se trouve toujours au passif du bilan et,
précisément, dans les ressources stables.

b- Passage d’un poste du bilan au compte de situation


correspondant

A la réouverture des comptes à partir des postes du bilan :


- les montants des postes de l’actif du bilan sont inscrits directement au
débit des comptes correspondants ;
- les montants des postes du passif du bilan sont inscrits directement au
crédit des comptes correspondants.

3°) Généralisation de jeu des comptes de situation

Tout compte du passif du bilan augmente au crédit et diminue au débit,


contrairement au compte de l’actif qui augmente au débit et diminue au crédit.

Application :
Une entreprise industrielle a été constituée par deux amis qui ont apporté
respectivement :
- Amidou : 5 000 000 F en espèces versés en banque au nom de
l’entreprise, un lot de matières premières de 15 000 000 F, un véhicule
de 5 000 000 F, un mobilier de bureau de 1 500 000 F ;
- Fakhir : des espèces de 15 000 000 F versées en banque au nom de
l’entreprise, un matériel de transformation de 25 000 000 F, un brevet
de 8 000 000 F, un matériel de bureau de 2 000 000 F, un lot de
matières premières de 10 000 000 F.
Au cours du premier exercice, 20 000 000 F de matières premières ont été
transformées en produits finis d’une valeur de 65 000 000 F. Au cours de la
même période, 55 000 000 F de produits finis ont été vendus à 105 000 000 F
dont 45% contre espèces, 40% contre chèque et 15% à crédit. Aussi, les associés
ont-ils acheté à crédit 11000 000 F de matières premières.

Travail demandé
Dresser le bilan d’ouverture et le bilan de clôture.

3°) Détermination de la situation nette

Elle se détermine de deux manières et représente la valeur réelle de l’entreprise.

1ère méthode de calcul :

Situation nette=capitaux propres – charges immobilisées


Avec capitaux propres= capital+réserve+résultat+subventions+provisions
réglementées

2ème méthode de calcul

Situation nette= actif réel – total des dettes


Avec actif réel= total actif – charges immobilisées
Et Total des dettes= emprunts + passif circulant + trésorerie passif

NB : La situation nette est aussi appelée actif net et les charges immobilisées
actifs fictifs.
CHAPITRE IV : LES OPERATIONS D’ACHAT/VENTE

Introduction : Une fois les investissements réalisés et le cadre de son activité


créé, l’entreprise débute son exploitation. Elle engage des dépenses et reçoit en
retour des recettes qui constituent respectivement des charges et des produits. La
relation de l’entreprise avec son environnement s’articule autour de la vente ou
de l’achat. Des documents comptables sont alors établis pour l'enregistrement
des opérations.

I. NOTIONS DE CHARGES ET DE PRODUITS

1°) Les charges

Les charges (ou frais) comprennent, essentiellement, le prix versé ou à verser en


contrepartie des biens et des services consommés par l’entreprise.
Elles sont comptabilisées à partir d’un document commercial externe et hors
taxe récupérable dans les comptes de la classe 6 du plan SYSCOA lorsqu’elles
se rapportent :
- à l’exploitation normale et courante de l’entreprise (comptes 60 à 66) ;
- à sa gestion financière (comptes 67) ;
- à ses opérations d’amortissement et de provisions (comptes 68 et 69)
- à ses opérations exceptionnelles (comptes impairs d’ordre 2 de classe8)
Cependant, il est impératif de savoir que les comptes de charges sont toujours
débités lors des opérations citées ci-dessus ; sauf cas exceptionnel.

2°) Les produits

Ils concernent, pour l’essentiel, le prix reçu ou à recevoir en contrepartie des


biens et des services vendus à des clients extérieurs.
Aussi sont-ils comptabilisés à partir d’un document comptable et, en principe,
hors taxes collectées dans les comptes de la classe 7 lorsqu’ils se rapportent :
- à l’exploitation normale et courante de l’entreprise (comptes 70 à 75)
- à la gestion financière (comptes 77)
- aux transferts de charges (comptes 78)
- aux reprises de provisions (comptes 79).
- à des opérations hors activités ordinaires (comptes pairs d’ordre 2 de
la classe 8)
Ces comptes de produits ont généralement un solde créditeur ; sauf cas
exceptionnel.

N.B : Référez-vous au plan SYSCOA !

II. ENREGISTREMENT DES OPERATIONS D’ACHAT ET VENTE

1°) Principe d’enregistrement

L’opération d’achat/vente relie deux agents économiques dont l’un est acheteur
et l’autre vendeur : d’où un flux réel opposé à un flux financier.
Pour l’acheteur ou le client, l’achat est imputé au débit des sous-comptes du
compte 60 : Achats pour le crédit d’un compte de tiers (40) ou d’un compte de
trésorerie (521, 571).
Le fournisseur enregistre la vente au crédit des sous-comptes du compte 70 :
Ventes pour le débit d’un compte de tiers (41) ou d’un compte de trésorerie
(521, 571)
Ces différentes imputations n’ont lieu qu’à partir d’un document de base qu’est
la facture.

2°) La facture

Elle comprend trois parties :


- l’en-tête qui indique l’identité du fournisseur, celle du client, la date
d’émission et le numéro de la facture
- le corps de la facture mettant en exergue la référence, la dénomination,
la quantité, le prix unitaire et le montant de chaque article ;
- les mentions obligatoires de règlement.

Identité du vendeur Date de la facture


Numéro de la facture
DOIT : Identité du client

Réf. Désignation Quantité Prix unitaire Montant

Net à payer
Date de règlement :

Conditions d’escompte

3°) Analyse des opérations d’achat/vente

♥ Le 11 Juin, Dali expédie à Zouzoua diverses marchandises dont le montant d


la facture est de 75 000 F.
T.A.F : Analysez cette opération chez Dali et chez Zouzoua.

Résolution
Chez Dali
D : 411 Clients : 75 000
C : 701 Ventes de marchandises : 75 000

Chez Zouzoua
D : 601 Achat de marchandises : 75 000
C : 401 Fournisseurs : 75 000

♥♥ Mizan vend au comptant contre espèces des articles à Fayé à 120 000F.
T.A.F : Analysez l’opération.
Résolution

Chez Mizan
D : 571 Caisse : 120 000
C : 701 Vente de marchandises : 120 000

Chez Fayé
D : 601 Achat de marchandises : 120 000
C : 571 Caisse : 120 000

♥♥♥ Martin achète des marchandises chez Jefferson au comptant par chèque :
874 000F.
T.A.F : Analysez cette opération.
Résolution

Chez Martin
D : 601 Achat de marchandises : 874 000

C : 521 Banque : 874 000

Chez Jefferson
D : 521 Banque : 874 000
C : 701 Vente de marchandises : 874 000

Toutefois, les factures comportent des réductions et des majorations.

III. FACTURES COMPORTANT DES REDUCTIONS

Selon le SYSCOA, on distingue deux types de réductions : les réductions à


caractère commercial et les réductions à caractère financier.

1°) Les réductions commerciales

On a le rabais, la remise et la ristourne


- le rabais : c’est une réduction pratiquée exceptionnellement sur le prix
de vente préalablement convenu pour tenir compte d’un défaut de
qualité ou de conformité des objets vendus ;
- la remise : c’est une réduction pratiquée habituellement sur le prix
courant de vente en considération de l’importance de la vente ou de la
profession du client, et généralement calculée sur application d’un
pourcentage au prix courant de vente ;
- la ristourne : c’est une réduction de prix calculée sur l’ensemble des
opérations faites avec un même tiers, pendant une période donnée.
Sur la facture, après chaque réduction, on a un net commercial qui est enregistré
comme achat ou vente.
2°) Les réductions financières

Il s’agit essentiellement de l’escompte de règlement qui une réduction accordée


aux clients qui paient leurs achats avant le terme normal d’exigibilité.
A cet effet, la loi rend obligatoires la mention de la date d’échéance de paiement
de la facture ainsi que des conditions d’escompte applicables en cas de paiement
anticipé.
Après l’escompte de règlement, sur la facture, on a le net financier.

N.B : Les réductions se calculent en cascade.

3°) Enregistrement des factures comportant des réductions

On n’enregistre pas les rabais, remises et ristournes portés sur une facture
de « DOIT ». Seul le montant net commercial est comptabilisé dans les comptes
d’achats et de ventes.
En revanche, l’escompte de règlement est enregistré :
- chez le fournisseur, dans le compte 673 Escomptes accordés ;
- chez le client, dans le compte 773 Escomptes obtenus.

APPLICATION

Djéli expédie à Majunga la facture n°485 du 15/08/01 dont les éléments sont les
suivants :
Marchandises : 12 750 000
Remise : 5%
Remise : 10%
Escompte : 2%

TAF : Etablissez la facture et enregistrez chez Djéli et chez Majunga.


Résolution

Etablissons la facture

DJELI
B.P 215 Yamoussoukro 15/08/01
Tél : 30 64 99 99 Facture n°485
DOIT: MAJUNGA
13 BP 9046 BOBO DIOULASSO
BURKINA FASO
Réf. Désignation Qté P.U Montant
Marchandise 12 750 000
Rabais 5% -637500
er
1 net commercial 12 112 500
Remise 10% -1211250
e
2 net commercial 10 901 250
Escompte de règlement 2% 218025
Net financier 10 683 225
Date de règlement : 31/10/01
Un escompte de 2% vous sera accordé en cas de paiement anticipé au 15/09/01.

Comptabilisation chez Djéli

D : 411 Clients : 10 683 225


D : 673 Escomptes accordés : 218 025
C : 701 Vente de marchandises : 10 901 250

Comptabilisation chez Majunga

D : 601 Achat de marchandises : 10 901 250


C : Fournisseurs : 10 683 225
C : Escomptes obtenus : 218 025

4°) Comptabilisation des avances et acomptes sur commandes


Certains versements précèdent la facturation. Il s’agit des avances, des arrhes et
des acomptes :
- les avances sont des sommes versées avant le commencement
d’exécution de la commande ;
- les acomptes sont des sommes versées pour justifier l’exécution
partielle de la commande ;
- les arrhes sont des sommes versées régulièrement pour permettre à
l’acheteur de prendre une option sur l’article vendu. En cas de
désistement, l’acheteur perd ses arrhes.
Leur comptabilisation se fait de la façon suivante :
- chez le fournisseur, on débite un compte de trésorerie et on crédite le
compte 4191 Clients, avances et acomptes reçus.
- Chez le client, on débite le compte 4091 Fournisseurs, avances et
acomptes versés sur commandes.
Par ailleurs, les comptes 4091 et 4191 sont soldés dès que la facture est établie.

Application : La société KONKONDE a reçu de son client AYETRO un chèque


de 1 500 000 F pour avance sur commande le 13/10/06. La commande est
exécutée le 18/10/06 et contient les éléments suivants : montant brut de
3 250 000 F, remise 10% et escompte 2%.
Travail à faire : Etablir la facture et l’enregistrer chez chacun des 2 agents
économiques.

IV. FACTURES COMPORTANT DES MAJORATIONS

Les factures de ventes font souvent mention d’éléments qui s’ajoutent au prix
des marchandises.
Il s’agit des frais de transport, des taxes sur le chiffre d’affaires non
récupérables, de la taxe sur la valeur ajoutée, des consignations d’emballages.

1°) Les frais de transport

Ils sont à la charge du client.


Chez le fournisseur, les frais de transport constituent des produits accessoires et
enregistrés dans le compte 7071 Ports, emballages perdus et autres frais facturés.
Chez le client, ces frais accroissent le coût d’achat et doivent être ventilés dans
les comptes d’achats ou d’immobilisations. Par contre, ils ne sont enregistrés
dans le compte 611 Transports sur achats, que lorsqu’ils ne sont pas ventilables,
par dérogation.
On distingue :
- le port payé qui est payé par le fournisseur et récupéré sur la facture au
client ;
- le port dû qui est assuré par un spécialiste et figure sur sa facture au
client ;
- le franco de port qui est inclus dans le prix de vente ;
- le port forfaitaire qui est assuré par les propres moyens du fournisseur
et facturé au client. Il est imposable à la T.V.A.

2°) Les emballages consignés

Il s’agit d’emballages récupérables. A cet effet, le montant de la consignation,


facturé par le vendeur qui est prêt à reprendre les emballages après utilisation,
est comptabilisé comme suit :
- chez le fournisseur, comme une dette envers son client, au crédit du
compte 4194 « Clients, dettes pour emballages et matériels
consignés » ;
- chez le client, comme une créance sur son fournisseur, au débit du
compte 4094 « Fournisseurs, créances pour emballages et matériels à
rendre ».
Lors du retour des emballages, dûment constaté par une facture de « AVOIR »,
les écritures précédentes sont contre-passées.
Deux cas se posent au retour des emballages.

a- Prix de reprise inférieur au prix de consignation

On constate alors :
- un bonus, chez le fournisseur, enregistré au crédit du compte 7074
Bonis sur reprises d’emballages, en passant les écritures suivantes :
D : 4194 Clients, dettes pour emballages et matériels consignés
C : 7074 Bonis sur reprises d’emballages
C : 41. Clients

- un malus, chez le client, enregistré au débit du compte 6224 Malis sur


emballages, en passant les écritures suivantes :
D : 6224 Malis sur emballages
D : 40. Fournisseurs
C : 4094 Fournisseurs, créances pour emballages et matériels à rendre

b- Non-retour des emballages

Lorsque les délais d’usages sont dépassés ou les parties s’accordent sur un non-
retour des emballages, on considère que :
- les emballages sont vendus par le fournisseur qui réalise un boni par
les écritures suivantes :
D : 4194 Clients, dettes pour emballages et matériels consignés
C : 7074 Cessions d’emballages
- les emballages sont achetés par le client qui réalise un achat
d’emballages, en passant les écritures qui suivent :
D : 6082 Achats d’emballages récupérables non identifiables
C : 4094 Fournisseurs, créances pour emballages et matériels à rendre

3°) Les taxes sur le chiffre d’affaires non récupérables

Les taxes uniques, taxe à la production, taxe sur les prestations de services, taxes
spécifiques et autres taxes sur le chiffre d’affaires collectées par le vendeur lors
de la facturation ne sont pas un produit pour lui, mais une dette envers
l’Administration fiscale. Ces taxes sont enregistrées au crédit du compte 446
Etat, autres taxes sur le chiffre d’affaires.
Pour le client, ces taxes constituent une majoration au coût d’achat.

4°) La taxe sur valeur ajoutée (T.V.A)

La T.V.A est une taxe indirecte car elle est assise sur la consommation des
individus. Le taux normal de 18% qui s’appliquent sur les montants hors taxe ;
le taux légal composés du taux normal de 15.25% s’appliquant sur les montants
TTC.
Chez le fournisseur, la TVA est enregistrée au crédit des sous comptes du
compte 443 Etat, T.V.A facturée.
Chez le client, s’il est autorisé à la récupérer, la TVA est comptabilisée au débit
des sous comptes du compte 445 Etat, T.V.A récupérable.

TEXTE D’APPLICATION
L’établissement 2IMAGE expédie à KODJO et Compagnie, au 13/04/01, la
facture n°01-4583 comportant les éléments suivants :
20 casiers de vin blanc à 35 000F l’unité
20 emballages consignés à 1 500F l’unité
01 caisse enregistreuse à 150 000F
surtaxe spécifique sur la caisse enregistreuse
TVA sur ventes : 18%
Port et emballage perdu sur la caisse : 25 000F

Travail à faire :
Etablissez la facture de « DOIT » et enregistrez-la chez 2IMAGE ensuite, chez
KODJO et Compagnie.
V.COMPTABILISATION DES FACTURES D’AVOIR

Le retour de marchandises et l’obtention d’une réduction hors facture


de « DOIT » donnent obligation au fournisseur d’établir une reconnaissance de
dettes envers son client : c’est la facture d’avoir.

1°) Le retour de marchandises au fournisseur

On constate des flux inverses de ceux de l’opération d’achat/vente.


Exemple : KODJO et Compagnie retourne, à l’établissement 2IMAGE, deux
casiers de vin rouge non conforme à sa commande.

Chez KODJO et compagnie

D : 401 Fournisseurs : 70 000


C : 601 Achat de marchandises : 70 000

Chez Ets 2IMAGE

D : 701 Ventes de marchandise


C : 411 Clients : 70 000

2°) Les réductions « hors facture »

Toute réduction commerciale accordée hors facture de « doit » fait l’objet d’une
comptabilisation obligatoire, venant ainsi en réduction de la vente et de l’achat :
on parle de « facture d’avoir ».
Chez le fournisseur, on débite le compte 70 Ventes ou tout autre compte de
prestations de services pour le crédit du compte 41 Clients
Le client crédite le compte d’achats si la réduction est portée pour une facture
connue ; mais si cette réduction concerne une opération sans référence, on
créditera l’un des comptes 6019, 6029, 6049, 6059, 6089 RRR obtenus, selon la
catégorie de l’achat, pour le débit du compte 401 Fournisseurs.

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