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Chapitre II 

: LE COMPTE ET LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE


Toutes les opérations effectuées par l’entreprise, pour le besoin de son activité, modifient le bilan. Or
l’entreprise effectue quotidiennement de nombreuses opérations de différentes natures et il serait long et
coûteux travail de dresser un bilan après chaque opération.

D’un autre côté, le chef de l’entreprise a constamment besoin d’information sur chaque poste de son bilan. Il
doit suivre les variations (augmentations et diminutions) de chacun des éléments de l’actif, du passif et des
capitaux propres.

Pour atteindre cet objectif sans avoir dresser un bilan après chaque opération, l’entreprise enregistre
séparément les mouvements (augmentations et diminutions) de chacun des postes du bilan dans un tableau
appelé « compte ».

I- LES FLUX AU SEIN D’UNE ENTREPRISE

Exemple :
- Vente de marchandises au comptant : flux réel ; sortie de marchandises et flux monétaire ; entrée
d’espèces.
- Vente de marchandises à crédit : flux réel ; sortie de marchandises et autre flux réel ; entrée d’un
droit de créance sur le client.

Les opérations qui mettent l’entreprise en relation avec d’autres entités correspondent à des flux externes,
mais les mouvements de valeurs à l’intérieur même de l’entreprise sont des flux internes (transformation de
matières, usure des biens, etc.). La comptabilité enregistre ainsi l’ensemble des flux qui concernent une
entité comptable et qui modifient la composition ou la répartition de la situation initiale.

Il faut donc enregistrer les faits dans des instruments particuliers à savoir des tableaux appelés
« COMPTES ». Le groupement des comptes permet ensuite de calculer le résultat (bénéficiaire ou
déficitaire) de l’activité d’une période et d’établir la situation financière de l’entreprise en fin de période (le
bilan).

II- LE COMPTE : un instrument de suivi des opérations réalisées par l’entreprise

1- Principe :

Le compte donne une représentation numérique des augmentations ou diminutions traduites en valeurs
monétaires, qui ont, soit affecté un élément du patrimoine (élément du bilan), soit contribué à former le
résultat (élément de gestion, charges ou produits). Ainsi toutes les opérations se traduisent dans des comptes.

Au lieu d’utiliser des signes arithmétiques, les augmentations sont constatées dans une colonne et les
diminutions dans l’autre. Par convention, la partie gauche est appelée « débit » et la partie droite est appelée
« crédit ».
COMPTE
Débit Crédit

Si on prend par exemple le cas d’une société « S », la schématisation du flux d’apport en société de 30 000d
par chèque peut s’effectuer de la façon suivante :
D Compte « Capital » C D Compte « Banque » C

30 000 Flux de monnaie 30 000

Le Compte « Banque » qui représente l’avoir de l’entreprise est le point d’arrivée du flux. On dit qu’il est
« débité ». Le Compte « Capital » qui représente le montant des apports des propriétaires est le point de
départ ou l’origine du flux. On dit qu’il est « crédité ».

2- Mécanisme de la partie double :

La valorisation d’un flux est unique : la somme inscrite au débit d’un compte est égale à celle enregistrée au
crédit d’un autre compte pour chaque opération.

Cette égalité traduit le mécanisme d’enregistrement des opérations de l’entreprise dans les comptes, à
savoir : « le mécanisme de la partie double ». Ce mécanisme peut être exprimé ainsi : en comptabilité,
toute opération implique des enregistrements dans au moins deux comptes : le montant du (des) compte (s)
débité (s) est égal à celui du (des) compte (s) crédité (s).
En comptabilité, un des contrôles arithmétique consiste à vérifier que pour toutes les opérations
d’une période :

SOMME DES DEBITS = SOMMES DES CREDITS

III- FONCTIONNEMENT D’UN COMPTE 

1- Généralités sur le compte :

a- Le jeu de compte :

Dans un côté on enregistre les augmentations et dans l’autre les diminutions. Pour les comptes du bilan :
- Les comptes d’actifs augmentent de leur côté « débit » et diminuent de leur côté « crédit »,
- Les comptes de capitaux propres et de passifs augmentent de leur côté « crédit » et diminuent de leur
côté « débit ».

(En général, on dit que les comptes du bilan augmentent du côté où ils se trouvent dans le bilan)

Comptes du bilan Débit Crédit

Actifs
(Charges)

Capitaux propres et passifs


(Produits)

b- Solde d’un compte :

Le solde du compte est défini comme étant la différence entre :

- D’une part, le total des montants inscrits au débit du compte,


- Et d’autre part, le total des montants inscrits au crédit du même compte.
Le solde est donc la valeur absolue de la différence entre le débit et le crédit. Lorsque le montant du débit est
supérieur au montant du crédit, on dit que le compte présente un solde débiteur. Dans le cas contraire, le
compte présente un solde créditeur. Si enfin, le débit est égal au crédit, le compte présente un solde nul, on
dit qu’il est soldé.

Ces définitions peuvent s’exprimer dans la formule suivante :

SOLDE = DEBIT – CREDIT

Exemple :
Monsieur Tarek est un commerçant. Le premier avril 2008, il dispose dans sa caisse d’une somme de 3
525 D. Le même jour, il a effectué les opérations suivantes :

- Vente de marchandises en espèces : 940 D


- Payer une dette à l’un de ses fournisseurs en espèces : 1 250 D
- Payer la facture d’électricité en espèces : 135 D
- Encaisser une créance sur l’un de ses clients : 650 D
- Achat de marchandises en espèces : 1 475 D 
- Acquisition d’un bureau en espèces : 260 D 

Dresser le compte caisse ?

COMPTE « CAISSE »
DEBIT CREDIT
Date Libellés Montant Date Libellés Montant
01/04 Solde de départ 3 525 01/04 Règlement fournisseur 1 250
01/04 Vente de marchandises 940 01/04 Règlement facture d’électricité 135
01/04 Encaissement créance 650 01/04 Achat de marchandises 1 475
01/04 Acquisition d’un bureau 260

Total des encaissements 5 115 Total des décaissements 3 120


Solde débiteur 1 995
Totaux 5 115 Totaux 5 115

Le solde signifie qu’il y a dans la caisse 1 995 D

c- Passage du bilan aux comptes :

Les montants des comptes d’actifs s’écrivent du côté débit, les montants des comptes de capitaux propres et
de passifs s’écrivent du côté crédit.
Exemple :
Soit le bilan suivant, arrêté au 30/06/2008 :
Bilan de la société « Sonia » au 30/06/2008 (en DT)
Actifs Montant Capitaux propres et passifs Montants
s
Actifs non courants : Capitaux propres :
-Actifs immobilisés : Capital social 120 000
Fonds commercial 15 000 Réserves 8 000
Construction 35 000
Matériel industriel 24 500 Total des capitaux propres 128 000
Matériel de transport 14 500
Equipement de bureau 2 000 Passifs non courants :
-Autres actifs non courants 5 000 Emprunts bancaires 45 000
Total des actifs non courants 96 000 Total des passifs non courants 45 000

Actifs courants : Passifs courants :


Stocks de marchandises 30 000 Fournisseurs d’exploitation 15 400
Clients 5 000 Etat, impôts et taxes 1 600
Clients – effets à recevoir 12 000
Banque 39 700
Caisse 7 300
Total des passifs courants 17 000
Total des actifs courants 94 000 Total des passifs 62 000
Total des actifs 190 000 Total des capitaux propres et passifs 190 000

Présenter les comptes du bilan sous forme de comptes schématiques ?

d- Passage des comptes au bilan :

Après avoir enregistré les opérations dans les comptes, on détermine le solde de chaque compte. Les
comptes ayant un solde débiteur sont, en principe, portés à l’actif. Alors que les comptes ayant un solde
créditeur sont, en principe, portés aux capitaux propres et passifs.
Exemple :

Reprenons l’exemple du bilan de la société « Sonia » et supposons qu’au cours du mois de juillet 2008 les
opérations suivantes ont été effectuées :

1- Vente de marchandises pour 11 200 D. Le client paye 6 200 en espèces, le reste à crédit (Coût d’achat
des marchandises vendues : 8 000 D).

2- Encaissement, par chèque, d’une créance de la part d’un client : 3 500 D.

3- Achat de marchandises pour 14 000 D. Réglé 5 000 D par chèque bancaire, le reste à crédit
matérialisé par deux lettres de change.

4- Acquisition de deux ordinateurs pour un prix unitaire de 1 450 D. Réglé 1 500 D en espèces, le reste sera
réglé en décembre 2008.

5- Les factures d’électricité, de gaz et d’eau sont réglées en espèces : 650 D.

6- Vente à crédit de marchandises : 7 000 D (Coût d’achat des marchandises vendues : 5 000 D).

7- Achat de marchandises Pour 4 000 D ; payé 1 500 D en espèces, le reste a fait l’objet d’une lettre de
change.
8- Règlement de loyer du mois de juillet en espèces : 300 D.

9- Octroyé un don, en espèces, à une association sportive : 500 D.

10- Paiement en espèces des impôts et taxes dus à l’Etat.

11- La facture de téléphone est réglée par chèque : 250 D.

12- Achat par l’intermédiaire de la banque d’actions : 10 000 D.

13- Acquisition d’un terrain payée par chèque bancaire : 30 000 D.

14- Acquisition d’une machine industrielle : 12 000 D, payé 2 000 D en espèces, le reste a fait l’objet de 4
lettres de change trimestrielles.

15- Le relevé bancaire indique des frais de tenue de compte pour 150 D.

16- Vente de marchandises : 8 400 D (Coût d’achat des marchandises vendues : 6 000 D). La société a
encaissé 6 000 D par chèque bancaire, le reste à crédit matérialisé par une lettre de change.

17- Paiement en espèces des salaires : 1 250 D.

18- Versement d’espèces au compte banque : 5 000 D.

19- Règlement d’un fournisseur d’exploitation par virement bancaire : 4 800 D.

20- L’un des clients règle en espèces sa créance (matérialisée par une lettre de change) : 2 500 D.

En utilisant uniquement les comptes du bilan, enregistrer ces opérations dans des comptes
schématiques et établir le bilan au 31/07/2008.
Pour enregistrer les charges et les produits, on utilise le Compte « Résultat » qui augmente de son crédit et
diminue de son débit puisque c’est un compte de capitaux propres. Les charges diminuent le résultat, donc
s’inscrivent du côté débit. Les produits augmentent le résultat, donc s’inscrivent du côté crédit.

Ouverture des comptes au grand livre et enregistrement des opérations :


Comptes d’actifs Comptes de capitaux propres et de passifs
D Fonds commercial C D Constructions C
D Résultat C D Capital social C
15 000 35 000
SD : 15 000 SD : 35 000650 (5) 3 200 (1) 120 000
300 (8) 2 000 (6)
500 (9) 2 400 (16) SC : 120 000
D Matériel industriel C D Matériel de transport C 250 (11)
150 (15)
1 250 (17)
24 500 14 500
12 000(14) SC : 4 500
SD : 36 500 SD  : 14
500

D Equip de bureau C D Autres A N C C D Emprunt bancaire C D Réserves C

2 000 5 000 45 000 8 000


2 900 (4)
SD : 4 900 SD : 5 000 SC : 45 000 SC : 8 000

D Frs d’exploitation C
D Stocks de Mdises C D Clients C
4 800 (19) 15 400
30 000 8 000 (1) 5 000 3 500 (2)
14 000 (3) 5 000 (6) 5 000 (1) SC : 10 600
4 000 (7) 6 000 (16) 7 000 (6)
SD : 29 000 SD  : 13
500 D Frs d’exploitation – EAP C

D Clients - EAR C D Terrains C 9 000 (3)


2 500 (7)
12 000 2 500 (20) 30 000 (13) SC : 11 500
2 400 (16)
SD : 11 900 SD  : 30
000 D Frs d’immobilisation C

1 400 (4)
D Banque C D Caisse C
SC : 1 400
39 700 5 000 (3) 7 300 1 500 (4)
3 500 (2) 250 (11) 6 200 (1) 650 (5)
6 000 (16) 10 000 (12) 2 500 (20) 1 500 (7) D Frs d’immobilisation – EAP C
5 000 (18) 30 000 (13) 300 (8)
150 (15) 500 (9) 10 000 (14)
4 800 (19) 1 600 (10)
SD : 4 000 2 000 (14) SC : 10 000
1 250 (17)
5 000 (18)
SD : 1 700 D Etat, impôts et taxes C

D Placements courants C 1 600 (10) 1 600

10 000 (12) Compte soldé

SD : 10 000
SC : solde créditeur

SD : solde débiteur


Bilan de la société « Sonia » au 31/07/2008 (en DT)

Actifs Montants Capitaux propres et passifs Montants

Actifs non courants : Capitaux propres :

- Actifs immobilisés : Capital social 120 000


Fonds commercial 15 000 Réserves 8 000
Terrains 30 000 Résultat 4 500
Construction 35 000
Matériel industriel 36 500 Total des capitaux propres 132 500
Matériel de transport 14 500
Equipement de bureau 4 900
Passifs non courants :
- Autres actifs non courants 5 000
Emprunts bancaires 45 000

Total des actifs non courants 140 900 Total des passifs non courants 45 000

Actifs courants : Passifs courants :

Stocks de marchandises 29 000 Fournisseurs d’exploitation 10 600


Clients 13 500 Fournisseurs d’exploitation -EAP 11 500
Clients – effets à recevoir 11 900 Fournisseurs d’immobilisation 1 400
Placements courants 10 000 Fournisseurs d’immobilisation -EAP 10 000
Banque 4 000
Caisse 1 700
Total des passifs courants 33 500
Total des actifs courants 70 100 Total des passifs 78 500

Total des actifs 211 000 Total des capitaux propres et passifs 211 000

Remarques :
- Le Compte « Etat, impôts et taxes » a disparu car il est soldé,
- De nouveaux comptes sont crées :
 A l’actif : les comptes « Terrains » et « Placements courants » ;
 Au passif : les comptes « Fournisseurs d’exploitation – EAP », « Fournisseurs
d’immobilisation » et « Fournisseurs d’immobilisation – EAP ».

2- Modèles de présentation du compte :

Le compte peut être présenté de différentes façons :

a- Compte en T :

C’est une forme schématique pour simplifier la présentation.

Exemple 1 :

Soit la situation suivante du Compte « Banque » et du Compte « Caisse » :


- Fonds en banque : 16 000 D
- Avoirs en caisse : 400 D
Si on effectue un retrait de 2 500 D du Compte « Banque » pour alimenter le Compte « Caisse ». On débit le
Compte « Caisse » pour marquer l’entrée d’espèces (augmentation des avoirs en caisse) et on crédite le
Compte « Banque » pour marquer la sortie de fonds (diminution des fonds en banque).

D Compte « Banque » C D Compte « Caisse » C


16 000 400
2 500 2 500

(à tout débit correspond un crédit et vice vers ça)

Après cette opération les soldes changent : le Compte « Caisse » est débiteur de 2 900 D, le Compte
« Banque » est débiteur de 13 500 D.

Remarques :
- Quelque soit l’opération, elle entraîne à la fois un emploi et une ressource :
 Emploi : Alimentation de la caisse,
 Ressource : Sortie d’argent de la banque.
- On constate qu’a chaque emploi correspond une ressource d’un montant correspondant, c’est le
principe de la comptabilité à partie double : Toute opération commerciale s’enregistre dans deux
comptes aux moins, un compte qui est débité et un autre qui est crédité d’un égal montant.

Exemple 2 :
Soit la situation suivante du Compte « Banque » et du Compte « Fournisseurs d’exploitation » :
- Fonds en banque : 13 500 D
- Dettes envers les fournisseurs d’exploitation : 11 300 D

Si on règle, l’un des fournisseurs d’exploitation, la somme de 4 500 D par chèque bancaire. On débit le
Compte « Fournisseurs d’exploitation » pour marquer la diminution de dettes et on crédite le Compte
« Banque » pour marquer la sortie de fonds (diminution des fonds en banque).

D Compte Banque C D Compte Fournisseurs d’exploitation C

13 500 4 500 4 500 11 300

(à tout débit correspond un crédit et vice vers ça)


b- Compte à colonnes séparées :
Monsieur Mohamed est un exploitant individuel, il a besoin de dresser un tableau qui lui permet de suivre
ses opérations et de contrôler, à la fin de chaque journée, le montant qui existe dans sa caisse. Pendant la
journée du 15 janvier 2008, il a effectué les opérations suivantes :
- L’existant en caisse s’élève à : 3 645,500 D
- Avance, en espèces, reçue sur une commande de marchandises : 1 300,000 D
- Avance, en espèces, versée en sur une commande de marchandises : 1 100,000 D
- Encaissement, en espèces, d’une traite de la part d’un client : 4 650,350 D
- Achat, en espèces, de fournitures de bureau : 525,200 D
- Règlement, en espèces, de la facture du mécanicien : 165,000 D
- Règlement, en espèces, d’une traite d’un fournisseur d’exploitation : 1 750,000 D
- Encaissement, en espèces, d’une créance de la part d’un client : 2 420,000 D
- Encaissement, en espèces, de recettes : 3 975,050 D
- Achat, en espèces, de matières consommables (carburant) : 145,800 D
- Don octroyé, en espèces, à une mosquée : 150,000 D
- Règlement, en espèces, de divers impôts et taxes : 175,450 D
- Règlement, en espèces, d’une traite d’un fournisseur d’immobilisation : 1 500,000 D
- Versement, en espèces, au compte banque : 8 500,000 D
Compte « Caisse »
DEBIT CREDIT
Date Libellés Montant Date Libellés Montant
15/01 Solde initial 3 645,500 15/01 Avance versée en sur une 1 100,000
commande de marchandises
15/01 Avance reçue sur une 1 300,000 15/01 Achat de fournitures de 525,200
commande de marchandises bureau
15/01 Encaissement d’une traite de 4 650,350 15/01 Règlement de la facture du 165,000
la part d’un client mécanicien 
15/01 Encaissement d’une créance 2 420,000 15/01 Règlement d’une traite d’un 1 750,000
de la part d’un client fournisseur d’exploitation
15/01 Encaissement de recettes 3 975,050 15/01 Achat de matières 145,800
consommables (carburant)
15/01 Don octroyé à une mosquée 150,000
15/01 Règlement de divers impôts 175,450
et taxes 
15/01 Règlement d’une traite d’un 1 500,000
fournisseur d’immobilisation 
15/01 Versement au compte banque  8 500,000
Total des encaissements 15 990,900 Total des décaissements 14 011,450
Solde débiteur 1 979,450
TOTAL 15 990,900 TOTAL 15 990,900
Lecture du compte : le compte permet de visualiser à travers la colonne des libellés la nature de chaque
encaissement et de chaque décaissement.
Mr. Mohamed a encaissé durant la journée du 15 janvier 15 990,900 D et a décaissé 14 011,450 D. Le
montant qui reste dans la caisse, c’est à dire le solde de la caisse est égal à 1 979,450 D ; c’est la différence
entre le total des encaissements « ou mouvements débits » et le total des décaissements « ou mouvements
crédits ».
Remarque :
L’inconvénient de cette présentation « compte à colonnes séparées », c’est qu’elle ne permet pas la lecture
du solde après chaque opération.

c- Compte à colonnes mariées (ou jumelées) :

On va utiliser la même application pour présenter le compte à colonnes mariées.

Compte « Caisse »

Date Libellés Mouvements Soldes


Débit Crédit Débiteur Créditeur
15/01 Solde initial 3 645,500 3 645,500

15/01 Avance reçue sur une commande de 1 300,000 4 945,500


marchandises
15/01 Avance versée en sur une commande de 1 100,000 3 845,500
marchandises
15/01 Encaissement d’une traite de la part d’un 4 650,350 8 495,850
client
15/01 Achat de fournitures de bureau 525,200 7 970,650
15/01 Règlement de la facture du mécanicien  165,000 7 805,650

15/01 Règlement d’une traite d’un fournisseur 1 750,000 6 055,650


d’exploitation
15/01 Encaissement d’une créance de la part d’un 2 420,000 8 475,650
client
15/01 Encaissement de recettes 3 975,050 12 450,700

15/01 Achat de matières consommables (carburant) 145,800 12 304,900

15/01 Don octroyé à une mosquée 150,000 12 154,900

15/01 Règlement de divers impôts et taxes  175,450 11 979,450

15/01 Règlement d’une traite d’un fournisseur 1 500,000 10 479,450


d’immobilisation 
15/01 Versement au compte banque  8 500,000 1 979,450

Totaux 15 990,900 14 011,450 1 979,450

Lecture du compte :

C’est une présentation pratique qui permet de visualiser le solde du compte après chaque opération et
éventuellement à la fin de chaque journée.

Remarque :

Le Compte « Caisse » est de nature débitrice ou nulle et ne peut jamais avoir un solde créditeur.

IV- LA NOMENCLATURE DES COMPTES 

1- Notion de nomenclature des comptes :

a- Définition :

Dans tous les exercices et les exemples que nous avons fait, on a utilisé des comptes auxquels nous avons
donné des intitulés en fonction de l’objet du compte. En fait dans la pratique, les comptes ont des intitulés
bien définis. Chaque compte a également un numéro qui lui est spécifique. A titre d’exemple, le Compte
« Caisse » porte le numéro 54, le Compte « Achats de marchandises » porte le numéro 607, etc.

Ainsi, la nomenclature des comptes peut être définie comme étant la liste des numéros et des intitulés des
comptes.

b- Nomenclature des comptes : (Pages 40 à 49 du SCET 1997)

L’ensemble de tous les comptes est répartie sur 7 classes qui sont désignées par les chiffres 1, 2, 3,…..7. La
classe regroupe les comptes qui présentent les mêmes caractéristiques. Les comptes du bilan forment les
classes 1, 2, 3, 4 et 5. Les comptes de gestion forment les classes 6 et 7.

- Chaque classe comporte des comptes principaux numérotés de 0 à 9.


- Chaque compte principal est subdivisé en comptes divisionnaires (10 au plus)
- Chaque compte divisionnaire est lui-même subdivisé en sous-comptes
Exemple :

Classe 2 : Comptes d’actifs non courants

21 Immobilisations incorporelles

22 Immobilisations corporelles Compte principal

221 Terrains Compte divisionnaire

2213 Terrains nus


2214 Terrains aménagés
Sous-comptes 2215 Terrains bâtis
2216 Agencements et aménagements des terrains

222 Constructions
223 Installations techniques, matériel et outillage industriels
224 Matériel de transport
228 Autres immobilisations corporelles

23 Immobilisations en cours
24 Immobilisations à statut juridique particulier
25 Participations et créances liées à des participations
26 Autres immobilisations financières
27 Autres actifs non courants
28 Amortissements des immobilisations
29 Provisions pour dépréciation des immobilisations

COMPTES DE BILAN
ACITFS CAPITAUX PROPRES ET PASSIFS
21 Immobilisations incorporelles Classe 2 : Comptes
22 Immobilisations corporelles d’actifs non courants 10 Capital
23 Immobilisations en cours 11 Réserves et primes liées au capital
24 Immobilisations à statut juridique 12 Résultats reportés
particulier 13 Résultat de l’exercice
25 Participations et créances liées à des 14 Autres capitaux propres
participations Classe 1 : Comptes de
26 Autres immobilisations financières capitaux propres et
27 Autres actifs non courants- passifs non courants
28 Amortissements des immobilisations 15 Provisions pour risques et charges
29 Provisions pour dépréciation des
immobilisations 16 Emprunts et dettes assimilées
31 Matières premières et fournitures liées
32 Autres approvisionnements 17 Comptes de liaison des
33 En-cours de production de biens établissements et succursales
Classe 3 : Comptes
34 En-cours de production de services
de stocks
35 Stocks de produits 18 Autres passifs non courants
37 Stocks de marchandises
39 Provisions pour dépréciation des stocks
401 Fournisseurs d’exploitation
411 Clients 403 Fournisseurs d’exploitation- EAP
413 Clients- EAR 425 Personnel- rémunérations dues
421 Personnel- avances et acomptes 432 Etat, impôts et taxes retenues à la
. Classe 4 : Comptes source
. de tiers .
45 Débiteurs divers .
471 Charges constatées d’avances 45 Créditeurs divers
49 Provisions pour dépréciation des comptes 472 Produits constatés d’avances
de tiers 48 Provisions courantes pour risques et
charges

51 Prêts et autres créances financières 50 Emprunts et autres dettes financières


courantes courantes
52 Placements courants Classe 5 : Comptes etc.
53 Banques, établissements financiers et financiers
assimilés
54 Caisse
59 Provisions pour dépréciation des comptes
financiers

Remarque :
Les comptes des classes 4 et 5 sont répartis entre les actifs courants et les passifs courants selon la nature de
l’opération :
- Le Compte « 409 Fournisseurs débiteurs » est un compte d’actif courant,
- Le Compte « 419 Clients créditeurs » est un compte de passif courant,
- Le Compte « 421 Personnel – avances et acomptes » est un compte d’actif courant,
- Le Compte « 442 Associés – comptes courants » peut être un compte d’actif courant, si la société a prêté
à l’associé une certaine somme d’argents. Dans le cas contraire, c’est à dire, si la société a emprunté
auprès d’un associé une certaine somme d’argents, le compte sera un compte de passif courant,
- Etc.  
COMPTES DE GESTION
60 Achats Classe 6 : Comptes 70 Ventes
61 Services extérieurs de charges 71 Production stockée (ou déstockage)
62 Autres services extérieurs 71 Production immobilisée
. .
. Classe 7 : Comptes .
69 Impôts sur les bénéfices de produits 79 Transferts de charges

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