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D’un autre côté, le chef de l’entreprise a constamment besoin d’information sur chaque poste de son bilan. Il
doit suivre les variations (augmentations et diminutions) de chacun des éléments de l’actif, du passif et des
capitaux propres.
Pour atteindre cet objectif sans avoir dresser un bilan après chaque opération, l’entreprise enregistre
séparément les mouvements (augmentations et diminutions) de chacun des postes du bilan dans un tableau
appelé « compte ».
Exemple :
- Vente de marchandises au comptant : flux réel ; sortie de marchandises et flux monétaire ; entrée
d’espèces.
- Vente de marchandises à crédit : flux réel ; sortie de marchandises et autre flux réel ; entrée d’un
droit de créance sur le client.
Les opérations qui mettent l’entreprise en relation avec d’autres entités correspondent à des flux externes,
mais les mouvements de valeurs à l’intérieur même de l’entreprise sont des flux internes (transformation de
matières, usure des biens, etc.). La comptabilité enregistre ainsi l’ensemble des flux qui concernent une
entité comptable et qui modifient la composition ou la répartition de la situation initiale.
Il faut donc enregistrer les faits dans des instruments particuliers à savoir des tableaux appelés
« COMPTES ». Le groupement des comptes permet ensuite de calculer le résultat (bénéficiaire ou
déficitaire) de l’activité d’une période et d’établir la situation financière de l’entreprise en fin de période (le
bilan).
1- Principe :
Le compte donne une représentation numérique des augmentations ou diminutions traduites en valeurs
monétaires, qui ont, soit affecté un élément du patrimoine (élément du bilan), soit contribué à former le
résultat (élément de gestion, charges ou produits). Ainsi toutes les opérations se traduisent dans des comptes.
Au lieu d’utiliser des signes arithmétiques, les augmentations sont constatées dans une colonne et les
diminutions dans l’autre. Par convention, la partie gauche est appelée « débit » et la partie droite est appelée
« crédit ».
COMPTE
Débit Crédit
Si on prend par exemple le cas d’une société « S », la schématisation du flux d’apport en société de 30 000d
par chèque peut s’effectuer de la façon suivante :
D Compte « Capital » C D Compte « Banque » C
Le Compte « Banque » qui représente l’avoir de l’entreprise est le point d’arrivée du flux. On dit qu’il est
« débité ». Le Compte « Capital » qui représente le montant des apports des propriétaires est le point de
départ ou l’origine du flux. On dit qu’il est « crédité ».
La valorisation d’un flux est unique : la somme inscrite au débit d’un compte est égale à celle enregistrée au
crédit d’un autre compte pour chaque opération.
Cette égalité traduit le mécanisme d’enregistrement des opérations de l’entreprise dans les comptes, à
savoir : « le mécanisme de la partie double ». Ce mécanisme peut être exprimé ainsi : en comptabilité,
toute opération implique des enregistrements dans au moins deux comptes : le montant du (des) compte (s)
débité (s) est égal à celui du (des) compte (s) crédité (s).
En comptabilité, un des contrôles arithmétique consiste à vérifier que pour toutes les opérations
d’une période :
a- Le jeu de compte :
Dans un côté on enregistre les augmentations et dans l’autre les diminutions. Pour les comptes du bilan :
- Les comptes d’actifs augmentent de leur côté « débit » et diminuent de leur côté « crédit »,
- Les comptes de capitaux propres et de passifs augmentent de leur côté « crédit » et diminuent de leur
côté « débit ».
(En général, on dit que les comptes du bilan augmentent du côté où ils se trouvent dans le bilan)
Actifs
(Charges)
Exemple :
Monsieur Tarek est un commerçant. Le premier avril 2008, il dispose dans sa caisse d’une somme de 3
525 D. Le même jour, il a effectué les opérations suivantes :
COMPTE « CAISSE »
DEBIT CREDIT
Date Libellés Montant Date Libellés Montant
01/04 Solde de départ 3 525 01/04 Règlement fournisseur 1 250
01/04 Vente de marchandises 940 01/04 Règlement facture d’électricité 135
01/04 Encaissement créance 650 01/04 Achat de marchandises 1 475
01/04 Acquisition d’un bureau 260
Les montants des comptes d’actifs s’écrivent du côté débit, les montants des comptes de capitaux propres et
de passifs s’écrivent du côté crédit.
Exemple :
Soit le bilan suivant, arrêté au 30/06/2008 :
Bilan de la société « Sonia » au 30/06/2008 (en DT)
Actifs Montant Capitaux propres et passifs Montants
s
Actifs non courants : Capitaux propres :
-Actifs immobilisés : Capital social 120 000
Fonds commercial 15 000 Réserves 8 000
Construction 35 000
Matériel industriel 24 500 Total des capitaux propres 128 000
Matériel de transport 14 500
Equipement de bureau 2 000 Passifs non courants :
-Autres actifs non courants 5 000 Emprunts bancaires 45 000
Total des actifs non courants 96 000 Total des passifs non courants 45 000
Après avoir enregistré les opérations dans les comptes, on détermine le solde de chaque compte. Les
comptes ayant un solde débiteur sont, en principe, portés à l’actif. Alors que les comptes ayant un solde
créditeur sont, en principe, portés aux capitaux propres et passifs.
Exemple :
Reprenons l’exemple du bilan de la société « Sonia » et supposons qu’au cours du mois de juillet 2008 les
opérations suivantes ont été effectuées :
1- Vente de marchandises pour 11 200 D. Le client paye 6 200 en espèces, le reste à crédit (Coût d’achat
des marchandises vendues : 8 000 D).
3- Achat de marchandises pour 14 000 D. Réglé 5 000 D par chèque bancaire, le reste à crédit
matérialisé par deux lettres de change.
4- Acquisition de deux ordinateurs pour un prix unitaire de 1 450 D. Réglé 1 500 D en espèces, le reste sera
réglé en décembre 2008.
6- Vente à crédit de marchandises : 7 000 D (Coût d’achat des marchandises vendues : 5 000 D).
7- Achat de marchandises Pour 4 000 D ; payé 1 500 D en espèces, le reste a fait l’objet d’une lettre de
change.
8- Règlement de loyer du mois de juillet en espèces : 300 D.
14- Acquisition d’une machine industrielle : 12 000 D, payé 2 000 D en espèces, le reste a fait l’objet de 4
lettres de change trimestrielles.
15- Le relevé bancaire indique des frais de tenue de compte pour 150 D.
16- Vente de marchandises : 8 400 D (Coût d’achat des marchandises vendues : 6 000 D). La société a
encaissé 6 000 D par chèque bancaire, le reste à crédit matérialisé par une lettre de change.
20- L’un des clients règle en espèces sa créance (matérialisée par une lettre de change) : 2 500 D.
En utilisant uniquement les comptes du bilan, enregistrer ces opérations dans des comptes
schématiques et établir le bilan au 31/07/2008.
Pour enregistrer les charges et les produits, on utilise le Compte « Résultat » qui augmente de son crédit et
diminue de son débit puisque c’est un compte de capitaux propres. Les charges diminuent le résultat, donc
s’inscrivent du côté débit. Les produits augmentent le résultat, donc s’inscrivent du côté crédit.
D Frs d’exploitation C
D Stocks de Mdises C D Clients C
4 800 (19) 15 400
30 000 8 000 (1) 5 000 3 500 (2)
14 000 (3) 5 000 (6) 5 000 (1) SC : 10 600
4 000 (7) 6 000 (16) 7 000 (6)
SD : 29 000 SD : 13
500 D Frs d’exploitation – EAP C
1 400 (4)
D Banque C D Caisse C
SC : 1 400
39 700 5 000 (3) 7 300 1 500 (4)
3 500 (2) 250 (11) 6 200 (1) 650 (5)
6 000 (16) 10 000 (12) 2 500 (20) 1 500 (7) D Frs d’immobilisation – EAP C
5 000 (18) 30 000 (13) 300 (8)
150 (15) 500 (9) 10 000 (14)
4 800 (19) 1 600 (10)
SD : 4 000 2 000 (14) SC : 10 000
1 250 (17)
5 000 (18)
SD : 1 700 D Etat, impôts et taxes C
SD : 10 000
SC : solde créditeur
Total des actifs non courants 140 900 Total des passifs non courants 45 000
Total des actifs 211 000 Total des capitaux propres et passifs 211 000
Remarques :
- Le Compte « Etat, impôts et taxes » a disparu car il est soldé,
- De nouveaux comptes sont crées :
A l’actif : les comptes « Terrains » et « Placements courants » ;
Au passif : les comptes « Fournisseurs d’exploitation – EAP », « Fournisseurs
d’immobilisation » et « Fournisseurs d’immobilisation – EAP ».
a- Compte en T :
Exemple 1 :
Après cette opération les soldes changent : le Compte « Caisse » est débiteur de 2 900 D, le Compte
« Banque » est débiteur de 13 500 D.
Remarques :
- Quelque soit l’opération, elle entraîne à la fois un emploi et une ressource :
Emploi : Alimentation de la caisse,
Ressource : Sortie d’argent de la banque.
- On constate qu’a chaque emploi correspond une ressource d’un montant correspondant, c’est le
principe de la comptabilité à partie double : Toute opération commerciale s’enregistre dans deux
comptes aux moins, un compte qui est débité et un autre qui est crédité d’un égal montant.
Exemple 2 :
Soit la situation suivante du Compte « Banque » et du Compte « Fournisseurs d’exploitation » :
- Fonds en banque : 13 500 D
- Dettes envers les fournisseurs d’exploitation : 11 300 D
Si on règle, l’un des fournisseurs d’exploitation, la somme de 4 500 D par chèque bancaire. On débit le
Compte « Fournisseurs d’exploitation » pour marquer la diminution de dettes et on crédite le Compte
« Banque » pour marquer la sortie de fonds (diminution des fonds en banque).
Compte « Caisse »
Lecture du compte :
C’est une présentation pratique qui permet de visualiser le solde du compte après chaque opération et
éventuellement à la fin de chaque journée.
Remarque :
Le Compte « Caisse » est de nature débitrice ou nulle et ne peut jamais avoir un solde créditeur.
a- Définition :
Dans tous les exercices et les exemples que nous avons fait, on a utilisé des comptes auxquels nous avons
donné des intitulés en fonction de l’objet du compte. En fait dans la pratique, les comptes ont des intitulés
bien définis. Chaque compte a également un numéro qui lui est spécifique. A titre d’exemple, le Compte
« Caisse » porte le numéro 54, le Compte « Achats de marchandises » porte le numéro 607, etc.
Ainsi, la nomenclature des comptes peut être définie comme étant la liste des numéros et des intitulés des
comptes.
L’ensemble de tous les comptes est répartie sur 7 classes qui sont désignées par les chiffres 1, 2, 3,…..7. La
classe regroupe les comptes qui présentent les mêmes caractéristiques. Les comptes du bilan forment les
classes 1, 2, 3, 4 et 5. Les comptes de gestion forment les classes 6 et 7.
21 Immobilisations incorporelles
222 Constructions
223 Installations techniques, matériel et outillage industriels
224 Matériel de transport
228 Autres immobilisations corporelles
23 Immobilisations en cours
24 Immobilisations à statut juridique particulier
25 Participations et créances liées à des participations
26 Autres immobilisations financières
27 Autres actifs non courants
28 Amortissements des immobilisations
29 Provisions pour dépréciation des immobilisations
COMPTES DE BILAN
ACITFS CAPITAUX PROPRES ET PASSIFS
21 Immobilisations incorporelles Classe 2 : Comptes
22 Immobilisations corporelles d’actifs non courants 10 Capital
23 Immobilisations en cours 11 Réserves et primes liées au capital
24 Immobilisations à statut juridique 12 Résultats reportés
particulier 13 Résultat de l’exercice
25 Participations et créances liées à des 14 Autres capitaux propres
participations Classe 1 : Comptes de
26 Autres immobilisations financières capitaux propres et
27 Autres actifs non courants- passifs non courants
28 Amortissements des immobilisations 15 Provisions pour risques et charges
29 Provisions pour dépréciation des
immobilisations 16 Emprunts et dettes assimilées
31 Matières premières et fournitures liées
32 Autres approvisionnements 17 Comptes de liaison des
33 En-cours de production de biens établissements et succursales
Classe 3 : Comptes
34 En-cours de production de services
de stocks
35 Stocks de produits 18 Autres passifs non courants
37 Stocks de marchandises
39 Provisions pour dépréciation des stocks
401 Fournisseurs d’exploitation
411 Clients 403 Fournisseurs d’exploitation- EAP
413 Clients- EAR 425 Personnel- rémunérations dues
421 Personnel- avances et acomptes 432 Etat, impôts et taxes retenues à la
. Classe 4 : Comptes source
. de tiers .
45 Débiteurs divers .
471 Charges constatées d’avances 45 Créditeurs divers
49 Provisions pour dépréciation des comptes 472 Produits constatés d’avances
de tiers 48 Provisions courantes pour risques et
charges
Remarque :
Les comptes des classes 4 et 5 sont répartis entre les actifs courants et les passifs courants selon la nature de
l’opération :
- Le Compte « 409 Fournisseurs débiteurs » est un compte d’actif courant,
- Le Compte « 419 Clients créditeurs » est un compte de passif courant,
- Le Compte « 421 Personnel – avances et acomptes » est un compte d’actif courant,
- Le Compte « 442 Associés – comptes courants » peut être un compte d’actif courant, si la société a prêté
à l’associé une certaine somme d’argents. Dans le cas contraire, c’est à dire, si la société a emprunté
auprès d’un associé une certaine somme d’argents, le compte sera un compte de passif courant,
- Etc.
COMPTES DE GESTION
60 Achats Classe 6 : Comptes 70 Ventes
61 Services extérieurs de charges 71 Production stockée (ou déstockage)
62 Autres services extérieurs 71 Production immobilisée
. .
. Classe 7 : Comptes .
69 Impôts sur les bénéfices de produits 79 Transferts de charges