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Chapitre 1 : Introduction générale

I. Historique de la comptabilité

Prise au sens large, la comptabilité générale est une méthode d’observation, d’analyse et de
description en termes de valeurs de l’ensemble des faits économiques ou opérations qui
caractérisent la vie de l’entreprise.
Il apparaît impossible de dater de façon précise la naissance de la comptabilité. Les hommes
savaient déjà tenir leurs comptes avant l’apparition de l’écriture et du chiffre. Mais la
comptabilité qui est tenue de manière naturelle, simple ou sans support écrit ne peut être
utilisée par une entreprise moderne. Les prémices de la comptabilité de la firme ont vu le jour
dans l’antiquité, depuis l’apparition de la monnaie.
Jusqu’au moyen âge, la comptabilité consistait à compter les mouvements de trésorerie, c’est
à dire l’entrée des pièces de monnaie ne donnait lieu qu’à un enregistrement soit en recettes
soit en dépenses. On était alors toujours dans une comptabilité « en partie simple ».
La fin du moyen âge a vu se développer la pratique du crédit et au même moment s’intensifier
les échanges commerciaux.
Les phénomènes de distance combinés avec la nécessité de tenir des comptes de créances et
de dettes devaient faire évoluer la comptabilité en partie simple. Il fallait donc tenir à côté de
la comptabilité de trésorerie, une comptabilité des tiers. Ainsi, une dette payée faisait
intervenir un double enregistrement : un enregistrement dans la comptabilité des tiers où l’on
constatait l’extinction d’une dette et un autre enregistrement dans la comptabilité de trésorerie
où l’on notait le paiement. Il s’établissait alors une relation entre ces deux types de
comptabilité du fait du double enregistrement. Le procédé fut décrit sous l’appellation de
« comptabilité en partie double » par un moine italien du nom de Lucca PACCIOLO au
XVème siècle, plus précisément en 1494.

II. Champ d’application de la comptabilité

Les développements de la comptabilité générale se sont faits par le maintien du principe de la


partie double qui demeure le point focal de l’enregistrement comptable. Pour arriver à une
information plus complète et à une efficacité dans le traitement de celle-ci, on a assisté à la
mise en place de plusieurs documents comptables et à l’utilisation de l’outil informatique.
La comptabilité générale est l’apanage des entreprises privées même si les exigences d’une
gestion saine et transparente amènent les entreprises publiques à adopter le mode

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d’organisation des structures privées. Elle se distingue de la comptabilité publique ou de
l’Etat ; ce qui lui vaut le qualificatif de comptabilité privée. Son application à divers espaces
économiques à permis l’émergence des systèmes comptables parmi lesquels le Système
Comptable Ouest Africain (SYSCOA) entré en vigueur le 1er janvier 1998.

III. Objet de la comptabilité

L’objectif essentiel de la comptabilité, à côté du rôle traditionnel, juridique et fiscal de


celle-ci c’est d’être un instrument de gestion destiné à fournir à la direction l’information
nécessaire à la préparation des décisions. Aussi, elle permet la vérification de la gestion, les
comptes rendus aux services fiscaux et aux associés et donne une image fidèle du patrimoine,
de la situation financière, du résultat de l’entreprise.
L’exercice comptable
Le travail comptable consiste essentiellement à :
 Regrouper la documentation (réception, contrôle, classement des documents…)
servant de base aux enregistrements ;
 Enregistrer les données : chacune étant justifiée par un document
 Analyser, exploiter et interpréter les résultats obtenus afin de mieux contrôler le coût
pour ce qui est de la comptabilité analytique.
Des travaux annexes sont confiés aux services comptables chargés du calcul des salaires, de
l’établissement des factures, des déclarations fiscales …

IV. Etude des flux


L’entreprise commerciale est un lieu d’échange de flux c’est à dire de mouvement de biens,
de services et d’argent. C’est ainsi qu’il y a des relations entre l’entreprise et les tiers c’est à
dire : les fournisseurs, les clients, le personnel, l’Etat, les transporteurs, les banques etc. Les
flux provenant des tiers sont appelés flux externes.

Remarque : Cependant il y a un flux interne qui est le bénéfice net réalisé à la suite de
l’activité de l’entreprise.
Nous allons étudier seulement le cas des entreprises commerciales qui réalisent des opérations
consistant à acheter des marchandises destinées à être revendues. La différence entre le prix
de vente et le prix de revient (prix d’achat + frais) constituent le bénéfice net.

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4.1. Les flux réels.

Réel => du latin RES : chose

Exemples de flux réels :


- flux de matières premières,
- flux de marchandises,
- flux de produits finis,
- flux de services (ou prestations).

4.2. Les flux financiers.

Exemples de flux financiers :


 Paiements,
 Encaissements.

4.3. Les flux externes.

Les flux entreprise environnement

Exemples de flux externes :


- flux entrants,
- flux sortants.

4.4. Les flux internes.

Exemples de flux internes :


- dépôt d’espèces sur le compte en banque,
- virement de fonds de compte à compte,
- déplacement de matériel entre deux unités d’une même entreprise (ou entité).

Les flux avec un fournisseur.

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 Les flux avec un client.

 Autre représentation.

I. Analyse des flux


a) Principe : L’analyse des opérations permet de distinguer :

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 La ressource : c’est à dire le moyen qui a rendu l’opération possible.
 L’emploi : c’est à dire l’utilisation qui résulte de la ressource.
On peut dire que la ressource constitue l’origine de l’opération et l’emploi en est la
destination.
Pour une opération donnée, la ressource est égale à l’emploi ; et pour un ensemble
d’opérations, les ressources doivent être égales aux emplois : c’est le principe de la partie
double.
b) Exemple :
Vous disposez des opérations suivantes :
02-01 : Création d’une entreprise avec 15 000 000 F déposés en banque
et un bâtiment estimé à 30 000 000 F.
03-01 : Apport supplémentaire déposé en banque 10 000 000 F et en caisse 5 000 000 F.
04-01 : Emprunt à la banque 20 000 000 F déposés le même jour dans le compte bancaire.
05-01 : Achat de marchandises à crédit aux fournisseurs 10 000 000 F.
06-01 : Achat de marchandises 10 000 000 F dont 3 000 000 F payés par
chèque bancaire et le reste à crédit aux fournisseurs.
07-01 : Vente de marchandises à crédit aux clients 8 000 000 F.
08-01 : Vente de marchandises 15 000 000 F dont 5 000 000 F payés en
espèces et le reste à crédit aux clients.
09-01 : Achat d’une camionnette 15 000 000 F dont 1/3 par chèque
bancaire, et le reste à crédit aux fournisseurs.
10-01 : Chèque bancaire remis au fournisseur pour règlement de l’opération du 05 janvier.
11-01 : Chèque bancaire reçu du client en règlement de l’opération du 08 janvier.
12-01 : Ouverture d’un compte postal avec 1 000 000 F en espèces et
et d’un compte bancaire avec 3 000 000 F en espèces.
13-01 : Virement de la banque au profit du compte postal 2 000 000 F.
14-01 : Dépôt en banque d’espèces 2 500 000 F.
15-01 : Retour de marchandises aux fournisseurs 600 000 F.
16-01 : Retour de marchandises du client 250 000 F.
19-01 : Impôt à payer à l’Etat 1 000 000 F.
21-01 : L’impôt du 19 est payé en espèces.
23-01 : Salaire à payer au personnel 5 000 000 F.
25-01 : Les salaires sont payés par chèque bancaire.
28-01 : Chèque bancaire de 3 500 000 F pour alimenter la caisse.
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29-01 : Règlement de la facture d’électricité 57 600 F.
31-01 : Facture téléphone payé par chèque postal 124 560 F.
Travail à faire : Analyser les opérations en emplois et en ressources.

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