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Comptabilité Générale, Facturation, Devis et Appel d’offre

Description du cours

La comptabilité étant au centre des activités humaines ; aujourd’hui, qu’il s’agisse


d’une grande, moyenne, petite entreprise ou d’un ménage ; tout le monde s’appuie
sur la comptabilité pour s’autoévaluer et envisage son devenir.
Ce cours vise à présenter les règles et techniques de base de la comptabilité générale
des entreprises, ses principes généraux et son importance dans la gestion moderne de
la firme. Ce cours fait référence à la législation comptable à la matière ; les
organisations comptable à travers le monde, le système comptable OHADA REVISE
(Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires), au droit des
sociétés, au droit fiscal, au droit économique, … . Il analyse systématiquement les
mécanismes et les raisonnements lies au fonctionnement des comptes, à la passation
des écritures, à l’élaboration de la balance, à la confection du compte du résultat, à
l’établissement du bilan.

1. Objectif du cours
A la fin de la formation, l’étudiant doit être capable de :
- Présenter le bilan ;
- Dégager les performances ;
- Passer des écritures comptable de base ;
- Interpréter les soldes des comptes ;
- Etablir les états financiers de synthèse conformément à SYSCOHADA ;
- Répondre à un appel d’offre conformément aux règles des Marchés
Public ;
- Etablir un devis et la facture.

2. Pré-requit
- Les calculs d’arithmétiques
- Arithmétiques commerciales
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BIBLIOGRAPHIE

1. CPCC : Plan comptable général congolais 2e Ed. comptabilité et finance, Kinshasa


1977
2. ENA RDC, passation des marchés et partenariat Public-privé dans le secteur public,
280 p
3. ENABEL, Dossier d’appel d’offres RDC 1419311-02, 327 p
4. Giraud Françoise, Olivier SUPLIC, contrôle de Gestion & pilotage de la performance
2Ed, Gualino, Paris 2004, 418 p
5. GOVANDAIN Daniel, El Bachir WADE ; comptabilité général système comptable de
l’OHADA, Ed. Estem, Paris, 2002, 384 p
6. KALU JOSE : comptabilité générale Ed. Bridged, Kinshasa 2006
7. KAPENA BANTU j. et MUSAKA M.m, Comptabilité Financière SYSCOHADA REVISE
2020-2021, UCCM, Kinshasa, 171 p.
8. KARINE CERRADA, Yves de RONGO, comptabilité & analyse des états financiers,
Principes & Applications Ed. de Boeck, Bruxelles 2014
9. KINZONZI P. et Claude PECHERON, comptabilité général Elémentaire, Ed. Faucher,
Paris 1977
10.Loi relative aux marchés publics, cabinet du président de la république, Avril 2010
11.LUKESO KASOKO, comptabilité générale G1 Ecofi-UCCM Ex. ISPL, Kinshasa 2005
12.MAPAPA et WAND : comptabilité générale OHADA Ed. Droit Afrique, Paris 2013
13.MAPAPA MBANGALA, comptabilité générale SYSCOHADA, Ed. de l’Université de
Liège, Bruxelles 2010
14. TSHITE TSHITSHI, comptabilité générale selon les normes comptables
SYSCOHADA, support de cours 2018-2019 UNILU. LUBUMBASHI 2018.
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PLAN DU COURS

00. Introduction
Chapitre I : Les Principes Fondamentaux de la Comptabilité
1. Définition
2. Formes de comptabilités
3. Bref historique de la comptabilité en partie simple et en partie double
4. Les principes de la comptabilité en partie double
5. Les quelques documents qui se rapportes à la comptabilité

Chapitre II : Le Bilan, les Comptes du Bilan et de Gestion


1. Le bilan
2. Le compte
3. Fonctionnement des comptes du bilan
4. Les comptes de gestion et résultat
5. Fonctionnement des comptes de gestion
6. Le compte de résultat

Chapitre III : Analyse des Amortissements et Provisions en SYSCOHADA


1. Amortissements
2. Provisions

Chapitre IV : Les Marchés Publics : le Devis, Facturation et Appel D’offre


1. Devis
2. Facturation
3. Appel d’offre
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00. INTRODUCTION
Le temps court comme si c’était poursuivi par le fouet de l’oppresseur, rien ne reste
figer, toutes choses cours en vue d’atteindre le développement dans ce siècle de
vitesse avec un monde en perpétuel épanouissent.
Le gouvernement de chaque pays déploie des efforts considérables afin que ses
ingénieurs et chercheurs soient à la hauteur de la vitesse universelle en fin de
répondre aux préoccupations du temps.
La comptabilité pour les ingénieurs vient ajouter une pierre a cette édifice afin que
l’ingénieur devient : un excellent ingénieur + un excellent financier car autre fois les
équations qui posaient problème étaient :
Un bon ingénieur + un mauvais comptable = un ingénieur ordinaire ;
Un mauvais ingénieur + un bon comptable = un mauvais ingénieur.
Actuellement avec l’avènement de la comptabilité pour ingénieur, l’équation est
résolue : un bon ingénieur + un bon comptable = un excellent ingénieur + un
excellent financier.
Enfin la comptabilité établit le langage standard, universellement compris, des
finances et de l’argent. L’ingénieur doit bien parlait ce langage pour obtenir les
ressources financières nécessaires à la réalisation de projets.
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CHAPITRE I. PRINCIPES FONDAMENTAUX DE LA COMPTABILITE


Etant donné que la comptabilité vit dans l’entreprise, parlons d’elle.
0. L’Entreprise et Sa Personnalité

0.1. Définition
L’entreprise peut être définie comme toute entité qui a pour but de combiner les
facteurs de production en vue de satisfaire les besoins de la communauté et d’en tirer
un profit.
0.2. Caractéristiques
L’environnement économique caractérisé par la concurrence et l’inflation
conditionne la vie et l’expansion de l’entreprise.
Elle vit aussi dans un cadre institutionnel constitué d’un ensemble de textes légaux,
des conventions collectives, des pratiques fiscales et de jurisprudences.
Elle est autonome dans la prise de décisions conformément à son objet.
0.3. Sortes
0.3.1. Du point de vue mode d’activités économiques :
- Les entreprises de production
- Les entreprises commerciales
- Les entreprises de services.
0.3.2. Du point de vue de sa nature juridique :
- Les entreprises privées
- Les entreprises publiques
- Les entreprises mixtes.

Note : L’entreprise a une personnalité juridique propre qu’il faut distinguée à ceux des
actionnaires. Voir principe de la comptabilité. Ainsi, le patrimoine de l’entreprise est
dans son bilan.
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1. COMPTABILITE
1.1. Définition
La comptabilité est une technique de traitement de l’information économique
intéressant l’entreprise (ou plus généralement une organisation quelconque), avec ses
conventions, ses règles de fonctionnement, elle se présente comme une synthèse
cohérente ayant notamment pour objet l’enregistrement, l’analyse et la synthèse des
opérations réalisées par celle-ci.
Elle recense et mesure des flux des faits matériels, juridiques et économiques qui
affectent la vie d’une entreprise.
En cela, elle permet de :
- Constater et de suivre dans ses variations, la valeur des biens dont dispose
l’entreprise ;
- Déterminer et de suivre la situation des tiers avec lesquels l’entreprise est en
relation (actionnaires, fournisseurs, créanciers, clients, divers débiteurs et
créditeurs, pouvoir public …)
1.2. Formes de comptabilité
Il y a quatre formes à savoir :
- La comptabilité générale (comptabilité financière)
- La comptabilité analytique de gestion et des engagements
- La comptabilité publique ou de l’Etat (comprend la comptabilité
administrative, budgétaire, générale de l’Etat et des matières, comptabilité
des coûts).
- La comptabilité nationale

1.3. Bref historique de la comptabilité «en partie simple » et «en partie double »
L’évolution de la technique de la comptabilité est liée au développement du commerce
et de l’industrie, et aux besoins qui sont apparus dans l’évolution du temps.
Historiquement, on a commencé à utiliser le compte à deux colonnes pour décrire des
opérations de caisse ; il était question d’enregistrer les encaisses initiales et les recettes,
de l’autre côté, les dépenses, de sorte que l’on obtenait aisément le solde à la fin de la
période. On parle de la comptabilité de caisse pour décrire cette comptabilité
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sommaire. Il n’y avait que l’utilisation d’un seul compte. Une information ne donne lieu
d’enregistrement que dans un seul compte à la fois. C’est la comptabilité en partie
simple.
Vers les XIVe Siècle, au vus des opérations des crédits (prêts, emprunts, achats, vente
à crédits, …), la nécessité se fait sentir au lieu de tenir un seul compte alors on tient
double compte, le compte caisse simultanément au compte de tiers de façon à suivre
précisément l’évolution des créances et des dettes de celle-ci. Ainsi, c’est la
comptabilité en partie double ou à partie double. Les historiens considèrent que cette
comptabilité est apparue au milieu de XIVe Siècle en Italie. La découverte de
l’imprimerie devait permettre d’en généraliser peu à peu l’usage : le traité de LUCA
Pacioli somma di arithmetica, geometrica proportioni e proportionalita, édité en 1494
en énonça les principes fondamentaux.
1.4. Les Principes de la Comptabilité en Partie Double :

Mathématiquement avec le postulat « toute chose restant égale par ailleurs, le débit
d’un compte ou de plusieurs comptes égale au crédit d’un compte ou de plusieurs
comptes ».

Flux du débit (emploi) Flux du crédit


a) Augmentation de charge Augmentation de produits
Restauration A.S.C
b) Augmentation de possession Diminution de possession + Passif
Actif créance sur client
c) Diminution du dû (passif) Augmentation du dû (passif)

La Comptabilité en Partie double repose sur une double analyse ; pour chaque
opération on fait apparaitre la ressource qui est à son origine, emploi qui en est la
conséquence, étant entendu que la 1ere peut provenir d’une diminution d’emploi ; (Exe:
Prélèvement sur l’avoir en Banque), le second d’une diminution de ressource (Ex :
Remboursement d’une dette de l’Entreprise). En effet l’évaluation de flux ou de
mouvement reste l’unique principe de la base de la comptabilité, c’est la partie double,
l’opération et sa contrepartie.
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Nous parlons alors de la relation (loi) de cause à effet :


a. Acquisition d’une machine à crédit.
- La ressource est représentée par la dette contractée auprès du fournisseur ;
- L’emploi est constitué par la machine.
b. Acquisition d’une machine payée comptant par chèque bancaire.
- La ressource provient d’un prélèvement sur l’avoir en banque ;
- L’emploi est constitué par la machine.
c. Règlement par chèque bancaire d’une dette envers un fournisseur.
- La ressource provient d’un prélèvement sur l’avoir en banque ;
- L’emploi correspond à une extinction de la dette.
d. Règlement d’un client par chèque bancaire.
- La ressource correspond à une extinction de la dette du client ;
- L’emploi est représenté par l’augmentation de l’avoir en banque.
Emploi des ressources représentent deux facettes d’un même opération et son
nécessairement de même montant. Cette égalité fondamentale est à la base de la partie
double.
En vertu du principe de la partie double, chaque opération fait l’objet de 2 écritures, au
moins : toute inscription dans un compte (au débit ou au crédit) est accompagnée d’une
inscription de même montant mais de sens oppose dans un autre compte (au crédit ou
au débit), ou plusieurs inscriptions dans plusieurs comptes, l’inscription dont le
montant est égal au total de la première.
Ex : l’Ista accorde par caisse un prêt de 3 000 000 Francs à un employé. Dans ses livres,
l’Ista débite le compte employé X (compte de tiers, emploi) et crédite son compte caisse
(ressource) :

D employé X C
3.000.000

D ISTA/Caisse C
3.000.000
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L’employé X rembourse le prêt, l’Ista débite le compte caisse (emploi) et crédite le


compte employé (ressource).

D ISTA/Caisse C
3.000.000

D employé X C
3.000.000

Remarque: outre les deux principes de base cite ci-dessus, nous savons que les principes
comptables fondamentaux structurent la représentation comptable de l’entité. Ces
principes sont intégrés dans le cadre conceptuel et les normes comptables, ils tirent
leurs légitimités de leur reconnaissance par les acteurs du monde comptable. Ces sont
des postulats et conventions qui sont couramment regroupes sous le terme générique
des principes comptable. Ils définissent le champ du modèle comptable, ils sont
acceptés sans démonstration mais cohérent avec les objectifs fixes. Ainsi, pour le
système comptable OHADA sont les suivants :
- Postulat de l’entité
- Postulat de la comptabilité d’engagement
- Postulat de spécialisation des exercices
- Postulat de la permanence des méthodes
- Postulat de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence
juridique.
En outre, le comptable n’emploie pas les termes « emplois et ressources », il distingue
le débit (colonne gauche de compte) et le crédit (colonne droite de compte), ainsi :
- Au débit sont enregistrés les emplois(les avoirs)
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- Au crédit sont enregistrées les ressources.


D’où nous avons l’égalité fondamentale : Emplois(Débits) = Ressources(Crédits).
Nous citons les principes :
- De l’équilibre (Débit = Crédit ; Actif = Passif),
- De la fixité du capital (avec exception),
- De liquidité croissante ou décroissante (selon le cas, avec exception pour les
éléments de l’Actif),
- De l’exigibilité croissante ou décroissante (selon le cas, avec exception pour
les éléments du passif)
2. Les quelques documents qui se rapportent à la comptabilité
La fonction d’enregistrement de la comptabilité s’appuie sur des documents écrits
justifiant l’existence des opérations et des flux, leurs montants, leurs dates, leurs
natures . . . aussi, quelques notions d’opérations traditionnelles de commerce, et
sur les documents qui s’y rapportent.

a. La vente commerciale

La vente est un contrat par lequel une personne(vendeur) s’engage à transférer la


propriété d’une chose qui est la tienne à une autre personne(acheteur), qui
s’engage, elle , à en prendre livraison et à payer le prix convenu .

i. Les différents types de ventes

 La Vente au Comptant
Dans cette forme de vente, la conclusion du marché, la livraison et le règlement sont
en principe simultanés. On distingue toutefois :
- Le comptant compté : lorsque le paiement intervient au moment de la
livraison,
- Le comptant d’usage : lorsque le paiement est effectué dans un délai très bref,
fixée par les usages (ex : présentation de la facture dans les 10 jours).

N.B. : on emploie le terme « comptant » dans le sens de « comptant compté »


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 La Vente à Crédit
La livraison est immédiat ; le règlement est reporté à une date déterminée, fixée au
moment de la vente.
Dans le commerce de gros, la vente à crédit constitue la règle générale. Elle consiste
à différer le paiement jusqu’à 30, 60, 90, (ou plus), après la conclusion du contrat ou
la livraison (la date du paiement- l’échéance-est fixée d’un commun accord entre le
vendeur et l’acheteur).
La vente à tempérament consiste à diviser la somme à payer en un certain nombre
de fractions, dont le règlement est exigible à intervalles réguliers (chaque mois par
exemple).

 La vente à terme ou à livrer


La conclusion du marché (contrat) a lieu immédiatement, mais la livraison et le
paiement sont tous les deux différés.

ii. Conventions relatives aux modalités de la livraison

 Vente en port dû
La livraison a lieu au magasin du vendeur, l’expédition est faite aux frais et risque de
l’acheteur.

 Vente en port paye ou Franco


La livraison est faite au domicile de l’acheteur ; le port est payé par le vendeur qui,
généralement, est responsable de la marchandise jusqu’à destination.

iii. Réductions sur le prix

Elles sont de plusieurs sortes

 Le rabais
Elle est pratiquée exceptionnellement sur le prix de vente préalablement convenu,
pour tenir compte d’un défaut de qualité ou de conformité, des marchandises
vendues.

 La remise
Elle est pratiquée habituellement sur le prix de vente, en raison de l’importance de
la vente ou de la personnalité du client.
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 La ristourne
C’est une réduction du prix calculé sur l’ensemble des opérations. Faits avec un
même client pendant une période déterminée.

 L’escompte de règlement
Les rabais, les remises et la ristournes ont un caractère commercial. En revanche,
l’escompte de règlement a un caractère financier. C’une réduction accordée au
client qui paie son achat avant le terme normal d’exigibilité (ex : paiement au
comptant d’une facture payable à 60 jours).

b. Les documents relatifs à la commande et à la livraison

 Bon de commande, bon de livraison


L’acheteur adresse au vendeur une commande soit sous forme de lettre, soit sous
forme de bon de commande mentionnant :
- L’identité de l’acheteur et du vendeur,
- La nature et la qualité des produits commandés,
- Le délai de livraison demandé et le lieu de livraison,
- Le mode de livraison et de paiement.
L’accord du vendeur résulte d’un accusé de réception (dit confirmation de
commande) mentionnant :
- La nature et la qualité des produits que le fournisseur s’engage à livrer ;
- Le prix ;
- Le délai de livraison . . .
Lors de la livraison, le vendeur utilise généralement un double document : bon de
livraison, bon de réception.
Le bon de livraison constate la livraison effectuée (il indique la nature et la quantité
des produits livrés). Il est établi en 2 exemplaires : l’un est remis à l’acheteur, l’autre,
signé par l’acheteur, est conservé par le vendeur et tient lieu de bon de réception.
Ce dernier pourra servira l’établissement de la facture.

 La facture
C’est le document commercial essentiel constatant la vente ; la facture d’expédition
est obligatoire pour :
- Toute vente de la marchandise destinée à la revente, sans ou après
transformation ;
- Toute vente effectuée à un industriel ou à un commerçant pour les besoins de
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son exploitation ;
- Les prestations de services effectuées au profit d’un industriel ou d’un
commerçant par un professionnel.
La facture d’expédition contient un certain nombre d’indications obligatoires :
- L’identification du vendeur : nom ou raison sociale, adresse, numéro
d’inscription au registre de commerce, numéro de facture ;
- Le nom et l’adresse de l’acheteur ;
- Le détail des marchandises sous le rapport des quantités, espèces, qualités,
prix ;
- La date et mode de règlement ; les conditions particulières de vente . . .
Outre les mentions obligatoires, la loi précise :
- Le nombre minimum d’exemplaires
- Les modalités de conservation ;
- Les sanctions prévues en cas de vente sans facture.
Si, après l’établissement de la facture et son enregistrement en comptabilité, le
client renvoie une partie de la marchandise ou bénéficie d’une réduction du prix
(rabais, remise, ristourne), le vendeur lui adresse alors un document distinct appelé
« facture d‘avoir ».
Le relevé des factures par contre est une récapitulation périodique (mois, trimestre,
semestre, année) des factures d’expédition et des factures d’avoir envoyées à un
même client ; sur ce document, chacune d’elles est mentionnée par sa date, son
numéro de référence et son montant net.

c. Le règlement

Le règlement peut être effectué :


- Soit au comptant, au moyen d’espèces, d’un chèque ou d’un virement ;
- Soit à terme, au moyen d’un effet de commerce.

i. Le règlement au comptant

 Règlement en espèces
Surtout pratiqué dans le commerce du détail. Il peut donner lieu à l’établissement
d’un reçu ou d’une quittance, constatant la remise de la somme d’argent.
Lorsqu’une facture a été établie par le vendeur, la mention « pour acquit » portée
sur ce document tient lieu de reçu.
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 Règlement par chèque et virement bancaires


Le chèque est un écrit par lequel une personne, appelée tireur, donne à une autre
appelée tiré (chez laquelle elle a des fonds disponibles ou provision), l’ordre de
verser une somme déterminée à une troisième personne appelée bénéficiaire. Celui-
ci peut être :
- Une personne nommément désignée,
- Le porteur du chèque (cheque au porteur),
- Le tireur lui-même (chèque de retrait).
Le tireur est généralement un banquier, ou un établissement financier, chez lequel
le tireur est titulaire d’un compte. Ce compte est alimenté par les remises d’espèces
et de valeurs effectuées par le titulaire.
- Circulation du cheque
Le bénéficiaire peut se présenter chez le tiré (agence bancaire où le chèque est
payable) et encaisser le chèque, mais il peut aussi l’utiliser comme un moyen de
paiement, en le transmettant à un tiers.
Le mode de transmission dépend du libellé de la désignation du bénéficiaire :
- Le chèque au porteur se transmet de là à la main, sans formalités,
- Le chèque à personne dénommée se transmet par endossement : l’endosseur
porte au dos du chèque la mention « payez à l’ordre de . . . », le lieu, la date et
sa signature. L’endossataire, bénéficiaire de l’endossement, peut encaisser lui-
même me cheque, ou l’endosser à son tour. Le chèque peut donc circuler avant
d’être encaissé.
Le chèque endossé en blanc (l’endosseur s’étant borné à apposer au verso sa
signature, sans désigner le nouveau bénéficiaire) circule comme un chèque au
porteur.
Il est à noter que le chèque à personne dénommée portant la clause « non à ordre »
ne peut se transmettre par endossement mais, de façon beaucoup plus compliquée,
dans les formes de la cession de créance prévues par le droit civil.
- Encaissement du chèque
La condition essentielle pour que le chèque puisse être encaissé est qu’il existe une
provision, c’est-à-dire que les fonds déposés chez le tiré soient immédiatement
disponibles, et que leur montant soit au moins égal à la somme à payer au
bénéficiaire.
Le porteur du chèque bénéficie de la garantie de solidarité, qui rend solidairement
responsables du paiement du chèque tireur et endosseur.
Le chèque doit être présenté à l’encaissement au lieu indiqué, dans certains délais.
Si le délai de présentation n’a pas été respecté, le porteur perd son recours contre
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le tireur, et éventuellement les endosseurs, au cas où la provision aurait péri par le


fait du tiré après ce délai. Hormis cette situation, les délais de présentation ne font
pas obstacle au paiement si la provision existe, ni au recours du porteur cotre le
tireur, si celui-ci n’avait pas constitué une provision.
Pour éviter les risques de perte ou de vol, le tireur ou le bénéficiaire peut barrer le
chèque. Le barrement consiste à tracer deux traits parallèles en travers du chèque.
Il a pour effet de permettre l’encaissement que par un banquier. Le barrement est
général lorsqu’il n’y a entre les traits aucune indication ; il est spécial lorsqu’il porte
le nom de banquier désigné pour encaisser le chèque.
Notons enfin que le bénéficiaire peut se prémunir contre le risque de défaut de
provision en exigeant un chèque certifié. La certification résulte d’une mention au
dos dus cheque par le banquier, qui non seulement certifie que la provision existe,
mais encore la bloque au profit du bénéficiaire pendant le délai de présentation.
- Virement bancaire
Le virement est une opération par laquelle un banquier (ou deux banquiers)
opère(nt) le règlement d’une dette entre de ses (de leurs) clients en diminuant le
dépôt du débiteur pour d’autant celui du créancier. Le débiteur adresse un ordre de
virement à son banquier, qui réalise l’opération seul ou en accord avec le banquier
du bénéficiaire ; le créancier est informé au moyen d’un avis de virement. Le
règlement s’effectue donc par un simple jeu d’écritures, sans déplacement de fonds.

ii. Règlement par chèque postal

Le chèque postal permet d’ordonner un paiement en espèces au profit du titulaire


du compte (cheque de retrait), ou au profit d’un tiers (cheque d’assignation). Le
chèque postal permet aussi (cheque de virement) de régler un créancier titulaire
d’un compte courant postal.

iii. Le règlement à terme

Le fournisseur consent le plus souvent à livrer des biens ou des services à son client
en acceptant d’être payé à une date postérieure à la livraison. Il peut attendre la
date de l’échéance pour recevoir le paiement, mais il est plus commode pour lui de
détenir un titre de créance sur son client lui permettant :
- De prendre l’initiative du paiement à l’échéance en présentant le titre de
créance au règlement ;
- D’acquitter ses propre dettes en transmettant le titre de créance ;
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- D’obtenir un paiement avant l’échéance (prestation du titre a l’escompte).


- Ces titres de créance, à la fois instruments de paiement et instruments de
crédit, sont les effets de commerce. Un effet de commerce est un écrit qui
constate l’obligation de payer une certaine somme à une date déterminée ;
il peut être rédigé par le débiteur et remis au créancier ; dans ce cas, il porte
le nom de billet à ordre(à telle date, je paierai . . .) ; il peut et c’est le cas le
plus fréquent, être rédigé par le créancier et envoyé au débiteur pour
acceptation ; il porte alors le nom de traite ou de lettre de change(à telle
date, veuillez payer . . .)

 La Lettre de change

- Définition :
La lettre de change (ou traite) est un écrit par lequel une personne, le tireur, donne
l’ordre à une autre personne, le tiré, de payer à une certaine échéance une somme
déterminée à un bénéficiaire, qui peut être le tireur lui-même. Elle comporte un
certain nombre de mentions :
- La dénomination de lettre de change insérée dans le texte ;
- L’ordre de payer une somme déterminée ;
- Le nom du bénéficiaire ;
- Le nom et l’adresse du tiré ;
- L’échéance (le jour, ou l’époque fixée pour le paiement) ;
- La date et le lieu de création ;
- Le lieu du paiement (qui peut être le domicile du tiré, ou celui de la banque
du tiré chargée de payer l’effet à sa place) ;
- La signature du tireur.
- Acceptation
Afin de s’assure qu’il n’existe aucune divergence sur le montant de l’effet ou sur
l’échéance, le tireur(ou le porteur) peut présenter la traite au débiteur pour
acceptation. L’acceptation, qui résulte d’une simple mention sur l’effet – « accepté »
suivi de la signature – peut être totale ou partielle (« accepté pour telle somme
seulement »), mais le débiteur requis est tenu d’accepter. L’acceptation, par
l’engagement de payer du tiré, facilite la transmission de la lettre de change.

- Circulation
La lettre de change circule par endossement, le bénéficiaire pouvant avoir lui-même
une dette vis-à-vis d’un fournisseur. Il lui suffit de designer ce dernier au dos de
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l’effet par la formule « payez à l’ordre de M . . . » (lieu, date et signature).


La traite peut aussi circuler jusqu’au jour de l’chance, éteignant chaque fois une
dette. Les endosseurs successifs sont garants solidaires du paiement au dernier
porteur (ce dernier ayant la possibilité de demander le paiement de la somme à
chacun d’entre eux, à charge pour celui-ci de se retourner contre le signataire
précèdent et contre le tiré). Chaque signature couvre la suivante, et se trouve
garantie par celle qui précède.
Notons que la pratique de l’aval augmente la garantie donnée au porteur. L’avaliseur
ou donneur d’aval s’engageant à payer l’effet. Pour donner son aval, il suffit à
l’avaliseur d’apposer au dos de l’effet la formule « bon pour aval » (lieu, date,
signature).
- Négociation ou remise à l’escompte
- Si, avant le jour de l’échéance, le bénéficiaire a besoin de liquidités, il peut
présenter la traite à son banquier qui lui en remettra le montant, déduction
faite d’une somme représentant :
- L’intérêt de l’argent du jour de la présentation au jour de l’échéance,
- Divers frais de commission, d’encaissement . . .
- La somme ainsi retenu par le banquier s’appelle l’Agio ; quant à l’opération,
on l’appelle négociation, ou remise à l’escompte.
- Paiement à l’échéance
- Le paiement de la traite peut être demandé le jour de l’échéance, ou l’un des
jours ouvrables qui suit, par le porteur au domicile du tiré ou à la
domiciliation indiquée.
- Bien souvent, en fait, le règlement aura lieu par compensation entre deux
banques. En effet, à l’échéance l’effet est fréquemment entre les mains d’un
banquier, soit par suite d’une négociation, soit parce que le dernier porteur
a chargé sa banque de l’encaissement (remise à l’encaissement) ; par ailleurs,
la domiciliation de la lettre de change l’a rendue généralement payable aux
guichets de la banque du tiré.

Si le débiteur ne peut payer le montant de l’effet, le porteur doit le faire constater


par le ministère d’huissier (qui dresse un protêt, c’est –à-dire un acte constatant le
défaut de paiement). Le porteur peut ensuite se retourner contre l’un des signataires
pour réclamer le montant nominal de la traite, et le remboursement des frais.
Le protêt porte gravement atteinte au crédit du débiteur, en raison de la publicité
qui l’entoure. Aussi, le tiré demande- t – il souvent à son créancier de lui faire
parvenir les fonds pour acquitter l’effet et éviter le protêt. Ce dernier tirera une
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nouvelle traite à échéance plus lointain, en majorant le principal des intérêts


moratoires (de retard) et des frais qu’il a dû engager. Cette opération s’appelle
renouvellement de l’effet.

 Le billet à ordre
Le billet à ordre est un écrit par lequel une personne (le souscripteur) s’engage à
payer à une date déterminé une certaine somme à une autre personne
(bénéficiaire).
Les dispositions relatives à la lettre de change s’appliquent au billet à ordre. Ainsi
comme la traite, le billet à ordre peut être endossé et avalisé. L’acceptation en revanche,
ne se conçoit pas puisque la souscription constitue un engagement.
Le billet à ordre est notamment utilisé lors d’une ouverture de crédit par un banquier ;
la souscription d’un billet à ordre par le bénéficiaire du crédit permettra au banquier
de « mobiliser » le crédit consenti, c’est –à-dire de rentrer dans ses fonds en remettant
l’effet à l’escompte à une autre banque et en particulier la banque centrale.
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CHAPITRE II. LE BILAN, LES COMPTES DU BILAN ET DE GESTION


1. LE BILAN
a. Définition
Le bilan est un document qui fait apparaitre :
- Dans le PASSIF Les ressources dont a disposé l’entreprise à une certaine date et
Dans l’ACTIF les emplois qu’elle en a faits ;
- Le résultat de son activité à cette même date, considérée comme la fin d’une
période de l’exercice comptable ;
A ce point de vue, le bilan est la photo de l’entreprise ou d’une organisation qui s’y
rapporte à un moment donne, il offre une représentation du patrimoine de
l’entreprise à un moment donne.
Est un tableau qui par convention fait apparaitre à gauche les emplois (actifs) et à
droite les ressources (passifs) qui s’équilibrent par définition.
b. Contenu du bilan

- En passif : il s’agit des ressources qui vont permettre l’emploi. Ces ressources
sont fournies par l’exploitant (individuel ou collectif c’est-à-dire associes). Ces
sont normalement durable à sa disposition, d’autres ne le sont que pour un
temps plus ou moins long (crédits accordés par les banques, fournisseurs …) sont
les dettes à long, moyen ou court terme.
L’ensemble de ces ressources se décomposent en capitaux propres (apports) et
capitaux empruntes ou passif exigible (dettes envers les tiers). En réalité sont
l’ensemble des dettes et obligations.

- En actif : composer des emplois des ressources, elles sont également de plusieurs
sortes(les biens ou les créances que l’entreprise est appelée à détenir
durablement) constitue l’actif immobilise ou actif fixe ; les emplois temporaire
lies au cycle d’exploitation, qui correspondent à des biens ou créances ayant
vocation à se renouveler rapidement, forment l’actif circulant.
En réalité sont l’ensemble des droits réels (biens) et droits personnels (créances).
20

Le bilan décrit a un instant la situation du patrimoine de l’entreprise car il est le


résume de l’inventaire des avoirs er des dettes. Ainsi, l’entreprise étant une entité
distincte de ses propriétaires, on ne doit jamais confondre la poche l’entreprise aux
poches de ses propriétaires.
Ex. : soit un exploitant individuel possédant a un moment donne :
- Des terrains d’une valeur de : 2.500.000 F
- Des constructions d’une valeur de : 7.000.000 F
- Du matériel d’une valeur de : 3.000.000 F
- Des stocks des marchandises de : 1.500.000 F
- Une encaisse de : 200.000 F
- Des créances sur les clients de : 3.000.000 F
- Des dettes envers son banquier de : 5.000.000 F
- Des envers ses fournisseurs de : 2.000.000 F
On observe que l’actif s’élève à 17.200.000 F, les dettes de 7.000.000 F, le montant
des capitaux propre est égal à la différence soit 10.200.000 F
Actifs (emplois) Montants Passifs (ressources) Montants

Actifs immobilisés Capitaux propres

- Terrains 2.500.000 - Capitaux 10.200.000

- Bâtiments 7.000.000
- Matériels Dettes financière
3.000.000
Actifs circulants
- Emprunts
1.500.000 bancaire 5.000.000
- Marchandises (stocks)
- Clients (créanciers) Passifs circulant
3.000.000
Trésorerie-actif
- fournisseurs
2.000.000
- Caisse (encaisse)
200.000

Total 17.200.000 Total 17.200.000


21

c. le patrimoine
Le patrimoine d’une entreprise peut se définir comme étant l’ensemble des biens
et dettes de cette entreprise. C’est-à-dire son passif et son actif. C’est en fait,
l’ensemble des droits (emplois) et des obligations (ressources) attachée aux
personnes juridiques ou morale de l’entreprise. Les droits représentent ce que
l’entreprise possède et les obligations ce qu’elle doit. Dans le bilan d’une
entreprise est énuméré son patrimoine.
d. Présentation du bilan
- L’architecture générale de l’actif ; classement par ordre de liquidité croissante,
du haut en bas (cela par des immobilisations pour terminer par les avoirs
disponibles).
- Le passif par contre, classé par ordre d’exigibilité croissante du haut en bas
(cela par des capitaux propres et termine par les dettes à court terme).
Actif Passif

- IMMOBILISATIONS - CAPITAUX PROPRES


- STOCKS - DETTES FINANCIERES
- CREANCES - DETTES D’EXPLOITATIONS
- DISPONIBILITES

Au vu des différents critères (économiques, financière, juridiques et physiques) se


combinent pour aboutir au classement final dont le bilan-type avec classement retenu
par le plan comptable :
 A l’actif nous avons :
- Charges immobilisées (frais d’établissement et des charges à repartir, primes
des remboursements des obligations) ;
- Immobilisations incorporelles (frais de recherche et de développement, fonds
commercial et investissement des créations) ;
- Immobilisation corporelles (terrains, bâtiments, matériels, …) ;
- Avances et acomptes versés sur immobilisations ;
- Immobilisations financières (titres de participation, …)
- Stocks ;
- Créances et emplois assimiles (clients, effets de commerce, …) ;
- trésorerie-actif (titre de placement, banque, caisse, …)
22

 Au passif :
- Capital ;
- Primes et réserves (primes d’apports, écarts de réévaluation, réserves
indisponible, réserves libres, reports à nouveau) ;
- Résultat net de l’exercice ;
- Autres capitaux propres (subvention d’investissement, provisions
règlementées) ;
- Dettes financières et ressources assimilées (emprunts, dettes de crédit-bail et
contrats assimiles, dettes financières diverses, provisions financières pour
risques et charges) ;
- Passif circulant (dettes circulantes et ressources assimilées hors activités
ordinaires(HOA), avances et acomptes versés par clients, fournisseurs
d’exploitation, dettes fiscales, dettes sociales, autres dettes, risques
provisionnes) ;
- Trésoreries-passif (crédits d’escomptes, crédits de trésorerie, découverts)
Remarque: le bilan fait apparaitre non seulement les ressources mise à la disposition
de l’entreprise mais aussi celles que son activité a permis de créer ou dont, a l’inverse,
elle a entrainé disparition ; il rend compte de toutes les opérations qu’elles aient ou
non une influence sur le résultat.
i. Considérons les opérations qui conduisent à une modification de la
structure des emplois ou des ressources.
Exemples suivants :
1. Un client fonde une entreprise avec 7.500.000 F, qu’il a un compte en banque
et un immeuble évaluer a 5.000.000 F.
Le bilan d’ouverture se présente comme suit :
A Bilan N° 1 P
- Bâtiment 5.000.000 Capitaux propres 12.500.000

- Banque 7.500.000

12.500.000 12.500.000
23

2. Achat :
- marchandises à crédit 1.000.000 F
- Des marchandises au comptant, qu’il règle par chèque bancaire 500.000 F
A Bilan N° 2 P
- Bâtiment 5.000.000 Capitaux propres 12.500.000

- Marchandises 1.500.000 Fournisseurs 1.000.000


- Banque
7.000.000

13.500.000 13.500.000

3. -Il prélève 150.000 F pour alimenter la caisse ;


-Achat de véhicule 325.000 F par chèque bancaire ;
-250.000 F versé à un fournisseur comme acompte par chèque bancaire ;
A Bilan N° 3 P
- Bâtiment 5.000.000 Capitaux propres 12.500.000

- Mat. Transport 325.000 Fournisseurs 750.000


- Marchandises
1.500.000
- Banque 6.275.000

- Caisse 150.000

13.250.000 13.250.000

ii. Les opérations ayant une incidence sur le résultat. Le solde qui se dégage
qui est en fait un résultat, cela apparait dans le bilan.
Suite
4. Il vend à crédit un lot des marchandises pour 950.000 F qui a coutée 600.000 F
« A l’actif, un poste «clients» apparait et la valeur des marchandises est
ramenée à 900.000 F ; au passif, pour équilibrer le bilan, les capitaux propres
sont portes à 12.850.000 F»
24

A Bilan N° 4 P
- Bâtiment 5.000.000 Capitaux propres 12.850.000

- Mat. Transport 325.000 Fournisseurs 750.000

900.000
- Marchandises
- Clients 950.000

- Banque 6.275.000

- Caisse 150.000

13.600.000 13.600.000

Notes : les bénéfices de (350.000 F) augmentation les ressources propres.


5. Supposons que, les mêmes marchandises été vendue à perte à 500.000 F
A Bilan N° 5 P
- Bâtiment 5.000.000 Capitaux propres 12.400.000

- Mat. Transport 325.000 Fournisseurs 750.000

900.000
- Marchandises
- Clients 500.000

- Banque 6.275.000

- Caisse 150.000

13.150.000 13.150.000

Notes : les pertes subies viennent de diminuer les capitaux propres de (100.000 F)

iii. Il faut toujours distinguer la situation nette de début de période du résultat


consécutif à l’activité. Celle-ci demeurant inchangées alors on équilibre le
bilan en faisant paraitre parmi les ressources, au passif, un poste
«Résultat». Il y a 2 cas ;
25

- En addition, s’il s’agit d’un bénéfice (cela implique augmentation des


bénéfices) ;
- En négatif, s’il s’agit d’une perte (cela entraine diminution des ressources).
Les bilans se présentent alors comme suit:
A Bilan N° 4 bis P
- Bâtiment 5.000.000 Capitaux propres 12.500.000

- Mat. Transport 325.000 Résultat 350.000

900.000 Fournisseurs 750.000


- Marchandises
950.000
- Clients
- Banque 6.275.000

- Caisse 150.000

13.600.000 13.600.000

A Bilan N° 5 bis P
- Bâtiment 5.000.000 Capitaux propres 12.500.000

- Mat. Transport 325.000 Résultat -100.000

900.000 Fournisseurs 750.000


- Marchandises
500.000
- Clients
- Banque 6.275.000

- Caisse 150.000

13.150.000 13.150.000

Certes le bilan apporte une double information:


- Il décrit les emplois et les ressources de l’entreprise et sa situation
patrimoniale ;
26

- Il indique la variation de la situation nette au cours de la période.


Irremplaçable instrument de synthèse, le bilan est impuissant à livrer toutes les
informations intéressant la marche de l’entreprise :
- Il ne dit rien des variations (augmentation ou diminution), bien que les ayants
affectes ;
- Montre le résultat, mais pas la composition car le résultat est le fruit de grand
nombre des flux de sens contraire ;
- Il est impossible de dresser le bilan ou de déterminer les résultats après
chacune des multiples opérations que l’entreprise réalise ;
- L’information portée dans les comptes de bilan et de gestion est traitée à la fin
de l’exercice.
Ainsi, il y a nécessité des documents intermédiaires qui sont couramment utilisé.
e. Les documents comptables utilisés en comptabilité générale
Il y a 2 types de documents comptables à savoir :
 Les documents comptables courants : sont des documents auxquels le
comptable fait recourt au jour le jour dont notamment :
- Le journal des écritures : document qui consiste à enregistré de manière
chronologique et ordonnée toutes les flux et Operations effectuées au sein
d’une entreprise.
Un article du journal contient : 1.la Date, 2. le N° et le Nom du compte débiter, 3. le
N° et le Nom du compte créditer, 4. Le Libellés, 5. Le Montant se rapportant à
l’opération.

Exemple : faite la transcription du bilan initial avec marchandise de 30.000 F, caisse


50.000 F, fournisseur 15.000 F dans le journal.
27

n° Débits Crédits 01/04 Débits Crédits

0 31 Marchandises 30.000

57 Caisses 50.000

10 A Capital 65.000

4011 Fournisseurs 15.000

Note/ Bilan initial

- Le plan comptable : il recense la liste des comptes qui tient compte de


spécificité de l’entreprise. Le système de comptabilité OHADA repartis les
comptes en 9 classes à savoir :
Classe 1 : comptes de ressources durable
Classe 2 : comptes de l’actif immobilises
Classe 3 : comptes de stocks
Classe 4 : comptes de tiers
Classe 5 : comptes de trésorerie
Classe 6 : comptes de charges des activités ordinaires
Classe 7 : comptes de produits des activités ordinaires
Classe 8 : comptes des autres charges et autres produits
Classe 9 : comptes des engagements hors bilan et comptes de la comptabilité
analytique de gestion.
Chaque classe est divisée en comptes puis subdivisée en sous comptes jusqu’à 4
chiffres.
La comptabilité générale est la sommation des comptabilités financières (comptabilité
du bilan) et la comptabilité de gestion. Le système de comptabilité OHADA n’utilise
que les 8 premières classes en comptabilité générale.

Le Grand livre : regroupe les écritures par compte et permet de justifier leurs solde.
28

MEME EXEMPLE :
D 4011 Fournisseurs C D 31 Marchandises
C
15.000 30.000

D 10 Capitaux D D 57 Caisses C

65.000 50.000

 Les documents comptables des synthèses, Nous citons :


- Le bilan : vu ci-dessus
- Tableaux de flux de trésorerie : il constitue un état de synthèse à part entière,
dont la finalité est d’expliqué la variation de la trésorerie de l’entité. Il recense
donc les encaissements (sources de flux de trésorerie) et les décaissements
(affectations des flux de trésorerie) qui ont un impact sur la trésorerie au cours
de la période considérée.
- Les notes en annexes : les autres états financiers (Bilan, Compte de résultat et
Tableau des flux de trésorerie) doivent être étayés par des informations
explicatives et supplémentaires présentées sous formes des notes permettant
une meilleure intelligibilité des états financiers. Ces notes font parties
intégrante du jeu des états financiers
- Balance générale des comptes : ce document présente la liste des comptes
crédits, solde débiteur et/ou solde créditeur, mais ne fournit pas les détails des
comptes de comptabilité auxiliaires. Elle regroupe tous les comptes présentés
dans le grand livre, cela après sommation de chacun dans les colonnes des
mouvements débit, crédit, solde débiteur et créditeur. Il y a la balance à 6
colonnes, à 8 colonnes
29

Exemple :
- 02/02 je commence mon business avec une encaisse de 20.000 F et un dépôt en
banque de 30.000 F.
- 03/02 j’achète à crédit des marchandises à 4.000 F
- 04/02 je paie le fournisseur 3.000 F par cheque
- 05/02 je vends la moitié des marchandises à crédit pour 3.600 F
- 06/02 le client restitue la marchandise vendue à 700 F dont le cout d’achat 550 F
Présentation du journal
n° Débits Crédits 02/02 Débits Crédits

0 52 Banque 30.000

57 Caisses 20.000

10 A Capital 50.000

Notre Bilan initial

03/02

01 31 Marchandises 4.000

40.11 A Fournisseurs 4.000

Sa facture n°33

04/02

02 40.11 Fournisseurs 3.000

52 A Banque 3.000

Notre Cheque n°0x


30

05/02

03 60.3 Variation des stocks 2.000

31 A Marchandises 2.000

Notre de Fiche de stock n°

41 Clients 3.600

70.1 A Ventes 3.344

44.3 TVA 16 % 256

Sa facture n°

06/02

60.3 Variation des stocks -550

31 A Marchandises -550

Notre de Fiche de stock n°

41 Clients -700

70.1 A Ventes -676

44.3 TVA 16 % -24

Notre facture d’avoir


31

Le grand livre

D 40 Fournisseurs C D 52 Banque C

3000 4.000 30.000 3.000

D 31 Marchandises C D 57Caisse C

4.000 2.000 20.000


-550

D 10 Capital C D 41 Client C

50.000 3.600
-700

D 70.1 Vente C D 44.3 TVA C

3.344 256
-676 -24

D 60.3 Variation Stocks C


2.000
-550
32

Balance générale des comptes


Codes Intitules de postes Sommes Soldes

Débits Crédits débits Crédits

10 Capital 0 50.000 - 50.000

31 Marchandises 4.000 2.000-550 2.550 -

40 Fournisseurs 3.000 4.000 - 1.000

41 Clients 3.600-700 0 2.900 -

44.3 TVA 0 256-24 - 232

52 Banques 30.000 3.000 27.000 -

57 Caisse 20.000 0 20.000 -

60.3 Variation de stock 2.000-550 0 1.450 -

70.1 Ventes 0 3.344-676 - 2.668

Total 61.350 61.350 53.900 53.900

2. Le Compte
Il se présente sous la forme d’un tableau a 2 colonnes, ce qui permet d’inscrire les
opérations sans avoir utilisé les signes arithmétique (+ et -).
Il y a 2 formats :
- Format fermé :
D INTITUTLE DE COMPTE C
DATES INTITULE SOMMES DATES INTITULE SOMMES
33

- Format ouvert ou compte en forme T


D INTITULE C

3. Fonctionnement des comptes du bilan


Elle se déduit du principe de base de la comptabilité de la partie double :
- Les comptes d’actifs retracent des emplois et des diminutions d’emplois (qui
sont autant des ressources), ils sont par la suite débites pour constater une
augmentation des valeurs et crédités pour enregistrer une diminution ; ces
comptes font apparaitre des emplois nets, sont nécessairement débiteurs.
- Les comptes de passif retracent des ressources et des diminutions des
ressources (qui sont autant d’emplois), ils sont par la suite créditer pour
constater une augmentation de valeurs et débiter pour enregistrer une
diminution, ces comptes , qui enregistre des ressources nettes , sont
nécessairement créditeurs.
Notes : En d’autres termes, dans les comptes d’Actif, Débiter signifie «plus », Créditer
signifie « Moins ». Dans les comptes de Passif, Créditer signifie « plus », Débiter
signifie «Moins », ainsi résumé ci-dessous.
ACTIF PASSIF

DEBIT CREDIT DEBIT CREDIT

+ (↑) - (↓) - (↓) + (↑)

On remarque que les termes « débit » et «crédit » n’ont pas la même signification
selon qu’il s’agit d’un compte issu de l’actif ou de passif. Les comptes d’actif ont
normalement un solde débiteur, ceux de passif créditeur. Le bilan est établit en
regroupant à l’actif les soldes débiteurs (emploi nets), au passif les soldes créditeurs
(ressources nettes)
34

Exemples : le bilan simplifie d’une entreprise se présente comme suit ; au 31


décembre N-1(en millier des Francs Congolais).
A Bilan au 31/12 P
- Immob. incorporels 8.500 Capitaux propres 20.000

- Bâtiment 16.000 Résultat 2.247

871 Dettes financières 5.000


- Mobiliers
1.324 Fournisseurs 710
- Marchandises
862
- Clients
- Banque 321
- Caisse
79

27.957 27.957

Au cours du mois de janvier de l’année N, l’entreprise réalise les opérations suivantes


(en milliers de Francs Congolais).
1. Règlement d’un fournisseur par chèque bancaire 150 ;
2. Retrait de la banque pour alimenter la caisse 100 ;
3. Règlement effectuer par les clients en espèces, moitié par chèque bancaire
600 ;
4. Versement à la banque des sommes prélevées sur caisse 350 ;
5. «consolidation» de la créance sur l’entreprise détenue par un fournisseur qui
est transformée en prêt en moyen terme à concurrence de 200.
On se propose d’enregistre ces opérations dans les comptes de bilan. Le bilan au
31/12 regroupe à l’actif les soldes débiteurs des comptes de bilan, au passif, leurs
soldes créditeurs.
Au 1° janvier, on ouvre les comptes d’actif en portant à leur débit leurs soldes
débiteurs, passif en portant à leur crédit leurs soldes créditeurs. C’est-à-dire, les
comptes sont ouverts du côté ou figurent au bilan. Par la suite toute augmentation
des valeurs est portée du même côté que le solde initial, toute diminution du côté
inverse :
35

D Comptes d’actif C D Comptes de passif C

Solde initial Diminution de valeurs Diminution de valeurs Solde initial

Augmentation de Augmentation de valeurs


Valeurs

- Ouverture et fonctionnement des comptes


Le solde a été sans autre précision, les enregistrements consécutifs aux opérations 1,
2, 3, 4,5 ont été identifiés par des numéros, au terme de la période d’enregistrement,
on a fait apparaitre les soldes débiteurs(SD) et les soldes créditeurs(SC).

D 21 Immob. Incorporelles C D 23 Batiment C

8.500 SD: 8.500 16.000 SD: 16.000

8.500 8.500 16.000 16.000

D 31 Marchandises C D 41 Clients C
1.324 SD : 1.324 862 600(3)

1.324 1.324 SD : 262

862 862

D 57 Caisse C D 10 Capital C
79 350 (4) SD : 20.000 20.000
100(2)
300(3) SD : 129 20.000 20.000
479 479
36

D 40 Fournisseurs C D 52 Banques C

150( 1) 710 321 150( 1)

200( 5) (3) 300 100(2)

SC : 360 (4) 350 SD : 721

710 710 971 971

D 24.4 Mobiliers C D 16.8 Dettes Financieres C


871 SD : 871 SC : 5.200 5.000

871 871 200

5.200 5.200

D 13 Resultat C
SC : 2.247 2.247
2.247 2.247

Présenter le journal et la balance, établissez le bilan de l’année «N».


Remarque: les opérations précédentes conduisent à une modification de la structure
du patrimoine, mais elles sont sans incidence sur la situation nette, sur le résultat. On
constate qu’elles sont toutes enregistrées au moyen de deux comptes du bilan :
- Soit deux comptes d’actif (opérations N° 2, 3, 4) ;
- Soit deux comptes du passif (opérations N° 5) ;
- Soit un compte d’actif et un compte du passif (opérations N°1).
37

4. Les comptes de Gestion et de Résultat


La composition génératrice de résultat nécessite l’utilisation de comptes particuliers,
les comptes de gestion et du résultat.
Conformément au principe de la partie double sont analysés en terme d’emplois et
ressources, de débits et crédits, on fait intervenir outre un ou plusieurs comptes
d’actif, un compte où sera consigné la variation des situation nette, un compte
résultat ou ses subdivisions. Ainsi, 2 exemples illustrent la méthode :
i. Soit, une firme achète en t1 le lait pour 300, en t3 du sucre pour 800 et qui
revend le lait en t2 pour 350, et le sucre en t4 pour 790.
Les opérations sont régler par la caisse. Les achats sont enregistrés au
moyen de deux comptes de bilan, le compte «marchandises» (dont on
admettra le solde initial est nul), et le compte «caisse » (solde initial 1.200).

D Caisse C D Marchandises C

Sold a nouv. 12.000


T1 lait 300 300
T3 sucre 800 800

Pour la vente de lait, on enregistre un emploi de 350 au débit du compte (caisse), d’où
au crédit du compte marchandises on enregistre 350 du fait que ce compte serait
créditeur, ce qui est impossible (il ne peut y avoir moins que rien en stock).on crédite
donc de 300 et on enregistre l’augmentation de la situation nette, le bénéfice de 50
dans un compte de différence, un compte de résultat. De la même façon, pour la
vente de sucre, on créditera le compte «marchandises» de 800 (valeur achat) et on
inscrit, outre un emploi de 790 au débit du compte «caisse», un emploi «perte» de 10
au compte résultat.
38

D Caisse C D Marchandises C
T1 Achat lait 300 300
T2 Vente lait 350 300
T3 Achat sucre 800 800
T4 Vente sucre 790 800
SC : 40

D Compt de difference/ Resultat C D C


T1
T2 50
T3
T4 10
50 50

Faute de pouvoir enregistre dans le compte «marchandises» des achats et ventes faits
a des valeurs différentes, il faut donc, pour comptabilise une opération génératrice de
résultat, faire intervenir outre des comptes du bilan, un compte spécifique, celui de
résultat : le bénéfice (augmentation de la situation nette), qui constitue une
ressource, est inscrit à un crédit, la perte (diminution de la situation nette), qui
représente un emploi, a son débit. Pour obtenir les bénéfices net dégagé par les
opérations il suffit de solder ce compte ; solde créditeur net si le bilan était alors
dresser, c’est ce solde qui y serait inscrit (au passif, parmi les ressources)
ii. Au cours d’une période une entreprise encaisse des ventes de service pour
1.000 et règle des salaires pour 800 au moyen de la banque.
La vente est à l’origine d’une ressource qui ne peut être inscrite dans aucun compte
de bilan autre que celui de «résultat», elle a pour conséquence sur un emploi, qui est
inscrit au débit du compte «banque». La ressource qui permet le reversement des
salaires provient d’un prélèvement sur le compte bancaire ; elle est portée au crédit
de ce compte. L’emploi correspondant, qui ne se traduit par l’apparition d’aucun
élément d’actif, d’aucun « stock» ne peut être inscrit dans aucun compte de bilan
autre que celui de «résultat»
39

D Banque C D Resulta C
1.000 1.000
800 800
SC 200
1.000 1.000

A supposer que seule ces deux opérations aient été réalisées, l’exploitation de la
période dégagerait une ressource nette (bénéfice net) de 200 (solde créditeur), qui
serait apporter au passif du bilan.
Sur ces deux exemples, on constate que pour comptabiliser les opérations qui n’ont
pas pour seul effet de faire varier simultanément deux existants, deux «stocks» (au
moins) d’emplois et des ressources, il faut faire intervenir «un compte résultat» ; à
son débit, sont portées les diminutions des situations nettes ; à son crédit les
augmentations, son solde, qui indique une ressource nette(ou un emploi net) est
repris au bilan. Ce compte fonctionne selon les mêmes principes que ceux de bilan.
En pratique, toute fois, le compte résultat n’est mouvemente qu’en fin période, après
avoir utilisé plusieurs comptes dont l’ensemble forme le résultat.

5. Fonctionnement des comptes de Gestion


Ces comptes se présentent comme les comptes de bilan. Le même vocabulaire et les
mêmes principes de fonctionnement leur sont applicables. Ces comptes de charges
enregistrent à leur débit les emplois définitif (non récupérables), les comptes de
produits à leurs crédit les ressources définitives (non restituables).
Une opération génératrice de résultat intéresse à la fois une «zone» d’actif ou de
passif et une «zone» de charges ou de produits. Les comptes de gestion fonctionnent
en relation avec les comptes de bilan conformément aux principes de la partie double:
- Une charge portée au débit d’un compte de gestion a pour contrepartie un
crédit dans un compte du bilan, qui correspond soit à une augmentation de la
valeur d’un élément du passif, soit d’une diminution de celle d’un élément de
l’actif.
- Un produit porté au crédit d’un compte de gestion a pour contrepartie un débit
dans un compte de bilan, qui correspond soit à une augmentation de la valeur
d’un élément de l’actif soit une diminution de celle d’un élément du passif.
40

Il y a donc une identité de traitement entre comptes d’actif et de charges d’une part,
compte de passif et de produits de l’autre.
COMPTES D’ACTIF COMPTES DE PASSIF

DEBIT CREDIT DEBIT CREDIT

+ (↑) - (↓) - (↓) + (↑)

COMPTES DES CHARGES COMPTES DES PRODUITS

DEBIT CREDIT DEBIT CREDIT

+ (↑) - (↓) Rare (correction d’erreur) Rare (correction d’erreur)

- (↓) + (↑)

Cette identité se comprend aisément :


- Les comptes d’actif comme les comptes de charges, enregistrent des emplois
(et des diminutions d’emplois), les uns réversibles, les autres définitifs. Ils font
apparaitre en fin de période des emplois nets, c’est-à-dire des soldes débiteurs ;
- Les comptes de passif comme les comptes de produits, enregistrent des
ressources (et des diminutions de ressources), les unes réversibles, les autres
définitives ; ils font apparaitre en fin de période des ressources nettes, c’est-à-
dire des soldes créditeurs.
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX COMPTES DE BILAN COMPTES DE GESTION

EMPLOIS/soldes débiteurs EMPLOIS REVERSIBLES EMPLOIS DEFINITIF

(ACTIF) (CHARGES)

RESOURCES/ soldes créditeurs RESSOURCES REVERSIBLES RESSOURCES DEFINITIVES

(PASSIF) (PRODUITS)
41

6. Le compte de résultat
Si le résultat peut être déterminé à partir de la comptabilite de stock, c’est sur la
comptabilite des flux que repose, dans la pratique, son calcul. Le compte de résultat
permet en effet, d’opérer la synthèse des flux enregistres au cours de la période, en
distinguant les différentes composantes du résultat global.
42

CHAPITRE III : ANALYSE DES AMORTISSEMENTS ET PROVISIONS EN SYSCOHADA


L'article 49 de l'acte n°7 relatif au droit comptable et à l'information financière stipule
« qu'il doit être procédé dans l'exercice à tous amortissement et provisions nécessaires
pour couvrir les dépréciations, les risques et les charges probables, même l'absence du
bénéfice. Il doit être tenu compte des risques, charges et produits intervenus au cours
de l'exercice, même s'ils sont connus seulement entre la date de clôture de l'exercice
et de l'arrêté de comptes ». Cette disposition renvoi à la notion d'amortissement et des
provisions.
1. Amortissement

a. Définition
L’amortissement est la constatation comptable d’un amoindrissement de la valeur
d’une immobilisation, qui se déprécie de façon certaine et irréversible avec le temps,
l’usage ou en raison du changement de techniques, de l’évolution des marchés ou de
toute autre cause.
 Selon l'article 45 du SYSCOHADA révisé, l'amortissement consiste pour l'Entité à
repartir :
 Le montant des amortissable du bien sur sa durée d'utilité, selon un plan
prédéfini.
L'amortissement permet à l'entreprise de procéder au renouvellement de ses
immobilisations, il constitue pour l'entreprise une ressource qui ajoutée au bénéfice
non distribué représente la capacité d'autofinancement dont l'entreprise dispose pour
financer l'acquisition de ses immobilisations. Pour être amortissable, l'élément doit
faire partie de l'actif immobilisé (classe 2) et se déprécier avec le temps. Il s'agit des
charges immobilisées, des immobilisations incorporelles et des immobilisations
corporelles (les terrains à titre exceptionnel).
Les charges immobilisées existantes à la clôture de l'exercice sont amorties au travers
du mécanisme d'amortissement direct (voir traitement comptable des opérations
diverses ci-dessus)
Pour le calcul des amortissements des immobilisations, en RDC, il est admis les
méthodes suivantes : amortissement linéaire, amortissement dégressif et
amortissement exceptionnel.
43

b. Durée d'amortissement
Le système comptable OHADA ne régente pas la fiscalité dans les états partie. Ainsi, en
attendant les réformes fiscales à cet effet, nous reproduisons les durées, retenus par le
code général des impôts en vigueur :
 Les bâtiments 20 à 25 ans soit 4 à 5%
 Les matériels et outillage 10 à 12 ans
 Les matériels et mobilier de bureau 10 ans
 Les matériels roulants 5 ans
 Les matériels informatiques 4 ans.

c. Méthodes de calcul d’amortissement


i. Méthode d'amortissement linéaire ou constant
Le calcul est fait en fonction du temps qui permet de trouver le taux d’amortissement
à appliquer. La valeur de la dépréciation est constante chaque année et est calculée
sur la valeur d’acquisition.
L’amortissement est la répartition du coût du bien sur la durée probable d’utilisation
(n). Le coût du bien (base amortissable -Ba- ) s’entend de la différence entre la valeur
d’origine(Vo) et la valeur résiduelle prévisionnelle(Vr). L’annuité d’amortissement sera
obtenue au travers de la formule suivante :

a = Ba/n

Lorsqu’on connait le taux, la durée est obtenue par la formule suivante :

n = 100/t
Le taux d’amortissement couramment appliquer par les entreprises de la RDC et
admis par l’administration fiscale sont :
- Immeuble bâtis : 2 à 5 % suivant les matériaux utilises ;
- Matériels et outillages : 10 % ;
- Matériels roulant : 20 à 25 % suivant la capacité du moteur ;
- Mobiliers : 10 % ;
- Installation et agencements 10 % ;
- Ordinateurs : 25 %
44

Si le point de départ se situe en cours de l’exercice, la première annuité doit être


réduite au prorata temporis à compter du premier jour du mois de mise en service du
bien.
De même, en cas de cession en cours de l’exercice, l’amortissement sera pratiqué
jusqu’au jour de la cession. Le calcul du prorata d’amortissement s’effectue sur bases
de la formule suivante :

Prorata = Ba x t x d/1200

Avec : d = durée qui est comptée à partir de la mise en service jusqu’ à la date
d’inventaire (31/12) ou à partir du (1/1) jusqu’à la cession du bien.

Exemple :
Acquisition d’une voiture en janvier 2017 pour 2.000.000 F hors TVA (TVA 16 %).
Durée de vie 5 Ans : présenter le plan d’amortissement.

N° Vo Amortissement Amort.Cumule VNC


1 2 000 000 400 000 400 000 1 600 000
2 2 000 000 400 000 800 000 1 200 000
3 2 000 000 400 000 1 200 000 800 000
4 2 000 000 400 000 1 600 000 400 000
5 2 000 000 400 000 2 000 000 0
6

ii. Méthode d'amortissement dégressif


 Cette méthode permet d'amortir les biens plus rapidement les 1ères années que
les derniers. L'on applique le taux d'amortissement dégressif à la valeur nette
comptable du début de l'année. Le taux d'amortissement dégressif est trouvé en
pondérant le taux linéaire aux coefficients ci—après :
• 1,5 si la durée de vie de l'immobilisé est de 3 à 4 ans.
• 2 si la durée de vie de l'immobilisé est de 5 à 6 ans.
• 2,5 si la durée de vie de l'immobilisé est plus de 6 ans.
 Selon le SYSCOHADA REVISE, ce système d'amortissement n'est applicable qu'aux
immobilisations corporelles neuves dont la durée normale d'utilisation est
supérieure à quatre ans et inférieure à vingt ans. Le calcul d'annuité se fait par
45

rapport à la base amortissable qui est la valeur d'origine pour la première année et
la valeur nette comptable pour les années suivantes.
 L'annuité dans le système d'amortissement dégressif est obtenue par la formule
suivante :
Annuité = Base amortissable x Taux dégressif
Et le taux dégressif est obtenu par la formule ci-après :
Taux dégressif = Taux linéaire x coefficient
Le prorata temporis est également admis en système d'amortissement dégressif.

Les coefficients retenus par l'administration fiscale Congolaise sont les suivants :

Durée de vie Coefficient


4 ANS 2
5ANS – 6ANS 2.5
Plus de 6 ANS 3
Lorsque l'annuité d’amortissement calculée pour un exercice devient inférieure à
l'annuité correspondant au quotient de la valeur nette comptable de l'immobilisation
par le nombre d'années d'utilisation restant à courir à compter de l'ouverture dudit
exercice, l'entreprise doit faire état d'un amortissement égal à cette dernière annuité.
On calcule le nombre annuité qui sera linéaire par la formule :
Durée (n) / coefficient en retenant la partie entière de ce quotient.
Exemple : Présentez le tableau d'amortissement dégressif d'un camion pétrolier acquis
en 2010 pour un montant de 10.000.000 et dont la durée de vie est de 5 ans.
NOTE : durée de vie 5 Ans alors le coefficient = 2 et le taux = 20 ; d’où 20x2= 40%
Fin Base d'amortissement Taux Annuités Valeur Nette
d'année Comptable (VNC)
2O10 10.000.000 40 4.000.000 6.000.000
2011 6.000.000 40 2.400.000 3.600.000
2012 3.600.000 40 1.440.000 2.160.000
2013 2.160.000 40 864.000 1.296.000
2014 1.296.000 100 1.296.000 0
46

• Calcul du taux dégressif :


Durée de vie = 100/20 = 5 ans.
Coefficient à appliquer = 2.
Taux dégressif 20% x 2 = 40%
Fin d'année Base d'amortissement Taux Annuités VNC
2O10 10.000.000 40 4.000.000 6.000.000
2011 6.000.000 40 2.400.000 3.600.000
2012 3.600.000 40 1.440.000 2.160.000
2013 2.160.000 50 1.080.000 1.080.000
2014 1.080.000 50 1.080.000 -

iii. Amortissement exceptionnel


Les entreprises industrielles qui fabriquent des produits ouvrés ou semi-ouvrés et dont
le chiffre d'affaires à l'exportation est au moins égal à 20% du chiffre d'affaires total de
l'entreprise peuvent opter pour un système d'amortissement exceptionnel. Le chiffre
d'affaires à considérer est celui de l'année de mise en service du bien considéré.
La première annuité est de 60% au prix de revient de l'élément considéré. Pour les
périodes suivantes, on applique le système d'amortissement dégressif à la valeur nette.
Le prorata temporis n'est pas d'application.
Lorsque l'annuité d'amortissement calculée pour un exercice devient inférieure à
l'annuité correspondant au quotient de la valeur nette comptable de l'immobilisation
par le nombre d'années d'utilisation restant à courir à compter de l'ouverture dudit
exercice, l'entreprise doit faire état d'un amortissement égal à cette dernière annuité.
d. Comptabilisation des amortissements
Quelle que soit la méthode d’amortissement, la dotation d'amortissement de l'exercice
est constatée par l'écriture suivante :
47

 Amortissement A.0

N° Compte Libelles Montant


Débit Crédit Débit Crédit
68/85 Dotations aux amortissements X
D’exploitation A.O
28 A Amortissement X

 Amortissement H.A.0.

N° Compte Libelles Montant


Débit Crédit Débit Crédit
85 Dotations aux amortissements X
D’exploitation H.A.O
28 A Amortissement X

Reprise des amortissements (réajustement)


 A.O
N° Compte Libelles Montant
Débit Crédit Débit Crédit
28 Dotations aux amortissements X
D’exploitation A.O
79.8 A Reprise des X
Amortissements

 H.A.0

N° Compte Libelles Montant


Débit Crédit Débit Crédit
28 Dotations aux amortissements X
D’exploitation H.A.O
86.2 A Reprise des Amortissements X
48

Application №1 (valeur résiduelle)

L'ISTA achète une machine industrielle en janvier 2018 à 2.800.000 F HT (Frais inclus):
elle prévoit de l'utiliser pendant 10 ans (durée d'utilisation) puis la revendre à 800.000
F et sera amortie linéairement sur 10 ans.
TD : calculer et enregistrer les amortissements Au 31/12/2018, sachant que la machine
a été utilisée pour la première fois le 02/04/2018.

Application №2 (approche par composant)

L’ISTA achète une machine-outil d'une valeur de 150.000.000 F HT auprès de son


fournisseur TANIA, mise en service le 18/07/2018. Celle-ci devrait être utilisée pendant
dix ans, mais son moteur sera probablement à changer au bout de 5ans.
TD : établir le plan d'amortissement de la machine en considérant que le cout du moteur
représente 40% de la valeur de l'ensemble.

e. Réévaluation des Immobilisations (corporelles et financières)

La réévaluation consiste en une substitution de la valeur nette comptable par une


valeur dite réévaluée. Elle est une exception à la règle des coûts historiques motivée
par la recherche d'une image fidèle.
L'enregistrement comptable de la réévaluation des immobilisations est acté au travers
l'écriture suivante (qui peut aussi être passé en deux temps) :

N° Compte Libelles Montant


Débit Crédit Débit Crédit
2… Comptes d’immobilisation X

28 A Amortissements X
10.6 Ecarts de réévaluation X

f. Cessions d'immobilisations
Par cession, on entend : la vente, l'échange, la mise au rebut ou destruction. Cette
cession peut être courante (A.O) ou non récurrente (H.A.O).
49

 Cession non récurrente (H.A.O)


La comptabilité enregistrera la sortie du bien pour sa valeur nette au compte 81 par
l'écriture suivante :

N° Compte Libelles Montant


Débit Crédit Débit Crédit
28 Amortissements X
81 Valeurs comptables de cession X
2… A Compte de la classe 2 X
concerné
Dans le cas de la vente, le prix net de cession sera comptabilise au travers de l’écriture
suivante :

N° Compte Libelles Montant


Débit Crédit Débit Crédit
485 Créances sur cession X
d’immobilisation
82 A Produit des cessions X
d’immobilisations

L'indemnité d'assurance perçue au cas où le bien est détruit et appelé à sortir du


patrimoine, est assimilée au prix de cession et donnera lieu à la même écriture ci-dessus
que la vente.

 Cession Courantes d'immobilisations (A.O)


La comptabilité enregistrera la sortie du bien pour sa valeur nette au compte 654 par
l'écriture suivante :
N° Compte Libelles Montant
Débit Crédit Débit Crédit
28 Amortissements X
654 Valeur comptables de cession
courante X
2… A Compte de classe 2 X
concerné
50

Dans le cas de la vente, le prix net de cession sera comptabilisé au travers de l'écriture
suivante :
N° Compte Libelles Montant
Débit Crédit Débit Crédit
414 Créances sur cessions X
d’immobilisation en compte
754 A Produit de cessions X
courantes d’immobilisations

L'indemnité d'assurance perçue au cas où le bien est détruit et appelé à sortir du


patrimoine, est assimilée au prix de cession et donnera lieu à la même écriture ci-dessus
que la vente.

g. Immobilisation amortissable
La cession d’une immobilisation amortissable se déroule en 4 étapes :

1. Constatation de l’amortissement de l’exercice


D 68
A 28
2. Annulation des amortissements
D 81
A 82
3. Sortie de l’immobilisation
D 81
A 24
4. Constatation de la cession
D 52/57
A 82
43.3
51

2. Provisions

a. Définition
La provision est la constatation comptable d’une part de la dépréciation subie par
un élément d’actif résultant de causes dont les effets ne sont pas juges
irréversibles ; et d’autres part des risques et charges que les évènements survenus
ou en cours rendent probables, nettement précises quant à leur objet mais dont la
réalisation est incertaine. Autrement dit, les provisions concernent les éléments
d’actif immobilises qui se déprécient avec le temps mais de manière irréversible.
b. Types de provisions
Les provisions sont regroupées en 3 catégories :
- Les provisions pour risques et charges (provisions non règlementées) ;
- Provisions pour risques à court terme ;
- Les provisions règlementées.
Une provision est un passif externe (obligation actuelle de l’entité de transférer une
ressource économique à la suite d’évènement passée) dont l’échéance ou le montant
est incertain. Selon le SYSCOHADA, le terme « provision » désigne les provisions pour
risques et charges et de façon dérogatoire les provisions règlementées car elles ne
correspondent ni a un risque ni à une v=charge future. Elles sont constituées
uniquement en application de dispositions fiscales. Les charges pour les provisions à
court terme constituent des dettes probables à court terme résultant des charges
prévisibles ou des risques déterminent.
Par ailleurs, les dotations aux provisions pour risques et charges financières a plus
d’un an sont inscrites a un risque a moins d’un an sont portées au débit du compte
intitule : « Charges pour provisions et risques à court terme » et sont traitées comme
des charges décaissables.
Ces charges calculées, sont inscrites au compte « Charges pour provisions et risques à
court terme » et sont assimilées à des charges décaissables à court terme et ne sont
donc pas incluses dans les « dotations». Leur contrepartie est constituée par :
Note : Les provisions pour risques à court terme considérés comme dettes du passif
circulant
52

 Les provisions règlementées


Sont des provisions à caractère purement fiscal ou règlementaire, comptabilisées non
en application des principes comptables, mais suivant des dispositions légales et
règlementaires. C’est le cas notamment des provisions de reconstitution de gisements
miniers dans le secteur des mines, les provisions pour hausse de prix, les provisions
pour investissement et les amortissements dérogatoires.

N° Compte Libelles Montant


Débit Crédit Débit Crédit
851 Dotations aux provisions X
règlementées
15 A Provisions règlementées X
et fonds assimilées.

 Réajustement

- Augmentation du risque : même écriture qu’à la création en raison du


complément.

- Diminution du risque

N° Compte Libelles Montant


Débit Crédit Débit Crédit
15 Provisions règlementées et X
fonds assimilées.
861 A Reprises provisions X
règlementées
53

Tableau synoptique des provisions et dépréciations en OHADA


ACTIF PASSIF

Dépréciations Provisions

Constitution

AO HAO AO HAO

Haut du Bilan : 69

Dotations A 29

Bas du Bilan : 659 / 679 85 69 85

Dépréciations A 39 ; 49 sauf 499 et 599 A 29 A 19 A


15/19

Reprise

HB : Dotations 29 29 19 15 /19

A 79 A 86 A 79 A 86

Des charges 39 ; 49/59/759 3984 ; 49 ; 59 4991/4997/ 499 / 599


pour
/779 599
dépréciations
A 84 A 759 / 779 A 84
54

CHAPITRE IV : LES MARCHES PUBLICS : LE DEVIS, FACTURATION ET APPEL D’OFFRE


1. Devis

- Définition : c’est une proposition des prix correspondant à un travail


déterminer, en vue d’engager le client et d’entrepreneur.
Le devis doit être établi sur un papier à en-tête ou sur papier blanc portant le
«tampon» de l’entreprise. Il est établi en double exemplaires. L’original est remis
au client, le double conservé par l’entreprise.
Le devis permet de :
- Réaliser des relances commerciales et ainsi d’augmenter les chances de vente ;
- Réaliser des statistiques sur le % de chance de transformation d’un devis en
facture. Il sera ainsi plus aisé de connaitre les points et les points faibles de
l’entreprise au niveau commercial. De même, il sera ainsi plus facile de se fixer
des objectifs à atteindre ;
- Mieux connaitre son marche, à chaque devis non transformer en facture, il sera
intéressant d’en connaitre les raisons (prix, quel concurrent a obtenu le marché
?...).

2. La facturation
Les pièces comptables sont les documents qui déclenchent un enregistrement dans
les comptes : pièces de caisse «tickets», factures, fiches de paie, avis de paiement
du loyer, … la pièce comptable maitresse est la facture, qu’il ne faut pas confondre
avec d’autres document. Elle est la pièce la plus utilisée en comptabilité et la pièce
justificative.
 Définition et présentation de la facture
Une facture réclame le paiement du prix à l’acheteur. La facture ne prouve pas
l’existence d’un contrat de vente. Elle peut servir à prouver devant un juge et
parmi d’autres éléments matériels, qu’il existe un contrat de vente, mais ce n’est
qu’un commencement de preuve par écrit (une preuve imparfaite au plan
juridique).
Elle est obligatoire pour toute transaction, elle est établie en 2 exemplaires, 1
remis au client et l’autre conservé par le vendeur.
55

La facture doit comporter certaines informations :


- Identification de l’émetteur c’est-à-dire vendeur (nom, adresse, n° SIRET ou
SIREN, raison social) ;
- Identification du destinateur c’est-à-dire acheteur (nom, adresse, n°
d’inscription au registre de commerce, raison social) ;
- Date ;
- N° de la facture ;
- N° individuel de l’identification à la TVA du vendeur ;
- La date de la vente de la marchandise ou de la réalisation de la prestation de
services ;
- La dénomination précise et la quantité des produits ou services rendus ;
- Le prix unitaire des produits ou services rendus, le montants total HT des
produits, la répartition selon le taux applicable et le montant total de la TVA
due ;
- Toute réduction acquise à la date de la vente ou de la prestation ;
- Date à laquelle le règlement doit intervenir
Du point de vue fiscal, le délai de conservation de la facture est de 10 ans.
Il y a 2 types de factures qui dans tous les cas, sont émises par le fournisseur :
- 1° type : la facture de « doit » (une facture classique). C’est une créance du
fournisseur sur l’acheteur, qui doit payer le prix demandé.
Fournisseur X

Doit

Acheteur Y

- 2° type : la facture d’ «avoir », c’est le contraire d’une facture doit, ici le


fournisseur reconnait qu’il doit de l’argent à l’acheteur. Il s’agit donc d’une
créance de l’acheteur sur le fournisseur.
Fournisseur X
Avoir
Acheteur Y
56

La facture permet de :
- Vérifier que toutes les factures ont bien été payées ;
- Relancer les « mauvais payeurs » ;
- Maintenir le temps entre réalisation de la prestation et son paiement
raisonnable, ce qui est indispensable pour garder un équilibre dans sa
trésorerie.
Avantage de l’utilisation de devis et factures, ils sont :
- La mémoire qui permet de garder les informations utiles à la relation
commerciale ;
- La preuve nécessaire en cas de problèmes ;
- La matérialisation de la relation que l’on suscite et de son suivi en maintenant le
contrat ;
- La crédibilité auprès du client du fait que l’écrit engage et permet de consolider
la relation de confiance réciproque.

3. APPEL D’OFFRE
Pour mieux appréhender cette méthode sous étude ; il est important de parler
succinctement de Marchés publics.
Il est définit Conformément à l’article 5 de la loi n°10/010 du 27 avril 2010 relative aux
marchés publics comme suit :
Contrat par écrit par lequel un entrepreneur, un fournisseur ou un prestataire
s’engage envers l’autorité contractante fournissant une contribution ou une garantie
financière, soit à réaliser des travaux, soit à fournir des biens ou des services, soit à
exécuter des prestations intellectuelles moyennant un prix.
Il est régi par des textes légaux, des textes règlementaires et des documents standards
en passation des marchés notamment :
- La constitution (Article 98, 204) ;
- Les traités et accords internationaux relatifs aux marchés publics et au
financement conclus avec les bailleurs de fonds ;
- Loi n°10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés publics ;
- Loi n°11/011 du 13 juillet 2011 relative aux finances publiques.
57

Hormis ces textes de base il y a des textes d’application de procédure et organiques


composes essentiellement des décrets et de note circulaire.

i. Documents standards de passation des Marchés Publics

1. Marchés de travaux (DTAO/ Dossier-Type d’Appel d’Offres)


a. Dossier-Type d’Appel d’Offres pour la passation des marchés des travaux
d’un montant compris entre 50 et 200 millions de FC ;
b. Dossier-Type d’Appel d’Offres utilises pour la passation des marchés des
travaux ;
c. Document standard de pré-qualification utilisé pour la passation des
marchés des travaux et d’équipement industriels.
2. Marchés des fournitures et services courant(DTAO)
a. Dossier-Type de demande de cotations pour les marchés des fournitures et
services d’un montant inférieur à 50 millions de FC ;
b. Dossier-Type d’Appel d’Offres la passation des fournitures et services d’un
montant compris entre 50 et 100 millions de FC ;
c. Dossier-Type d’Appel d’Offres utilise pour la passation des marchés des
fournitures.
3. Marchés des prestations intellectuelles (DTDP)
a. Dossier-Type de demande de proposition pour la passation des marchés des
prestations intellectuelles d’un montant compris entre 20 et 50 millions de FC ;
b. Dossier-Type de demande de proposition pour passation des marchés des
prestations intellectuelles.

4. Principes fondamentaux des Marchés Publics


Les principes fondamentaux de la passation des marchés publics (Article 1. Al.4 de la
Loi) :
a. De liberté d’accès à la commande publique, de prise en compte de l’expertise et
des compétences nationales ;
b. d’égalité de traitement des candidats, du respect des règles d’éthique ;
c. Des transparences dans les procédures y relatives ;
d. Economie et efficacité.
58

La liberté d’accès à la commande publique.


 Signification du Principe
- Application du principe de libre concurrence.
- Possibilité, pour toute personne remplissant les conditions
administratives et techniques requise et non exclue aux termes des
dispositions pertinentes de la loi, de se porter candidate à une commande
publique.
- Le principe prohibe l’exclusion des candidats qui rempliraient les
conditions exigées par le règlement de la consultation. En outre, ce dernier
ne doit contenir aucune exigence qui ne se justifierait par l’objet du
marché.

L’égalité de traitement des candidats et des soumissionnaires


 Signification du Principe
- Ce principe est corollaire du principe d’égalité devant la loi.
- Il a une valeur constitutionnelle car l’égalité de traitement est la
transposition dans le droit des marchés publics du Principe
constitutionnelle d’égalité devant la loi. L’article 12 de la constitution
dispose : « Tous les Congolais sont égaux devant la loi et ont droit à une
égale protection des lois. »
- C’est dire qu’aucune discrimination liée au sexe, à la race, à la tribu, aux
origines provinciale ou sociale, à la religion ne peut entacher le dossier
de consultation.

La transparence des procedures


 Signification du Principe
- La transparence = clarté : les procédures doivent être claires pour
permettre à tous ceux qui sont intéressés de prendre connaissance du
déroulement des opérations et éventuellement de mettre en branle les
mécanismes de contrôle et recours.
- « La procédure de passation des marchés publics ne doit pas être
opaque, ou secrète, les différentes phases de la procédure doivent bannir
toute discrimination et donner lieu à une information et à une concurrence
loyale entre les divers candidats ».
- Au niveau de la réception des offres : séance publique d’ouverture des
offres et établissement d’un PV
- Au niveau de l’attribution du marché : publication de l’attribution
59

définitive
- Publication des rapports audits
- Publication des décisions du comité de règlement des différends
- Sanction article (34 al.3 de la Loi) : l’absence de publicité entraine la
nullité de la procédure.

Economie de l’efficacité des procédures et efficience (économies


budgétaires)
- Assurance de l’efficience de la commande publique et de la bonne
utilisation des derniers publics ;
- L’efficacité est la qualité de ce qui produit les résultats attendus
- L’économie est la moindre dépense qui constitue un gain (de quelque
chose) autrement « l’art de réduire les dépenses dans la gestion de ses
biens »
- L’efficacité combinée à l’économie aboutit à l’efficience définie comme
capacité à produire un résultat rentable ;
- L’efficience combine donc la notion de qualité et de prix.

Conclusion sur les Principes fondamentaux


 Tous ces principes doivent être analysés comme un ensemble.
 La meilleure mise en œuvre de l’un dépend de la pleine application de
l’autre.
- Ainsi, la liberté pour un prestataire ou un entrepreneur de se porter
candidat aux marchés publics n’aura d’utilité que s’il bénéficie d’une
égalité de traitement dans l’examen de sa candidature.
- Cette égalité de traitement est mieux garantie lorsque les candidats et
les soumissionnaires sont suffisamment informés du déroulement de la
procédure des acquisitions.
- Le respect de tous ces principes concourt à l’efficience et à la bonne
gestion des deniers publics.

Considérant des méthodes de la passation des marchés publics ; la loi n°10/010 du 27


avril 2010 nous donne une lumière :
L’appel d’offre peut être :
- Ouvert ou restreint ;
- International ou national ;
60

- Post-qualification ou pré-qualification ;
- Avec concours ;
- En deux étapes.

5. Définition de l’appel d’offre


Ecole nationale d’administration(ENA) définie l’appel d’offre ainsi :
Procédure par laquelle l’autorité contractante choisit sans négociation avec les
candidats, l’offre économiquement la plus avantageuse, évaluée sur la base de
critères objectifs préalablement portes à la connaissance de candidats et exprimes en
termes monétaires.
Des éléments de la définition :
- L’offre doit être économiquement la plus avantageuse
- L’exigence de la consultation des candidats y compris par la publicité ;
- La préalable détermination des critères de choix fondés sur le prix de l’offre, les
qualités du candidat et la nature des offres.
Au titre de la qualification des candidats soumissionnaires nous retenons :
1) La situation juridique;
2) La capacité professionnelle, technique et financière ;
3) Les références ;
4) L’absence de disqualification ou de condamnation de
l’entreprise candidate ou
5) De ses dirigeantes liées à la passation des marchés publics ou à
leur activité professionnelle ;
6) La situation vis-à-vis des services d’impôts, des douanes et des
organismes de protection sociale ;
7) La norme de qualité éventuelle sous laquelle le prestataire est
inscrit.

Le soumissionnaire doit connaitre : Travaux Pratique

- Portée de l’offre ;
- Origine des fonds ;
- Soumissionnaires admis à competir ;
- Qualification de soumissionnaire ;
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- Une offre par soumissionnaire ;


- Cout d’appel d’offre ;
- Visite du chantier/ renseignements ;
- Contenu du document d’appel d’offre ;
- Langage de l’offre ;
- Documents constitutif de l’offre ;
- Prix de l’offre ;
- Monnaie de l’offre et monnaie de règlement ;
- Validités des offres ;
- Garantie des soumissions ;
- Proposition variante des soumissionnaires ;
- Mode de prestation et signature de l’offre ;
- Date limite pour remise de l’offre ;
- Offre hors délais ;
- Critères d’attribution ;
- Droit de maitre d’ouvrage d’accepter ou de rejeter une offre ou toutes
les offres ;
- Notification d’attribution du marché ; garantie de bonne fin …
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