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UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES GRANDS LACS

ULPGL/GOMA
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
B.P. 368 Goma

Unité d’enseignement : MNG 1122 Management 1


Eléments constitutifs :
 Introduction au management : 3 crédits
 Comptabilité financière : 5 crédits

COMPTABILITE FINANCIERE
Volume horaire : 125 heures
- Cours magistral interactif : 50 heures
- Travaux personnels de l’étudiant : 50 heures
- Travaux pratiques : 15 heures
- Travaux dirigés : 10 heures

Notes de cours à l’usage des étudiants de première Licence


en Sciences Economiques et de gestion

Par

Dr Joël NEKA MBASA

Professeur Associé

Octobre 2022
2021 – 2022

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Chronogramme des activités prévues

1ère semaine : cours magistral interactif et travaux dirigés


2ème semaine : travaux personnels de l’étudiant et interrogation
3ème semaine : cours magistral, travaux dirigés et travaux pratiques

Objectif du cours
L’objectif principal est d’initier les étudiants au langage de la vie des affaires par la maitrise
des notions de comptabilité générale.
Il s’agit de former un comptable à la fois théoricien (le savoir) et praticien (le savoir-faire) ;
c’est-à-dire un comptable directement opérationnel dont le savoir et le savoir faire le rendent capable
de tenir et/ou de diriger la comptabilité générale d’une petite, moyenne ou grande organisation. A
cela il faut ajouter un objectif éthique (savoir-être).
Sur le plan strictement académique, l’étudiant qui aura bien suivi et assimilé ce cours doit être
capable de dresser un bilan initial, de passer des écritures au journal classique et au grand-livre, ainsi
que de procéder aux travaux de fin d’exercice, de dresser un bilan final, le compte de résultat et le
Tableau des flux de trésorerie (TFT).

Contenu du cours

0. Introduction
Ière partie : Fondements de la comptabilité
Chapitre 1 : L’entreprise, sa personnalité et son patrimoine
Chapitre 2 : Le compte
Chapitre 3 : Autres documents comptables d’enregistrement
e
II partie : Etude détaillée des comptes du SYSCOHADA
Chapitre 1 : Les comptes de bilan
Chapitre 2 : Les comptes de gestion et de la classe 9
III partie : Les travaux de fin d’exercice ou travaux d’inventaire
e

Chapitre 1 : L’inventaire comptable et extra-comptable


Chapitre 2 : Redressement et régularisation des comptes
Chapitre 3 : Les provisions et les dépréciations
Chapitre 4 : L’établissement des différents états financiers

Références bibliographiques

Bonlong J., Comptabilité générale et analytique ; système comptable OHADA, Ed Audico Plus,
Yaoundé ; 2002
Dobill, M., Comptabilité OHADA, Tomes 1et 2, Edition Karthala, paris 2008
Club OHADA/R.D.C, Plaidoyer en faveur de l’adhésion de la République Democratique du Congo a
l’OHADA, Kinshasa, oct. 2001.
Conseil Permanent de la comptabilité au Zaïre, Plan Comptable Général Zaïrois, Ed. Comptabilité
et Finance, 1ère édition, 1978.

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CPCC, Séminaire internationale sur la maitrise et la pratique du système comptable OHADA,


Kinshasa du 8 au 20 Août 2011.
Feudjo, J.R. (2010), « Harmonisation des normes africaines (OHADA) et internationales
(IAS/IFRS) : une urgence ou une exigence ? », La Revue des Sciences de Gestion, pp. 149-
158
Issa-Sayegh J. et Lohoues-Oble J., OHADA-Harmonisation du droit des affaires, Ed. Bruylant,
Bruxelles, 2002.
ITOUA, J.P., Comptabilité générale : Travaux de fin d’exercice et états financiers annuels, 3e édition,
Horizon, Paris, 2012
Kinzonzi, VP et Perochon, C., Comptabilité Générale élémentaire, éd. Foucher, Paris, 1989.
Kinzonzi, VP., Normalisation comptable; facteur d’accélération du développement; Paris, 1974.
Mukandu, C., Comptabilité Générale à l’intention de l’enseignement et de la pratique, faculté des
sciences économiques, LUBUMBASHI, inédit, 2004.
Nga Nga, F. & Wanda, R. (2020), « Le SYSCOHADA révisé à l’épreuve de transparence des
entreprises : une étude exploratoire en contexte camerounais », Revue du contrôle, de la
comptabilité et de l’audit « Volume 4 : numéro 2 », pp. 1053 – 1077
Nzakou, A., Système comptable Ohada par l’exemple, difficultés comptables et fiscales, Tome 1, 5e
édition, Yaounde, 2001
Verhulst, A., Comptabilité générale et approfondie, éd. CRP, Kinshasa, 1982

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0. INTRODUCTION

Le gouvernement de chaque pays déploie des efforts pour pouvoir lutter contre le sous-
développement afin d’atteindre le développement. L’un des aspects sous lesquels se mesure le
développement d’une nation, c’est l’économie. Celle-ci s’évalue en considérant l’ordre macro-
économique procédant par l’analyse globale d’ensemble et l’ordre micro-économique procédant par
l’analyse partielle individuelle.
La comptabilité est un instrument utilisé par l’économie pour mesurer les différents faits qui
s’y rapportent. Au niveau global (macro-économique) c’est la comptabilité nationale qui joue ce
rôle et au niveau sectoriel c’est la comptabilité d’agent économique qui est utilisée comme
instrument.

0.1. DEFINITION DE LA COMPTABILITE

La définition de la comptabilité a depuis les anciens temps fait objet des travaux de plus grands
penseurs. Les uns la considèrent comme une science, les autres comme une technique et certains ne
manquent de l’appeler art.
Dans l’aspect scientifique, la comptabilité s’appuie sur un ensemble des principes et règles
applicables pour assurer un contrôle des situations voulues, aux fins de justifications, d’informations,
des prévisions et de contrôle de gestion.
En considération de l’aspect artistique, la comptabilité exige du comptable de l’imagination
en vue du choix et de l’application des principes et des règles comptables à utiliser. Il impose à la
comptabilité du tact dans le choix des livres et comptes nécessaires.
En considération avec l’aspect technique, la comptabilité préconise de nombreuses méthodes
et techniques comptables permettant à la comptabilité d’enregistrer les transactions liées à la vie de
l’entreprise.
C’est ainsi que la comptabilité est une technique permettant de codifier et de conserver une
trace des opérations réalisées par une entreprise dans le cadre de son activité. Elle permet ainsi de
produire des informations adaptées aux différents utilisateurs:
- pour les investisseurs et les banquiers: bilan et compte de résultat,
- pour l’administration fiscale : déclarations fiscales,
- pour les chefs de services : état de suivi des budgets,
- pour le service juridique : liste des factures impayées,
- mais aussi des informations pour les clients, les fournisseurs, le comité d’entreprise, etc…
Informations brutes
Comptabilité Informations adaptées
(factures, pièces de
(comptes annuels,
banque, etc…)
déclarations, etc…)
Afin de remplir correctement son rôle, son fonctionnement a été fortement codifié par le
législateur. La comptabilité a ses sources dans les disciplines économiques et juridiques et fournit des
matériaux de base pour le contrôleur de gestion et l’analyste financier. Elle a également ses propres
règles et sa propre logique.
L’Article 2 de l’Acte uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des
entreprises sises dans les Etats-parties au Traité relatif à l’harmonisation du droit des affaires en
Afrique stipule ce qui suit : « sont astreintes à la mise en place d’une comptabilité, dite comptabilité

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générale, les entreprises soumises aux dispositions du Droit commercial, les entreprises publiques,
parapubliques, d’économie mixte, les coopératives et, plus généralement, les entités produisant des
biens et des services marchands ou non marchands, dans la mesure où elles exercent, dans un but
lucratif ou non, des activités économiques à titre principal ou accessoire qui se fondent sur des actes
répétitifs, à l’exception de celles soumises aux règles de la comptabilité publique ».
Partant de ce qui précède, plusieurs chercheurs ont défini la comptabilité en ces termes:
Pour E. COHEN, la comptabilité consiste en un ensemble d’instruments et des procédures qui
permettent de saisir, d’enregistrer et de traiter des informations chiffrées, relatives à l’activité et au
patrimoine d’une unité économique quelconque: entreprise, famille, association, administration.
Pour V.P. KINZONZI MVUTUKIDI NGINDU KOGBIA, la comptabilité est la science des
comptes. Elle est à la fois une science, un art et une technique car la technique est la partie matérielle
de l’art et l’art pour être productif recourt au soutien de la science.
C. PEROCHON définit la comptabilité comme une technique d’information quantitative
décrivant en unité monétaire, l’activité et la situation de toute entité économique et plus
particulièrement de l’entreprise.
Qu’il s’agisse d’une science, d’une technique, ou d’une méthode nous retrouvons dans les
définitions des différents auteurs des éléments communs qui nous permettent de dire que la
comptabilité est une technique d’enregistrement, de classement, d’analyse, d’interprétation et de
synthèse des faits économiques vécus par une entreprise.

0.2. Esquisse de l’origine : évolution et branches de la comptabilité

0.2.1. Historique de la comptabilité

La comptabilité est un sujet et une profession qui a évolué grandement avec le temps et
qui évolue encore beaucoup à ce jour. Les premières notions de comptabilité sont apparues pendant
l’antiquité. Plusieurs acteurs, que nous présenterons, ont contribué à développer et à faire de la
comptabilité ce qu’elle est aujourd’hui. Sans leur aide, la comptabilité n’existerait peut-être pas et
elle n’aurait probablement pas le même nom
Depuis le temps antique, nous trouvons dans toutes les anciennes civilisations des preuves
de l’existence de la comptabilité. La comptabilité a été pratiquée sous des formes diverses. La période
de l’antiquité forme les années de naissance de la comptabilité que l’on connaît aujourd’hui. Dans
cette période de l’histoire, les gens comptaient sur leur droit ou utilisaient des roches pour faire de la
comptabilité. Un peu plus tard, à Bablyone, il y a eu une grande évolution ou la comptabilité se tenait
sur des papyrus ou des tablettes d’argile. C’est à peu près au même moment que les égyptiens
commencèrent à tenir compte des concepts de comptes et de marchandises.

On peut facilement dire que la comptabilité est l’un des métiers les plus vieux du monde,
puisqu’elle remonte à avant l’établissement de l’écriture. L’invention de la comptabilité provient de
la nécessité de retracer des échanges entre marchands.

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A. En tant que technique d’enregistrement des opérations

La comptabilité remonte à l’Antiquité. La Bible la situe vers 2800 ans avant Jésus-Christ
en Egypte, vers 2000 ans avant J.C à Babylone, vers 900 ans en Israël et vers 500 ans avant J.C en
Grèce et à Rome. Celle-ci est apparue dans les grandes civilisations anciennes (Egyptienne,
Phénicienne, Romaine, etc.) à partir du moment où celles-ci avaient réuni trois éléments essentiels au
fonctionnement de cette technique à savoir l’existence de l’écriture, du papier et de la monnaie.
Mais cette période de l’antiquité ne présente aucun intérêt pour l’étude de la technique
comptable puisque, comme le fait remarquer Pierre GARNIER, les véritables systèmes des comptes
ne remontent qu’au 13e siècle vers 1200 ans après J.C ; antérieurement il existait seulement des
comptes indépendants les uns les autres et non des systèmes des comptes arithmétiquement liés entre
eux comme c’est le cas aujourd’hui.
Selon Pierre GARNIER, au 13e siècle coexistaient trois formes de comptabilité à savoir :
la comptabilité par recettes et dépenses, la comptabilité par débit et crédit et la comptabilité à partie
double.

1°) La comptabilité par recettes et dépenses ou comptabilité simple.

Egalement appelée « comptabilité de caisse », celle-ci consistait et consiste encore à


utiliser un seul compte, le compte caisse dont les recettes sont enregistrées à gauche et les dépenses
à droite et qui se caractérise par l’absence de la notion du débit et de crédit. C’est cette comptabilité
que tient encore aujourd’hui une bonne ménagère et que tiennent également les services des Finances
publiques, raison pour laquelle celle-ci est appelée également « comptabilité publique ».
Cette comptabilité présente deux grands inconvénients :
- Elle ne donne pas la position des tiers (fournisseurs, clients ou autres) vis-à-vis de l’utilisation
lorsque celui-ci fait des opérations à terme ;
- Elle ne permet pas d’établir un bilan et de dégager le résultat.

2°) La comptabilité par débit et crédit ou comptabilité en partie simple

Afin de remédier aux insuffisances de la comptabilité simple, on a perfectionné cette valeur en


ajoutant au compte unique caisse, des comptes nominatifs pour chacun des tiers avec lesquels
l’utilisateur réalisait des opérations à terme. Au départ, on a donc d’abord ajouté les comptes clients,
fournisseurs, débiteurs et créditeurs. Plus tard les comptes tels que : marchandises, immeubles,
matériels, mobilier, terrain feront leur apparition dans cette comptabilité.
Les mentions « débit » et « crédit » ont d’abord été utilisées par les banquiers qui enregistraient
les sommes reçues en dépôt au crédit et les sommes prêtées ou retirées au débit.
« Crédit » signifiait « confiance », c’est-à-dire celui qui confiait son dépôt avait confiance.
« Débit » signifiait « doit » ; c’est-à-dire celui à qui on a prêté doit. Il apparaît qu’au début, ces deux
mentions se mettaient indifféremment à gauche ou à droite au dessus d’un compte et ce n’est qu’à
l’époque du Professeur LUCA PACIOLI au 15e siècle qu’en France la mention « débit » sera fixée à
gauche et celle de « crédit » à droite.
Il est à noter que la comptabilité par débit (utilisée aujourd’hui par certains petits commerçants
sans le savoir peut-être) intéressait à dégager la position ou le solde de chaque compte utilisé sans
établir un lien avec d’autres comptes.

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En outre cette comptabilité se caractérisait par le fait qu’elle utilisait les comptes d’un seul ordre
à savoir les comptes de situation dont on pouvait déterminer le résultat en faisant les différences entre
la somme des soldes des comptes des avoirs et la somme des soldes des comptes des dettes
(détermination du résultat par la formule de bilan).

3°) La comptabilité en partie double ou comptabilité générale ou commerciale.

Celle-ci se caractérise par :


- une utilisation combinée de deux groupes de comptes : les comptes de bilan qui déterminent la
situation nette de l’Entreprise et les comptes de gestion qui déterminent le résultat réalisé ;
- le fait qu’une opération est enregistrée dans deux comptes au moins dont l’un est débité et l’autre
crédité pour un même montant.
Dans la comptabilité à partie double, le résultat peut être déterminé de deux manières
différentes :
* Par la formule du bilan : R= Actif – Passif
* Par la formule de gestion R= (Produits+Profits) – (Charges + pertes)
La comptabilité à partie double constitue ainsi la forme la plus développée qui présente
les avantages suivants :
 Elle permet la détermination de la nouvelle situation patrimoniale de l’Entreprise à la fin d’une
période ;
 Elle permet de dégager à tout moment la position ou le solde de chaque compte utilisé et
l’établissement de la balance de vérification ;
 Elle permet de déterminer le résultat d’exploitation.

B. En tant que science

Le premier livre de comptabilité, on le doit au moine LUCA PACIOLI. Ce moine qui fut
professeur à l’Université de Pérouse en Italie, rédigea en 1495, un livre de 600 pages intitulé : « Traité
d’Arithmétique, de Géométrie, des proportions et de la proportionnalité ». Dans un chapitre consacré
à la comptabilité, il explique comment par la méthode de la partie double tenir un quaderno (grand-
livre) avec son giornale (Journal) et son mémoriale (brouillon). Ce professeur fut suivi par beaucoup
d’autres tels que Simon STEVIN, Mathieu de la Porte, Edmond Desgrange, Courcelles SENEUIL,
etc.
Cette comptabilité a connu une grande évolution duc notamment à la révolution industrielle au
e
18 siècle, laquelle engendra la constitution des Entreprises de dimension relativement importante
pour cette époque.

1°) Evolution de la comptabilité en partie double

Il fallut s’adapter à cette évolution en introduisant dans la comptabilité commerciale les


comptes permettant le calcul du prix de revient et qui formaient la comptabilité industrielle.
Au 19e siècle, de nombreuses entreprises individuelles obligées par les progrès techniques qui
nécessitaient des capitaux importants et pour faire face à la concurrence, se sont transformées en
associations momentanées ou en associations en participation et plus fréquemment en sociétés des
personnes à savoir en sociétés en nom collectif ou en commandite simple.

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La comptabilité des sociétés qui est un complément de la comptabilité commerciale ou à partie


double s’est donc développée au cours de ce siècle. Au début du 20e Siècle, la comptabilité analytique
qui est également un complément de la comptabilité commerciale est imaginée pour répondre à un
besoin de connaître les conditions internes d’exploitation ; c’est-à-dire les coûts qui sont les
informations nécessaires pour contrôler la gestion, prendre les décisions et établir les prévisions.
Formellement cette comptabilité est née en Europe avec les plans comptables généraux allemand et
français.

2°) La normalisation comptable

La normalisation a pour objet d’établir des règles communes dans le double but
d’uniformiser et de rationaliser la présentation des informations comptables susceptibles de
satisfaire les besoins présumés de multiples utilisateurs.
Dans beaucoup de pays comme la RDC, celle-ci a été imposée par l’Etat qui cherchait à faciliter
le contrôle des bénéfices imposables et l’établissement des comptes de la comptabilité nationale
(production, exploitation, revenu, etc.) lesquels permettent le calcul du PIB, du revenu national, de la
consommation, de l’Epargne, de l’investissement et du taux de croissance.
Il est à noter que le premier plan comptable général fut élaboré en Allemagne en 1937. C’était
un plan militaire que le Maréchal GOERING imposa à toutes les entreprises du Reich et qui
comprenait 10 classes de comptes numérotés de 0 à 9. La France de son côté se dota d’un plan
comptable général en 1947, lequel sera révisé en 1956 et en 1986. La Belgique quant à elle ne s’est
dotée d’un plan comptable général qu’en 1978.
En R.D.C, l’origine du plan comptable général remonte à l’année 1972 au cours de laquelle le
gouvernement décida de doter le pays d’un plan comptable général. En 1973 est institué le conseil
permanent de la comptabilité au Zaïre dont le secrétariat général se chargea de l’élaboration d’un
projet d’un plan comptable général qui sera adopté et imposé à toutes les entreprises en 1977.
Notons qu’un plan comptable général vise l’uniformisation de la comptabilité de toutes
les entreprises ou d’une catégorie d’entre elles par l’imposition :
- d’un langage commun contenu dans la liste des comptes ;
- des principes de comptabilisation et des règles d’évaluation à respecter ;
- des modèles des documents comptables de synthèse à savoir le Bilan, le tableau de formation
du résultat, le tableau de financement, etc.

Depuis 2010, la RDC a ratifié le traité d’adhérer à l’espace OHADA, avec comme conséquences
d’appliquer le SYSCOHADA. Et depuis le 12 septembre 2012, la RDC est devenue le 17 ème pays
membres de l’organisation pour l’harmonisation des droits des affaires en Afrique.

3°) Système Comptable OHADA (SYSCOHADA)

Le Traité relatif à l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires a été
signé à Port-Louis le 17 octobre 1993. Le domaine géographique de l’Organisation dépasse les
frontières de la zone franc dans la mesure où le Traité est « ouvert à l’adhésion de tout Etat membre
de l’Organisation pour l’Unité Africaine (OUA) et non signataire du Traité. Il est également ouvert à
l’adhésion de tout autre Etat non membre de l’OUA invité à y adhérer du commun accord de tous les
Etats parties » (article 53).

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Au 1er janvier 1998, seize Etats sont membres de l’Organisation pour l’Harmonisation en
Afrique du Droit des Affaires : le Bénin, le Burkina-Faso, le Cameroun, la Centrafrique, la Côte
d’Ivoire, le Congo, les Comores, le Gabon, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Guinée Equatoriale, le
Mali, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo.
Ainsi, les objectifs du SYSCOHADA sont les suivants :
- Harmoniser le référentiel comptable et les pratiques des entreprises dans les Etats parties au traite
OHADA.
- Permettre la tenue, la préparation et la présentation des comptes dans les mêmes conditions de
fiabilité, de compréhension et de comparabilité.
- Améliorer la qualité des informations financières pour les utilisateurs (image fidèle du
patrimoine, de la situation financière et du résultat).
- Adapter les principes et méthodes comptables des entreprises aux normes internationales,
- Accroitre l’efficacité du contrôle des comptes,
- Mettre à la disposition des entreprises des outils de gestion moderne.

0.3. Tâches de la comptabilité

Avant de prendre une quelconque décision, il faut posséder les informations nécessaires à
cette décision. L’information doit être précise, disponible au moment où il faut et dans la forme qui
convient, c’est-à-dire normalisée. Ex : le taux du crédit bancaire donné pour connaître le coût d’un
emprunt ; le niveau du stock est indiqué pour savoir si l’on peut accepter et livrer une commande, les
documents comptables sont présentés selon une norme, de façon que les diverses catégories
d’utilisateurs, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise, puissent les lire et les interpréter.
La comptabilité a pour tâche de fournir des informations quantitatives à tous les services de
l’entreprise : chiffrage des budgets, évaluation des performances et des résultats, calcul des coûts des
produits et des coûts des investissements.
Ensuite, la comptabilité doit aussi communiquer ses informations et aider à leur interprétation.
Le travail du comptable devient ainsi une activité de communication et de conseil auprès des
autres gestionnaires, et, pour certaines informations, de communication vers l’extérieur de
l’entreprise (actionnaires, administrations…). Cela oblige à respecter une normalisation et à faire
preuve de rigueur dans la présentation de l’information. La gestion quantitative, pratiquée dans un
cadre pluridisciplinaire, fournit des informations utiles pour guider les gestionnaires dans la prise des
décisions dans l’entreprise. Elle constitue aussi, à travers la comptabilité générale, appuyée
désormais par l’informatique, un outil pour conserver la mémoire chiffrée de l’entreprise.
Les tâches qui entrent dans le cadre de la mission de la comptabilité peuvent être synthétisées
en 5 points :
a) la collecte des données (enregistrement)
b) la tenue des comptes proprement dites
c) le contrôle interne des services comptables aux contrôles de l’efficience de gestion
d) la participation du service comptable au contrôle de l’efficience de gestion
e) et le concours apporté par la comptabilité à la préparation des décisions et des prévisions
Il faut noter que les trois premières taches relèvent de la comptabilité générale. Si le rôle de la
comptabilité analytique prédomine au niveau de la 4e tache, celui de la comptabilité de gestion c’est
au niveau de la 5ème tâche.

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0.4. Système ou procédé de base ou système classique

La tenue d’une comptabilité d’un quelconque agent économique est organisé au septième
procédée. Le système comptable, doit être entendu comme un ensemble des documents et registres
interdépendants pour permettre le meilleur traitement de l’information financière.
Chaque agent, dans l’organisation de sa comptabilité, fera le choix du système-procédé
comptable le mieux adapté aux conditions particulières de son activité ou de son fonctionnement.
Quel que soit le système-procédé que l’agent utilise, tous les systèmes procédés comptables qui
existent dérivent d’un système-procédé fondamental appelé système-procédé classique (de base). Ce
système-procédé a comme point de départ, une pièce justificative ou document de base qui sert de
preuve à l’opération à enregistrer. L’enregistrement préparé à partir du document de base est réalisé
dans un registre de présentation traditionnelle où sont appliqués des règles de fonctionnement de
compte. Ce registre s’appelle journal. Du journal, les opérations sont reportées au jour le jour dans
les comptes dont la collection constitue le GRAND-LIVRE de l’agent économique.
Périodiquement c’est-à-dire chaque semaine, chaque mois, chaque trimestre selon le cas et les
besoins, on établit une BALANCE dite de VERIFICATION (voir si les enregistrements se sont bien
passés)

Compte
3 4 du
5 résultat
1
Pièces Journal Grand-livre Balance
Justificat unique des 6
ive comptes
1 2 5 Bilan
Brouillard ’

Bilan Initial de la période N+1 7 Bilan Final de la période N

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PREMIERE PARTIE : FONDEMENTS DE LA COMPTABILITE

Comme toutes les autres disciplines touchant à l’économie, la comptabilité a ses principes
fondamentaux et utilise des techniques d’enregistrement appropriés fondés sur un système de base,
le système dit « classique ». Les techniques d’enregistrement s’y rapportant sont des moyens pour
parvenir au but et objectif qu’on assigne à la comptabilité.

CHAPITRE 1 : L’ENTREPRISE, SA PERSONNALITE ET SON PATRIMOINE

1.1. L’entreprise et sa personnalité

A. Définition de l’entreprise

L’entreprise est toute activité qui consiste à produire des biens et/ou des services destinés à être
vendus sur le marché afin d’en tirer un profit. Ainsi, une entreprise dispose des ressources matérielles
(véhicules, machines, bâtiments), immatérielles (logiciels), humaines (le personnel) et financières
(les espèces).
L’objectif principal d’une entreprise est la réalisation d’un profit afin de s’autofinancer et
satisfaire les apporteurs des capitaux.
Les objectifs secondaires sont d’assurer le bien-être des salariés et de contribuer au
développement durable en respectant l’environnement.

B. Sortes d’entreprises

1. Du point de vue mode d’activités économiques


Nous avons :
- Les entreprises de production : elles s’occupent de l’exploitation agricole, entreprise extractive,
énergétique, de construction
- Les entreprises commerciales : s’occupent des ventes (en gros, en détail) : ici elles s’occupent
de la distribution des biens.
- Les entreprises de services qui rendent de service ; ne produit pas de biens mais c’est une
prestation d’un service. Exemple : entreprise de transport, les institutions (banques), les
entreprises d’assurances, les structures sanitaires.

2. Du point de vue de la nature juridique (loi qui régit l’entreprise)

Nous retrouvons deux catégories d’entreprises :


- Les entreprises privées appartenant à des particuliers (entreprises individuelles, sociétaires)
- Les entreprises publiques appartenant à l’Etat : ex la REGIDESO, ...
- Entre les deux, il existe l’entreprise mixte dont le capital est partagé par le privé et le public.
Toute entreprise est un carrefour des relations économiques d’échanges. Son organisation
interne doit prendre en compte les conditions de relations avec ses partenaires.
Les principaux partenaires de l’entreprise sont :
- les clients : achètent et assurent ainsi les débouchés de l’entreprise
- les fournisseurs assurent l’approvisionnement en matières premières et services

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- Organismes de financement assument le risque financier et apportent les capitaux nécessaires


au développement en contre partie d’un profit ou d’un intérêt
- Le personnel apporte son travail et sa compétence et perçoit un salaire
- L’Etat et les communautés collectives locales assurent les infrastructures nécessaires au
fonctionnement, prend en charge la formation initiale du personnel et perçoit les taxes et impôts.
L’entreprise est tantôt un demandeur de biens et de services et tantôt un offreur.
Ex : L’entreprise est demandeur sur le marché de travail, de matières etc.
L’entreprise est offreur sur le marché des biens et services.
Dans son fonctionnement, l’entreprise comme chacun d’entre nous, subit l’influence de
l’environnement soit positive et stimulante soit contraignante. Elle peut aussi avoir une influence sur
cet environnement. Nous citons :
- Aspect économique : développement, la concurrence
- Aspect juridique : ensemble des lois et règlement
- Aspect social : comportement des individus dans la société
- Aspect politique : système politique
- Aspect culturel : systèmes de valeurs des individus
- Aspect technologique : innovation et le changement
- Aspect géographique : contexte climatique
- Aspect global

C. Principes de la personnalité de l’entreprise


L’importance de la personnalité juridique de l’entreprise et tel que on ne peut confondre les
opérations concernant la vie privée de l’entrepreneur et celle de l’entreprise. Seules ces dernières
feront l’objet d’enregistrement de la comptabilité d’entreprise.
D’où le principe de comptabilité :

L’entreprise a une personnalité juridique propre qu’il faut séparer de celle de l’entrepreneur.

Ne confondez jamais le patrimoine de l’entreprise et celui de l’entrepreneur.


L’individualité juridique aussi appelée personnalité morale ou juridique est une fiction de la
loi par laquelle il est créé un être abstrait ou morale capable de droits et des devoirs propres comme
une personne physique (l’entreprise naît, elle doit avoir un nom, un domicile). L’entreprise naît, vit
et meurt. Elle a droit à un domicile appelé siège social, à une nationalité, à un patrimoine différent de
celui de l’entrepreneur.
(Conférer à une entreprise les droits et les devoirs = individualité juridique)

1.2. Le patrimoine de l’entreprise : le bilan

Pour son activité commerciale ou industrielle suppose au sein de l’entreprise un nombre des
biens matériels ou immatériels nécessaires à l’exploitation. Exemples : le terrain, bâtiments mobiliers,
des matières premières, fonds de caisse, la clientèle. L’entreprise acquiert, en outre, au cours de
l’activité de créance sur ses clients. Ce sont des capitaux apportés dans l’entreprise par les associés
ou exploitants qui ont permis d’acquérir une grande partie des valeurs cités ci-haut.

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Emploi (usage) Ressources (origine)


Terrain Apport de l'exploitant, des associés
Apport des fournisseurs, des banquiers,
Mobilier bailleurs de fonds
Matières premières
Créances
Argent

Le patrimoine est un ensemble de droits, d’obligations attachés à une personne physique ou


morale. Les droits sont des biens meubles ou immeubles, matériels ou immatériels et les obligations
sont des dettes envers les fournisseurs, prêteurs ou l’Etat.
Toutes les entreprises cherchent à conserver leur patrimoine et à améliorer pour garder toute
leur chance sur un marché de concurrence. En effet toute entreprise veillera à sauvegarder son capital
qui, en fait, est le gage du créancier.
Le capital représente les ressources qui ont été fournies par l’entrepreneur, l’exploitant ou les associés
à l’entreprise et qui y sont maintenu de manière durable. Du point de vue comptable le capital est la
mesure des apports de l’entrepreneur il constitue de ce fait, le gage de créanciers.

1.2.1. Définition du bilan

L’Entreprise réalise plusieurs opérations au cours d’une période. Il est donc important pour
l’entreprise, l’entrepreneur, les associés et les autres agents économiques de connaître la situation à
une date donnée.
Dès lors que l’entreprise a un patrimoine et un capital il se pose des questions du procédé de
l’évaluation de ces éléments et de leur représentation synthétique. L’entrepreneur désirant tenir une
comptabilité va établir sa situation en procédant à un inventaire, un dénombrement de ses avoirs et
de ses obligations (dettes) en d’autres termes, il évalue les éléments actifs et passifs de l’entreprise.
Ces éléments sont repris dans le bilan.
Le bilan est un tableau qui donne la situation du patrimoine d’un agent économique à une
certaine période, c’est-à-dire la photographie de l’entreprise à un moment donné. C’est un tableau
représentatif de la situation d’une entreprise à une date donnée.
Le bilan est un document comptable dans lequel sont synthétisés l’inventaire du patrimoine
et les résultats de l’activité d’une entreprise ou d’une personne arrêtés à un moment donné. Il est
considéré aussi comme étant qu’un diptyque dont le volet de gauche, appelé actif, énumère les avoirs
qui constituent le patrimoine actif d’une entreprise et celui de droite, nommé passif, énumère les
dettes de l’entreprise vis-à-vis du ou des propriétaires ou des tiers. Qui constituent son patrimoine
passif.
L’aspect statique du bilan, tel que nous venons de le définir ci-dessus, ne fait que présenter la
situation de l’entreprise à un moment donné. Or, la firme fait beaucoup d’opérations (faits
comptables) qui se suivent dans le temps. Ce qui signifie donc que la composition et la valeur de son
patrimoine seront continuellement modifiées. C’est pourquoi il faut aborder l’aspect dynamique du
bilan.
L’approche dynamique ne considère plus le bilan comme une simple photographie du
patrimoine de l’entreprise arrêté à un moment donné. Elle tient compte de toutes les modifications
patrimoniales dues aux différentes opérations intervenues au cours d’une période. En outre, elle met

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en évidence les résultats des activités d’une entreprise pendant une période donnée. Par exemple, d’un
bilan à l’autre, on peut dégager les modifications qui ont affectées le patrimoine entre les dates
d’établissement de ces deux bilans, et partant le résultat et la situation nette comptable de l’entreprise.

1.2.2. Structure du bilan


Le bilan se présente en forme de « T » : à gauche l’actif, à droite le passif. L’actif et le passif
sont toujours en équilibre (actif = passif) comme il apparaît dans le prototype du point suivant.
L’appellation de ces deux volets (de gauche et de droite) varie selon le point de vue sous lequel on se
place. Si, du point de vue comptable, on parle d’actif (ou valeurs actives et de passif (ou de valeurs
passives), du point de vue économique on les appelle respectivement « emplois » (ou moyens
d’action) et ressources de financement (ou capitaux), tandis que les juristes préfèrent plutôt les termes
« avoirs » et « dettes ».
L’actif et le passif comportent des rubriques qui regroupent chacune des postes ou des comptes
qui enregistrent des opérations de même nature.
Exemple : Au 1er janvier 2005, Mr MATUNGULU investit ses ressources provenant des capitaux
propres, 5000$ et des capitaux empruntés 2500$. Il achète un immeuble de 3500$, un ordinateur de
500$, des sacs de maïs à vendre pour 1500$, des fournitures de bureau 1000$, et la différence est
déposée en caisse 1000$.

Argent à sa possession
Capitaux propres : 5000$ = Situation nette
Capitaux empruntés : 2500 $ = Dettes
Total = 7500$ = Ressources ou Passif
Achats
Bâtiment : 3500$
Matériel : 500$
Stocks Marchandises : 1500$
Stocks fourn. de bureau : 1000$
Espèce : 1000$
Total = 7500$ = Emplois ou Actif
D’où Emploi = Ressources ou Actif = Passif

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Bilan de l’Entreprise Matungulu au 1er janvier 2005


Actif Passif
Postes Montants Postes Montants
Bâtiment 3 500 Capital 5 000
Matériel 500 Emprunt 2 500
Marchandises 1 500
Fournitures de bureau 1 000
Caisse 1 000

Total 7 500 Total 7 500


Le 2 janvier 2005, vente de 1/3 de marchandises à 700$, argent déposé en caisse
- Situation compte Marchandises = 1500 – 500 = 1000
- Situation compte caisse = 1000 + 700 = 1700
- Résultat = 700 – 500 = 200
D’où le bilan de l’Entreprise Matungulu se présente de la manière suivante

Bilan de l’Entreprise Matungulu au 1er janvier 2005


Actif Passif
Postes Montants Postes Montants
Bâtiment 3 500 Capital 5 000
Matériel 500 Emprunt 2 500
Marchandises 1 000 Résultat 200
Fournitures de bureau 1 000
Caisse 1 700

Total 7 700 Total 7 700

 En termes de ressources, il y a lieu de distinguer la triple origine suivante :


 Celles fournies par l’exploitant ou par les associés (capital)
 Celles fournies par des tiers (fournisseurs, créanciers) et qui doivent être restituées à
plus ou moins longue échéance (dettes ou exigibles)
 Celles créées par l’entreprise elle-même à la suite de son activité ce sont les profits.
Les deux premières sont les ressources EXTERNES, les troisièmes sont les ressources INTERNES.
Ressources Externes + ressources internes = PASSIF
Les valeurs du passif sont aussi appelées les valeurs passives.
Les comptes de l’actif ou du passif peuvent subir des modifications en augmentation ou en
diminution.

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Exemple : Une entreprise présente le Bilan ci-dessous au 01/02/N :


Actif Passif
Postes Montants Postes Montants
Bâtiments 6 000 000 Capital 10 000 0000
Matériel 4 000 000 Emprunts 4 000 000
Marchandises 5 000 000 Fournisseurs 2 500 000
Clients 1 000 000
Caisse 500 000
16 500 000 Total 16 500 000
1 cas : Augmentation d’un poste de l’actif consécutive à la diminution d’un autre poste de
er

l’actif
Le 02/02/N, un client règle 200 000FC en espèces.
1. Analyse de l’opération :
a. le poste « clients » diminue de 200 000 FC
b. le poste « caisse » augmente de 200 000 FC.
2. Bilan après cette opération:
Actif Bilan au 02/02/N Passif
Postes Montants Postes Montants
Bâtiments 6 000 000 Capital 10 000 000
Matériel 4 000 000 Emprunts 4 000 000
Marchandises 5 000 000 Fournisseurs 2 500 000
Clients 800 000
(1 000 000-200 000)
Caisse 700 000
(500 000+200 000)
Total 16 500 000 Total 16 500 000
- L’opération a modifié la structure de l’action mais le total du bilan n’a pas changé : l’équilibre
reste le même.

2ème cas: Diminution d’un poste de l’actif consécutive à la diminution d’un poste du passif
Le 03/02/N, l’entreprise paye un fournisseur avec 500 000FC retirés de la caisse.
1. Analyse de l’opération:
- le poste d’actif « caisse » diminue de 500 000FC ;
- Le poste de passif « Fournisseur » diminue de 500 000 FC

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2. Bilan après cette opération:


Actif Bilan au 03/02/N
Postes Montants Postes Montants
Bâtiments 6 000 000 Capital 10 000 000
Matériel 4 000 000 Emprunts 4 000 000
Marchandises 5 000 000 Fournisseurs 2 000 000
Clients 800 000 (2 500 000-500 000)
Caisse 200 000
(700 000- 500 000)
Total 16 000 000 Total 16 000 000

- Cette opération a diminué simultanément, et pour un même montant, un poste d’actif


« Caisse » et un poste de passif « Fournisseurs »; l’équilibre du bilan n’a pas été rompu.

3ème cas: Augmentation d’un poste de l’actif consécutive à l’augmentation d’un poste du passif
Le 04/03/N, l’entreprise emprunte 1000 000 FC déposé en caisse

1. Analyse de l’opération :
- Le poste d’actif « Caisse » augmente de 1 000 000 FC;
- Le poste du passif « Emprunt » augmente de 1 000 000 FC
2. Bilan après cette opération :
Actif Bilan au 04/02/N
Postes Montants Postes Montants
Bâtiments 6 000 000 Capital 10 000 000
Matériel 4 000 000 Emprunts 5 000 000
Marchandises 5 000 000 (4 00 000-1000 000)
Clients 800 000 Fournisseurs 2 000 000
Caisse 1 200 000
(200 000- 1000 000)
Total 17 000 000 Total 17 000 000

4ème cas: Augmentation d’un poste du passif consécutif à la diminution d’un poste du passif
Le 05/03/N, conversion d’une partie de l’emprunt en capital, valeur 500 000
1. Analyse de l’opération:
- Le poste du passif « Capital » augmente de 500 000 FC ;
- Le poste du passif « Emprunt » diminue de 500 000 FC

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2. Bilan après cette opération:


Actif Bilan au 05/02/N
Postes Montants Postes Montants
Bâtiments 6 000 000 Capital 10 500 000
Matériel 4 000 000 (10 000 000+500 000)
Marchandises 5 000 000 Emprunts 4 500 000
Clients 800 000 (5000 000- 500 000)
Caisse 1 200 000 Fournisseurs 2 000 000

Total 17 000 000 Total 17 000 000

Conclusion
Chaque opération réalisée par l’entreprise entraine une variation du bilan :
- Soit en modifiant la structure de l’actif par une variation des postes ou par une
adjonction de poste ;
- Soit en modifiant la structure du passif par une variation des postes ou par une
adjonction des postes;
- Soit en modifiant à la fois la structure de l’actif et la structure du passif.

Les égalités établies ci-dessus matérialisent le principe suivant :


L’équilibre du bilan n’est jamais ébranlé ni rompu à condition bien entendu que dans un des
totaux figure le capital. On appelle ce principe : le principe de l’équilibre du bilan

1.2.3. Comparaison des deux bilans


Comme on vient de la voir, l’entreprise commence ses activités par l’établissement d’un bilan
initial. A la fin de l’exercice comptable, elle établit un bilan final. Chacun de ces bilans pris isolément
donne la situation statique de l’entreprise (arrêté à un moment donné). La comparaison de deux bilans
de début et de fin de période permet de dégager sa situation nette comptable. Celle-ci rend compte de
l’enrichissement ou de l’appauvrissement de la firme pendant la période considérée.
Au-delà de la situation nette issue de la comparaison des deux bilans statiques, l’entreprise
peut aussi dresser le tableau des mutations des valeurs ou le bilan différentiel entre ces deux bilans
successifs. Ce tableau est le film qui reproduit toutes les modifications subies par l’entreprise en
augmentation ou en diminution du patrimoine suite à des opérations comptables effectuées pendant
la période.
La situation nette comptable d’une entreprise est la différence entre le total du bilan et les
dettes. C’est en somme l’avoir social qui reviendrait au propriétaire ou aux actionnaires si l’entreprise
était liquidée, c’est-à-dire si on réalisait l’actif et qu’on apurait le passif, à la date d’établissement du
bilan. C’est donc l’actif net : différence entre les actifs et les passifs exigibles.
Mais la situation nette ne prend toute sa signification que lorsqu’on compare la situation nette
comptable initiale et la situation nette comptable finale, en ce qu’elle dégage le résultat de la firme.

SN=Total actif- Total dettes

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Exemple : Soit le bilan de l’entreprise Socimex au 01/01/N :

ACTIF Bilan au 01/01/N PASSIF


Postes Montants Postes Montants
Actif immobilisé Capitaux propres
-Terrain 400 000 Capital 11 280 000
-Matériel 3 350 000 Dettes financières
-Mobilier 6 200 000 Emprunts 6 000 000
Actif circulant Passif circulant
-Marchandises 2 250 000 Fournisseurs 5 000 000
-Clients 1 150 000 Etat 720 000
Trésorerie-actif
-Banque 6 750 000
-Caisse 2 900 000
Total 23 000 000 Total 23 000 000

En date du 2 janvier N les opérations suivantes ont été enregistrées :


- Vente de la moitié des marchandises à un prix de vente de 1 400 000, argent déposé en caisse
- Perte d’une somme de 20 000 de la caisse
- Emprunt d’une somme de 200 000, argent déposé en banque
Travail demandé :
- Calculez la situation nette comptable au 1er et au 2 janvier N
- Calculez le résultat dégagé par les opérations du 2 janvier N
- Dressez le bilan au 2 janvier N

1.2.4. Structure et classement des éléments patrimoniaux ou classement des comptes dans le
bilan

Les postes de l’actif et du passif sont classés dans un certain ordre. Le classement adopté,
c’est celui retenu par le SYSCOHADA (Système comptable OHADA). Il est fondé sur :
1. L’ordre de liquidité croissante des emplois provisoires : éléments d’actifs
2. L’ordre d’exigibilité croissante des ressources externes : éléments du passif profit
Les résultats nets de la période sont à placer selon l’option adoptée au passif en plus si c’est un
profit, en moins si c’est une perte.
On appelle liquidité, l’aptitude plus ou moins grande d’un bien à être transformé en monnaie.

A. Classement des postes de l’actif du bilan


Dans l’ordre, on distingue :
- L’Actif immobilisé
Il regroupe les éléments destinés à servir de façon durable dans l’entreprise et qui ne se
consomment pas au premier usage. Ce sont:
1. L’immobilisation incorporelles, constituées des logiciels, des marques, du droit au bail,
du fonds commercial, etc ; ce sont des immobilisations immatérielles ;
2. Les immobilisations corporelles, qui sont des biens matériels tels que les terrains, les
constructions, les immeubles, les matériels, etc ;

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20

3. Les avances et acomptes sur immobilisations :


4. Les immobilisations financières, qui comprennent les titres de participation et les autres
immobilisations financières (prêts, dépôts et cautionnements versés….).
- L’Actif circulant
L’actif circulant regroupe les éléments du cycle d’exploitation :
1. Les stocks;
2. Les créances et emplois assimilés
- La trésorerie-actif
Elle regroupe les disponibles (banque, comptes courants postaux, caisse), les valeurs à encaisser
et les titres de placement.

- Les écarts de conversion-actif


Ce sont les pertes probables de change (différences sur les créances et dettes libellées en divises).

B. Classement des postes du passif du bilan

1. Les capitaux propres et les ressources assimilées


Ce sont:
- le capital
- les réserves
- le résultat net de l’exercice
- le report à nouveau
- Les subventions d’investissement reçues…
2. Les dettes financières et les ressources assimilées
Ce sont des ressources stables provenant des emprunts ou des dettes contractés pour une durée
supérieure à un an : emprunts, dettes de crédit-bail, dettes financières diverses, provisions pour
risques et charges.
3. Le passif circulant
Il s’agit des dettes cycliques. Ces dettes sont contractées envers les fournisseurs, le personnel,
les organismes sociaux, Etat, etc.
4. La trésorerie-passif
Elle comprend les banques, les crédits de trésorerie et d’escomptes ainsi que les découverts
bancaires.
5. Les écarts de conversion-passif
Ils proviennent des gains probables de change concernant les créances et les dettes libellés en
devises.

1.2.5. Sortes de bilan

On distingue
1°) Le bilan d’origine ou de fondation : c’est le bilan qui est établi au début de l’existence de
l’entreprise et qui présente la situation avec laquelle on commence son commerce.
2°) Le bilan comptable : C’est un bilan établi après création de l’entreprise. Il est qualifié de
comptable parce qu’il est le résultat des opérations enregistrées dans les livres comptables. Ce
bilan peut être:

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a) Le bilan d’ouverture qui présente la situation de l’entreprise au début d’un exercice


comptable.
b) Le bilan de clôture, de fin d’exercice qui est établi à la fin d’un exercice comptable après
l’enregistrement des opérations réalisées au courant de cet exercice et les travaux
d’inventaire réalisés à fin. Il correspond au bilan d’ouverture de l’exercice suivant.
3°) Les bilans intermédiaires sont établis en cours d’exercice afin de suivre l’évolution des valeurs
d’exploitation et des dettes à court terme. Ce contrôle sur des périodes courtes permet de voir
si la règle de l’équilibre financier minimum est respectée et de prendre les mesures rectificatives
de la politique de l’entreprise si nécessaire.
4°) Le bilan de fusion, d’absorption, de scission est établi lors d’une fusion, absorption ou scission
compte tenue des plus-values constatées sur tous les éléments apportés.
5°) Le bilan de liquidation est un bilan établi avant la liquidation d’une entreprise et dans lequel les
éléments qui y figurent sont évalués à des valeurs inférieures aux valeurs nettes pour tenir
compte du fait que la liquidation s’accompagne des pertes importantes.
6°) Le bilan prévisionnel c’est un bilan qui est établi sur base des données prévisionnelles relatives
à l’approvisionnement, la production et la vente.
7°) Le bilan fiscal c’est un bilan qui est établi suivant les règles fiscales, c’est-à-dire qui résulte de
la rectification du bénéfice comptable.
8°) Le bilan financier est celui établi à un moment donné pour servir de base à l’analyse financière.
Il est tenu compte des plus-values et des moins-values sur les éléments patrimoniaux.

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22

CHAPITRE 2 : LE COMPTE

Il est nécessaire de connaître l’évolution des biens de l’entreprise, des créances pour en réclamer
le paiement des dettes et les régler. Il faut donc l’on conserve les informations relatives aux flux qui
touchent l’entreprise. D’où les opérations comptables visant à enregistrer l’incidence des flux sur une
entreprise donnée.
Que faut-il enregistrer ? Pour chaque flux, il faut enregistrer :
- le fait que l’entreprise est affectée par un emploi ou une ressource ;
- la valeur transférée par un flux
- l’objet du ou des flux concerné(s) pour l’entreprise (achat à crédit, paiement d’une dette…)
On pourrait imaginer que les flux soient observés de manière concrète par le comptable, mais
ce ne serait pas réaliste. Les opérations comptables sont traitées à partir de documents. Les documents
donnent des informations sur l’activité de l’entreprise ; il reste à en trouver une représentation
comptable. Ex : Factures, chèques bancaires ou postaux, bon de sortie de caisse, bon d’entrée,
bulletins de salaires, etc.
Certains de ces documents ne font que transiter dans l’entreprise, et les informations sont
conservées sur des bordereaux.
D’autres documents sont insuffisants ou ne correspondent pas avec certitude à un flux : devis,
bon de commande, bon de livraison.
Dans une transaction entre deux entreprises ou entre deux agents économiques, l’équilibre des
obligations fait apparaître deux flux externes de sens contraires évalués au même montant. La
comptabilité de l’entreprise n’est concernée que par une extrémité de chaque flux : l’origine pour
l’un : la destination pour l’autre.
Les opérations de même nature, les ventes par exemple, sont nombreuses dans une entreprise
donnée ; la notation des flux séparé ne permet pas les regroupements par nature. D’où la convention
d’enregistrement comptable dans des tableaux appelés comptes : affectés à des enregistrements de
nature homogène ; comportant une partie pour l’emploi et une autre pour la ressource. Toute
ressource se note à droite et tout emploi se note à gauche.
Il est matériellement impossible de changer le bilan après chaque opération comptable. Pour
éviter cela, on a trouvé le système par lequel les fluctuations des valeurs du bilan et d’exploitation
seront enregistrées dans des comptes où se font les notations des valeurs qui peuvent intéresser :
- soit les postes d’actif et de passif du bilan
- soit les postes de charges et de produits dont la somme algébrique donne le résultat.
Ces postes qu’on appelle compte sont en fait des états à la fois de classement qui facilitent les
notations des opérations et les calculs qui en résultent ou qu’elles engendrent. L’utilisation de la
convention d’écriture comptable, se référant à celle de la présentation et du principe de l’équilibre du
bilan que sous-entend le fameux principe de la comptabilité en partie double, nous permettra
d’exposer le mécanisme de jeux des comptes, qui se prête à une vérification par l’établissement de ce
qu’on appelle BALANCE.

2.1. Définition du compte

En considérant le fait que chaque opération est consignée dans un document ou pièce
comptable, pour noter les variations concernant les différents éléments, on est conduit par une période

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23

donnée, à une idée de classement, consistant à rassembler tous les mouvements de valeurs intéressant
un même élément de classement, cela fait l’objet de création d’un COMPTE.
Ainsi, ce classement s’opère en ouvrant pour chaque élément d’actif ou du passif dont on veut
suivre les variations un état ou un tableau statistique appelé COMPTE. Un compte est un tableau
dans lequel on enregistre les variations subies par un même poste du bilan.
Chaque poste du bilan devient un compte. On notera les variations dans les comptes, qui sont
regroupés dans un livre qu’on appelle GRAND-LIVRE.
Le compté se réfère à chaque opération : à la date de l’opération ; à la pièce comptable ayant
servi de base à la notation
.
2.2.Présentation du compte

Par convention, on intitule DEBIT, la colonne des valeurs de gauche et CREDIT, la colonne
des valeurs de droite.
a) Débiter un compte consiste à inscrire une somme au débit de ce compte.
b) Créditer un compte consiste à inscrire une somme au crédit de ce compte.
Si dans le bilan et dans le compte, le côté gauche est réservé aux emplois et le côté droit aux
ressources, il y a lieu de ne pas confondre DEBIT et CREDIT avec ACTIF et PASSIF, bien qu’ils
s’agissent de définitions purement conventionnelles, il convient de ne pas utiliser les unes pour les
autres. L’inscription d’une somme au débit ou au crédit d’un compte s’appelle « imputation ».
c) Solde d’un compte est le résultat de la somme algébrique résultant de la différence totale
du DEBIT et total du CREDIT. Le solde est dit débiteur, si le total « débit » est supérieur
au total « crédit ». Il est créditeur dans le cas où le total « crédit » est supérieur à celui du
« débit ».
d) Un compte dont le solde est nul est dit soldé.
e) Arrêter un compte, c’est en déterminer le solde et l’inscrire du côté le plus faible, de
manière à obtenir deux totaux égaux, que l’on place sur une même ligne horizontale et que
l’on souligne d’un double trait. Arrêter, balancer, régler, fermer, clôturer un compte sont
des synonymes.
f) Rouvrir un compte est inscrire à nouveau le montant du solde du côté opposé à celui où il
avait été placé lors de la clôture. On le fait précéder par le mot « A NOUVEAU »

2.3.Intitulé des comptes

Pour éviter des confusions d’intitulés, on identifie chaque compte non seulement par son titre,
mais aussi par un numéro ou un symbole. La création des comptes est basée sur des faits comptables
à enregistrer, la sélection des critères de répartition et subdivision des comptes, et enfin, de la
précision des intitulés des comptes.
L’intitulé d’un compte est le nom de l’élément à qui le compte est ouvert, et dont le nom écrit en
entier, figure en tête et lui sert de titre. Exemple : « Caisse », « Client Musa », « Compte Fournisseur
ISACCAR »

2.4.Critères de répartition et de subdivision des comptes

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24

Pour satisfaire aux desiderata des destinataires des rapports ; la comptabilité crée de multiples
subdivisions et groupements de comptes. Le principe est le suivant : un compte groupe des valeurs
ayant un caractère commun exprimé par l’intitulé du compte lui-même ; mais outre le caractère
commun, toutes les valeurs portées dans un compte ont des caractéristiques spéciales, on les répartit
suivant l’une ou plusieurs de ces caractériellement.

Exemple : Soit le compte du client JULES


Le 1er mai 2009 existant initial $10000
Le 06 mai 2009 Facture n° 065/2006 $ 5000
Le 12 mai 2009 Règlement par chèque $ 4000
Le 25 mai 2009 virement postal n°025/2006 $ 3000
Reglèment
Compte JULES
Montant Montant
DATE Libellé Débit Crédit
01/05/2009 Solde à nouveau 10000
06/05/2009 Facture n° 065/2006 5000
12/05/2009 Règlement par chèque 4000
Virement
25/05/2009 postal/reglèment 3000
Solde débiteur 8000

31/05/2009 Total 15000 15000


01/06/2009 A nouveau 8000

OU
Client JULES
DEBIT Crédit
Date Libellés Montant Date Libellés Montant
01/05/2009 Solde à nouveau 10000 12/05/2009 Règlement par chèque 4000
Facture n° Virement
06/05/2009 065/2006 5000 25/05/2009 postal/reglèment 3000

31/05/2009 Solde débiteur 8000


15000 15000
01/06/2009 A nouveau 8000

2.5. Répartition des opérations dans les classes de comptes


Le Système comptable OHADA retient une codification décimale des comptes avec neuf
classes ayant les codes 1 à 9. Les huit premières classes sont réservées à la comptabilité générale
tandis que la comptabilité des engagements et la comptabilité analytique de gestion (CAGE) se
partagent la dernière classe.
1. Comptabilité générale
Les classes 1 à 5 se rapportent aux comptes de bilan :
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25

Classe 1 : comptes de ressources durables (capitaux propres et dettes financières) ;


Classe 2 : comptes de l’actif immobilisé (immobilisations incorporelles, corporelles et financières) ;
Classe 3 : comptes de stocks ;
Classe 4 : comptes de tiers (créances de l’actif circulant et dettes du passif circulant) ;
Classe 5 : comptes de trésorerie (titres de placement, valeurs à encaisser, comptes bancaires et
caisse).
Les composantes du résultat sont, d’une part, les classes 6 et 7 enregistrant les charges et les produits
des activités ordinaires et, d’autre part, la classe 8 réservée aux comptes des autres charges et des
autres produits ;
Classe 6 : comptes de charges des activités ordinaires (charges d’exploitation et charges financières) ;
Classe 7 : comptes de produits des activités ordinaires (produits d’exploitation et produits
financiers) ;
Classe 8 : comptes des autres charges et des autres produits (participations des travailleurs,
subventions d’équilibre, etc.).
2. Comptabilité des engagements et Comptabilité analytique de gestion
La classe 9 a été réservée aux opérations de la comptabilité des engagements et à la comptabilité
analytique de gestion.

2.6.Principes liés aux règles de jeux des comptes


Dans une comptabilité à partie double, pour un compte d’actif, le solde initial et les
augmentations ultérieures s’inscrivent au débit; tandis que les diminutions ultérieures sont portées au
crédit du compte. Ce faisant, en comptabilité on ne soustrait pas. Pour retrancher un montant
quelconque du débit d’un compte d’actif on l’inscrit à son crédit et pour retrancher un montant
quelconque du crédit d’un compte d’actif on l’inscrit à son débit.
Les comptes de passif sont crédités du solde initial et des augmentations ultérieures. Tandis
que les diminutions s’inscrivent au débit.
Compte d’actif Compte de passif
D C D C

- Solde initial - Diminutions - Diminutions - Solde initial


- Augmentations - Augmentations
ultérieures Ultérieures

La règle de comptabilité a partie double au niveau du bilan se traduit au niveau des comptes
par les principes suivants:
1) Chaque opération donne lieu à des modifications de valeurs d’au moins deux comptes;
2) Chaque opération est portée à la fois, et pour un montant égal, au débit d’un seul ou de
plusieurs comptes et au crédit d’un seul ou plusieurs comptes.
En valeur le total des imputations en débit est égal à la somme des imputations en crédit.
Pour bien appliquer la relation existant entre différents comptes entre eux, il faut toujours
se poser trois questions suivantes:
1°) Quels sont les comptes qui subissent une modification ?
2°) Quelle est la nature de ces comptes ? (A ?), (P ?), (Ch. ?), (Pr. ?)
3°) Augmentent-ils ou diminuent-ils ?
Puis la conclusion sur le problème « à débiter » ou « à créditer » se tire automatiquement.

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CHAPITRE 3 : AUTRES DOCUMENTS COMPTABLES D’ENTREGISTEMENT

Nous venons d’étudier dans les chapitres précédents deux documents comptables très
importants : le bilan et les comptes.
Le bilan était établi entre deux exercices comptables marqués chacun par un inventaire précédant
l’élaboration du bilan. Suite aux opérations qui ne cessent de modifier constamment le bilan, nous
justifiés l’usage des comptes. Mais il y a d’autres documents liés au système de base que la
comptabilité utilise. Il s’agit des documents d’enregistrement et de situation. Documents et pièces
comptables constituent des pièces justificatives qui doivent être enregistrés, classés et conservés
pendant une période de temps donné à partir de la date de clôture de l’exercice au cours duquel elles
ont été établies.
Les codes de commerce et la loi portant normalisation de la comptabilité dans la plus part des pays
obligent les commerçants de tenir un document appelé LIVRE JOURNAL ou Journal sur lequel sont
inscrites au jour le jour les écritures comptables relatives.

3.1.Le journal

A. Définition et présentation
L’usage veut que les gestionnaires ou les comptables mettent chaque jour les opérations
intéressant la vie de l’entreprise dans le journal. L’acte accompli en procédant ainsi s’appelle
‘JOURNALISER’ c’est-à-dire inscrire l’écriture ou les écritures au journal. Il s’agit, en d’autres
termes, de passer les écritures ou articles dans le journal et cela constitue une obligation légale. La
JOURNALISATION se rapporte à l’opération principale et à ses conséquences suivant les principes
de la dualité de tout acte, de toute opération ou flux économique intéressant la vie de l’entreprise.
Le journal c’est donc un registre sur lequel le comptable est tenu d’inscrire toutes les
opérations intéressant la vie de l’entreprise. Tout fait comptable se traduit par une écriture.
1°) Tracé du journal
Il se présente de la manière suivante :

N° de compte Montant

opération D C Désignation D C
Date de l'opération

2°) Correction des erreurs au journal

L’erreur est humaine, dit-on. Elle ne sera jamais pas plus que le redressement qu’elle
entraîne. Il existe plusieurs procédés de correction qui peuvent être utilisées dans de nombreuses PME
dont la comptabilité n’est pas encore informatisée. Ces procédés sont les suivants :
1°) La contre-passation appelée encore « extourne » consiste à l’annulation partielle ou totale
de l’écriture. On neutralise l’écriture erronée en passant une écriture inverse et l’écriture exacte
ensuite.

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Exemple : Vente à terme de marchandises pour 200.000 FC, coût d’achat 150.000 FC
 Ecriture fausse
41 250.000
à 70 250.000
Vente à terme
6031 150.000
à 31 150.000
Sortie M/se

 Annulation de l’écriture
70 250.000
à 41 250.000

 Ecriture exacte
41 200.000
à 70 200.000
N.B : Il se trouve que la marchandise devrait être vendue à 200.000 FC ; or on a remis au client une
facture de 250.000 FC. Il réclame par conséquent et pour le satisfaire, on extourne l’écriture. A
l’occasion on émet une note de crédit pour 50.000 FC
70 50.000
à 41 50.000
N/note de crédit

2°) L’inscription en rouge de l’écriture erronée :


On annule l’écriture erronée et les sommes inscrites en rouge doivent être en bas de page
du journal, déduites du total des sommes inscrites en noir. Les reports sur les comptes sont effectués
dans les mêmes conditions.
A côté de ces deux possibilités, on peut trouver les erreurs suivantes :
- Omission d’écriture : dans ce cas, il faut enregistrer à la date de la constatation de
l’omission de l’écriture en question avec comme libellé la date de l’écriture omise.
- Erreur numérique : dans ce cas, on barre le chiffre tout en laissant l’écriture lisible.

3.2. Le grand-livre

1.Notion
C’est un ensemble de comptes de l’entreprise qui sont inscrits dans un registre relié ou
folioté et qui renseigne sur le montant réel à un moment de chaque compte. Les rapports du journal
livre doivent donc être effectués chaque jour.
De nos jours, le grand-livre se présente sous la forme de fichiers dont un casier peut
contenir 500 à 1.000 fiches, soit sous la forme de registre à feuillets mobiles pouvant contenir 200 à
300 comptes. Ces procédés sont plus pratiques que l’ancien qui nécessitait un registre relié, d’un
énorme volume, lourd et encombrant.

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2. Nécessité du grand-livre

Le grand-livre permet au comptable de l’entreprise de :


- Enregistrer les modifications de chaque poste du bilan ;
- Analyser les éléments de gestion qui déterminent le résultat, c’est-à-dire les charges et pertes et
les produits et profits par nature ;
- Dégager la situation d’un compte à n’importe quel moment ; c’est-à-dire son solde ;
- Calculer les mouvements et les situations finales des comptes ;
- Etablir les balances de vérification.

3. Tenu du grand-livre

On peut tenir le grand-livre de trois manières ci-après :


1°) Classer tous les comptes dans l’ordre du plan comptable de l’entreprise ; c’est-à-dire
de la classe 1 à la classe 8 ;
2°) Classer tous les comptes dans l’ordre alphabétique ;
3°) Classer les comptes par catégorie et suivant l’ordre ci-après :
a) Comptes de l’actif
b) Comptes de passif
c) Comptes des charges et pertes
d) Comptes des produits et profits
e) Comptes des soldes de gestion.
Ce troisième procédé permet de présenter la balance de vérification suivant ce même
ordre ; d’établir rapidement le bilan final et fournir de nombreuses informations pour des statistiques
éventuelles de l’entreprise.

4. Comparaison entre journal et grand-livre

1°) L’inscription au journal est antérieure à celle du grand-livre ;


2°) Les inscriptions portées au grand-livre sont similaires à celles portées au journal en ce
qui concerne l’importance de renseignements. Dans ce cas, les deux registres contiennent en effet, la
date de l’opération, les comptes qui subissent des modifications avec les sommes à débiter ou à
créditer et un libellé explicatif.
3°) Les opérations sont passées au journal dans l’ordre chronologique et indiquent les
relations des comptes entre eux, tandis qu’au grand-livre, elles sont portées dans les comptes
respectifs ; ce qui permet de suivre l’évolution particulière de chaque élément de l’actif et du passif.

Exemple
Présenter le journal et le grand-livre d’une entreprise dont les opérations du début se
présentent comme suit au 1er mars 2008 :
- Immeuble : 10.000 FC
- Mobilier de bureau : 5.000 FC
- Espèces en caisse : 20.000 FC
 Le 03 Mars, achat de marchandises pour 25.000 FC fournisseur Magloire, moitié comptant et
le reste à un mois après

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 Le 10 mars, achat à crédit d’une armoire : 1000 FC, fournisseur Placide


 Le 20 mars, dépôt en banque de 5.000 FC, bordereau de versement n° 0156/99
 Le 25 mars, règlement de l’armoire par chèque n° 56879
 Le 30 mars, acceptation de la traite sur fournisseur Magloire

Solution

a) Journal

N° D C Article et libellé D C
1er/03/2008
1 231 Bâtiments 10.000
244 Matériel et mobilier 5.000
57 Caisse 20.000
10 à Capital 35.000
Situation initiale
3/03/2008
2 601 Achat Marchandises 25.000
40 à Fournisseurs 12.500
57 à Caisse 12.500
Achat de m/ses Fournisseurs MATUMO
31 Marchandises 25000
6031 à Variation de stock marchandises 25000
Mise à stock de marchandises
10/03/2008
3 24.4 Matériel et mobilier de bureau 1.000
481 à Fournisseur d’immob 1.000
Achat à crédit d’une armoire
20/03/2008
4 52 Banque 5.000
57 à Caisse 5.000
Versement effectué en banque Bd. n° 0156/99
25/03/2008
5 481 Fournisseurs d’immob 1.000
52 à Banque 1.000
Règlement d’un fournisseur par chèque n°
56879
30/03/2008
6 401 Fournisseurs 12.500
402 à Fournisseur Effets à payer 12.500
Acceptation d’une traite
79.500 79.500

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b) Grand-livre

D 23.1 Immeubles C D 24.4 Mat&Mob de bx C


10.000 10.000 SD 5.000 15.000 SD
10.000
10.000 10.000 15.000 15.000
D 57 Caisse C D 10 Capital C
20.000 12.500 SC 35.000 35.000
5.000
2.500 SD 35.000 35.000
20.000 20.000
D 401 Fournisseurs C D 52 Banque C
12.500 5.000 1.000
12.500 4.000 SD
12.500 12.500 5.000 5.000
D 601 Achat Marchandises C D 402 Fourn Effets à payer C
25.000 25.000 SC 12.500 12.500

25.000 25.000 12.500 12.500

3.3. La balance des comptes (vérification des opérations)

1. Définition

Le contrôle de la comptabilité, c’est-à-dire des écritures se fait par l’établissement d’une


balance de vérification. Celle-ci est définie comme étant un tableau dans lequel sont reportés les
comptes du grand-livre, avec pour chacun d’eux le total des sommes au débit et au crédit ainsi que
les soldes qui en découlent. En d’autres termes, la balance est un tableau récapitulatif des montants
portés au débit et au crédit d’un compte ayant joué du fait des opérations commerciales pendant une
période donnée. Il regroupe également les soldes d’un compte.
La balance de vérification est toujours en équilibre dans ce sens que :
- Le total des sommes au débit des comptes est égal au total des sommes au crédit des comptes ;
- Le total des soldes débiteurs est égal au total des soldes créditeurs :
1°) TSD = TSC
2°) TSd = TSc
Il est à noter que dans le livre journal, la première égalité existe également, c’est-à-dire le
total des sommes dans la colonne débit est égal au total des sommes dans la colonne crédit. La balance
de vérification a donc pour but de vérifier ces deux égalités. Lorsque ces deux égalités sont établies,
il n’y a pas d’erreurs dans la comptabilité. Dans le cas contraire, la comptabilité contiendrait des
erreurs qu’il faudrait chercher et corriger.

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2. Sortes et tracé de la balance

a) Selon le moment où la balance est établie, on distingue :


1°) La balance avant inventaire : Celle-ci est établie avant les travaux d’inventaire extra-
comptable appelée également « balance provisoire » parce qu’elle devra subir des modifications
résultant des écritures de redressement et de régularisation.
2°) La balance après inventaire est établie à la fin des travaux d’inventaire extra-comptable
3°) La balance définitive est établie après les écritures de virement dans le journal et dans
le grand-livre. Elle contient tous les comptes y compris les comptes de résultat.

b) Selon le nombre de colonnes, on distingue


1°) La balance à 4 colonnes : elle comprend 4 colonnes, une colonne débit, une colonne
crédit, une colonne des soldes débiteurs et une colonne des soldes créditeurs.

N° Intitulés Montants Soldes


D C D C
1. Actif
2. Passif
3. Charges et pertes ord
4. Produits et profits ord
5. Autres charges et prod
TSD = TSC Tsd = Tsc

2°) La balance à 6 colonnes : Elle renseigne les situations initiales et finales (débit et
crédit) de l’entreprise, ainsi que les mouvements de la période en augmentation et en diminution. Le
tracé d’une balance à 6 colonnes se présente comme suit :

N° Intitulés S.I Mouvements S.F


D C D C D C

Tsd = Tsc TSD = TSC Tsd = Tsc

3°) La balance à 8 colonnes : elle enregistre en plus les variations des comptes des
mouvements. Elle se présente de la matière suivante:
N° Intitulés SI Mouvements Variations SF
D C D C D C D C

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3. Rôle d’une balance

 Balance comme instrument de lecture


La balance permet de connaître :
- la situation de l’entreprise constituée par les soldes des comptes des situations encore appelés
compte du bilan. A chaque balance, on s’assurera qu’ils concordent avec la situation réelle ;
- Le résultat, tiré de comptes du bilan et des comptes de gestion.
 Balance comme instrument de contrôle
La balance permet également de contrôler non le journal mais les reports du journal au grand livre.
On ne s’assure des égalités des sommes du D et C, au cas échéant détermine le solde. Ainsi la balance
permet d’assurer le contrôle des reports des sommes et du report aux comptes.
- Si le total des débits égal total crédits, ou indique que les reports ont été bien effectué,
- Le total des soldes débiteurs égale total des soldes créditeurs, ou indique que le calcul des
soldes est exact et que les soldes ont été biens inscrits dans la colonne correspondante.
- Pour le contrôle du report aux comptes on procède à la vérification des concordances et la
comparaison des soldes par :
- La vérification de la concordance du solde avec les existants réels et le relevé des comptes
particuliers des grands -livres auxiliaires.
- La comparaison des soldes du même compte dans 2 balances successives par exemple Achat
et Vente.

4. Classement des comptes dans une balance de vérification


Le classement préférable est celui qui consiste à regrouper les comptes dans l’ordre ci-
après :
1°) Les comptes de l’actif
2°) Les comptes de passif
3°) Les comptes des charges et pertes ordinaires
4°) Les comptes des produits et profits ordinaires
5°) Les autres charges et produits
Par rapport au procédé consistant à ordonner les comptes de la classe 1 à la classe 8 sans
interruption, ce deuxième procédé présente l’avantage de permettre d’établir rapidement le bilan final
à partir des soldes des comptes de situation et de fournir une masse d’informations qui peut servir à
l’établissement des statistiques de l’entreprise.
Dans la pratique on préfère utiliser la balance à 4 colonnes.

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3.4. Les procédures comptables

A. Les opérations à exécuter

Les opérations à exécuter sont souvent résumées comme suit :


- les opérations de réception et traitement des pièces comptables (récolte de l’information)
- les opérations d’enregistrement et de classement des faits (traitement de l’information)
- les opérations de synthèse des faits
- la communication de l’information financière

Le traitement de ces opérations se réalise à travers les outils communément dénommés « documents
comptables ».
Les documents comptables sont souvent classifiés en quatre groupes :
- les documents de justifications des faits (pièces justificatives)
- les documents de saisie ou d’enregistrement des faits (livres, registres…)
- les documents de contrôle des enregistrements (balance des comptes)
- les documents de synthèse des faits (états financiers)

B. Le traitement d’une opération comptable

Le traitement d’une opération comptable commence au niveau de la pièce. A la réception, celle-


ci est analysée puis enregistrée dans un livre adéquat avant d’être classée. L’opération est enregistrée
simultanément au journal approprié et sur les fiches comptables du grand livre.
Trimestriellement, semestriellement et annuellement les comptes du grand-livre sont
clôturés pour permettre l’établissement de la balance des comptes. A partir de la balance des
comptes, on établira le compte d’exploitation et ensuite, l’état patrimonial (bilan).
L’agencement des opérations de la pièce au journal, du journal au grand-livre, du grand-livre à la
balance, de la balance au compte d’exploitation et du compte d’exploitation au bilan ; forment des
étapes interconnectées et interdépendantes. Ainsi, un ensemble d’éléments interconnectés et
interdépendants constitue un système.

C. Les pièces justificatives

1°) Définition d’une pièce justificative


Par pièces justificatives on entend l'ensemble des documents qui attestent que l'opération a été
effectivement réalisée et dans quelles conditions.

2°) Rôles des pièces justificatives


 Les pièces justificatives permettent d’inscrire (ou enregistrer) une recette, une dépense, une
créance ou une dette.
 Elles aident le gestionnaire à prouver l’exactitude d’une opération comptable. Comme preuve,
il est recommandé que chaque écriture de sortie ou d’entrée d’argent soit justifiée et appuyée
par une pièce justificative authentique.

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3°) Sortes des pièces justificatives


Les pièces justificatives sont de deux ordres : les pièces internes et les pièces externes.
o Les pièces internes sont celles établies par l'organisation le projet (par vous-même) : le Bon
d’entrée en caisse, le Bon de sortie en caisse, l'ordonnance de paiement, le bon d’entrée en
stock, le bon de sortie de stock, le bon de commande, etc. Ces pièces fournissent, outre la
nature des dépenses, le rapport entre la dépense et le budget du projet en cours d'exécution.
o Les pièces externes sont celles établies par d'autres maisons pour matérialiser les biens ou les
services payés par le projet (par vous) : la facture, la note d'honoraires, etc. Celles-ci ne se
limitent qu'à la définition de la nature, la qualité et la quantité des biens ou services payés.

I. Les pièces justificatives externes


Les pièces externes sont des documents qui sont délivrés par une personne extérieure à votre
structure, pour justifier ou pour couvrir les opérations que vous avez réalisées avec elle.
On distingue les pièces externes d’entrée et les pièces externes de sortie.
A. Les pièces externes d’entrée
1) Le bordereau de versement : il est compété et signé par la personne qui dépose son
argent à un compte à la banque.
2) L’extrait de compte : il est remis par la banque au titulaire d’un compte. il récapitule les
opérations qui ont eu lieu un jour donné.
3) Le relevé de compte : il est remis par la banque au titulaire d’un compte. Il récapitule
toutes les opérations intervenues pendant une période donnée.
4) La note de crédit : Elle est adressée par la banque au titulaire d’un compte pour
l’informer que des fonds ont augmenté sur son compte et lui indique la provenance.

B. Les pièces externes de sortie


1) La facture du fournisseur : C’est un document que votre fournisseur vous adresse à
l’occasion d’un achat, pour vous signifier ce que vous avez payé (facture cash) ou ce que vous
devez payer (facture crédit).
2) Le chèque : est un document par lequel le titulaire d’un compte dans une banque donne ordre
à sa banque de payer la somme inscrite sur ce document ; soit à lui-même, soit à une autre
personne.
3) La note de débit : Elle est adressée par la banque au titulaire d’un compte pour l’informer que
ses fonds ont diminué sur son compte et lui indique la destination.
4) L’ordre de virement : est un document par lequel le titulaire d’un compte dans une banque
donne ordre à sa banque de virer la somme inscrite sur ce document à un autre compte (qui
peut lui appartenir, s’il a plusieurs comptes ; soit qui peut appartenir à une autre personne).

II. Les pièces justificatives internes :


A° Les pièces internes d’entrée
1) Le Reçu
C’est un écrit qui prouve une remise d’objet ou d’argent. On peut l’utiliser pour les services
rendus aux tiers et les remboursements.
Pour être valable, ce reçu ne doit pas comporter de rature.
Le montant en lettre doit être identique à celui en chiffres.
2) Le Bon d’Entrée ou de Dépôt en caisse (B.E.C.)

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C’est un écrit qui saisit toutes les entrées d’argent liquide dans la caisse.
Pour être valable, le B.E.C. ne doit comporter ni rature ni surcharge, ni blanc.
Note : le B.E.C. et le RECU sont parfois utilisé sans problème l’un pour l’autre.
3) La facture au client
C’est un document que vous adressez à votre client à l’occasion d’une vente ; pour lui signifier
ce qu’il a payé (facture cash) ou ce qu’il doit encore payer (facture crédit).
- Remplir les espaces sans laisser de vide entre deux écritures,
- Le libellé (désignation) doit être bien clair,
- Ecrire en toutes lettres sur la facture pour éviter des modifications éventuelles,
- La facture ne doit comporter ni rature ni surcharge.
B° Les pièces internes de sortie
1) Le Bon de sortie de caisse (B.S.C) :
Le bon de sortie de caisse est un document important de sortie des fonds. Il nécessite un soin
particulier. Un Bon de sortie de caisse fournit les éléments utiles qui permettent de situer la dépense
dans le cadre budgétaire. Il a le rôle de témoigner une dépense. Mais aussi il permet d'identifier le
poste budgétaire dans lequel on devra imputer la dépense.
Le bon de sortie de caisse (B.S.C.) permet de saisir les sorties d’argent liquide de la caisse.
Caractéristiques d’un BSC :
a) Il porte l’en-tête et l’adresse de votre structure.
b) Il précise qui retire, quel montant et pourquoi.
c) Les montants en lettres et en chiffres doivent être identique et écrit lisiblement ;
d) Il doit porter au moins deux signatures différentes pour être crédible.
e) Seul le BSC n’est pas tout à fait valable comme pièce justificative, si on ne lui joint pas les
autres pièces qui ont nécessitées la sortie des fonds. On doit y joindre, pour sa justification,
les pièces telle que facture, décharge, pièce de dépense, …

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IIe partie : ETUDE DETAILLE DES COMPTES DU SYSCOHADA

CHAPITRE I. LES COMPTES DE BILAN

1.1. Introduction
Dans la présentation des postes du bilan, le Système Comptable OHADA utilise l’approche
économique qui retrace les activités de l’entreprise selon les différents cycles (cycle d’exploitation,
cycle de trésorerie, cycle de financement et cycle d’investissement). Le cycle de financement
concerne essentiellement les moyens de financement dont dispose l’entreprise, de façon permanente
ou durable, indépendamment de sa phase d’existence.
Ce cycle définit en fait le potentiel de l’entreprise en termes de propriété et de création des
moyens de financement.
Ainsi, le cycle de financement correspond aux comptes de la classe 1 : COMPTES DE
RESSOURCES DURABLES.

1.2. Les comptes de ressources durables (CLASSE 1)


A. Définition et subdivision des comptes de ressources durables

Les comptes de la classe 1 enregistrent les ressources de financement mises à la disposition de


l’entreprise de façon permanente par les associés et les tiers.

Ces comptes regroupent les capitaux propres et les dettes financières :


 les capitaux propres correspondent à la somme algébrique des rubriques suivantes :
 capital (compte 10) ;
 réserves (compte 11) ;
 report à nouveau (compte 12),
 résultat net de l’exercice (compte 13) ;
 subventions d’investissement (compte 14) ;
 provisions réglementées et fonds assimilés (compte 15) ;
 les emprunts et dettes assimilées (compte 16) ;
 les dettes de location acquisition (compte 17) ;
 les dettes liées à des participations et les comptes de liaison des établissements et sociétés en
participation (compte 18) ;
 les provisions financières pour risques et charges (compte 19).

Les montants inscrits dans ces différents comptes sont caractérisés par leur aspect financier dont la
durée est supérieure à un an à leur origine ; ce qui leur confère un caractère relativement stable.

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B. Etude des principaux comptes

1°) Compte 10 capital

Compte 101 capital social


Selon l’article 40 de l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement
d’intérêt économique, chaque associé peut apporter à la société :
- De l’argent, par apport en numéraire ;
- Des droits portant sur des biens en nature, mobiliers ou immobiliers, corporels ou incorporels,
par apport en nature ;
- De l’industrie, par apport de main-d’œuvre.

L’ensemble des apports en numéraire et/ou en nature forment le capital social inscrit dans le compte
101. Le capital est un moyen de financement qui, en principe, reste à la disposition de l’entreprise
jusqu’à sa dissolution. Il figure au passif du bilan pour servir de garantie aux créanciers.
Dans les sociétés, le capital initial correspond à la valeur des apports (nature ou espèces) effectués
par les associés à la création de l’entreprise tels qu’ils figurent dans les statuts.

Compte 102 Capital par dotation


Le Capital par dotation représente la contrepartie de l’intégration au patrimoine des entreprises
publiques, des immobilisations et fonds affectés, sur décision de l’Autorité publique, au
fonctionnement de ces entreprises. C’est la résultante des apports de l’Etat et autres collectivités
publiques. Cette dotation peut aussi se réaliser par échange de dettes envers l’Etat.
Le compte Capital par dotation enregistre la contre-valeur des biens affectés de manière
irrévocable à ces entreprises. Il n’est utilisé que dans les établissements publics.

Compte 103 Capital personnel


Le compte Capital personnel est utilisé à la création de l’entreprise exploitée sous la forme
individuelle et représente les apports effectués par l’entrepreneur à titre définitif et les dettes qu’il
décide d’inscrire au bilan. Ce capital initial est modifié par les apports, les retraits de capital et
l’affectation des résultats.
N.B. : Ce compte ne peut être confondu avec le compte 104 Compte de l’exploitant

Exemple
Au début de ses activités, l’entreprise KITALYABOSHI commence ses activités avec un capital de
50.000 FC réparti de la manière suivante: Bâtiment 15.000 FC, Matériel et Mobilier 5.000 FC,
Marchandises 10.000 FC et espèce en caisse pour la différence. Journalisez cette opération.
N° D C Désignation D C
231 Immeubles 15.000
244 Matériel et mobilier de bureau 5.000
31 Marchandises 10.000
57 Caisse 20.000
102 à Capital personnel 50.000
Situation initiale

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Compte 104 Compte de l’exploitant


Ce compte sert à établir la situation de l’entrepreneur en ce qui concerne :
 les apports et compléments d’apports financiers et/ou de biens et services effectués à titre
temporaire en cours d’exercice. Ces apports et compléments d’apports financiers peuvent
consister en des versements dans la caisse ou sur un compte bancaire de l’entreprise ou en des
règlements de dépenses de l’entreprise sur la trésorerie privée de l’exploitant ;
 les retraits effectués au cours de l’exercice pour son usage personnel ou celui de sa famille et
dans le cadre de l’exploitation.

Ceux-ci consistent en des :


 prélèvements en nature de biens et services, objets de l’activité, qui concourent à la
détermination du résultat ;
 prélèvements financiers opérés sur un compte de trésorerie affecté à l’activité, qu’il s’agisse
de prélèvements directs (retraits de fonds) ou indirects (paiement d’une dépense privée).

En fait, le compte 104 est un démembrement du compte 103 Capital personnel. A ce titre, il est
utilisé au courant de l’exercice et est systématiquement soldé à la clôture de l’exercice.

Subdivision
Dans le Système comptable OHADA, le compte de l’exploitant se subdivise comme suit :
1041 Apports temporaires
1042 Opérations courantes
1043 Rémunérations, impôts et autres charges personnelles
1047 Prélèvement d’autoconsommation
1048 Autres prélèvements

Compte 106 Ecart de réévaluation


L’écart de réévaluation est la différence entre la valeur nette réévaluée d’une immobilisation et
la valeur nette de cette immobilisation précédemment comptabilisée.
Il représente la contrepartie au passif du bilan des augmentations de valeur d’éléments actifs
soit dans le cadre d’une réévaluation légale, soit dans celui d’une réévaluation libre. Cet écart est
inscrit distinctement au passif du bilan dans la rubrique des capitaux propres.

Exemple
Une entreprise avait acquis un terrain à 100.000 au 2 janvier 2016. A la fin de l’année ce bien est
réévalué à 110.000. L’écart de réévaluation est de 10.000
Au 31 décembre 2016

22 Terrain 10.000
105 à Ecart de réévaluation 10.000
Réévaluation légale terrain

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39

2°) Compte 11 Réserves


Les réserves correspondent à des bénéfices laissés à la disposition de l’entreprise et non
incorporés au capital. L’obligation de constituer des réserves résulte des dispositions statutaires ou
réglementaires et des décisions des organes compétents.
Selon l’Acte Uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du GIE, les SARL et les
SA sont tenues de prélever 10 % du bénéfice à retenir au titre de la réserve légale. Mais ce prélèvement
cesse d’être obligatoire lorsque son montant atteint 20 % du capital social.

3°) Compte 12 Report à nouveau


Le report à nouveau correspond au montant, soit des bénéfices d’exercices antérieurs dont
l’affectation a été reportée sur les exercices ultérieurs, soit des pertes constatées à la clôture
d’exercices antérieurs qui n’ont pas été compensées par des prélèvements opérés sur les bénéfices,
les réserves ou le capital. Le report à nouveau est inscrit au passif du bilan où il doit figurer sur une
ligne distincte : en moins si son solde est débiteur, et en plus si son solde est créditeur. Il constitue un
élément des capitaux propres.
Le fonctionnement de ce compte est subordonné à la décision de l’Assemblée générale statuant sur
l’affectation du bénéfice de l’exercice précédent ou sur le sort des pertes constatées à la clôture de
l’exercice précédent.

4°) Compte 13 Résultat net de l’exercice


Le résultat de l’exercice est la différence entre les produits et les charges liés à l’ensemble des
activités de l’entreprise (activités ordinaires et hors activités ordinaires) après déduction de l’impôt
sur les bénéfices et autres prélèvements obligatoires. Il peut être bénéficiaire ou déficitaire. Quel que
soit le signe, il figure au passif dans les capitaux propres.
Jadis le SYSCOHADA distinguait deux catégories de marge brute : La marge brute sur
marchandises (pour les activités commerciales) et la marge brute sur matières premières (pour les
activités industrielles ou de transformation) qui était respectivement inscrites dans les comptes 1321
et 1322. Aujourd’hui une seule marge brute est retenue : La marge brute commerciale inscrite au
compte 132. Elle est obtenue en faisant la différence entre les ventes de marchandises (701) et les
achats de marchandises (601) majorée ou minorée par la variation de stock des marchandises (6031)
selon qu’il s’agit d’un déstockage ou d’un stockage.
Ceci est motivé par la volonté de rendre la lecture des états financiers plus compréhensive aux
non-comptables par une présentation simpliste du compte de résultat qui est désormais établi sous
forme de « liste ».
Concernant le compte 138 Résultat Hors Activités Ordinaires (R.H.A.O), de nouvelles
subdivisions ont été créées.
1381 Résultat de fusion;
1382 Résultat d’apport partiel d’actif;
1383 Résultat de scission;
1384 Résultat de liquidation.

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40

Exemple
Une Société Anonyme a réalisé un bénéfice de 6 000 000 FC. Suivant l’extrait, il est
prévu l’affectation suivante : 600 000 à la réserve légale, 2 700 000 aux réserves statutaires, 200 000
au report à nouveau et 2 500 000 aux dividendes

1301 Résultat en instance d'affectation : bénéfice 6000000


111 à Réserve légale 600000
112 Réserves statutaires 2700000
121 Report à nouveau de la période 200000
465 Associés, dividendes à payer 2500000
Suivant tableau de répartition

5°) Compte 14 Subventions d’investissement

Une subvention est une aide financière accordée à l'entreprise en vue d'acquérir ou de créer des
valeurs immobilisées (subventions d'équipement) ou de financer des activités à long terme. Les
subventions d'investissement sont accordées par l'Etat, les collectivités publiques, les organismes
internationaux ou les tiers. Dans certains cas, l'entreprise reçoit cette subvention d'investissement sous
la forme d'un transfert d'immobilisations à titre gratuit.
Généralement, les subventions d’investissement sont non remboursables.

Les subventions d’investissement figurent au bilan dans la rubrique des « autres capitaux propres »

Exemple
Le 1er février 2015, l’Etat donne une promesse à l’Entreprise FRANSISCA de lui accorder une
subvention d’investissement en espèce afin d’acquérir un bus de transport du personnel de 30.000.
Le 07 février 2015, l’Etat congolais verse l’argent au compte de l’entreprise logé à la BOA
Le 10 février, l’entreprise achète le bus

1er février
4494 Etat, subvention d’équipement à recevoir 30000
14 à Subvention d’investissement 30000
Promesse
07 février
52 Banque 30000
4494 à Etat, subvention d’équipement à recevoir 30000
Obtention de la subvention
10 février
245 Matériel de transport 30000
52 à Banque 30000
Achat du bus

6°) Compte 16 Emprunts et dettes assimilées


Selon le Système Comptable OHADA, les emprunts et dettes assimilées sont de ressources
financières externes contractées auprès d’établissements de crédit et/ou des tiers divers, affectées de
façon durable au financement des moyens d’exploitation ou de production.
NK MBS
41

La particularité dans le Système Comptable OHADA c’est que les emprunts sont très variés et ne
sont pas distingués en fonction de leur terme d’exigibilité (comme en PCGC qui distingue les DCT,
les DMT et les DLT). Ici, c’est la nature de la dette qui est prise en compte (exemple les emprunts
indivis, les emprunts obligataires, les avances faites par les actionnaires).
Toutefois, à la clôture de l’exercice, les fractions devenues exigibles à un an au plus, à deux ans au
plus, et à plus de deux ans sont isolées afin d’être portées distinctement dans le tableau des créances
et dettes. Les intérêts des emprunts et dettes dus à la fin de l’exercice sont rattachés à l’exercice par
l’intermédiaire du compte 166 Intérêts courus.

Exemple
Le 1er janvier 2014, l’Entreprise BUKARA emprunte une somme de 2.000 Fr remboursables dans 2
ans, intérêts 200 payables le jour du remboursement. Les opérations se passent par banque.
Lors de l’emprunt
52 Banque 2.000
162 à Emprunt auprès des Etablissements de crédit 2.000
Emprunt à 2 ans, avis de crédit
Lors du remboursement
162 Emprunt auprès des Etablissements de crédit 2.000
671 Intérêts des emprunts 200
52 à Banque 2.200
Remboursement emprunt et paiement intérêts

7°) Compte 17 Dettes de location acquisition


Le contrat de location confère le droit de contrôler l’utilisation d’un actif déterminé pour une
certaine période en échange d’une contrepartie. La notion de contrôle est importante dans le contrat
de location
Le contrôle de l’utilisation de l’actif = le client a le droit de décider de l’utilisation de l’actif
déterminé et tire la quasi-totalité des avantages économiques de cette utilisation.
On distingue globalement deux types :
- Le contrat de location acquisition
Contrat de location assorti d’une option d’achat dont le preneur est raisonnablement certain de
lever (contrat de crédit-bail, contrat de location-vente)
- Le contrat de location simple
 Durée du contrat inférieur à 12 mois
 Levée d’option en fin de contrat hypothétique
 Montant de l’actif sous-jacent pas significatif
Avec le Syscohada révisé, le compte 17 « Dettes de crédit-bail et contrats assimilés » devient
« Dettes de location acquisition » avec une nouvelle subdivision inscrite au compte 174 « Dettes de
location acquisition/location de vente » permettant de faire la distinction entre une location
financement et une location simple. En raison de l’application du principe de « substance over form »,
les biens acquis sous forme de contrat de location-vente à l’instar des contrats de crédit-bail sont
considérés comme des acquisitions d’immobilisation financées par un emprunt.
Parmi les contrats de location nous avons le crédit-bail ou leasing qui est un contrat de location
de biens meubles ou immeubles, corporels ou incorporels, assorti d’une possibilité de rachat par le
locataire à certaines dates et en particulier à la fin du contrat.
Le mécanisme de fonctionnement est le suivant :
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42

Société de leasing (C) 4 Fabricant (B)

6 2 3 1 5

Utilisateur
(A)
Exemple

Soit un contrat de location d’un matériel d’une valeur de 1200, dont les conditions sont les
suivantes :
- Contrat d’une durée de 5 ans
- Redevance annuelle de 304, payable à terme échu
- Prix de rachat 80
- Un tel matériel est normalement amorti sur 8 ans

Etablissement du tableau d’amortissement financier (méthode du coût amorti) de la dette :

Capital Remboursement Charges Prix de


Années Redevance
restant dû du capital financières rachat

1 1200 183,21 120,79 304


2 1016,79 201,66 102,34 304
3 815,13 221,95 82,05 304
4 593,18 244,29 59,71 304
5 348,89 268,89 35,11 304 80
Total 1120 400 1520

Comptabilisation chez le preneur (si c’est une banque)

Enregistrement à l’origine

D C D C
01 janv N
245 Matériel 1200
17 à Dettes de location acquisition 1200
Réception du véhicule

NK MBS
43

Enregistrement ultérieur
31 décembre N
D C D C
623 Redevance de location acquisition 304
52 à Banque 304
Versement de la redevance annuelle
17 Dettes de location acquisition 183,21
672 Intérêts dans le loyer de location acquisition 120,79
623 à Redevance de location acquisition 304
Eclatement du montant de la redevance
681 Dotations aux amortissements 150
284 à Amortissements du Matériel 150
Amortissement matériel

31 décembre N+1
D C D C
623 Redevance de location acquisition 304
52 à Banque 304
Versement de la redevance annuelle
17 Dettes de location acquisition 201,66
672 Intérêts dans le loyer de location acquisition 102,34
623 à Redevance de location acquisition 304
Eclatement du montant de la redevance
681 Dotations aux amortissements 150
284 à Amortissements du Matériel 150
Amortissement matériel

Comptabilisation chez le bailleur

Enregistrement à l’origine
D C D C
01 janv N
2714 Créances de location financement 1200
52 à Banque 1200
Financement du Matériel

Enregistrement ultérieur
31 décembre N
D C D C

52 Banque 304
2714 à Créances de location financement 183,21
775 Intérêt dans le loyer de locations acquisition 120,79
Réception redevance

NK MBS
44

31 décembre N+1
D C D C

52 Banque 304
2714 à Créances de location financement 201,66
775 Intérêt dans le loyer de locations acquisition 102,34
Réception redevance

1.3. Comptes d’actif immobilisé

1. Introduction

Le Système Comptable OHADA définit les immobilisations comme les biens ou valeurs
destinés à rester durablement dans l’entreprise et dont la durée de vie est supérieure à une année.
Certains biens de faible valeur ou dont la consommation est très rapide peuvent être considérés
comme entièrement consommés dans l’exercice et par conséquent ne peuvent être classés dans les
immobilisations ; ils sont directement pris en charges.
Le Système Comptable OHADA ne fixe pas un seuil d’immobilisation ; il appartient à chaque
entreprise d’apprécier en vertu du principe de l’importance significative, le seuil de valeur de ses
biens, lorsqu’il n’existe pas de mesures fiscales dans ce sens.
Les comptes d’actif immobilisé peuvent être assortis de comptes d’amortissements ou de
provisions pour dépréciation.
La dépréciation des immobilisations, qu’elle résulte de l’usure, du changement des techniques ou de
toute autre cause, doit être constatée par des amortissements.
Les moins-values sur les immobilisations consécutives à des événements jugés non irréversibles
doivent faire l’objet de provisions pour dépréciation. De même, les moins-values sur immobilisations
amortissables concernant des dépréciations exceptionnelles qui ne peuvent raisonnablement être
inscrites au compte d’amortissement en raison de leur caractère non définitif doivent faire l’objet de
provisions pour dépréciation.
En tout état de cause, même en cas d’absence ou d’insuffisance de bénéfices, l’entreprise
procède aux amortissements et aux provisions nécessaires pour que le bilan donne une image fidèle
du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’exercice.
Les immobilisations cédées, disparues ou détruites cessent de figurer au bilan.
Les immobilisations mises hors service ou au rebut, sont à amortir intégralement.
Les immobilisations entièrement amorties demeurent inscrites au bilan aussi longtemps qu’elles
subsistent dans l’entreprise.
L’entreprise dresse à la clôture de l’exercice un inventaire détaillé de ses Immobilisations
qu’elle présente dans un support appelé fichier d’immobilisations.

2. Classification des comptes d’actif immobilisé

Le Syscohada révisé a apporté quelques modifications dans au niveau des immobilisations. on


note la suppression des charges immobilisées qui comme dans les normes IFRS sont jugées non
productives pour générer des avantages économiques futurs et incompatibles à la définition d’un
NK MBS
45

actif. Par conséquent les charges concernées ne peuvent plus faire l’objet de transfert et doivent être
inscrites dans les comptes de charges par nature ou dans les comptes d’immobilisations
correspondants.
Ainsi les frais accessoires d’acquisition d’immobilisation (frais d’actes, honoraires, droits de
mutation…) autrefois enregistrés dans le compte 2022, sont dorénavant comptabilisés dans la valeur
d’entrée des immobilisations concernées. Pareil pour les primes de remboursement des obligations
qui sont désormais enregistrées dans le compte 161 « Emprunts obligataires ».
Toutes les charges immobilisées figurant dans le bilan des exercices précédant la réforme sont
transférées dans un compte de transition : 475 « Compte transitoire, ajustement spécial lié à la
révision du SYSCOHADA (compte actif) ».
Désormais on ne parle plus de « Frais de recherche et de développement » mais plutôt
« Frais de développement ». Ces derniers se distinguent des frais de recherches qui sont exclus des
immobilisations incorporelles selon la nouvelle réforme et doivent être comptabilisés en charge si les
projets en cours ne répondent pas à la définition d’un actif ou ne sont pas identifiables.
L’autre nouveauté est l’introduction des sites internet dans les immobilisations incorporelles
précisément au compte 213 « Logiciels et sites internet ». Pour être immobilisé, un site internet doit
servir de façon durable à l’activité de l’entité tout en respectant certaines conditions prévues par le
SYSCOHADA.
Certains comptes d’immobilisations corporelles ont été nouvellement introduits (ex : le compte
2286 Terrains de location acquisition, 2316 et 2326 Bâtiments de location-acquisition…) ou
modifiés par leur dénomination ; il s’agit des comptes 225 « Terrains de gisement » qui devient
« Terrain de carrières à tréfonds », 24 « Matériel » qui devient « Matériel, mobilier et actifs
biologiques » et 246 « Immobilisations animales et agricoles » qui devient « Actifs biologiques ».
Quant aux comptes de tiers on constate la création du compte 404 « Fournisseurs,
Acquisitions courantes d’immobilisations » et une précision sur la nature courante du compte 414
« Créances sur cessions courantes d’immobilisations ».

 Immobilisations incorporelles
Ce sont des immobilisations immatérielles et tous les autres éléments susceptibles de générer
des avantages futurs ; elles ont la nature de biens acquis ou créés par l’entreprise, non pour être vendus
ou transformés mais pour être utilisés de manière durable directement ou indirectement pour la
réalisation des opérations professionnelles ou non.
Les immobilisations incorporelles comprennent les frais de développement, les brevets, licences,
concessions, logiciels et sites internet, marques, fonds commercial, droit au bail, immobilisations
incorporelles en cours, …

 Immobilisations corporelles

Ce sont des éléments d’actif :


- qui sont détenus par une entreprise soit, pour être utilisés dans la production des biens
et/ou de services, soit à de fins administratives ;
- qui ont été acquis ou produits dans le but d’être utilisés de manière permanente ;
- qui ne sont pas destinés à la vente dans le cycle normal d’exploitation.

 Avances et acomptes versés sur immobilisations


Il s’agit des versements effectués à des fournisseurs au moment des commandes pour
l’acquisition des immobilisations corporelles et incorporelles.
NK MBS
46

 Immobilisations financières
Elles sont constituées par les titres de participation, les autres titres immobilisés, les prêts contractuels
et les créances non commerciales assimilées à des prêts.

3. Application du principe de la prééminence de la réalité sur l’apparence

Pour figurer à l’actif du bilan, les immobilisations doivent être la propriété de l’entreprise. Les
biens utilisés qui ne lui appartiennent pas ne figurent pas à l’actif en principe.
Cependant, la comptabilité des immobilisations doit traduire la réalité économique des
événements et des transactions et non seulement leur forme juridique. Les immobilisations sont actées
à l’actif du bilan lorsqu’il y a la probabilité pour l’entreprise d’en bénéficier des avantages futurs.
C’est ainsi que sont inscrites à l’actif du bilan:
- Les immobilisations concédées par un service public ;
- Les immobilisations grevées d’une clause de propriété ;
- Les immobilisations acquises dans le cadre d’un contrat de location acquisition.

4. Evaluation et comptabilisation

1°) Evaluation

a) Evaluation du cout d’entrée


Lors de son entrée dans le patrimoine de l’entreprise, la valeur de l’immobilisation est ainsi
déterminée :
 le bien acquis à titre onéreux est comptabilisé à son coût d’acquisition. Ce coût d’acquisition
est déterminé par l’addition des éléments suivants :
- le prix d’achat net de rabais, remises et ristournes, après déduction des taxes récupérables ;
- les frais accessoires après déduction des taxes récupérables c'est-à-dire ceux directement
liés à l’acquisition et la mise en état d’utilisation du bien dans la mesure où ils ont accru
sa valeur vénale (frais de transport, droits de douane, frais d’installation et de montage,
taxes non récupérables, commissions et assurances , frais de préparation du site, frais de
démolition, les droits de mutation et d’enregistrement, les frais d’actes, honoraires, ...
 le bien produit par l’entreprise est comptabilisé à son coût de production. Ce coût de
production est déterminé par l’addition des éléments suivants :
- le coût d’acquisition des matières et fournitures consommées ;
- les charges directes de production ;
- les charges indirectes de production dans la mesure où elles peuvent être raisonnablement
rattachées à la production du bien ;
 le bien acquis à titre gratuit est comptabilisé à sa valeur vénale ;
 le bien reçu à titre d’apport en nature est comptabilisé à la valeur figurant dans l’acte d’apport.
La valeur d’entrée des titres de participation dans le patrimoine est déterminée par les termes
du contrat d’acquisition ou de l’acte d’apport. Celle-ci est le prix d’acquisition majoré des frais
accessoires d’acquisition correspondant aux droits de souscription.
En ce qui concerne les titres immobilisés de l’activité du portefeuille (T.I.A.P.), les frais
accessoires d’achat (courtages, commissions, honoraires, impôts) doivent être enregistrées dans le
compte 27.

NK MBS
47

Les coûts inhérents aux modalités de règlement, coût de financement notamment ne doivent
pas être inscrits dans la valeur d’entrée des titres : ainsi, le compte 67 Frais financiers est le plus
approprié.
Les titres libellés en monnaie étrangère sont enregistrés au prix d'acquisition converti en unité
monétaire légale du pays au cours du jour de l'opération. La part non libérée est inscrite en
contrepartie au passif, constitue une dette libellée en monnaie étrangère, convertie en monnaie légale
du pays.
Les autres immobilisations financières sont évaluées sur base de la valeur nominale si
l’opération est libellée en unité monétaire légale ou en appliquant le taux de change en vigueur à la
date de l’opération lorsque celle-ci est libellée en en devises pour obtenir l’unité monétaire légale.
Lorsque les prêts sont assortis d’une garantie ou d’une sûreté (hypothèque, gage), cela doit être
mentionné dans les engagements hors bilan.

b) Evaluation à la clôture de l’exercice

Les immobilisations connaissent des dépréciations constatées par des amortissements et des
provisions lors de l’évaluation postérieure.
Les valeurs d’entrée sont corrigées pour les ajuster aux conditions économiques à la date de
clôture par la réévaluation selon les dispositions prévues dans chaque pays.
Lorsque la valeur comptable des titres de participation est inférieure à la valeur d’inventaire qui
est une valeur réelle ou valeur du marché, une provision pour dépréciation est constituée.
La détermination de la valeur d'inventaire des titres libellés en devises se fait par une conversion
en unités monétaires légales du pays sur la base du cours de change à la date de clôture de l'exercice.
Un écart de conversion est dégagé à cet effet.

2°) Comptabilisation

a) CONTENU ET FONCTIONNEMENT

Les comptes d’actif immobilisé comprennent :


21 IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
22 TERRAINS
23 BÂTIMENTS, INSTALLATIONS TECHNIQUES ET AGENCEMENTS
24 MATÉRIEL
25 AVANCES ET ACOMPTES VERSÉS SUR IMMOBILISATIONS
26 TITRES DE PARTICIPATION
27 AUTRES IMMOBILISATIONS FINANCIÈRES
28 AMORTISSEMENTS
29 PROVISIONS POUR DÉPRÉCIATION

 IMMOBILISATIONS INCORPORELLES

Le compte 21 Immobilisations incorporelles comprend :


Les frais développement enregistrés dans le compte 211
Le compte 212 Brevets, licences, concessions et droits similaires enregistre les dépenses
réalisées pour obtenir la protection accordée sous certaines conditions aux auteurs, inventaires,

NK MBS
48

bénéficiaires du droit d’exploitation, des brevets, modèles dessins, procédés, propriétés littéraires et
artistiques sous forme directe ou sous forme de licences ou de concessions.
Les éléments constitutifs de ce compte sont amortissables sur leur durée de vie économique au
maximum égale à la durée de la protection juridique.

Le compte 213 Logiciels et sites internet enregistre les dépenses faites pour acquérir le droit
d’usage, d’adaptation ; ou encore de reproduction d’un logiciel acquis, de même que le coût de
production d’un logiciel créé ou développé pour des besoins internes de l’entreprise. Pour être
immobilisé, un site internet doit servir de façon durable à l’activité de l’entité tout en respectant
certaines conditions prévues par le SYSCOHADA.
Le compte 214. Marques enregistre le coût d’acquisition des "marques" commerciales ou
industrielles. Dans le cas où ces marques ne semblent pas avoir une valeur pérenne, elles sont à
amortir.
Le compte 215. Fonds commercial est constitué par les éléments incorporels qui ne font pas
l’objet d’une évaluation et d’une comptabilisation séparées au bilan et qui concourent au maintien ou
au développement du potentiel d’activité de l’entreprise, de la clientèle, de l’achalandage, du droit au
bail, du nom commercial et de l’enseigne. La clientèle et l’achalandage correspondent au potentiel de
bénéfice représenté par l’existence d’une clientèle déterminée ou justifié par l’emplacement de
l’entreprise. Les éléments composant le fonds commercial ne bénéficient pas toujours d’une
protection juridique leur donnant une valeur pérenne. Est seul inscrit à ce compte le fonds commercial
acquis.
Le compte 216. Droit au bail est constitué par le montant versé ou dû au locataire précédent en
considération du transfert des droits résultant tant des conventions que de la législation sur la propriété
commerciale.
Le compte 217. Investissements de création se rapporte aux fabricants, producteurs, éditeurs et
distributeurs de phonogrammes, aux entreprises de spectacle, aux établissements exerçant des
activités culturelles et aux industries textiles (créateurs de mode). Sont donc portés au compte 217 les
dépenses particulièrement élevées que les éditeurs engagent pour l’étude et la production de certains
ouvrages et de certaines éditions (ouvrages de grandes collections, ouvrages d’art et encyclopédies)
ainsi que les frais de collection exposés dans l’industrie textile.
Immobilisations incorporelles en cours : le compte 219 enregistre le coût de production des
brevets, investissements de création et logiciels élaborés par l’entreprise elle-même, dont les éléments
transitent pour la plupart par le compte 211.

 IMMOBILISATIONS CORPORELLES

Les immobilisations corporelles comprennent les comptes ci-après avec leurs subdivisions :

 Compte 22 TERRAINS
Le compte 22 Terrains enregistre la valeur des terrains dont l’entreprise est propriétaire et de
ceux qui sont mis à sa disposition par des tiers.
Les terrains nus sont des terrains pouvant constituer le sol de bâtiments ou d’ouvrages. Ils sont
par conséquent sans construction.
Les terrains bâtis sont ceux sur lesquels des constructions sont édifiées ; la valeur d’entrée de
ces terrains doit toujours être distinguée de celle du bâtiment correspondant. A défaut de pièces

NK MBS
49

justificatives indiquant séparément la valeur des terrains et celle des constructions, la ventilation du
prix global d’acquisition peut être effectuée par tous moyens à la disposition de l’entreprise.
Les terrains de carrière à tréfonds sont des terrains d’extraction de matières destinées soit aux
besoins de l’entreprise, soit à être revendues en l’état ou après transformation.
Le compte 2288 Autres terrains correspond aux terrains non évoqués dans les rubriques
précédentes, tels que, notamment, les sous-sols et les sursols au cas où l’entreprise ne serait pas
propriétaire des trois éléments rattachés à une même parcelle de terrain, à savoir le sous-sol, le sol et
le sursol.
Les travaux de mise en valeur des terrains, dont la valeur peut être enregistrée par le compte
224, sont essentiellement des travaux de défrichage, drainage, irrigation, nivellement, défonçage,
plantation d’arbres et d’arbustes, à l’exclusion de tout travail de construction et de fondation qui
feraient partie intégrante du coût des bâtiments.
Ces travaux ne peuvent être isolés dans un compte et donner lieu à amortissement que s’ils ont
été effectués par l’entreprise ou sous ses ordres et, en aucun cas, pour les terrains acquis.

 Compte 23 BATIMENTS, INSTALLATIONS TECHNIQUES ET AGENCEMENTS

Le compte 23 BATIMENTS, INSTALLATIONS TECHNIQUES ET AGENCEMENTS


enregistre le montant des opérations ayant trait aux apports effectués par les associés ou à l’acquisition
et à la création par l’entreprise de bâtiments, installations et agencements, de même que leur cession,
disparition et mise au rebut.
La valeur des terrains n’est pas comprise dans celle des bâtiments. Les terrains et les bâtiments
doivent faire l’objet d’évaluations distinctes.
Il faut en revanche inclure dans la valeur des bâtiments les éléments ci-après :
- le coût de la peinture extérieure et intérieure des constructions neuves ;
- le coût de tous les aménagements permanents tels que appareils de chauffage, de
conditionnement d’air et de climatisation, conduites d’eau, de gaz, d’électricité, de réception
d’images ;
- le coût du matériel normalement installé avant que le bâtiment soit occupé.
Les bâtiments et installations en cours sont ceux qui ne sont pas encore terminés à la clôture de
l’exercice, mais qui appartiennent cependant à l’entreprise. Après achèvement, ces derniers seront
portés au débit des comptes 231 à 238 par le crédit du compte 239 Bâtiments et installations en cours.
En principe, l’amortissement des bâtiments ou installations en cours ne peut avoir lieu qu’à partir de
leur mise en service effective.
En ce qui concerne les constructions sur sol d’autrui, leur durée d’utilisation ne peut être
supérieure à la durée du bail. Ces constructions sont amortissables sur la plus courte de deux durées :
- durée du bail ;
- durée pendant laquelle la construction est techniquement utilisable.
En Système comptable OHADA, les constructions industrielles, agricoles, administratives et
commerciales érigées sur sols d’autrui sont enregistrées dans le compte 232 Bâtiments industriels
agricoles, administratifs et commerciaux sur sol d’autrui, tandis que les amortissements y relatifs
sont actés au crédit du compte 2832 Amortissements des bâtiments industriels, agricoles,
administratifs et commerciaux sur sol d'autrui.

NK MBS
50

 Compte 24 MATERIEL

Le compte 24 MATERIEL enregistre la valeur des machines et mobiliers constitués par


l’ensemble des objets et instruments permettant à l’entreprise la production des biens et des services.
Les matériels d’emballage récupérables sont destinés à être utilisés d’une manière durable,
comme instrument de travail.
La remise à neuf et les transformations importantes des matériels sont comptabilisées avec les
matériels eux-mêmes, pour peu que ces travaux entraînent une augmentation de leur durée de vie
initiale, ou une meilleure adaptation aux exigences de la production de biens et de services par
l’entreprise.
Les actifs biologiques sont constituées par les animaux de trait, les animaux reproducteurs, les
animaux de garde et les plantations.
Le matériel bureautique est constitué notamment par tout matériel :
- de substitution au support papier tels les ardoises électroniques, les écrans et progiciels;
- utilisé pour rationaliser le support vocal, en vue de téléconférences, messagerie vocale,
reconnaissance de la parole ;
- servant à regrouper des informations sous la forme de chronos, échéanciers, dossiers
électroniques ;
- de télétransmission, notamment à l’aide de modems de communication.

 Avances et acomptes versés sur immobilisations

Le compte 25 Avances et acomptes versés sur immobilisations comprend :


251 AVANCES ET ACOMPTES VERSES SUR IMMOBILISATIONS
INCORPORELLES
252 AVANCES ET ACOMPTES VERSES SUR IMMOBILISATIONS
CORPORELLES
Ce compte enregistre les sommes versées par l’entreprise à des tiers pour des commandes en
cours d’immobilisations. Le solde de ce compte représente la créance de l’entreprise sur ses
fournisseurs d’immobilisations.
Les avances et acomptes versés par l’entreprise à des tiers pour les opérations en cours sont des
versements effectués au profit des fournisseurs d’immobilisations au moment des commandes ou au
cours de l’exécution des contrats. Selon que ces sommes ont pour objet l’acquisition d’une
immobilisation incorporelle ou corporelle, elles sont portées dans les comptes appropriés.

 IMMOBILISATIONS FINANCIERES

Les immobilisations financières comprennent les comptes ci-après avec leurs subdivisions :

 Compte 26 TITRES DE PARTICIPATION

Le compte 26 Titres de participation enregistre les droits d’une entreprise dans le capital
d’autres entreprises, afin de créer un lien durable avec celles-ci et de contribuer au développement de
leurs activités.
Les titres de participation sont ceux dont l’acquisition et la possession durable permettent
d’exercer une certaine influence sur la société qui les a émis.
NK MBS
51

Cette influence peut être de degrés divers allant d’une simple prise de participation, en vue
d’établir des relations commerciales privilégiées, à une véritable prise de contrôle impliquant une
influence déterminante sur sa gestion.
Le compte 261 Titres de participation dans des sociétés sous contrôle exclusif enregistre les
titres détenus dans une société considérée comme étant sous contrôle exclusif d’une autre société qui
dispose, directement ou indirectement, d’une fraction des droits de vote supérieur à 40 % et qu’aucun
autre associé ou actionnaire ne détient directement ou indirectement une fraction supérieure à la
sienne.
Le contrôle exclusif résulte aussi :
- de la désignation pendant deux exercices successifs de la majorité des membres des organes
d’administration, de direction ou de surveillance d’une autre entreprise ;
- du droit d’exercer une influence dominante sur une entreprise, en vertu d’un contrat ou de
clauses statutaires lorsque le droit applicable le permet et que l’entreprise consolidant est
associée de l’entreprise dominée.
Le compte 262 Titres de participation dans des sociétés sous contrôle conjoint enregistre les
titres détenus dans une société considérée comme sous contrôle conjoint par une autre société, c'est-
à-dire le contrôle est partagé en commun par un nombre limité d’associés ou d’actionnaires, de sorte
que les décisions résultent de leur commun accord.
Trois critères sont visés dans cette catégorie :
- Partage du contrôle de l’entreprise ;
- Exploitation en commun de l’entreprise ;
- Nombre limité d’associés.
Le compte 263 Titres de participation dans des sociétés conférant une influence notable
enregistre les titres dans une société sous l’influence notable d’une autre société par une fraction au
moins égale au cinquième (20 %) des droits de vote dans ladite société.
Le compte 265 Participations dans des organismes professionnels enregistre la quote-part
détenue par l’entreprise dans les organismes professionnels.
Le compte 266 Parts dans des G.I.E. enregistre les prises et les cessions de "parts sociales" dans
les groupements d’intérêt économique, à l’exclusion des avances aux G.I.E. non réalisables à court
terme et susceptibles d’être consolidées par incorporation au capital social. Ces avances sont suivies
dans le compte 2774 Avances à des G.I.E.
Lorsque le type de contrôle (exclusif, conjoint, influence notable) vient à changer, il est opéré les
transferts correspondants entre les comptes concernés.
Les titres de participation sont constitués par les droits dans le capital d’autres entreprises, afin
de créer un lien durable avec celles-ci et de contribuer à l’activité et au développement de la société
détentrice.

 Compte 27 AUTRES IMMOBILISATIONS FINANCIERES

Le compte 27 Autres immobilisations financières enregistre :


1° les prêts nés en vertu des dispositions contractuelles ;
2° les créances non commerciales assimilées aux prêts, c'est-à-dire les dépôts et cautionnements, les
billets de fonds :
1) les dépôts sont constitués par les sommes versées à certains fournisseurs ou prestataires des
services au titre des garanties sur le paiement de redevances ou loyers ;

NK MBS
52

2) les cautionnements sont des sommes déposées en vue de garantir la bonne fin de l’exécution
d’un marché ou d’une opération. Ces sommes sont remboursées lors du dénouement de
l’opération ;
3) les billets de fonds ou billets à ordre sont des effets de commerce à échéance plus large
constituant des moyens de financement pour l’entreprise, généralement souscrits au profit de
fournisseurs d’immobilisations.
Les créances et les prêts libellés en monnaies étrangères sont convertis en monnaie nationale sur la
base du denier cours de change à la date de clôture des comptes.
Lorsque l’application du taux de conversion à la date d’arrêté des comptes modifiant les valeurs
enregistrées en comptabilité, les différences de conversion sont inscrites dans les comptes transitoires,
en attente de régularisation ultérieure comme suit :
a) 478 Ecarts de conversion-actif, s’il s’agit d’une perte latente ;
b) 479 Ecarts de conversion-passif, s’il s’agit d’un gain latent.

L’écriture de réajustement de la créance n’a aucune incidence sur le résultat.


Les comptes 478 et 479 ne peuvent avoir comme contrepartie que les comptes des prêts et créances
qui concernés et doivent être soldés au début de l’exercice suivant.
La perte de change latente actée dans le compte 478 implique la constitution d’une provision pour
pertes de change d’un montant équivalent par le crédit du compte 194 Provisions pour pertes de
change et le débit du compte 6971 Dotations aux provisions financières pour risques et pertes (risques
de change).

 AMORTISSEMENTS ET PROVISIONS POUR DEPRECIATION DES


IMMOBILISATIONS

La dépréciation des immobilisations est constatée sous forme d’amortissements ou de provisions par
les comptes ci-après, avec leurs subdivisions.

 Compte 28 AMORTISSEMENTS

L’amortissement est la constatation comptable obligatoire de l’amoindrissement de la valeur


des immobilisations qui se déprécient de façon certaine et irréversible avec le temps, l’usage ou en
raison du changement de techniques, de l’évolution des marchés ou de toute autre cause.
Il consiste à répartir le coût du bien sur la durée probable d’utilisation selon un plan prédéfini.
Le coût du bien pour l’entreprise s’entend de la différence entre son coût d’entrée et sa valeur
résiduelle prévisionnelle. Cette dernière est nulle lorsque la durée probable de vie du bien coïncide
avec sa durée d’utilisation dans l’entreprise.
Toute modification significative dans l’environnement économique, technique et juridique ou
des conditions d’utilisation du bien est susceptible d’entraîner la révision du plan d’amortissement en
cours d’exécution.
Les amortissements sont inscrits distinctement à l’actif en diminution de la valeur brute des
biens correspondants pour donner leur valeur comptable nette.
L’amortissement est en principe calculé selon les usages de la profession, de façon à amortir
chaque catégorie d’immobilisations sur la durée normale d’utilisation prévue. Toutefois, les annuités
d’amortissement peuvent être adaptées aux conditions d’exploitation (calcul sur la base d’unités de
mesure de l’utilisation : tonnage, cubage, heures de fonctionnement, etc.).

NK MBS
53

Les annuités d’amortissement peuvent être modifiées si les perspectives d’avenir justifient une
telle mesure. Dans ce cas, la correction effectuée sur les taux d’amortissement doit être révélée et
quantifiée, de même que les raisons de cette modification.
Pour fixer le taux d’amortissement, il est tenu compte de l’usure correspondant aux conditions
d’utilisation prévisibles, notamment :
- du travail en fonction du nombre d’équipes tournantes (double ou triple équipe) ;
- de la désuétude potentielle due aux changements technologiques, c’est-à-dire, des
circonstances qui peuvent rendre prématurément caduques certaines immobilisations ;
- de l’obsolescence potentielle due aux variations de la demande affectant les articles produits
ou les services fournis par l’utilisation.
Les amortissements doivent être pratiqués à la clôture de chaque exercice, même en cas
d’absence ou d’insuffisance de bénéfice.
Le taux d’amortissement est déterminé en fonction de la durée normale de l’immobilisation.

Formule : 100 / Nombre d’années prévues.

A titre d’exemples : voici quelques taux d’amortissement généralement admis :

Immobilisé à amortir Durée d’utilisation prévue Taux en %


- Constructions 20 à 50 ans 5à2%
- Immeubles 25 à 30 ans 4%
- Matériel et Outillage 6 à 10 ans 16 à 10 %
- Matériel roulant 3 à 5 ans 30 à 20 %
- Machines de production 8 ans 12,5 %
- Matériel et mobilier de bureau 6 à 10 ans 16 à 10 %
Exemple : le 01 Janvier de l’année n, une entreprise achète une camionnette pour 80.000 FC dont la moitié est payée par caisse et l’au tre
moitié après 6 ans la durée d’utilisation est de 4 ans.

Année Valeur Taux Amortissement Cumul des Amortissements Valeur nette


d’acquisition comptable
N 80.000 25 % 20.000 20.000 60.000
n + 1 80.000 25 % 20.000 40.000 40.000
n + 2 80.000 25 % 20.000 60.000 20.000
n + 3 80.000 25 % 20.000 80.000 0
80.000

Dans le cas exceptionnel d’une révision rétroactive du plan d’amortissement initial, la reprise
porte sur la réduction du cumul des amortissements.
Le compte 28. AMORTISSEMENTS ne doit pas servir à enregistrer l’amortissement des
charges immobilisées (frais d’établissement, des charges à répartir et des primes de remboursement
des obligations). Il convient dans le cas d’espèce d’utiliser le crédit du compte 20.Charges
immobilisées (amortissement direct).par le débit du compte 6811 Dotations aux amortissements des
charges immobilisées.

NK MBS
54

 Compte 29 DEPRECIATIONS

La dépréciation des immobilisations constate l’amoindrissement probable de la valeur d’un


élément d’actif résultant de causes dont les effets ne sont pas jugés irréversibles. Cette dépréciation
est constatée par une dotation au compte de résultat.
Les dépréciations sont inscrites distinctement à l’actif, en diminution de la valeur brute des
biens correspondants pour donner leur valeur comptable nette.
Même en cas d’absence ou d’insuffisance de bénéfice au cours de l’exercice, il doit être procédé
aux dépréciations.
Les dépréciations résultent de l’évaluation comptable des moins-values constatées sur les
éléments d’actif non amortissables tels que les terrains et le fonds commercial.
Elles peuvent également concerner les dépréciations exceptionnelles subies par les
immobilisations amortissables, lorsque ces dépréciations ne peuvent raisonnablement être inscrites
aux comptes d’amortissement, en raison de leur caractère définitif.
A la différence des provisions pour pertes et charges, elles expriment des corrections d’actif de
sens négatif.
Les dépréciations dépendent des conditions d’exploitation de chaque entreprise ou de
circonstances économiques particulières.
En ce qui concerne les titres, la dépréciation est déterminée à la fin de chaque période,
conformément aux règles suivantes :
- les titres cotés sont évalués au cours moyen boursier du dernier mois ;
- les titres non cotés sont estimés à leur valeur probable de négociation.

Les plus-values apparaissant à la suite de cette estimation ne sont pas comptabilisées. En


revanche, les moins-values sont inscrites au compte de provision.
La dépréciation fait donc apparaître, à la clôture de chaque exercice, la totalité des moins-values
constatées à cette date sur les titres en baisse, aucune compensation n’étant, en principe, établie avec
les plus-values des titres en hausse. Toutefois, en cas de baisse anormale de certains titres cotés
apparaissant comme momentanée, l’entreprise a, sous sa responsabilité, la faculté d’inclure dans la
dépréciation tout ou partie de la moins-value constatée sur ces titres, mais seulement dans la mesure
où il peut être établi une compensation avec les plus-values normales constatées sur d’autres titres.

b) SCHEMAS DE COMPTABILISATION

1° IMMOBILISATIONS INCORPORELLES

 Acquisition d’une immobilisation à titre onéreux


21 Immobilisations incorporelles
4451 Etat, TVA récupérable sur immobilisations X
481 à Fournisseurs d’investissement x

 Immobilisation créée par l’entreprise elle-même

 Constatation des charges par nature

NK MBS
55

60… Achats des matières et fournitures x


611 Transports sur achats x
62/63 Services extérieurs x
4452 Etat, TVA récupérable sur achats
x
4453 Etat, TVA récupérable sur transport
4455 Etat, TVA récupérable sur services extérieurs x
et autres charges x
52 à Banque
x

 Constatation de l’immobilisation en cours


21/219 Immobilisations incorporelles x
4451 Etat, TVA récupérable sur immobilisation x
721 à Production immobilisée incorporelle
4434 Etat, TVA facturée sur production livrée x
à soi-même x

 Cession d’immobilisations incorporelles

 Sortie d’immobilisation incorporelle


811 Valeurs comptables de cession x
d’immobilisations incorporelles
281 Amortissements des immobilisations x
Incorporelles
21 à Immobilisations incorporelles x

 Produit de cession

485 Créances sur cession d’immobilisations x


821 à Produits de cession d’immobilisations x
incorporelles x
4431 Etat, TVA facturée sur vente

 Destruction ou mise au rebut


811 Valeurs comptables de cession d’immobilisations x
incorporelles
281 Amortissements des immobilisations x
incorporelles
21 à Immobilisations incorporelles x

2° IMMOBILISATIONS CORPORELLES

 Acquisition d’une immobilisation à titre onéreux


22/23/24 Immobilisations corporelles
4451 Etat, TVA récupérable sur x
immobilisations
481 à Fournisseurs d’investissement x

NK MBS
56

 Immobilisation créée par l’entreprise elle-même

- Constatation des charges par nature


60… Achats des matières et fournitures x
60… Transports sur achats x
62/63 Services extérieurs x
4452 Etat, TVA récupérable sur achats
x
4453 Etat, TVA récupérable sur transport
4455 Etat, TVA récupérable sur services extérieurs x
et autres charges x
52 à Banque
x

- Constatation de l’immobilisation produite


23/24 Bâtiments…/Matériel x
4451 Etat, TVA récupérable sur immobilisation x
722 à Production immobilisée corporelle x
4434 Etat, TVA facturée sur production livrée x
à soi-même
 Amortissement d’immobilisations corporelles

6813 Dotations aux amortissements des x


immobilisations corporelles
28… à Amortissements des immobilisations x
corporelles

 Reprise d’amortissements des immobilisations corporelles


28… Amortissements des immobilisations x
corporelles
798 à Reprises d’amortissements x
(révision du plan d’amortissements)

 Dépréciation d’immobilisations corporelles

 Constatation de la dépréciation
6914 Dotations aux dépréciations des x
immobilisations corporelles x
29… à Dépréciation des immobilisations
corporelles

 Reprise de la dépréciation
29… Dépréciation des immobilisations x
7914 corporelles x
à Reprises des dépréciations des
immobilisations corporelles

NK MBS
57

 Cession d’immobilisations corporelles

 Sortie d’immobilisation corporelle


812 Valeurs comptables de cession x
d’immobilisations corporelles
28… Amortissements des immobilisations x
corporelles X
22/23/24 à Terrains/Bâtiments…/Matériel

 Produit de cession
485 Créances sur cession d’immobilisations x
822 à Produits de cession d’immobilisations x
4431 corporelles x
Etat, TVA facturée sur vente

 Destruction ou mise au rebut


812 Valeurs comptables de cession x
d’immobilisations corporelles
28… Amortissements des immobilisations x
corporelles x
22/23/24 à Terrains/Bâtiments…/Matériel

3° AVANCES ET ACOMPTES SUR COMMANDES D’IMMOBILISATIONS

 Versement des avances et acomptes


251 Avances et acomptes versés sur x
immobilisations incorporelles
252 Avances et acomptes versés sur x
immobilisations corporelles
52/57 à Banque/Caisse
x

 Acquisition d’immobilisation et réception de la facture définitive


21 Immobilisations incorporelles x
23/24 Bâtiments…/Matériel x
251 à Avances et acomptes versés sur
immobilisations incorporelles
x
252 Avances et acomptes versés sur
immobilisations corporelles
x

 Dépréciation

 Constatation de la provision pour dépréciation


6913 Dotation aux dépréciations des x
immobilisations incorporelles
6914 Dotation aux dépréciations des x
immobilisations corporelles
2951
x

NK MBS
58

à Dépréciation des avances et


2952 acomptes sur immobilisations x
incorporelles
Dépréciation des avances et
acomptes sur immobilisations
corporelles
 Reprise de la provision pour dépréciation
2951 Dépréciation des avances et acomptes sur x
immobilisations incorporelles
2952 Provisions pour dépréciation des avances et x
acomptes sur immobilisations corporelles
7913 à Reprises des dépréciations d’exploitation
des immobilisations incorporelles x
7914 Reprises des dépréciations exploitation
pour x
dépréciation des immobilisations
corporelles

4° TITRES DE PARTICIPATION

 Acquisition des titres


26 Titres de participation x
10 à Capital x
461 Associés et groupe, opération sur le capital x
52/57 Banque/Caisse
x

 Dépréciation des titres

- Constatation de la dépréciation
6972 Dotation aux dépréciations des x
immobilisations financières
296 à Dépréciation des titres de participation X

- Reprise de la provision
296 Dépréciation des titres de participation x
7972 à Reprises des dépréciations des
immobilisations financières x

 Cession des titres

- Sortie des titres du patrimoine


816 Valeurs comptables des cessions x
d’immobilisations financières
26 à Titres de participation x

NK MBS
59

- Produit de cession des titres


485 Créances sur cession d’immobilisations x
826 à Produits de cession d’immobilisations x
financières

5° AUTRES IMMOBILISATIONS FINANCIERES

 Octroi du prêt

27 Autres immobilisations financières x


52/57 à Banque/Caisse x

 Encaissement du prêt à l’échéance

52//57 Banque/Caisse x
27 à Autres immobilisations financières x

 Acquisition / apport des titres immobilisés


274 Titres immobilisés x
52/57 à Banque/Caisse x
472 Versement restant à effectuer sur titres non x
libérés

 Cession des titres immobilisés

- Sortie des titres du patrimoine


816 Valeurs comptables des cessions x
d’immobilisations financières
274 à Titres immobilisés x

- Produit de cession des titres immobilisés


485 Créances sur cession d’immobilisations x
826 à Produits de cession d’immobilisations x
financières

 Evaluation à la clôture de l’exercice des prêts, créances et titres immobilisés libellés en


monnaies étrangères

 Gain de change latent : hausse du taux de change

271 Prêts et créances non commerciales x


274 Titres immobilisés x
479 à Ecarts de conversion-passif x

 Perte de change latente : baisse du taux de change

478 Ecart de conversion-actif x


271 Prêts et créances non commerciales x

NK MBS
60

 Constitution d’une provision pour perte de change

6° CAS DE MISE AU REBUT OU HORS SERVICE D’UNE IMMOBILISATION CORPORELLE

 Enregistrement de la dotation complémentaire aux amortissements

6813 Dotations aux amortissements des x


immobilisations corporelles
28… à Amortissements des immobilisations x
corporelles

 Sortie de l’actif immobilisé et annulation des amortissements


- Immobilisation partiellement amortie
812 Valeurs comptables de cession d’immobilisations x
corporelles
28… Amortissements des immobilisations corporelles x
22/23/24 à Terrains/Bâtiments…/Matériel

- Immobilisation complètement amortie


28… Amortissements des immobilisations corporelles x
22/23/24 à Terrains/Bâtiments…/Matériel x

 Reprise des éléments récupérés dans les stocks

- Récupération dans les stocks des éléments de l’immobilisation mise au rebut ou hors
service
388 Stocks provenant d’immobilisations mises hors x
service ou au rebut
603 à Variations de stocks des biens achetés x

- Entrée en stocks des éléments récupérés sur l’immobilisation mise au rebut ou hors
service
32 Matières premières et fournitures liées x
388 à Stocks provenant d’immobilisations mises x
hors service ou au rebut

EXERCICES D’APPLICATION

A) IMMOBILISATIONS INCORPORELLES

1) Le 02 juillet 2009, l’entreprise LAGRACE achète une marque pour la production et la


commercialisation de vin à FC 350 000 auprès de la firme VIGNORA, TVA 16%.

NK MBS
61

Solution
D C 31/12/2010 D C
214 Marques 350 000
4451 Etat, TVA récupérable sur immobilisations 56 000
4811 à Fournisseurs d’immobilisations 406 000
incorporelles
Acquisition d’une marque

2) En début décembre 2009, La Société KIN PRODUCT décide de produire un logiciel


d’application pour la gestion de sa trésorerie. A cet effet, elle engage les dépenses ci-après par
banque, en tenant compte de la TVA de 16% :
– Matières et fournitures : FC 200 000
– Transport : FC 100 000
– Etudes et documentation : FC 250 000
En fin 2009, les travaux ne sont pas encore achevés.
En Janvier 2010, les dépenses suivantes sont réalisées :
- Matières et fournitures FC 20 000
- Transport FC 15 000
- Honoraires de l’informaticien FC 50 000
Les travaux s’achèvent en fin janvier

B) IMMOBILISATIONS CORPORELLES

1) La Société MOTEMA achète le 02 janvier 2006 une machine industrielle d’une valeur de
400 000 FC amortissable au taux linéaire de 10%. TVA 16%.
Le 31 décembre 2008, la Société modifie son plan d’amortissements et le taux passe à 8%.
Travail demandé : Présentez les enregistrements comptables

Solution

 Acquisition du matériel industriel


D C ------------------02/01/2006------------------- D C
2411 Matériel industriel 400 000
4451 Etat, TVA récupérable sur immobilisations 64 000
4812 à Fournisseurs d’immobilisations corporelles
achat d’une voiture+ TVA 16% 464 000

 Amortissement du matériel industriel/1ère année

D C ------------------31/12/2006------------------- D C
6813 Dotations aux amortissements des 40 000
immobilisations corporelles
2841 à Amortissements du matériel industriel 40 000
Amortissement de 10%

 Amortissement du matériel industriel/2è année

NK MBS
62

D C -------------------31/12/2007--------------- D C
6813 Dotations aux amortissements des immobilisations 40 000
corporelles
2845 à Amortissements du matériel industriel 40 000
Amortissement de 10%

 Amortissement du matériel industriel/3è année : révision du plan d’amortissement

D C -------------------31/12/2008--------------- D C
6813 Dotations aux amortissements des immobilisations 32 000
corporelles
2845 à Amortissements du matériel industriel 32 000
Amortissement de 8%, révision du plan
d’amortissement

D C -------------------31/12/2008--------------- D C
2845 Amortissements du matériel industriel 16 000
798 à Reprises d’amortissements 16 00
Réduction du cumul des amortissements :
80 000-64 000 = 16 000

C) IMMOBILISATIONS FINANCIERES

1) La Société LAGLOIRE fait acquisition de 6 000 actions de la Société KST avec un capital social
composé de 10 000 actions. Les actions sont achetées le 04 avril 2010 au prix de 500 FC l’action
et le règlement est effectué de 2/3 le même jour. Le solde est réglé le 31 mai 2010.
Comptabilisez ces opérations

Solution
 Acquisition des titres et libération de 2/3
D C 04/04/2010 D C
261 Titres de participation 3 000 0000
52 à Banque 2 000 000
4813 Versement restant à effectuer sur titres 1 000 000
de participation
Apport dans la Société KST/acquisition de
6 000 actions à 500 FC l’action.

 Libération du solde de 1/3


D C 31/05/2010 D C
4813 Versement restant à effectuer sur titres de 1 000 0000
participation
52 à Banque 1 000 000
Règlement du solde sur acquisition des actions

NK MBS
63

D) Cession d’immobilisations

1) Une voiture achetée à 10 000 000 FC le 01.01.2006 a été cédée le 31 mars 2008 à 6 000 000 FC
moyennant une commission de 1% du prix de cession.
La TVA est de 16% à l’achat comme à la vente. La durée de vue prévue est de 5 ans.
Comptabiliser ces opérations.

Solution
1. Calculs intermédiaires :
Prix d’achat 10.000.000
Annuité d’amortissement 2006 (10 000 000X20%) 2 000 000
Annuité d’amortissement 2007(10 000 000X20%) 2.000.000
Amortissement complémentaire du 31/12/2007 au 31/03/2008
2 000 000 X 3/12 = 500 000

Total amortissements 4 500 000

Valeur nette comptable 5 500 000


Prix de cession 6.000.000
Commission : 6 000 000 X 1/100 = 60 000
Produit net de cession: 6 000 000 - 60 000 = 5 940 000

2. Comptabilisation

 Acquisition du matériel de transport


D C 01/01/2006 D C
2451 Matériel de transport 10 000 000
4451 Etat, TVA récupérable sur immobilisations 1 600 000
4812 à Fournisseurs d’immobilisations 11 600 000
corporelles
achat d’une voiture+ TVA 16%

 Annuité d’amortissement au 31/12/2006

D C 31/12/2006 D C
6813 Dotations aux amortissements des 2 000 000
immobilisations corporelles
2845 à Amortissements du matériel de 2 000 000
transport
Amortissement 20% de 10 000 000

NK MBS
64

 Annuité d’amortissement au 31/12/2007

D C 31/12/2007 D C
6813 Dotations aux amortissements des immobilisations 2 000 000
corporelles
2845 à Amortissements du matériel de transport 2 000 000
Amortissement 20% de 10 000 000

 Amortissement du 31/12/2007 au 31/03/2008

D C 31/03/2008 D C
681 Dotations aux amortissements des immobilisations 500 000
corporelles
2845 à Amortissements du matériel de transport 500 000
Amortissement 20% de 10 000 000 pour 3 mois
(2 000 000 x3/12= 500 000)

 Sortie du matériel de transport et annulation des amortissements

D C 31/03/2008 D C
812 Valeurs comptables des cessions 5 500 000
d’immobilisations corporelles
2845 Amortissement matériel de transport 4 500 000
245 à Matériel de transport
Sortie d’immobilisation cédée et annulation 10 000 000
des amortissements

 Produit de cession

D C 31/03/2008 D C
485 Créances sur cessions d'immobilisations 6 890 400
822 à Produits des cessions d’immobilisations
corporelles 5 940 000
4431 Etat, TVA facturée sur ventes 950 400
Cession de la voiture : 6 000 000 - 60 000
=5 940 000

NK MBS
65

1.4. Les comptes de la classe 3 : les stocks

1. INTRODUCTION

Les stocks sont constitués par l’ensemble des biens ou des services qui interviennent dans le
cycle d’exploitation de l’entreprise pour être soit vendus en l’état ou au terme d’un processus de
production à venir ou en cours, soit consommés en général au premier usage.
Ces stocks comprennent :
 Les marchandises ;
 Les approvisionnements c’est-à-dire les matières premières et fournitures liées, les matières et
fournitures consommables ;
 les produits c’est-à-dire les produits intermédiaires, produits finis et les produits résiduels.
A l’instar des normes internationales, le système comptable OHADA fonde l’évaluation des
stocks sur la méthode conventionnelle dite des coûts historiques et s’appuie également sur les
principes de prudence et de continuité d’exploitation.
Toute entreprise est tenue de faire, au moins une fois par an, l’inventaire de ses stocks. Cet
inventaire consiste en un recensement exhaustif de l’ensemble de leurs éléments constitutifs et en leur
valorisation.
C’est ce qui ressort de l’Acte Uniforme de l’OHADA portant organisation et harmonisation des
comptabilités des entreprises. Par ailleurs, comme pour l’ensemble des éléments d’actifs présentés à
l’inventaire au bilan en fin d’exercice, l’évaluation des stocks doit être effectuée sur la base de leur
valeur actuelle en appliquant le principe de prudence.

2. DEFINITIONS DES TERMES

1° Les stocks : c’est l’ensemble des marchandises, des matières premières et fournitures liées, des
produits intermédiaires, des produits finis ainsi que des produits et services en cours qui sont la
propriété de l’entreprise à la date de l’inventaire.
Il s’agit des biens ou services entrant dans le cycle d’exploitation pour être vendus en l’état ou après
production ou transformation, ou être consommés à la première utilisation. Ils doivent appartenir à
l’entreprise, et celle-ci doit en être propriétaire au moment de l’inventaire, ce qui signifie en
particulier que doivent être compris dans les stocks les produits en cours d’achèvement ou reçus, mais
dont la facture n’a pas encore été comptabilisée, et à l’inverse doivent être exclus les produits qui ont
été livrés aux clients mais non encore facturés.
La qualification de stock pour un bien ne dépend pas de la nature du bien, mais de sa destination :
sont considérés comme des stocks les biens destinés à être revendus, et non à être conservés dans
l’entreprise pour y être utilisés de façon durable.
On parlera des stocks achetés pour désigner les comptes 31, 32 et 33 et les stocks produits pour les
comptes 34, 36 et 37.
Bref, ce sont des éléments de la classe 3.

2° Les marchandises : sont des objets, matières et fournitures, acquis par l’entreprise et destinés à
être revendus en l’état.
3° Les matières premières et fournitures liées : sont des objets, matières et fournitures achetés pour
être incorporés aux produits fabriqués ou qui interviennent dans le processus de production des
produits finis.

NK MBS
66

4° Les matières dites consommables : objets consommés au cours du processus de fabrication de


transformation d’exploitation des produits, sans entrer dans la composition des produits traités ou
fabriqués. Elles ne font pas partie des « fournitures liées » et par conséquent sont classées dans le
compte 33 « Autres approvisionnements ».
5° Autres approvisionnements : ce terme désigne tous les autres approvisionnements en dehors des
marchandises, matières et fournitures y compris les emballages, reclassés en emballages perdus,
récupérables non identifiables, à usage mixte et autres.
Le compte 33 « Autres approvisionnements » comprend aussi des pièces de rechange, des petits
outillages et, le cas échéant, des matières mobiles, dont la destination définitive (Immobilisation ou
entretien) n’est pas exactement connue.
6° Les produits en cours : sont des biens en voie de formation ou de transformation à la clôture de
l’exercice.
Les travaux en cours ne sont pas inscrits à un compte des stocks. Il s’agit notamment des biens
d’équipement lourds, immeubles, constructions, dont les délais de fabrication sont relativement longs
et pour lesquels la propriété n’est pas encore transférée à l’acheteur.
En ce qui concerne les services en cours, on utilise le compte 35 « Service en cours ».
7° Les services en cours : sont des études et prestations en cours d’exécution, dont la remise
définitive à l’acheteur ou au passeur d’ordre n’est pas encore intervenue.
Les montants des études et de prestations déjà engagés et non encore facturés (cas de prestations
d’une certaine durée ; exemple : étude d’organisation, transport international, …) peuvent en fonction
de l’organisation, être suivis en inventaire permanent ou seulement constatés en inventaire
intermittent.
8° Les produits finis : sont des produits fabriqués par l’entreprise et qui ont atteint le stade final de
production. Ils sont destinés à être vendus, loués ou fournis.

9° Les produits intermédiaires : sont des produits ayant atteint un stade déterminé de fabrication et
disponibles pour des fabrications ultérieures c’est-à-dire des produits qui servent à la fabrication
d’autres produits.
Les produits résiduels sont constitués par :
 Les déchets et rebuts : résidus de toutes natures (produits ouvrés ou semi-ouvrés) impropres
à une utilisation ou à un écoulement normal ;
 Les produits de la récupération : matières récupérées à la suite de la mise hors service de
certaines immobilisations.

10° Les stocks en cours de route, en consignation ou en dépôt : sont des marchandises, matières,
fournitures ou produits fabriqués, expédiés par le fournisseur et non encore réceptionnés par
l’entreprise ou détenus chez des tiers mais dont l’entreprise est propriétaire.
11° Dépréciation des stocks : c’est une moins-value subie par des stocks des marchandises, des
matières et autres approvisionnements résultant des causes diverses dont les effets ne sont pas jugés
irréversibles.

3. REGLES ET METHODES D’EVALUATION DES STOCKS EN SYSCOHADA

A. Règles d’évaluation des stocks


a) Les marchandises sont entrées en stocks au prix d’achat majoré éventuellement des frais
accessoires (coût direct d’achat), sous déduction des ristournes, rabais et remises obtenus des
fournisseurs.
NK MBS
67

Le coût direct d’achat comprend :


 les frais externes : le coût direct arrivée frontière, assurance et fret (CAF), dans le
cadre d’une importation, auquel s’ajoutent les frais accessoires pour services rendus
en dehors du territoire national, tel que ; les frais de transport, les frais d’assurance et
de transport, les frais de transit, les commissions et les courtages dus à des entreprises
situées à l’étranger ;
 les frais internes : les frais d’achat postérieurs à l’entrée sur le territoire national, tel
que : les droits de douane, les frais de transport et les frais d’assurance de la frontière
au magasin, les commissions et les courtages dus à des entreprises situées sur le
territoire national.
b) Les déchets, rebuts et produits de la récupération sont entrés en stock au cours du jour à la
date d'entrée en stock ou à la valeur probable de réalisation.
c) Les produits intermédiaires, les produits finis et les emballages fabriqués par l'entreprise sont
entrés en stock au coût de production. Les produits et travaux en cours sont valorisés au coût
de production à l'inventaire. Le coût de production comprend tous les frais engagés jusqu'à
leur mise en stock au magasin ou jusqu'au jour de l'inventaire. Il est égal au coût d'achat des
matières premières consommées augmenté des frais de fabrication.
 Dépréciation des stocks : lors de l’inventaire physique, si l’entité constate une
dépréciation de valeur de certains éléments des stocks (que ce soit des stocks achetés
par rapport à leur coût d’achat, ou des stocks produits par rapport à leur coût de
production), l’amoindrissement de valeur est constaté par une dépréciation par
application du principe de prudence.
Cette dépréciation fera donc l’objet, à la date de clôture, d’une dotation aux provisions et actée au
débit du compte « 6593 Charges pour dépréciation sur stock » ou encore « 839 Charges pour
dépréciations HAO » avec comme compte de contrepartie 39 « Dépréciation des stocks ».

B. METHODES D’EVALUATION DES STOCKS

Le SYSCOHADA préconise deux méthodes d’évaluation des stocks suivantes :


 Le Coût Unitaire Moyen pondéré (CUMP) avec deux variantes, à savoir le CUMP
après chaque entrée et le CUMP en fonction de la durée moyenne de stockage ;
 Le FIFO ou PEPS (premier entré premier sorti).

a) La méthode de Coût Unitaire Moyen Pondéré (CUMP) :


Cette méthode connaît quelques variantes dont la méthode du coût unitaire moyen pondéré
périodique (qui consiste à évaluer les sorties au CUMP des entrées d’une période considérée :
mois, trimestre ou année, stock initial inclus) et celle du CUMP après chaque entrée (qui consiste
à évaluer les sorties au dernier coût moyen calculé après la dernière entrée).

Cette méthode a deux variantes suivantes :


 Le Coût Unitaire Moyen Pondéré après chaque entrée, variante utilisée en inventaire
permanent :

= Stock en valeur à la date d’entrée + valeur de l’entrée


Quantité en stock à la date d’entrée + quantité de l’entrée

NK MBS
68

 Le Coût Unitaire Moyen Pondéré calculé sur la durée moyenne de stockage, variante
utilisée en inventaire intermittent

b) La méthode du premier entré – premier sorti (P.E.P.S) : cette méthode consiste à retenir
comme coût de sortie le coût exact (non une moyenne) pris dans un certain ordre. Selon cette
méthode, les sorties sont considérées comme s’effectuant dans l’ordre des entrées.
L’inconvénient de cette méthode est qu’elle répercute avec retard les variations de cours ou
de prix enregistrés à l’achat.
En fonction de la méthode choisie, la valeur du stock au bilan et le résultat de l’exercice ne
seront pas les mêmes. C’est pourquoi les entreprises n’ont pas la liberté de changer de méthode
d’évaluation de leurs stocks au gré de leur envie, et en particulier selon le résultat qu’on veut réaliser.
Par application du principe de permanence des méthodes, elles ne peuvent en changer
qu’exceptionnellement, en raison en particulier de modifications importantes dans leur situation, et
dans le souci de donner une image fidèle des comptes, avec la nécessité en ce cas de justifier dans
l’annexe cette décision et d’en présenter les conséquences au niveau du résultat.

4. TRAITEMENT COMPTABLE DES STOCKS EN SYSCOHADA

A. CAS D’INVENTAIRE PERMANENT

Achat marchandises, matières premières, matières et fournitures consommables. Au vu de la


facture, on passe :

Débit 601 Achats des marchandises


602 Achats des matières premières et fournitures liées
604 Achats stockés des matières et fournitures consommables
445 Etat, TVA récupérable
Crédit 401 Fournisseurs
Libellé : Fournisseur X, Facture n°X

Entrée en stock. Au vu du Bon d’entrée magasin, on passe :

Débit 31 Marchandises
32 Matières premières et fournitures liées
33 Autres approvisionnements
Crédit 603 Variation des stocks de biens achetés
Libellé : Bon d’entrée magasin n°X

Sortie des marchandises, matières et fournitures et autres approvisionnements au coût direct


d’achat, on passe

Débit 603 Variation des stocks achetés


Crédit 31 Marchandises
32 Matières premières et fournitures liées
33 Autres approvisionnements
Libellé : Sortie des marchandises au coût direct d’achat

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69

Vente des marchandises :

Débit 41 Clients
443 Etat, TVA facturée
Crédit 701 Ventes de marchandises
Libellé : Client X, N/facture n°x

Sortie des matières premières et fournitures liées ainsi que d’autres approvisionnements
603 Variations des stocks des biens achetés X
32 à Matières et fournitures X
33 Autres approvisionnements X
Sortie des matières premières et fournitures liées
du magasin

Entrée des produits fabriqués dans le magasin :

34 Produits en cours X
35 Service en cours X
36 Produits finis X
37 Produits intermédiaires et résiduels X
73 à Variations de stocks des biens et de services X
produits.
Entrée en magasin des stocks des produits fabriqués
au coût de production des produits fabriqués

Sortie des produits finis du magasin, on passe :

Débit 736 Variation des stocks des produits finis


Crédit 36 Produits finis
Libellé : Sortie des produits au Coût de production des produits vendus

Vente des produits finis, on passe

Débit 41 Clients
Crédit 443 Etat, TVA facturée
702 Ventes des produits finis
Libellé : Client X, N/Facture n°X

B. CAS D’INVENTAIRE INTERMITTENT

En inventaire intermittent, les stocks ne sont mouvementés comptablement que lors des
écritures comptables d’inventaire, par une double imputation, l’annulation du stock initial (de début
d’exercice) et la constatation du stock final (de fin d’exercice).
En inventaire intermittent, on passe les écritures suivantes :

Achats des marchandises

Débit 601 Achats des marchandises


445 Etat, TVA récupérable
Crédit 401 Fournisseur
Libellé : Fournisseur X, S/Facture n°x
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70

A l’inventaire, on aura :

a) L’annulation du stock initial :

C’est le stock correspondant au bilan à la fin de l’exercice (N-1), qui a été repris à la réouverture
des comptes au début de l’exercice (N) et qui n’a pas été mouvementé durant tout l’exercice
comptable en inventaire intermittent. Ce stock initial doit être annulé par l’écriture suivante :

603 Variation des stocks de biens achetés


à 31 Marchandises
32 Matières premières et fournitures liées
33 Autres approvisionnements

73 Variations des stocks de biens et de services produits


à 34 Produits en cours
35 Services en cours
36 Produits finis
37 Produits intermédiaires et résiduels

Libellé : Annulation des stocks initiaux des marchandises, matières premières et fournitures
liées, autres approvisionnements, services et produits en cours et produits finis.

b) La constatation du stock final


C’est le stock correspondant à l’inventaire à la fin de l’exercice (N), qui sera donc porté au bilan
correspondant.
Ce stock final doit être constaté par l’écriture suivante :

34 Produits en cours
35 Services en cours
36 Produits finis
37 Produits Intermédiaires et résiduels
à 73 Variations des stocks de biens et de services produits.

31 Marchandises
32 Matières premières et fournitures liées
33 Autres approvisionnements
à 603 Variations des stocks de biens achetés

C. CAS DES EMBALLAGES

 EN INVENTAIRE PERMANENT

Cas d’Achat d’emballage récupérables


6082 Achats d’emballages récupérables X
445 Etat, TVA récupérable X
4011 à Fournisseurs
(Pour achat d’emballages récupérables) X

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71

Cas d’entrée des Emballage en magasin


3352 Emballages récupérables X
6033 à Variations des stocks d’autres X
approvisionnements
(Pour entrée d’emballages en stock)

Cas de sortie des emballages pour consignation

3871 Stock en consignation X


3352 à Emballages récupérables X
(Pour sortie d’emballages pour consignation)

Cas de retour des emballages en magasin après consignation


3352 Emballages récupérables X
3871 à Stocks en consignation X
(Pour retour des emballages en stock)

Cas de non retour des emballages après consignation


6033 Variations des stocks d’autres X
approvisionnements
3352 à Emballages récupérables X
(Pour non retour des emballages consignés)

 EN INVENTAIRE INTERMITTENT

Cas d’Achat d’emballages récupérables


6082 Achats d’emballages récupérables X
445 Etat, TVA récupérable X
4011 à Fournisseurs X
(Pour achat d’emballages récupérables)

En fin d’année
Cas d’annulation du stock initial
6033 Variations des stocks d’autres X
approvisionnements
3352 à Emballages récupérables X
(Pour annulation du stock initial)

Cas de constatation du stock final


3352 Emballages récupérables X
6033 à Variations des stocks d’autres X
approvisionnements
(Pour annulation du stock initial)

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72

CAS PRATIQUES

EXEMPLE 1 :

Les mouvements des cartouches d’encre couleur AB X25 pendant le mois de Mai ont été les suivants
pour une entreprise commercialisant les consommables informatiques :
01/01 : Un stock initial de 8 cartouches à 32 CDF la cartouche,
07/01 : Entrée d’un lot de 10 cartouches au prix de 34 ,50 CD la boîte, Bon n° 0705
12/01 : Sortie de 5 boîtes de cartouche pour la commande n° 1205
15/02 : Sortie de 8 boîtes de cartouches pour la commande n° 1505
18/02 : Réception de 10 boîtes de cartouche facturées à 34,50 CDF la boîte, Bon n°1805
22/02 : Sortie d’un lot de 6 boîtes de cartouche pour la commande n° 2205,
25/03 : bon de sortie n° 2505 : 4 boîtes de cartouche,
28/03 : achat de 15 boîtes de cartouche au prix total de 525 CDF, Bon n° 2805
31/03 : Bon de sortie n° 3105 : 4 cartons de cartouches à encre.

TD : Procéder à l’Evaluation des stocks des cartouches d’encre Couleur ABX25 selon les méthodes
préconisées par le Système Comptable OHADA
SOLUTION
1re Méthode- Variante A : Coût moyen après chaque entrée
FICHE DE STOCK EN COUT MOYEN PONDERE Après chaque entrée
Articles CARTOUCHES D'ENCRE Fournisseur LUSILA
: COULEUR ABX25 : O
MOIS: Mai Stocks minimum: 2
Dates Mouvements ENTREE SORTIE STOKS
P.U.H.
Q T Montant Q P.U.H.T Montant Q P.U.H.T Montant
01/01 Stock initial 8 32 256
07/01 Entrée 0705 10 34 340 18 33,1111 595,998
12/01 Sortie 1205 5 33,111 165,56 13 33,111 430,443
15/02 Sortie 1505 8 33,111 264,89 5 33,11 165,55
18/02 Entrée 1805 10 34,5 345 15 34,037 510,555
22/02 Sortie 2205 6 34,037 204,22 9 34,037 306,333
25/03 Sortie 2505 4 34,037 136,15 5 34,036 170,18
28/03 Entrée 2805 15 35 525 20 34,759 695,18
31/03 Sortie 3105 4 34,759 139,04 16 34,759 556,144
TOTAUX 35 1 210,00 27 909,86

Vérifications :

Stocks initial (S.I) + Total des entrées – Total des sorties = Stocks Final (S.F)

En Quantité : 8 + 35 - 27 = 16

1
CMUP après chaque entrée = (256 + 340) / (8+ 10) = 33,111
NK MBS
73

En Valeur : 256,00 + 1 210,00 - 909,86 = 556,14

1re Méthode- Variante B : Coût moyen pondéré en fonction


de la durée moyenne de stockage
Stock moyen = stock initial + stock final = 8 + 16 = 12
2 2
 Consommation de la période = Total des sorties = 27
 Rotation de Stock = Consommation = 27 = 2,25
Stock moyen 12
Cela signifie que le stock tourne en moyenne 2,25 fois le trimestre.
 Durée moyenne d’écoulement = 90 jours X 1/2,25 = 40 jours
 Valorisation du stock sur la base du coût moyen des entrées des 40 derniers jours.
Soit :
525 = 35
15
Le stock final est valorisé comme suit :
35 CDF x 16 = 560 CDF

NB : Cette méthode est particulièrement préconisée en inventaire intermittent.

2e Méthode : Premier entré – Premier Sorti


FICHE DE STOCK EN PREMIER ENTRE - PREMIER SORTI
CARTOUCHES D'ENCRE
Articles: COULEUR ABX25 Fournisseur: LUSILAU
MOIS: Mai Stocks minimum: 2
Dates Mouvements ENTRÉE SORTIE STOKS
Q P.U.H.T Montant Q P.U.H.T Montant Q P.U.H.T Montant
01/01 Stock initial 8 32 256
07/01 Entrée 0705 10 34 340 8 32 256
10 34 340
12/01 Sortie 1205 5 32 160 3 32 96
10 34 340
15/02 Sortie 1505 3 32 96
5 34 170 5 34 170
18/02 Entrée 1805 10 34,5 345 5 34 170
10 34,5 345
22/02 Sortie 2205 5 34 170
1 34,5 34,5 9 34,5 310,5
25/03 Sortie 2505 4 34,5 138 5 34,5 172,5
28/03 Entrée 2805 15 35 525 5 34,5 172,5
15 35 525
31/03 Sortie 3105 4 34,5 138 1 34,5 34,5
15 35 525
TOTAUX 35 1 210,00 27 906,5 16 559,5

NK MBS
74

EXEMPLE 2 :

STOCKS VALEURS AU 1/01/(N) VALEURS AU 31/12/(N)


MATIERES PREMIERES 12 815,50 21 615,54
EMBALLAGES 3 154,30 2 716,15
PRODUITS FINIS 21 635,25 25 876,85
MARCHANDISES 18 583,62 14 258,76

TD : Passez les écritures selon la méthode d’inventaire intermittent.

Annulation du stock initial


6031 Variations des stocks de Marchandises 18 583,62
6032 Variations des stocks MP et Fournitures 12 815,50
60335 Variations de stocks des Emballages 3 154,30
736 Variations des stocks de Produits Finis. 21 635,25
31 à Marchandises
32 Matières premières et fournitures liées 18 583,62
335 Emballages 12 815,50
36 Produits Finis 3 154,30
(Pour annulation du stock initial) 21 635,25

Constations du Stock final


31 Marchandises 14.258,76
32 Matières premières et fournitures liées 21.615,54
335 Emballages 2.716,15
36 Produits finis 25.876,85
6031 à Variations des stocks de Marchandises
6032 Variations des stocks MP et Fournitures 14.258,76
60335 Variations de stocks des Emballages 21.615,54
736 Variations des stocks de Produits Finis. 2.716,15
(Pour annulation du stock final) 25.876,85

1.5. Comptes de la classe 4 : tiers et rattaches

A. INTRODUCTION

Les comptes de tiers retracent les relations de l’entreprise avec les tiers. ils servent donc à
comptabiliser les créances et les dettes de l’entreprise, à l’exclusion de celles inscrites respectivement
dans les comptes d’actif immobilisé et les comptes de ressources stables. Les créances et les dettes
sont des transactions non exclusivement financières, non payées, nées à l’occasion des opérations de
l’entreprise.
Figure également dans les comptes de tiers, les comptes rattachés aux tiers et destinés à
enregistrer soit des modes de financement liés aux tiers (effets à payer, effets à recevoir) soit des
dettes et des créances à venir qui sont des régularisations de charges et produits se rattachant à un
exercice déterminé (charges à payer, produits à recevoir).
NK MBS
75

Les créances et les dettes sont regroupées dans les comptes des tiers pour toutes les opérations
les concernant sans tenir compte de leurs échéances ; l’information relative à l’exigibilité et à la
liquidité est mentionnée dans l’Etat annexé.

B. CLASSIFICATION DES COMPTES DE TIERS

Les comptes de Tiers sont regroupés dans la classe 4 et comprennent :


40- FOURNISSEURS ET COMPTES RATTACHES
41- CLIENTS ET COMPTES RATTACHES
42- PERSONNEL
43- ORGANISMES SOCIAUX
44- ETAT ET COLLECTIVITES PUBLIQUES
45- ORGANISMES INTERNATIONAUX
46- ASSOCIES ET GROUPES
47- DEBITEURS ET CREDITEURS DIVERS
48-CREANCES ET DETTES HORS ACTIVITES ORDINAIRES (HAO)
49- DEPRECIATION (TIERS)

 COMPTE 40 : FOURNISSEURS ET COMPTES RATTACHES


Les Fournisseurs d’exploitation sont des tiers auxquels l’entreprise recourt pour ses achats de
fournitures de toutes natures et de services. Sont rattachés au compte Fournisseurs, les opérations
concernant les effets de commerce, les factures à recevoir et les intérêts courus à la clôture de
l’exercice, les avances et acomptes versés, les retenus de garantie.
En SYSCOHADA, ce compte est sommairement subdivisé de la manière suivante :
401- Fournisseurs, dettes en comptes
402- Fournisseurs, effets à payer
408- Fournisseurs, factures non parvenues
409- Fournisseurs débiteurs

Enregistrement d’un achat des marchandises à Crédit

Dans le cas d’Achat des Marchandises à crédit nous avons :


601 Achat de marchandises x
4452 TVA récupérable sur achat x
401 à Fournisseurs, dettes en comptes x

En cas de règlement de la Facture :


401 Fournisseurs, dettes en comptes x
52 à Banque x
57 Caisse x

Enregistrement de retour des marchandises

Si le retour concerne l’intégralité de l’achat, il s’agit d’annuler purement et simplement


l’opération initialement comptabilisée. En revanche, si le retour n’est que partiel, c’est-à-dire ne porte
que sur une partie de l’achat, la facture d’avoir ne fera mention que de la seule partie concernée et le
montant à déduire tiendra compte des réductions accordées et de la TVA.

NK MBS
76

A la réception de la facture d’avoir, l’écriture ci-après est passée :


401 Fournisseurs, dettes en comptes x
601 à Achats de marchandises x
4452 TVA récupérable sur achat x
4453 TVA récupérable sur transport x

Enregistrement d’avances et acomptes sur commandes

Dans le cas d’avances et acomptes sur commande, nous avons :


4091 Fournisseurs, avances et acomptes versés X
52 à Banque x
57 Caisse x

En cas du règlement définitif :


401 Fournisseurs, dettes en comptes X
4091 à Fournisseurs, avances et acomptes versés x
52 Banque x
57 Caisse x

 COMPTE 41 : CLIENTS ET COMPTES RATTACHES


Les clients d’exploitation sont des tiers auxquels l’entreprise vend les biens ou services, objet
de son activité.

 Enregistrement d’une vente des marchandises à Crédit

Dans le cas de vente des Marchandises à crédit :


4111 Clients x
4431 à TVA facturée sur ventes x
701 Ventes de marchandises x

Dans le cas de prestations de services à crédit :


4111 Clients x
433 à TVA facturée sur prestations de service x
706 Services vendus x

En cas de règlement de la facture :


52 Banque x
57 Caisse x
4111 à Clients x

 Enregistrement de retour des marchandises

Si le retour concerne l’intégralité de l’achat, il s’agit d’annuler purement et simplement


l’opération initialement comptabilisée. En revanche, si le retour n’est que partiel, c’est-à-dire ne porte
que sur une partie de l’achat, la facture de d’avoir ne fera mention que de la seule partie concernée et
le montant à déduire tiendra compte des réductions accordées et de la TVA.

NK MBS
77

A la réception de la facture d’avoir, l’écriture ci-après est passée


4431 TVA facturée sur ventes x
701 Ventes de marchandises x
4111 à Clients x

 Enregistrement d’avances et acomptes sur commandes

Dans le cas d’avances et acomptes sur commande :


52 Banque x
57 Caisse x
4191 à Clients, avances et acomptes reçus x

En cas du règlement définitif :


4191 Clients, avances et acomptes reçus x
52 Banque x
57 Caisse x
4111 à Clients x

CAS PRATIQUES :
Comptes 40 Fournisseurs et comptes rattachés et 41 clients et comptes rattachés

1. Le 15 Août 2010, l’entreprise BONDO SPRL expédie à l’entreprise MUJINGA SPRL diverses
marchandises. Montant de la facture : 7500 FC plus 16 % de la TVA, payable dans trois mois.
Journaliser chez l’acheteur (le client) et chez le vendeur (fournisseur).

Solution

Chez le client
601 Achats de marchandises 7500
4452 TVA récupérable sur achat (16%) 1200
4011 à Fournisseurs 8700

Chez le fournisseur
411 Clients 8700
701 à Ventes de marchandises 7500
4431 TVA facturée 1200

2. L’entreprise MKT SARL, adresse à l’entreprise ESANGA SPRL une facture dont voici le
contenu :
- Prix brut des marchandises : 45.000 FC
- Remise 10%
- Escompte de règlement 2%
- TVA 16%
TD : journaliser chez l’acheteur (client) et chez le fournisseur (vendeur).

NK MBS
78

Solution

Prix brut = 45000


Remise (10%) = 4500
Net commercial = 45000- 4500 = 40.500
Escompte (2% de 40500) = 810
Net à payer = 40.500 – 810 = 39.690
TVA (16% de 40500) = 6.480
Montant à payer = 40.500 – 810 + 6480 = 46170

Chez le client
601 Achats de marchandises 40.500
4452 TVA récupérable sur achat 6.480
4011 à Fournisseurs 46 170
773 Escomptes obtenus 810

Chez le fournisseur
411 Clients 46 170
673 Escomptes accordés 810
701 à Ventes de marchandises 40.500
4431 TVA facturée sur vente 6 480

3. Monsieur KONGOLO reçoit du fabricant MAISON LOBIS des produits finis au prix de 300 000
FC, TVA 16 % (facture jointe). Cinq jours plus tard, il lui réexpédie une partie des articles,
facturée à 50 000 FC ; à la suite de ce retour MAISON LOBIS adresse à KONGOLO la facture
d’avoir correspondante. Journaliser chez le vendeur (fournisseur) et chez l’acheteur (client).

Solution

Chez le Fournisseur
411 Clients 348 000
702 à Ventes de produits finis 300 000
4431 TVA Facturée sur vente 48 000
Lors de la vente
702 Ventes de produits finis 50 000
4431 TVA facturée sur vente (16% de 8000) 8 000
411 à Clients 58 000
Lors du retour (facture d’avoir)

Chez le client
601 Achats de marchandises 300 000
4452 TVA récupérable sur achat 48 000
4011 à Fournisseurs 348 000
Lors de l’achat
4011 Clients 58 000
601 à Achats de marchandises 50 000
4452 TVA récupérable sur achat 8 000
Lors du retour (facture d’avoir)
NK MBS
79

4. Facture de MFUMU, le fabricant de mobilier de bureau à l’entreprise VANGU & FILS, du 05


mars N : 4 armoires-classeurs à 37 000/pièce : 148 000 FC. Echéances 15mars N. Comptabiliser
l’opération du 05/03 dans les deux entreprises puis le règlement du 15/03 (par chèque)

Solution

Chez le Fournisseur
411 Clients 148 000
702 à Ventes de produits finis 148 000
Vente (05/03/N)
52 Banque 148.000
411 à Clients 148.000
règlement (15/03/N)

Chez le client
2441 Matériel de bureau 148 000
4812 à Fournisseur d’investissement 148 000
l’achat matériel de bureau
4812 Fournisseurs d’investissement 148 000
52 à Banque 148 000
Règlement par chèque (5/3/N)

 COMPTE 42 : PERSONNEL

Le compte personnel enregistre l’ensemble des opérations qui interviennent entre l’entreprise
et les personnes qui lui sont liés par un contrat de travail. Par extension, les opérations qui concernent
les représentants du personnel ou des organismes similaires lui sont attachées.
Le personnel de l’entreprise comprend :
 le personnel de Direction et d’encadrement, les employés, les ouvriers et les occasionnels
indépendamment de leur situation ou de leurs fonctions,
 les représentants salariés,
 les associés et les dirigeants des sociétés qui exercent des fonctions techniques,
 les membres de la famille de l’exploitation exerçant un emploi salarié.
Nota : Il sied de souligner que le compte 42 – Personnel ne doit pas servir à enregistrer : les prêts
consentis au personnel, les opérations en comptes courants des associés et administrateurs pour les
mouvements de fonds n’intéressant pas la rémunération de leur travail. Dans le cas d’espèce, il
convient d’utiliser les comptes ci-après :

 272- Prêts au personnel


 46- Associés et Groupe

CAS PRATIQUES

1) L’entreprise KODIS emploie 150 salariés. Les informations concernant la paie du mois
de juin N sont regroupées ci-dessous, en milliers de FC :
a) 0pérations effectués pendant le mois :
 Avances versées au personnel : 5.000

NK MBS
80

 Montant versé à un créancier d’un salarié à la suite d’une saisie arrêt sur salaire :
1.500
b) Extrait du livre des salaires
 Salaire de base : 40.500
 Heures supplémentaires : 12.525
 Primes : 19.730
72.755
c) Cotisations sociales
 CNSS Quote-part ouvrière 3,5% : 2.546,42
 Cotisation syndicale 2% : 1.455,51
 IPR 15% :10.913,25
d) Cotisations patronales
 Cotisation CNSS/QPP 5% : 3.637,75
Travail à faire : enregistrements des opérations liées à la paie de Juin N.

Solution

Versement des avances


4211 Personnel, avances 5.000
52 à Banque 5.000
Avances sur salaires

Enregistrement de l’état de paie


 Fixation du salaire
6611 Appointements, salaires et commissions 40.500
6612 Primes et gratifications 12.525
6618 Autres rémunérations directes (heures 19.730
supplémentaires)
422 à Personnels rémunérations dues 72.755
 Retenue
422 Personnels rémunérations dues 21415,18
4211 à Personnel, avances 5.000
4232 Personnel, saisies-arrêts 1.500
4472 Impôts sur salaire (IPR) 10.913.25
4318 Autres cotisations sociales/INSS QPO 2.546,42
433 Autres organismes sociaux 1.455,51

 Versement saisie-arrêt

4232 Personnel, saisies-arrêts 1.500


52 à Banque 1.500
Avances et saisies-arrêts

 Paiement salaire
422 Personnel, rémunérations dues 51 339,82
52 à Banque 51 339,82
Salaire net payé

NK MBS
81

 COMPTE 43 : ORGANISMES SOCIAUX

CONTENU

Ce compte enregistre, d’une part, le montant des cotisations sociales salariales et patronales
dues aux organismes sociaux et d’autre part, les règlements de cotisations effectués à leurs profits.
Il est subdivisé comme suit :
431 Sécurité sociale
432 Caisses de retraite complémentaire
433 Autres organismes sociaux
438 Organismes sociaux, charges à payer et produits à recevoir

Enregistrement des charges patronales


664 Charges Sociales X
431 à Autres cotisations sociales (CNSS/QPP) x
433 Autres organismes sociaux x

Règlement des cotisations


431 Autres cotisations sociales (CNSS/QPP) X
433 Autres organismes sociaux x x
52 à Banque x
57 Caisse

En nous référant au cas pratique précédent (cas pratique sur le compte 42 personnel) :
a. Veuillez comptabiliser les charges patronales
b. Veuillez comptabiliser le règlement des cotisations par banque

Solution

a) Charges patronales
664 Charges Sociales 3.637,75
4318 à Autres cotisations sociales (CNSS/QPP) 3.637,75

b) Règlement des cotisations et de l’IPR


4318 Autres cotisations sociales INSS (QPP+QPO) 6.184,17
433 Autres organismes sociaux 1.455,51
(Cotisation syndicale)
4473 Impôts sur salaires (IPR) 10.913,25
52 à Banque 18.5552,93

 COMPTE 44 : ETAT ET COLECTIVITES PUBLIQUES

CONTENU

Les opérations à inscrire à ce compte concernent d’une manière générale les opérations qui sont faites
avec l’état et avec les diverses collectivités publiques en tant que pouvoirs publics.
Il est subdivisé de manière suivante :
441 Etat, impôt sur les bénéfices
442 Etat, autres impôts et taxes
443 Etat, TVA facturée

NK MBS
82

444 Etat, TVA due ou crédit de TVA


445 Etat, TVA récupérable
446 Etat, Autres taxes sur chiffre d’affaires
447 Etat, Impôts retenus à la source
448 Etat, Charges à payer et produits à recevoir
449 Etat, créances et dettes diverses

CAS PRATIQUES

a) L’entreprise DONGO a effectué des opérations suivantes pour le mois de mai :


- Vente de marchandises de 500.000 FC, TVA 16%, à crédit.
- Achat d’une machine à photocopier (une immobilisation) à 10.200 FC, TVA de 16%, à crédit.
- Achat des marchandises pour 69.600 FC TTC et règlement divers services (réparation et
maintenance du matériel informatique) de 6.800 FC HT.

Travail à faire :
1. Enregistrement au journal les opérations du mois de Mai
2. Détermination de la TVA due pour le mois de mai puis règlement par chèque.

Solution

1) Enregistrement des opérations


4111 Clients 580.000
701 à Vente des Marchandises 500.000
4431 Etat, TVA facturée sur vente 80.000
Ventes marchandises, facture n°…

2443 Matériel bureautique 10.200


4451 Etat, TVA récupérable/ immobilisation 1.632
4812 à Fournisseurs 11.832
Acquisitions d’Immobilisation corporelle, TVA
16% .
6011 Achats de Marchandises 60 000
4452 Etat, TVA récupérables sur achat 9 600
4011 à Fournisseurs 69 600
Achats marchandises
61/62 Entretien, réparations et maintenance 6.800
4454 Etat, TVA récupérable/services 1.088
4013 à Fournisseurs sous-traitant 7.888
Services HT 8.000, TVA 16%

2) Détermination de la TVA due, réglée par banque

4441 Etat, TVA due 12.320


4451 à Etat, TVA récupérables sur Immobilisation
4452 Etat, TVA récupérables sur Achats 1.632
4454 Etat, TVA récupérables sur services 9.600
1.088

NK MBS
83

4431 Etat, TVA facturée sur vente 80 0000


4441 à Etat, TVA due 80 0000

Débit 4431 Etat, TVA due


12.320 80.000
SC 67.680
80.000 80.000

4441 Etat, TVA due 67 680


52 à Banque 67 680
Règlement de la TVA due

 COMPTE 45 : ORGANISMES INTERNATIONAUX

CONTENU

Les opérations à inscrire à ce compte concernent les dettes et créances autres que celles liées à
l’activité de l’entreprise.
Elles concernent exclusivement le montant des dépenses dont l’entreprise doit assumer les
charges, les dettes des organismes internationaux vis-à-vis de l’entreprise et, d’autre part, les dettes
de l’entreprise vis-à-vis des organismes internationaux et le règlement par ces derniers des sommes
dues à l’entreprise.

CAS PRATIQUE

1. L’entreprise de construction AVCO reçoit, après négociation, un prêt de 450.000 FC auprès d’un
organisme de construction Américain afin de poursuivre ses travaux sur le territoire Congolais.
Veillez constater la créance de l’organisme de construction Américain dans le journal des opérations
de l’entreprise AVCO au 15/02/N.

Solution
52 Banque 450.000
452 à Opérations avec les autres organismes 450.000
Internationaux

2. À supposer qu’en plus du montant sollicité, l’entreprise de construction AVCO reçoit une
subvention équipement de 17.000 FC du même organisme de construction américain. Comptabiliser.

Solution

4582 Organismes internationaux, Subventions à recevoir 17.000


14 à Subventions d’investissement 17.000

 COMPTE 46 : ASSOCIES ET GROUPE

CONTENU

Ce compte enregistre d’une part les créances/dettes envers les associés résultant des divers
mouvements du capital social et d’autre part les créances/dettes temporaires en « comptes courants ».

NK MBS
84

En ce qui concerne ces derniers, le plan de comptes distingue les associés ordinaires et, dans le cas
d’appartenance à un groupe, les autres sociétés du groupe.

FONCTIONNEMENT

Il est crédité des sommes dues à titre de dividendes et des fonds mis ou laissés temporairement
à la disposition de la société respectivement par le débit des comptes résultat et des comptes de
trésorerie (ou des charges, s’il s’agit de frais réglés pour le comptes de l’entreprise).
Il est débité des sommes réglées au titre des dividendes et des fonds prélevés par les associés
ou des règlements effectués pour leurs comptes par l’entreprise, respectivement par le crédit des
comptes de trésorerie (ou des comptes courants) et comptes des trésorerie (ou des comptes de
charges).
Nota : Les dettes et créances des associés contractés ou consenties, les emprunts et prêt des associées
ainsi que la dette des associés, respective du capital souscrit non appelé ne doivent pas être
enregistrer dans ce compte 46- Associés et Groupe. Il convient dans ce cas de recourir au
compte :
 16- emprunts et dettes assimilées
 27- Autres immobilisations financière,
 109- Actionnaires, capital souscription, non appelé.

TRAITEMENT COMPTABLE

Compte courant des associes

a) Cas d’un retrait


462 Associés, compte courant x
57 à Caisse x
52 Banque x

 COMPTE 48 : CREANCES ET DETTES HORS ACTIVITES ORDINAIRES (H.A.O)

CONTENU
Ce compte des créances et des dettes consécutives à des opérations effectuées par l’entreprise
mais n’ayant pas de lien direct avec l’activité ordinaire de l’entreprise.
Il est subdivisé de la manière suivante :
481 fournisseurs d’investissements
482 Fournisseurs d’Investissements, effets à payer
484 Autres dettes hors activités ordinaires (HAO)
485 Créances sur cession d’immobilisations
488 Autres créances hors activités ordinaires (HAO)

TRAITEMENT COMPTABLE

Enregistrement d’un matériel acheté à crédit

24 Matériel x
4451 TVA récupérable sur immobilisation x
4812 à Fournisseurs x
d’investissement/immobilisations corporelles

NK MBS
85

Enregistrement d’une cession d’immobilisation


485 Créances sur cession d’immobilisation x
82 à Produits des cessions d’immobilisations x
4431 TVA facturée sur vente x

1.6. Les comptes de la classe 5 : Trésorerie

A. DEFINITIONS DES TERMES

1° Les titres de placement : comprennent les actions et parts sociales, les obligations et les bons
aisément négociables sur un marché réglementé.
Représentatifs de créances souscrites, ils sont réalisables immédiatement, en cas de nécessité.
Productifs d’intérêts, ils constituent des placements financiers.
2° Le Crédit de campagne : c’est le concours consentis de façon exclusive et certaine pour la
commercialisation de produits agricoles locaux lorsque :
 cette commercialisation est effectuée par l’intermédiaire ou sous la surveillance d’organismes
placés directement ou indirectement sous le contrôle de l’Etat ;
 le dénouement de ces concours intervient normalement dans un délai maximum de douze mois à
compter du début de la campagne.
3° Les effets à encaisser : sont des effets en portefeuille autres que ceux qui concernent les clients
et enregistrés au débit du compte 412 Clients, effets à recevoir en portefeuille.
4° Les cartes de crédit à encaisser enregistrent les paiements effectués par cartes de crédit jusqu’au
moment de l’obtention de l’avis de crédit provenant de la banque, les commissions prélevées par la
banque étant saisies en services bancaires.
5° Les coupons : sont des titres représentant la rémunération de l’action appelée dividende.

B. SOUBASSEMENTS SOUTENANT LES FLUX DE TRESORERIE

Les soubassements appuyant les comptes de trésorerie de l’entreprise les plus usités sont les suivants :
 Les pièces de caisse : Bons d’entrée ou de recette Caisse, Bons de sortie ou dépense Caisse,
Notes de frais, Bons à payer ou Demande de Fonds, autres états de paie, etc.
 Les pièces de banque : les chèques, les ordres de transfert ou de virement, les Avis de débit,
les Avis de crédit, les extraits et/ou relevés bancaires, les effets de commerce etc.

C. TRAITEMENT COMPTABLE DES COMPTES DE TRESORERIE

Les comptes de trésorerie, comptes financiers ou comptes de la classe 5 enregistrent les


opérations relatives aux valeurs en espèces, aux chèques, aux effets de commerce, aux titres de
placement, aux coupons ainsi qu’aux opérations faites avec les établissements de crédit.
Aucune compensation ne doit être effectuée au bilan entre les soldes débiteurs et les soldes
créditeurs des comptes de la classe 5.
Les comptes de la classe 5 peuvent être assortis de comptes de dépréciation, notamment les
provisions pour dépréciation des titres de placement ; ces dernières provisions doivent résulter de
l’évaluation comptable des moins-values constatées sur les éléments d’actif considérés.

NK MBS
86

 COMPTE 50 TITRES DE PLACEMENT

Selon l’article 40 de l’Acte Uniforme relatif au Droit des sociétés commerciales et du


Groupement d’Intérêt Economique « GIE », les titres de placement sont des titres cessibles, acquis
en vue d’en retirer un revenu direct ou une plus value à brève échéance.
A leur entrée les titres de placement sont comptabilisés au prix d’achat; à l’inventaire, ils sont
évalués au cours en Bourse, ou, pour les titres non cotés, à leur valeur probable de négociation.
En cas de cession, la différence entre le prix de cession et la valeur d’entrée des titres est
enregistrée, selon le cas : au débit du compte 677 « Pertes sur cessions » de titres de placement ou au
crédit du compte 777 « Gains sur cessions » de titres de placement.

 COMPTE 51 « VALEURS A ENCAISSER »

Ce compte enregistre la valeur des effets, chèques et autres valeurs transmis à la banque et dont
l’entreprise attend l’encaissement à l’échéance.
Il est conseillé d’ouvrir un compte d’effets à encaisser par échéance, ce qui permet,
éventuellement, d’approvisionner les comptes bancaires en fonction des mouvements attendus.
Les effets à encaisser sont les effets en portefeuille autres que ceux concernant les clients et
enregistrés au compte 412.
Les effets à l’encaissement sont les effets transmis à la banque en vue de leur encaissement à
l’échéance.
Les chèques à encaisser sont les chèques que l’entreprise a reçus de ses clients et qu’elle n’a
pas encore transmis en banque.
Les chèques à l’encaissement sont les chèques transmis à la banque et qui n’ont pas encore été
crédités par cette dernière.
Les cartes de crédit à encaisser enregistrent les paiements effectués par cartes de crédit jusqu’à
l’avis de crédit de la banque.
Les commissions prélevées par la banque pour de tels paiements sont enregistrées en services
bancaires.
Les autres valeurs à l’encaissement sont les intérêts des obligations ou les des actions, échus et
non encore encaissés.

 COMPTE 52 Banques

Ce compte enregistre les opérations financières effectuées entre l’entreprise, les banques
agréées dans un Etat-partie et les autres banques.
Subdivisions du compte 52
521 BANQUES LOCALES
5211 Banque X
5212 Banque Y
522 BANQUES AUTRES ETATS REGION
523 BANQUES AUTRES ETATS ZONE MONETAIRE
524 BANQUES HORS ZONE MONETAIRE

Il y a lieu de distinguer pour les banques locales, les avoirs en unité monétaire légale du pays
des avoirs en devises. Parmi les premiers, il faudra séparer les avoirs liquides des avoirs soumis à
restriction.
NK MBS
87

Le solde qui ressort des livres comptables doit être rapproché du solde du compte tenu par la
banque et envoyé périodiquement à l’entreprise.
Les différences éventuelles doivent être recherchées et faire l’objet d’écritures de redressement
lorsqu’elles n’ont pas pour origine un chevauchement de dates.
A la clôture de l’exercice, les avoirs en monnaies étrangères sont évalués au dernier cours
officiel de change connu à cette date.
Les comptes bancaires dont le solde apparaît créditeur en fin de période comptable sont inscrits
au passif du bilan sous le poste "banques, découverts", sans compensation possible avec ceux des
comptes bancaires présentant un solde débiteur.

 COMPTE 53 Etablissements financiers et assimilés

Ce compte enregistre les opérations entre l’entreprise et les Chèques postaux et le Trésor dans un
Etat de la Région et les autres établissements financiers.

Subdivisions du compte 53
531 CHEQUES POSTAUX
532 TRESOR
533 SOCIETES DE GESTION ET D’INTERMEDIATION (S.G.I.)
536 ETABLISSEMENTS FINANCIERS, INTERETS COURUS
538 AUTRES ORGANISMES FINANCIERS
Il y a lieu de distinguer, pour les opérations avec les chèques postaux, les avoirs en unité monétaire
légale du pays, d’une part, des avoirs en devises, d’autre part.
Parmi les premiers, il faudra séparer les avoirs liquides des avoirs soumis à restriction.

 COMPTE 56 Banques, crédits de trésorerie et d’escompte

Ce compte enregistre, d’une part, le montant de crédits de trésorerie inscrit au compte courant de
l’établissement dispensateur de ces concours avec lequel l’entreprise est en relation d’affaires et,
d’autre part, le montant nominal des effets escomptés.
Subdivisions du compte 56
561 CREDITS DE TRESORERIE
564 ESCOMPTE DE CREDITS DE CAMPAGNE
565 ESCOMPTE DE CREDITS ORDINAIRES
566 CREDITS DE TRESORERIE, INTERETS COURUS
Le compte 561 Crédits de trésorerie sert à enregistrer les concours qu’accordent les
établissements de crédit sur une durée de deux ans au plus, pour financer généralement des besoins
généraux.
Ils peuvent prendre la forme de prêt et être assortis de contrat indiquant la durée du
remboursement, le taux d’intérêt, les garanties réelles ou personnelles y afférents. Ils peuvent tout
aussi bien revêtir la forme d’avances en compte, et être des crédits de courrier, des crédits de
campagne, des facilités de caisse, voire des découverts (consentis notamment pour le règlement d’une
dette, un achat massif de marchandises et autres biens, ou pour honorer des paiements importants).
Le compte 564 Escompte de crédits de campagne sert à enregistrer les opérations d’escompte
des effets représentatifs de crédits de campagne.

NK MBS
88

Toutefois, le financement des stocks reports, relatifs aux produits agricoles locaux, au-delà de
douze mois est à rattacher aux crédits de campagne.
Le compte 565 Escompte de crédits ordinaires sert à enregistrer les opérations d’escompte des
effets représentatifs de transactions commerciales. Le banquier escompteur est censé devenir
propriétaire de la créance. Toutefois, la créance ne disparaît pas du bilan de l’entreprise en tant que
telle, en raison de l’engagement de l’entreprise de se substituer au débiteur défaillant.
Comptabilisation de l’opération d’escompte d’effets

1ère étape : A la réception d’escompte, on aura :


Débit 415 Clients, effets escomptés non échus
Crédit 412 Clients, effets à recevoir
Deuxième étape : A la réception du décompte bancaire, on aura :
Débit 52 Banque
675 Escompte des effets de commerce
Crédit 565 Escompte de crédit ordinaire
Troisième étape : Après la date d’échéance, et le dénouement de l’opération, on aura
Débit 565 Escompte de crédit ordinaire
Crédit 415 Clients, effets escomptés non échus

 COMPTE 57 Caisse

Le compte Caisse retrace les opérations d’encaissement et de paiement effectuées en espèces


pour les besoins de l’entreprise.
Subdivisions du compte 57 Caisse :
571CAISSE SIEGE SOCIAL
5711 Caisse CDF
5712 Devises
572 CAISSE SUCCURSALE A
5721 CDF
5722 Devises
573 CAISSE SUCCURSALE B
5731 CDF
5732 Devises
Le solde du compte caisse doit toujours correspondre exactement à la somme disponible
réellement.
Le solde du compte caisse ne doit être que débiteur ou nul.
Un solde créditeur du compte caisse signifierait que l’entreprise serait parvenue à débourser
davantage d’espèces qu’elle n’en aurait reçu en caisse et qu’elle ne serait pas à même d’indiquer la
manière dont les emplois en dépassement ont été couverts.
En conséquence, un solde créditeur du compte caisse constitue une présomption d’irrégularité
de la comptabilité.

NK MBS
89

CHAPITRE 2 : LES COMPTES DE GESTION ET DE LA CLASSE 9

2.1. COMPTES DE CHARGES DES ACTIVITES ORDINAIRES (classe 6)

I. INTRODUCTION

La classe 6 est destinée à enregistrer les charges liées à l’activité ordinaire de l’entreprise. Ces charges
entrent dans la composition des coûts des produits de l’entreprise. Les charges doivent être
comptabilisées dans l’exercice au cours duquel elles ont pris naissance. Elles donnent éventuellement
lieu à abonnement ou à régularisation à la clôture de l’exercice.
Les charges sont des emplois définitifs ou consommations de valeurs décaissés ou à décaisser par
l'entreprise :
• soit en contrepartie de marchandises, approvisionnements, travaux et services consommés
par l'entreprise, ainsi que des avantages qui leur ont été consentis ;
• soit en vertu d'une obligation légale que l'entreprise doit remplir ;
• soit exceptionnellement, sans contrepartie directe.
Les charges comprennent également pour la détermination du résultat de l'exercice
• les dotations aux amortissements et aux provisions ;
• la valeur comptable des éléments d'actif cédés, détruits ou disparus.
Les charges sont distinguées, selon leur nature, en charges d'exploitation, charges financières ou
charges hors activités ordinaires.
Les Charges sont enregistrées hors taxes récupérables.
Les comptes de charges des activités ordinaires sont :
- COMPTE 60. « ACHATS ET VARIATIONS DE STOCKS »
- COMPTE 61. « TRANSPORTS»
- COMPTE 62. « SERVICES EXTÉRIEURS A»
- COMPTE 63. « SERVICES EXTÉRIEURS B »
- COMPTE 64 « IMPOTS ET TAXES »
- COMPTE 65. « AUTRES CHARGES »
- COMPTE 66 « CHARGES DE PERSONNEL »
- COMPTE 67. « FRAIS FINANCIERS ET CHARGES ASSIMILEES »
- COMPTE 68. « DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS »
- COMPTE 69. « DOTATIONS AUX PROVISIONS »

NK MBS
90

II. ANALYSE, CONTENU ET FONCTIONNEMENT DES COMPTES

COMPTE 60 « ACHATS »

Ce compte (sauf 603) enregistre, le montant des factures d’achat et la valeur des retours de matières,
fournitures et marchandises aux fournisseurs ainsi que les rabais, remises et ristournes hors factures
obtenus des fournisseurs de biens.

Commentaires.
Les comptes 601, 602, 604, 605 et 608, comme les comptes de stocks correspondants, donnent
lieu à l’ouverture de sous-comptes de produits regroupés suivant la nomenclature des biens et services
en usage dans chaque Etat-partie.
Sous cette réserve, les entreprises peuvent choisir une nomenclature à leur convenance.
Le montant des factures d’achat à inscrire au compte 60 s’entend, le cas échéant, net de taxes
récupérables, auquel s’ajoutent les droits de douane afférents aux biens acquis (prix rendu frontière).
Les achats sont comptabilisés, déduction faite des rabais et remises, imputés directement sur le
montant de la facture. Même lorsqu’ils sont déduits sur la facture d’achat, les escomptes de règlement
sont portés au compte 773. Escomptes obtenus.
A la clôture de l’exercice, les biens reçus par l’entreprise, avant réception de la facture
correspondante, sont néanmoins inscrits dans les achats, par le crédit d’un compte divisionnaire de
fournisseurs (408. Factures non parvenues). Cette précaution a pour but de ne pas fausser les résultats.
Les remises, rabais et ristournes sur achats, obtenus des fournisseurs et dont le montant, non déduit
des factures d’achats, n’est connu que postérieurement à la comptabilisation de ces factures, sont
enregistrés aux comptes d’achats concernés.

Exemple.
L’entreprise BETOR distribue des articles électroménagers. Elle vous communique la facture
suivante :

Facture n°115 10/04/N

20 Congélateurs 21 450,00
Remise : 1% - 214,50
21 235,50
Rabais : 2% - 424,71
Net commercial 20 810,79
T.V.A : 16% +3 329,73
Net dans 30 jours 24 140,52

NK MBS
91

Enregistrer la facture au journal de l’entreprise BETOR.

SOLUTION.
10/04/N
601 Achats de Marchandises 20 810,79
4452 Etat, TVA récupérable sur Achats 3 329,73
4011 à Fournisseurs 24 140,52

COMPTE 603 VARIATIONS DES STOCKS DE BIENS ACHETES

CONTENU
Ce compte enregistre les variations de stocks de biens et de marchandises achetés en retraçant les
opérations relatives aux entrées en stocks, aux sorties de stocks, et aux différences constatées entre
l’inventaire comptable permanent et l’inventaire physique.
Les variations de stocks sont évaluées différemment selon le système d’inventaire utilisé.

SUBDIVISIONS
6031 Variations des stocks de marchandises
6032 Variations des stocks de matières premières et fournitures liées
6033 Variations des stocks d’autres approvisionnements

Applications
Exercice n°1
Les opérations suivantes ont été réalisées au cours du mois de novembre N :
- au 01 novembre N, le stock matières premières de la société BAMBI est de 205 Tonnes pour
24 805 000 FC ;
- le 03 novembre N, retrait de 80 tonnes des matières par la société pour l’usine ;
- le 5 novembre N, la société achète de matières premières : 60 tonnes à 195 000 FC la tonne,
remise : 4%, escompte 2% par chèque BIAC n°3600452789. la société paie 175 000 FC de
transport, 151 600 FC d’assurance à une compagnie d’assurance. Les droits de douane à payer
sont de 450 000 FC ;
- le 9 novembre N, sortie de 15 tonnes de matières premières pour fabrication.
Journaliser ces opérations dans les livres de la société BAMBI.

Calculs supplémentaires :
S.I. au 1/11/N : 205 Tonnes…………………………………. 24 805 000 FC
1 Tonne : ( 24 805 000 / 205 ) = 121 000 FC/ Tonnes
3/11/N : Sorties des MP= 80 Tonnes x 121 000 FC = 9 680 000 FC
5/11/N : Achats :
Brut : 60 tonnes x 195 000 = 11 700 000 FC
Remise : 4% ( 11 700 000 x4/100) = - 468 000 FC

Net commercial 11 232 000 FC


Escompte :2% (11 232 000x2/100) = 224 640 FC

NK MBS
92

Net à payer 11 007 360 FC


Total Frais accessoires d’achats : 175 000 + 151 600 + 450 000 = 776 600 FC
9/11//N : Sorties Matières premières pour la Fabrication : 15 tonnes
Valeur : 15 Tonnes x 121 000 : 1 815 000 FC
Journal
3/11/N
6032 Variation de stock des matières premières 9 680 000
32 à Stocks de matières premières et F.L 9 680 000
Mise en œuvre des matières premières
5/11/N
602 Achats des matières premières et F. liées 11 232 000
611 Transports sur achats 175 000
6256 Assurance transports sur achats 151 600
645 Impôts et taxes indirects 450 000
4426 à Etat, droits de douane 450 000
773 Escomptes obtenus 224 640
521 Banques 11 333 960
Pour achats des matières premières et F.L
dito
32 Stocks de matières premières et F. liées 12 008 600
6032 à variations de stocks des matières premières
12 008 600
Mise en stock des matières premières
3/11/N
6032 Variation de stock des matières premières 1 815 000
32 à Stocks de matières premières et F.L 1 815 000
Sortie des matières premières pour l’usine

Exercice n°2.
La Société GICODIS SPRL vous fournit les renseignements suivants relatifs à ses marchandises :
- stock début période : 20 unités à 400 FC l’unité ;
- Achats de la période : 1 900 unités à 400 FC l’unité ;
- Ventes de la période : 1 400 unités à 425 FC par unité.
Journaliser : a) En inventaire Permanent
b) En inventaire intermittent.

SOLUTION.
a) En Inventaire Permanent

601 Achats de marchandises 900 000


4452 Etat, TVA récupérable sur achats 144 000
4011 à Fournisseurs 1 044 000
Achat de marchandises

31 Marchandises 900 000

NK MBS
93

6031 à Variation de stocks marchandises 900 000


Mise en stock des marchandises achetées
411 Clients 690 200
701 à Ventes de marchandises 595 000
4431 Etat, TVA facturée sur ventes 95 200
Vente de marchandises
6031 Variation de stocks de marchandises 560 000
31 à Marchandises 560 000
Sorties des marchandises vendues au coût
d’achat

b) En inventaire Intermittent
601 Achats de marchandises 900 000
4452 Etat, TVA récupérable sur achats 144 000
à Fournisseurs 1 044 000
4011 Achat de marchandises

411 Clients 690 200


701 à Ventes de marchandises 595 000
4431 Etat, TVA facturée sur ventes 95 200
Vente de marchandises
Fin période
31 Marchandises 208 000
6031 à Variation de stock marchandises 208 000
Constatation du stock final
Fin période
6031 Variation de stock marchandises 8 000
31 à Marchandises 8 000
Annulation du stock initial

COMPTE 61. « TRANSPORTS»

CONTENU
Les frais de transport comprennent le montant des charges de port ou transports engagés par
l’entreprise, à l’occasion des achats, des ventes, des déplacements de son personnel ou de l’expédition
de plis.

SUBDIVISIONS
612 TRANSPORTS SUR VENTES
613 TRANSPORTS POUR LE COMPTE DE TIERS
614 TRANSPORTS DU PERSONNEL
616 TRANSPORT DE PLIS
618 AUTRES FRAIS DE TRANSPORT
6181 Voyages et déplacements
6182 Transports entre établissements ou chantiers
6183 Transports entre établissements ou chantiers
NK MBS
94

COMPTE 62 SERVICES EXTERIEURS A


COMPTE 63 SERVICES EXTERIEURS B

CONTENU
Ces deux comptes enregistrent le montant des factures, paiements et rémunérations versés aux
prestataires extérieurs à l’entreprise et les éventuels rabais, remises et ristournes obtenus hors factures
sur les services extérieurs consommés.
SUBDIVISIONS
62 SERVICES EXTERIEURS A
621 SOUS-TRAITANCE GENERALE
622 LOCATIONS ET CHARGES LOCATIVES
623 REDEVANCES DE LOCATION AQUISITION
624 ENTRETIEN, REPARATIONS ET MAINTENANCE
625 PRIMES D’ASSURANCE
626 ETUDES, RECHERCHES ET DOCUMENTATION
627 PUBLICITE, PUBLICATIONS, RELATIONS PUBLIQUES
628 FRAIS DE TELECOMMUNICATIONS
63 SERVICES EXTERIEURS B
631 FRAIS BANCAIRES
632 REMUNERATIONS D’INTERMEDIAIRES ET DE CONSEILS
633 FRAIS DE FORMATION DU PERSONNEL
634 REDEVANCES POUR BREVETS, LICENCES, LOGICIELS ET DROITS SIMILAIRES
635 COTISATIONS
637 REMUNERATIONS DE PERSONNEL EXTERIEUR A L’ENTREPRISE
638 AUTRES CHARGES EXTERNES

NK MBS
95

Applications
Exercice n° 1

Dans un tableau d’amortissement de l’emprunt relatif au crédit-bail ; on lit pour l’année N :


Capital début Solde fin
Période Remboursement Intérêt Annuité
période période
N 310 476 42 952 40 570 89 522 267 524

Par ailleurs, on signale que le règlement de cette redevance intervienne le 31/07/N+1.


Enregistrer cette information dans les livres du preneur :
a) au 31/07/N+1
b) au 31/12/N+1

SOLUTION.
31/07/N+1
623 Redevances de crédit-bail 89 522
521 à Banques 89 522
Règlement du loyer de crédit-bail
31/12/N+1
672 Intérêts dans loyers de crédit-bail 46 570
17 Dettes de crédit-bail 42 952
623 à Redevances de crédit-bail 89 522
Retraitement de la redevance

Exercice n°2

Pour faire face à l’indisponibilité de ses salariés et à une surcharge ponctuelle de travail dans l’usine,
l’entreprise KAYOWA a signé, le 30/06/N, un contrat avec une société de personnel intérimaire pour
40 agents spécialisés en la conduite des machines industrielles. La mission sera accomplie du 02
février N au 31 juillet N pour un coût global de 30 000 000 FC payé par virement bancaire à la
signature du contrat.
Enregistrer cette opération dans le journal de l’entreprise KAYOWA au 30/06/N et au
31/12/N
Solution
30/06/N
6371 Personnel intérimaire 30 000 000
521 à Banques 30 000 000
Règlement facture
31/12/N
6671 Rémunération transféréede personnel 30 000 000
intérimaire
6371 à Personnel intérimaire 30 000 000
Virement pour solde de compte crédité

NK MBS
96

COMPTE 64 IMPOTS ET TAXES.

CONTENU
Ce compte enregistre le montant des charges correspondant à des versements obligatoires à l’Etat et
aux collectivités publiques pour subvenir à des dépenses publiques, ou encore des versements
institués par les autorités pour le financement d’actions d’intérêt général.

Le compte 6411. Impôts fonciers et taxes annexes enregistre les versements obligatoires à l’Etat dont
l’entreprise propriétaire d’un immeuble bâti ou non bâti ou d’un terrain doit s’acquitter, en application
des lois en vigueur dans chacun des Etats-parties.
Le compte 6412. Patentes, licences et taxes annexes enregistre les versements obligatoires à l’Etat
dont l’entreprise doit s’acquitter :
 (Cas de la patente) du fait de l’exercice d’un commerce, d’une industrie ou d’une profession. La
patente peut, en fonction des dispositions fiscales dans les Etats-parties, comporter un droit fixe
unique indépendamment du nombre de commerces, d’industries et de professions qu’il exerce dans
le même établissement et, par ailleurs, un droit proportionnel généralement établi sur la valeur
locative des bureaux, magasins, boutiques, usines, ateliers, hangars, remises, chantiers, terrains de
dépôts et autres locaux et emplacements servant à l’exercice de la profession ;
 (Cas de la licence) du fait de l’exploitation d’un brevet. C’est le cas notamment des exploitants
de débits de boisson, de restaurants.
Le compte 6413. Taxes sur appointements et salaires enregistre les versements obligatoires à l’Etat
dont l’entreprise est redevable, en qualité d’employeur, au titre des traitements, salaires, indemnités
et émoluments versés.
Le compte 646. Droits d’enregistrement enregistre les versements obligatoires à l’Etat dont
l’entreprise est redevable en raison :
 des perceptions requises par la recette des impôts pour l’accomplissement de certains actes
juridiques, tels que des ventes, des échanges, des mutations, des donations, des successions,
des baux, des constitutions de sociétés ;
 des timbres afférents à certains actes écrits : timbres de quittances, timbres de contrats de
transport, timbres des affiches, timbres sur les bordereaux d’achat ou de vente en Bourse ;
 des taxes sur les véhicules de société et vignettes (autos, motos, bateaux, etc.).
Le compte 647. Pénalités et amendes fiscales enregistre les versements obligatoires à l’Etat dont
l’entreprise est redevable en raison de l’inobservation de dispositions fiscales telles que :
 les pénalités d’assiette consistant en intérêts ou indemnités de retard exigibles en cas
d’inexactitude dans les déclarations, manœuvres frauduleuses, défaut de production ou
production tardive de documents ;
 les pénalités de recouvrement sanctionnant le versement tardif des impôts et taxes qui sont
déductibles.
Le compte 648. Autres impôts et taxes enregistre les autres versements obligatoires à l’Etat et aux
collectivités locales dont l’entreprise est redevable, en raison des activités exercées, et qui ne peuvent
pas être imputées aux comptes ci-dessus définis.

NK MBS
97

Application

La Congolaise des Hydrocarbures, au 31decembre N, pense subir un redressement fiscal d’environs


6 000 000 FC au cours de l’exercice N+1.
Le 25 mai N+1, après redressement fiscal, la somme due à l’Etat s’élève finalement à 6 500 000 FC
Enregistrer le redressement fiscal.
Solution

25/05/N+1
647 Pénalités et amendes fiscales
44 à Etat 6 500 000
Redressement fiscal
6 500 000

COMPTE 66 CHARGES DE PERSONNEL


Ce compte enregistre l’ensemble des rémunérations du personnel de l’entreprise, qu’il s’agisse
d’appointements et salaires, de commissions, de congés payés, de primes, de gratifications,
d’indemnités de logement ou d’indemnités diverses, et, le cas échéant, les rémunérations de
l’exploitant individuel, en contrepartie du travail fourni. Il enregistre aussi les charges sociales payées
par l’entreprise au titre des salaires, ainsi que les avantages en nature. Par ailleurs il est débité en fin
d’exercice des montants facturés à l’entreprise au titre du "Personnel" extérieur, intérimaire, détaché
ou prêté.

Application

L’examen du livre de paie de l’entreprise AIRTEL du mois d’octobre N donne les informations
suivantes :
- Salaires et appointements de base : 82 600 FC ;
- Primes et gratifications : 17 900 FC ;
- Indemnité de représentation : 25 000 FC ;
- Indemnité de transport : 12 200 FC ;
- Heures supplémentaires : 8 500 FC ;
- Cotisations salariales Sécurité sociale : 13 250 FC ;
- Charges patronales Sécurité sociale : 36 500 FC ;
- Acomptes versés le 12/10/N : 25 200 FC ;
- I.P.R. : 4 500 FC.

1°. Calculer le montant des salaires nets à verser et le montant des salaires versés au 31/ octobre N.
2°. Enregistrer au journal la paie globale (Bulletin de paie et charges patronales)

NK MBS
98

SOLUTION.
1° Salaires nets à verser et versés au 31/10/N
Salaires et appointements de base …………………….. : 820 600 FC
Primes et gratifications …………………………………….. : +17 900 FC
Indemnité de représentation ……………………………. : +25 000 FC
Indemnité de transport …………………………………….. : +12 200 FC
Heures supplémentaires…………………………………….. : + 8 500 FC
Cotisations salariales Securité sociale……………………. : - 13 250 FC
I.P.R………………………………………………………………. : - 4 500 FC
Salaires Nets à verser……………………………………… : 866 450 FC
Acomptes versés…………………………………………… : - 25 200 FC

Salaires Nets versés au 31/10/N 841 250 FC


2° Journal
12/10/N
4212 Personnel, acomptes 25 200
521 à Banques 25 200
Versement acomptes au personnel
31/10/N
6611 Appointements, salaires et commissions 820 600
6612 Primes et gratifications 17 900
6638 Autres indemnités et avantages divers
(indemnité de transport) 12 200
6618 Autres rémunérations directes (H.supplem) 8 500
6632 Indemnité de représentation 25 000
422 à Personnel, rémunérations dues
salaires bruts dus au personnel
31/10/N
422 Personnel, rémunérations dues 17 750
431 à Sécurité sociale 13 250
4472 Impôts sur salaires 4 500
Prélèvement cotisations sociales et fiscales
Dito
664 Charges sociales 36 500
431 à Sécurité sociale 36 500
Charges sociales aux salaries
Dito
422 Personnel, rémunérations dues 866 450
521 à Banques 841 250
4212 Personnel, acomptes 25 200
Versement des salaires
Dito
431 Sécurité sociale 49 750
521 à Banques 49 750
Règlement Sécurité sociale ( 3 250 + 36 500 )

NK MBS
99

COMPTE 67 FRAIS FINANCIERS ET CHARGES ASSIMILEES

CONTENU

Ce compte enregistre l’ensemble des charges financières dues à différents tiers intervenant dans le
financement de l’entreprise (à l’exclusion de la rémunération des capitaux propres et à celle des
services bancaires).

SUBDIVISIONS

671 INTERÊTS DES EMPRUNTS


672 INTERÊTS DANS LOYERS DE LOCATION ACQUISITION
673 ESCOMPTES ACCORDES
674 AUTRES INTERÊTS
675 ESCOMPTES DES EFFETS DE COMMERCE
676 PERTES DE CHANGE
677 PERTES SUR CESSIONS DE TITRES DE PLACEMENT
678 PERTES SUR RISQUES FINANCIERS
679 CHARGES PROVISIONNEES FINANCIERES

Commentaires
Lorsque l’entreprise considère comme frais à immobiliser les intérêts intercalaires dus sur la
période de construction d’une immobilisation, ces intérêts sont d’abord comptabilisés au débit du
compte 67. Frais financiers, puis transférés au débit du compte d’immobilisation concerné par le
crédit du compte 72. Production immobilisée.
Des nomenclatures internes à l’entreprise doivent permettre de raccorder les intérêts payés ou
dus aux emprunts ou avances reçues auxquels ils se rapportent.
Le compte 671. Intérêts des emprunts enregistre le montant des charges financières et assimilées
que l’entreprise doit payer, en rémunération de l’utilisation des capitaux ou des avances de fonds qui
lui ont été consentis par des tiers ou des entreprises liées.
Le compte 672. Intérêts dans loyers de location acquisition enregistre la quote-part des charges
financières dans les redevances versées par l’entreprise locataire.
Le compte 673. Escomptes accordés enregistre le montant des réductions que l’entreprise
consent sous forme d’escompte de règlement aux clients qui s’acquittent de leurs factures ou règlent
leurs créances avant le terme normal d’exigibilité.
Le compte 674. Autres intérêts enregistre les charges financières versées aux associés et à divers
tiers.
Le compte 675. Escomptes des effets de commerce enregistre, après la remise au banquier de
l’effet à l’escompte, lors de la réception du bordereau d’escompte, le montant indiqué sur le décompte
bancaire, au titre des frais prélevés pour l’opération d’escompte.
Le compte 676. Pertes de change enregistre à son débit les pertes de change supportées par
l’entreprise au cours de l’exercice. Les écarts de conversion négatifs constatés à la clôture de
l’exercice sur les disponibilités en devises sont considérés comme étant des pertes de change
supportées. Le compte 676. Pertes de change ne doit pas être confondu avec le compte 478. Ecarts de

NK MBS
100

conversion-Actif qui n’enregistre que les pertes probables de change. Le compte 677. Pertes sur
cessions de titres de placement enregistre les charges nettes effectivement supportées par l’entreprise
lorsque cette dernière réalise des pertes sur titres dont le prix de cession se trouverait inférieur au prix
d’acquisition. Dans le cas d’espèce, la perte subie, à savoir la différence entre la valeur d’entrée et le
prix de cession, net toutefois des frais de cession, est portée au débit du compte 677. Pertes sur
cessions de titres de placement.
Dans le cas où les frais de cession sont enregistrés distinctement (décalage de facturations), ils
sont également portés au débit du compte 677.
Le compte 678. Pertes sur risques financiers enregistre les pertes subies sur des opérations
financières comportant un risque autre que le risque de perte de change. Exemples : rentes viagères,
instruments de trésorerie, primes, options...
Le compte 679. Charges provisionnées financières enregistre le montant des charges financières
potentielles évaluées à l’arrêté des comptes, nettement précisées quant à leur objet, mais dont
l’échéance ou le montant est incertain.

Applications

Exercice n°1.
L’entreprise TSHIMBAY & Fils, en sigle « T.F », durant le 1er trimestre N, a réalisé les opérations
suivantes dans le cadre de la gestion de son portefeuille d’effets :
Le 08 janvier, T.F tire sur les clients suivants :
- la lettre de change n° 23 sur MARIAM, au 28 février : 5 400 FC
- la lettre de change n° 24 sur NGAMIKA, au 31 mars : 8 200 FC.
Le 05 février, T.F remet à l’escompte les effets n° 23 et n° 24.
Le 09 février, reçu le bordereau d’escompte relatif à la remise du 5 février : taux d’escompte : 8 %,
commission : 25 FC H.T.
Journaliser ce bordereau d’escompte dans la comptabilité de T.F.
SOLUTION.
09/02/N
521 Banques 13 445
675 Charges d’intérêt (Escompte des effets de commerce) 126
631 Frais bancaires 25
4454 Etat, TVA récupérable sur services extérieurs 4
415 à Clients, effets escomptés non échus 13 600
intérêt1= (5 400x23x8)/36 000= 27,6
intérêt 2= (8 200 x54x8)/36 000 = 98,4
TVA = (25x0, 16) = 4
Banque = 13 600 – (126+25+4)= 13 445

Bordereau d’escompte

NK MBS
101

Exercice n°2.

Le 1/03/N, l’entreprise A.FOKO reçoit une facture du fournisseur MPOP, montant : 25 000 USD.
Le 25/5/N, l’entreprise A.FOKO règle le montant de cette facture par virement bancaire.
Cours de devise : 10/03/ N = 1 USD = 700 FC
20/05/N = 1 USD = 720 FC
Enregistrer ces opérations dans le journal de l’entreprise FOKO.

SOLUTION
10/03/N
601 Achat des marchandises 17 500 000
401 à Fournisseur MPOP 17 500 000
Facture d’achat
25/03/N
401 Fournisseur MPOP 17 500 000
676 Pertes de change 500 000
521 à Banques 18 000 000
Réglement facture fournisseur MPOP

COMPTE 68 DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS

CONTENU

Ce compte enregistre, au titre de l’exercice, les dotations aux amortissements, d’exploitation et à


caractère financier, dans leur conception économique et comptable (et non pas fiscale).

Application
La société « Hewa Bora Airways SARL » boucle ses comptes le 31/12 de chaque année. Elle
a acquis le 1er mai N pour son nouvel hôtel situé à Macampagne un Matériel de bureau facturé
51.500.000 FC hors taxes. Elle a dû supporter des frais d’acheminement de 1.750.000 FC et
d’installation sur le site de 3.500.000 FC. La comptabilité de gestion a évalué à 875.000 FC les
différentes charges indirectes imputables à cet investissement.
C’est à partir du 1er septembre N, après l’installation effective et les différents branchements que ce
matériel est mis en service. Les difficultés techniques liées à la nouveauté de l’équipement, ont
occasionné de nouvelles dépenses d’un montant de 2.100.000 FC.
Cet « essuyage de plâtres » fait que ce n’est que début décembre que le matériel de bureau fonctionne
correctement, après avoir été générateur de septembre à novembre de pertes opérationnelles de
1.575.000 FC.
La durée d’utilité de matériel est estimée à 10 ans et sa valeur résiduelle devrait être de l’ordre de
2.625.000 FC, avec des frais de démantèlement, en cas de revente, estimée à 1.575.000 FC.
Travail à faire :
1. Quel est le coût historique de l’équipement à faire apparaître à l’actif du bilan ?
2. Quel est le montant de la dotation aux amortissements pour une année pleine ?
3. Quel est le montant de la dotation aux amortissements le 31/12/ N?

NK MBS
102

SOLUTION.
1. Coût historique du matériel à faire apparaître à l’actif du bilan

Ce coût historique est composé des éléments suivants :


Prix d’achat hors taxes 51.500.000 FC
Frais d’acheminement 1.750.000 FC
Frais d’installation sur le site 3.500.000 FC
Frais de mise en marche 2.100.000 FC

Coût historique 58.850.000 FC

Les charges indirectes ne rentrent pas dans la composition du coût amortissable. La sous
performance des premiers mois n’a pas d’impact sur le coût historique.

2. Calcul du le montant amortissable

Ce montant correspond au coût historique diminué de la valeur résiduelle estimée après


imputation des prix de démantèlement estimés :

Coût historique 58.850.000 FC


- Valeur résiduelle - 2.625.000 FC
+ Frais de démantèlement + 1.575.000 FC

Montant amortissable 57.800.000 FC

Le matériel étant amortissable pour 10 ans, le taux d’amortissement est de (10%) soit 10/100.
La dotation annuelle normale donne alors :
Dotation aux amortissements (DA) = (montant amortissable x taux)/100
Dotations aux amortissements (DA) = 57.800.000 x 10/100 = 5.780.000 FC

3. Calcul du montant amortissable pou l’année N

La mise en service (après installation et mise marche) est réputée réalisée 4 mois après le 1 er mai
soit le 1er septembre N. Le matériel de bureau n’a été utilisé pour N que pendant 4 mois.

Dotation (DA. N) = 5.780.000 x 4/12 = 1.926 666,67 FC

NK MBS
103

JOURNAL
31/12/N
6813 Dotations aux amortissements des
immobilisations corporelles 1 926 666,67
2844 à Amortissements du matériel et mobilier
(Constatation de la dotation aux 1 926 66,67
amortissements).

2.2. COMPTES DE PRODUITS DES ACTIVITES ORDINAIRES (classe 7)

INTRODUCTION

Les comptes de la classe 7 enregistrent les produits liés à l’activité ordinaire de l’entreprise. Ils
résultent en principe de la vente de biens ou de services, de la production de biens ou de services non
encore vendus ou livrés à soi-même. Doivent être rattachés à l’exercice, tous les produits le
concernant effectivement et ceux-là seulement. A la clôture de l’exercice, ces produits donnent
éventuellement lieu à régularisation dans le respect du principe de séparation des exercices.
Les produits comprennent les sommes ou valeurs reçues ou à recevoir :
• soit en contrepartie de la fourniture par l'entreprise de biens, travaux, services, ainsi que des
avantages qu'elle a consentis ;
• soit en vertu d'une obligation légale existant à la charge d'un tiers ;
• soit exceptionnellement sans contrepartie.
Les produits comprennent également pour la détermination du résultat de l'exercice :
• la production stockée au cours de l'exercice ;
• la production immobilisée ;
• les reprises sur amortissements et provisions ;
• le prix de cession d'éléments d'actifs cédés, détruits ou disparus ;
• le transfert de charges.
Les produits découlent d’opérations qui accroissent l’actif net de l’entreprise.
Un produit est considéré comme acquis dès que l’opération qui l’a engendré est définitive, même si
son montant n’est pas encore perçu.
Les produits sont comptabilisés hors taxes collectées. La TVA sur les ventes est à enregistrer dans les
subdivisions appropriées du compte 44 « Etat et collectivités publiques ». Les comptes de produits
des activités ordinaires sont :
- COMPTE 70. « VENTES »
- COMPTE 71. « SUBVENTIONS D’EXPLOITATION »
- COMPTE 72. « PRODUCTION IMMOBILISEE »
- COMPTE 73. « VARIATIONS DES STOCKS DE BIENS ET SERVICES PRODUITS »
- COMPTE 75. « AUTRES PRODUITS »
- COMPTE 77. « REVENUS FINANCIERS ET PRODUITS ASSIMILES »
- COMPTE 78. « TRANSFERTS DE CHARGES »
- COMPTE 79. « REPRISES DE PROVISIONS, DE DEPRECIATION ET AUTRES »
NK MBS
104

ANALYSE, CONTENU ET FONCTIONNEMENT DES COMPTES.

COMPTE 70. « VENTES »

CONTENU
Ce compte enregistre les ressources de l’entreprise provenant de la vente des marchandises, des
travaux effectués et des services rendus à des tiers.
II.1.2. SUBDIVISIONS
701 VENTES DE MARCHANDISES
702 VENTES DE PRODUITS FINIS
703 VENTES DE PRODUITS INTERMEDIAIRES
704 VENTES DE PRODUITS RESIDUELS
705 TRAVAUX FACTURES
706 SERVICES VENDUS
707 PRODUITS ACCESSOIRES

Applications.

Exercice n°1.

Facture de BELTEXCO à SOKIMO du 13/10/N : marchandises 60 000 ; remise 10 000 FC ; transport


effectué par BELTEXCO 3 200 FC ; escompte de 1% en cas de paiement avant le 16/10/N. SOKIMO
règle par chèque le 15/10/N et reçoit la facture d’avoir n°1 pour escompte.
Le 20/10/N SOKIMO retourne au fournisseur une partie des marchandises, non-conformes aux
spécifications contractuelles. Montant brut de ces marchandises sur facture initiale : 15 000 FC. Il
réclame à BELTEXCO le remboursement de 1 500 FC de transport occasionné par ce retour.
BELTEXCO établit le 23/10/N une facture d’avoir n°2 sur ces bases.
Journaliser dans la comptabilité de BELTEXCO.

Solution :

Calcul facture :
Brut :…………………………………………... 60 000
Remise : ………………………………… - 10 000
50 000
Transport :……………………………….. + 3 200

Net financier …………………………… 53 200


TVA 16 % ……………………………………… + 8 512

TOTAL…….61 712

NK MBS
105

Ecritures comptables
13/10/N
411 Clients 61 712
701 à Ventes de marchandises 50 000
707 Produits accessoires (transp) 3 200
4431 Etat, TVA facturée sur ventes 8 512
Facture au 1313/10/09, sauf escompte
15/10/N
52 Banque 61 095
411 à Clients 61 095
Dito
673 Escomptes accordés 532
4431 Etat, TVA facturée sur ventes 85
411 à Clients 617
Facture d’avoir n°1

Calcul d’avoir n°2 :

Brut :…………………………………………... 15 000


Remise : (10 000 x15 000)/ 60 000 - 2 500

12 500
Escompte : 1% - 125
12 375
Transport (retour) :……………………… + 1 500
Net financier :……………………………. 13 875
TVA 16%.................................................. + 1 980
TOTAL..… … 15 855

Ecriture comptable
23/10/N
4431 Etat,TVA facturée sur ventes 1 980
701 Ventes de marchandises 12 500
612 Transports sur ventes 1 500
411 à Clients 15 855
673 Escomptes accordés 125
s/ Facture d’avoir

Exercice n°2.
Le 12 juin 2011, une entreprise accorde une remise de 4% sur une facture de vente antérieure
de 429 200 FC TTC déjà enregistrée. La facture d’avoir porte le n°598.
Journalisez

NK MBS
106

Solution :
4431 Etat, TVA facturée sur ventes 2 368
701 Ventes marchandises 14 800
411 à Clients 17 168
Facture d’avoir n° 598
Exercice n°3.
La société M.K.K.K. fabrique des lubrifiants.
La facture de vente n°115 adressée au client LONGO en date du 11 mai N relative aux produits
finis présentent les éléments suivants : Brut : 250 000 FC pour 50 bidons de 5 litres de SAE 40,
remise 10% et 5% ; rabais : 4% ; escompte de 3%. Coût de production des produits vendus : 3/4 du
montant brut des ventes des produits finis.
La transaction s’effectue à crédit et la livraison au client interviendra dans 48 heures.

a). Présenter le détail de la facture et passez les écritures comptables relatives à ces
opérations.
b) le 22 mai N, l’entreprise M.K.K.K. reçoit du client LONGO, des produits finis pour un
brut de 65 000 FC jugés non-conforme à la vente du 11 dernier ; l’entreprise transmet à cet effet une
facture d’avoir au client.
Journaliser
Solution :
1. Calculs supplémentaires.
Montant Brut : ………………………………………… 250 000 FC
Remise ( 10%) : (250 000x10)/ 100 ………………. – 25 000 FC
225 000 FC
Remise ( 5%) : ( 225 000 x5)/ 100 ………………….. - 11 250 FC

213 750 FC
Rabais ( 4%) : ( 213 750 x4) / 100 …………………. – 8 550 FC
Net Commercial………………………………… 205 200 FC
Escompte ( 3 %) : ( 205 200 x3) / 100 ………… - 6 156 FC

Net financier ……………………………………… 199 044 FC


TVA 16 % ……………………………………………. + 31 847 FC
Net à payer ………………………………………… 230 891 FC

NK MBS
107

2. Calculs supplémentaires relatifs au retour marchandises.


Montant Brut : ………………………………………… 65 000 FC
Remise ( 10%) : (65 000 x10)/ 100 ……………….– 6 500 FC
58 500 FC
Remise ( 5%) : ( 58 500 x5)/ 100 …………………. - 2 925 FC

55 575 FC
Rabais ( 4%) : ( 55 575 x4) / 100 …………………. – 2 223 FC
Net Commercial………………………………… 53 352 FC
Escompte ( 3 %) : ( 53 352 x3) / 100 ……… - 1 600,56 FC
Net financier ……………………………………… 51 751,44FC
TVA 16%.................................................................. + 8 280,23 FC
Net à payer…………………………………………… 60 031,67 FC
3. Ecritures comptables.

411 Clients 230 891


67 3 Escomptes accordés 6 156
702 à Ventes des produits finis 205 200
44731 Etat, TVA facturée 31 847
(sorties au prix de vente)
736 Variations des stocks produits finis 187 500
36 à Stocks de produits finis 187 500
(sorties au coût de production)
702 Ventes des produits finis 53 352
4431 Etat, TVA facturée 8 280,23
411 à Clients 60 031,67
673 Escomptes accordés 1 600,56
(retour des produits finis)
36 Stocks de produits finis 48 750
736 à Variations des stocks produits finis 48 750
(entrée en stocks des produits finis)

Exercice n°4.

L’entreprise MORYWELL vend des marchandises pour 100 000 FC. La facture est payable dans
un mois.
Le client retient momentanément 5% du prix convenu à titre de garantie remboursable dans 3 mois
pour la bonne exécution du contrat.
Journalisez

NK MBS
108

Solution :
411 Clients 110 200
4117 Clients, retenues de garanties 5 800
701 à Ventes marchandises 100 000
4431 Etat,TVA facturée sur ventes 16 000
(Ventes marchandises avec retenues
garanties)

COMPTE 71. SUBVENTIONS D’EXPLOITATION

CONTENU
Ce sont des aides financières accordées par l’Etat, des collectivités publiques ou des tiers, qui ne sont
ni des fonds de dotation, ni des subventions d’investissement. Elles sont destinées à compenser
l’insuffisance du prix de vente administré (imposé), ou à faire face à des charges d’exploitation.

Applications.

Exercice n°1
Le 20 février N l’entreprise MBANZU reçoit en accord signé avec l’Etat de subvention de
12 000 000 FC sur des exportations de 48 000 000 FC.
Journaliser.
Solution :
4495 Etat, Subvention d’exploitation à recevoir 12 000 000
711 à Subvention d’exploitation sur
produits à l’exportation
(selon accord de subvention) 12 000 000

Exercice n°2
Une Radio locale reçoit le 12 novembre N la notification de l’attribution par l’Hôtel de ville de
Kinshasa d’une subvention de 600 000 FC qui sera versée dans le courant de janvier N+1. En
contrepartie, l’entreprise de Radio s’engage à diffuser certaines informations locales. Cette
contrepartie n’entraîne pas l’imposition à la TVA.
Journaliser au 12 novembre N.
Solution :
441 Etat, subvention à recevoir 600 000
71 à Subvention d’exploitation 600 000

NK MBS
109

COMPTE 72. PRODUCTION IMMOBILISEE

Contenu

Ce compte enregistre le coût de production des travaux faits par l’entreprise pour elle même.

SUBDIVISIONS

721 Immobilisations incorporelles


722 Immobilisations corporelles
726 Immobilisations financières

Commentaires.
Le compte 72 « Production immobilisée » enregistre les travaux effectués par l’entreprise pour elle -
même au coût de production déterminé par la comptabilité analytique de gestion ou à défaut par
des calculs extracomptables. Les calculs extracomptables doivent néanmoins cerner le coût de
production des biens concernés en intégrant tous les intrants, notamment:
 le coût d’acquisition des matériaux consommés pour la production des biens ;
 les autres coûts engagés sous forme de charges directes de production et des charges
indirectes rattachables ;
 les frais financiers supportés sur les emprunts exclusivement affectés au financement de la
fabrication des biens concernant la période de fabrication.
Applications

Exercice n°1.
Une entreprise a érigé pour elle-même un entrepôt de stockage, à proximité de son usine. L’ensemble
des coûts directs a été déterminé par la comptabilité analytique. Il en ressort :
- coût des matières et approvisionnements utilisés : 120 000FC
- Coût des services extérieurs (honoraires d’architecte) 110 000 FC
- Coût du personnel :  Salaires : 70 000 FC
 Charges sociales : 32 000 FC
Les coûts indirects pouvant être rattachés à cette construction sont les suivants :
- Coût d’administration générale : 50 000 FC
- Coût d’études techniques : 7 000 FC
- L’entreprise avait contracté un emprunt d’un montant de 200 000 FC,
sur l’année entière, au taux de 10%, pour financer la construction.
La construction a commencé le 1 er juillet N et a été achevée et mise en service le 30 septembre de la
même année (durée d’utilisation prévue : 20 ans).
En comptabilité générale, l’ensemble des charges ci-dessus a été imputé dans les comptes de charges
par nature.
Enregistrer ces opérations.

Solution :

Coût de production = 120 000 + 110 000 + 70 000+ 32 000 + 7 000 + ( 20 000x0,10 x 3/12 )

NK MBS
110

= 344 000 FC
31/12/N
2313 Bâtiment Commercial 344 000
722 à Product° immobilisée/ immobilisations corporelles 344 000
Production de la construction
31/12/N
6813 Dotation aux amort. des immob. corporelles 4 300
283 à Amortissements des bâtiments 4 300
( 344 000 x 0,05 x 3/12)

Exercice n°2.
Au cours de l’année N, l’entreprise BETOR, spécialisée dans la fabrication et la vente de mobilier,
a acheté de matières premières pour 116 000 FC TTC et engagé 4 000 FC de charges de personnel
(salaires payés ) afin de fabriquer divers meubles pour équiper ses propres locaux. Ces frais sont
payés par caisse.
La fabrication de ces meubles est achevée le 28/10/N.

Journaliser
Solution :
445 Etat, TVA récupérable 16 000
602 Achats Matières premières 100 000
661 Salaires 4 000
52 à Banque 120 000
244 Mobiliers 104 000
722 à Production immobilisée 104 000

Exercice n° 3
Une entreprise disposant d’informaticiens qualifiés a décidé de créer son propre logiciel de gestion
des stocks, dont la date de mise en service est prévue pour le 1er avril N. Les conditions requises pour
l’immobilisation des dépenses étant remplies à fin N-1, le comptable nous communique le détail des
frais correspondant, aux différentes phases de la réalisation de ce logiciel.
- au cours du quatrième trimestre N-1 :
 Étude préalable et analyse fonctionnelle : 180 000 FC
 Analyse organique : 190 000 FC.
- au cours du premier trimestre N :
 Programmation, tests et jeux d’essais : 1 120 500 FC
 Documentation pour les utilisateurs : 160 500 FC.
Le suivi du logiciel et les frais de maintenance pour l’année sont estimés à 150 000 FC. Durée
d’utilisation prévue du logiciel : 5 ans.
Toutes ces charges ont été normalement comptabilisées.
Enregistrer toutes les écritures relatives à ce logiciel au 31 décembre N-1 et au 1er avril N.

NK MBS
111

Solution :
Ecriture Au 31/12/N-1
219 Immobilisations incorp. en cours 190 000
721 à Production immobilisée-immob incorp 190 000

Ecriture au 1/04/N
- Production immobilisée au 1/04/ N = 1 120 500 + 160 500 = 1 281 000
- Coût logiciel = 190 000 + 1 281 000 = 1 471 000

213 Logiciels 1 471 000


219 à Immobilisations incorp. en cours 190 000
721 Production immobilisée-immob incorp 1281 000

Note Explicative
Les étapes suivantes sont prévues pour le développement ‘un logiciel servant de base aux
applications (appelé « logiciel-mère) :
Phase conceptuelle 1) Etude préalable
2) Analyse fonctionnelle (conception générale de
l’application)
3) Analyse organique (conception détaillée de
l’application)
Phase de production 4) Programmation (codification)
5) Tests et jeux d’essais
Phase de mise à la disposition de 6) Documentation destinée à une utilisation interne
l’utilisateur et phase de suivi ou externe
7) Formation de l’utilisateur
8) Suivi du logiciel (maintenance)

Le traitement de ces charges, quant à leur incorporation dans le coût de production au logiciel-mère,
est expliqué dans le tableau suivant :
CHARGES correspondant aux différentes Incorporation dans le COUT DE
PHASES PRODUCTION
1. Etude préalable Charges exclues
2. Analyse fonctionnelle Charges exclues
3. Analyse organique Charges incluses
4. programmation Charges incluses
5. tests et jeux d’essais Charges incluses
6. documentation Charges incluses
7. formation de l’utilisateur Charges exclues
8. suivi du logiciel (maintenance) Charges exclues

NK MBS
112

Exercice n° 4
L’entreprise KALUMBU fait acquisition d’un bâtiment commercial inachevé suivant l’acte de
cession n° 073 du 06 mars N d’une valeur de 1 600 000 FC. Elle entreprend les travaux d’achèvement
du bâtiment en engageant les dépenses suivantes : achat matériaux de construction à crédit auprès du
fournisseur Paul : 72 600 FC ; facture du constructeur, M. FOREST pour main-d’œuvre : 21 750 FC.
Les travaux sont terminés le 14 novembre N.
Journaliser ces opérations dans la comptabilité de MORYWELL.

Solution :
06/03/N
239 Bâtiment commercial en cours 1 600 000
52 à Banque 1 600 000
602 Achats des matières premières 72 600
621 Sous traitance générale 21 750
445 Etat, TVA récuperable 15 096
401 à Fournisseur 109 446
14/11/N
2313 Bâtiment commercial 1 694 350
239 à Bâtiment commercial en cours 1 600 000
722 Production immob.-immob corp. 94 350

COMPTE 73. VARIATIONS DES STOCKS DE BIENS ET SERVICES


PRODUITS

Ce compte enregistre les variations de stocks de biens et de services produits en retraçant les
opérations relatives aux entrées en stocks, aux sorties de stocks et aux différences constatées à la
clôture de l’exercice entre l’inventaire comptable permanent et l’inventaire physique et, dans le cas
de l’inventaire intermittent, le stock initial et le stock final, ou leur différence.

SUBDIVISIONS
734 VARIATIONS DES STOCKS DE PRODUITS EN COURS
735 VARIATIONS DES ENCOURS DE SERVICES
736 VARIATIONS DES STOCKS DE PRODUITS FINIS
737 VARIATIONS DES STOCKS DE PRODUITS INTERMEDIAIRES ET RESIDUELS

Applications
Exercice n°1.
Une entreprise produit de congélateurs. La capacité normale de production est de 10 000 unités par
mois. Au cours du mois de décembre N, dernier mois de l’exercice, la production effective ne s’est
élevée qu’à 8 000 unités.
Le coût de production de ces 8 000 unités est détaillé ci-après :
Charges réelles du mois de décembre N :
Charges variables : 48 000 FC ;
Charges fixes : 66 000 FC

NK MBS
113

En supposant que sur les 8 000 unités produites en décembre N, 6000 restent en stock.
Enregistrer cette opération au 31 décembre N dans ces deux hypothèses :
1° l’entreprise utilise la méthode du coût complet ;
2° l’entreprise applique la méthode d’imputation rationnelle.
Solution :
Calculs supplémentaires :
Capacité normale de production : 10 000 unités par mois ;
Production effective : 8 000 unités en décembre 2009.

1. coût complet :
Charges variables : 48 000FC
Charges fixes : 66 000 FC
Coût complet : 48 000 + 66 000 = 114 000 FC
Coût complet unitaire = 114 000 FC/ 8 000 unités = 14,25 FC/unités
Coût complet à enregistrer : 14,25 x 6000 unités = 85 500 FC.
2. Imputation rationnelle :
Coût fixe imputé : 66 000 x8 000 unités/10 000 unités = 52 800 FC
Coût total = 48 000 + 52 800 = 100 800 FC
Coût unitaire = 100 800 FC/8 000 unités = 12,6 FC/unité
Coût à enregistrer : 12,6 x6 000 unités = 75 600 FC
Evaluation selon la méthode du coût complet.
31-12-N
36 Produits finis 85 500
736 à Variations des stocks de produits finis 85 500

Evaluation selon la méthode d’imputation rationnelle


31-12-N
36 Produits finis 75 600
736 à Variations des stocks de produits finis 75 600

Exercice n°2.
La société MUKENGA fabrique des armoires métalliques. Elle établit ses comptes annuels au
31/12/N (exercice comptable du 01/01/N au 31/12/N).
Au 01/01/2010, le stock des armoires métalliques est évalué au coût de production à 700 000 FC
Au 31/12/N, le stock des armoires métalliques est évalué selon les mêmes règles comptables à
400 000 FC.
Enregistrer les opérations au journal en inventaire intermittent au 31 décembre
Solution :
1. Annulation du stock initial

734 Variation des stocks de produits en-cours 700 000


341 à Stocks produits en-cours 700 000

NK MBS
114

2. Constatation du Stock final

341 Stocks produits en-cours 400 000


734 à Variation des stocks de produits en-cours 400 000

Exercice n°3
La société Anonyme ESANGA exerce son activité dans le secteur de la construction de maisons
d’habitation.
Au 31/12/N, date de clôture de son exercice, un chantier est en cours. Les caractéristiques de ce
chantier sont résumées dans le tableau ci-dessus :

Eléments des contrats Chantier


Chiffre d’affaires total prévisionnel 1 700 000
Coût de revient total prévisionnel 1 400 000
Coût constaté au 31/12/N 560 000

La société a opté pour la méthode à l’achèvement pour comptabiliser ses contrats à long terme.
Procéder aux enregistrements comptables que vous jugerez nécessaires à la clôture de l’exercice
N.
Solution :
Par la méthode à l’achèvement, les charges constatées à la clôture de l’exercice sont enregistrées
comme en-cours de production.
D’où l’écriture suivante au 31/12/N.
342 Travaux en-cours 560 000
734 à Variation des travaux en-cours 560 000
(Prise en compte de stock final d’en-
cours)

COMPTE 77 « REVENUS FINANCIERS ET PRODUITS ASSIMILES ».

Contenu
Ce sont les ressources que tire l’entreprise de ses activités financières.

Subdivisions
771 INTERETS DE PRÊTS
772 REVENUS DE PARTICIPATIONS
773 ESCOMPTES OBTENUS
774 REVENUS DE TITRES DE PLACEMENT
776 GAINS DE CHANGE
777 GAINS SUR CESSIONS DE TITRES DE PLACEMENT
778 GAINS SUR RISQUES FINANCIERS
779 REPRISES DE CHARGES PROVISIONNEES FINANCIERES

NK MBS
115

Applications
Exercice n°1.
La société Anonyme MPOP a procédé durant le mois de décembre N, à la cession à crédit de 50
actions de la société LITA au cours unitaire de 3 930 FC. Ces actions avaient été acquises début N
au cours de 3 450 FC et étaient comptabilisées dans le compte « 50.2 »
Enregistrer cette cession.
Solution :
486 Créances sur cessions de titres de placement
(3930x50) 196 500
502 à Actions (VMP) (3450 x50) 172 500
777 Gains sur cessions de titres de placement 24 000
(480x50)

Exercice n° 2.
Le 10 février, notre client MIZELE nous avise qu’il ne pourra payer la traite de 240 000 FC au 28
février. Nous annulons l’effet qui se trouve dans notre portefeuille et adressons à MIZELE, le 15
février, une nouvelle traite à fin mars, dont le principal est augmenté des intérêts de retard à 10%
(calculés par jours) et des frais de gestion de 7 800 FC. La traite est domiciliée à la BIC.
Effectuer l’analyse comptable (journal) de ces opérations dans notre comptabilité.
Solution :
10/02
411 Client MIZELE 240 000
4122 à Clients-effet à recevoir 240 000
15/02
4122 Clients-effet à recevoir 249 866,66
411 à Client MIZELE 240 000
7078 Autres produits accessoires 7 800
771 Intérêts de retard sur prorogation 2 066,67
d’effets

Intérêts = (240 000x10x31)/36 000 = 2 066.67

COMPTE 78 « TRANSFERTS DE CHARGES »

Contenu.
Ce compte sert à l’imputation de charges d’exploitation ou financières qui doivent être, en raison de
leur nature, affectées à un compte de bilan, à l’exception des immobilisations pour lesquelles le
compte 72 « Production immobilisée» est utilisé.
Le transfert peut concerner les stocks, les comptes de tiers. Il sert aussi, exceptionnellement, à des
transferts de charges à charges (exemple : avantages en nature).

Subdivisions.
781 TRANSFERTS DE CHARGES D’EXPLOITATION
787 TRANSFERTS DE CHARGES FINANCIERES

NK MBS
116

Exercice n°1.
La société BAMBOLE airways est en contrat avec le Centre Médical de Kinshasa, C.M.K. en sigle,
pour les soins médicaux de ses travailleurs.
Au mois de Mars N, elle réceptionne la facture de l’hôpital CMK pour une valeur de 250 000 FC.
Journaliser l’opération.
Solution :
63 Services extérieurs B 250 000
4011 à Fournisseurs CMK 250 000
(Réception facture CMK)
6683 Versements des autres œuvres sociales 250 000
781 à Transferts de charges d’exploitation 250 000
(Transfert charges)

COMPTE 79 « REPRISES DE PROVISIONS »

Contenu.
Ce compte enregistre les annulations et les rajustements en baisse des provisions financières pour
risques et charges, ainsi que des dépréciations des éléments de l’actif immobilisé.

Subdivisions.
791 REPRISES DE PROVISIONS ET DEPRECIATIONS D’EXPLOITATION
797 REPRISES DE PROVISIONS ET DEPRECIATIONS FINANCIERES
798 REPRISES D’AMORTISSEMENTS
799 REPRISES DES SUBVENTIONS D’INVESTISSEMENT

Exercice n° 2.

Au 31 décembre N, l’entreprise BELLE KISOLO. & Cie pense subir un redressement fiscal
d’environ 150 000 FC au cours de l’exercice N+1.
Le 15 juin N+1, après redressement fiscal, la somme due à l’Etat s’élève finalement à 175 200 FC.
Enregistrer la provision, le redressement fiscal et la reprise sur provision.
Solution :
31/12/N
6911 Dot aux prov/risques et charges 150 000
1981 à Prov/ amendes et penalités 150 000

15/06/N+1
647 Pénalités et amendes fiscales 175 200
44 à Etat 175 200
31/12/N+1
1981 Prov/ amendes et pénalités 150 000
7911 à Reprise prov sur risques et charges 150 000

2.3. COMPTES DES AUTRES CHARGES ET DES AUTRES PRODUITS

NK MBS
117

CONTENU DE LA CLASSE
La classe 8 du référentiel OHADA est destinée à l’enregistrement :
- des charges hors activités ordinaires ;
- des produits hors activités ordinaires ;
- de la participation des travailleurs aux bénéfices ;
- de l’impôt sur le résultat.

SUBDIVISION
La classe 8 comprend les comptes ci-après :
81 Valeurs comptables des cessions d'immobilisations
82 Produits des cessions d'immobilisations
83 Charges hors activités ordinaires
84 Produits hors activités ordinaires
85 Dotations hors activités ordinaires
86 Reprises hors activités ordinaires
87 Participation des travailleurs
88 Subventions d'équilibre
89 Impôts sur le résultat

MECANISMES DE FONCTIONNEMENT DES COMPTES DE LA CLASSE 8

COMPTE 81 VALEURS COMPTABLES DES CESSIONS D’IMMOBILISATIONS

Ce compte sert à déterminer la valeur comptable nette des éléments de l’actif immobilisé cédés. Pour
les biens non amortissables, cette valeur est la valeur d’entrée, sans déduction des éventuelles
provisions pour dépréciation. Pour les biens amortissables, elle est la différence entre la valeur
d’entrée brute des immobilisations cédées et le cumul des amortissements pratiqués depuis l’entrée
du bien dans le patrimoine de l’entreprise jusqu’à la date de sa cession.

COMPTE 82 PRODUITS DES CESSIONS D'IMMOBILISATIONS

Ce compte enregistre le produit net de la cession : dans le cas de vente, prix résultant de l’accord entre
les cocontractants et figurant sur l’acte de vente diminué des commissions et des frais de vente ; dans
le cas d’apport, montant contractuel, etc.

COMPTE 83 CHARGES HORS ACTIVITES ORDINAIRES

Contenu

Ce sont les charges qui ne sont pas liées à l’activité ordinaire de l’entreprise et qui, de ce fait, n’ont
généralement pas de caractère récurrent. Elles comprennent des charges constatées et des charges
provisionnées.

NK MBS
118

COMPTE 84 PRODUITS HORS ACTIVITES ORDINAIRES

Ce sont des produits qui ne sont pas liés à l’activité ordinaire de l’entreprise et sont donc dépourvus
de caractère récurrent. Ils comprennent des produits constatés, des reprises de charges provisionnées
et des transferts de charges.

COMPTE 85 DOTATIONS HORS ACTIVITES ORDINAIRES

Ce compte enregistre les dotations aux amortissements et aux provisions qui ne concernent pas
l’activité ordinaire de l’entreprise.

COMPTE 86 REPRISES HORS ACTIVITES ORDINAIRES

Contenu
Ce compte enregistre les annulations et rajustements en baisse des provisions, amortissements et
subventions qui ne sont pas liés à l’activité ordinaire de l’entreprise.

COMPTE 88 SUBVENTIONS D'EQUILIBRE

Contenu
Ce compte enregistre le montant des subventions allouées par l’Etat ou l’un de ses démembrements
à l’entreprise, pour lui permettre de compenser, en totalité ou partiellement, des pertes survenues dans
des circonstances exceptionnelles.

COMPTE 89 IMPOTS SUR LE RESULTAT

Contenu
C’est la part de bénéfice affectée obligatoirement à l’Etat au titre de l’impôt sur le résultat.

Comptes 81 et 82
1. La société LITA cède, à crédit, le 31 mars 2010 un véhicule de transport utilitaire acquis à
480.000 CDF, déjà amorti de 270.000 CDF. Le prix de cession est de 300.000 CDF.

SOLUTION
COMPTE LIBELLE SOMMES
812 Val. Compt. des cessions d’Immobilisations corporelles 210000
245 à Matériel de transport 210000

485 Créances sur cessions d'immobilisations 300000


822 à Produits des cessions d’immobilisations corporelles 300000

13 Résultat net de l’exercice 210000


812 à Val. Compt. des cessions Immobilisations corporelles 210000

82 Produits des cessions d’immobilisations corporelles 300000


13 à Résultat net de l’exercice 300000

NK MBS
119

2. L’entreprise EDEN vend, en espèces, à 100.000 CDF un équipement industriel acquis à


250.000 déjà amorti pour 175.000 CDF.

SOLUTION

COMPTE LIBELLE SOMMES


812 Val. Compt. des cessions d’Immobilisations corporelles 75000
245 à Matériel de transport 75000

485 Créances sur cessions d'immobilisations 100000


822 à Produits des cessions d’immobilisations 100000
corporelles
5711 Caisse siège social en unités monétaires légales 100000
485 à Créances sur cessions d'immobilisations 100000

13 Résultat net de l’exercice 75000


812 à Val. Compt. des cessions Immobilisations
corporelles 75000
82 Produits des cessions d’immobilisations corporelles 100000
13 à Résultat net de l’exercice 100000

Compte 83

3. Comptabilisez les opérations suivantes :


Au courant du mois de mars, l’entreprise PARDI-ISRAEL a enregistré les opérations
suivantes :
- Un tiers à qui on a fait louer, à titre exceptionnel, un local de l’entreprise doit 15.000 CDF. Il
s’avère que ce dernier ne paiera plus ;
- Lors d’une visite dans l’orphelinat « LISUNGI », l’entreprise a débloqué une somme de
20.000 CDF à titre d’aide financière ;
- Le 11 janvier 2010, la société KIZITO avait vendu des produits finis à la société SONGO’S
pour 250.000 CDF. Le 31 décembre 2010, le conseil d’administration de la société KIZITO
prend l’option, dans le but de maintenir des débouchés commerciaux, d’abandonner la créance
détenue sur la société SONGO’S.

SOLUTION
COMPTE LIBELLE SOMMES
834 Pertes sur créances H.A.O. 15.000
488 à Autres créances hors activités ordinaires
15.000
835 Dons et libéralités accordés 20.000
5711 à Caisse siège social en unités monétaires légales 20.000

836 Abandons de créances consentis 250.000


411 à Clients 250.000

NK MBS
120

Compte 84

4. Comptabilisez les opérations suivantes :


- après une catastrophe naturelle, l’entreprise KIZITO a bénéficié d’un financement de
50.000.000 CDF ;
- le 1er février 2011, l’entreprise « BAYAYA » a acheté des produits à crédit auprès de
l’entreprise « JACQUELIN » pour 20.000.000 CDF. Sur décision du Conseil
d’administration de l’entreprise « JACQUELIN », l’entreprise « BAYAYA » a obtenu un
abandon de créance ;

SOLUTION

COMPTE LIBELLE SOMMES


5711 Caisse siège social en unités monétaires légales 50.000.000
841 à Produits H.A.O constatés 50.000.000
4011 Fournisseurs 20.000.000
846 à Abandons de créances obtenus 20.000.000

Compte 85

5. Comptabilisez les opérations suivantes :

- Sur autorisation du Gouvernement et en prévision de la reconstitution de ses gisements


miniers, l’entreprise « BLK MINING » constitue des provisions règlementées de 4.500.000
CDF ;
- Au courant de l’exercice 2010, l’entreprise « BLK » avait constitué des provisions financières
pour risques et charges pour un montant de 100.000 CDF, à titre exceptionnel ;
- L’un des bâtiments de l’entreprise a été secoué par le séisme qui a menacé la province. Il a
été décidé la constitution d’une provision de 100.000 CDF.

SOLUTION

COMPTE LIBELLE SOMMES


851 Dotations aux provisions réglementées 4.500.000
1551 à Reconstitution des gisements miniers et pétroliers
4.500.000
854 Dotations aux provisions pour risques et charges 100.000
H.A.O.
1988 à Autres provisions financières pour risques et 100.000
charges
853 Dotations aux provisions pour dépréciation H.A.O. 100.000
2931 à Dépréciation des bâtiments industriels, 100.000
agricoles, administratifs et commerciaux sur sol propre

NK MBS
121

Compte 86

6. Comptabilisez les opérations suivantes :

- L’amélioration des conditions écologiques a conduit à l’annulation d’une provision constituée


pour risque de destruction d’une construction. Le montant de ladite provision est de
10.000.000 CDF ;
- Au courant de l’exercice 2011, l’entreprise « BLK » annule des provisions financières pour
risques et charges pour un montant de 100.000 CDF, à titre exceptionnel.

SOLUTION

COMPTE LIBELLE SOMMES


2931 Provisions pour dépréciation des bâtiments 10.000.000
industriels, agricoles, administratifs et
commerciaux sur sol propre 100.000.000
863 à Reprises de provisions pour dépréciation
H.A.O
1988 Autres provisions financières pour risques et 4.500.000
charges
864 à Reprises de provisions pour risques et 4.500.000
charges H.A.O.

Compte 87

7. Comptabilisez l’opération suivante :


- Après réalisation d’un bénéfice de 10.000.000 CDF, l’entreprise « BLK » a décidé d’allouer
à son personnel 10%.

SOLUTION

COMPTE LIBELLE SOMMES


87 Participation des travailleurs 1.000.000
42.6 à Personnel, participation aux bénéfices 1.000.000
426 Personnel, participation aux bénéfices 1.000.000
5711 à Caisse siège social en unités monétaires légales
1.000.000

Compte 88

8. Comptabilisez l’opération suivante :

- L’entreprise « BAYAYA » a reçu une subvention d’équilibre de 400.000 DCF de la part de


l’Etat.

NK MBS
122

SOLUTION

COMPTE LIBELLE SOMMES


4496 État, subventions d'équilibre à recevoir 400.000
881 à Subventions d’équilibre /Etat 400.000
5711 Caisse siège social en unités monétaires légales 400.000
4496 à État, subventions d'équilibre à recevoir 400.000

Compte 89

9. Comptabilisez l’opération suivante :


- A la fin de l’exercice 2011, première année de son activité, l’entreprise « BLK » a réalisé un
bénéfice de 20.000.000 CDF. L’impôt sur le bénéfice de 40%.

SOLUTION
COMPTE LIBELLE SOMMES
891 Impôts sur les bénéfices de l'exercice 8.000.000
441 à Etat, impôt sur les bénéfices 8.000.000

441 Etat, impôt sur les bénéfices 8.000.000


5711 à Caisse siège social en unités monétaires légales 8.000.000

2.4. COMPTES DE LA CLASSE 9 : COMPTES DES ENGAGEMENTS HORS BILAN ET


COMPTES DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE DE GESTION

A. Comptes des engagements hors bilan (90-91)

L'usage de la classe 9 est facultatif. Toutefois, cette classe permet à l'entreprise d'enregistrer les
engagements hors bilan et, à ce titre, facilite la confection de l'Etat annexé.
Les engagements hors bilan représentent les droits et obligations de l'entreprise dont les effets
chiffrables sur le montant et la consistance du patrimoine sont subordonnés à la réalisation de
conditions ou d'événements ultérieurs.
Pour être enregistrés, les engagements hors bilan doivent faire obligatoirement l'objet d'une
convention écrite.
Les engagements hors bilan se distinguent en deux rubriques, engagements obtenus et
engagements accordés ; chaque rubrique est subdivisée selon les natures suivantes : engagements de
financement, engagements de garantie, engagements réciproques, autres engagements.
Les engagements obtenus, représentatifs de droits, s'enregistrent par convention et par analogie
avec les créances du bilan au débit des comptes 901 à 904.
Par analogie avec les dettes du bilan, les engagements accordés, qui constituent des obligations,
s'enregistrent par convention au crédit des comptes 905 à 908.
Les comptes de contrepartie des engagements hors bilan (obtenus et accordés) sont : 911 à 914 -
Contreparties des comptes 901 à 904 ; 915 à 918 - Contreparties des Comptes 905 à 908.
NK MBS
123

Les entreprises doivent répartir par tous moyens techniques adéquats leurs engagements hors
bilan, en fonction de la durée initiale ainsi que de la qualité des bénéficiaires ou donneurs d'ordre.
Elles doivent également identifier les garanties obtenues couvrant les créances et les garanties
accordées en couverture des dettes figurant au bilan.

B. Comptes de la Comptabilité analytique de gestion (92 - 99)

L'usage des comptes 92 à 99 est laissé à l'initiative des entreprises qui utilisent les découpages
convenant le mieux :
à leur structure ;
à leur politique des coûts ;
à leur organisation.
Les comptes à deux chiffres 92 à 99 ci-après rappelés sont de caractère suffisamment général pour
répondre aux besoins de toute entreprise qui les subdivise à sa convenance.

92 COMPTES REFLECHIS
93 COMPTES DE RECLASSEMENTS
94 COMPTES DE COÛTS
95 COMPTES DE STOCKS
96 COMPTES D'ECARTS SUR COÛTS PREETABLIS
97 COMPTES DE DIFFERENCES DE TRAITEMENT COMPTABLE
98 COMPTES DE RESULTATS
99 COMPTES DE LIAISONS INTERNES

NK MBS
124

PARTIE III. LES TRAVAUX DE FIN D’EXERCICE OU TRAVAUX D’INVENTAIRE

Du point de vue comptable, la fin d’exercice entraine une série de travaux importants
généralement désignés par l’expression « inventaire comptable ». La chronologie de ces travaux est
la suivante:
- Vérification de l’exactitude arithmétique de la comptabilité au moyen d’une balance avant
inventaire ;
- Après une série d’opérations matérielles telles que le comptage des stocks et leur valorisation,
l’inventaire des immobilisations et le calcul des amortissements, pointage des droits, créances,
obligations et dettes, il ya la passation d’écritures de redressement destinée à ajuster les comptes ;
- Ecriture de détermination de résultat des activités ordinaires, du résultat hors activités ordinaires
et du résultat net ;
- Nouvelle vérification d’exactitude arithmétique de la comptabilité par l’établissement d’une
balance après inventaire ;
- Etablissement des Etats financiers de fin d’exercice qui sont :
 Le compte de résultat,
 Le bilan,
 Le tableau financier des ressources et des emplois (TAFIRE),
 L’état annexé ;
- La clôture des livres et des comptes.

Chapitre I. INVENTAIRE COMPTABLE ET EXTRA-COMPTALE

L’inventaire comptable consiste à procéder à un contrôle systématique de toutes les


opérations enregistrées dans les livres comptables ; tandis que l’inventaire extra – comptable ou
inventaire physique consiste à un dénombrement article par article de tout ce qui appartient à
l’entreprise.

A. INVENTAIRE COMPTABLE

Il se fait à partir des éléments de la comptabilité de la manière suivante :


- Vérifier si toutes les pièces ont été correctement analysées et enregistrées au journal ;
- Vérifier si les reports du journal au grand livre ont été effectués normalement ;
- Tirer les soldes de chaque compte du grand livre.
Ces soldes seront confrontés aux données de l’inventaire extra – comptable.
Les travaux d’inventaire comptable consistent donc à établir la Balance provisoire de
vérification par soldes, appelée également « BALANCE AVANT INVENTAIRE »

B. INVENTAIRE EXTRA – COMPTABLE

La pratique des affaires recommande l’établissement d’une Balance mensuelle permettant


le contrôle de la gestion de l’entreprise pendant cette période. Mais, elle ne donne qu’une vue
imparfaite de la situation de la gestion d’une entreprise étant donné que :
- Les comptes du bilan ne reflètent pas nécessairement la réalité économique du moment, tels
que la dépréciation des immobilisations et la situation bancaire ;
- Les comptes de gestion ne correspondent pas toujours à l’exploitation de l’exercice.
NK MBS
125

Exemples : Les charges et produits enregistrés durant l’exercice concernant une partie de
l’exercice suivant (frais d’abonnement payés au mois d’Août de l’année n couvrent une période de
12 mois) ; les charges et produits se rattachent à l’exercice mais non encore comptabilisés
(l’entreprise n’a pas encore reçu la facture de la consommation d’eau au 31 Décembre de l’année n).
Or, la détermination du résultat et l’établissement du bilan supposent donc la
régularisation préalable des comptes du bilan et de gestion. Cette régularisation est précédée de
« l’inventaire extra – comptable qui consiste à vérifier et à évaluer les différents élément de l’actif et
du passif ».
Les travaux de l’inventaire comprendront trois étapes essentielles :
- Etablissement de la liste des éléments constitutifs de la situation réelle de l’entreprise, par
dénombrement physique de ces éléments ;
- Détermination de leurs valeurs à la date de l’inventaire et
- Rectification des comptes en fonction des résultats obtenus.

1. Les Immeubles
Il faut dresser la liste et examiner si les titres de propriété sont au complet et voir si les
amortissements ont été constatés.

2. Le Matériel roulant
Il faut également dresser la liste et examiner leur état mécanique.

3. Le Matériel et Mobiliers de bureau


Il faut dresser la liste ou le relevé des meubles et matériels évalués au coût d’acquisition
et voir si les amortissements ont été constatés.

4. Les Marchandises en stock.


L’inventaire des marchandises en stock est un travail considérable qui conduit souvent
l’entreprise à cesser son activité pendant un ou plusieurs jours. Cet inventaire doit être fait avec le
plus grand soin.

5. Fournisseurs et clients
Il faut s’assurer que les montants de factures à recevoir et à payer sont en concordance
avec les comptes collectifs des clients et fournisseurs.

6. Débiteurs et créditeurs divers.


On dresse la liste des débiteurs et créditeurs divers avec identification complète. Il faut
s’assurer si le montant total correspond au solde des comptes collectifs débiteurs divers et créditeurs
divers.

7. Effets à recevoir et à payer


On doit dresser la liste des effets ou portefeuille y compris ceux envoyés à l’encaissement
et remis au huissier pour cause de protêt.

NK MBS
126

8. Banque
L’Entreprise doit comparer le solde comptable du compte à celui du dernier extrait
bancaire.
9. Caisse
Le caissier devra dresser un état des valeurs en caisse par coupures. La somme d’espèces
en caisse doit correspondre au solde débiteur du compte caisse.
Cet inventaire extra – comptable est complété éventuellement par un petit commentaire.
N.B. Certains immeubles peuvent être réalisés par l’Entreprise elle-même.

Chapitre II. REDRESSEMENT ET REGULARISATION DES COMPTES

2.1. LE REDRESSEMENT DES COMPTES

L’inventaire extra – comptable aura décelé les différences entre la situation réelle et celle
qui ressort des comptes. Il faudra donc ajuster la situation comptable à la situation réelle. Cet
ajustement ne sera réalisé que pour les pertes en vertu du « principe de la prudence comptable » qui
impose la comptabilisation de toute perte même probable et interdit l’enregistrement de tout produit
s’il n’est pas certain. Les pertes que peut subir une entreprise sont les suivantes :

A. La Dépréciation d’un actif non amortissable

Ces pertes concernent surtout les immobilisations non amortissables tels que les terrains,
les fonds de commerce, etc.…
Cette perte est constatée par le débit du compte 83 « charges Hors Activités ordinaires »
en créditant le compte d’actif concerné.
D Compte d’actif concerné C D 83 charges HAO C
x x

Exemple :
Une érosion a détruit une bonne partie du terrain de l’Entreprise situé à GOMA dont la
valeur d’acquisition est de 300.000 FC, estimation de la dépréciation à 40%.

D 22Terrain C D 839 Charges HAO C


300.000 120.000 120.000

B. Dépréciation d’un actif amortissable

Nous savons que la dépréciation normale de l’actif amortissable est constatée par les
amortissements. Dans la pratique, les écritures d’amortissement sont comptabilisées en fin d’exercice
en débitant le compte 68 « Dotation aux amortissements ».

NK MBS
127

D 68 Dot. aux amort. D 28 Amortissement s/Immob C


x x

2.2. LES AMORTISSEMENTS

a) Définition
Considérant la nature et les effets des amortissements, il est possible de retenir trois conceptions de
l’amortissement :
 Processus de correction de l’évaluation des actifs : l’amortissement est la constatation
comptable de la perte de valeur des immobilisations qui se déprécient avec le temps ; il a pour
but de faire figurer les immobilisations au bilan pour leur valeur vénale.
 Processus de répartition d’un coût : l’amortissement a pour objet de répartir la dépense
d’investissement sur la durée d’utilisation prévisible du bien, mécanisme qui revient à
transformer un emploi durable (élément de l’actif immobilisé) en une succession d’emplois
consommés (charges).
 Technique de renouvellement des immobilisations : l’amortissement prend une signification
plus économique et constitue une ressource destinée à assurer le renouvellement des
immobilisations ; il s’agit, de l’affectation, chaque année, d’une partie du bénéfice à la
reconstruction du capital productif.
La définition retenue dans le PCG correspond à la première conception ci-dessus : « Constatation
comptable de l’amoindrissement de la valeur d’un élément d’actif, résultant de l’usage, du temps,
du changement de technique et de toute autre cause. En raison des difficultés de mesure de cet
amoindrissement, l’amortissement consiste généralement dans l’étalement, sur une durée probable de
vie, de la valeur des biens normalement amortissables. Cet étalement prend la forme d’un plan
d’amortissement. Il peut être calculé suivant diverses modalités ». Amortir, c’est répartir le coût du
bien sur la durée probable d’utilisation.

Seules les causes de dépréciation irréversible donnent lieu à des amortissements. En


conséquence, parmi les immobilisations corporelles, seules qui s’usent normalement au
cours du temps doivent être amorties.

Un actif amortissable est un actif dont l’utilisation par l’entité est déterminable, c'est-à-dire, lorsque
l’usage attendu de l’actif en question est limité dans le temps. L’utilisation se mesure par la
consommation des avantages économiques attendus de l’actif, cet usage est limité dès lors que l’un
des critères suivants est applicable :
- Physique : l’actif subit une usure physique qu’en fait l’entité ou par le passage du temps ;
- Technique : il est attendu que l’évolution technique impliquera l’obsolescence de l’actif ;
- Juridique : l’utilisation est limitée dans le temps par une période de protection légale ou
contractuelle.
Toujours défini comme un mécanisme de répartition d’un coût, l’amortissement correspond
désormais également à une consommation. En pratique, cette modification devait avoir un impact
faible sur le champ d’application de l’amortissement.

NK MBS
128

Amortissement pour dépréciation et amortissements dérogatoires


Le PCG distingue les amortissements pour dépréciation des amortissements dérogatoires. Ces
derniers sont des « amortissements ou fractions d’amortissements ne correspondant pas à l’objet
normal d’un amortissement pour dépréciation et comptabilisés en application de textes particuliers ».
Ces amortissements résultent de dispositions fiscales avantageuses pour l’entreprise

Caractère obligatoire de l’amortissement


Il doit être procédé aux amortissements même en cas d’absence ou d’insuffisance de
bénéfices. L’absence d’amortissements représente un des éléments constitutifs du délit de
présentation de comptes annuels ne donnant pas une image fidèle de l’entreprise.

Le plan d’amortissement
Réalise par l’entreprise au moment de la mise en service de l’immobilisation, après avoir
déterminé la durée de vie du bien et la méthode d’amortissement choisie, le plan d’amortissement
est un tableau prévisionnel faisant apparaître, exercice, les amortissements annuels pratiqués ainsi
que la valeur résiduelle du bien considéré.

b) Durée d’amortissement
L’amortissement doit commencer à partir de l’acquisition de l’immobilisation. La durée
est fixée en tenant compte de certaines conditions :
- Les conditions d’utilisation : Ex : un camion qui roule sur une route asphaltée et un autre sur
une route non asphaltée. L’usure est plus accélérée pour le second camion ; c'est-à-dire qu’il
doit être vite amorti.
- De degré d’utilisation : Ex : une voiture qui roule 8h par jour et une autre qui roule 24h par
jour
- Le progrès technique entraîne le changement dans le sens d’amélioration des produits, suite à
des innovations.
Ex. Un matériel démodé par le progrès technologique doit faire l’objet d’un amortissement
accéléré pour permettre l’adaptation aux exigences nouvelles.
La durée d’utilisation d’une immobilisation doit être appréciée dès l’acquisition de
l’immobilisation compte tenu des prévisions d’utilisation. En pratique les entreprises adoptent les
durées dites normales.

c) Calcul de l’amortissement

1. Base :
C’est la valeur d’origine de l’immobilisation. Celle-ci correspond au coût réel
d’acquisition qui comprend : le prix d’achat et les frais afférents à l’achat (frais de transport, Douane,
manutention)
2. L’Annuité
C’est la charge d’amortissement prise à compte par chaque exercice, c'est-à-dire la somme
que supporte chaque exercice comptable.

NK MBS
129

3. Taux d’amortissement
C’est l’annuité d’un amortissement d’un capital de 100 UM à amortir.
Valeur d’acquisition (Vo)
Durée d’utilisation n
Annuité An  Vo
n
Exemple : Vo = 15.600 FC
Durée de vue prévue = 5 ans
15.600
An   3.120 FC
5
Il arrive que le taux d’amortissement soit fixé d’une manière officielle. Les taux usuels
d’amortissement sont fixés de la manière suivante :
- Bâtiment industriel et commercial : 3%
- Maison d’habitation : 2%
- Matériel et outillage, machine industrielle : 10%
- Moteurs : 10%
- Matériel roulant : 25%
- Mobiliers, machines de bureau : 10%

4. Méthodes de calcul

 L’amortissement linéaire ou constant


Valeur d ' acquisition
An 
Durée d ' utilisation
Ex : Valeur d’acquisition = 10.000 FC ; durée = 5 ans.
10.000
An   2.000 FC
5
D’où le tableau d’amortissement suivant :
Année Valeur Dotation Cumul Valeur nette
d’acquisition amortissement. comptable
(VNC)
n1 10.000 2.000 2.000 8.000
n2 10.000 2.000 4.000 6.000
n3 10.000 2.000 6.000 4.000
n4 10.000 2.000 8.000 2.000
n5 10.000 2.000 10.000 0

 L’amortissement proportionnel

On amortira par exemple pour :


- Un véhicule proportionnellement aux kms effectivement parcourus pendant l’année.
Vo  kms parcourus
Annuité 
kms prévus

NK MBS
130

Exemple : Véhicule : Vo = 450.000 FC ; Durée de vie prévue en kms : 1.000.000 kms ; parcourus
en 2005 : 30.000 km
- Une machine450.productive ; proportionnellement aux heures de marche des machines
000  30.000
Annuité   13.500 FC
1.000.000
Vo  heures effectives
Annuité 
heures prévus
 L’amortissement progressif
Vo = valeur d’acquisition ; n= nombre d’années de vie prévue.
a = annuité ; a1= annuité de la première année
a2 = annuité de la deuxième année
2Vo
a1 
n(n  1)
a2 = a1 x 2
a3 = a1 x 3
a4 = a1 x 4
an = a1 x n

Exemple :
Un ventilateur pour un bureau ; Vo = 9.000 FC; durée de vie prévue n = 5ans.
Année Calcul a Total amort. Valeur nette
comptable
2000 A1 2  9.000 600 600 8.400
5 6
2001 A2 2 x 600 1.200 1.800 7.200
2002 A3 3 x 600 1.800 3.600 5.400
2003 A4 4 x 600 2.400 6.000 3.000
2004 A5 5 x 600 3.000 9.000 0
9.000

 L’amortissement dégressif
La somme des années est utilisée comme base de la répartition de la Vo en différentes
annuités. Cette méthode est connue sous le nom de SOFTY Sum of the year digits.
Une immobilisée devant être amortie en 5 ans se verra amortir sur base de :
5 6 nn  1 n(n  1) 10  11
1 2  3  4  5   15; c' est  à  dire ; sur 10 ans    55
2 2 2 2
Exemple
Amortir en 8 ans une machine à écrire dont la Vo = 18.000 FC. Dressez la fiche
d’amortissement.
8 9
Base   36
2

NK MBS
131

Années Valeur X/Base a Total VNC


initiale amortissement
1 18.000 8/36 4.000 4.000 14.000
2 18.000 7/36 3.500 7.500 10.500
3 18.000 6/36 3.000 10.500 7.500
4 18.000 5/36 2.500 13.000 5.000
5 18.000 4/36 2.000 15.000 3.000
6 18.000 3/36 1.500 16.500 1.500
7 18.000 2/36 1.000 17.500 500
8 18.000 1/36 500 18.000 0
36/36 18.000

2.3. LA REGULARISATION DES CHARGES ET DES PRODUITS

La convention de l’indépendance des exercices, ou principe d’autonomie des exercices,


recommande de rattacher à chaque exercice les charges et les produits le concernant. Le respect de
ce principe conduit en fin d’exercice, avant le calcul du résultat final, à des réajustements de
charges et de produits.

A. LA REGULARISATION DES COMPTES DE CHARGES

Cette régularisation concerne les charges à payer et charges comptabilisées d’avance.

Charges à payer
Ce sont des charges qui ont leur origine dans l’exercice, mais pour lesquelles les documents
justificatifs ne sont pas parvenus à l’entreprise à la date d’inventaire.
Ces charges sont enregistrées dans les comptes de charges appropriés par le crédit d’un compte
de tiers se terminant par 8 :
408-Fournisseurs, factures non parvenues;
428-Personnel, charges à payer et produits à recevoir;
438-Organismes sociaux, charges à payer et produits à recevoir à payer
488-Etat, charges à payer et produits à recevoir.
Exemple : au cours des derniers jours de l’exercice, des marchandises d’une valeur de 135 000 FC
HT sont livrées. Les factures correspondantes ne sont pas encore parvenues.

Débit Crédit
601 Achats de marchandises 135 000
4455 TVA récupérable/facture non parvenue 21 600
408 Fournisseurs, facture non parvenue 156 600
Dotation de l’exercice

NK MBS
132

Charges constatées ou comptabilisées d’avance


Ce sont des charges enregistrées au cours de l’exercice qui s’achève mais qui concernent à
partie ou à totalité l’exercice ou les exercices suivants. Il est normal de les retrancher des charges de
l’exercice qui s’achève pour leur montant hors taxes. Pour ce faire, on crédite le compte de charges
correspondant et on débite le compte 476-Charges constatées d’avance.
Débit Crédit
476 Charges constatées d’avance X
6. à Comptes de charges X

Au début de l’exercice suivant, on procede à une contre-passation des écritures pour que cet exercice
supporte la charge correspondante.
APPLICATION
Le 1/08/N, l’entreprise Sodip a reglé une prime annuelle d’assurance de 1 200 000 FC dont
l’effet couvre la période du 1èr/08/N au 31/07/N+1 à minuit.
Passez l’écriture du 31/12/N au journal.
Solution
La partie de la prime constatée d’avance va du 01/01/N+1 au 31/07/N+1 soit 7 mois.

 Calcul du montant de la charge constatée d’avance

7
1200000 X  700000
12
476 Charges constatées d'avance 700000
625 à Primes d'assurance 700000
Suivant état d'inventaire des charges

Rabais, remises et ristournes à accorder


Les rabais, remises et surtout les ristournes accordées aux clients en fin d’exercice sur le
chiffre d’affaires annuel doivent être enregistrés même si l’avoir n’est pas établi. On débite le sous-
compte intéressé du compte 70 (701, 702, 703, 704) par le crédit du compte 4198- Rabais, remises,
ristournes et autres avoirs accordés pour le montant hors taxes.
APPLICATION
La Beltexco a réalisé un chiffre d’affaires de 150 000 000 FC avec son client. Une ristourne
de 1% doit lui être accordée mais l’avoir n’est pas encore établi.
Calculez et enregistré cette ristourne.
SOLUTION
R= 150 000 000 X 1/100=1500 000

Enregistrement

702 Ventes de produits finis 15.000.000


4198 à RRR et autres avoirs à accorder 15.000.000
Suivant état d'inventaire des ventes

NK MBS
133

B. LA REGULARISATION DES COMPTES DE PRODUITS

Produits à recevoir
Ce sont des produits ayant leur origine dans l’exercice qui s’achève, qui se rapportent à cet
exercice, mais dont les pièces justificatives ne sont pas parvenues à l’entrerprise au moment de
l’inventaire avant d’arrêter les comptes. Il convient de les ajouter aux produits de l’exercice ; pour
cela, on doit :
Créditer le compte de produits intéressé;
Débiter un compte de tiers se terminant par 8 :
o 418-clients produits à recevoir,
o 428-personnel, charges à payer et produits à recevoir,
o 438-Organismes sociaux, charges à payer et produits à recevoir,
o 448- Etat, charges à payer et produits à recevoir,
o 475-Créances sur travaux non encore facturables.

APPLICATION

L’entreprise Sodip a livré des marchandises au client Mbock le 29 décembre N pour un


montant de 2 500 000 FC HT. Au 31/12/N, la facture n’est pas encore établie et on doit arrêter les
comptes.
Enregistrez cette facture chez Sodip

SOLUTION

- Calcul de la TVA : 2500 000 x 16%=400 000

Débit Crédit 31/12/N


4181 Clients, factures à établir 2 900 000
701 à Ventes de marchandises 2 500 000
4435 TVA sur factures à établir 400 000
Client Mbock, facture à établir

Au début de l’année N+1, les écritures ci-dessus sont contre-passées.

Produits percus ou comptabilisés d’avance


La quote-part des produits qui ne concerne pas l’exercice en cours doit être corigé par
soustraction des produits en trop par le débit d’un compte de produits et par le crédit du compte
477-Produits constatés d’avance, pour le montant hors taxes.

Au début de l’exercice suivant, les écritures de régularisation doivent être contre-passées.

NK MBS
134

Rabais, remises, ristournes à obtenir

Les fournisseurs peuvent devoir à l’entreprise des rabais, remises et ristournes dont les avoir
ne sont pas parvenus à la date de l’inventaire. Ces rabais, remises, ristournes à obtenir sont
enregistrés :
Au crédit d’un compte d’achat concerné (601, 602, 604, 605, 608) ;
Au débit du compte 409-Fournisseurs débiteurs ou plus précisément 4098-RRR et autres
avoirs à obtenir.

APPLICATION

Le 31/12/N, Sodip n’a pas encore reçu la facture d’avoir de son fournisseur, relative à la
ristourne du premier semestre. Néanmoins, elle sait qu’elle est de 100 000 FC HT.
Enregistrez cette ristourne à obtenir.
Débit Crédit 31/12/N
4098 RRR à obtenir 116 000
6098 à RRR obtenus 100 000
4455 TVA récupérable sur factures non parvenues 16 000
Ristourne à obtenir

CHAPITRE 3. LES PROVISIONS ET LES DEPRECIATIONS

3.1. LES DEPRECIATIONS

Le SYSCOHADA fait la distinction entre la dépréciation et la provision définies par les articles
46 et 48 de l’Acte uniforme relatif au droit comptable. Désormais, les dotations ou charges pour
dépréciations indiqueront d’une perte de valeur d’un élément d’actif alors que les dotations ou charges
pour provisions constituent un passif externe dont l’échéance ou le montant est incertain.

A. Considérations générales
a) L’article 46 de l’Acte uniforme relatif au Droit comptable définit la dépréciation comme la perte
de valeur d’un actif. A la clôture de chaque exercice une entité doit apprécier, s’il existe un
quelconque indice qu’un actif a subi une perte de valeur. S’il existe un tel indice, l’entité soit
estimer la valeur actuelle de l’actif concerné et la comparer avec la valeur nette comptable.
b) Après la comptabilisation d’une perte de valeur, l’amortissement de l’actif doit être calculé sur
la base de la valeur comptable brute
c) Pour les immobilisations, cette dépréciation est constatée par une dotation et pour les autres
éléments de l’actif, par une charge pour dépréciation

B. Dotations aux dépréciations


a) Selon leur caractère, les dotations sont enregistrées au débit des comptes :
- 691 Dotations aux provisions et aux dépréciations d’exploitation, s’il s’agit d’une
immobilisation incorporelle (6913) ou corporelle (6914)
- 697 Dotations aux provisions et aux dépréciations financières, s’il s’agit d’une
immobilisation financière (6972)

NK MBS
135

-853 Dotations aux dépréciations HAO, si la dépréciation est due à un événement


extraordinaire ou à la restructuration
b) Selon leur nature, les dépréciations correspondantes sont enregistrées au crédit des comptes 291
à 297 Dépréciations d’actif immobilisé, qui présenteront un solde créditeur et figureront à l’actif
du bilan, en soustraction au même titre que les amortissements

C. Charges pour dépréciations


a) Selon leur caractère, les charges pour dépréciations sont enregistrées au débit des comptes
- 659 Charges pour dépréciations et provisions pour risques à court terme d’exploitation,
si elles intéressent des valeurs d’exploitation (stocks et créances),
- 679 Charges pour dépréciations et provisions pour risque à court terme financières
(principalement compte 6795, pour dépréciation des titres de placement),
- 839 Charges pour dépréciation et provisions HAO, si elles se rapportent à des événements
extraordinaires ou de restructuration
b) Selon leur nature, les provisions correspondantes sont enregistrées au crédit des comptes :
- 391 à 398 Dépréciation des stocks
- 490 à 499 Dépréciations (tiers), si elles intéressent des comptes des tiers
- 590 à 599 Dépréciations (Trésorerie), si elles intéressent des comptes de trésorerie
Leurs montants figureront à l’actif du bilan, en soustraction des éléments d’acifs concernés

D. Reprises de dépréciations
a) Le caractère réversible d’une dépréciation constituée en fin d’exercice « n » entraînera à la
fin de « n+1 » :
- Soit une annulation systématique du montant à la fin « n » et une nouvelle dépréciation
calculée à fin « n°1)
- Soit un ajustement en augmentation ou en en diminution pouvant aller jusqu’à l’annulation
b) L’augmentation de la dépréciation est traitée comme la dotation ou comme la création de
charge pour dépréciation (voir ci-dessus)
c) Les diminutions ou les annulations sont traitées comme des reprises
- Reprises de dépréciations : crédit des comptes de produits :
 Reprises « d’exploitation » :
 7913 Reprises de dépréciations d’exploitation des immobilisations
incorporelles,
 7914 Reprises de dépréciations d’exploitation des immobilisations
corporelles
 Reprises « financières »
 7972 Reprises de dépréciations financières des immobilisations
financières
 Reprises « HAO »
 863 Reprises de dépréciations HAO
Par le débit des comptes de dépréciation 29

NK MBS
136

- Reprises des charges pour dépréciations : crédit des comptes de produits


 Reprises « d’exploitation » : 759 Reprises de charges pour dépréciations
d’exploitation (7593, sur stocks, 7594 sur créances),
 Reprises « financières » : 779 Reprises de charges pour dépréciations financières
(7795 sur titres de placement)
 Reprises « HAO » : 849 Reprises de charges pour dépréciations HAO

Par le débit des comptes de dépréciations 39, 49, 59


Exemple

A la fin de l’année N, une société présente les éléments suivants :


- Dépréciation du logiciel 100000
- Dépréciation des titres de participation 20000
- Dépréciation des stocks de marchandises 40000
- Dépréciation d’une créance de sur le client 12000
- Dépréciation de titres de placement 17000

Journal en fin d’exercice

6913 Dot aux dépr. d'expl. des immob. Incorp 100000


2913 à Dépréciations des logiciels et sites internet 100000
6972 Dotations aux dépr. des immob. Financières 20000
2963 à Dépréciations des titres de participation 20000
6593 Charges pour dépréciations sur stocks 40000
391 à Dépréciations des stocks marchandises 40000,00
6594 Charges pour dépréciations sur créance 12000
4912 à Dépréciations des comptes clients 12000
6795 Charges pour dépréciation sur titres de placement 17000
590 à Dépréciations des titres de placement 17000

Remarques : les charges et les produits ci-dessus dans les comptes à quatre chiffres prévus par le
SYSCOHADA. Toutefois, pour servir le Compte de résultat, l’utilisation de comptes à trois chiffres
est suffisante 691, 697, 679

3.2. LES PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES

A. Dotations et charges pour provisions

a) A l’opposé des dépréciation, attachées à la perte de valeur d’un élément d’actif, les provisions
sont un passif externe (dette) dont l’échéance ou le montant est incertain. Le terme
« provisions » désigne les provisions pour risques et charges. Un passif externe est une
obligation actuelle de l’entité de transférer une ressource économique à la suite d’événements
passés.
Les dotations aux provisions pour risques et charges à plus d’un an sont inscrites dans un
compte de dotation aux provisions tandis que celles qui sont liées à un risque à moins d’un an

NK MBS
137

sont enregistrées au comptes charges pour provision pour risques à court terme selon l’article
48 de l’Acte uniforme relatif au droit comptable
b) Dans le premier cas, le SYSCOHADA préconise une dotation enregistrée
- Au débit de :
 6911 Dotations aux provisions d’exploitation (risques et charges) s’il s’agit d’une
provision d’exploitation
 6971 Dotations aux provisions financières, s’il s’agit d’une provision à caractère
financier
- Au crédit d’un compte de passif, 19 Provisions pour risques et charges. Ce compte est
subdivisé par nature de risque (191 à 194 et 1983) ou de charges 195 à 1981, 1984, 1985)
c) Dans le second cas, le SYSCOHADA les considères comme des charges « pour
dépréciations », classées dans les charges « constatées » :
- Au débit du compte
 659 Charges pour dépréciations et provisions pour risques à court terme
d’exploitation, s’il s’agit des risques et charges d’exploitation
 679 Charges pour dépréciations et provisions pour risque à court terme
financières, s’il s’agit de risques et charges financiers
 839 Charges pour provisions pour risques à court terme HAO, s’il s’agit des
risques et charges HAO
- Au crédit d’un compte de passif
 499 Provisions pour risques à court terme (Tiers), qui sera intégré à la masse
bilantaire des dettes circulantes,
 599 Provisions pour risques à caractère financier, intégré lui par simplification
dans le passif circulant
B. Reprises

a) La nature réversible des provisions pour risques et charges constatées à la fin de l’exercice « n »
entraîne à la fin de l’exercice « n+1 »
- Soit une augmentation de provision, traitée comme une nouvelle dotation ou une nouvelle
charge pour provisions,
- Soit l’ouverture, en classe 7 et 8 de comptes de reprises, destinés à annuler ou à réduire la
provision existante
b) Les provisions à plus d’un an, enregistrées en 19, sont débités par le crédit de :
- 7911 Reprise des provisions pour risques et autres charges d’exploitation, s’il s’agit d’une
reprise d’exploitation ;
- 7971 Reprise des provisions financières, s’il s’agit d’une reprise à caractère financier,
- 864 Reprise des provisions HAO, s’il s’agit d’une reprise HAO
c) Les provisions à moins d’un an, enregistrées en 499 et 599, soit débitées par le crédit de :
- 759, s’il s’agit d’une charge pour provisions d’exploitation ;
- 779; s’il s’agit d’une charge pour provisions financières ;
- 849, s’il s’agit d’une charge pour provisions HAO
Application

Les provisions suivantes concernent une société


- Provision pour litige avec un ancien salarié (à moins d’un an) 10000

NK MBS
138

- Provision pour garanties données au client (service après-vente) à plus d’un an 20000
- Provision pour difficulté d’exécution d’un marché, non prévue dans le dévis (à moins d’un an)
7000
- Provision pour dette fournisseurs suite à une hausse du cours de change 3000
- Provision pour dette emprunt en monnaie étrangère, suite à la hausse du cours 11000
- Provisions pour indemnités de départ à la retraite 27000
- Provision pour rappel d’impôts (à plus d’un an) suite à un changement de législation 8000
- Provision pour intérêts de retard sur impôts courant (à moins d’un an) 1000
- Provision pour pénalités sur impôts courants (à plus d’un an) 2000
Journalisation
6519 Charges pour prov. pour risques à CT d'exploitation 10000
4991 à Provisions pour risques à CT d'exploitation 10000
6911 Dotations aux provisions d'exploitation 20000
192 à Provisions pour garanties données au client 20000
6591 Charges pour prov. pour risques à CT d'exploitation 7000
4991 à Provisions pour risques à CT d'exploitation 7000
6591 Charges pour prov. pour risques à CT d'exploitation 3000
4991 à Provisions pour risques à CT d'exploitation 3000
6971 Dotations aux provisions financières 11000
194 à Provisions pour perte de change 11000
6911 Dotations aux provision d'exploitation 27000
1961 à Provisions pour pensions et obligations
similaires 27000
854 Dotations aux provs, pour risques et charges HAO 8000
195 à Provisions pour impôts 8000
6591 Charges pour prov. Pour risques à CT d'exploitation 1000
4991 à Provisions pour risques à CT d'exploitation 1000
6911 Dotations aux provisions d'exploitation 2000
1981 à Provisions pour amendes et pénalités 2000

3.3. NOTION DE « CREANCE DOUTEUSE, LITIGIEUSE ET IRRECOUVRABLE »

A. Définition
 Les créances douteuses sont celles sur lesquelles pèsent des risques de non-recouvrement, en
raison des difficultés financières du débiteur.
 Les créances litigieuses sont celles pour lesquelles de litiges, portant sur l’existence ou sur le
montant de la créance, opposent l’entreprise débitrice un client.
 Une créance est considérée comme irrécouvrable lorsqu’une procédure régulière de
recouvrement a été engagée et a échoué.

B. Comptabilisation
La créance douteuse ou litigieuse s’effectue en deux étapes :
 Transfert de la créance dans un compte distinct ;
 Constatation de la dépréciation

NK MBS
139

Le montant de la créance dont le recouvrement est incertain doit être viré au débit du compte
416-Créances clients litigieuses ou douteuses.
On passe l’écriture suivante :
6594 Charges pour dépréciations sur créances x
4912 à Dépréciations des comptes clients X

APPLICATION
La Socami possède une créance de 3 577 500 F, TVA comprise, sur le client Manex, qui se trouve
en cessation de paiement au 31/12/N. Le client Manex informe la Socami qu’il risque de ne pas
pouvoir payer 50% de sa dette. Le montant de la créance HT est de 3000 000 F.
o Evaluer la perte probable
o Passez les écritures nécessaires.
SOLUTION
Evaluation de la perte probable
Le calcul de la perte probable s’effectue à partir du montant hors taxes de la créance (sur la
base d’une estimation).
Calcul de la perte probable au 31/12/N : 3000 000 x50%=1 500 000
Ecritures
Débit Crédit 31/12/N
4162 Créances douteuses 3 577 500
4111 à Clients 3 577 500
Créance devenue douteuse de Manex
6594 Charges pour dépréciation sur créance 1 500 000
4912 à Dépréciation des comptes clients 1 500 000
Constatation de la provision de
l’exercice
Clôture d’exercice
Chaque clôture d’exercice, on procède à une nouvelle évaluation des éléments du patrimoine,
Tout changement dans cette évaluation entraîne un ajustement de la provision. Trois situations
peuvent alors se poser :
Cas d’annulation de la provision;
Cas d’ajustement de la provision;
Cas de perte définitive.
- Cas d’annulation de la provision
Exemple : Vu les difficultés financières de Manex, la Socani décide de porter sa provision à 70% à
l’année N+1.
Evaluation de la provision à enregistrer :
Créance HT=3000 000 ;
Perte probable : 3000 000x70%=2 100 000
Débit Crédit 31/12/N+1
6594 Charges pour dépréciations sur créance 600 000
4912 à Dépréciation des comptes clients 600 000
Dotation de la provision sur la créance du
client Manex

NK MBS
140

- Cas d’ajustement de la provision


Exemple (suite de l’exemple précédent) : Au 31/12/N+2, la situation du client Manex s’est améliorée
et la Socami espère récupérer 60% de sa créance.
Evaluation de la perte probable au 31/12/N+2 :
3000 000x40%= 1 200 000
Provision constatée au 31/12/N+1 : 2100 000
Provision constatée au 31/12/N+2 : 1200 000

Débit Crédit 31/12/N+1


4912 Dépréciation des comptes clients 900 000
7594 à Réprise charges pour dépr. Sur créances 900 000
Dotation de la provision sur la créance du
client Manex

- La perte définitive
C’est le cas lorsque la perte probable est devenue certaine. La provision doit être annulée et
la totalité de la créance non recouvrée doit être virée au compte 6511-Pertes sur créances clients.
La perte définitive est limitée au montant hors TVA de la créance, car l’Etat régularise la TVA
déjà collectée.
Exemple (suite de l’exemple précédent) : Au 31/12/N+3, le client Manex est en faillite et a cessé
toute activité.
- Provision 1 500 000 F
- Perte certaine (TTC) 3 577 500 F
- Montant global de la créance irrécouvrable (HT) 3 000 000 F
- TVA collectée remboursable par l’Etat 577 500 F
Débit Crédit 31/12/N+3
6511 Pertes/créances clients 3 000 000
4431 Etat, TVA facturée sur ventes 577 500
4162 à Créances douteuses 3 577 500
Pour solde du compte de Manex d°
4912 Dépréciation des comptes clients 1 500 000
7594 à Reprise des charges pour dépr. sur créance 1 500 000
Créance du client Manex

NK MBS
141

CHAPITRE IV : L’ETABLISSEMENT DES DIFFERENTS ETATS FINANCIERS

4.1. Les principes comptables


Toute comptabilité utilise implicitement ou explicitement un certain nombre de principes,
postulats, et conventions regroupés ici sous l'appellation générale « principes comptables de base ».
La plupart de ces principes sont universellement admis et utilisés. Quelques-uns ont une diffusion
plus limitée et sont principalement appliqués dans les pays anglo-saxons.
La connaissance de ces principes permet de comprendre l'objectif général assigné aux états
financiers dans toutes les normes comptables : donner du patrimoine, de la situation financière et du
résultat de l'entreprise une « image fidèle », une présentation non trompeuse, loyale et claire. Le
SYSCOHADA retient huit « principes comptables », tous mentionnés dans le règlement. Ces huit
principes font l'unanimité dans les normes internationales ; ce n'est pas le cas d'un neuvième dit de la
prééminence de la réalité sur l'apparence, d'essence anglo-saxonne. Ces différents principes sont :

1°) La prudence
Ce principe ou règle est énoncé d'entrée dans l'article 3 de l’Acte uniforme portant organisation
et harmonisation des comptabilités des entreprises sises dans les Etats-parties au Traité relatif à
l’harmonisation du droit des affaires en Afrique : « la comptabilité doit satisfaire, dans le respect de
la règle de la prudence, aux obligations de régularité, de sincérité et de transparence inhérente à la
tenue, au contrôle, à la communication des informations qu'elle a traitées. »
La prudence, « appréciation raisonnable des évènements et opérations », s'illustre plus
facilement qu'elle ne se définit ; sa finalité est d'éviter de transférer sur des exercices ultérieurs des
risques nés de l'exercice et susceptible d'entraîner des pertes futures. La règle de la prudence est
destinée à protéger les utilisateurs externes des états financiers et les dirigeants contre les illusions
qui pourraient résulter d'une image non prudente ou trop flatteuse de l'entreprise.
La règle de la prudence crée une dissymétrie entres les probabilités de pertes et celles de gains,
car elle conduit à enregistrer systématiquement les premières et à omettre tout aussi systématiquement
les secondes : toute perte probable doit être entrée dans les charges de l'exercice, alors que les gains
ne sont notés en produits que lorsqu'ils sont réalisés (existence d'un contrat de vente).

2°) La permanence des méthodes


Le principe de permanence des méthodes (de présentation et d'évaluation) est indispensable
aux comparaisons des états financiers dans le temps. La comparabilité des états financiers annuels
successifs qui est nécessaire aux analyses des utilisateurs repose sur cette permanence.
Ce principe est rappelé par les articles 34 et 40 du règlement. Comme le précédent il n'est pas
nouveau pour les entreprises. Toutefois, les conditions de son application comportent des
modifications par rapport aux plans comptables précédents.

a) Nature des changements des méthodes


Les circonstances d'un changement de méthode peuvent être classées en :
 Changements d'origine externe à l'entreprise
Il s'agit essentiellement :
- de changements intervenus dans la législation ou la réglementation comptable, et qui s'impose à
l'entreprise ;

NK MBS
142

- de modification de la législation fiscale, entraînant pour l'entreprise un changement de


présentation ou de comptabilisation, afin de pouvoir bénéficier des avantages fiscaux y attachés.

 Changements d'origine interne décidés par l'entreprise


Ces changements peuvent porter sur :
- la présentation des états financiers (cas assez rare) ;
- les méthodes d'évaluation.

b) L'application de la méthode et ses incidences sur le résultat


Tout changement de méthode comptable doit, dès lors qu'il induit des modifications
significatives dans les états financiers de l'exercice, ou est susceptible d'en induire au cours
d'exercices suivants, faire l'objet d'une information dans l'état annexé.

3°) L'intangibilité des bilans


Le principe est rappelé à l'article 34 du règlement : « le bilan d'ouverture d'un exercice doit
correspondre au bilan de clôture de l'exercice précédent ».

4°) La spécialisation des exercices


Ce principe, prévu à l'article 59 du règlement, est d'application universelle. Il signifie que la
vie de l'entreprise étant découpée en exercices à l'issue desquels sont publiés des états financiers
annuels, il faut rattacher à chaque exercice tous les produits et les charges qui le concernent (nés de
l'activité de cet exercice), et ceux-là seulement.
Bien que classique lui aussi, ce principe n'est pas sans soulever des difficultés d'application.
Il est certain que son affirmation, absente ou insuffisante dans les plans comptables précédents, a pu
conduire à des pratiques diverses en la matière, laxistes le plus souvent (non rattachement de charges
probables, notamment).
Il faut préciser que ce principe est à la base :
- du découpage de l'amortissement (différence entre coût d'entrée et valeur résiduelle) en
exercices, par tranches annuelles, selon un plan d'amortissement ;
- de l'inscription dans les charges de l'exercice des charges et pertes probables ;
- du « découpage », à la clôture de l'exercice ; des charges et produits constatés d'avance et de
l'inscription dans le résultat des produits à recevoir et des charges à payer ;
- du mécanisme des charges différées notées à l'actif, en vue d'une répartition sur plusieurs
exercices.

5°) Le coût historique


Ce principe est aussi classique. Au plan méthodologique, c'est une convention, car des
comptabilités produisant des informations pertinentes peuvent fonctionner avec une convention
différente ; exemple : comptabilité en valeur de remplacement. Le principe du coût historique est
d'application générale (au plan mondial) mais non universelle. En effet, les pays sujets à une forte
inflation (hyperinflation) sont contraints de réévaluer systématiquement (tous les mois le cas échéant)
leurs bilans et leurs comptes.
Lorsque l'inflation reste modérée, la convention du coût historique s'impose en raison de ses
avantages au plan de la simplicité comme à celui de la fiabilité. Aussi a-t-elle été retenue dans la
présente norme comptable, d'autant plus que l'utilisation d'autres méthodes (de réévaluation plus ou

NK MBS
143

moins fréquente, sur les bases et selon les modalités diverses) présente l'effet pervers d'amplifier les
tendances inflationnistes, en les répercutant dans les coûts et les prix. Les entreprises et les utilisateurs
se sont familiarisés avec cette méthode, qui n'exclut pas le recours à des réévaluations légales ou
libres fixées par les autorités compétentes (article 35).
Il faut rappeler, toutefois que la combinaison de ce principe et de celui de « prudence »
conduit, dans une conjoncture inflationniste (forte ou faible), à un pessimisme systématique des
évaluations puisque les plus-values nominales ne sont pas comptabilisées, alors que le sont les moins-
values sous formes d'amortissements et de provisions pour dépréciation.

6°) La continuité de l'exploitation


Le principe de la continuité de l'exploitation, fondamental au niveau des évaluations
principalement, est bien que traditionnel et universel, de compréhension et d'application parfois
difficiles comme cela s'est avéré dans les pratiques issues du Plan 1957 et du Plan OCAM dans
lesquels il n'avait pas été explicité. Il est énoncé dans l'article 39.
Tout utilisateur des états financiers doit intégrer ce principe à son raisonnement s'il veut
comprendre la présentation et, surtout, l'évaluation de ces états dans lesquels « l'entreprise est
considérée comme étant en activité, c'est-à-dire comme devant continuer à fonctionner dans un
avenir raisonnablement prévisible » (article 39). En d'autres termes, les états financiers doivent être
lus et compris comme donnant une image de l'entreprise « en fonctionnement » (« going concern »
en anglais). C'est donc l'inclusion dans les états financiers d'un horizon économique » d'activité qui
justifie la présentation et les évaluations.

7°) La transparence
Ce principe est capital pour l'obtention d'une information loyale. Il est aussi appliqué
internationalement sous diverses appellations (clarté, bonne information, voire régularité et sincérité
objective). Dans le SYSCOHADA, il est affirmé dans les articles 6, 8, 9 et 10 du règlement. En fait,
il imprègne tous les textes relatifs à l'information externe. Il faut inclure dans ce concept :
- la conformité aux règles et procédures du SYSCOHADA, au plan comptable et à sa
terminologie, à sa présentation des états financiers (notion de régularité)... ;
- la présentation et la communication claire et loyale de l'information, sans intention de
dissimuler la réalité derrière l'apparence (article 6) ;
- le respect de la règle de non compensation, dont l'inobservation entraînerait des confusions
juridiques et économiques et fausserait l'image que doivent donner les états financiers annuels.
Sont uniquement autorisées les compensations juridiquement fondées (article 34) en vertu de
la loi ou du contrat...

8°) L'importance significative


Ce principe, absent des plans antérieurs, est essentiel à une bonne information mais son
application est parfois délicate. Bien qu'énoncé formellement à l'article 33 seulement du règlement, à
propos de notes annexes, il concerne également tous les autres états financiers. Sont significatifs «tous
les éléments susceptibles d'influencer le jugement que les destinataires des états financiers peuvent
porter sur le patrimoine, la situation financière et le résultat de l'entreprise » (article 33).
Cette définition de l'importance significative par ses conséquences sur le jugement des
utilisateurs montre le caractère relatif du critère (en fonction de la taille de l'entreprise notamment) et
la difficulté de son application, puisqu'elle place en responsabilité les comptables, les dirigeants et les

NK MBS
144

auditeurs, qui ont à prendre la décision de retenir ou non l'élément sur le jugement porté par telle ou
telle catégorie de lecteurs des états financiers annuels.

9°) La prééminence de la réalité sur l'apparence


Ce principe d'origine anglo-saxonne. Il conduit à donner, dans les états financiers, la priorité
à la réalité économique sur la forme ou l'apparence juridique. Son application conduit, par exemple,
à inscrire à l'actif des bilans des utilisateurs de la valeur des biens pris en crédit-bail comme s'ils en
étaient propriétaires, en dépit de l'apparence juridique. L'utilisation de ce principe est logique et
intéressante au plan économique et financier, surtout si on la combine avec celle du principe
d'importance significative (la prééminence ne « valant la peine » d'être mise en œuvre que si l'élément
présente une importance significative...).
Son application est cependant difficile et ne prête guère à une normalisation comptable
générale, notamment parce qu'il contraint les responsables des comptes à une analyse et à une
interprétation des contrats de location et de leurs conséquences.

4.2. Généralités sur les Etats financiers


L’acte uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises
fait obligation, à toutes les entreprises, de « mettre en place une comptabilité destinée à l’information
externe comme à son propre usage » (art. 1er). Il précise par ailleurs que si elles appliquent
correctement le système comptable OHADA, elles sont censées donner, dans leurs états financiers,
une marge fidèle de leur situation et de leurs opérations.
L’acte uniforme ajoute que « les états financiers sont rendus obligatoires, en tout ou partie,
en fonction de la taille des entreprises… » (art.11), cela l’amène à définir deux systèmes de
présentation des états financiers et de tenue des comptes : le système normal (SN) et le système
minimal de trésorerie (SMT). Le Système allégé existant sous l’ancienne réglementation n’existe
plus. Le tableau suivant résume les critères à considérer en vue du choix du Système de présentation
à retenir.

Secteurs d'activité Système normal Système minimal de trésorerie


Chiffre d’affaires supérieur Chiffre d’affaires inférieur ou égal
Activités commerciales et Négoces ou égal à 60 millions F CFA à 60 millions F CFA
Chiffre d’affaires supérieur Chiffres d’affaires inférieur à 40
Activités artisanales et assimilées ou égal à 40 millions F CFA millions F CFA
Chiffre d’affaires supérieur Chiffres d’affaires inférieur à 30
Services ou égal à 30 millions F CFA millions F CFA

Selon l’article 8 de l’Acte uniforme, un jeu complet d’Etats financiers annuels comprennent :
 Le Bilan
 Le Compte de résultat
 Le Tableau des flux de trésorerie
 Les Notes annexes
Il faut noter que les Etats financiers forment un tout indissociable.
NK MBS
145

Les entités soumises au Système Minimal de Trésorerie (SMT) tiennent une comptabilité de
trésorerie aboutissant à des Etats financiers composés d’un bilan, un compte de résultat et de notes
annexes suivant un modèle spécifique.

4.2. Compte de résultat

Le SYSCOHADA distingue quatre niveaux d’analyse : le niveau d'exploitation qui donne le


résultat d'exploitation, le niveau financier qui conduit au résultat financier, le niveau hors activités
ordinaires qui fait allusion au résultat H.A.O et enfin le niveau global qui nous amène le résultat net.
Les dispositions du SYSCOHADA prévoient huit soldes successifs de gestion : marge commerciale,
la valeur ajoutée, l'excédent brute d'exploitation, résultat d'exploitation, résultat financier, résultat des
activités ordinaires, résultat HAO, résultat net.

NK MBS
146

COMPTE DE RESULTAT
EXERCICE EXERCICE
AU AU
REF LIBELLES (2) NOTE 31/12/N 31/12/N-1

NET (1) NET (1)


TA Ventes de marchandises A + 21
RA Achats de marchandises - 22
RB Variation de stocks de marchandises -/+ 6
XA MARGE COMMERCIALE (Somme TA à RB)
TB Ventes de produits fabriqués B + 21
TC Travaux, services vendus C + 21
TD Produits accessoires D + 21
XB CHIFFRE D'AFFAIRES (A + B + C + D)
TE Production stockée (ou déstockage) -/+ 6
TF Production immobilisée + 21
TG Subventions d’exploitation + 21
TH Autres produits + 21
TI Transferts de charges d'exploitation + 12
RC Achats de matières premières et fournitures liées - 22
RD Variation de stocks de matières premières et fournitures liées -/+ 6
RE Autres achats - 22
RF Variation de stocks d’autres approvisionnements -/+ 6
RG Transports - 23
RH Services extérieurs - 24
RI Impôts et taxes - 25
RJ Autres charges - 26
XC VALEUR AJOUTEE (XB +RA+RB) + (somme TE à RJ)
RK Charges de personnel - 27
XD EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION (XC+RK)
TJ Reprises d’amortissements, provisions et dépréciations + 28
Dotations aux amortissements, aux provisions et
RL - 3C&28
dépréciations
XE RESULTAT D'EXPLOITATION (XD+TJ+ RL)
TK Revenus financiers et assimilés + 29
TL Reprises de provisions et dépréciations financières + 28
TM Transferts de charges financières + 12
RM Frais financiers et charges assimilées - 29
RN Dotations aux provisions et aux dépréciations financières - 3C&28
XF RESULTAT FINANCIER (somme TK à RN)
XG RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES (XE+XF)
TN Produits des cessions d'immobilisations + 3D
TO Autres Produits HAO + 30
RO Valeurs comptables des cessions d'immobilisations - 3D
RP Autres Charges HAO - 30
RESULTAT HORS ACTIVITES ORDINAIRES (somme
XH
TN à RP)
RQ Participation des travailleurs - 30
RS Impôts sur le résultat - 37
XI RESULTAT NET (XG+XH+RQ+RS)

NK MBS
147

APPLICATION
On vous remet cet extrait de balance après inventaire au 31/12/N :
N° Intitulés Solde d’ouverture Mouvements Solde de clôture
D C D C D C
601 Achat de marchandises 4 220 000 232 400 3 987 600
6019 RRR obtenus 52 400 52 400
602 Achat mat et fourn. liées 20 000 000 20 000 000
6031 Variation stocks marchand. 3 583 000 4220 000 637 000
6033 Variation stocks autres approv. 1 082 000 763 000 319 000
604 Achats stockés de M. et F. 1 102 500 1 102 500
6052 Electricité 230 000 230 000
6053 Gazole 1 600 000 1 600 000
6054 Fourn d’entretien 715 000 715 000
6056 Achat de petit mat. 250 000 250 000
6081 Achat d’emb. Perdus 300 000 300 000
601 Transport sur achats 100 000 100 000
612 Transport sur ventes 120 000 120 000
6225 Location d’emba ; 500 000 500 000
6252 Assurance mat bureau 2 600 000 2 600 000
6311 Frais sur titres 15 000 15 000
6371 Personnel intérimaire 400 000 400 000
6464 Vignettes 300 000 300 000
647 Pénalités et amendes 150 000 150 000
6582 Dons 200 000 200 000
66 Charges de personnel 15 000 000 15 000 000
681 Dotation aux amort d’expl 40 600 000 40 600 000
701 Vente de marchandises 4 150 000 4 150 000
702 Vente de produits 91 630 000 91 630 000

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148

707 Produits accessoires 165 000 165 000


736 Variation stock P.F 701 000 701 000
773 Escomptes obtenus 18 300 18 300
781 Transferts charges d’expl. 120 000 120 000
812 VC des cessions immo. 5 950 000 5 950 000
822 Produits cessions 4000 000 4000 000
Total 94 039 100 101 421 300

NK MBS
149

SOLUTION
Détermination de la marge commerciale
132 Marge commerciale
601 3 987 600 637 000 6031
4 150 000 701
SC= 799 400

4 787 000 4 787 000

Détermination de la valeur ajoutée


133 Valeur ajoutée
601 4 087 600 637 000 6031
602 20 000 000 4 150 000 701
6033 319 000 91 630 000 702
604 1 102 500 165 000 707
605 2 795 000 701 000 73
608 300 000
61 120 000
62 3 100 000
63 15 000
64 450 000
65 200 000
SC= 64 793 900

73 295 400 73 295 400

Détermination de l’excédent brut d’exploitation


134 EBE
66 15 000 000 64 793 900 133

SC=49 793 900

64 793 900 64 793 900

Détermination du résultat d’exploitation


135 Résultat d’exploitation
681 40 600 000 49 793 900 134
120 000 781
SC= 9 313 900

49 913 900 49 913 900

Détermination du résultat financier


136 Résultat financier
18 300 773

SC= 18 300

18 300 18 300
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150

Détermination du résultat des activités ordinaires


137 RAO
9 313 900 135
18 300 136
SC= 9 332 200

9 332 200 9 332 200

Détermination du résultat hors activités ordinaires


138 RHAO
812 5 950 000 4 000 000 822

SD =1 950 000

5 950 000 5 950 000

Détermination du résultat net


131 RN
138 1 950 000 9 332 200 137
SC= 7 382 200

10 332 200 9 332 200

4.3. Le tableau des flux de trésorerie

Ce tableau vise à expliquer la nature des mouvements de trésorerie au bilan entre deux exercices n
et n-1.
On distingue trois types d’activités qui donnent lieu aux mouvements de trésorerie :
 les activités d’exploitation sont les principales activités génératrices de produits de l’entité
autres que les activités d’investissement et de financement; les flux de trésorerie liés aux
activités d’exploitation incluent la trésorerie reçue des clients ou versée aux fournisseurs et
aux membres du personnel;
 les activités d’investissement sont l’acquisition et la sortie d’actifs à long terme et les autres
placements qui ne sont pas considérés comme des équivalents de trésorerie;
 les activités de financement sont les activités qui entraînent des changements dans la structure
d’emprunt et du capital de l’entité;

NK MBS
151

TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE

EXERCI
EXERCICE
REF LIBELLES NOTE CE
N N-1

Trésorerie nette au 1er janvier


ZA A
(Trésorerie actif N-1 - Trésorerie passif N-1)

Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles

FA Capacité d'Autofinancement Globale (CAFG)


FB - Variation d'actif circulant HAO (1)
FC - Variation des stocks
FD - Variation des créances
FE + Variation du passif circulant (1)
Variation du BFR lié aux activités opérationnelles
FB+FC+FD+FE :
Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles (Somme FA à
ZB B
FE)
Flux de trésorerie provenant des activités d’investissements

FF - Décaissements liés aux acquisitions d'immobilisations incorporelles


FG - Décaissements liés aux acquisitions d'immobilisations corporelles
FH - Décaissements liés aux acquisitions d'immobilisations financières
FI + Encaissements liés aux cessions d’immobilisations incorporelles et corporelles
FJ + Encaissements liés aux cessions d’immobilisations financières
Flux de trésorerie provenant des activités d’investissement (somme FF à
ZC C
FJ)
Flux de trésorerie provenant du financement par les capitaux propres
FK + Augmentations de capital par apports nouveaux
FL + Subventions d'investissement reçues
FM - Prélèvements sur le capital
FN - Dividendes versés
ZD Flux de trésorerie provenant des capitaux propres (somme FK à FN) D
Trésorerie provenant du financement par les capitaux étrangers
FO + Emprunts (2)
FP + Autres dettes financières diverses (3)
FQ - Remboursements des emprunts et autres dettes financières
ZE Flux de trésorerie provenant des capitaux étrangers (somme FO à FQ) E
ZF Flux de trésorerie provenant des activités de financement (D+E) F
ZG VARIATION DE LA TRÉSORERIE NETTE DE LA PÉRIODE (B+C+F) G
ZH Trésorerie nette au 31 Décembre (G+A) H
Contrôle : Trésorerie actif N - Trésorerie passif
N
A l’exclusion des variations des créances et dettes liées aux activités
d’investissement (variation des créances sur cession d’immobilisation et des dettes
(1)
sur acquisition ou production d’immobilisation) et de financement (par exemple
variation des créances sur subventions d’investissements reçues).
(2) Comptes 161, 162, 1661, 1662
(3) Comptes 16 sauf Comptes (161, 162, 1661, 1662) et comptes 18

NK MBS
152

3.4. Le bilan
BILAN SYSTEME
NORMAL
PAGE 1/2
Dénomination sociale de l'entité :
Sigle
Adresse :
usuel :
Durée
Exercice
N° de compte contribuable (NCC) : (en
clos le :
mois) :
N° de télédéclarant (NTD):

BILAN
EXERCICE
EXERCICE au 31/12/ N AU
REF ACTIF NOTE 31/12/N-1
AMORT et
BRUT NET NET
DEPREC.
AD IMMOBILISATIONS INCORPORELLES 3
AE Frais de développement et de prospection
AF Brevets, licences, logiciels, et droits similaires
AG Fonds commercial et droit au bail
AH Autres immobilisations incorporelles
AI IMMOBILISATIONS CORPORELLES 3
Terrains (1)
AJ
dont Placement Net:
Bâtiments (1)
AK
dont Placement Net:
AL Aménagements, agencements et installations
AM Matériel, mobilier et actifs biologiques
AN Matériel de transport
AVANCES ET ACOMPTES VERSES SUR
AP
IMMOBILISATIONS
AQ IMMOBILISATIONS FINANCIERES 4

AR Titres de participation
AS Autres immobilisations financières
AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISE

BA ACTIF CIRCULANT HAO 5


BB STOCKS ET ENCOURS 6
BG CREANCES ET EMPLOIS ASSIMILES
BH Fournisseurs avances versées 17
BI Clients 7
BJ Autres créances 8
BK TOTAL ACTIF CIRCULANT
BQ Titres de placement 9
BR Valeurs à encaisser 10
BS Banques, chèques postaux, caisse et assimilés 11
BT TOTAL TRESORERIE-ACTIF
BU Ecart de conversion-Actif 12

BZ TOTAL GENERAL

NK MBS
153

BILAN SYSTEME
NORMAL
PAGE 2/2
Dénomination sociale de l'entité :
Sigle usuel
Adresse :
:
Exercice clos Durée (en
N° de compte contribuable (NCC) :
le : mois) :
N° de télédéclarant (NTD):

BILAN
EXERCICE EXERCICE
AU AU
REF PASSIF NOTE 31/12/N 31/12/N-1
NET NET
CA Capital 13
CB Apporteurs capital non appelé (-) 13
CD Primes liées au capital social 14
CE Ecarts de réévaluation 3e
CF Réserves indisponibles 14
CG Réserves libres 14
CH Report à nouveau (+ ou -) 14
CJ Résultat net de l'exercice (bénéfice + ou perte -)
CL Subventions d'investissement 15
CM Provisions réglementées 15
CP TOTAL CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES ASSIMILEES
DA Emprunts et dettes financières diverses 16
DB Dettes de location-acquisition 16
DC Provisions pour risques et charges 16
TOTAL DETTES FINANCIERES ET RESSOURCES
DD
ASSIMILEES
DF TOTAL RESSOURCES STABLES

DH Dettes circulantes HAO 5


DI Clients, avances reçues 7
DJ Fournisseurs d'exploitation 17
DK Dettes fiscales et sociales 18
DM Autres dettes 19
DN Provisions pour risques et charges à court terme 19
DP TOTAL PASSIF CIRCULANT
DQ Banques, crédits d'escompte 20
DR Banques, établissements financiers et crédits de trésorerie 20
DT TOTAL TRESORERIE-PASSIF

DV Ecart de conversion-Passif 12

DZ TOTAL GENERAL

NK MBS

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