Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
ULPGL/GOMA
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
B.P. 368 Goma
COMPTABILITE FINANCIERE
Volume horaire : 125 heures
- Cours magistral interactif : 50 heures
- Travaux personnels de l’étudiant : 50 heures
- Travaux pratiques : 15 heures
- Travaux dirigés : 10 heures
Par
Professeur Associé
Octobre 2022
2021 – 2022
NK MBS
2
Objectif du cours
L’objectif principal est d’initier les étudiants au langage de la vie des affaires par la maitrise
des notions de comptabilité générale.
Il s’agit de former un comptable à la fois théoricien (le savoir) et praticien (le savoir-faire) ;
c’est-à-dire un comptable directement opérationnel dont le savoir et le savoir faire le rendent capable
de tenir et/ou de diriger la comptabilité générale d’une petite, moyenne ou grande organisation. A
cela il faut ajouter un objectif éthique (savoir-être).
Sur le plan strictement académique, l’étudiant qui aura bien suivi et assimilé ce cours doit être
capable de dresser un bilan initial, de passer des écritures au journal classique et au grand-livre, ainsi
que de procéder aux travaux de fin d’exercice, de dresser un bilan final, le compte de résultat et le
Tableau des flux de trésorerie (TFT).
Contenu du cours
0. Introduction
Ière partie : Fondements de la comptabilité
Chapitre 1 : L’entreprise, sa personnalité et son patrimoine
Chapitre 2 : Le compte
Chapitre 3 : Autres documents comptables d’enregistrement
e
II partie : Etude détaillée des comptes du SYSCOHADA
Chapitre 1 : Les comptes de bilan
Chapitre 2 : Les comptes de gestion et de la classe 9
III partie : Les travaux de fin d’exercice ou travaux d’inventaire
e
Références bibliographiques
Bonlong J., Comptabilité générale et analytique ; système comptable OHADA, Ed Audico Plus,
Yaoundé ; 2002
Dobill, M., Comptabilité OHADA, Tomes 1et 2, Edition Karthala, paris 2008
Club OHADA/R.D.C, Plaidoyer en faveur de l’adhésion de la République Democratique du Congo a
l’OHADA, Kinshasa, oct. 2001.
Conseil Permanent de la comptabilité au Zaïre, Plan Comptable Général Zaïrois, Ed. Comptabilité
et Finance, 1ère édition, 1978.
NK MBS
3
NK MBS
4
0. INTRODUCTION
Le gouvernement de chaque pays déploie des efforts pour pouvoir lutter contre le sous-
développement afin d’atteindre le développement. L’un des aspects sous lesquels se mesure le
développement d’une nation, c’est l’économie. Celle-ci s’évalue en considérant l’ordre macro-
économique procédant par l’analyse globale d’ensemble et l’ordre micro-économique procédant par
l’analyse partielle individuelle.
La comptabilité est un instrument utilisé par l’économie pour mesurer les différents faits qui
s’y rapportent. Au niveau global (macro-économique) c’est la comptabilité nationale qui joue ce
rôle et au niveau sectoriel c’est la comptabilité d’agent économique qui est utilisée comme
instrument.
La définition de la comptabilité a depuis les anciens temps fait objet des travaux de plus grands
penseurs. Les uns la considèrent comme une science, les autres comme une technique et certains ne
manquent de l’appeler art.
Dans l’aspect scientifique, la comptabilité s’appuie sur un ensemble des principes et règles
applicables pour assurer un contrôle des situations voulues, aux fins de justifications, d’informations,
des prévisions et de contrôle de gestion.
En considération de l’aspect artistique, la comptabilité exige du comptable de l’imagination
en vue du choix et de l’application des principes et des règles comptables à utiliser. Il impose à la
comptabilité du tact dans le choix des livres et comptes nécessaires.
En considération avec l’aspect technique, la comptabilité préconise de nombreuses méthodes
et techniques comptables permettant à la comptabilité d’enregistrer les transactions liées à la vie de
l’entreprise.
C’est ainsi que la comptabilité est une technique permettant de codifier et de conserver une
trace des opérations réalisées par une entreprise dans le cadre de son activité. Elle permet ainsi de
produire des informations adaptées aux différents utilisateurs:
- pour les investisseurs et les banquiers: bilan et compte de résultat,
- pour l’administration fiscale : déclarations fiscales,
- pour les chefs de services : état de suivi des budgets,
- pour le service juridique : liste des factures impayées,
- mais aussi des informations pour les clients, les fournisseurs, le comité d’entreprise, etc…
Informations brutes
Comptabilité Informations adaptées
(factures, pièces de
(comptes annuels,
banque, etc…)
déclarations, etc…)
Afin de remplir correctement son rôle, son fonctionnement a été fortement codifié par le
législateur. La comptabilité a ses sources dans les disciplines économiques et juridiques et fournit des
matériaux de base pour le contrôleur de gestion et l’analyste financier. Elle a également ses propres
règles et sa propre logique.
L’Article 2 de l’Acte uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des
entreprises sises dans les Etats-parties au Traité relatif à l’harmonisation du droit des affaires en
Afrique stipule ce qui suit : « sont astreintes à la mise en place d’une comptabilité, dite comptabilité
NK MBS
5
générale, les entreprises soumises aux dispositions du Droit commercial, les entreprises publiques,
parapubliques, d’économie mixte, les coopératives et, plus généralement, les entités produisant des
biens et des services marchands ou non marchands, dans la mesure où elles exercent, dans un but
lucratif ou non, des activités économiques à titre principal ou accessoire qui se fondent sur des actes
répétitifs, à l’exception de celles soumises aux règles de la comptabilité publique ».
Partant de ce qui précède, plusieurs chercheurs ont défini la comptabilité en ces termes:
Pour E. COHEN, la comptabilité consiste en un ensemble d’instruments et des procédures qui
permettent de saisir, d’enregistrer et de traiter des informations chiffrées, relatives à l’activité et au
patrimoine d’une unité économique quelconque: entreprise, famille, association, administration.
Pour V.P. KINZONZI MVUTUKIDI NGINDU KOGBIA, la comptabilité est la science des
comptes. Elle est à la fois une science, un art et une technique car la technique est la partie matérielle
de l’art et l’art pour être productif recourt au soutien de la science.
C. PEROCHON définit la comptabilité comme une technique d’information quantitative
décrivant en unité monétaire, l’activité et la situation de toute entité économique et plus
particulièrement de l’entreprise.
Qu’il s’agisse d’une science, d’une technique, ou d’une méthode nous retrouvons dans les
définitions des différents auteurs des éléments communs qui nous permettent de dire que la
comptabilité est une technique d’enregistrement, de classement, d’analyse, d’interprétation et de
synthèse des faits économiques vécus par une entreprise.
La comptabilité est un sujet et une profession qui a évolué grandement avec le temps et
qui évolue encore beaucoup à ce jour. Les premières notions de comptabilité sont apparues pendant
l’antiquité. Plusieurs acteurs, que nous présenterons, ont contribué à développer et à faire de la
comptabilité ce qu’elle est aujourd’hui. Sans leur aide, la comptabilité n’existerait peut-être pas et
elle n’aurait probablement pas le même nom
Depuis le temps antique, nous trouvons dans toutes les anciennes civilisations des preuves
de l’existence de la comptabilité. La comptabilité a été pratiquée sous des formes diverses. La période
de l’antiquité forme les années de naissance de la comptabilité que l’on connaît aujourd’hui. Dans
cette période de l’histoire, les gens comptaient sur leur droit ou utilisaient des roches pour faire de la
comptabilité. Un peu plus tard, à Bablyone, il y a eu une grande évolution ou la comptabilité se tenait
sur des papyrus ou des tablettes d’argile. C’est à peu près au même moment que les égyptiens
commencèrent à tenir compte des concepts de comptes et de marchandises.
On peut facilement dire que la comptabilité est l’un des métiers les plus vieux du monde,
puisqu’elle remonte à avant l’établissement de l’écriture. L’invention de la comptabilité provient de
la nécessité de retracer des échanges entre marchands.
NK MBS
6
La comptabilité remonte à l’Antiquité. La Bible la situe vers 2800 ans avant Jésus-Christ
en Egypte, vers 2000 ans avant J.C à Babylone, vers 900 ans en Israël et vers 500 ans avant J.C en
Grèce et à Rome. Celle-ci est apparue dans les grandes civilisations anciennes (Egyptienne,
Phénicienne, Romaine, etc.) à partir du moment où celles-ci avaient réuni trois éléments essentiels au
fonctionnement de cette technique à savoir l’existence de l’écriture, du papier et de la monnaie.
Mais cette période de l’antiquité ne présente aucun intérêt pour l’étude de la technique
comptable puisque, comme le fait remarquer Pierre GARNIER, les véritables systèmes des comptes
ne remontent qu’au 13e siècle vers 1200 ans après J.C ; antérieurement il existait seulement des
comptes indépendants les uns les autres et non des systèmes des comptes arithmétiquement liés entre
eux comme c’est le cas aujourd’hui.
Selon Pierre GARNIER, au 13e siècle coexistaient trois formes de comptabilité à savoir :
la comptabilité par recettes et dépenses, la comptabilité par débit et crédit et la comptabilité à partie
double.
NK MBS
7
En outre cette comptabilité se caractérisait par le fait qu’elle utilisait les comptes d’un seul ordre
à savoir les comptes de situation dont on pouvait déterminer le résultat en faisant les différences entre
la somme des soldes des comptes des avoirs et la somme des soldes des comptes des dettes
(détermination du résultat par la formule de bilan).
Le premier livre de comptabilité, on le doit au moine LUCA PACIOLI. Ce moine qui fut
professeur à l’Université de Pérouse en Italie, rédigea en 1495, un livre de 600 pages intitulé : « Traité
d’Arithmétique, de Géométrie, des proportions et de la proportionnalité ». Dans un chapitre consacré
à la comptabilité, il explique comment par la méthode de la partie double tenir un quaderno (grand-
livre) avec son giornale (Journal) et son mémoriale (brouillon). Ce professeur fut suivi par beaucoup
d’autres tels que Simon STEVIN, Mathieu de la Porte, Edmond Desgrange, Courcelles SENEUIL,
etc.
Cette comptabilité a connu une grande évolution duc notamment à la révolution industrielle au
e
18 siècle, laquelle engendra la constitution des Entreprises de dimension relativement importante
pour cette époque.
NK MBS
8
La normalisation a pour objet d’établir des règles communes dans le double but
d’uniformiser et de rationaliser la présentation des informations comptables susceptibles de
satisfaire les besoins présumés de multiples utilisateurs.
Dans beaucoup de pays comme la RDC, celle-ci a été imposée par l’Etat qui cherchait à faciliter
le contrôle des bénéfices imposables et l’établissement des comptes de la comptabilité nationale
(production, exploitation, revenu, etc.) lesquels permettent le calcul du PIB, du revenu national, de la
consommation, de l’Epargne, de l’investissement et du taux de croissance.
Il est à noter que le premier plan comptable général fut élaboré en Allemagne en 1937. C’était
un plan militaire que le Maréchal GOERING imposa à toutes les entreprises du Reich et qui
comprenait 10 classes de comptes numérotés de 0 à 9. La France de son côté se dota d’un plan
comptable général en 1947, lequel sera révisé en 1956 et en 1986. La Belgique quant à elle ne s’est
dotée d’un plan comptable général qu’en 1978.
En R.D.C, l’origine du plan comptable général remonte à l’année 1972 au cours de laquelle le
gouvernement décida de doter le pays d’un plan comptable général. En 1973 est institué le conseil
permanent de la comptabilité au Zaïre dont le secrétariat général se chargea de l’élaboration d’un
projet d’un plan comptable général qui sera adopté et imposé à toutes les entreprises en 1977.
Notons qu’un plan comptable général vise l’uniformisation de la comptabilité de toutes
les entreprises ou d’une catégorie d’entre elles par l’imposition :
- d’un langage commun contenu dans la liste des comptes ;
- des principes de comptabilisation et des règles d’évaluation à respecter ;
- des modèles des documents comptables de synthèse à savoir le Bilan, le tableau de formation
du résultat, le tableau de financement, etc.
Depuis 2010, la RDC a ratifié le traité d’adhérer à l’espace OHADA, avec comme conséquences
d’appliquer le SYSCOHADA. Et depuis le 12 septembre 2012, la RDC est devenue le 17 ème pays
membres de l’organisation pour l’harmonisation des droits des affaires en Afrique.
Le Traité relatif à l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires a été
signé à Port-Louis le 17 octobre 1993. Le domaine géographique de l’Organisation dépasse les
frontières de la zone franc dans la mesure où le Traité est « ouvert à l’adhésion de tout Etat membre
de l’Organisation pour l’Unité Africaine (OUA) et non signataire du Traité. Il est également ouvert à
l’adhésion de tout autre Etat non membre de l’OUA invité à y adhérer du commun accord de tous les
Etats parties » (article 53).
NK MBS
9
Au 1er janvier 1998, seize Etats sont membres de l’Organisation pour l’Harmonisation en
Afrique du Droit des Affaires : le Bénin, le Burkina-Faso, le Cameroun, la Centrafrique, la Côte
d’Ivoire, le Congo, les Comores, le Gabon, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Guinée Equatoriale, le
Mali, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo.
Ainsi, les objectifs du SYSCOHADA sont les suivants :
- Harmoniser le référentiel comptable et les pratiques des entreprises dans les Etats parties au traite
OHADA.
- Permettre la tenue, la préparation et la présentation des comptes dans les mêmes conditions de
fiabilité, de compréhension et de comparabilité.
- Améliorer la qualité des informations financières pour les utilisateurs (image fidèle du
patrimoine, de la situation financière et du résultat).
- Adapter les principes et méthodes comptables des entreprises aux normes internationales,
- Accroitre l’efficacité du contrôle des comptes,
- Mettre à la disposition des entreprises des outils de gestion moderne.
Avant de prendre une quelconque décision, il faut posséder les informations nécessaires à
cette décision. L’information doit être précise, disponible au moment où il faut et dans la forme qui
convient, c’est-à-dire normalisée. Ex : le taux du crédit bancaire donné pour connaître le coût d’un
emprunt ; le niveau du stock est indiqué pour savoir si l’on peut accepter et livrer une commande, les
documents comptables sont présentés selon une norme, de façon que les diverses catégories
d’utilisateurs, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise, puissent les lire et les interpréter.
La comptabilité a pour tâche de fournir des informations quantitatives à tous les services de
l’entreprise : chiffrage des budgets, évaluation des performances et des résultats, calcul des coûts des
produits et des coûts des investissements.
Ensuite, la comptabilité doit aussi communiquer ses informations et aider à leur interprétation.
Le travail du comptable devient ainsi une activité de communication et de conseil auprès des
autres gestionnaires, et, pour certaines informations, de communication vers l’extérieur de
l’entreprise (actionnaires, administrations…). Cela oblige à respecter une normalisation et à faire
preuve de rigueur dans la présentation de l’information. La gestion quantitative, pratiquée dans un
cadre pluridisciplinaire, fournit des informations utiles pour guider les gestionnaires dans la prise des
décisions dans l’entreprise. Elle constitue aussi, à travers la comptabilité générale, appuyée
désormais par l’informatique, un outil pour conserver la mémoire chiffrée de l’entreprise.
Les tâches qui entrent dans le cadre de la mission de la comptabilité peuvent être synthétisées
en 5 points :
a) la collecte des données (enregistrement)
b) la tenue des comptes proprement dites
c) le contrôle interne des services comptables aux contrôles de l’efficience de gestion
d) la participation du service comptable au contrôle de l’efficience de gestion
e) et le concours apporté par la comptabilité à la préparation des décisions et des prévisions
Il faut noter que les trois premières taches relèvent de la comptabilité générale. Si le rôle de la
comptabilité analytique prédomine au niveau de la 4e tache, celui de la comptabilité de gestion c’est
au niveau de la 5ème tâche.
NK MBS
10
La tenue d’une comptabilité d’un quelconque agent économique est organisé au septième
procédée. Le système comptable, doit être entendu comme un ensemble des documents et registres
interdépendants pour permettre le meilleur traitement de l’information financière.
Chaque agent, dans l’organisation de sa comptabilité, fera le choix du système-procédé
comptable le mieux adapté aux conditions particulières de son activité ou de son fonctionnement.
Quel que soit le système-procédé que l’agent utilise, tous les systèmes procédés comptables qui
existent dérivent d’un système-procédé fondamental appelé système-procédé classique (de base). Ce
système-procédé a comme point de départ, une pièce justificative ou document de base qui sert de
preuve à l’opération à enregistrer. L’enregistrement préparé à partir du document de base est réalisé
dans un registre de présentation traditionnelle où sont appliqués des règles de fonctionnement de
compte. Ce registre s’appelle journal. Du journal, les opérations sont reportées au jour le jour dans
les comptes dont la collection constitue le GRAND-LIVRE de l’agent économique.
Périodiquement c’est-à-dire chaque semaine, chaque mois, chaque trimestre selon le cas et les
besoins, on établit une BALANCE dite de VERIFICATION (voir si les enregistrements se sont bien
passés)
Compte
3 4 du
5 résultat
1
Pièces Journal Grand-livre Balance
Justificat unique des 6
ive comptes
1 2 5 Bilan
Brouillard ’
NK MBS
11
Comme toutes les autres disciplines touchant à l’économie, la comptabilité a ses principes
fondamentaux et utilise des techniques d’enregistrement appropriés fondés sur un système de base,
le système dit « classique ». Les techniques d’enregistrement s’y rapportant sont des moyens pour
parvenir au but et objectif qu’on assigne à la comptabilité.
A. Définition de l’entreprise
L’entreprise est toute activité qui consiste à produire des biens et/ou des services destinés à être
vendus sur le marché afin d’en tirer un profit. Ainsi, une entreprise dispose des ressources matérielles
(véhicules, machines, bâtiments), immatérielles (logiciels), humaines (le personnel) et financières
(les espèces).
L’objectif principal d’une entreprise est la réalisation d’un profit afin de s’autofinancer et
satisfaire les apporteurs des capitaux.
Les objectifs secondaires sont d’assurer le bien-être des salariés et de contribuer au
développement durable en respectant l’environnement.
B. Sortes d’entreprises
NK MBS
12
L’entreprise a une personnalité juridique propre qu’il faut séparer de celle de l’entrepreneur.
Pour son activité commerciale ou industrielle suppose au sein de l’entreprise un nombre des
biens matériels ou immatériels nécessaires à l’exploitation. Exemples : le terrain, bâtiments mobiliers,
des matières premières, fonds de caisse, la clientèle. L’entreprise acquiert, en outre, au cours de
l’activité de créance sur ses clients. Ce sont des capitaux apportés dans l’entreprise par les associés
ou exploitants qui ont permis d’acquérir une grande partie des valeurs cités ci-haut.
NK MBS
13
L’Entreprise réalise plusieurs opérations au cours d’une période. Il est donc important pour
l’entreprise, l’entrepreneur, les associés et les autres agents économiques de connaître la situation à
une date donnée.
Dès lors que l’entreprise a un patrimoine et un capital il se pose des questions du procédé de
l’évaluation de ces éléments et de leur représentation synthétique. L’entrepreneur désirant tenir une
comptabilité va établir sa situation en procédant à un inventaire, un dénombrement de ses avoirs et
de ses obligations (dettes) en d’autres termes, il évalue les éléments actifs et passifs de l’entreprise.
Ces éléments sont repris dans le bilan.
Le bilan est un tableau qui donne la situation du patrimoine d’un agent économique à une
certaine période, c’est-à-dire la photographie de l’entreprise à un moment donné. C’est un tableau
représentatif de la situation d’une entreprise à une date donnée.
Le bilan est un document comptable dans lequel sont synthétisés l’inventaire du patrimoine
et les résultats de l’activité d’une entreprise ou d’une personne arrêtés à un moment donné. Il est
considéré aussi comme étant qu’un diptyque dont le volet de gauche, appelé actif, énumère les avoirs
qui constituent le patrimoine actif d’une entreprise et celui de droite, nommé passif, énumère les
dettes de l’entreprise vis-à-vis du ou des propriétaires ou des tiers. Qui constituent son patrimoine
passif.
L’aspect statique du bilan, tel que nous venons de le définir ci-dessus, ne fait que présenter la
situation de l’entreprise à un moment donné. Or, la firme fait beaucoup d’opérations (faits
comptables) qui se suivent dans le temps. Ce qui signifie donc que la composition et la valeur de son
patrimoine seront continuellement modifiées. C’est pourquoi il faut aborder l’aspect dynamique du
bilan.
L’approche dynamique ne considère plus le bilan comme une simple photographie du
patrimoine de l’entreprise arrêté à un moment donné. Elle tient compte de toutes les modifications
patrimoniales dues aux différentes opérations intervenues au cours d’une période. En outre, elle met
NK MBS
14
en évidence les résultats des activités d’une entreprise pendant une période donnée. Par exemple, d’un
bilan à l’autre, on peut dégager les modifications qui ont affectées le patrimoine entre les dates
d’établissement de ces deux bilans, et partant le résultat et la situation nette comptable de l’entreprise.
Argent à sa possession
Capitaux propres : 5000$ = Situation nette
Capitaux empruntés : 2500 $ = Dettes
Total = 7500$ = Ressources ou Passif
Achats
Bâtiment : 3500$
Matériel : 500$
Stocks Marchandises : 1500$
Stocks fourn. de bureau : 1000$
Espèce : 1000$
Total = 7500$ = Emplois ou Actif
D’où Emploi = Ressources ou Actif = Passif
NK MBS
15
NK MBS
16
l’actif
Le 02/02/N, un client règle 200 000FC en espèces.
1. Analyse de l’opération :
a. le poste « clients » diminue de 200 000 FC
b. le poste « caisse » augmente de 200 000 FC.
2. Bilan après cette opération:
Actif Bilan au 02/02/N Passif
Postes Montants Postes Montants
Bâtiments 6 000 000 Capital 10 000 000
Matériel 4 000 000 Emprunts 4 000 000
Marchandises 5 000 000 Fournisseurs 2 500 000
Clients 800 000
(1 000 000-200 000)
Caisse 700 000
(500 000+200 000)
Total 16 500 000 Total 16 500 000
- L’opération a modifié la structure de l’action mais le total du bilan n’a pas changé : l’équilibre
reste le même.
2ème cas: Diminution d’un poste de l’actif consécutive à la diminution d’un poste du passif
Le 03/02/N, l’entreprise paye un fournisseur avec 500 000FC retirés de la caisse.
1. Analyse de l’opération:
- le poste d’actif « caisse » diminue de 500 000FC ;
- Le poste de passif « Fournisseur » diminue de 500 000 FC
NK MBS
17
3ème cas: Augmentation d’un poste de l’actif consécutive à l’augmentation d’un poste du passif
Le 04/03/N, l’entreprise emprunte 1000 000 FC déposé en caisse
1. Analyse de l’opération :
- Le poste d’actif « Caisse » augmente de 1 000 000 FC;
- Le poste du passif « Emprunt » augmente de 1 000 000 FC
2. Bilan après cette opération :
Actif Bilan au 04/02/N
Postes Montants Postes Montants
Bâtiments 6 000 000 Capital 10 000 000
Matériel 4 000 000 Emprunts 5 000 000
Marchandises 5 000 000 (4 00 000-1000 000)
Clients 800 000 Fournisseurs 2 000 000
Caisse 1 200 000
(200 000- 1000 000)
Total 17 000 000 Total 17 000 000
4ème cas: Augmentation d’un poste du passif consécutif à la diminution d’un poste du passif
Le 05/03/N, conversion d’une partie de l’emprunt en capital, valeur 500 000
1. Analyse de l’opération:
- Le poste du passif « Capital » augmente de 500 000 FC ;
- Le poste du passif « Emprunt » diminue de 500 000 FC
NK MBS
18
Conclusion
Chaque opération réalisée par l’entreprise entraine une variation du bilan :
- Soit en modifiant la structure de l’actif par une variation des postes ou par une
adjonction de poste ;
- Soit en modifiant la structure du passif par une variation des postes ou par une
adjonction des postes;
- Soit en modifiant à la fois la structure de l’actif et la structure du passif.
NK MBS
19
1.2.4. Structure et classement des éléments patrimoniaux ou classement des comptes dans le
bilan
Les postes de l’actif et du passif sont classés dans un certain ordre. Le classement adopté,
c’est celui retenu par le SYSCOHADA (Système comptable OHADA). Il est fondé sur :
1. L’ordre de liquidité croissante des emplois provisoires : éléments d’actifs
2. L’ordre d’exigibilité croissante des ressources externes : éléments du passif profit
Les résultats nets de la période sont à placer selon l’option adoptée au passif en plus si c’est un
profit, en moins si c’est une perte.
On appelle liquidité, l’aptitude plus ou moins grande d’un bien à être transformé en monnaie.
NK MBS
20
On distingue
1°) Le bilan d’origine ou de fondation : c’est le bilan qui est établi au début de l’existence de
l’entreprise et qui présente la situation avec laquelle on commence son commerce.
2°) Le bilan comptable : C’est un bilan établi après création de l’entreprise. Il est qualifié de
comptable parce qu’il est le résultat des opérations enregistrées dans les livres comptables. Ce
bilan peut être:
NK MBS
21
NK MBS
22
CHAPITRE 2 : LE COMPTE
Il est nécessaire de connaître l’évolution des biens de l’entreprise, des créances pour en réclamer
le paiement des dettes et les régler. Il faut donc l’on conserve les informations relatives aux flux qui
touchent l’entreprise. D’où les opérations comptables visant à enregistrer l’incidence des flux sur une
entreprise donnée.
Que faut-il enregistrer ? Pour chaque flux, il faut enregistrer :
- le fait que l’entreprise est affectée par un emploi ou une ressource ;
- la valeur transférée par un flux
- l’objet du ou des flux concerné(s) pour l’entreprise (achat à crédit, paiement d’une dette…)
On pourrait imaginer que les flux soient observés de manière concrète par le comptable, mais
ce ne serait pas réaliste. Les opérations comptables sont traitées à partir de documents. Les documents
donnent des informations sur l’activité de l’entreprise ; il reste à en trouver une représentation
comptable. Ex : Factures, chèques bancaires ou postaux, bon de sortie de caisse, bon d’entrée,
bulletins de salaires, etc.
Certains de ces documents ne font que transiter dans l’entreprise, et les informations sont
conservées sur des bordereaux.
D’autres documents sont insuffisants ou ne correspondent pas avec certitude à un flux : devis,
bon de commande, bon de livraison.
Dans une transaction entre deux entreprises ou entre deux agents économiques, l’équilibre des
obligations fait apparaître deux flux externes de sens contraires évalués au même montant. La
comptabilité de l’entreprise n’est concernée que par une extrémité de chaque flux : l’origine pour
l’un : la destination pour l’autre.
Les opérations de même nature, les ventes par exemple, sont nombreuses dans une entreprise
donnée ; la notation des flux séparé ne permet pas les regroupements par nature. D’où la convention
d’enregistrement comptable dans des tableaux appelés comptes : affectés à des enregistrements de
nature homogène ; comportant une partie pour l’emploi et une autre pour la ressource. Toute
ressource se note à droite et tout emploi se note à gauche.
Il est matériellement impossible de changer le bilan après chaque opération comptable. Pour
éviter cela, on a trouvé le système par lequel les fluctuations des valeurs du bilan et d’exploitation
seront enregistrées dans des comptes où se font les notations des valeurs qui peuvent intéresser :
- soit les postes d’actif et de passif du bilan
- soit les postes de charges et de produits dont la somme algébrique donne le résultat.
Ces postes qu’on appelle compte sont en fait des états à la fois de classement qui facilitent les
notations des opérations et les calculs qui en résultent ou qu’elles engendrent. L’utilisation de la
convention d’écriture comptable, se référant à celle de la présentation et du principe de l’équilibre du
bilan que sous-entend le fameux principe de la comptabilité en partie double, nous permettra
d’exposer le mécanisme de jeux des comptes, qui se prête à une vérification par l’établissement de ce
qu’on appelle BALANCE.
En considérant le fait que chaque opération est consignée dans un document ou pièce
comptable, pour noter les variations concernant les différents éléments, on est conduit par une période
NK MBS
23
donnée, à une idée de classement, consistant à rassembler tous les mouvements de valeurs intéressant
un même élément de classement, cela fait l’objet de création d’un COMPTE.
Ainsi, ce classement s’opère en ouvrant pour chaque élément d’actif ou du passif dont on veut
suivre les variations un état ou un tableau statistique appelé COMPTE. Un compte est un tableau
dans lequel on enregistre les variations subies par un même poste du bilan.
Chaque poste du bilan devient un compte. On notera les variations dans les comptes, qui sont
regroupés dans un livre qu’on appelle GRAND-LIVRE.
Le compté se réfère à chaque opération : à la date de l’opération ; à la pièce comptable ayant
servi de base à la notation
.
2.2.Présentation du compte
Par convention, on intitule DEBIT, la colonne des valeurs de gauche et CREDIT, la colonne
des valeurs de droite.
a) Débiter un compte consiste à inscrire une somme au débit de ce compte.
b) Créditer un compte consiste à inscrire une somme au crédit de ce compte.
Si dans le bilan et dans le compte, le côté gauche est réservé aux emplois et le côté droit aux
ressources, il y a lieu de ne pas confondre DEBIT et CREDIT avec ACTIF et PASSIF, bien qu’ils
s’agissent de définitions purement conventionnelles, il convient de ne pas utiliser les unes pour les
autres. L’inscription d’une somme au débit ou au crédit d’un compte s’appelle « imputation ».
c) Solde d’un compte est le résultat de la somme algébrique résultant de la différence totale
du DEBIT et total du CREDIT. Le solde est dit débiteur, si le total « débit » est supérieur
au total « crédit ». Il est créditeur dans le cas où le total « crédit » est supérieur à celui du
« débit ».
d) Un compte dont le solde est nul est dit soldé.
e) Arrêter un compte, c’est en déterminer le solde et l’inscrire du côté le plus faible, de
manière à obtenir deux totaux égaux, que l’on place sur une même ligne horizontale et que
l’on souligne d’un double trait. Arrêter, balancer, régler, fermer, clôturer un compte sont
des synonymes.
f) Rouvrir un compte est inscrire à nouveau le montant du solde du côté opposé à celui où il
avait été placé lors de la clôture. On le fait précéder par le mot « A NOUVEAU »
Pour éviter des confusions d’intitulés, on identifie chaque compte non seulement par son titre,
mais aussi par un numéro ou un symbole. La création des comptes est basée sur des faits comptables
à enregistrer, la sélection des critères de répartition et subdivision des comptes, et enfin, de la
précision des intitulés des comptes.
L’intitulé d’un compte est le nom de l’élément à qui le compte est ouvert, et dont le nom écrit en
entier, figure en tête et lui sert de titre. Exemple : « Caisse », « Client Musa », « Compte Fournisseur
ISACCAR »
NK MBS
24
Pour satisfaire aux desiderata des destinataires des rapports ; la comptabilité crée de multiples
subdivisions et groupements de comptes. Le principe est le suivant : un compte groupe des valeurs
ayant un caractère commun exprimé par l’intitulé du compte lui-même ; mais outre le caractère
commun, toutes les valeurs portées dans un compte ont des caractéristiques spéciales, on les répartit
suivant l’une ou plusieurs de ces caractériellement.
OU
Client JULES
DEBIT Crédit
Date Libellés Montant Date Libellés Montant
01/05/2009 Solde à nouveau 10000 12/05/2009 Règlement par chèque 4000
Facture n° Virement
06/05/2009 065/2006 5000 25/05/2009 postal/reglèment 3000
La règle de comptabilité a partie double au niveau du bilan se traduit au niveau des comptes
par les principes suivants:
1) Chaque opération donne lieu à des modifications de valeurs d’au moins deux comptes;
2) Chaque opération est portée à la fois, et pour un montant égal, au débit d’un seul ou de
plusieurs comptes et au crédit d’un seul ou plusieurs comptes.
En valeur le total des imputations en débit est égal à la somme des imputations en crédit.
Pour bien appliquer la relation existant entre différents comptes entre eux, il faut toujours
se poser trois questions suivantes:
1°) Quels sont les comptes qui subissent une modification ?
2°) Quelle est la nature de ces comptes ? (A ?), (P ?), (Ch. ?), (Pr. ?)
3°) Augmentent-ils ou diminuent-ils ?
Puis la conclusion sur le problème « à débiter » ou « à créditer » se tire automatiquement.
NK MBS
26
Nous venons d’étudier dans les chapitres précédents deux documents comptables très
importants : le bilan et les comptes.
Le bilan était établi entre deux exercices comptables marqués chacun par un inventaire précédant
l’élaboration du bilan. Suite aux opérations qui ne cessent de modifier constamment le bilan, nous
justifiés l’usage des comptes. Mais il y a d’autres documents liés au système de base que la
comptabilité utilise. Il s’agit des documents d’enregistrement et de situation. Documents et pièces
comptables constituent des pièces justificatives qui doivent être enregistrés, classés et conservés
pendant une période de temps donné à partir de la date de clôture de l’exercice au cours duquel elles
ont été établies.
Les codes de commerce et la loi portant normalisation de la comptabilité dans la plus part des pays
obligent les commerçants de tenir un document appelé LIVRE JOURNAL ou Journal sur lequel sont
inscrites au jour le jour les écritures comptables relatives.
3.1.Le journal
A. Définition et présentation
L’usage veut que les gestionnaires ou les comptables mettent chaque jour les opérations
intéressant la vie de l’entreprise dans le journal. L’acte accompli en procédant ainsi s’appelle
‘JOURNALISER’ c’est-à-dire inscrire l’écriture ou les écritures au journal. Il s’agit, en d’autres
termes, de passer les écritures ou articles dans le journal et cela constitue une obligation légale. La
JOURNALISATION se rapporte à l’opération principale et à ses conséquences suivant les principes
de la dualité de tout acte, de toute opération ou flux économique intéressant la vie de l’entreprise.
Le journal c’est donc un registre sur lequel le comptable est tenu d’inscrire toutes les
opérations intéressant la vie de l’entreprise. Tout fait comptable se traduit par une écriture.
1°) Tracé du journal
Il se présente de la manière suivante :
N° de compte Montant
N°
opération D C Désignation D C
Date de l'opération
L’erreur est humaine, dit-on. Elle ne sera jamais pas plus que le redressement qu’elle
entraîne. Il existe plusieurs procédés de correction qui peuvent être utilisées dans de nombreuses PME
dont la comptabilité n’est pas encore informatisée. Ces procédés sont les suivants :
1°) La contre-passation appelée encore « extourne » consiste à l’annulation partielle ou totale
de l’écriture. On neutralise l’écriture erronée en passant une écriture inverse et l’écriture exacte
ensuite.
NK MBS
27
Exemple : Vente à terme de marchandises pour 200.000 FC, coût d’achat 150.000 FC
Ecriture fausse
41 250.000
à 70 250.000
Vente à terme
6031 150.000
à 31 150.000
Sortie M/se
Annulation de l’écriture
70 250.000
à 41 250.000
Ecriture exacte
41 200.000
à 70 200.000
N.B : Il se trouve que la marchandise devrait être vendue à 200.000 FC ; or on a remis au client une
facture de 250.000 FC. Il réclame par conséquent et pour le satisfaire, on extourne l’écriture. A
l’occasion on émet une note de crédit pour 50.000 FC
70 50.000
à 41 50.000
N/note de crédit
3.2. Le grand-livre
1.Notion
C’est un ensemble de comptes de l’entreprise qui sont inscrits dans un registre relié ou
folioté et qui renseigne sur le montant réel à un moment de chaque compte. Les rapports du journal
livre doivent donc être effectués chaque jour.
De nos jours, le grand-livre se présente sous la forme de fichiers dont un casier peut
contenir 500 à 1.000 fiches, soit sous la forme de registre à feuillets mobiles pouvant contenir 200 à
300 comptes. Ces procédés sont plus pratiques que l’ancien qui nécessitait un registre relié, d’un
énorme volume, lourd et encombrant.
NK MBS
28
2. Nécessité du grand-livre
3. Tenu du grand-livre
Exemple
Présenter le journal et le grand-livre d’une entreprise dont les opérations du début se
présentent comme suit au 1er mars 2008 :
- Immeuble : 10.000 FC
- Mobilier de bureau : 5.000 FC
- Espèces en caisse : 20.000 FC
Le 03 Mars, achat de marchandises pour 25.000 FC fournisseur Magloire, moitié comptant et
le reste à un mois après
NK MBS
29
Solution
a) Journal
N° D C Article et libellé D C
1er/03/2008
1 231 Bâtiments 10.000
244 Matériel et mobilier 5.000
57 Caisse 20.000
10 à Capital 35.000
Situation initiale
3/03/2008
2 601 Achat Marchandises 25.000
40 à Fournisseurs 12.500
57 à Caisse 12.500
Achat de m/ses Fournisseurs MATUMO
31 Marchandises 25000
6031 à Variation de stock marchandises 25000
Mise à stock de marchandises
10/03/2008
3 24.4 Matériel et mobilier de bureau 1.000
481 à Fournisseur d’immob 1.000
Achat à crédit d’une armoire
20/03/2008
4 52 Banque 5.000
57 à Caisse 5.000
Versement effectué en banque Bd. n° 0156/99
25/03/2008
5 481 Fournisseurs d’immob 1.000
52 à Banque 1.000
Règlement d’un fournisseur par chèque n°
56879
30/03/2008
6 401 Fournisseurs 12.500
402 à Fournisseur Effets à payer 12.500
Acceptation d’une traite
79.500 79.500
NK MBS
30
b) Grand-livre
1. Définition
NK MBS
31
2°) La balance à 6 colonnes : Elle renseigne les situations initiales et finales (débit et
crédit) de l’entreprise, ainsi que les mouvements de la période en augmentation et en diminution. Le
tracé d’une balance à 6 colonnes se présente comme suit :
3°) La balance à 8 colonnes : elle enregistre en plus les variations des comptes des
mouvements. Elle se présente de la matière suivante:
N° Intitulés SI Mouvements Variations SF
D C D C D C D C
NK MBS
32
NK MBS
33
Le traitement de ces opérations se réalise à travers les outils communément dénommés « documents
comptables ».
Les documents comptables sont souvent classifiés en quatre groupes :
- les documents de justifications des faits (pièces justificatives)
- les documents de saisie ou d’enregistrement des faits (livres, registres…)
- les documents de contrôle des enregistrements (balance des comptes)
- les documents de synthèse des faits (états financiers)
NK MBS
34
NK MBS
35
C’est un écrit qui saisit toutes les entrées d’argent liquide dans la caisse.
Pour être valable, le B.E.C. ne doit comporter ni rature ni surcharge, ni blanc.
Note : le B.E.C. et le RECU sont parfois utilisé sans problème l’un pour l’autre.
3) La facture au client
C’est un document que vous adressez à votre client à l’occasion d’une vente ; pour lui signifier
ce qu’il a payé (facture cash) ou ce qu’il doit encore payer (facture crédit).
- Remplir les espaces sans laisser de vide entre deux écritures,
- Le libellé (désignation) doit être bien clair,
- Ecrire en toutes lettres sur la facture pour éviter des modifications éventuelles,
- La facture ne doit comporter ni rature ni surcharge.
B° Les pièces internes de sortie
1) Le Bon de sortie de caisse (B.S.C) :
Le bon de sortie de caisse est un document important de sortie des fonds. Il nécessite un soin
particulier. Un Bon de sortie de caisse fournit les éléments utiles qui permettent de situer la dépense
dans le cadre budgétaire. Il a le rôle de témoigner une dépense. Mais aussi il permet d'identifier le
poste budgétaire dans lequel on devra imputer la dépense.
Le bon de sortie de caisse (B.S.C.) permet de saisir les sorties d’argent liquide de la caisse.
Caractéristiques d’un BSC :
a) Il porte l’en-tête et l’adresse de votre structure.
b) Il précise qui retire, quel montant et pourquoi.
c) Les montants en lettres et en chiffres doivent être identique et écrit lisiblement ;
d) Il doit porter au moins deux signatures différentes pour être crédible.
e) Seul le BSC n’est pas tout à fait valable comme pièce justificative, si on ne lui joint pas les
autres pièces qui ont nécessitées la sortie des fonds. On doit y joindre, pour sa justification,
les pièces telle que facture, décharge, pièce de dépense, …
NK MBS
36
1.1. Introduction
Dans la présentation des postes du bilan, le Système Comptable OHADA utilise l’approche
économique qui retrace les activités de l’entreprise selon les différents cycles (cycle d’exploitation,
cycle de trésorerie, cycle de financement et cycle d’investissement). Le cycle de financement
concerne essentiellement les moyens de financement dont dispose l’entreprise, de façon permanente
ou durable, indépendamment de sa phase d’existence.
Ce cycle définit en fait le potentiel de l’entreprise en termes de propriété et de création des
moyens de financement.
Ainsi, le cycle de financement correspond aux comptes de la classe 1 : COMPTES DE
RESSOURCES DURABLES.
Les montants inscrits dans ces différents comptes sont caractérisés par leur aspect financier dont la
durée est supérieure à un an à leur origine ; ce qui leur confère un caractère relativement stable.
NK MBS
37
L’ensemble des apports en numéraire et/ou en nature forment le capital social inscrit dans le compte
101. Le capital est un moyen de financement qui, en principe, reste à la disposition de l’entreprise
jusqu’à sa dissolution. Il figure au passif du bilan pour servir de garantie aux créanciers.
Dans les sociétés, le capital initial correspond à la valeur des apports (nature ou espèces) effectués
par les associés à la création de l’entreprise tels qu’ils figurent dans les statuts.
Exemple
Au début de ses activités, l’entreprise KITALYABOSHI commence ses activités avec un capital de
50.000 FC réparti de la manière suivante: Bâtiment 15.000 FC, Matériel et Mobilier 5.000 FC,
Marchandises 10.000 FC et espèce en caisse pour la différence. Journalisez cette opération.
N° D C Désignation D C
231 Immeubles 15.000
244 Matériel et mobilier de bureau 5.000
31 Marchandises 10.000
57 Caisse 20.000
102 à Capital personnel 50.000
Situation initiale
NK MBS
38
En fait, le compte 104 est un démembrement du compte 103 Capital personnel. A ce titre, il est
utilisé au courant de l’exercice et est systématiquement soldé à la clôture de l’exercice.
Subdivision
Dans le Système comptable OHADA, le compte de l’exploitant se subdivise comme suit :
1041 Apports temporaires
1042 Opérations courantes
1043 Rémunérations, impôts et autres charges personnelles
1047 Prélèvement d’autoconsommation
1048 Autres prélèvements
Exemple
Une entreprise avait acquis un terrain à 100.000 au 2 janvier 2016. A la fin de l’année ce bien est
réévalué à 110.000. L’écart de réévaluation est de 10.000
Au 31 décembre 2016
22 Terrain 10.000
105 à Ecart de réévaluation 10.000
Réévaluation légale terrain
NK MBS
39
NK MBS
40
Exemple
Une Société Anonyme a réalisé un bénéfice de 6 000 000 FC. Suivant l’extrait, il est
prévu l’affectation suivante : 600 000 à la réserve légale, 2 700 000 aux réserves statutaires, 200 000
au report à nouveau et 2 500 000 aux dividendes
Une subvention est une aide financière accordée à l'entreprise en vue d'acquérir ou de créer des
valeurs immobilisées (subventions d'équipement) ou de financer des activités à long terme. Les
subventions d'investissement sont accordées par l'Etat, les collectivités publiques, les organismes
internationaux ou les tiers. Dans certains cas, l'entreprise reçoit cette subvention d'investissement sous
la forme d'un transfert d'immobilisations à titre gratuit.
Généralement, les subventions d’investissement sont non remboursables.
Les subventions d’investissement figurent au bilan dans la rubrique des « autres capitaux propres »
Exemple
Le 1er février 2015, l’Etat donne une promesse à l’Entreprise FRANSISCA de lui accorder une
subvention d’investissement en espèce afin d’acquérir un bus de transport du personnel de 30.000.
Le 07 février 2015, l’Etat congolais verse l’argent au compte de l’entreprise logé à la BOA
Le 10 février, l’entreprise achète le bus
1er février
4494 Etat, subvention d’équipement à recevoir 30000
14 à Subvention d’investissement 30000
Promesse
07 février
52 Banque 30000
4494 à Etat, subvention d’équipement à recevoir 30000
Obtention de la subvention
10 février
245 Matériel de transport 30000
52 à Banque 30000
Achat du bus
La particularité dans le Système Comptable OHADA c’est que les emprunts sont très variés et ne
sont pas distingués en fonction de leur terme d’exigibilité (comme en PCGC qui distingue les DCT,
les DMT et les DLT). Ici, c’est la nature de la dette qui est prise en compte (exemple les emprunts
indivis, les emprunts obligataires, les avances faites par les actionnaires).
Toutefois, à la clôture de l’exercice, les fractions devenues exigibles à un an au plus, à deux ans au
plus, et à plus de deux ans sont isolées afin d’être portées distinctement dans le tableau des créances
et dettes. Les intérêts des emprunts et dettes dus à la fin de l’exercice sont rattachés à l’exercice par
l’intermédiaire du compte 166 Intérêts courus.
Exemple
Le 1er janvier 2014, l’Entreprise BUKARA emprunte une somme de 2.000 Fr remboursables dans 2
ans, intérêts 200 payables le jour du remboursement. Les opérations se passent par banque.
Lors de l’emprunt
52 Banque 2.000
162 à Emprunt auprès des Etablissements de crédit 2.000
Emprunt à 2 ans, avis de crédit
Lors du remboursement
162 Emprunt auprès des Etablissements de crédit 2.000
671 Intérêts des emprunts 200
52 à Banque 2.200
Remboursement emprunt et paiement intérêts
6 2 3 1 5
Utilisateur
(A)
Exemple
Soit un contrat de location d’un matériel d’une valeur de 1200, dont les conditions sont les
suivantes :
- Contrat d’une durée de 5 ans
- Redevance annuelle de 304, payable à terme échu
- Prix de rachat 80
- Un tel matériel est normalement amorti sur 8 ans
Enregistrement à l’origine
D C D C
01 janv N
245 Matériel 1200
17 à Dettes de location acquisition 1200
Réception du véhicule
NK MBS
43
Enregistrement ultérieur
31 décembre N
D C D C
623 Redevance de location acquisition 304
52 à Banque 304
Versement de la redevance annuelle
17 Dettes de location acquisition 183,21
672 Intérêts dans le loyer de location acquisition 120,79
623 à Redevance de location acquisition 304
Eclatement du montant de la redevance
681 Dotations aux amortissements 150
284 à Amortissements du Matériel 150
Amortissement matériel
31 décembre N+1
D C D C
623 Redevance de location acquisition 304
52 à Banque 304
Versement de la redevance annuelle
17 Dettes de location acquisition 201,66
672 Intérêts dans le loyer de location acquisition 102,34
623 à Redevance de location acquisition 304
Eclatement du montant de la redevance
681 Dotations aux amortissements 150
284 à Amortissements du Matériel 150
Amortissement matériel
Enregistrement à l’origine
D C D C
01 janv N
2714 Créances de location financement 1200
52 à Banque 1200
Financement du Matériel
Enregistrement ultérieur
31 décembre N
D C D C
52 Banque 304
2714 à Créances de location financement 183,21
775 Intérêt dans le loyer de locations acquisition 120,79
Réception redevance
NK MBS
44
31 décembre N+1
D C D C
52 Banque 304
2714 à Créances de location financement 201,66
775 Intérêt dans le loyer de locations acquisition 102,34
Réception redevance
1. Introduction
Le Système Comptable OHADA définit les immobilisations comme les biens ou valeurs
destinés à rester durablement dans l’entreprise et dont la durée de vie est supérieure à une année.
Certains biens de faible valeur ou dont la consommation est très rapide peuvent être considérés
comme entièrement consommés dans l’exercice et par conséquent ne peuvent être classés dans les
immobilisations ; ils sont directement pris en charges.
Le Système Comptable OHADA ne fixe pas un seuil d’immobilisation ; il appartient à chaque
entreprise d’apprécier en vertu du principe de l’importance significative, le seuil de valeur de ses
biens, lorsqu’il n’existe pas de mesures fiscales dans ce sens.
Les comptes d’actif immobilisé peuvent être assortis de comptes d’amortissements ou de
provisions pour dépréciation.
La dépréciation des immobilisations, qu’elle résulte de l’usure, du changement des techniques ou de
toute autre cause, doit être constatée par des amortissements.
Les moins-values sur les immobilisations consécutives à des événements jugés non irréversibles
doivent faire l’objet de provisions pour dépréciation. De même, les moins-values sur immobilisations
amortissables concernant des dépréciations exceptionnelles qui ne peuvent raisonnablement être
inscrites au compte d’amortissement en raison de leur caractère non définitif doivent faire l’objet de
provisions pour dépréciation.
En tout état de cause, même en cas d’absence ou d’insuffisance de bénéfices, l’entreprise
procède aux amortissements et aux provisions nécessaires pour que le bilan donne une image fidèle
du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’exercice.
Les immobilisations cédées, disparues ou détruites cessent de figurer au bilan.
Les immobilisations mises hors service ou au rebut, sont à amortir intégralement.
Les immobilisations entièrement amorties demeurent inscrites au bilan aussi longtemps qu’elles
subsistent dans l’entreprise.
L’entreprise dresse à la clôture de l’exercice un inventaire détaillé de ses Immobilisations
qu’elle présente dans un support appelé fichier d’immobilisations.
actif. Par conséquent les charges concernées ne peuvent plus faire l’objet de transfert et doivent être
inscrites dans les comptes de charges par nature ou dans les comptes d’immobilisations
correspondants.
Ainsi les frais accessoires d’acquisition d’immobilisation (frais d’actes, honoraires, droits de
mutation…) autrefois enregistrés dans le compte 2022, sont dorénavant comptabilisés dans la valeur
d’entrée des immobilisations concernées. Pareil pour les primes de remboursement des obligations
qui sont désormais enregistrées dans le compte 161 « Emprunts obligataires ».
Toutes les charges immobilisées figurant dans le bilan des exercices précédant la réforme sont
transférées dans un compte de transition : 475 « Compte transitoire, ajustement spécial lié à la
révision du SYSCOHADA (compte actif) ».
Désormais on ne parle plus de « Frais de recherche et de développement » mais plutôt
« Frais de développement ». Ces derniers se distinguent des frais de recherches qui sont exclus des
immobilisations incorporelles selon la nouvelle réforme et doivent être comptabilisés en charge si les
projets en cours ne répondent pas à la définition d’un actif ou ne sont pas identifiables.
L’autre nouveauté est l’introduction des sites internet dans les immobilisations incorporelles
précisément au compte 213 « Logiciels et sites internet ». Pour être immobilisé, un site internet doit
servir de façon durable à l’activité de l’entité tout en respectant certaines conditions prévues par le
SYSCOHADA.
Certains comptes d’immobilisations corporelles ont été nouvellement introduits (ex : le compte
2286 Terrains de location acquisition, 2316 et 2326 Bâtiments de location-acquisition…) ou
modifiés par leur dénomination ; il s’agit des comptes 225 « Terrains de gisement » qui devient
« Terrain de carrières à tréfonds », 24 « Matériel » qui devient « Matériel, mobilier et actifs
biologiques » et 246 « Immobilisations animales et agricoles » qui devient « Actifs biologiques ».
Quant aux comptes de tiers on constate la création du compte 404 « Fournisseurs,
Acquisitions courantes d’immobilisations » et une précision sur la nature courante du compte 414
« Créances sur cessions courantes d’immobilisations ».
Immobilisations incorporelles
Ce sont des immobilisations immatérielles et tous les autres éléments susceptibles de générer
des avantages futurs ; elles ont la nature de biens acquis ou créés par l’entreprise, non pour être vendus
ou transformés mais pour être utilisés de manière durable directement ou indirectement pour la
réalisation des opérations professionnelles ou non.
Les immobilisations incorporelles comprennent les frais de développement, les brevets, licences,
concessions, logiciels et sites internet, marques, fonds commercial, droit au bail, immobilisations
incorporelles en cours, …
Immobilisations corporelles
Immobilisations financières
Elles sont constituées par les titres de participation, les autres titres immobilisés, les prêts contractuels
et les créances non commerciales assimilées à des prêts.
Pour figurer à l’actif du bilan, les immobilisations doivent être la propriété de l’entreprise. Les
biens utilisés qui ne lui appartiennent pas ne figurent pas à l’actif en principe.
Cependant, la comptabilité des immobilisations doit traduire la réalité économique des
événements et des transactions et non seulement leur forme juridique. Les immobilisations sont actées
à l’actif du bilan lorsqu’il y a la probabilité pour l’entreprise d’en bénéficier des avantages futurs.
C’est ainsi que sont inscrites à l’actif du bilan:
- Les immobilisations concédées par un service public ;
- Les immobilisations grevées d’une clause de propriété ;
- Les immobilisations acquises dans le cadre d’un contrat de location acquisition.
4. Evaluation et comptabilisation
1°) Evaluation
NK MBS
47
Les coûts inhérents aux modalités de règlement, coût de financement notamment ne doivent
pas être inscrits dans la valeur d’entrée des titres : ainsi, le compte 67 Frais financiers est le plus
approprié.
Les titres libellés en monnaie étrangère sont enregistrés au prix d'acquisition converti en unité
monétaire légale du pays au cours du jour de l'opération. La part non libérée est inscrite en
contrepartie au passif, constitue une dette libellée en monnaie étrangère, convertie en monnaie légale
du pays.
Les autres immobilisations financières sont évaluées sur base de la valeur nominale si
l’opération est libellée en unité monétaire légale ou en appliquant le taux de change en vigueur à la
date de l’opération lorsque celle-ci est libellée en en devises pour obtenir l’unité monétaire légale.
Lorsque les prêts sont assortis d’une garantie ou d’une sûreté (hypothèque, gage), cela doit être
mentionné dans les engagements hors bilan.
Les immobilisations connaissent des dépréciations constatées par des amortissements et des
provisions lors de l’évaluation postérieure.
Les valeurs d’entrée sont corrigées pour les ajuster aux conditions économiques à la date de
clôture par la réévaluation selon les dispositions prévues dans chaque pays.
Lorsque la valeur comptable des titres de participation est inférieure à la valeur d’inventaire qui
est une valeur réelle ou valeur du marché, une provision pour dépréciation est constituée.
La détermination de la valeur d'inventaire des titres libellés en devises se fait par une conversion
en unités monétaires légales du pays sur la base du cours de change à la date de clôture de l'exercice.
Un écart de conversion est dégagé à cet effet.
2°) Comptabilisation
a) CONTENU ET FONCTIONNEMENT
IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
NK MBS
48
bénéficiaires du droit d’exploitation, des brevets, modèles dessins, procédés, propriétés littéraires et
artistiques sous forme directe ou sous forme de licences ou de concessions.
Les éléments constitutifs de ce compte sont amortissables sur leur durée de vie économique au
maximum égale à la durée de la protection juridique.
Le compte 213 Logiciels et sites internet enregistre les dépenses faites pour acquérir le droit
d’usage, d’adaptation ; ou encore de reproduction d’un logiciel acquis, de même que le coût de
production d’un logiciel créé ou développé pour des besoins internes de l’entreprise. Pour être
immobilisé, un site internet doit servir de façon durable à l’activité de l’entité tout en respectant
certaines conditions prévues par le SYSCOHADA.
Le compte 214. Marques enregistre le coût d’acquisition des "marques" commerciales ou
industrielles. Dans le cas où ces marques ne semblent pas avoir une valeur pérenne, elles sont à
amortir.
Le compte 215. Fonds commercial est constitué par les éléments incorporels qui ne font pas
l’objet d’une évaluation et d’une comptabilisation séparées au bilan et qui concourent au maintien ou
au développement du potentiel d’activité de l’entreprise, de la clientèle, de l’achalandage, du droit au
bail, du nom commercial et de l’enseigne. La clientèle et l’achalandage correspondent au potentiel de
bénéfice représenté par l’existence d’une clientèle déterminée ou justifié par l’emplacement de
l’entreprise. Les éléments composant le fonds commercial ne bénéficient pas toujours d’une
protection juridique leur donnant une valeur pérenne. Est seul inscrit à ce compte le fonds commercial
acquis.
Le compte 216. Droit au bail est constitué par le montant versé ou dû au locataire précédent en
considération du transfert des droits résultant tant des conventions que de la législation sur la propriété
commerciale.
Le compte 217. Investissements de création se rapporte aux fabricants, producteurs, éditeurs et
distributeurs de phonogrammes, aux entreprises de spectacle, aux établissements exerçant des
activités culturelles et aux industries textiles (créateurs de mode). Sont donc portés au compte 217 les
dépenses particulièrement élevées que les éditeurs engagent pour l’étude et la production de certains
ouvrages et de certaines éditions (ouvrages de grandes collections, ouvrages d’art et encyclopédies)
ainsi que les frais de collection exposés dans l’industrie textile.
Immobilisations incorporelles en cours : le compte 219 enregistre le coût de production des
brevets, investissements de création et logiciels élaborés par l’entreprise elle-même, dont les éléments
transitent pour la plupart par le compte 211.
IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Les immobilisations corporelles comprennent les comptes ci-après avec leurs subdivisions :
Compte 22 TERRAINS
Le compte 22 Terrains enregistre la valeur des terrains dont l’entreprise est propriétaire et de
ceux qui sont mis à sa disposition par des tiers.
Les terrains nus sont des terrains pouvant constituer le sol de bâtiments ou d’ouvrages. Ils sont
par conséquent sans construction.
Les terrains bâtis sont ceux sur lesquels des constructions sont édifiées ; la valeur d’entrée de
ces terrains doit toujours être distinguée de celle du bâtiment correspondant. A défaut de pièces
NK MBS
49
justificatives indiquant séparément la valeur des terrains et celle des constructions, la ventilation du
prix global d’acquisition peut être effectuée par tous moyens à la disposition de l’entreprise.
Les terrains de carrière à tréfonds sont des terrains d’extraction de matières destinées soit aux
besoins de l’entreprise, soit à être revendues en l’état ou après transformation.
Le compte 2288 Autres terrains correspond aux terrains non évoqués dans les rubriques
précédentes, tels que, notamment, les sous-sols et les sursols au cas où l’entreprise ne serait pas
propriétaire des trois éléments rattachés à une même parcelle de terrain, à savoir le sous-sol, le sol et
le sursol.
Les travaux de mise en valeur des terrains, dont la valeur peut être enregistrée par le compte
224, sont essentiellement des travaux de défrichage, drainage, irrigation, nivellement, défonçage,
plantation d’arbres et d’arbustes, à l’exclusion de tout travail de construction et de fondation qui
feraient partie intégrante du coût des bâtiments.
Ces travaux ne peuvent être isolés dans un compte et donner lieu à amortissement que s’ils ont
été effectués par l’entreprise ou sous ses ordres et, en aucun cas, pour les terrains acquis.
NK MBS
50
Compte 24 MATERIEL
IMMOBILISATIONS FINANCIERES
Les immobilisations financières comprennent les comptes ci-après avec leurs subdivisions :
Le compte 26 Titres de participation enregistre les droits d’une entreprise dans le capital
d’autres entreprises, afin de créer un lien durable avec celles-ci et de contribuer au développement de
leurs activités.
Les titres de participation sont ceux dont l’acquisition et la possession durable permettent
d’exercer une certaine influence sur la société qui les a émis.
NK MBS
51
Cette influence peut être de degrés divers allant d’une simple prise de participation, en vue
d’établir des relations commerciales privilégiées, à une véritable prise de contrôle impliquant une
influence déterminante sur sa gestion.
Le compte 261 Titres de participation dans des sociétés sous contrôle exclusif enregistre les
titres détenus dans une société considérée comme étant sous contrôle exclusif d’une autre société qui
dispose, directement ou indirectement, d’une fraction des droits de vote supérieur à 40 % et qu’aucun
autre associé ou actionnaire ne détient directement ou indirectement une fraction supérieure à la
sienne.
Le contrôle exclusif résulte aussi :
- de la désignation pendant deux exercices successifs de la majorité des membres des organes
d’administration, de direction ou de surveillance d’une autre entreprise ;
- du droit d’exercer une influence dominante sur une entreprise, en vertu d’un contrat ou de
clauses statutaires lorsque le droit applicable le permet et que l’entreprise consolidant est
associée de l’entreprise dominée.
Le compte 262 Titres de participation dans des sociétés sous contrôle conjoint enregistre les
titres détenus dans une société considérée comme sous contrôle conjoint par une autre société, c'est-
à-dire le contrôle est partagé en commun par un nombre limité d’associés ou d’actionnaires, de sorte
que les décisions résultent de leur commun accord.
Trois critères sont visés dans cette catégorie :
- Partage du contrôle de l’entreprise ;
- Exploitation en commun de l’entreprise ;
- Nombre limité d’associés.
Le compte 263 Titres de participation dans des sociétés conférant une influence notable
enregistre les titres dans une société sous l’influence notable d’une autre société par une fraction au
moins égale au cinquième (20 %) des droits de vote dans ladite société.
Le compte 265 Participations dans des organismes professionnels enregistre la quote-part
détenue par l’entreprise dans les organismes professionnels.
Le compte 266 Parts dans des G.I.E. enregistre les prises et les cessions de "parts sociales" dans
les groupements d’intérêt économique, à l’exclusion des avances aux G.I.E. non réalisables à court
terme et susceptibles d’être consolidées par incorporation au capital social. Ces avances sont suivies
dans le compte 2774 Avances à des G.I.E.
Lorsque le type de contrôle (exclusif, conjoint, influence notable) vient à changer, il est opéré les
transferts correspondants entre les comptes concernés.
Les titres de participation sont constitués par les droits dans le capital d’autres entreprises, afin
de créer un lien durable avec celles-ci et de contribuer à l’activité et au développement de la société
détentrice.
NK MBS
52
2) les cautionnements sont des sommes déposées en vue de garantir la bonne fin de l’exécution
d’un marché ou d’une opération. Ces sommes sont remboursées lors du dénouement de
l’opération ;
3) les billets de fonds ou billets à ordre sont des effets de commerce à échéance plus large
constituant des moyens de financement pour l’entreprise, généralement souscrits au profit de
fournisseurs d’immobilisations.
Les créances et les prêts libellés en monnaies étrangères sont convertis en monnaie nationale sur la
base du denier cours de change à la date de clôture des comptes.
Lorsque l’application du taux de conversion à la date d’arrêté des comptes modifiant les valeurs
enregistrées en comptabilité, les différences de conversion sont inscrites dans les comptes transitoires,
en attente de régularisation ultérieure comme suit :
a) 478 Ecarts de conversion-actif, s’il s’agit d’une perte latente ;
b) 479 Ecarts de conversion-passif, s’il s’agit d’un gain latent.
La dépréciation des immobilisations est constatée sous forme d’amortissements ou de provisions par
les comptes ci-après, avec leurs subdivisions.
Compte 28 AMORTISSEMENTS
NK MBS
53
Les annuités d’amortissement peuvent être modifiées si les perspectives d’avenir justifient une
telle mesure. Dans ce cas, la correction effectuée sur les taux d’amortissement doit être révélée et
quantifiée, de même que les raisons de cette modification.
Pour fixer le taux d’amortissement, il est tenu compte de l’usure correspondant aux conditions
d’utilisation prévisibles, notamment :
- du travail en fonction du nombre d’équipes tournantes (double ou triple équipe) ;
- de la désuétude potentielle due aux changements technologiques, c’est-à-dire, des
circonstances qui peuvent rendre prématurément caduques certaines immobilisations ;
- de l’obsolescence potentielle due aux variations de la demande affectant les articles produits
ou les services fournis par l’utilisation.
Les amortissements doivent être pratiqués à la clôture de chaque exercice, même en cas
d’absence ou d’insuffisance de bénéfice.
Le taux d’amortissement est déterminé en fonction de la durée normale de l’immobilisation.
Dans le cas exceptionnel d’une révision rétroactive du plan d’amortissement initial, la reprise
porte sur la réduction du cumul des amortissements.
Le compte 28. AMORTISSEMENTS ne doit pas servir à enregistrer l’amortissement des
charges immobilisées (frais d’établissement, des charges à répartir et des primes de remboursement
des obligations). Il convient dans le cas d’espèce d’utiliser le crédit du compte 20.Charges
immobilisées (amortissement direct).par le débit du compte 6811 Dotations aux amortissements des
charges immobilisées.
NK MBS
54
Compte 29 DEPRECIATIONS
b) SCHEMAS DE COMPTABILISATION
1° IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
NK MBS
55
Produit de cession
2° IMMOBILISATIONS CORPORELLES
NK MBS
56
Constatation de la dépréciation
6914 Dotations aux dépréciations des x
immobilisations corporelles x
29… à Dépréciation des immobilisations
corporelles
Reprise de la dépréciation
29… Dépréciation des immobilisations x
7914 corporelles x
à Reprises des dépréciations des
immobilisations corporelles
NK MBS
57
Produit de cession
485 Créances sur cession d’immobilisations x
822 à Produits de cession d’immobilisations x
4431 corporelles x
Etat, TVA facturée sur vente
Dépréciation
NK MBS
58
4° TITRES DE PARTICIPATION
- Constatation de la dépréciation
6972 Dotation aux dépréciations des x
immobilisations financières
296 à Dépréciation des titres de participation X
- Reprise de la provision
296 Dépréciation des titres de participation x
7972 à Reprises des dépréciations des
immobilisations financières x
NK MBS
59
Octroi du prêt
52//57 Banque/Caisse x
27 à Autres immobilisations financières x
NK MBS
60
- Récupération dans les stocks des éléments de l’immobilisation mise au rebut ou hors
service
388 Stocks provenant d’immobilisations mises hors x
service ou au rebut
603 à Variations de stocks des biens achetés x
- Entrée en stocks des éléments récupérés sur l’immobilisation mise au rebut ou hors
service
32 Matières premières et fournitures liées x
388 à Stocks provenant d’immobilisations mises x
hors service ou au rebut
EXERCICES D’APPLICATION
A) IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
NK MBS
61
Solution
D C 31/12/2010 D C
214 Marques 350 000
4451 Etat, TVA récupérable sur immobilisations 56 000
4811 à Fournisseurs d’immobilisations 406 000
incorporelles
Acquisition d’une marque
B) IMMOBILISATIONS CORPORELLES
1) La Société MOTEMA achète le 02 janvier 2006 une machine industrielle d’une valeur de
400 000 FC amortissable au taux linéaire de 10%. TVA 16%.
Le 31 décembre 2008, la Société modifie son plan d’amortissements et le taux passe à 8%.
Travail demandé : Présentez les enregistrements comptables
Solution
D C ------------------31/12/2006------------------- D C
6813 Dotations aux amortissements des 40 000
immobilisations corporelles
2841 à Amortissements du matériel industriel 40 000
Amortissement de 10%
NK MBS
62
D C -------------------31/12/2007--------------- D C
6813 Dotations aux amortissements des immobilisations 40 000
corporelles
2845 à Amortissements du matériel industriel 40 000
Amortissement de 10%
D C -------------------31/12/2008--------------- D C
6813 Dotations aux amortissements des immobilisations 32 000
corporelles
2845 à Amortissements du matériel industriel 32 000
Amortissement de 8%, révision du plan
d’amortissement
D C -------------------31/12/2008--------------- D C
2845 Amortissements du matériel industriel 16 000
798 à Reprises d’amortissements 16 00
Réduction du cumul des amortissements :
80 000-64 000 = 16 000
C) IMMOBILISATIONS FINANCIERES
1) La Société LAGLOIRE fait acquisition de 6 000 actions de la Société KST avec un capital social
composé de 10 000 actions. Les actions sont achetées le 04 avril 2010 au prix de 500 FC l’action
et le règlement est effectué de 2/3 le même jour. Le solde est réglé le 31 mai 2010.
Comptabilisez ces opérations
Solution
Acquisition des titres et libération de 2/3
D C 04/04/2010 D C
261 Titres de participation 3 000 0000
52 à Banque 2 000 000
4813 Versement restant à effectuer sur titres 1 000 000
de participation
Apport dans la Société KST/acquisition de
6 000 actions à 500 FC l’action.
NK MBS
63
D) Cession d’immobilisations
1) Une voiture achetée à 10 000 000 FC le 01.01.2006 a été cédée le 31 mars 2008 à 6 000 000 FC
moyennant une commission de 1% du prix de cession.
La TVA est de 16% à l’achat comme à la vente. La durée de vue prévue est de 5 ans.
Comptabiliser ces opérations.
Solution
1. Calculs intermédiaires :
Prix d’achat 10.000.000
Annuité d’amortissement 2006 (10 000 000X20%) 2 000 000
Annuité d’amortissement 2007(10 000 000X20%) 2.000.000
Amortissement complémentaire du 31/12/2007 au 31/03/2008
2 000 000 X 3/12 = 500 000
2. Comptabilisation
D C 31/12/2006 D C
6813 Dotations aux amortissements des 2 000 000
immobilisations corporelles
2845 à Amortissements du matériel de 2 000 000
transport
Amortissement 20% de 10 000 000
NK MBS
64
D C 31/12/2007 D C
6813 Dotations aux amortissements des immobilisations 2 000 000
corporelles
2845 à Amortissements du matériel de transport 2 000 000
Amortissement 20% de 10 000 000
D C 31/03/2008 D C
681 Dotations aux amortissements des immobilisations 500 000
corporelles
2845 à Amortissements du matériel de transport 500 000
Amortissement 20% de 10 000 000 pour 3 mois
(2 000 000 x3/12= 500 000)
D C 31/03/2008 D C
812 Valeurs comptables des cessions 5 500 000
d’immobilisations corporelles
2845 Amortissement matériel de transport 4 500 000
245 à Matériel de transport
Sortie d’immobilisation cédée et annulation 10 000 000
des amortissements
Produit de cession
D C 31/03/2008 D C
485 Créances sur cessions d'immobilisations 6 890 400
822 à Produits des cessions d’immobilisations
corporelles 5 940 000
4431 Etat, TVA facturée sur ventes 950 400
Cession de la voiture : 6 000 000 - 60 000
=5 940 000
NK MBS
65
1. INTRODUCTION
Les stocks sont constitués par l’ensemble des biens ou des services qui interviennent dans le
cycle d’exploitation de l’entreprise pour être soit vendus en l’état ou au terme d’un processus de
production à venir ou en cours, soit consommés en général au premier usage.
Ces stocks comprennent :
Les marchandises ;
Les approvisionnements c’est-à-dire les matières premières et fournitures liées, les matières et
fournitures consommables ;
les produits c’est-à-dire les produits intermédiaires, produits finis et les produits résiduels.
A l’instar des normes internationales, le système comptable OHADA fonde l’évaluation des
stocks sur la méthode conventionnelle dite des coûts historiques et s’appuie également sur les
principes de prudence et de continuité d’exploitation.
Toute entreprise est tenue de faire, au moins une fois par an, l’inventaire de ses stocks. Cet
inventaire consiste en un recensement exhaustif de l’ensemble de leurs éléments constitutifs et en leur
valorisation.
C’est ce qui ressort de l’Acte Uniforme de l’OHADA portant organisation et harmonisation des
comptabilités des entreprises. Par ailleurs, comme pour l’ensemble des éléments d’actifs présentés à
l’inventaire au bilan en fin d’exercice, l’évaluation des stocks doit être effectuée sur la base de leur
valeur actuelle en appliquant le principe de prudence.
1° Les stocks : c’est l’ensemble des marchandises, des matières premières et fournitures liées, des
produits intermédiaires, des produits finis ainsi que des produits et services en cours qui sont la
propriété de l’entreprise à la date de l’inventaire.
Il s’agit des biens ou services entrant dans le cycle d’exploitation pour être vendus en l’état ou après
production ou transformation, ou être consommés à la première utilisation. Ils doivent appartenir à
l’entreprise, et celle-ci doit en être propriétaire au moment de l’inventaire, ce qui signifie en
particulier que doivent être compris dans les stocks les produits en cours d’achèvement ou reçus, mais
dont la facture n’a pas encore été comptabilisée, et à l’inverse doivent être exclus les produits qui ont
été livrés aux clients mais non encore facturés.
La qualification de stock pour un bien ne dépend pas de la nature du bien, mais de sa destination :
sont considérés comme des stocks les biens destinés à être revendus, et non à être conservés dans
l’entreprise pour y être utilisés de façon durable.
On parlera des stocks achetés pour désigner les comptes 31, 32 et 33 et les stocks produits pour les
comptes 34, 36 et 37.
Bref, ce sont des éléments de la classe 3.
2° Les marchandises : sont des objets, matières et fournitures, acquis par l’entreprise et destinés à
être revendus en l’état.
3° Les matières premières et fournitures liées : sont des objets, matières et fournitures achetés pour
être incorporés aux produits fabriqués ou qui interviennent dans le processus de production des
produits finis.
NK MBS
66
9° Les produits intermédiaires : sont des produits ayant atteint un stade déterminé de fabrication et
disponibles pour des fabrications ultérieures c’est-à-dire des produits qui servent à la fabrication
d’autres produits.
Les produits résiduels sont constitués par :
Les déchets et rebuts : résidus de toutes natures (produits ouvrés ou semi-ouvrés) impropres
à une utilisation ou à un écoulement normal ;
Les produits de la récupération : matières récupérées à la suite de la mise hors service de
certaines immobilisations.
10° Les stocks en cours de route, en consignation ou en dépôt : sont des marchandises, matières,
fournitures ou produits fabriqués, expédiés par le fournisseur et non encore réceptionnés par
l’entreprise ou détenus chez des tiers mais dont l’entreprise est propriétaire.
11° Dépréciation des stocks : c’est une moins-value subie par des stocks des marchandises, des
matières et autres approvisionnements résultant des causes diverses dont les effets ne sont pas jugés
irréversibles.
NK MBS
68
Le Coût Unitaire Moyen Pondéré calculé sur la durée moyenne de stockage, variante
utilisée en inventaire intermittent
b) La méthode du premier entré – premier sorti (P.E.P.S) : cette méthode consiste à retenir
comme coût de sortie le coût exact (non une moyenne) pris dans un certain ordre. Selon cette
méthode, les sorties sont considérées comme s’effectuant dans l’ordre des entrées.
L’inconvénient de cette méthode est qu’elle répercute avec retard les variations de cours ou
de prix enregistrés à l’achat.
En fonction de la méthode choisie, la valeur du stock au bilan et le résultat de l’exercice ne
seront pas les mêmes. C’est pourquoi les entreprises n’ont pas la liberté de changer de méthode
d’évaluation de leurs stocks au gré de leur envie, et en particulier selon le résultat qu’on veut réaliser.
Par application du principe de permanence des méthodes, elles ne peuvent en changer
qu’exceptionnellement, en raison en particulier de modifications importantes dans leur situation, et
dans le souci de donner une image fidèle des comptes, avec la nécessité en ce cas de justifier dans
l’annexe cette décision et d’en présenter les conséquences au niveau du résultat.
Débit 31 Marchandises
32 Matières premières et fournitures liées
33 Autres approvisionnements
Crédit 603 Variation des stocks de biens achetés
Libellé : Bon d’entrée magasin n°X
NK MBS
69
Débit 41 Clients
443 Etat, TVA facturée
Crédit 701 Ventes de marchandises
Libellé : Client X, N/facture n°x
Sortie des matières premières et fournitures liées ainsi que d’autres approvisionnements
603 Variations des stocks des biens achetés X
32 à Matières et fournitures X
33 Autres approvisionnements X
Sortie des matières premières et fournitures liées
du magasin
34 Produits en cours X
35 Service en cours X
36 Produits finis X
37 Produits intermédiaires et résiduels X
73 à Variations de stocks des biens et de services X
produits.
Entrée en magasin des stocks des produits fabriqués
au coût de production des produits fabriqués
Débit 41 Clients
Crédit 443 Etat, TVA facturée
702 Ventes des produits finis
Libellé : Client X, N/Facture n°X
En inventaire intermittent, les stocks ne sont mouvementés comptablement que lors des
écritures comptables d’inventaire, par une double imputation, l’annulation du stock initial (de début
d’exercice) et la constatation du stock final (de fin d’exercice).
En inventaire intermittent, on passe les écritures suivantes :
A l’inventaire, on aura :
C’est le stock correspondant au bilan à la fin de l’exercice (N-1), qui a été repris à la réouverture
des comptes au début de l’exercice (N) et qui n’a pas été mouvementé durant tout l’exercice
comptable en inventaire intermittent. Ce stock initial doit être annulé par l’écriture suivante :
Libellé : Annulation des stocks initiaux des marchandises, matières premières et fournitures
liées, autres approvisionnements, services et produits en cours et produits finis.
34 Produits en cours
35 Services en cours
36 Produits finis
37 Produits Intermédiaires et résiduels
à 73 Variations des stocks de biens et de services produits.
31 Marchandises
32 Matières premières et fournitures liées
33 Autres approvisionnements
à 603 Variations des stocks de biens achetés
EN INVENTAIRE PERMANENT
NK MBS
71
EN INVENTAIRE INTERMITTENT
En fin d’année
Cas d’annulation du stock initial
6033 Variations des stocks d’autres X
approvisionnements
3352 à Emballages récupérables X
(Pour annulation du stock initial)
NK MBS
72
CAS PRATIQUES
EXEMPLE 1 :
Les mouvements des cartouches d’encre couleur AB X25 pendant le mois de Mai ont été les suivants
pour une entreprise commercialisant les consommables informatiques :
01/01 : Un stock initial de 8 cartouches à 32 CDF la cartouche,
07/01 : Entrée d’un lot de 10 cartouches au prix de 34 ,50 CD la boîte, Bon n° 0705
12/01 : Sortie de 5 boîtes de cartouche pour la commande n° 1205
15/02 : Sortie de 8 boîtes de cartouches pour la commande n° 1505
18/02 : Réception de 10 boîtes de cartouche facturées à 34,50 CDF la boîte, Bon n°1805
22/02 : Sortie d’un lot de 6 boîtes de cartouche pour la commande n° 2205,
25/03 : bon de sortie n° 2505 : 4 boîtes de cartouche,
28/03 : achat de 15 boîtes de cartouche au prix total de 525 CDF, Bon n° 2805
31/03 : Bon de sortie n° 3105 : 4 cartons de cartouches à encre.
TD : Procéder à l’Evaluation des stocks des cartouches d’encre Couleur ABX25 selon les méthodes
préconisées par le Système Comptable OHADA
SOLUTION
1re Méthode- Variante A : Coût moyen après chaque entrée
FICHE DE STOCK EN COUT MOYEN PONDERE Après chaque entrée
Articles CARTOUCHES D'ENCRE Fournisseur LUSILA
: COULEUR ABX25 : O
MOIS: Mai Stocks minimum: 2
Dates Mouvements ENTREE SORTIE STOKS
P.U.H.
Q T Montant Q P.U.H.T Montant Q P.U.H.T Montant
01/01 Stock initial 8 32 256
07/01 Entrée 0705 10 34 340 18 33,1111 595,998
12/01 Sortie 1205 5 33,111 165,56 13 33,111 430,443
15/02 Sortie 1505 8 33,111 264,89 5 33,11 165,55
18/02 Entrée 1805 10 34,5 345 15 34,037 510,555
22/02 Sortie 2205 6 34,037 204,22 9 34,037 306,333
25/03 Sortie 2505 4 34,037 136,15 5 34,036 170,18
28/03 Entrée 2805 15 35 525 20 34,759 695,18
31/03 Sortie 3105 4 34,759 139,04 16 34,759 556,144
TOTAUX 35 1 210,00 27 909,86
Vérifications :
Stocks initial (S.I) + Total des entrées – Total des sorties = Stocks Final (S.F)
En Quantité : 8 + 35 - 27 = 16
1
CMUP après chaque entrée = (256 + 340) / (8+ 10) = 33,111
NK MBS
73
NK MBS
74
EXEMPLE 2 :
A. INTRODUCTION
Les comptes de tiers retracent les relations de l’entreprise avec les tiers. ils servent donc à
comptabiliser les créances et les dettes de l’entreprise, à l’exclusion de celles inscrites respectivement
dans les comptes d’actif immobilisé et les comptes de ressources stables. Les créances et les dettes
sont des transactions non exclusivement financières, non payées, nées à l’occasion des opérations de
l’entreprise.
Figure également dans les comptes de tiers, les comptes rattachés aux tiers et destinés à
enregistrer soit des modes de financement liés aux tiers (effets à payer, effets à recevoir) soit des
dettes et des créances à venir qui sont des régularisations de charges et produits se rattachant à un
exercice déterminé (charges à payer, produits à recevoir).
NK MBS
75
Les créances et les dettes sont regroupées dans les comptes des tiers pour toutes les opérations
les concernant sans tenir compte de leurs échéances ; l’information relative à l’exigibilité et à la
liquidité est mentionnée dans l’Etat annexé.
NK MBS
76
NK MBS
77
CAS PRATIQUES :
Comptes 40 Fournisseurs et comptes rattachés et 41 clients et comptes rattachés
1. Le 15 Août 2010, l’entreprise BONDO SPRL expédie à l’entreprise MUJINGA SPRL diverses
marchandises. Montant de la facture : 7500 FC plus 16 % de la TVA, payable dans trois mois.
Journaliser chez l’acheteur (le client) et chez le vendeur (fournisseur).
Solution
Chez le client
601 Achats de marchandises 7500
4452 TVA récupérable sur achat (16%) 1200
4011 à Fournisseurs 8700
Chez le fournisseur
411 Clients 8700
701 à Ventes de marchandises 7500
4431 TVA facturée 1200
2. L’entreprise MKT SARL, adresse à l’entreprise ESANGA SPRL une facture dont voici le
contenu :
- Prix brut des marchandises : 45.000 FC
- Remise 10%
- Escompte de règlement 2%
- TVA 16%
TD : journaliser chez l’acheteur (client) et chez le fournisseur (vendeur).
NK MBS
78
Solution
Chez le client
601 Achats de marchandises 40.500
4452 TVA récupérable sur achat 6.480
4011 à Fournisseurs 46 170
773 Escomptes obtenus 810
Chez le fournisseur
411 Clients 46 170
673 Escomptes accordés 810
701 à Ventes de marchandises 40.500
4431 TVA facturée sur vente 6 480
3. Monsieur KONGOLO reçoit du fabricant MAISON LOBIS des produits finis au prix de 300 000
FC, TVA 16 % (facture jointe). Cinq jours plus tard, il lui réexpédie une partie des articles,
facturée à 50 000 FC ; à la suite de ce retour MAISON LOBIS adresse à KONGOLO la facture
d’avoir correspondante. Journaliser chez le vendeur (fournisseur) et chez l’acheteur (client).
Solution
Chez le Fournisseur
411 Clients 348 000
702 à Ventes de produits finis 300 000
4431 TVA Facturée sur vente 48 000
Lors de la vente
702 Ventes de produits finis 50 000
4431 TVA facturée sur vente (16% de 8000) 8 000
411 à Clients 58 000
Lors du retour (facture d’avoir)
Chez le client
601 Achats de marchandises 300 000
4452 TVA récupérable sur achat 48 000
4011 à Fournisseurs 348 000
Lors de l’achat
4011 Clients 58 000
601 à Achats de marchandises 50 000
4452 TVA récupérable sur achat 8 000
Lors du retour (facture d’avoir)
NK MBS
79
Solution
Chez le Fournisseur
411 Clients 148 000
702 à Ventes de produits finis 148 000
Vente (05/03/N)
52 Banque 148.000
411 à Clients 148.000
règlement (15/03/N)
Chez le client
2441 Matériel de bureau 148 000
4812 à Fournisseur d’investissement 148 000
l’achat matériel de bureau
4812 Fournisseurs d’investissement 148 000
52 à Banque 148 000
Règlement par chèque (5/3/N)
COMPTE 42 : PERSONNEL
Le compte personnel enregistre l’ensemble des opérations qui interviennent entre l’entreprise
et les personnes qui lui sont liés par un contrat de travail. Par extension, les opérations qui concernent
les représentants du personnel ou des organismes similaires lui sont attachées.
Le personnel de l’entreprise comprend :
le personnel de Direction et d’encadrement, les employés, les ouvriers et les occasionnels
indépendamment de leur situation ou de leurs fonctions,
les représentants salariés,
les associés et les dirigeants des sociétés qui exercent des fonctions techniques,
les membres de la famille de l’exploitation exerçant un emploi salarié.
Nota : Il sied de souligner que le compte 42 – Personnel ne doit pas servir à enregistrer : les prêts
consentis au personnel, les opérations en comptes courants des associés et administrateurs pour les
mouvements de fonds n’intéressant pas la rémunération de leur travail. Dans le cas d’espèce, il
convient d’utiliser les comptes ci-après :
CAS PRATIQUES
1) L’entreprise KODIS emploie 150 salariés. Les informations concernant la paie du mois
de juin N sont regroupées ci-dessous, en milliers de FC :
a) 0pérations effectués pendant le mois :
Avances versées au personnel : 5.000
NK MBS
80
Montant versé à un créancier d’un salarié à la suite d’une saisie arrêt sur salaire :
1.500
b) Extrait du livre des salaires
Salaire de base : 40.500
Heures supplémentaires : 12.525
Primes : 19.730
72.755
c) Cotisations sociales
CNSS Quote-part ouvrière 3,5% : 2.546,42
Cotisation syndicale 2% : 1.455,51
IPR 15% :10.913,25
d) Cotisations patronales
Cotisation CNSS/QPP 5% : 3.637,75
Travail à faire : enregistrements des opérations liées à la paie de Juin N.
Solution
Versement saisie-arrêt
Paiement salaire
422 Personnel, rémunérations dues 51 339,82
52 à Banque 51 339,82
Salaire net payé
NK MBS
81
CONTENU
Ce compte enregistre, d’une part, le montant des cotisations sociales salariales et patronales
dues aux organismes sociaux et d’autre part, les règlements de cotisations effectués à leurs profits.
Il est subdivisé comme suit :
431 Sécurité sociale
432 Caisses de retraite complémentaire
433 Autres organismes sociaux
438 Organismes sociaux, charges à payer et produits à recevoir
En nous référant au cas pratique précédent (cas pratique sur le compte 42 personnel) :
a. Veuillez comptabiliser les charges patronales
b. Veuillez comptabiliser le règlement des cotisations par banque
Solution
a) Charges patronales
664 Charges Sociales 3.637,75
4318 à Autres cotisations sociales (CNSS/QPP) 3.637,75
CONTENU
Les opérations à inscrire à ce compte concernent d’une manière générale les opérations qui sont faites
avec l’état et avec les diverses collectivités publiques en tant que pouvoirs publics.
Il est subdivisé de manière suivante :
441 Etat, impôt sur les bénéfices
442 Etat, autres impôts et taxes
443 Etat, TVA facturée
NK MBS
82
CAS PRATIQUES
Travail à faire :
1. Enregistrement au journal les opérations du mois de Mai
2. Détermination de la TVA due pour le mois de mai puis règlement par chèque.
Solution
NK MBS
83
CONTENU
Les opérations à inscrire à ce compte concernent les dettes et créances autres que celles liées à
l’activité de l’entreprise.
Elles concernent exclusivement le montant des dépenses dont l’entreprise doit assumer les
charges, les dettes des organismes internationaux vis-à-vis de l’entreprise et, d’autre part, les dettes
de l’entreprise vis-à-vis des organismes internationaux et le règlement par ces derniers des sommes
dues à l’entreprise.
CAS PRATIQUE
1. L’entreprise de construction AVCO reçoit, après négociation, un prêt de 450.000 FC auprès d’un
organisme de construction Américain afin de poursuivre ses travaux sur le territoire Congolais.
Veillez constater la créance de l’organisme de construction Américain dans le journal des opérations
de l’entreprise AVCO au 15/02/N.
Solution
52 Banque 450.000
452 à Opérations avec les autres organismes 450.000
Internationaux
2. À supposer qu’en plus du montant sollicité, l’entreprise de construction AVCO reçoit une
subvention équipement de 17.000 FC du même organisme de construction américain. Comptabiliser.
Solution
CONTENU
Ce compte enregistre d’une part les créances/dettes envers les associés résultant des divers
mouvements du capital social et d’autre part les créances/dettes temporaires en « comptes courants ».
NK MBS
84
En ce qui concerne ces derniers, le plan de comptes distingue les associés ordinaires et, dans le cas
d’appartenance à un groupe, les autres sociétés du groupe.
FONCTIONNEMENT
Il est crédité des sommes dues à titre de dividendes et des fonds mis ou laissés temporairement
à la disposition de la société respectivement par le débit des comptes résultat et des comptes de
trésorerie (ou des charges, s’il s’agit de frais réglés pour le comptes de l’entreprise).
Il est débité des sommes réglées au titre des dividendes et des fonds prélevés par les associés
ou des règlements effectués pour leurs comptes par l’entreprise, respectivement par le crédit des
comptes de trésorerie (ou des comptes courants) et comptes des trésorerie (ou des comptes de
charges).
Nota : Les dettes et créances des associés contractés ou consenties, les emprunts et prêt des associées
ainsi que la dette des associés, respective du capital souscrit non appelé ne doivent pas être
enregistrer dans ce compte 46- Associés et Groupe. Il convient dans ce cas de recourir au
compte :
16- emprunts et dettes assimilées
27- Autres immobilisations financière,
109- Actionnaires, capital souscription, non appelé.
TRAITEMENT COMPTABLE
CONTENU
Ce compte des créances et des dettes consécutives à des opérations effectuées par l’entreprise
mais n’ayant pas de lien direct avec l’activité ordinaire de l’entreprise.
Il est subdivisé de la manière suivante :
481 fournisseurs d’investissements
482 Fournisseurs d’Investissements, effets à payer
484 Autres dettes hors activités ordinaires (HAO)
485 Créances sur cession d’immobilisations
488 Autres créances hors activités ordinaires (HAO)
TRAITEMENT COMPTABLE
24 Matériel x
4451 TVA récupérable sur immobilisation x
4812 à Fournisseurs x
d’investissement/immobilisations corporelles
NK MBS
85
1° Les titres de placement : comprennent les actions et parts sociales, les obligations et les bons
aisément négociables sur un marché réglementé.
Représentatifs de créances souscrites, ils sont réalisables immédiatement, en cas de nécessité.
Productifs d’intérêts, ils constituent des placements financiers.
2° Le Crédit de campagne : c’est le concours consentis de façon exclusive et certaine pour la
commercialisation de produits agricoles locaux lorsque :
cette commercialisation est effectuée par l’intermédiaire ou sous la surveillance d’organismes
placés directement ou indirectement sous le contrôle de l’Etat ;
le dénouement de ces concours intervient normalement dans un délai maximum de douze mois à
compter du début de la campagne.
3° Les effets à encaisser : sont des effets en portefeuille autres que ceux qui concernent les clients
et enregistrés au débit du compte 412 Clients, effets à recevoir en portefeuille.
4° Les cartes de crédit à encaisser enregistrent les paiements effectués par cartes de crédit jusqu’au
moment de l’obtention de l’avis de crédit provenant de la banque, les commissions prélevées par la
banque étant saisies en services bancaires.
5° Les coupons : sont des titres représentant la rémunération de l’action appelée dividende.
Les soubassements appuyant les comptes de trésorerie de l’entreprise les plus usités sont les suivants :
Les pièces de caisse : Bons d’entrée ou de recette Caisse, Bons de sortie ou dépense Caisse,
Notes de frais, Bons à payer ou Demande de Fonds, autres états de paie, etc.
Les pièces de banque : les chèques, les ordres de transfert ou de virement, les Avis de débit,
les Avis de crédit, les extraits et/ou relevés bancaires, les effets de commerce etc.
NK MBS
86
Ce compte enregistre la valeur des effets, chèques et autres valeurs transmis à la banque et dont
l’entreprise attend l’encaissement à l’échéance.
Il est conseillé d’ouvrir un compte d’effets à encaisser par échéance, ce qui permet,
éventuellement, d’approvisionner les comptes bancaires en fonction des mouvements attendus.
Les effets à encaisser sont les effets en portefeuille autres que ceux concernant les clients et
enregistrés au compte 412.
Les effets à l’encaissement sont les effets transmis à la banque en vue de leur encaissement à
l’échéance.
Les chèques à encaisser sont les chèques que l’entreprise a reçus de ses clients et qu’elle n’a
pas encore transmis en banque.
Les chèques à l’encaissement sont les chèques transmis à la banque et qui n’ont pas encore été
crédités par cette dernière.
Les cartes de crédit à encaisser enregistrent les paiements effectués par cartes de crédit jusqu’à
l’avis de crédit de la banque.
Les commissions prélevées par la banque pour de tels paiements sont enregistrées en services
bancaires.
Les autres valeurs à l’encaissement sont les intérêts des obligations ou les des actions, échus et
non encore encaissés.
COMPTE 52 Banques
Ce compte enregistre les opérations financières effectuées entre l’entreprise, les banques
agréées dans un Etat-partie et les autres banques.
Subdivisions du compte 52
521 BANQUES LOCALES
5211 Banque X
5212 Banque Y
522 BANQUES AUTRES ETATS REGION
523 BANQUES AUTRES ETATS ZONE MONETAIRE
524 BANQUES HORS ZONE MONETAIRE
Il y a lieu de distinguer pour les banques locales, les avoirs en unité monétaire légale du pays
des avoirs en devises. Parmi les premiers, il faudra séparer les avoirs liquides des avoirs soumis à
restriction.
NK MBS
87
Le solde qui ressort des livres comptables doit être rapproché du solde du compte tenu par la
banque et envoyé périodiquement à l’entreprise.
Les différences éventuelles doivent être recherchées et faire l’objet d’écritures de redressement
lorsqu’elles n’ont pas pour origine un chevauchement de dates.
A la clôture de l’exercice, les avoirs en monnaies étrangères sont évalués au dernier cours
officiel de change connu à cette date.
Les comptes bancaires dont le solde apparaît créditeur en fin de période comptable sont inscrits
au passif du bilan sous le poste "banques, découverts", sans compensation possible avec ceux des
comptes bancaires présentant un solde débiteur.
Ce compte enregistre les opérations entre l’entreprise et les Chèques postaux et le Trésor dans un
Etat de la Région et les autres établissements financiers.
Subdivisions du compte 53
531 CHEQUES POSTAUX
532 TRESOR
533 SOCIETES DE GESTION ET D’INTERMEDIATION (S.G.I.)
536 ETABLISSEMENTS FINANCIERS, INTERETS COURUS
538 AUTRES ORGANISMES FINANCIERS
Il y a lieu de distinguer, pour les opérations avec les chèques postaux, les avoirs en unité monétaire
légale du pays, d’une part, des avoirs en devises, d’autre part.
Parmi les premiers, il faudra séparer les avoirs liquides des avoirs soumis à restriction.
Ce compte enregistre, d’une part, le montant de crédits de trésorerie inscrit au compte courant de
l’établissement dispensateur de ces concours avec lequel l’entreprise est en relation d’affaires et,
d’autre part, le montant nominal des effets escomptés.
Subdivisions du compte 56
561 CREDITS DE TRESORERIE
564 ESCOMPTE DE CREDITS DE CAMPAGNE
565 ESCOMPTE DE CREDITS ORDINAIRES
566 CREDITS DE TRESORERIE, INTERETS COURUS
Le compte 561 Crédits de trésorerie sert à enregistrer les concours qu’accordent les
établissements de crédit sur une durée de deux ans au plus, pour financer généralement des besoins
généraux.
Ils peuvent prendre la forme de prêt et être assortis de contrat indiquant la durée du
remboursement, le taux d’intérêt, les garanties réelles ou personnelles y afférents. Ils peuvent tout
aussi bien revêtir la forme d’avances en compte, et être des crédits de courrier, des crédits de
campagne, des facilités de caisse, voire des découverts (consentis notamment pour le règlement d’une
dette, un achat massif de marchandises et autres biens, ou pour honorer des paiements importants).
Le compte 564 Escompte de crédits de campagne sert à enregistrer les opérations d’escompte
des effets représentatifs de crédits de campagne.
NK MBS
88
Toutefois, le financement des stocks reports, relatifs aux produits agricoles locaux, au-delà de
douze mois est à rattacher aux crédits de campagne.
Le compte 565 Escompte de crédits ordinaires sert à enregistrer les opérations d’escompte des
effets représentatifs de transactions commerciales. Le banquier escompteur est censé devenir
propriétaire de la créance. Toutefois, la créance ne disparaît pas du bilan de l’entreprise en tant que
telle, en raison de l’engagement de l’entreprise de se substituer au débiteur défaillant.
Comptabilisation de l’opération d’escompte d’effets
COMPTE 57 Caisse
NK MBS
89
I. INTRODUCTION
La classe 6 est destinée à enregistrer les charges liées à l’activité ordinaire de l’entreprise. Ces charges
entrent dans la composition des coûts des produits de l’entreprise. Les charges doivent être
comptabilisées dans l’exercice au cours duquel elles ont pris naissance. Elles donnent éventuellement
lieu à abonnement ou à régularisation à la clôture de l’exercice.
Les charges sont des emplois définitifs ou consommations de valeurs décaissés ou à décaisser par
l'entreprise :
• soit en contrepartie de marchandises, approvisionnements, travaux et services consommés
par l'entreprise, ainsi que des avantages qui leur ont été consentis ;
• soit en vertu d'une obligation légale que l'entreprise doit remplir ;
• soit exceptionnellement, sans contrepartie directe.
Les charges comprennent également pour la détermination du résultat de l'exercice
• les dotations aux amortissements et aux provisions ;
• la valeur comptable des éléments d'actif cédés, détruits ou disparus.
Les charges sont distinguées, selon leur nature, en charges d'exploitation, charges financières ou
charges hors activités ordinaires.
Les Charges sont enregistrées hors taxes récupérables.
Les comptes de charges des activités ordinaires sont :
- COMPTE 60. « ACHATS ET VARIATIONS DE STOCKS »
- COMPTE 61. « TRANSPORTS»
- COMPTE 62. « SERVICES EXTÉRIEURS A»
- COMPTE 63. « SERVICES EXTÉRIEURS B »
- COMPTE 64 « IMPOTS ET TAXES »
- COMPTE 65. « AUTRES CHARGES »
- COMPTE 66 « CHARGES DE PERSONNEL »
- COMPTE 67. « FRAIS FINANCIERS ET CHARGES ASSIMILEES »
- COMPTE 68. « DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS »
- COMPTE 69. « DOTATIONS AUX PROVISIONS »
NK MBS
90
COMPTE 60 « ACHATS »
Ce compte (sauf 603) enregistre, le montant des factures d’achat et la valeur des retours de matières,
fournitures et marchandises aux fournisseurs ainsi que les rabais, remises et ristournes hors factures
obtenus des fournisseurs de biens.
Commentaires.
Les comptes 601, 602, 604, 605 et 608, comme les comptes de stocks correspondants, donnent
lieu à l’ouverture de sous-comptes de produits regroupés suivant la nomenclature des biens et services
en usage dans chaque Etat-partie.
Sous cette réserve, les entreprises peuvent choisir une nomenclature à leur convenance.
Le montant des factures d’achat à inscrire au compte 60 s’entend, le cas échéant, net de taxes
récupérables, auquel s’ajoutent les droits de douane afférents aux biens acquis (prix rendu frontière).
Les achats sont comptabilisés, déduction faite des rabais et remises, imputés directement sur le
montant de la facture. Même lorsqu’ils sont déduits sur la facture d’achat, les escomptes de règlement
sont portés au compte 773. Escomptes obtenus.
A la clôture de l’exercice, les biens reçus par l’entreprise, avant réception de la facture
correspondante, sont néanmoins inscrits dans les achats, par le crédit d’un compte divisionnaire de
fournisseurs (408. Factures non parvenues). Cette précaution a pour but de ne pas fausser les résultats.
Les remises, rabais et ristournes sur achats, obtenus des fournisseurs et dont le montant, non déduit
des factures d’achats, n’est connu que postérieurement à la comptabilisation de ces factures, sont
enregistrés aux comptes d’achats concernés.
Exemple.
L’entreprise BETOR distribue des articles électroménagers. Elle vous communique la facture
suivante :
20 Congélateurs 21 450,00
Remise : 1% - 214,50
21 235,50
Rabais : 2% - 424,71
Net commercial 20 810,79
T.V.A : 16% +3 329,73
Net dans 30 jours 24 140,52
NK MBS
91
SOLUTION.
10/04/N
601 Achats de Marchandises 20 810,79
4452 Etat, TVA récupérable sur Achats 3 329,73
4011 à Fournisseurs 24 140,52
CONTENU
Ce compte enregistre les variations de stocks de biens et de marchandises achetés en retraçant les
opérations relatives aux entrées en stocks, aux sorties de stocks, et aux différences constatées entre
l’inventaire comptable permanent et l’inventaire physique.
Les variations de stocks sont évaluées différemment selon le système d’inventaire utilisé.
SUBDIVISIONS
6031 Variations des stocks de marchandises
6032 Variations des stocks de matières premières et fournitures liées
6033 Variations des stocks d’autres approvisionnements
Applications
Exercice n°1
Les opérations suivantes ont été réalisées au cours du mois de novembre N :
- au 01 novembre N, le stock matières premières de la société BAMBI est de 205 Tonnes pour
24 805 000 FC ;
- le 03 novembre N, retrait de 80 tonnes des matières par la société pour l’usine ;
- le 5 novembre N, la société achète de matières premières : 60 tonnes à 195 000 FC la tonne,
remise : 4%, escompte 2% par chèque BIAC n°3600452789. la société paie 175 000 FC de
transport, 151 600 FC d’assurance à une compagnie d’assurance. Les droits de douane à payer
sont de 450 000 FC ;
- le 9 novembre N, sortie de 15 tonnes de matières premières pour fabrication.
Journaliser ces opérations dans les livres de la société BAMBI.
Calculs supplémentaires :
S.I. au 1/11/N : 205 Tonnes…………………………………. 24 805 000 FC
1 Tonne : ( 24 805 000 / 205 ) = 121 000 FC/ Tonnes
3/11/N : Sorties des MP= 80 Tonnes x 121 000 FC = 9 680 000 FC
5/11/N : Achats :
Brut : 60 tonnes x 195 000 = 11 700 000 FC
Remise : 4% ( 11 700 000 x4/100) = - 468 000 FC
NK MBS
92
Exercice n°2.
La Société GICODIS SPRL vous fournit les renseignements suivants relatifs à ses marchandises :
- stock début période : 20 unités à 400 FC l’unité ;
- Achats de la période : 1 900 unités à 400 FC l’unité ;
- Ventes de la période : 1 400 unités à 425 FC par unité.
Journaliser : a) En inventaire Permanent
b) En inventaire intermittent.
SOLUTION.
a) En Inventaire Permanent
NK MBS
93
b) En inventaire Intermittent
601 Achats de marchandises 900 000
4452 Etat, TVA récupérable sur achats 144 000
à Fournisseurs 1 044 000
4011 Achat de marchandises
CONTENU
Les frais de transport comprennent le montant des charges de port ou transports engagés par
l’entreprise, à l’occasion des achats, des ventes, des déplacements de son personnel ou de l’expédition
de plis.
SUBDIVISIONS
612 TRANSPORTS SUR VENTES
613 TRANSPORTS POUR LE COMPTE DE TIERS
614 TRANSPORTS DU PERSONNEL
616 TRANSPORT DE PLIS
618 AUTRES FRAIS DE TRANSPORT
6181 Voyages et déplacements
6182 Transports entre établissements ou chantiers
6183 Transports entre établissements ou chantiers
NK MBS
94
CONTENU
Ces deux comptes enregistrent le montant des factures, paiements et rémunérations versés aux
prestataires extérieurs à l’entreprise et les éventuels rabais, remises et ristournes obtenus hors factures
sur les services extérieurs consommés.
SUBDIVISIONS
62 SERVICES EXTERIEURS A
621 SOUS-TRAITANCE GENERALE
622 LOCATIONS ET CHARGES LOCATIVES
623 REDEVANCES DE LOCATION AQUISITION
624 ENTRETIEN, REPARATIONS ET MAINTENANCE
625 PRIMES D’ASSURANCE
626 ETUDES, RECHERCHES ET DOCUMENTATION
627 PUBLICITE, PUBLICATIONS, RELATIONS PUBLIQUES
628 FRAIS DE TELECOMMUNICATIONS
63 SERVICES EXTERIEURS B
631 FRAIS BANCAIRES
632 REMUNERATIONS D’INTERMEDIAIRES ET DE CONSEILS
633 FRAIS DE FORMATION DU PERSONNEL
634 REDEVANCES POUR BREVETS, LICENCES, LOGICIELS ET DROITS SIMILAIRES
635 COTISATIONS
637 REMUNERATIONS DE PERSONNEL EXTERIEUR A L’ENTREPRISE
638 AUTRES CHARGES EXTERNES
NK MBS
95
Applications
Exercice n° 1
SOLUTION.
31/07/N+1
623 Redevances de crédit-bail 89 522
521 à Banques 89 522
Règlement du loyer de crédit-bail
31/12/N+1
672 Intérêts dans loyers de crédit-bail 46 570
17 Dettes de crédit-bail 42 952
623 à Redevances de crédit-bail 89 522
Retraitement de la redevance
Exercice n°2
Pour faire face à l’indisponibilité de ses salariés et à une surcharge ponctuelle de travail dans l’usine,
l’entreprise KAYOWA a signé, le 30/06/N, un contrat avec une société de personnel intérimaire pour
40 agents spécialisés en la conduite des machines industrielles. La mission sera accomplie du 02
février N au 31 juillet N pour un coût global de 30 000 000 FC payé par virement bancaire à la
signature du contrat.
Enregistrer cette opération dans le journal de l’entreprise KAYOWA au 30/06/N et au
31/12/N
Solution
30/06/N
6371 Personnel intérimaire 30 000 000
521 à Banques 30 000 000
Règlement facture
31/12/N
6671 Rémunération transféréede personnel 30 000 000
intérimaire
6371 à Personnel intérimaire 30 000 000
Virement pour solde de compte crédité
NK MBS
96
CONTENU
Ce compte enregistre le montant des charges correspondant à des versements obligatoires à l’Etat et
aux collectivités publiques pour subvenir à des dépenses publiques, ou encore des versements
institués par les autorités pour le financement d’actions d’intérêt général.
Le compte 6411. Impôts fonciers et taxes annexes enregistre les versements obligatoires à l’Etat dont
l’entreprise propriétaire d’un immeuble bâti ou non bâti ou d’un terrain doit s’acquitter, en application
des lois en vigueur dans chacun des Etats-parties.
Le compte 6412. Patentes, licences et taxes annexes enregistre les versements obligatoires à l’Etat
dont l’entreprise doit s’acquitter :
(Cas de la patente) du fait de l’exercice d’un commerce, d’une industrie ou d’une profession. La
patente peut, en fonction des dispositions fiscales dans les Etats-parties, comporter un droit fixe
unique indépendamment du nombre de commerces, d’industries et de professions qu’il exerce dans
le même établissement et, par ailleurs, un droit proportionnel généralement établi sur la valeur
locative des bureaux, magasins, boutiques, usines, ateliers, hangars, remises, chantiers, terrains de
dépôts et autres locaux et emplacements servant à l’exercice de la profession ;
(Cas de la licence) du fait de l’exploitation d’un brevet. C’est le cas notamment des exploitants
de débits de boisson, de restaurants.
Le compte 6413. Taxes sur appointements et salaires enregistre les versements obligatoires à l’Etat
dont l’entreprise est redevable, en qualité d’employeur, au titre des traitements, salaires, indemnités
et émoluments versés.
Le compte 646. Droits d’enregistrement enregistre les versements obligatoires à l’Etat dont
l’entreprise est redevable en raison :
des perceptions requises par la recette des impôts pour l’accomplissement de certains actes
juridiques, tels que des ventes, des échanges, des mutations, des donations, des successions,
des baux, des constitutions de sociétés ;
des timbres afférents à certains actes écrits : timbres de quittances, timbres de contrats de
transport, timbres des affiches, timbres sur les bordereaux d’achat ou de vente en Bourse ;
des taxes sur les véhicules de société et vignettes (autos, motos, bateaux, etc.).
Le compte 647. Pénalités et amendes fiscales enregistre les versements obligatoires à l’Etat dont
l’entreprise est redevable en raison de l’inobservation de dispositions fiscales telles que :
les pénalités d’assiette consistant en intérêts ou indemnités de retard exigibles en cas
d’inexactitude dans les déclarations, manœuvres frauduleuses, défaut de production ou
production tardive de documents ;
les pénalités de recouvrement sanctionnant le versement tardif des impôts et taxes qui sont
déductibles.
Le compte 648. Autres impôts et taxes enregistre les autres versements obligatoires à l’Etat et aux
collectivités locales dont l’entreprise est redevable, en raison des activités exercées, et qui ne peuvent
pas être imputées aux comptes ci-dessus définis.
NK MBS
97
Application
25/05/N+1
647 Pénalités et amendes fiscales
44 à Etat 6 500 000
Redressement fiscal
6 500 000
Application
L’examen du livre de paie de l’entreprise AIRTEL du mois d’octobre N donne les informations
suivantes :
- Salaires et appointements de base : 82 600 FC ;
- Primes et gratifications : 17 900 FC ;
- Indemnité de représentation : 25 000 FC ;
- Indemnité de transport : 12 200 FC ;
- Heures supplémentaires : 8 500 FC ;
- Cotisations salariales Sécurité sociale : 13 250 FC ;
- Charges patronales Sécurité sociale : 36 500 FC ;
- Acomptes versés le 12/10/N : 25 200 FC ;
- I.P.R. : 4 500 FC.
1°. Calculer le montant des salaires nets à verser et le montant des salaires versés au 31/ octobre N.
2°. Enregistrer au journal la paie globale (Bulletin de paie et charges patronales)
NK MBS
98
SOLUTION.
1° Salaires nets à verser et versés au 31/10/N
Salaires et appointements de base …………………….. : 820 600 FC
Primes et gratifications …………………………………….. : +17 900 FC
Indemnité de représentation ……………………………. : +25 000 FC
Indemnité de transport …………………………………….. : +12 200 FC
Heures supplémentaires…………………………………….. : + 8 500 FC
Cotisations salariales Securité sociale……………………. : - 13 250 FC
I.P.R………………………………………………………………. : - 4 500 FC
Salaires Nets à verser……………………………………… : 866 450 FC
Acomptes versés…………………………………………… : - 25 200 FC
NK MBS
99
CONTENU
Ce compte enregistre l’ensemble des charges financières dues à différents tiers intervenant dans le
financement de l’entreprise (à l’exclusion de la rémunération des capitaux propres et à celle des
services bancaires).
SUBDIVISIONS
Commentaires
Lorsque l’entreprise considère comme frais à immobiliser les intérêts intercalaires dus sur la
période de construction d’une immobilisation, ces intérêts sont d’abord comptabilisés au débit du
compte 67. Frais financiers, puis transférés au débit du compte d’immobilisation concerné par le
crédit du compte 72. Production immobilisée.
Des nomenclatures internes à l’entreprise doivent permettre de raccorder les intérêts payés ou
dus aux emprunts ou avances reçues auxquels ils se rapportent.
Le compte 671. Intérêts des emprunts enregistre le montant des charges financières et assimilées
que l’entreprise doit payer, en rémunération de l’utilisation des capitaux ou des avances de fonds qui
lui ont été consentis par des tiers ou des entreprises liées.
Le compte 672. Intérêts dans loyers de location acquisition enregistre la quote-part des charges
financières dans les redevances versées par l’entreprise locataire.
Le compte 673. Escomptes accordés enregistre le montant des réductions que l’entreprise
consent sous forme d’escompte de règlement aux clients qui s’acquittent de leurs factures ou règlent
leurs créances avant le terme normal d’exigibilité.
Le compte 674. Autres intérêts enregistre les charges financières versées aux associés et à divers
tiers.
Le compte 675. Escomptes des effets de commerce enregistre, après la remise au banquier de
l’effet à l’escompte, lors de la réception du bordereau d’escompte, le montant indiqué sur le décompte
bancaire, au titre des frais prélevés pour l’opération d’escompte.
Le compte 676. Pertes de change enregistre à son débit les pertes de change supportées par
l’entreprise au cours de l’exercice. Les écarts de conversion négatifs constatés à la clôture de
l’exercice sur les disponibilités en devises sont considérés comme étant des pertes de change
supportées. Le compte 676. Pertes de change ne doit pas être confondu avec le compte 478. Ecarts de
NK MBS
100
conversion-Actif qui n’enregistre que les pertes probables de change. Le compte 677. Pertes sur
cessions de titres de placement enregistre les charges nettes effectivement supportées par l’entreprise
lorsque cette dernière réalise des pertes sur titres dont le prix de cession se trouverait inférieur au prix
d’acquisition. Dans le cas d’espèce, la perte subie, à savoir la différence entre la valeur d’entrée et le
prix de cession, net toutefois des frais de cession, est portée au débit du compte 677. Pertes sur
cessions de titres de placement.
Dans le cas où les frais de cession sont enregistrés distinctement (décalage de facturations), ils
sont également portés au débit du compte 677.
Le compte 678. Pertes sur risques financiers enregistre les pertes subies sur des opérations
financières comportant un risque autre que le risque de perte de change. Exemples : rentes viagères,
instruments de trésorerie, primes, options...
Le compte 679. Charges provisionnées financières enregistre le montant des charges financières
potentielles évaluées à l’arrêté des comptes, nettement précisées quant à leur objet, mais dont
l’échéance ou le montant est incertain.
Applications
Exercice n°1.
L’entreprise TSHIMBAY & Fils, en sigle « T.F », durant le 1er trimestre N, a réalisé les opérations
suivantes dans le cadre de la gestion de son portefeuille d’effets :
Le 08 janvier, T.F tire sur les clients suivants :
- la lettre de change n° 23 sur MARIAM, au 28 février : 5 400 FC
- la lettre de change n° 24 sur NGAMIKA, au 31 mars : 8 200 FC.
Le 05 février, T.F remet à l’escompte les effets n° 23 et n° 24.
Le 09 février, reçu le bordereau d’escompte relatif à la remise du 5 février : taux d’escompte : 8 %,
commission : 25 FC H.T.
Journaliser ce bordereau d’escompte dans la comptabilité de T.F.
SOLUTION.
09/02/N
521 Banques 13 445
675 Charges d’intérêt (Escompte des effets de commerce) 126
631 Frais bancaires 25
4454 Etat, TVA récupérable sur services extérieurs 4
415 à Clients, effets escomptés non échus 13 600
intérêt1= (5 400x23x8)/36 000= 27,6
intérêt 2= (8 200 x54x8)/36 000 = 98,4
TVA = (25x0, 16) = 4
Banque = 13 600 – (126+25+4)= 13 445
Bordereau d’escompte
NK MBS
101
Exercice n°2.
Le 1/03/N, l’entreprise A.FOKO reçoit une facture du fournisseur MPOP, montant : 25 000 USD.
Le 25/5/N, l’entreprise A.FOKO règle le montant de cette facture par virement bancaire.
Cours de devise : 10/03/ N = 1 USD = 700 FC
20/05/N = 1 USD = 720 FC
Enregistrer ces opérations dans le journal de l’entreprise FOKO.
SOLUTION
10/03/N
601 Achat des marchandises 17 500 000
401 à Fournisseur MPOP 17 500 000
Facture d’achat
25/03/N
401 Fournisseur MPOP 17 500 000
676 Pertes de change 500 000
521 à Banques 18 000 000
Réglement facture fournisseur MPOP
CONTENU
Application
La société « Hewa Bora Airways SARL » boucle ses comptes le 31/12 de chaque année. Elle
a acquis le 1er mai N pour son nouvel hôtel situé à Macampagne un Matériel de bureau facturé
51.500.000 FC hors taxes. Elle a dû supporter des frais d’acheminement de 1.750.000 FC et
d’installation sur le site de 3.500.000 FC. La comptabilité de gestion a évalué à 875.000 FC les
différentes charges indirectes imputables à cet investissement.
C’est à partir du 1er septembre N, après l’installation effective et les différents branchements que ce
matériel est mis en service. Les difficultés techniques liées à la nouveauté de l’équipement, ont
occasionné de nouvelles dépenses d’un montant de 2.100.000 FC.
Cet « essuyage de plâtres » fait que ce n’est que début décembre que le matériel de bureau fonctionne
correctement, après avoir été générateur de septembre à novembre de pertes opérationnelles de
1.575.000 FC.
La durée d’utilité de matériel est estimée à 10 ans et sa valeur résiduelle devrait être de l’ordre de
2.625.000 FC, avec des frais de démantèlement, en cas de revente, estimée à 1.575.000 FC.
Travail à faire :
1. Quel est le coût historique de l’équipement à faire apparaître à l’actif du bilan ?
2. Quel est le montant de la dotation aux amortissements pour une année pleine ?
3. Quel est le montant de la dotation aux amortissements le 31/12/ N?
NK MBS
102
SOLUTION.
1. Coût historique du matériel à faire apparaître à l’actif du bilan
Les charges indirectes ne rentrent pas dans la composition du coût amortissable. La sous
performance des premiers mois n’a pas d’impact sur le coût historique.
Le matériel étant amortissable pour 10 ans, le taux d’amortissement est de (10%) soit 10/100.
La dotation annuelle normale donne alors :
Dotation aux amortissements (DA) = (montant amortissable x taux)/100
Dotations aux amortissements (DA) = 57.800.000 x 10/100 = 5.780.000 FC
La mise en service (après installation et mise marche) est réputée réalisée 4 mois après le 1 er mai
soit le 1er septembre N. Le matériel de bureau n’a été utilisé pour N que pendant 4 mois.
NK MBS
103
JOURNAL
31/12/N
6813 Dotations aux amortissements des
immobilisations corporelles 1 926 666,67
2844 à Amortissements du matériel et mobilier
(Constatation de la dotation aux 1 926 66,67
amortissements).
INTRODUCTION
Les comptes de la classe 7 enregistrent les produits liés à l’activité ordinaire de l’entreprise. Ils
résultent en principe de la vente de biens ou de services, de la production de biens ou de services non
encore vendus ou livrés à soi-même. Doivent être rattachés à l’exercice, tous les produits le
concernant effectivement et ceux-là seulement. A la clôture de l’exercice, ces produits donnent
éventuellement lieu à régularisation dans le respect du principe de séparation des exercices.
Les produits comprennent les sommes ou valeurs reçues ou à recevoir :
• soit en contrepartie de la fourniture par l'entreprise de biens, travaux, services, ainsi que des
avantages qu'elle a consentis ;
• soit en vertu d'une obligation légale existant à la charge d'un tiers ;
• soit exceptionnellement sans contrepartie.
Les produits comprennent également pour la détermination du résultat de l'exercice :
• la production stockée au cours de l'exercice ;
• la production immobilisée ;
• les reprises sur amortissements et provisions ;
• le prix de cession d'éléments d'actifs cédés, détruits ou disparus ;
• le transfert de charges.
Les produits découlent d’opérations qui accroissent l’actif net de l’entreprise.
Un produit est considéré comme acquis dès que l’opération qui l’a engendré est définitive, même si
son montant n’est pas encore perçu.
Les produits sont comptabilisés hors taxes collectées. La TVA sur les ventes est à enregistrer dans les
subdivisions appropriées du compte 44 « Etat et collectivités publiques ». Les comptes de produits
des activités ordinaires sont :
- COMPTE 70. « VENTES »
- COMPTE 71. « SUBVENTIONS D’EXPLOITATION »
- COMPTE 72. « PRODUCTION IMMOBILISEE »
- COMPTE 73. « VARIATIONS DES STOCKS DE BIENS ET SERVICES PRODUITS »
- COMPTE 75. « AUTRES PRODUITS »
- COMPTE 77. « REVENUS FINANCIERS ET PRODUITS ASSIMILES »
- COMPTE 78. « TRANSFERTS DE CHARGES »
- COMPTE 79. « REPRISES DE PROVISIONS, DE DEPRECIATION ET AUTRES »
NK MBS
104
CONTENU
Ce compte enregistre les ressources de l’entreprise provenant de la vente des marchandises, des
travaux effectués et des services rendus à des tiers.
II.1.2. SUBDIVISIONS
701 VENTES DE MARCHANDISES
702 VENTES DE PRODUITS FINIS
703 VENTES DE PRODUITS INTERMEDIAIRES
704 VENTES DE PRODUITS RESIDUELS
705 TRAVAUX FACTURES
706 SERVICES VENDUS
707 PRODUITS ACCESSOIRES
Applications.
Exercice n°1.
Solution :
Calcul facture :
Brut :…………………………………………... 60 000
Remise : ………………………………… - 10 000
50 000
Transport :……………………………….. + 3 200
TOTAL…….61 712
NK MBS
105
Ecritures comptables
13/10/N
411 Clients 61 712
701 à Ventes de marchandises 50 000
707 Produits accessoires (transp) 3 200
4431 Etat, TVA facturée sur ventes 8 512
Facture au 1313/10/09, sauf escompte
15/10/N
52 Banque 61 095
411 à Clients 61 095
Dito
673 Escomptes accordés 532
4431 Etat, TVA facturée sur ventes 85
411 à Clients 617
Facture d’avoir n°1
12 500
Escompte : 1% - 125
12 375
Transport (retour) :……………………… + 1 500
Net financier :……………………………. 13 875
TVA 16%.................................................. + 1 980
TOTAL..… … 15 855
Ecriture comptable
23/10/N
4431 Etat,TVA facturée sur ventes 1 980
701 Ventes de marchandises 12 500
612 Transports sur ventes 1 500
411 à Clients 15 855
673 Escomptes accordés 125
s/ Facture d’avoir
Exercice n°2.
Le 12 juin 2011, une entreprise accorde une remise de 4% sur une facture de vente antérieure
de 429 200 FC TTC déjà enregistrée. La facture d’avoir porte le n°598.
Journalisez
NK MBS
106
Solution :
4431 Etat, TVA facturée sur ventes 2 368
701 Ventes marchandises 14 800
411 à Clients 17 168
Facture d’avoir n° 598
Exercice n°3.
La société M.K.K.K. fabrique des lubrifiants.
La facture de vente n°115 adressée au client LONGO en date du 11 mai N relative aux produits
finis présentent les éléments suivants : Brut : 250 000 FC pour 50 bidons de 5 litres de SAE 40,
remise 10% et 5% ; rabais : 4% ; escompte de 3%. Coût de production des produits vendus : 3/4 du
montant brut des ventes des produits finis.
La transaction s’effectue à crédit et la livraison au client interviendra dans 48 heures.
a). Présenter le détail de la facture et passez les écritures comptables relatives à ces
opérations.
b) le 22 mai N, l’entreprise M.K.K.K. reçoit du client LONGO, des produits finis pour un
brut de 65 000 FC jugés non-conforme à la vente du 11 dernier ; l’entreprise transmet à cet effet une
facture d’avoir au client.
Journaliser
Solution :
1. Calculs supplémentaires.
Montant Brut : ………………………………………… 250 000 FC
Remise ( 10%) : (250 000x10)/ 100 ………………. – 25 000 FC
225 000 FC
Remise ( 5%) : ( 225 000 x5)/ 100 ………………….. - 11 250 FC
213 750 FC
Rabais ( 4%) : ( 213 750 x4) / 100 …………………. – 8 550 FC
Net Commercial………………………………… 205 200 FC
Escompte ( 3 %) : ( 205 200 x3) / 100 ………… - 6 156 FC
NK MBS
107
55 575 FC
Rabais ( 4%) : ( 55 575 x4) / 100 …………………. – 2 223 FC
Net Commercial………………………………… 53 352 FC
Escompte ( 3 %) : ( 53 352 x3) / 100 ……… - 1 600,56 FC
Net financier ……………………………………… 51 751,44FC
TVA 16%.................................................................. + 8 280,23 FC
Net à payer…………………………………………… 60 031,67 FC
3. Ecritures comptables.
Exercice n°4.
L’entreprise MORYWELL vend des marchandises pour 100 000 FC. La facture est payable dans
un mois.
Le client retient momentanément 5% du prix convenu à titre de garantie remboursable dans 3 mois
pour la bonne exécution du contrat.
Journalisez
NK MBS
108
Solution :
411 Clients 110 200
4117 Clients, retenues de garanties 5 800
701 à Ventes marchandises 100 000
4431 Etat,TVA facturée sur ventes 16 000
(Ventes marchandises avec retenues
garanties)
CONTENU
Ce sont des aides financières accordées par l’Etat, des collectivités publiques ou des tiers, qui ne sont
ni des fonds de dotation, ni des subventions d’investissement. Elles sont destinées à compenser
l’insuffisance du prix de vente administré (imposé), ou à faire face à des charges d’exploitation.
Applications.
Exercice n°1
Le 20 février N l’entreprise MBANZU reçoit en accord signé avec l’Etat de subvention de
12 000 000 FC sur des exportations de 48 000 000 FC.
Journaliser.
Solution :
4495 Etat, Subvention d’exploitation à recevoir 12 000 000
711 à Subvention d’exploitation sur
produits à l’exportation
(selon accord de subvention) 12 000 000
Exercice n°2
Une Radio locale reçoit le 12 novembre N la notification de l’attribution par l’Hôtel de ville de
Kinshasa d’une subvention de 600 000 FC qui sera versée dans le courant de janvier N+1. En
contrepartie, l’entreprise de Radio s’engage à diffuser certaines informations locales. Cette
contrepartie n’entraîne pas l’imposition à la TVA.
Journaliser au 12 novembre N.
Solution :
441 Etat, subvention à recevoir 600 000
71 à Subvention d’exploitation 600 000
NK MBS
109
Contenu
Ce compte enregistre le coût de production des travaux faits par l’entreprise pour elle même.
SUBDIVISIONS
Commentaires.
Le compte 72 « Production immobilisée » enregistre les travaux effectués par l’entreprise pour elle -
même au coût de production déterminé par la comptabilité analytique de gestion ou à défaut par
des calculs extracomptables. Les calculs extracomptables doivent néanmoins cerner le coût de
production des biens concernés en intégrant tous les intrants, notamment:
le coût d’acquisition des matériaux consommés pour la production des biens ;
les autres coûts engagés sous forme de charges directes de production et des charges
indirectes rattachables ;
les frais financiers supportés sur les emprunts exclusivement affectés au financement de la
fabrication des biens concernant la période de fabrication.
Applications
Exercice n°1.
Une entreprise a érigé pour elle-même un entrepôt de stockage, à proximité de son usine. L’ensemble
des coûts directs a été déterminé par la comptabilité analytique. Il en ressort :
- coût des matières et approvisionnements utilisés : 120 000FC
- Coût des services extérieurs (honoraires d’architecte) 110 000 FC
- Coût du personnel : Salaires : 70 000 FC
Charges sociales : 32 000 FC
Les coûts indirects pouvant être rattachés à cette construction sont les suivants :
- Coût d’administration générale : 50 000 FC
- Coût d’études techniques : 7 000 FC
- L’entreprise avait contracté un emprunt d’un montant de 200 000 FC,
sur l’année entière, au taux de 10%, pour financer la construction.
La construction a commencé le 1 er juillet N et a été achevée et mise en service le 30 septembre de la
même année (durée d’utilisation prévue : 20 ans).
En comptabilité générale, l’ensemble des charges ci-dessus a été imputé dans les comptes de charges
par nature.
Enregistrer ces opérations.
Solution :
Coût de production = 120 000 + 110 000 + 70 000+ 32 000 + 7 000 + ( 20 000x0,10 x 3/12 )
NK MBS
110
= 344 000 FC
31/12/N
2313 Bâtiment Commercial 344 000
722 à Product° immobilisée/ immobilisations corporelles 344 000
Production de la construction
31/12/N
6813 Dotation aux amort. des immob. corporelles 4 300
283 à Amortissements des bâtiments 4 300
( 344 000 x 0,05 x 3/12)
Exercice n°2.
Au cours de l’année N, l’entreprise BETOR, spécialisée dans la fabrication et la vente de mobilier,
a acheté de matières premières pour 116 000 FC TTC et engagé 4 000 FC de charges de personnel
(salaires payés ) afin de fabriquer divers meubles pour équiper ses propres locaux. Ces frais sont
payés par caisse.
La fabrication de ces meubles est achevée le 28/10/N.
Journaliser
Solution :
445 Etat, TVA récupérable 16 000
602 Achats Matières premières 100 000
661 Salaires 4 000
52 à Banque 120 000
244 Mobiliers 104 000
722 à Production immobilisée 104 000
Exercice n° 3
Une entreprise disposant d’informaticiens qualifiés a décidé de créer son propre logiciel de gestion
des stocks, dont la date de mise en service est prévue pour le 1er avril N. Les conditions requises pour
l’immobilisation des dépenses étant remplies à fin N-1, le comptable nous communique le détail des
frais correspondant, aux différentes phases de la réalisation de ce logiciel.
- au cours du quatrième trimestre N-1 :
Étude préalable et analyse fonctionnelle : 180 000 FC
Analyse organique : 190 000 FC.
- au cours du premier trimestre N :
Programmation, tests et jeux d’essais : 1 120 500 FC
Documentation pour les utilisateurs : 160 500 FC.
Le suivi du logiciel et les frais de maintenance pour l’année sont estimés à 150 000 FC. Durée
d’utilisation prévue du logiciel : 5 ans.
Toutes ces charges ont été normalement comptabilisées.
Enregistrer toutes les écritures relatives à ce logiciel au 31 décembre N-1 et au 1er avril N.
NK MBS
111
Solution :
Ecriture Au 31/12/N-1
219 Immobilisations incorp. en cours 190 000
721 à Production immobilisée-immob incorp 190 000
Ecriture au 1/04/N
- Production immobilisée au 1/04/ N = 1 120 500 + 160 500 = 1 281 000
- Coût logiciel = 190 000 + 1 281 000 = 1 471 000
Note Explicative
Les étapes suivantes sont prévues pour le développement ‘un logiciel servant de base aux
applications (appelé « logiciel-mère) :
Phase conceptuelle 1) Etude préalable
2) Analyse fonctionnelle (conception générale de
l’application)
3) Analyse organique (conception détaillée de
l’application)
Phase de production 4) Programmation (codification)
5) Tests et jeux d’essais
Phase de mise à la disposition de 6) Documentation destinée à une utilisation interne
l’utilisateur et phase de suivi ou externe
7) Formation de l’utilisateur
8) Suivi du logiciel (maintenance)
Le traitement de ces charges, quant à leur incorporation dans le coût de production au logiciel-mère,
est expliqué dans le tableau suivant :
CHARGES correspondant aux différentes Incorporation dans le COUT DE
PHASES PRODUCTION
1. Etude préalable Charges exclues
2. Analyse fonctionnelle Charges exclues
3. Analyse organique Charges incluses
4. programmation Charges incluses
5. tests et jeux d’essais Charges incluses
6. documentation Charges incluses
7. formation de l’utilisateur Charges exclues
8. suivi du logiciel (maintenance) Charges exclues
NK MBS
112
Exercice n° 4
L’entreprise KALUMBU fait acquisition d’un bâtiment commercial inachevé suivant l’acte de
cession n° 073 du 06 mars N d’une valeur de 1 600 000 FC. Elle entreprend les travaux d’achèvement
du bâtiment en engageant les dépenses suivantes : achat matériaux de construction à crédit auprès du
fournisseur Paul : 72 600 FC ; facture du constructeur, M. FOREST pour main-d’œuvre : 21 750 FC.
Les travaux sont terminés le 14 novembre N.
Journaliser ces opérations dans la comptabilité de MORYWELL.
Solution :
06/03/N
239 Bâtiment commercial en cours 1 600 000
52 à Banque 1 600 000
602 Achats des matières premières 72 600
621 Sous traitance générale 21 750
445 Etat, TVA récuperable 15 096
401 à Fournisseur 109 446
14/11/N
2313 Bâtiment commercial 1 694 350
239 à Bâtiment commercial en cours 1 600 000
722 Production immob.-immob corp. 94 350
Ce compte enregistre les variations de stocks de biens et de services produits en retraçant les
opérations relatives aux entrées en stocks, aux sorties de stocks et aux différences constatées à la
clôture de l’exercice entre l’inventaire comptable permanent et l’inventaire physique et, dans le cas
de l’inventaire intermittent, le stock initial et le stock final, ou leur différence.
SUBDIVISIONS
734 VARIATIONS DES STOCKS DE PRODUITS EN COURS
735 VARIATIONS DES ENCOURS DE SERVICES
736 VARIATIONS DES STOCKS DE PRODUITS FINIS
737 VARIATIONS DES STOCKS DE PRODUITS INTERMEDIAIRES ET RESIDUELS
Applications
Exercice n°1.
Une entreprise produit de congélateurs. La capacité normale de production est de 10 000 unités par
mois. Au cours du mois de décembre N, dernier mois de l’exercice, la production effective ne s’est
élevée qu’à 8 000 unités.
Le coût de production de ces 8 000 unités est détaillé ci-après :
Charges réelles du mois de décembre N :
Charges variables : 48 000 FC ;
Charges fixes : 66 000 FC
NK MBS
113
En supposant que sur les 8 000 unités produites en décembre N, 6000 restent en stock.
Enregistrer cette opération au 31 décembre N dans ces deux hypothèses :
1° l’entreprise utilise la méthode du coût complet ;
2° l’entreprise applique la méthode d’imputation rationnelle.
Solution :
Calculs supplémentaires :
Capacité normale de production : 10 000 unités par mois ;
Production effective : 8 000 unités en décembre 2009.
1. coût complet :
Charges variables : 48 000FC
Charges fixes : 66 000 FC
Coût complet : 48 000 + 66 000 = 114 000 FC
Coût complet unitaire = 114 000 FC/ 8 000 unités = 14,25 FC/unités
Coût complet à enregistrer : 14,25 x 6000 unités = 85 500 FC.
2. Imputation rationnelle :
Coût fixe imputé : 66 000 x8 000 unités/10 000 unités = 52 800 FC
Coût total = 48 000 + 52 800 = 100 800 FC
Coût unitaire = 100 800 FC/8 000 unités = 12,6 FC/unité
Coût à enregistrer : 12,6 x6 000 unités = 75 600 FC
Evaluation selon la méthode du coût complet.
31-12-N
36 Produits finis 85 500
736 à Variations des stocks de produits finis 85 500
Exercice n°2.
La société MUKENGA fabrique des armoires métalliques. Elle établit ses comptes annuels au
31/12/N (exercice comptable du 01/01/N au 31/12/N).
Au 01/01/2010, le stock des armoires métalliques est évalué au coût de production à 700 000 FC
Au 31/12/N, le stock des armoires métalliques est évalué selon les mêmes règles comptables à
400 000 FC.
Enregistrer les opérations au journal en inventaire intermittent au 31 décembre
Solution :
1. Annulation du stock initial
NK MBS
114
Exercice n°3
La société Anonyme ESANGA exerce son activité dans le secteur de la construction de maisons
d’habitation.
Au 31/12/N, date de clôture de son exercice, un chantier est en cours. Les caractéristiques de ce
chantier sont résumées dans le tableau ci-dessus :
La société a opté pour la méthode à l’achèvement pour comptabiliser ses contrats à long terme.
Procéder aux enregistrements comptables que vous jugerez nécessaires à la clôture de l’exercice
N.
Solution :
Par la méthode à l’achèvement, les charges constatées à la clôture de l’exercice sont enregistrées
comme en-cours de production.
D’où l’écriture suivante au 31/12/N.
342 Travaux en-cours 560 000
734 à Variation des travaux en-cours 560 000
(Prise en compte de stock final d’en-
cours)
Contenu
Ce sont les ressources que tire l’entreprise de ses activités financières.
Subdivisions
771 INTERETS DE PRÊTS
772 REVENUS DE PARTICIPATIONS
773 ESCOMPTES OBTENUS
774 REVENUS DE TITRES DE PLACEMENT
776 GAINS DE CHANGE
777 GAINS SUR CESSIONS DE TITRES DE PLACEMENT
778 GAINS SUR RISQUES FINANCIERS
779 REPRISES DE CHARGES PROVISIONNEES FINANCIERES
NK MBS
115
Applications
Exercice n°1.
La société Anonyme MPOP a procédé durant le mois de décembre N, à la cession à crédit de 50
actions de la société LITA au cours unitaire de 3 930 FC. Ces actions avaient été acquises début N
au cours de 3 450 FC et étaient comptabilisées dans le compte « 50.2 »
Enregistrer cette cession.
Solution :
486 Créances sur cessions de titres de placement
(3930x50) 196 500
502 à Actions (VMP) (3450 x50) 172 500
777 Gains sur cessions de titres de placement 24 000
(480x50)
Exercice n° 2.
Le 10 février, notre client MIZELE nous avise qu’il ne pourra payer la traite de 240 000 FC au 28
février. Nous annulons l’effet qui se trouve dans notre portefeuille et adressons à MIZELE, le 15
février, une nouvelle traite à fin mars, dont le principal est augmenté des intérêts de retard à 10%
(calculés par jours) et des frais de gestion de 7 800 FC. La traite est domiciliée à la BIC.
Effectuer l’analyse comptable (journal) de ces opérations dans notre comptabilité.
Solution :
10/02
411 Client MIZELE 240 000
4122 à Clients-effet à recevoir 240 000
15/02
4122 Clients-effet à recevoir 249 866,66
411 à Client MIZELE 240 000
7078 Autres produits accessoires 7 800
771 Intérêts de retard sur prorogation 2 066,67
d’effets
Contenu.
Ce compte sert à l’imputation de charges d’exploitation ou financières qui doivent être, en raison de
leur nature, affectées à un compte de bilan, à l’exception des immobilisations pour lesquelles le
compte 72 « Production immobilisée» est utilisé.
Le transfert peut concerner les stocks, les comptes de tiers. Il sert aussi, exceptionnellement, à des
transferts de charges à charges (exemple : avantages en nature).
Subdivisions.
781 TRANSFERTS DE CHARGES D’EXPLOITATION
787 TRANSFERTS DE CHARGES FINANCIERES
NK MBS
116
Exercice n°1.
La société BAMBOLE airways est en contrat avec le Centre Médical de Kinshasa, C.M.K. en sigle,
pour les soins médicaux de ses travailleurs.
Au mois de Mars N, elle réceptionne la facture de l’hôpital CMK pour une valeur de 250 000 FC.
Journaliser l’opération.
Solution :
63 Services extérieurs B 250 000
4011 à Fournisseurs CMK 250 000
(Réception facture CMK)
6683 Versements des autres œuvres sociales 250 000
781 à Transferts de charges d’exploitation 250 000
(Transfert charges)
Contenu.
Ce compte enregistre les annulations et les rajustements en baisse des provisions financières pour
risques et charges, ainsi que des dépréciations des éléments de l’actif immobilisé.
Subdivisions.
791 REPRISES DE PROVISIONS ET DEPRECIATIONS D’EXPLOITATION
797 REPRISES DE PROVISIONS ET DEPRECIATIONS FINANCIERES
798 REPRISES D’AMORTISSEMENTS
799 REPRISES DES SUBVENTIONS D’INVESTISSEMENT
Exercice n° 2.
Au 31 décembre N, l’entreprise BELLE KISOLO. & Cie pense subir un redressement fiscal
d’environ 150 000 FC au cours de l’exercice N+1.
Le 15 juin N+1, après redressement fiscal, la somme due à l’Etat s’élève finalement à 175 200 FC.
Enregistrer la provision, le redressement fiscal et la reprise sur provision.
Solution :
31/12/N
6911 Dot aux prov/risques et charges 150 000
1981 à Prov/ amendes et penalités 150 000
15/06/N+1
647 Pénalités et amendes fiscales 175 200
44 à Etat 175 200
31/12/N+1
1981 Prov/ amendes et pénalités 150 000
7911 à Reprise prov sur risques et charges 150 000
NK MBS
117
CONTENU DE LA CLASSE
La classe 8 du référentiel OHADA est destinée à l’enregistrement :
- des charges hors activités ordinaires ;
- des produits hors activités ordinaires ;
- de la participation des travailleurs aux bénéfices ;
- de l’impôt sur le résultat.
SUBDIVISION
La classe 8 comprend les comptes ci-après :
81 Valeurs comptables des cessions d'immobilisations
82 Produits des cessions d'immobilisations
83 Charges hors activités ordinaires
84 Produits hors activités ordinaires
85 Dotations hors activités ordinaires
86 Reprises hors activités ordinaires
87 Participation des travailleurs
88 Subventions d'équilibre
89 Impôts sur le résultat
Ce compte sert à déterminer la valeur comptable nette des éléments de l’actif immobilisé cédés. Pour
les biens non amortissables, cette valeur est la valeur d’entrée, sans déduction des éventuelles
provisions pour dépréciation. Pour les biens amortissables, elle est la différence entre la valeur
d’entrée brute des immobilisations cédées et le cumul des amortissements pratiqués depuis l’entrée
du bien dans le patrimoine de l’entreprise jusqu’à la date de sa cession.
Ce compte enregistre le produit net de la cession : dans le cas de vente, prix résultant de l’accord entre
les cocontractants et figurant sur l’acte de vente diminué des commissions et des frais de vente ; dans
le cas d’apport, montant contractuel, etc.
Contenu
Ce sont les charges qui ne sont pas liées à l’activité ordinaire de l’entreprise et qui, de ce fait, n’ont
généralement pas de caractère récurrent. Elles comprennent des charges constatées et des charges
provisionnées.
NK MBS
118
Ce sont des produits qui ne sont pas liés à l’activité ordinaire de l’entreprise et sont donc dépourvus
de caractère récurrent. Ils comprennent des produits constatés, des reprises de charges provisionnées
et des transferts de charges.
Ce compte enregistre les dotations aux amortissements et aux provisions qui ne concernent pas
l’activité ordinaire de l’entreprise.
Contenu
Ce compte enregistre les annulations et rajustements en baisse des provisions, amortissements et
subventions qui ne sont pas liés à l’activité ordinaire de l’entreprise.
Contenu
Ce compte enregistre le montant des subventions allouées par l’Etat ou l’un de ses démembrements
à l’entreprise, pour lui permettre de compenser, en totalité ou partiellement, des pertes survenues dans
des circonstances exceptionnelles.
Contenu
C’est la part de bénéfice affectée obligatoirement à l’Etat au titre de l’impôt sur le résultat.
Comptes 81 et 82
1. La société LITA cède, à crédit, le 31 mars 2010 un véhicule de transport utilitaire acquis à
480.000 CDF, déjà amorti de 270.000 CDF. Le prix de cession est de 300.000 CDF.
SOLUTION
COMPTE LIBELLE SOMMES
812 Val. Compt. des cessions d’Immobilisations corporelles 210000
245 à Matériel de transport 210000
NK MBS
119
SOLUTION
Compte 83
SOLUTION
COMPTE LIBELLE SOMMES
834 Pertes sur créances H.A.O. 15.000
488 à Autres créances hors activités ordinaires
15.000
835 Dons et libéralités accordés 20.000
5711 à Caisse siège social en unités monétaires légales 20.000
NK MBS
120
Compte 84
SOLUTION
Compte 85
SOLUTION
NK MBS
121
Compte 86
SOLUTION
Compte 87
SOLUTION
Compte 88
NK MBS
122
SOLUTION
Compte 89
SOLUTION
COMPTE LIBELLE SOMMES
891 Impôts sur les bénéfices de l'exercice 8.000.000
441 à Etat, impôt sur les bénéfices 8.000.000
L'usage de la classe 9 est facultatif. Toutefois, cette classe permet à l'entreprise d'enregistrer les
engagements hors bilan et, à ce titre, facilite la confection de l'Etat annexé.
Les engagements hors bilan représentent les droits et obligations de l'entreprise dont les effets
chiffrables sur le montant et la consistance du patrimoine sont subordonnés à la réalisation de
conditions ou d'événements ultérieurs.
Pour être enregistrés, les engagements hors bilan doivent faire obligatoirement l'objet d'une
convention écrite.
Les engagements hors bilan se distinguent en deux rubriques, engagements obtenus et
engagements accordés ; chaque rubrique est subdivisée selon les natures suivantes : engagements de
financement, engagements de garantie, engagements réciproques, autres engagements.
Les engagements obtenus, représentatifs de droits, s'enregistrent par convention et par analogie
avec les créances du bilan au débit des comptes 901 à 904.
Par analogie avec les dettes du bilan, les engagements accordés, qui constituent des obligations,
s'enregistrent par convention au crédit des comptes 905 à 908.
Les comptes de contrepartie des engagements hors bilan (obtenus et accordés) sont : 911 à 914 -
Contreparties des comptes 901 à 904 ; 915 à 918 - Contreparties des Comptes 905 à 908.
NK MBS
123
Les entreprises doivent répartir par tous moyens techniques adéquats leurs engagements hors
bilan, en fonction de la durée initiale ainsi que de la qualité des bénéficiaires ou donneurs d'ordre.
Elles doivent également identifier les garanties obtenues couvrant les créances et les garanties
accordées en couverture des dettes figurant au bilan.
L'usage des comptes 92 à 99 est laissé à l'initiative des entreprises qui utilisent les découpages
convenant le mieux :
à leur structure ;
à leur politique des coûts ;
à leur organisation.
Les comptes à deux chiffres 92 à 99 ci-après rappelés sont de caractère suffisamment général pour
répondre aux besoins de toute entreprise qui les subdivise à sa convenance.
92 COMPTES REFLECHIS
93 COMPTES DE RECLASSEMENTS
94 COMPTES DE COÛTS
95 COMPTES DE STOCKS
96 COMPTES D'ECARTS SUR COÛTS PREETABLIS
97 COMPTES DE DIFFERENCES DE TRAITEMENT COMPTABLE
98 COMPTES DE RESULTATS
99 COMPTES DE LIAISONS INTERNES
NK MBS
124
Du point de vue comptable, la fin d’exercice entraine une série de travaux importants
généralement désignés par l’expression « inventaire comptable ». La chronologie de ces travaux est
la suivante:
- Vérification de l’exactitude arithmétique de la comptabilité au moyen d’une balance avant
inventaire ;
- Après une série d’opérations matérielles telles que le comptage des stocks et leur valorisation,
l’inventaire des immobilisations et le calcul des amortissements, pointage des droits, créances,
obligations et dettes, il ya la passation d’écritures de redressement destinée à ajuster les comptes ;
- Ecriture de détermination de résultat des activités ordinaires, du résultat hors activités ordinaires
et du résultat net ;
- Nouvelle vérification d’exactitude arithmétique de la comptabilité par l’établissement d’une
balance après inventaire ;
- Etablissement des Etats financiers de fin d’exercice qui sont :
Le compte de résultat,
Le bilan,
Le tableau financier des ressources et des emplois (TAFIRE),
L’état annexé ;
- La clôture des livres et des comptes.
A. INVENTAIRE COMPTABLE
Exemples : Les charges et produits enregistrés durant l’exercice concernant une partie de
l’exercice suivant (frais d’abonnement payés au mois d’Août de l’année n couvrent une période de
12 mois) ; les charges et produits se rattachent à l’exercice mais non encore comptabilisés
(l’entreprise n’a pas encore reçu la facture de la consommation d’eau au 31 Décembre de l’année n).
Or, la détermination du résultat et l’établissement du bilan supposent donc la
régularisation préalable des comptes du bilan et de gestion. Cette régularisation est précédée de
« l’inventaire extra – comptable qui consiste à vérifier et à évaluer les différents élément de l’actif et
du passif ».
Les travaux de l’inventaire comprendront trois étapes essentielles :
- Etablissement de la liste des éléments constitutifs de la situation réelle de l’entreprise, par
dénombrement physique de ces éléments ;
- Détermination de leurs valeurs à la date de l’inventaire et
- Rectification des comptes en fonction des résultats obtenus.
1. Les Immeubles
Il faut dresser la liste et examiner si les titres de propriété sont au complet et voir si les
amortissements ont été constatés.
2. Le Matériel roulant
Il faut également dresser la liste et examiner leur état mécanique.
5. Fournisseurs et clients
Il faut s’assurer que les montants de factures à recevoir et à payer sont en concordance
avec les comptes collectifs des clients et fournisseurs.
NK MBS
126
8. Banque
L’Entreprise doit comparer le solde comptable du compte à celui du dernier extrait
bancaire.
9. Caisse
Le caissier devra dresser un état des valeurs en caisse par coupures. La somme d’espèces
en caisse doit correspondre au solde débiteur du compte caisse.
Cet inventaire extra – comptable est complété éventuellement par un petit commentaire.
N.B. Certains immeubles peuvent être réalisés par l’Entreprise elle-même.
L’inventaire extra – comptable aura décelé les différences entre la situation réelle et celle
qui ressort des comptes. Il faudra donc ajuster la situation comptable à la situation réelle. Cet
ajustement ne sera réalisé que pour les pertes en vertu du « principe de la prudence comptable » qui
impose la comptabilisation de toute perte même probable et interdit l’enregistrement de tout produit
s’il n’est pas certain. Les pertes que peut subir une entreprise sont les suivantes :
Ces pertes concernent surtout les immobilisations non amortissables tels que les terrains,
les fonds de commerce, etc.…
Cette perte est constatée par le débit du compte 83 « charges Hors Activités ordinaires »
en créditant le compte d’actif concerné.
D Compte d’actif concerné C D 83 charges HAO C
x x
Exemple :
Une érosion a détruit une bonne partie du terrain de l’Entreprise situé à GOMA dont la
valeur d’acquisition est de 300.000 FC, estimation de la dépréciation à 40%.
Nous savons que la dépréciation normale de l’actif amortissable est constatée par les
amortissements. Dans la pratique, les écritures d’amortissement sont comptabilisées en fin d’exercice
en débitant le compte 68 « Dotation aux amortissements ».
NK MBS
127
a) Définition
Considérant la nature et les effets des amortissements, il est possible de retenir trois conceptions de
l’amortissement :
Processus de correction de l’évaluation des actifs : l’amortissement est la constatation
comptable de la perte de valeur des immobilisations qui se déprécient avec le temps ; il a pour
but de faire figurer les immobilisations au bilan pour leur valeur vénale.
Processus de répartition d’un coût : l’amortissement a pour objet de répartir la dépense
d’investissement sur la durée d’utilisation prévisible du bien, mécanisme qui revient à
transformer un emploi durable (élément de l’actif immobilisé) en une succession d’emplois
consommés (charges).
Technique de renouvellement des immobilisations : l’amortissement prend une signification
plus économique et constitue une ressource destinée à assurer le renouvellement des
immobilisations ; il s’agit, de l’affectation, chaque année, d’une partie du bénéfice à la
reconstruction du capital productif.
La définition retenue dans le PCG correspond à la première conception ci-dessus : « Constatation
comptable de l’amoindrissement de la valeur d’un élément d’actif, résultant de l’usage, du temps,
du changement de technique et de toute autre cause. En raison des difficultés de mesure de cet
amoindrissement, l’amortissement consiste généralement dans l’étalement, sur une durée probable de
vie, de la valeur des biens normalement amortissables. Cet étalement prend la forme d’un plan
d’amortissement. Il peut être calculé suivant diverses modalités ». Amortir, c’est répartir le coût du
bien sur la durée probable d’utilisation.
Un actif amortissable est un actif dont l’utilisation par l’entité est déterminable, c'est-à-dire, lorsque
l’usage attendu de l’actif en question est limité dans le temps. L’utilisation se mesure par la
consommation des avantages économiques attendus de l’actif, cet usage est limité dès lors que l’un
des critères suivants est applicable :
- Physique : l’actif subit une usure physique qu’en fait l’entité ou par le passage du temps ;
- Technique : il est attendu que l’évolution technique impliquera l’obsolescence de l’actif ;
- Juridique : l’utilisation est limitée dans le temps par une période de protection légale ou
contractuelle.
Toujours défini comme un mécanisme de répartition d’un coût, l’amortissement correspond
désormais également à une consommation. En pratique, cette modification devait avoir un impact
faible sur le champ d’application de l’amortissement.
NK MBS
128
Le plan d’amortissement
Réalise par l’entreprise au moment de la mise en service de l’immobilisation, après avoir
déterminé la durée de vie du bien et la méthode d’amortissement choisie, le plan d’amortissement
est un tableau prévisionnel faisant apparaître, exercice, les amortissements annuels pratiqués ainsi
que la valeur résiduelle du bien considéré.
b) Durée d’amortissement
L’amortissement doit commencer à partir de l’acquisition de l’immobilisation. La durée
est fixée en tenant compte de certaines conditions :
- Les conditions d’utilisation : Ex : un camion qui roule sur une route asphaltée et un autre sur
une route non asphaltée. L’usure est plus accélérée pour le second camion ; c'est-à-dire qu’il
doit être vite amorti.
- De degré d’utilisation : Ex : une voiture qui roule 8h par jour et une autre qui roule 24h par
jour
- Le progrès technique entraîne le changement dans le sens d’amélioration des produits, suite à
des innovations.
Ex. Un matériel démodé par le progrès technologique doit faire l’objet d’un amortissement
accéléré pour permettre l’adaptation aux exigences nouvelles.
La durée d’utilisation d’une immobilisation doit être appréciée dès l’acquisition de
l’immobilisation compte tenu des prévisions d’utilisation. En pratique les entreprises adoptent les
durées dites normales.
c) Calcul de l’amortissement
1. Base :
C’est la valeur d’origine de l’immobilisation. Celle-ci correspond au coût réel
d’acquisition qui comprend : le prix d’achat et les frais afférents à l’achat (frais de transport, Douane,
manutention)
2. L’Annuité
C’est la charge d’amortissement prise à compte par chaque exercice, c'est-à-dire la somme
que supporte chaque exercice comptable.
NK MBS
129
3. Taux d’amortissement
C’est l’annuité d’un amortissement d’un capital de 100 UM à amortir.
Valeur d’acquisition (Vo)
Durée d’utilisation n
Annuité An Vo
n
Exemple : Vo = 15.600 FC
Durée de vue prévue = 5 ans
15.600
An 3.120 FC
5
Il arrive que le taux d’amortissement soit fixé d’une manière officielle. Les taux usuels
d’amortissement sont fixés de la manière suivante :
- Bâtiment industriel et commercial : 3%
- Maison d’habitation : 2%
- Matériel et outillage, machine industrielle : 10%
- Moteurs : 10%
- Matériel roulant : 25%
- Mobiliers, machines de bureau : 10%
4. Méthodes de calcul
L’amortissement proportionnel
NK MBS
130
Exemple : Véhicule : Vo = 450.000 FC ; Durée de vie prévue en kms : 1.000.000 kms ; parcourus
en 2005 : 30.000 km
- Une machine450.productive ; proportionnellement aux heures de marche des machines
000 30.000
Annuité 13.500 FC
1.000.000
Vo heures effectives
Annuité
heures prévus
L’amortissement progressif
Vo = valeur d’acquisition ; n= nombre d’années de vie prévue.
a = annuité ; a1= annuité de la première année
a2 = annuité de la deuxième année
2Vo
a1
n(n 1)
a2 = a1 x 2
a3 = a1 x 3
a4 = a1 x 4
an = a1 x n
Exemple :
Un ventilateur pour un bureau ; Vo = 9.000 FC; durée de vie prévue n = 5ans.
Année Calcul a Total amort. Valeur nette
comptable
2000 A1 2 9.000 600 600 8.400
5 6
2001 A2 2 x 600 1.200 1.800 7.200
2002 A3 3 x 600 1.800 3.600 5.400
2003 A4 4 x 600 2.400 6.000 3.000
2004 A5 5 x 600 3.000 9.000 0
9.000
L’amortissement dégressif
La somme des années est utilisée comme base de la répartition de la Vo en différentes
annuités. Cette méthode est connue sous le nom de SOFTY Sum of the year digits.
Une immobilisée devant être amortie en 5 ans se verra amortir sur base de :
5 6 nn 1 n(n 1) 10 11
1 2 3 4 5 15; c' est à dire ; sur 10 ans 55
2 2 2 2
Exemple
Amortir en 8 ans une machine à écrire dont la Vo = 18.000 FC. Dressez la fiche
d’amortissement.
8 9
Base 36
2
NK MBS
131
Charges à payer
Ce sont des charges qui ont leur origine dans l’exercice, mais pour lesquelles les documents
justificatifs ne sont pas parvenus à l’entreprise à la date d’inventaire.
Ces charges sont enregistrées dans les comptes de charges appropriés par le crédit d’un compte
de tiers se terminant par 8 :
408-Fournisseurs, factures non parvenues;
428-Personnel, charges à payer et produits à recevoir;
438-Organismes sociaux, charges à payer et produits à recevoir à payer
488-Etat, charges à payer et produits à recevoir.
Exemple : au cours des derniers jours de l’exercice, des marchandises d’une valeur de 135 000 FC
HT sont livrées. Les factures correspondantes ne sont pas encore parvenues.
Débit Crédit
601 Achats de marchandises 135 000
4455 TVA récupérable/facture non parvenue 21 600
408 Fournisseurs, facture non parvenue 156 600
Dotation de l’exercice
NK MBS
132
Au début de l’exercice suivant, on procede à une contre-passation des écritures pour que cet exercice
supporte la charge correspondante.
APPLICATION
Le 1/08/N, l’entreprise Sodip a reglé une prime annuelle d’assurance de 1 200 000 FC dont
l’effet couvre la période du 1èr/08/N au 31/07/N+1 à minuit.
Passez l’écriture du 31/12/N au journal.
Solution
La partie de la prime constatée d’avance va du 01/01/N+1 au 31/07/N+1 soit 7 mois.
7
1200000 X 700000
12
476 Charges constatées d'avance 700000
625 à Primes d'assurance 700000
Suivant état d'inventaire des charges
Enregistrement
NK MBS
133
Produits à recevoir
Ce sont des produits ayant leur origine dans l’exercice qui s’achève, qui se rapportent à cet
exercice, mais dont les pièces justificatives ne sont pas parvenues à l’entrerprise au moment de
l’inventaire avant d’arrêter les comptes. Il convient de les ajouter aux produits de l’exercice ; pour
cela, on doit :
Créditer le compte de produits intéressé;
Débiter un compte de tiers se terminant par 8 :
o 418-clients produits à recevoir,
o 428-personnel, charges à payer et produits à recevoir,
o 438-Organismes sociaux, charges à payer et produits à recevoir,
o 448- Etat, charges à payer et produits à recevoir,
o 475-Créances sur travaux non encore facturables.
APPLICATION
SOLUTION
NK MBS
134
Les fournisseurs peuvent devoir à l’entreprise des rabais, remises et ristournes dont les avoir
ne sont pas parvenus à la date de l’inventaire. Ces rabais, remises, ristournes à obtenir sont
enregistrés :
Au crédit d’un compte d’achat concerné (601, 602, 604, 605, 608) ;
Au débit du compte 409-Fournisseurs débiteurs ou plus précisément 4098-RRR et autres
avoirs à obtenir.
APPLICATION
Le 31/12/N, Sodip n’a pas encore reçu la facture d’avoir de son fournisseur, relative à la
ristourne du premier semestre. Néanmoins, elle sait qu’elle est de 100 000 FC HT.
Enregistrez cette ristourne à obtenir.
Débit Crédit 31/12/N
4098 RRR à obtenir 116 000
6098 à RRR obtenus 100 000
4455 TVA récupérable sur factures non parvenues 16 000
Ristourne à obtenir
Le SYSCOHADA fait la distinction entre la dépréciation et la provision définies par les articles
46 et 48 de l’Acte uniforme relatif au droit comptable. Désormais, les dotations ou charges pour
dépréciations indiqueront d’une perte de valeur d’un élément d’actif alors que les dotations ou charges
pour provisions constituent un passif externe dont l’échéance ou le montant est incertain.
A. Considérations générales
a) L’article 46 de l’Acte uniforme relatif au Droit comptable définit la dépréciation comme la perte
de valeur d’un actif. A la clôture de chaque exercice une entité doit apprécier, s’il existe un
quelconque indice qu’un actif a subi une perte de valeur. S’il existe un tel indice, l’entité soit
estimer la valeur actuelle de l’actif concerné et la comparer avec la valeur nette comptable.
b) Après la comptabilisation d’une perte de valeur, l’amortissement de l’actif doit être calculé sur
la base de la valeur comptable brute
c) Pour les immobilisations, cette dépréciation est constatée par une dotation et pour les autres
éléments de l’actif, par une charge pour dépréciation
NK MBS
135
D. Reprises de dépréciations
a) Le caractère réversible d’une dépréciation constituée en fin d’exercice « n » entraînera à la
fin de « n+1 » :
- Soit une annulation systématique du montant à la fin « n » et une nouvelle dépréciation
calculée à fin « n°1)
- Soit un ajustement en augmentation ou en en diminution pouvant aller jusqu’à l’annulation
b) L’augmentation de la dépréciation est traitée comme la dotation ou comme la création de
charge pour dépréciation (voir ci-dessus)
c) Les diminutions ou les annulations sont traitées comme des reprises
- Reprises de dépréciations : crédit des comptes de produits :
Reprises « d’exploitation » :
7913 Reprises de dépréciations d’exploitation des immobilisations
incorporelles,
7914 Reprises de dépréciations d’exploitation des immobilisations
corporelles
Reprises « financières »
7972 Reprises de dépréciations financières des immobilisations
financières
Reprises « HAO »
863 Reprises de dépréciations HAO
Par le débit des comptes de dépréciation 29
NK MBS
136
Remarques : les charges et les produits ci-dessus dans les comptes à quatre chiffres prévus par le
SYSCOHADA. Toutefois, pour servir le Compte de résultat, l’utilisation de comptes à trois chiffres
est suffisante 691, 697, 679
a) A l’opposé des dépréciation, attachées à la perte de valeur d’un élément d’actif, les provisions
sont un passif externe (dette) dont l’échéance ou le montant est incertain. Le terme
« provisions » désigne les provisions pour risques et charges. Un passif externe est une
obligation actuelle de l’entité de transférer une ressource économique à la suite d’événements
passés.
Les dotations aux provisions pour risques et charges à plus d’un an sont inscrites dans un
compte de dotation aux provisions tandis que celles qui sont liées à un risque à moins d’un an
NK MBS
137
sont enregistrées au comptes charges pour provision pour risques à court terme selon l’article
48 de l’Acte uniforme relatif au droit comptable
b) Dans le premier cas, le SYSCOHADA préconise une dotation enregistrée
- Au débit de :
6911 Dotations aux provisions d’exploitation (risques et charges) s’il s’agit d’une
provision d’exploitation
6971 Dotations aux provisions financières, s’il s’agit d’une provision à caractère
financier
- Au crédit d’un compte de passif, 19 Provisions pour risques et charges. Ce compte est
subdivisé par nature de risque (191 à 194 et 1983) ou de charges 195 à 1981, 1984, 1985)
c) Dans le second cas, le SYSCOHADA les considères comme des charges « pour
dépréciations », classées dans les charges « constatées » :
- Au débit du compte
659 Charges pour dépréciations et provisions pour risques à court terme
d’exploitation, s’il s’agit des risques et charges d’exploitation
679 Charges pour dépréciations et provisions pour risque à court terme
financières, s’il s’agit de risques et charges financiers
839 Charges pour provisions pour risques à court terme HAO, s’il s’agit des
risques et charges HAO
- Au crédit d’un compte de passif
499 Provisions pour risques à court terme (Tiers), qui sera intégré à la masse
bilantaire des dettes circulantes,
599 Provisions pour risques à caractère financier, intégré lui par simplification
dans le passif circulant
B. Reprises
a) La nature réversible des provisions pour risques et charges constatées à la fin de l’exercice « n »
entraîne à la fin de l’exercice « n+1 »
- Soit une augmentation de provision, traitée comme une nouvelle dotation ou une nouvelle
charge pour provisions,
- Soit l’ouverture, en classe 7 et 8 de comptes de reprises, destinés à annuler ou à réduire la
provision existante
b) Les provisions à plus d’un an, enregistrées en 19, sont débités par le crédit de :
- 7911 Reprise des provisions pour risques et autres charges d’exploitation, s’il s’agit d’une
reprise d’exploitation ;
- 7971 Reprise des provisions financières, s’il s’agit d’une reprise à caractère financier,
- 864 Reprise des provisions HAO, s’il s’agit d’une reprise HAO
c) Les provisions à moins d’un an, enregistrées en 499 et 599, soit débitées par le crédit de :
- 759, s’il s’agit d’une charge pour provisions d’exploitation ;
- 779; s’il s’agit d’une charge pour provisions financières ;
- 849, s’il s’agit d’une charge pour provisions HAO
Application
NK MBS
138
- Provision pour garanties données au client (service après-vente) à plus d’un an 20000
- Provision pour difficulté d’exécution d’un marché, non prévue dans le dévis (à moins d’un an)
7000
- Provision pour dette fournisseurs suite à une hausse du cours de change 3000
- Provision pour dette emprunt en monnaie étrangère, suite à la hausse du cours 11000
- Provisions pour indemnités de départ à la retraite 27000
- Provision pour rappel d’impôts (à plus d’un an) suite à un changement de législation 8000
- Provision pour intérêts de retard sur impôts courant (à moins d’un an) 1000
- Provision pour pénalités sur impôts courants (à plus d’un an) 2000
Journalisation
6519 Charges pour prov. pour risques à CT d'exploitation 10000
4991 à Provisions pour risques à CT d'exploitation 10000
6911 Dotations aux provisions d'exploitation 20000
192 à Provisions pour garanties données au client 20000
6591 Charges pour prov. pour risques à CT d'exploitation 7000
4991 à Provisions pour risques à CT d'exploitation 7000
6591 Charges pour prov. pour risques à CT d'exploitation 3000
4991 à Provisions pour risques à CT d'exploitation 3000
6971 Dotations aux provisions financières 11000
194 à Provisions pour perte de change 11000
6911 Dotations aux provision d'exploitation 27000
1961 à Provisions pour pensions et obligations
similaires 27000
854 Dotations aux provs, pour risques et charges HAO 8000
195 à Provisions pour impôts 8000
6591 Charges pour prov. Pour risques à CT d'exploitation 1000
4991 à Provisions pour risques à CT d'exploitation 1000
6911 Dotations aux provisions d'exploitation 2000
1981 à Provisions pour amendes et pénalités 2000
A. Définition
Les créances douteuses sont celles sur lesquelles pèsent des risques de non-recouvrement, en
raison des difficultés financières du débiteur.
Les créances litigieuses sont celles pour lesquelles de litiges, portant sur l’existence ou sur le
montant de la créance, opposent l’entreprise débitrice un client.
Une créance est considérée comme irrécouvrable lorsqu’une procédure régulière de
recouvrement a été engagée et a échoué.
B. Comptabilisation
La créance douteuse ou litigieuse s’effectue en deux étapes :
Transfert de la créance dans un compte distinct ;
Constatation de la dépréciation
NK MBS
139
Le montant de la créance dont le recouvrement est incertain doit être viré au débit du compte
416-Créances clients litigieuses ou douteuses.
On passe l’écriture suivante :
6594 Charges pour dépréciations sur créances x
4912 à Dépréciations des comptes clients X
APPLICATION
La Socami possède une créance de 3 577 500 F, TVA comprise, sur le client Manex, qui se trouve
en cessation de paiement au 31/12/N. Le client Manex informe la Socami qu’il risque de ne pas
pouvoir payer 50% de sa dette. Le montant de la créance HT est de 3000 000 F.
o Evaluer la perte probable
o Passez les écritures nécessaires.
SOLUTION
Evaluation de la perte probable
Le calcul de la perte probable s’effectue à partir du montant hors taxes de la créance (sur la
base d’une estimation).
Calcul de la perte probable au 31/12/N : 3000 000 x50%=1 500 000
Ecritures
Débit Crédit 31/12/N
4162 Créances douteuses 3 577 500
4111 à Clients 3 577 500
Créance devenue douteuse de Manex
6594 Charges pour dépréciation sur créance 1 500 000
4912 à Dépréciation des comptes clients 1 500 000
Constatation de la provision de
l’exercice
Clôture d’exercice
Chaque clôture d’exercice, on procède à une nouvelle évaluation des éléments du patrimoine,
Tout changement dans cette évaluation entraîne un ajustement de la provision. Trois situations
peuvent alors se poser :
Cas d’annulation de la provision;
Cas d’ajustement de la provision;
Cas de perte définitive.
- Cas d’annulation de la provision
Exemple : Vu les difficultés financières de Manex, la Socani décide de porter sa provision à 70% à
l’année N+1.
Evaluation de la provision à enregistrer :
Créance HT=3000 000 ;
Perte probable : 3000 000x70%=2 100 000
Débit Crédit 31/12/N+1
6594 Charges pour dépréciations sur créance 600 000
4912 à Dépréciation des comptes clients 600 000
Dotation de la provision sur la créance du
client Manex
NK MBS
140
- La perte définitive
C’est le cas lorsque la perte probable est devenue certaine. La provision doit être annulée et
la totalité de la créance non recouvrée doit être virée au compte 6511-Pertes sur créances clients.
La perte définitive est limitée au montant hors TVA de la créance, car l’Etat régularise la TVA
déjà collectée.
Exemple (suite de l’exemple précédent) : Au 31/12/N+3, le client Manex est en faillite et a cessé
toute activité.
- Provision 1 500 000 F
- Perte certaine (TTC) 3 577 500 F
- Montant global de la créance irrécouvrable (HT) 3 000 000 F
- TVA collectée remboursable par l’Etat 577 500 F
Débit Crédit 31/12/N+3
6511 Pertes/créances clients 3 000 000
4431 Etat, TVA facturée sur ventes 577 500
4162 à Créances douteuses 3 577 500
Pour solde du compte de Manex d°
4912 Dépréciation des comptes clients 1 500 000
7594 à Reprise des charges pour dépr. sur créance 1 500 000
Créance du client Manex
NK MBS
141
1°) La prudence
Ce principe ou règle est énoncé d'entrée dans l'article 3 de l’Acte uniforme portant organisation
et harmonisation des comptabilités des entreprises sises dans les Etats-parties au Traité relatif à
l’harmonisation du droit des affaires en Afrique : « la comptabilité doit satisfaire, dans le respect de
la règle de la prudence, aux obligations de régularité, de sincérité et de transparence inhérente à la
tenue, au contrôle, à la communication des informations qu'elle a traitées. »
La prudence, « appréciation raisonnable des évènements et opérations », s'illustre plus
facilement qu'elle ne se définit ; sa finalité est d'éviter de transférer sur des exercices ultérieurs des
risques nés de l'exercice et susceptible d'entraîner des pertes futures. La règle de la prudence est
destinée à protéger les utilisateurs externes des états financiers et les dirigeants contre les illusions
qui pourraient résulter d'une image non prudente ou trop flatteuse de l'entreprise.
La règle de la prudence crée une dissymétrie entres les probabilités de pertes et celles de gains,
car elle conduit à enregistrer systématiquement les premières et à omettre tout aussi systématiquement
les secondes : toute perte probable doit être entrée dans les charges de l'exercice, alors que les gains
ne sont notés en produits que lorsqu'ils sont réalisés (existence d'un contrat de vente).
NK MBS
142
NK MBS
143
moins fréquente, sur les bases et selon les modalités diverses) présente l'effet pervers d'amplifier les
tendances inflationnistes, en les répercutant dans les coûts et les prix. Les entreprises et les utilisateurs
se sont familiarisés avec cette méthode, qui n'exclut pas le recours à des réévaluations légales ou
libres fixées par les autorités compétentes (article 35).
Il faut rappeler, toutefois que la combinaison de ce principe et de celui de « prudence »
conduit, dans une conjoncture inflationniste (forte ou faible), à un pessimisme systématique des
évaluations puisque les plus-values nominales ne sont pas comptabilisées, alors que le sont les moins-
values sous formes d'amortissements et de provisions pour dépréciation.
7°) La transparence
Ce principe est capital pour l'obtention d'une information loyale. Il est aussi appliqué
internationalement sous diverses appellations (clarté, bonne information, voire régularité et sincérité
objective). Dans le SYSCOHADA, il est affirmé dans les articles 6, 8, 9 et 10 du règlement. En fait,
il imprègne tous les textes relatifs à l'information externe. Il faut inclure dans ce concept :
- la conformité aux règles et procédures du SYSCOHADA, au plan comptable et à sa
terminologie, à sa présentation des états financiers (notion de régularité)... ;
- la présentation et la communication claire et loyale de l'information, sans intention de
dissimuler la réalité derrière l'apparence (article 6) ;
- le respect de la règle de non compensation, dont l'inobservation entraînerait des confusions
juridiques et économiques et fausserait l'image que doivent donner les états financiers annuels.
Sont uniquement autorisées les compensations juridiquement fondées (article 34) en vertu de
la loi ou du contrat...
NK MBS
144
auditeurs, qui ont à prendre la décision de retenir ou non l'élément sur le jugement porté par telle ou
telle catégorie de lecteurs des états financiers annuels.
Selon l’article 8 de l’Acte uniforme, un jeu complet d’Etats financiers annuels comprennent :
Le Bilan
Le Compte de résultat
Le Tableau des flux de trésorerie
Les Notes annexes
Il faut noter que les Etats financiers forment un tout indissociable.
NK MBS
145
Les entités soumises au Système Minimal de Trésorerie (SMT) tiennent une comptabilité de
trésorerie aboutissant à des Etats financiers composés d’un bilan, un compte de résultat et de notes
annexes suivant un modèle spécifique.
NK MBS
146
COMPTE DE RESULTAT
EXERCICE EXERCICE
AU AU
REF LIBELLES (2) NOTE 31/12/N 31/12/N-1
NK MBS
147
APPLICATION
On vous remet cet extrait de balance après inventaire au 31/12/N :
N° Intitulés Solde d’ouverture Mouvements Solde de clôture
D C D C D C
601 Achat de marchandises 4 220 000 232 400 3 987 600
6019 RRR obtenus 52 400 52 400
602 Achat mat et fourn. liées 20 000 000 20 000 000
6031 Variation stocks marchand. 3 583 000 4220 000 637 000
6033 Variation stocks autres approv. 1 082 000 763 000 319 000
604 Achats stockés de M. et F. 1 102 500 1 102 500
6052 Electricité 230 000 230 000
6053 Gazole 1 600 000 1 600 000
6054 Fourn d’entretien 715 000 715 000
6056 Achat de petit mat. 250 000 250 000
6081 Achat d’emb. Perdus 300 000 300 000
601 Transport sur achats 100 000 100 000
612 Transport sur ventes 120 000 120 000
6225 Location d’emba ; 500 000 500 000
6252 Assurance mat bureau 2 600 000 2 600 000
6311 Frais sur titres 15 000 15 000
6371 Personnel intérimaire 400 000 400 000
6464 Vignettes 300 000 300 000
647 Pénalités et amendes 150 000 150 000
6582 Dons 200 000 200 000
66 Charges de personnel 15 000 000 15 000 000
681 Dotation aux amort d’expl 40 600 000 40 600 000
701 Vente de marchandises 4 150 000 4 150 000
702 Vente de produits 91 630 000 91 630 000
NK MBS
148
NK MBS
149
SOLUTION
Détermination de la marge commerciale
132 Marge commerciale
601 3 987 600 637 000 6031
4 150 000 701
SC= 799 400
SC= 18 300
18 300 18 300
NK MBS
150
SD =1 950 000
Ce tableau vise à expliquer la nature des mouvements de trésorerie au bilan entre deux exercices n
et n-1.
On distingue trois types d’activités qui donnent lieu aux mouvements de trésorerie :
les activités d’exploitation sont les principales activités génératrices de produits de l’entité
autres que les activités d’investissement et de financement; les flux de trésorerie liés aux
activités d’exploitation incluent la trésorerie reçue des clients ou versée aux fournisseurs et
aux membres du personnel;
les activités d’investissement sont l’acquisition et la sortie d’actifs à long terme et les autres
placements qui ne sont pas considérés comme des équivalents de trésorerie;
les activités de financement sont les activités qui entraînent des changements dans la structure
d’emprunt et du capital de l’entité;
NK MBS
151
EXERCI
EXERCICE
REF LIBELLES NOTE CE
N N-1
NK MBS
152
3.4. Le bilan
BILAN SYSTEME
NORMAL
PAGE 1/2
Dénomination sociale de l'entité :
Sigle
Adresse :
usuel :
Durée
Exercice
N° de compte contribuable (NCC) : (en
clos le :
mois) :
N° de télédéclarant (NTD):
BILAN
EXERCICE
EXERCICE au 31/12/ N AU
REF ACTIF NOTE 31/12/N-1
AMORT et
BRUT NET NET
DEPREC.
AD IMMOBILISATIONS INCORPORELLES 3
AE Frais de développement et de prospection
AF Brevets, licences, logiciels, et droits similaires
AG Fonds commercial et droit au bail
AH Autres immobilisations incorporelles
AI IMMOBILISATIONS CORPORELLES 3
Terrains (1)
AJ
dont Placement Net:
Bâtiments (1)
AK
dont Placement Net:
AL Aménagements, agencements et installations
AM Matériel, mobilier et actifs biologiques
AN Matériel de transport
AVANCES ET ACOMPTES VERSES SUR
AP
IMMOBILISATIONS
AQ IMMOBILISATIONS FINANCIERES 4
AR Titres de participation
AS Autres immobilisations financières
AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISE
BZ TOTAL GENERAL
NK MBS
153
BILAN SYSTEME
NORMAL
PAGE 2/2
Dénomination sociale de l'entité :
Sigle usuel
Adresse :
:
Exercice clos Durée (en
N° de compte contribuable (NCC) :
le : mois) :
N° de télédéclarant (NTD):
BILAN
EXERCICE EXERCICE
AU AU
REF PASSIF NOTE 31/12/N 31/12/N-1
NET NET
CA Capital 13
CB Apporteurs capital non appelé (-) 13
CD Primes liées au capital social 14
CE Ecarts de réévaluation 3e
CF Réserves indisponibles 14
CG Réserves libres 14
CH Report à nouveau (+ ou -) 14
CJ Résultat net de l'exercice (bénéfice + ou perte -)
CL Subventions d'investissement 15
CM Provisions réglementées 15
CP TOTAL CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES ASSIMILEES
DA Emprunts et dettes financières diverses 16
DB Dettes de location-acquisition 16
DC Provisions pour risques et charges 16
TOTAL DETTES FINANCIERES ET RESSOURCES
DD
ASSIMILEES
DF TOTAL RESSOURCES STABLES
DV Ecart de conversion-Passif 12
DZ TOTAL GENERAL
NK MBS