Vous êtes sur la page 1sur 27

Licence 2, Semestre 3 de l’ESAED 2017

COMPTABILITE : GENERALE
ET
ANALITIQUE D’EXPLOITATION

Comptabilité générale et analytique d’exploitation assurée par ALFRED Besolo


Licence 2, Semestre 3 de l’ESAED 2017

PARTIE I : COMPTABILITE GENERALE


CHAPITRE I : PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE
SECTION I : PARTENAIRES DE L’ENTREPRISE ET LES FLUX

A. Les partenaires de l’entreprise


B. Les principes de base de la comptabilité générale (les flux)

SECTION II : LA NOTION DE COMPTE

A. Définition
B. Présentation d’un compte
C. Quelques définitions se rapportant au compte

SECTION III : LE PLAN DES COPMTES

A. Généralité
B. Les dispositions principales du PCG 2005
C. Le plan des comptes

SECTION IV : LES COMPTES ANNUELS OU LES ETATS FINANCIERS

A. Le compte du Bilan
B. Les comptes de Gestion (Compte de Résultat)

SECTION V. LE JOURNAL ET LA BALANCE

A. la partie double
B. le journal
C. le grand livre
D. la balance

SECTION VI : LES LIAISONS ENTRE LES COMPTES

A. Le virement comptable
B. Les comptes réciproques

CHAPITRE II : LES OPERATIONS REALISEES AUX COURS DE


L’EXERCICE COMPTABLE
SECTION I : LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE (TVA)

A. Généralité
B. Mécanisme de la TVA
C. L’enregistrement comptable de la TVA

SECTION II. LES ACHATS ET LES AUTRES CHARGES

A. Généralité
B. Les charges d’exploitation
C. La facture
D. Les réductions
Comptabilité générale et analytique d’exploitation assurée par ALFRED Besolo
Licence 2, Semestre 3 de l’ESAED 2017

E. le retour sur achat


F. Les réductions accordées après la facturation
G. Les frais accessoires d’achat

SECTION III. LES VENTES ET LES AUTRES PRODUITS

A. Généralité
B. Règles des comptabilisations des produits
C. Produits d’exploitation
D. Le retour sur vente
E. Les frais accessoires de vente

SECTION IV : LES CREANCES ET LES DETTES D’EXPLOITATION

A. Les règles de la comptabilisation des créances et dettes d’exploitation


B. Les fonctionnements des comptes
C. Les avances et les acomptes sur commande d’exploitation

SECTION V : LES EMBALLAGES COMMERCIAUX

A. Les emballages perdus


B. Les emballages récupérables
C. La consignation des emballages récupérables

Comptabilité générale et analytique d’exploitation assurée par ALFRED Besolo


Licence 2, Semestre 3 de l’ESAED 2017

PARTIE I : COMPTABILITE GENERALE


CHAPITRE I : PRINCIPES DE BASE DE LA COMPTABILITE
SECTION I : PARTENAIRES DE L’ENTREPRISE ET LES FLUX

C. Les partenaires de l’entreprise

L’entreprise ne peut pas vivre isolement, elle effectue des opérations avec les autres partenaires qui sont les
suivants :

1. Les clients :

Ce sont les personnes qui achètent les biens et services que l’entreprise propose, ils peuvent être :

 Les particuliers ;
 Les entreprises qui achètent les biens et services qui sont destinés à être vendus sans transformation
ou à être transformés après la transformation.
 Les administrations ;
2. Les fournisseurs 

Ce sont des entreprises ou des particuliers (produits agricoles) qui vendent des produits et services. On les
distinguer :

Les fournisseurs de biens : ils vendent des matières premières, des fournitures ou des marchandises. Ce
sont des partenaires réguliers qui répondent les besoins de l’entreprise pour son activité quotidienne.

Les fournisseurs d’immobilisation : ils procurent à l’entreprise le matériel productif et le mobilier. Ce sont
des partenaires périodiques qui satisfont les besoins liés au démarrage de l’activité et au renouvellement des
moyens matériels usés ou vétustes.

Les fournisseurs de services : ils peuvent proposer des services réguliers tels que le transport des produits
finis ou des matières premières, mais aussi des services ponctuels tels la maintenance informatique, le
service bancaire, le service hôtelier, etc.

3. Les associés ou les actionnaires

Ces personnes apportent des capitaux (des argents) lors de la création de l’entreprise. Ces capitaux sont utiles
au démarrage de l’activité pour l’acquisition des locaux, des machines, des matériels de transport, des
matières, des marchandises, etc.

Cette participation leur donne un droit à des parts sociales qui leur permettent de participer aux décisions,
ainsi de percevoir une rémunération sur les bénéfices de l’entreprise.

4. Les banques

L’entreprise utilise les services des banques, elle a connaissance de toutes les opérations financières réalisées
sur son compte et elle est en mesure de proposer à sa clientèle différents modes de règlement. Elle peut
également se voir accorder des prêts afin de financer un investissement et de se développer.

5. Les salariés

L’entreprise est en contact permanent avec les particuliers sur le marché d’emploie, c’est-à-dire, l’entreprise
est en contact avec les travailleurs qui offrent leur travail en échange d’une rémunération.

Comptabilité générale et analytique d’exploitation assurée par ALFRED Besolo


Licence 2, Semestre 3 de l’ESAED 2017

6. Les administrations publiques

L’entreprise est en contact avec les administrations publiques (Etat central, provinces, régions, districts,
communes et fokontany) qui peuvent aussi être ses fournisseurs ou ses clients. Mais, les administrations
publiques fournissent également des infrastructures (routes, enseignement, chemins de fer, subventions, etc.)
en échange d’argent (impôts et taxes).

Schéma : les relations de l’entreprise avec ses partenaires

N.B : Le comptable doit être capable de comprendre et de traduire en écriture comptable n’importe quel flux
(échange) économique touchant l’entreprise.

D. Les principes de base de la comptabilité générale (les flux)

L’activité de l’entreprise et ses relations avec ses partenaires créent des échanges d’informations, de biens,
de services et d’argents circulant à l’intérieur et l’extérieur de l’entreprise. Ces mouvements génèrent des
flux.

1. La notion des flux

Les flux d’informations : ils concernent les transferts de données, ce sont le fluxd’information interne(ex :
note de service au personnel) et le flux d’information externe (ex : réception d’une commande).

Les flux économiques : ce sont des quantités de biens, de services, de sommes d’argent, d’engagements aux
mouvements entre deux agents économiques. Ils peuvent être :

 Les flux économiques internes : dépôt d’espèces sur le compte en banque, virement de fonds de
compte en compte, déplacement de matériel entre deux unités de production d’une même entreprise,
etc.
 Les flux économiques externes : achat de matière première à un fournisseur, vente de marchandise
à un client, etc.
2. L’analyse des flux économiques en termes d’emploi et de ressource

Un flux a un point de départ (origine) et un point d’arrivée (destination), il se traduit par l’existence
d’uneressource et d’un emploi. Ce flux est valorisé en une unité de mesure qui est l’unité monétaire
(ariary).

L’origine du flux implique une ressource : la ressource représente les moyens nécessaires qui ont permis la
réalisation de l’opération économique (GRACE A QUOI ?). En revanche, la destination du flux implique un
emploi : l’emploi représente l’utilisation de la ressource qui est affectée à l’opération économique (POUR
FAIRE QUOI ?).

3. La classification des flux

Pour mieux maîtriser l’enregistrement des opérations réalisées par l’entreprise dans ses livres comptables, il
faut distinguer les trois types de flux économiques suivants :

 Les flux réels ou physiques : ils correspondent à des mouvements de biens ou de services.
 Les flux financiers : ils correspondent à des mouvements de finance (espèces, chèques, virements,
monnaies mobiles)
 Les flux monétaires : ils correspondent à des mouvements d’engagement ou de crédit.
4. Les flux aux comptes

Comptabilité générale et analytique d’exploitation assurée par ALFRED Besolo


Licence 2, Semestre 3 de l’ESAED 2017

Afin de rendre l’information économique, commerciale ou financière vérifiable et sûre, la comptabilité


générale consiste à enregistrer tous les événements économiques qui sont appelés flux sur deux colonnes
(l’opération et sa contrepartie).

Pour chaque opération touchant l’entreprise, il doit y avoir au moins un emploi et une ressource. Du coup,
l’emploi d’un flux correspond à un débit et la ressource correspond à un crédit d’un compte.

SECTION II : LA NOTION DE COMPTE

D. Définition

Les opérations de même nature sont regroupées dans des tableaux appelés comptes dont du coté droit :
RESOURCE et du coté gauche : EMPLOI.

Par définition, le compte est un état financier sur lequel on inscrit les entrées et les entrées et les soties d’un
flux économique. Chaque compte a un intitulé propre (Banque, Caisse, Capital, Clients, Fournisseurs, etc.)

E. Présentation d’un compte

L’en-tête du compte est composé du numéro de compte, un compte comporte également le débit (à gauche :
emploi) et le crédit (à droite : ressource). On présente généralement un compte sous trois formes différentes,
à savoir :

1. Les comptes en T

Débit N°… caisse Crédit Débit N°…Banque Crédit

N.B : Si on utilise le compte en T, on met au débit tout juste le montant en question. Le compte en T est
principalement utilisé par les comptables pour expliquer d’une manière plus rapide et plus simple une
opération.

2. Les comptes normalisés

N°… Banque

DEBIT CREDIT

Dates Libellés Montants Dates Libellés Montant

N.B : Le compte normalisé est la présentation pratique d’un compte, on doit y mettre les dates des opérations
dans l’ordre chronologique. Quant aux libellés, ils servent à expliquer brièvement les objets des opérations
ou en mentionnant les pièces justificatives.

3. Les comptes normalisés et simplifiés (les colonnes mariées)

C’est le mariage du compte en T et du compte normalisé.


Comptabilité générale et analytique d’exploitation assurée par ALFRED Besolo
Licence 2, Semestre 3 de l’ESAED 2017

N°… Matières premières

Montants

Dates Libellés Débit Crédit

Nous allons utiliser tout juste le compte en T car les deux derniers comptes nous permettent de travailler
rapidement et ils sont destinés aux entreprises qui ont des logiciels de la comptabilité.

F. Quelques définitions se rapportant au compte

Imputer : inscrire une somme dans un compte à son débit ou à son crédit ;

Débiter : inscrire une somme au débit d’un compte ;

Créditer : inscrire une somme au crédit d’un compte ;

Solde du compte : différence entre le total du débit et le total du crédit d’un compte ;

Solde nul : lorsque le total débit = total crédit

Solde débiteur : lorsque le total débit > total crédit, il est placé à coté crédit ;

Solde créditeur : lorsque le total crédit > total crédit, il est placé à coté débit ;

Solder un compte : inscrire une somme dans un compte pour que le total du débit soit égal au total du
crédit.

Grand livre :livre comptable qui tient tous les comptes de l’entreprise, c’est l’ensemble des comptes en T.

Exemple d’application :

L’entreprise Mahery pendant l’année 2017 réalise les opérations suivantes :

1° Achat de marchandise à crédit à l’établissement SOA de la somme de 1.500.000Ar ;

2° Règlement de la dette envers SOA dont la moitié est payée par chèque bancaire et l’autre moitié est payée
en espèce ;

3° Prêt d’une somme de 2.000.000Ar en espèce à l’entreprise Volatsara ;

4° Acquisition d’un matériel industriel d’une valeur de 5.000.000Ar dont 1.000.000Ar payé au comptant par
chèque et le reste sera payé dans deux mois au fournisseur Tsinjo ;

5° Pour financer des activités, l’entreprise Mahery emprunte la somme de 25.000.000Ar à un organisme
financier et elle dépose directement ce fonds à la banque ;

6° Règlement des impôts de 1.800.000Ar dans ce montant 800.000Ar en espèces et 1.000.000Ar par chèque
bancaire.

7° Règlement du loyer du magasin par chèque 2.500.000Ar ;

8° Paiement de la quittance d’Assurance ARO par caisse 3.400.000Ar ;

9° Vente de marchandise payée au comptant en espèce par l’entreprise Tiana à la valeur de 3.000.000Ar ;

Comptabilité générale et analytique d’exploitation assurée par ALFRED Besolo


Licence 2, Semestre 3 de l’ESAED 2017

10° Encaissement du loyer du magasin de 1.800.000Ar en espèce ;

11° Intérêt perçu sur le compte de 1.000.000Ar et intérêt versé par le compte banque de l’entreprise de
950.000Ar.

12° Vente de marchandise à crédit à Monsieur Tita de la somme de 120.000Ar

Données : à la fin de l’exercice précédant (2016) les soldes disponibles des comptes étaient :

 Caisse : 2.000.500Ar
 Banque : 14.050.000Ar
 Fournisseurs : 148.000Ar
 Stock : 4.500.000 Ar
 Client : 2.000.000Ar
 Fournisseurs : 2.300.000Ar

Travail à faire : Présenter le grand livre de l’entreprise Mahery pendant l’année 2013 sous-forme des
comptes en T.

SECTION III : LE PLAN DES COPMTES

D. Généralité

D’une manière générale la comptabilité est un système d’organisation de l’information financière permettant
de saisir, de classer, d’enregistrer les données de base chiffrées et de fournir après un traitement approprié à
un ensemble d’information conforme au besoin des divers utilisateurs (les partenaires).

D’une manière particulière, la présentation des comptes et des documents comptables a un certain nombre
des règles qui sont appliquées. Ces règles constituent le Plan Comptable Générale (PCG), elles sont à mettre
en œuvre obligatoirement par les entreprises.

E. Les dispositions principales du PCG 2005

La comptabilité doit satisfaire à l’obligation de régularité et de la sincérité en vue de présenter des états
reflétant une image fiable de la situation et des opérations de l’entreprise. Le PCG a adopté une
normalisation comptable qui a pour l’objectif à une harmonisation de la comptabilité. Cette normalisation
constitue un ensemble des prescriptions relatives aux comptes :

 A la terminologie ;
 Au mouvement des comptes de bilan et de gestion qui sont regroupés dans un plan des comptes
caractérisé par une codification particulière ;
 A leur mode d’évaluation ;
 A l’utilisation des données comptables à fin de dresser des situations, de suivre leur évolution etde
mesurer les résultats de l’entreprise.

Cette normalisation permet aussi à la comparaison des informations comptables (dans le temps et dans
l’espace) et l’élaboration de la statistique.

F. Le plan des comptes

Il présente par classe la liste des comptes à utiliser :

1. Les classes des comptes :

Comptabilité générale et analytique d’exploitation assurée par ALFRED Besolo


Licence 2, Semestre 3 de l’ESAED 2017

Il existe sept comptes qui sont prévus par le PCG 2005 :

Comptes de bilan Comptes de gestion ou compte de résultat

Classe 1 : comptes des capitaux Classe 6 : comptes des charges

Classe 2 : comptes d’immobilisations Classe 7 : comptes de produits

Classe 3 : comptes des stocks et en cours

Classe 4 : comptes de tiers

Classe 5 : comptes financiers

Les résultats de ces deux comptes doivent être égaux

2. La codification décimale
a. Le principe de la codification décimale

Chaque classe est subdivisée en compte des niveaux successifs de plus en plus détaillés et identifiés par des
numéros à 2 chiffres, à 3 chiffres jusqu’à 6 chiffres. Une classe peut contenir 10 comptes à 2 chiffres et
chaque compte à 2 chiffres peut faire à l’objet d’une subdivision de 10 comptes à 3 chiffres, ainsi de suite.
C’est le principe de la classification décimale.

Exemple :

Classe 1 : comptes des capitaux avec la subdivision à 2 chiffres

10 - Capital, réserves et assimilés

11 - Report à nouveau

12 - Résultat de l’exercice

19 – Disponible

Subdivision à 3 chiffres

10 – Capital, Réserves et assimilés

101-Capital

102-Disponible

103-Disponible

104-Primes liés au capital social

109-Actionnaires, capital souscrit non appelé

b. La particularité de codification

Suivant son niveau de subdivision, un compte du PCG 2005 peut comporter jusqu’à 6 chiffres. Cependant
pour l’analyse des opérations les plus courantes les comptes à 3 chiffres sont les plus souvent utilisés.

Comptabilité générale et analytique d’exploitation assurée par ALFRED Besolo


Licence 2, Semestre 3 de l’ESAED 2017

En prenant l’exemple d’un compte à 3 chiffres, nous pouvons mettre en évidence les codes particuliers qui
existent au 2ème et au 3ème rang du numéro du PCG 2005.

Chiffre en 1ère position Chiffres en 2ème position Chiffres en 3ème position


Numéro de la classe 8 : symbole pour la classe 2 des 9 : symbole des comptes qui
amortissements des enregistrent les opérations du sens
immobilisations ; contraire à celles inscrites dans les
9 : symbole pour les pertes de comptes de la même famille.
valeur des éléments d’actif

SECTION IV : LES COMPTES ANNUELS OU LES ETATS FINANCIERS

Les comptes annuels comprennent le BILAN et le COMPTES DE RESULTAT, ils forment un résultat
indissociable. Ils sont établis tous les 12mois à la suite de l’inventaire. Ils doivent être établis en conformité
avec les règles du PCG 2005 à fin de présenter une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et
du résultat de l’entreprise.

C. Le compte du Bilan
1. La notion de bilan

Le PCG 2005 définie le Bilan comme un tableau récapitulatif des actifs, des capitaux propres et des passifs
de l’entité (entreprise) à date déterminée comme une image de la situation financière de l’entité.On peut
aussi définir le Bilan comme un document chiffré qui résume à une date donnée la situation du patrimoine de
l’entreprise.

De cette dernière définition, on peut analyser les éléments du patrimoine de l’entité en deux parties :

 Les origines des ressources dont dispose l’entreprise à une certaine date représentant les
capitauxpropres et la situation passive, ainsi que l’entreprise va les utiliser.
 Les utilisations des ressources qu’on a données à l’entreprise. La série des emplois qui représentent
la situation active.
2. La présentation du Bilan

Le Bilan est un tableau qui est divisé en deux parties avec les totaux égaux :

 La partie gauche est appelée Actif et y figure tous les emplois ;


 La partie droite contient deux éléments distincts qui sont appelés capitaux propres et passifs.

Unité monétaire : AriaryBILAN du 01/01/N au 31/12/N

Actif Montants Capitaux propres et passifs montants

Actifs non courants  Capitaux propres

- Immobilisations incorporelles - Capital émis


- Immobilisations corporelles - Primes et Réserves consolidées
- Immobilisations encours - Report à nouveau
- Immobilisations financières - Résultat net de l’exercice (perte ou
bénéfice)
Total des actifs non courants

Comptabilité générale et analytique d’exploitation assurée par ALFRED Besolo


Licence 2, Semestre 3 de l’ESAED 2017

Actifs courants Total des capitaux propres

- Stocks et encours Passifs non courants


- Créances et emplois assimilés - Emprunts et dettes financiers
- Trésoreries et équivalents de
- Provisions et produits d’avances
trésoreries

Total des actifs courants Total des passifs non courants

Passifs courants

- Dettes à court terme

- Fournisseurs et comptes rattachés

- Découverts bancaires

- Provisions et produits constatés


d’avance

Total des passifs courants

Total des actifs Total des capitaux propres et passifs

NB : Selon le principe de partie double, Total des actifs = Total des capitaux propres et passifs

 L’actif du Bilan

Le PCG 2005 représente les actifs comme des patrimoines contrôlés par l’entreprise. Du point de vue
financier et juridique, on peut considérer les actifs comme l’ensemble des biens et services qui appartiennent
à l’entreprise. Donc, l’actif du Bilan est de montrer l’utilisation des ressources données à l’entreprise. On
distingue deux catégories de l’actif :

Actifs non courants :ils comprennent des éléments d’actif qui sont destinés à être utilisés d’une manière
continue pour les besoins de l’entreprise à moyen et long terme (plus d’un an) ;

Actifs courants : ils comprennent des éléments d’actif qui sont destinés à vendre ou à consommer à
l’occasion du cycle d’exploitation de l’entité à court terme (moins d’un an)

 Les capitaux propres et les passifs du Bilan

Ce sont des ressources de l’entreprise qui financent les besoins ou les actifs de l’entité, on peut distinguer
deux éléments :

 Capitaux propres

Les capitaux propres sont des fonds propres de l’entreprise. C'est-à-dire, les capitaux propres sont les
ressources en provenance des propriétaires ou actionnaires de l’entreprise. Ils sont la différence entre le total
d’actif et le total des passifs non courants et courants.

Capitaux propres =Total des actifs – (Total des passifs non courants + Total des passifs courants)

 Les passifs

Comptabilité générale et analytique d’exploitation assurée par ALFRED Besolo


Licence 2, Semestre 3 de l’ESAED 2017

Le PCG 2005 représente les passifs comme des obligations actuelles de l’entreprise, on peut dire que les
passifs ne sont autres que les passifs. Comme dans l’actif, il existe des non courants et des courants, ce sont :

Passifs non courants : ils correspondent aux tous les éléments qui ne sont pas exigibles à court terme
(dettesplus d’un an)

Passifs courants : ils correspondent aux éléments du passif de l’entité à l’occasion de son cycle
d’exploitation. Normalement, ils ne sont pas exigibles à court terme (dettes moins d’un an)

3. Le Bilan d’ouverture

Le Bilan d’ouverture est un Bilan de démarrage de l’activité de l’entreprise. Donc, l’entreprise n’a pas
encore d’un résultat, la préoccupation de l’entreprise est le calcul du capital. Alors que, le capital seul qui
est souvent l’élément des capitaux propres au moment de la création de l’entreprise.

Total des actifs = Total des capitaux propres et passifs

En effet comme le Capital est la rubrique des capitaux propres, l’équation dévient :

Total des actifs = Capitaux propres hors capital + Capital + Total des passifs non courants et courants

Alors que : Capitaux propres hors capital = 0 et Total des passifs non courants et courants = 0

D’où : Capital = Total des actifs

Remarque : S’il n’y a que le Capital dans les capitaux propres et des passifs, la somme des actifs est égale
au capital.

Exemple d’application

Mr. Tsontso a créé son entreprise au début de l’année 2017. Il a apporté un terrain de 12.000.000Ar, un
bâtiment de 30.000.000Ar, un camion de transport de 40.000.000Ar, un ordinateur de 1.400.000Ar, Matériel
et mobilier de bureau de 1.000.000Ar. Il a un argent en caisse de 12.000.000Ar et en banque  de
20.000.000Ar

Travail à faire : Présenter le bilan d’ouverture et calculer son capital.

4. Le Bilan au cours de l’année

La comptabilité générale a pour objectif de déterminer le résultat à la fin chaque année. Ce résultat est issu
des opérations de l’entreprise pendant cette période. En général, le calcul du résultat est effectué une fois par
an, ainsi que cette période est appelée EXERCICE COMPTABLE. A partir du Bilan, il est possible de
trouver le résultat de l’entreprise en appliquant le principe de partie double.

Total des actifs = Total des capitaux propres et passifs

En effet comme le résultat est la rubrique des capitaux propres, l’équation dévient :

Total des actifs = Capitaux propres hors résultat + Résultat + Total des passifs non courants et courants

D’où : Résultat = Total des actifs – [Capitaux propres hors résultat + Total des passifs]

En conclusion, la détermination du résultat est donc fondée sur la connaissance de tous les éléments et les
montants des actifs, des capitaux propres hors résultat et des passifs.

Donc, le résultat est positif ou BENEFICE lorsque le montant total des actifs est supérieur au montant total
des Capitaux propres hors résultat + Total des passifs. Dans le cas contraire, le résultat est négatif ou
Comptabilité générale et analytique d’exploitation assurée par ALFRED Besolo
Licence 2, Semestre 3 de l’ESAED 2017

PERTE lorsque le montant total des actifs est inférieur aumontant total des Capitaux propres hors résultat +
Total des passifs.

Exemple d’application 

Au 31/12/2016, le Bilan de l’entreprise TSY KIVY présente les éléments suivants :

Fonds de commerce : 56.000.000Ar ; Logiciel informatique : 12.000.000Ar ; Terrain : 40.000.000Ar ;


Construction : 24.000.000Ar ; Installation technique : 2.500.000Ar ; Matériel et mobilier de bureau :
4.000.000Ar ;Matériel de transport :16.000.000Ar ; Stocks de marchandise : 65.600.000Ar ; Créances sur les
clients : 71.650.000Ar ; Avoir en Caisse : 33.600.000Ar ; Avoir en Banque : 35.800.000Ar ; Emprunt à long
terme : 4.000.000Ar ; Dette fournisseurs : 72.000.000Ar ; Capital : 210.000.000Ar ; Report à nouveau :
10.250.000Ar

Travail à faire : Présenter le Bilan et calculer son résultat

D. Les comptes de Gestion (Compte de Résultat)

Ils constatent les ressources et les emplois issus de l’activité de l’entité et permettent de calculer le résultat.
Dans notre discipline, les sommes reçues ou à recevoir après avoir fait un travail positif (parce qu’il va y
avoir une entrée d’argent ou encaissement) au titre de l’exercice sont appelées : PRODUITS et les coûts qui
s’y rapportent directement ou indirectement, ces sont des CHARGES.

Le résultat bénéficiaire est l’excédent du total des produits d’un exercice sur le total des charges, le cas
contraire est appelé résultat déficitaire.

1. Les comptes de charges

Ils traduisent les consommations de l’entreprise, d’après le PCG, les charges comprennent les sommes ou les
valeurs versées ou à verser :

 Soit en contre partie de marchandise, d’approvisionnement des matières premières, des travaux et
services consommés par l’entreprise ;
 Soit en vertu d’une obligation légale imposée par l’Etat ;
 Soit exceptionnellement sans contre partie.

Les charges sont comprises également dans la détermination du résultat de l’exercice. Elles sont classées par
nature dans le plan de PCG 2005 dans la classe 6.

CHARGES

Exploitations courantes Financières extraordinaires Calculées selon Découlant


certains critères d’obligations légales

60. Achats 66. Charges 67. Charges 68. Dotations aux 69. impôts sur les
financières extraordinaires amortissements et bénéfices des
61/62. Autres charges aux pertes de valeur sociétés.
externes

63. Impôts et Taxes

64. Charges personnelles

65. Charges de gestion

Comptabilité générale et analytique d’exploitation assurée par ALFRED Besolo


Licence 2, Semestre 3 de l’ESAED 2017

courantes

2. Les comptes de produits

Ils traduisent un enrichissement correspondant à des productions réalisées par l’entreprise. D’après le PCG,
les produits comprennent les sommes reçues ou à recevoir :

 Soit en contre partie de marchandise, des matières premières, des travaux et services qui sont vendus
par l’entreprise ;
 Soit en vertu d’une obligation légale existant à la charge des partenaires ;
 Soit exceptionnellement sans contre partie.

Les produits sont compris également dans la détermination du résultat de l’exercice. Ils sont classés par
nature dans le plan de PCG 2005 dans la classe 7.

PRODUITS

Exploitations normales et courantes Financiers Extraordinaires Correspondants aux


annulations ou aux
transferts des charges

70. Ventes produits fabriqués, 76. Produits 77. Produits 78. Reprises sur provisions
marchandises, prestations. financiers extraordinaires et pertes de valeur.

71. Production stockée (ou


déstockage)

72. Production immobilisée

73. Disponible

74. Subvention d’exploitation

75. Autres produits opérationnels

3. Présentation des comptes de Résultat par nature.

Unité monétaire :Ariary COMPTE DE RESULTAT du 01/01/N au 31/12/N

Chiffre d’affaires (toutes les ventes) : 70

+ Production stockée : 71

+ Production immobilisée : 72

= I. Production de l’exercice

Achats consommés : 60

+ Services extérieurs et autres services extérieurs : 61 et 62

= II. Consommation de l’exercice

Comptabilité générale et analytique d’exploitation assurée par ALFRED Besolo


Licence 2, Semestre 3 de l’ESAED 2017

III. Valeur Ajoutée d’Exploitation (I - II)

-Charges de personnel : 64

- Impôts et taxes, versements assimilés : 63

=IV. Excédent Brut d’Exploitation

+ Autres produits opérationnels : 75

- Autres charges opérationnelles : 65

- Dotations aux amortissements, aux provisions et perte de valeur : 63

+ Reprises aux amortissements, aux provisions et perte de valeur : 78

= V. Résultat opérationnel

Produits financiers : 76

_ Charges financières : 66

= VI. Résultat financier

VII. Résultat Avant Impôt (V – VI)

_ Impôts exigibles sur résultats : 69

VIII. Résultat Net des Activités Ordinaires

+ Produits extraordinaires : 77

_ Charges extraordinaires : 67

= IX. Résultat extraordinaire

= X. Résultat net de l’exercice

Exercice d’Application :

Au 30 juin 2015, les comptes de l’entreprise X, ce sont les extraits des comptes de gestion :

Achat de marchandises : 184.500.000Ar ; Vente de marchandises : 345.000.000Ar ; Services extérieurs :


34.560.000Ar ; Produits financiers : 6.780.000Ar ; Autres services extérieurs : 12.340.000Ar ; Produits
extraordinaires : 3.450.000Ar ; Charges de personnel : 56.000.000Ar ; Impôts, taxes et versements
assimilés : 2.350.000Ar ; Charges des activités ordinaires : 5.400.000Ar ; Charges extraordinaires :
234.000Ar ; Charges financières : 2.450.000Ar ; Dotation aux amortissements et provisions : 1.200.000Ar.

Travail à faire : Présenter le Résultat de l’exercice.

SECTION V. LE JOURNAL ET LA BALANCE

Comptabilité générale et analytique d’exploitation assurée par ALFRED Besolo


Licence 2, Semestre 3 de l’ESAED 2017

E. LA PARTIE DOUBLE

Chaque opération commerciale donne lieu à un enregistrement comptable (enregistrement dans le compte),
en distinguant pour chacune laRessource et l’Emploi.On constate que pour chaque opération, Ressource =
Emploi et que cette constatation peut également traduire en utilisant la terminologie des comptes : dans une
opération, << le montant de débit = le montant de crédit >>, c’est le principe de la partie double.

Exercice d’Application

Au cours du premier mois de sa création, l’entreprise Laza a réalisé les opérations suivantes :

1° Apport en espèce de 20.000.000Ar

2° Achat de marchandise au comptant contre espèce de 5.250.000Ar

3° Achat de Matériel de transport au comptant en espèce de 6.340.000Ar

4° Achat à crédit de marchandise de 2.400.000Ar

5° Paiement de la totalité d’achat à crédit par chèque bancaire

6° Vente à crédit de marchandise de 4.000.000Ar

7° Règlement effectué par le client de la moitié de vente

Travail à faire : Analyser ces opérations dans un tableau des opérations en Emploi et Ressource

Le tableau d’analyse donne le contrôle de la partie double, c'est-à-dire, l’égalité entre le Débit et Crédit de
ligne par ligne pour chaque opération et également pour l’ensemble des opérations.

F. LE JOURNAL

Le journal est la base de la comptabilité générale. Toutes les opérations effectuées par l’entreprise doivent
être enregistrées dans le journal.Donc, au lieu de présenter les opérations au tableau d’analyse, l’analyse des
opérations commerciales est décrite dans le journal.

Le journal est présenté comme suit:

Exercice d’application

Travail à faire : Enregistrer au Journal de l’exercice d’application précédente

G. LE GRAND LIVRE

Le grand livre représente l’ensemble des comptes en T de l’entreprise

Exercice d’application

Travail à faire : Présenter au Grand Livre de l’exercice d’application précédente

H. LA BALANCE

Lorsque l’égalité élémentaire est vérifiée (au journal), il est nécessaire d’enregistrer les opérations au grand
livre qui est suivi par la Balance.

1. La Présentation de la balance

Comptabilité générale et analytique d’exploitation assurée par ALFRED Besolo


Licence 2, Semestre 3 de l’ESAED 2017

La balance est un tableau récapitulatif de tous les comptes de l’entreprise à une date déterminée. Chaque
compte est représenté par : son numéro, son nom ou intitulé, son total débit, son total crédit et son solde.

BALANCE au… (Date) Montant en Ariary

Numéros Noms des comptes Sommes Soldes

Débits Crédits Débiteurs Créditeurs

Totaux de la balance Totaux débits Totaux crédits Soldes débiteurs Soldes créditeurs

Balance par solde

C’est une balance d’une manière simplifiée, c’est-à-dire, chaque compte est représenté par : son numéro, son
nom et son solde, parce que le solde seulement sera utilisé au bilan et au compte de résultat. Donc, on va
utiliser la balance.

BALANCE au… (Date) Montant en Ariary

Noms des comptes Soldes

Numéros Débiteurs Créditeurs

Totaux Soldes débiteurs Soldes créditeurs

2. Les rôles de la balance

La Balance est un instrument de contrôle quantitatif de l’enregistrement d’un flux dans les comptes avec
l’application du principe de la partie double, c'est-à-dire, Total débits = Total crédits et Totaux des soldes
débiteurs = Totaux des soldes créditeurs de la Balance.

Pour vérifier l’égalité du Journal et de la Balance :

 Total débit du Journal = Totaux débits de la Balance


 Total crédit du Journal = Totaux crédits de la Balance

La Balance est un tableau de synthèse des comptes du grand livre qui permet d’apprécier la situation de
chaque compte de l’entreprise.

Exercice d’application

Travail à faire : Etablir la Balance de l’exercice d’application précédente

Comptabilité générale et analytique d’exploitation assurée par ALFRED Besolo


Licence 2, Semestre 3 de l’ESAED 2017

SECTION VI : LES LIAISONS ENTRE LES COMPTES

C. Le virement comptable
1. Définition

Le virement comptable est une opération qui permet de réaliser le transfert d’une somme d’un compte
d’origine dans un autre compte de destination, soit de débit d’un compte au crédit d’un autre compte, soit
de crédit d’un compte au débit d’un autre compte.

Le virement peut être utilisé comme :

 Un instrument de synthèse ;
 Un instrument d’analyse.
 Un instrument de correction des erreurs des comptes ;
2. Virement instrument de synthèse

Le virement est utilisé pour réaliser le regroupement de plusieurs comptes dans un seul compte. Les comptes
de 4 chiffres sont regroupés dans un compte de 3 chiffres.

Exemple d’application

Dans le grand livre de l’entreprise LEGO, on trouve les soldes des comptes suivants : 21311 Bâtiment A :
150.000.000Ar ; 21312 Bâtiment B : 60.000.000Ar ; 21313 Bâtiment C : 180.000.000Ar. Alors que le 12
janvier 2017, LEGO veut un compte unique « 213 » Construction concernant ces trois Bâtiments.

Travail à faire :Effectuer le virement comptable au 12 janvier 2017

N.B : Il suffit ici de transférer les débits de différents comptes (21311, 21312, 21313) aux leurs
proprescrédits, ainsi notamment au DEBIT d’un compte 213 Construction avec le montant en gros.

3. Virement instrument d’analyse

Le virement est utilisé pour réaliser l’éclatement d’un compte aux plusieurs. C'est-à-dire, un compte de 2
chiffres est trop en gros, donc il faut détailler en 3 chiffres.

Exemple d’application

Dans le Grand Livre de l’entreprise SOANJARA, on trouve le compte suivant : 21 Immobilisation


Corporelle débit de 410.000.000Ar. Le 23 avril 2017, SOANJARA considère que l’information fournie est
trop synthétique, donc il faut la détailler pour faire apparaître les différentes catégories d’immobilisation
corporelle comme Terrain : 50.000.000Ar ; Construction : 250.000.000Ar ; Autres Immobilisations
Corporelles : 110.000.000Ar

Travail à faire : Effectuer le virement comptable au 23 avril 2017

N.B : Il suffit ici de transférer le débit du compte 21 Immobilisation Corporelle à son proprecrédit, ainsi
notamment aux CREDIT des différents comptes 211 Terrain ; 213 Construction ; 218 Autres
Immobilisations Corporelles avec les montants détaillés.

Comptabilité générale et analytique d’exploitation assurée par ALFRED Besolo


Licence 2, Semestre 3 de l’ESAED 2017

4. Virement instrument d’une correction

Le virement est utilisé pour transférer une somme débit ou crédit d’un compté erroné dans un autre compte
exact. Il permet donc de corriger l’imputation incorrecte.

Exemple d’application

Un enregistrement d’un achat à crédit de 9.500.000Ar le 08 novembre 2016, alors que l’imputation
comptable a été la suivante dans le Journal et les comptes du Grand Livre. Au débit 607 (Achat de
marchandises) et au crédit 411 (Client). Le même jour, le comptable a reconnu son erreur.

Travail à faire : Effectuer le virement comptable au 08 novembre 2016.

N.B : L’erreur se situe au niveau du compte 411 Client : il ne fallait pas de créditer le compte client mais
plutôt le compte 401 Fournisseur.Il suffit ici de transférer le crédit du compte 411 Client à son propre
dédit, ainsi notamment au CREDIT d’un compte 401 Fournisseur.

B. Les comptes réciproques

Définition : on appelle la réciprocité des comptes comme les enregistrements d’une même opération dans les
deux comptabilités des deux entreprises différentes de sens contraire (Client et Fournisseur).

Exemple d’application

L’entreprise TOMBO ANJARA a livré une marchandise de 4.100.000Ar au 30 mai 2009 à l’entreprise TSY
MAROFY à titre de crédit de la facture n°V24.

Travail à faire :Enregistrer cette opération au Journal de TOMBO ANJARA et de TSY MAROFY

Comptabilité générale et analytique d’exploitation assurée par ALFRED Besolo


Licence 2, Semestre 3 de l’ESAED 2017

CHAPITRE II : LES OPERATIONS REALISEES AUX COURS DE


L’EXERCICE COMPTABLE
SECTION I : LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE (TVA)

D. Généralité

La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) est un impôt général de consommation qui attient en principe de tous
les biens et services consommés ou utilisés à Madagascar qu’ils soient d’origine nationale ou étrangère.

La TVA est égale au produit de la base imposable par le taux correspondant, le taux appliqué à Madagascar
est de 20%.

TVA = Base imposable x Taux de TVA

100

E. Mécanisme de la TVA

La TVA comprend de deux éléments distincts :

En amont la taxe recouvrée sur l’entreprise, c’est-à-dire, la taxe sur les achats de biens et services qui se
décomposent en Taxe Déductible.

En aval, la taxe collectée par l’entreprise, c’est-à-dire, la taxe sur les ventes et sur les profits divers  : Taxes
Collectée.

La taxe à acquitter à l’administration (ou taxe à décaisser) est égale à la différence entre la taxe collectée et la
taxe déductible.

TVA à décaisser = TVA Collectée – TVA Déductible

TVA à décaisser = TVA Collectée > TVA Déductible

TVA à encaisser ou reporter = TVA Collectée < TVA Déductible

Exemple d’Application

Début octobre 2016, l’entreprise LEBON a acheté de marchandise pour une valeur hors taxe de 100.000Ar,
TVA 20% à la Société SAMY de facture n°A123.

Courant octobre, l’entreprise LEBON a revendu cette marchandise pour 180.000Ar HT à la Maison
BAUDIN, TVA 20%, facture n°V114.

Travail à faire : Calculer le montant : de la TVA Collectée, de la TVA Déductible et de la TVA décaissée
par l’entreprise LEBON.

F. L’enregistrement comptable de la TVA

Les achats des biens ou services et les ventes doivent enregistrer Hors Taxes (HT)

La TVA est enregistrée selon le cas :

1er cas, la TVA déductible : elle représente une créance de l’entreprise sur l’Etat. Donc, on débite le
compte4456 : « Etat-TVA sur le Chiffre d’affaires déductible »
Comptabilité générale et analytique d’exploitation assurée par ALFRED Besolo
Licence 2, Semestre 3 de l’ESAED 2017

2ème cas, la TVA collectée : elle est considérée comme une dette de l’entreprise vis-à-vis de l’Etat. Donc, on
crédite le compte 4457 : « Etat-TVA sur Chiffre d’affaires collectée »

3ème cas, en fin de période le compte TVA déductible et TVA collectée sont virés au :

 4455 « Etat-TVA sur le Chiffre d’affaires à décaisser » dans le cas où la TVA collectée > TVA
déductible. Ce compte doit être créditeur
 4454 « Etat-TVA sur le Chiffre d’affaires à reporter ou crédit de taxe » dans le cas où la TVA
collectée > TVA déductible. Ce compte doit être débiteur.

Exercice d’application 01 

Travail à faire : Passer au Journal les écritures nécessaires relatives à l’exemple précédent.

Exercice d’application 02

La comptabilité de l’Etablissement BEMIRAY a montré au 31/12/16 les comptes suivants :

 4456 : TVA déductible de la somme 40.490Ar


 4457 : TVA collectée 36.400Ar

Travail à faire :

1. Déterminer la TVA à payer au titre du mois de décembre ;


2. Passer au Journal les écritures nécessaires.

Remarque :Le compte 4456 Etat-TVA à décaisser est un compte créditeur tel que le compte 4454 Etat-
TVA crédit de taxe est un compte débiteur.

Calculs des grandeurs TVA, Montant HT et TTC :

Montant TTC = Montant HT + TVA

TVA = Montant HT x 0,20

Montant TTC = Montant HT + (Montant HT x 0,20)

Montant TTC = Montant HT (1+0,20)

Montant HT : Montant TTC

1,20

SECTION II. LES ACHATS ET LES AUTRES CHARGES

H. GENERALITE

Les charges sont toujours comptabilisées à partir d’un document commercial externe tel que : facture, note
ou ticket de caisse, quittance, bordereau bancaire. Ainsi d’un document interne tel que : bulletin de paie,
tableau de bord, tableau d’amortissement, etc.

Les charges sont comptabilisées aux montants nets (après les réductions commerciales) hors taxe dans les
comptes de la classe 6 du PCG 2005 lorsqu’elles se rapportent :

 A l’exploitation normale et courante de l’entreprise : comptes 60 à 65


Comptabilité générale et analytique d’exploitation assurée par ALFRED Besolo
Licence 2, Semestre 3 de l’ESAED 2017

 A la gestion financière : comptes 66


 Aux activités extraordinaires : comptes 67

Les charges comprennent également :

 Les dotations aux Amortissements, Provisions et aux pertes de valeurs : comptes 68


 Les impôts sur les bénéfices : comptes 69
I. LES CHARGES D’EXPLOITATION
1. Les achats proprement dits

Les achats sont considérés par le PCG comme les biens et services achetés pour être utilisés au cours d’un
processus de production ou être revendus à l’état.

2. Le traitement comptable des achats

Les achats sont constatés lors de la réception de la facture et enregistrés au prix d’achat au débit des comptes
ou des sous-comptes suivants : 601, 602,…609. Le prix d’achat est semblable généralement de prix facturé
net des réductions commerciales.

D 4456 : TVA C D 60 : … Achat … C D 401 : Fournisseur C

T + A D

T : Montant de la TVA

A : Montant d’achat net des réductions commerciales (Achat – Réductions)

D : T + A (Montant TTC)

J. LA FACTURE

La facture est un papier des prix dressé par le vendeur ou fournisseur. Elle constate les conditions auxquelles
le fournisseur a vendu des biens ou services.

1. Les principaux éléments de la facture

Elle se compose de deux parties principales : l’En-tête et le Corps de la facture.

a. L’En-tête de la facture

L’En-tête de la facture comporte les renseignements :

 Noms, Adresses et références commerciales du fournisseur et du client ;


 Date et Numéro de la facture ;
 Conditions générales de vente : Mode de livraison et Mode de paiement.
b. Le Corps de la Facture : il comprend :

Principalement : la désignation ou la référence de bien ou de service vendu ; la quantité et le Prix Unitaire


(PU) de ce bien ; le prix total HT ; TVA et le prix à payer TTC au fournisseur.

Accessoirement : les diverses réductions venant en déductions du prix et les divers éléments pouvant
s’ajouter au prix comme des emballages, des frais de transport, etc.

2. Présentation complexifiée de la Facture


Comptabilité générale et analytique d’exploitation assurée par ALFRED Besolo
Licence 2, Semestre 3 de l’ESAED 2017

3. Présentation simplifiée de la facture

Date :

N° de la facture:

Marchandise Brute : A

TVA 20% : B

Net à payer TTC : C

4. Enregistrement comptable de la facture

D 4456 : TVA C D 60 : … Achat … C D 401 : Fournisseur C

B + A C

Exemple d’application

Le Magasin LILI Nosy-Be est spécialisé dans les ventes des petits outillages tels que les PPN. Il a acheté le
05 mai 2017 des marchandises suivantes au DOKANY IMPORTE Ambilobe :

 100 cartons de savon C27 P.U : 13.500Ar


 25 cartons de savon N20 P.U : 10.000Ar
 150 cartons de Kline P.U : 19.000Ar
 65 cartons de biscuit 18 petit beure P.U : 26.500Ar
 10 cartons de Good Look P.U : 200.000Ar

Travail à faire :

1° Présenter la facture complexifiée et simplifiée correspondante du Magasin LILI au 05 mai 2017 ;

2° Comptabiliser au journal la facture de ce Magasin à cette date. Livraison à domicile du client, Mode de
payement : moitié au comptant et l’autre moitié à crédit de 20 jours.

K. LES REDUCTIONS

Elles sont de deux ordres : les réductions à l’ordre commercial et la réduction à l’ordre financier.

1. Les réductions commerciales

Les réductions commerciales sont des diminutions de prix pratiqué par les fournisseurs ou vendeurs, ces
réductions sont accordées aux clients uniquement pour des raisons directement liées à la vente. Elles
comprennent : Rabais, Remise, Ristourne (RRR).

Rabais : c’est la réduction pratiquée exceptionnellement sur le prix préalablement convenu pour tenir
compte par exemple d’un défaut de qualité ou de non-conformité des biens vendus.

Remise : c’est la réduction pratiquée habituellement sur les prix courants en considérant par exemple de
l’importance de la vente réalisée par le client.

Comptabilité générale et analytique d’exploitation assurée par ALFRED Besolo


Licence 2, Semestre 3 de l’ESAED 2017

Ristourne : c’est la réduction de prix calculée sur l’ensemble des opérations faites avec un même tiers
(client) pour une période déterminée.

Remarque : les réductions commerciales sur la facture ne sont pas comptabilisées sauf sur le retour sur
achat. Donc, seul le net commercial est enregistré au débit du compte Achat ou immobilisation corporelle :
60 ou 21

Exemple d’application avec une seule réduction commerciale

L’entreprise agricole SASMA a reçu du 12 avril 2017, la facture n°A121 qui a eu un intitulé : « engrais brut :
900.000Ar, Remise 5% et TVA 20%, le règlement sera effectué le début du mois de mai.

TAF : Présenter la facture et enregistrer au journal cette opération.

Exemple d’application avec des réductions commerciales successives

La société coopérative TSY KIVY doit régler à la maison agricole MAURICE du 23 avril 2017 la facture
n°142 qui comporte d’une marchandise brute d’une valeur de 1.200.000Ar, rabais 2%, remise 1,5%,
ristourne 3% et TVA 20%. Cette facture a été réglée le même jour par chèque bancaire.

2. La réduction financière

La réduction à caractère financière comme l’escompte de règlement est considéré comme un produit
financier et accordé au client qui paie sa facture avant l’échéance fixée. Elle est comptabilisée au crédit du
compte 76 «  Produit financier »

Exemple d’application avec des réductions commerciales et réduction financière

La maison RAZAFY reçoit de son fournisseur agricole BLAISE la facture N°27 du 02 mai 2017 qui est
accompagnée des éléments suivants : montant brut des marchandises 1.800.000Ar, remise 2%, rabais 1%,
ristourne 2%, ESCOMPTE de REGLEMENT 2% et TVA 20%. Le règlement a été effectué par pièce de
caisse.

TAF : Présenter la facture et enregistrer au journal

L. LE RETOUR SUR ACHAT

Le retour sur achat est constaté sur une FACTURE D’AVOIR (NOTE DE CREDIT) qui enregistrée en
correction d’achat effectué, c’est le renversement des comptes. L’enregistrement est réalisé comme suit :

D 401 ou 512 ou 53 C D 60… : Achats C D 4456 : TVA sur achats C

A T + M

Avec : A : Montant de Facture d’Avoir TTC

T : Montant d’achat net retourné correspondant au brut de la facture d’avoir diminué des réductions
accordées lors de la facture de doit.

M : Montant de la TVA

Remarque : Le compte 76 : produit financier est débité du montant du pourcentage de la réduction qui est
calculé sur le dernier Net Commercial retourné.

Exemple d’application
Comptabilité générale et analytique d’exploitation assurée par ALFRED Besolo
Licence 2, Semestre 3 de l’ESAED 2017

La Société Agricole de Mr. BIKINY et RASOA a acheté des marchandises agricoles au fournisseur (engrais
et semences) de 12.000.000Ar, rabais 3%, remise 2%, escompte de règlement 2% et TVA 20% du 01 mai
2017 par cheque bancaire. Le 02 mai 2017, cette Société a constaté la non-conformité des marchandises de
valeur de 5.000.000Ar. Donc, elle a voulu de retourner les marchandises correspondantes de cette valeur.

TAF : Présenter la facture de Doit et la facture d’Avoir, enregistrer les écritures au journal de la Société
BIKINY et RASOA du 01 mai ainsi du 02 mai.

M. LES REDUCTIONS ACCORDEES APRES LA FACTURATION

PARTIE II : COMPTABILITE ANALYTIQUE D’EXPLOITATION (CAE)

I. Introduction
Les processus de la comptabilité ne permettent que d’enregistrer seulement les opérations courantes de
l’entreprise. Le résultat donné par la comptabilité générale n’est autre que le résultat global. La comptabilité
n’est pas un instrument d’analyse, mais un système classique du calcul de résultat. Le calcul du résultat en
comptabilité générale est obligatoire et exigé par la loi.
Comptabilité générale et analytique d’exploitation assurée par ALFRED Besolo
Licence 2, Semestre 3 de l’ESAED 2017

Mais la CAE quant à elle, est un mode de traitement des données dont les objectifs sont :

D’une part :

 De connaitre les coûts des différentes fonctions assumées par l’entreprise ;


 De déterminer les bases d’évaluation des certaines éléments du bilan de l’entreprise ;
 D’expliquer les résultats en calculant les coûts des produits pour les comparer au prix de vente
correspondant.

D’autre part :

 D’établir les prévisions des charges et des produits ;


 De comparer la réalisation par rapport aux prévisions et de tirer les écarts.
II. L’organisation de la CAE
A. Principe général de la saisie des données

La plupart des charges sont saisies en vue de calculer les coûts pour le montant des charges enregistrées en
comptabilité générale,ce sont des charges incorporables qui entrent dans le calcul des coûts de la CAE.
Mais certaines charges de la comptabilité générale ne sont pas totalement saisies en vue de calculer des coûts
de la CAE, ce sont des charges non incorporables. (Schéma)

1. Les charges de la comptabilité générale exclues du calcul des coûts (charges non incorporables)

Bien le PCG ne précise pas les charges visées, on peut considérer qu’elles ne sont pas incorporables aux
coûts :

 Les charges extraordinaires (exceptionnelles) ;


 Les dotations extraordinaires aux amortissements et aux provisions ;
 Les charges sur l’exercice antérieur ;
 Les impôts de l’entreprise et la participation des salariés.
2. Les charges non enregistrées en comptabilité générale mais incorporées dans le calcul des coûts
(charges supplétives)

Ce sont des charges incorporées au calcul des coûts et qui ne figurent pas dans le comptabilité générale.
Exemple : rémunération de travail de l’exploitant, rémunération de capitaux propres, etc.

Exemple d’application :

La CAE de l’entreprise TONGA fait apparaitre un montant incorporable au cours de l’année 2016 est de
4.400.000Ar. Les charges ont été calculées à partir des charges de la comptabilité générale en faisant les
corrections nécessaires par les éléments suivants :

- Dotation aux amortissements des frais d’établissement n’a pas été incorporé au calcul des coûts 100.000Ar.

- Les capitaux propres s’élèvent à 2.500.000Ar et leur coût fictif a été évalué au taux de 10%

- Une rémunération fictive de l’exploitant a été prise en compte pour 300.000Ar

Travail à faire : Retrouver le montant des charges de la comptabilité générale de l’année 2016
Comptabilité générale et analytique d’exploitation assurée par ALFRED Besolo
Licence 2, Semestre 3 de l’ESAED 2017

Solution :

Montant des charges incorporables aux coûts : 4.400.000

Dotation non incorporable aux coûts :100.000

Total des charges : 4.500.000

Charges supplétives :

Rémunération fictive de l’exploitant : 300.000

Coût fictif des capitaux propres (2.500.000x10%) : 250.000

Total des charges supplétives : 550.000

Charges de la comptabilité générale = total des charges – total des charges supplétives

= 4.500.000 – 5.500.000

Charges de la comptabilité générale = 3.950.000Ar

D’où : Charges incorporables aux coûts = Charges de la comptabilité générale - charges non incorporables
aux coûts + charges supplétives

III. L’organisation des calculs des coûts


Les charges qui entrent dans les calculs des coûts sont regroupées par fonction dont les hiérarchies sont les
suivantes :

CHAPITRE I : COUT REEL

Comptabilité générale et analytique d’exploitation assurée par ALFRED Besolo

Vous aimerez peut-être aussi