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DEUXIEME PRINCIPE DE LA THERMODYNAMIQUE 12

Chap. 3

DEUXIEME PRINCIPE DE LA THERMODYNAMIQUE

3.1. Généralités
Nous avons défini en thermodynamique 1 ce qu’on entend par transformation réversible. Cette
définition est aussi valable pour les transformations mécaniques que les transformations thermiques.
On appelle source de chaleur un corps quelconque capable de céder ou d’absorber de la chaleur à
un autre corps mis en contact avec lui. Dans la plupart des cas, la température de la source de
chaleur reste constante lors des échanges de chaleur : l’atmosphère terrestre, la mer, l’eau de rivière,
les fumées produites par la combustion de certains corps etc.
Soit un corps A à chauffer d’une température T1 à une température T2 avec T2 > T1. On peut pour cela
mettre A en contact avec une source de chaleur B de température T3 avec T3 > T2. Mais cette
transformation est irréversible car la transformation inverse ne peut pas être possible (la chaleur ne
pourra plus passer de A vers B)
Pour qu’une telle transformation soit réversible, il est nécessaire de mettre le corps en contact avec
une très grande quantité de sources de chaleur réparties entre T1 et T2 et dont les températures
varient de l’une à l’autre de dT. Chaque source de chaleur échangera avec le système une quantité
de chaleur dQ.

3.2. Insuffisance du 1er principe de la Thermodynamique


er
Le 1 principe ou principe d’équivalence, nous a appris sous sa forme générale de principe de la
conservation de l’énergie que dans un système isolé, la somme de toutes les énergies est constante.
En effet, si dans un tel système, de l’énergie disparait sous une certaine forme, il en apparait une
quantité équivalente sous une autre forme.
er
Par contre, le 1 principe ne nous apprend rien sur le sens dans lequel peut se faire une évolution.
Exemple : dans l’expérience de Joule, les pales en tournant échauffe l’eau du calorimètre. Dans la
transformation inverse, l’eau du calorimètre, en se refroidissant spontanément ferait tourner les pales.
er
Cette transformation n’est bien entendu pas possible, mais elle n’est pas en contradiction avec le 1
principe.
er
D’autre part, le 1 principe ne fait aucune différence entre les niveaux de température auxquels se
trouve la chaleur.
Exemple : pour fondre 1 g de plomb, il faut fournir 23 J à une température au moins égale à 334 °C
qui est la température de fusion du plomb. Quelle que soit la quantité de chaleur dont on disposerait,
tant que la température est inférieure à 334 °C, on ne fondra pas le plomb. Il est donc nécessaire de
lier la quantité de chaleur à sa température.
Il faut donc introduire un deuxième principe dit aussi principe d'évolution, déduit des faits
expérimentaux, qui permettra de prévoir l'évolution des systèmes

3.3. Expression du deuxième principe de la Thermodynamique

3.3.1. Transformations monothermes


Quand un système en cours d’évolution n’échange de la chaleur qu’avec une seule source de chaleur
à température constante T0, on dit qu’il subit une transformation monotherme. Une transformation
monotherme peut être fermée ou non fermée.

3.3.1.1. Transformations monothermes fermées (cycle)


On dit que les transformations appliquées à un système sont fermées ou forment un cycle si, partant
d’un état initial, après les transformations successives, le système se retrouve à l’état initial.

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• Cas de transformation irréversible
Considérons un système décrivant un cycle non réversible, mettant en jeu le travail W et la chaleur Q.
er
D’après le 1 principe,
Q+W =0
Deux cas peuvent se produire quant aux signes respectifs de W et de Q.
a/ W > 0 et Q < 0

W Le système reçoit du travail et fournit de la chaleur. C’est le cas de tous les


Système systèmes mécaniques dans lesquels se produisent des frottements ; la
Q source de chaleur est par exemple l’atmosphère.
T0
Source de Q

b/ W < 0 et Q > 0

W Le système absorbe de la chaleur et fournit du travail. C’est le cas par


Système exemple d’un bateau qui, en empruntant seulement de la chaleur à l’eau de
Q l’océan pourrait effectuer des voyages. Une telle extraction continue de
T0 travail utile à partir d’une source de chaleur unique a reçu le nom de
Source de Q
mouvement perpétuel de seconde espèce.

On n’a jamais observé ce cas d’où l’énoncé du principe de Carnot : « Une transformation fermée
irréversible d’un système qui n’échange de la chaleur qu’avec une seule source ne peut produire du
travail ».
Ou sous une forme différente mais équivalente : « Il est impossible de produire une machine
thermique en empruntant de la chaleur à une seule source ».

• Cas de transformation réversible


Supposons maintenant le cycle fermé réversible. La transformation peut donc s’effectuer aussi bien
dans un sens que dans le sens opposé et les travaux mis en jeu seront dans les deux cas égaux et de
signe contraire. Or dans un sens, on ne peut avoir que W ≥ 0 et dans l’autre que W ≤ 0. La seule
er
conclusion possible est que W = 0 ; et alors, d’après le 1 principe, on a aussi Q = 0.
Ainsi, dans une transformation monotherme fermée réversible, il ne peut y avoir production ou
absorption ni de travail ni de chaleur.

3.3.1.2 Transformations monothermes non fermées

• Transformation réversible
Soit une transformation monotherme A qui fait passer le système de l’état 1 à
2 l’état 2 et mettant en jeu W A et QA. Imaginons une autre transformation
A monotherme B ramenant le système de l’état 2 à l’état 1 et mettant en jeu
B -W B et - QB en utilisant la même source que A.
L’ensemble 1-A-2-B-1 constitue une transformation fermée monotherme
1
réversible

 W A − WB = 0  W A = WB
 ou 
Q A − Q B = 0 Q A = Q B (3.1)
Ainsi, dans une transformation monotherme ouverte, le travail et la quantité de chaleur ne dépend pas
du chemin parcouru mais uniquement des états initial et final.

• Transformation irréversible
Même raisonnement mais en considérant A irréversible et B réversible.
2 L’ensemble 1-A-2-B-1 constitue une transformation fermée monotherme
A
irréversible. Alors la seule possibilité est
B
 W A − WB > 0  W A > WB
 d’où 
1 Q A − Q B < 0 Q A < Q B (3.2)

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Si le travail est positif, cas d’un système qui absorbe du travail (exemple compresseur). La
transformation monotherme ouverte réversible réceptrice est celle qui nécessite le moins de travail :
W A > W B.
Si le travail est négatif, cas d’un système qui fournit du travail (exemple moteur). La transformation
monotherme ouverte réversible est celle qui fournira le plus de travail au milieu extérieur : - W A < - W B.

3.3.2. Transformations dithermes


On appelle transformations dithermes des transformations au cours desquelles le fluide échange de
la chaleur avec 2 sources, toutes les deux à température constante T1 et T2.
Soient deux sources de chaleur S1 à la température T1 et S2 à la
Source S1 température T2.
T1
Si T1 > T2
Système
S1 est la source chaude et S2 la source froide.
T2
Source S2 Considérons un système effectuant des transformations cycliques en
échangeant du travail W avec le milieu extérieur, de la chaleur Q1
avec S1 et de la chaleur Q2 avec S2.
er
Selon le 1 principe,
W + Q1 + Q2 = 0 (3.3)
Deux cas peuvent se présenter selon que le système fonctionne comme moteur en fournissant du
travail (W <0) ou comme machine réceptrice en absorbant du travail (W > 0).

3.3.2.1. Le système fonctionne comme moteur


On a W < 0 donc selon (3.3), Q1 + Q2 > 0
Trois cas sont possibles
 Q1 > 0 et Q2 > 0 (3.4)
 Q1 < 0 et Q2 > 0 avec |Q1| < Q2 (3.5)
 Q1 > 0 et Q2 < 0 avec Q1 > |Q2| (3.6)

• Hypothèse (3.4) Q1 > 0 et Q2 > 0

S1 à T1 S3 à T3
Q1 Q3

Système W Equivalent à Système W

Q2
Avec T3 > T1 > T2
S2 à T2
T1 > T2

Ce qui signifie que la source chaude S1 et la source froide S2 fournissent de la chaleur au système.
Ce cas peut être remplacé par une seule source S3 à température T3 plus élevée. Par simple contact,
S3 peut rendre à S1 et S2 les chaleurs qu’elles ont fournies au système. Alors le cas se ramène au cas
d’une transformation fermée monotherme à T3, impossible selon le paragraphe 3.3.1.1.

• Hypothèse (3.5) Q1 < 0 et Q2 > 0 avec |Q1| < Q2

S1 à T1 S3 à T3
Q1 Q3

Système W Equivalent à Système W

Q2
Avec T1 > T3 > T2
S2 à T2
T1 > T2

Ce qui signifie que la source chaude S1 a reçu de la chaleur du système et la source froide S2 a fourni
de la chaleur au système. En considérant une source à température T3 intermédiaire, par simple
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contact S3 reprendrait de la chaleur à S1 et en fournirait à S2. Ainsi, le problème se ramène au cas
d’un cycle monotherme et comme ci-dessus, impossible.

• Hypothèse (3.6) Q1 > 0 et Q2 < 0 avec Q1 > |Q2|


La source chaude fournit de la chaleur et la source froide en reçoit,
S1 à T1
c’est le cas de moteur thermique. C’est le seul cas possible, d’où
Q1 la conclusion :
Système W « Une machine à deux sources de chaleur reçoit de la chaleur de
la source chaude et en restitue à la source froide ; le travail
Q2
correspond à la différence entre la quantité de chaleur prise à la
S2 à T2 source chaude et à la quantité de chaleur cédée à la source
T1 > T2 froide ».
|W| = Q1 - |Q2| (3.7)

Remarque : Nous avons vu qu’il est possible de transformer intégralement du travail en chaleur alors
qu’ici, on a montré que seule une fraction d’une quantité de chaleur peut être transformée en travail.

3.3.2.2. Le système fonctionne comme récepteur


On a W > 0 donc selon (3.3), Q1 + Q2 < 0
Trois cas sont possibles
 Q1 < 0 et Q2 < 0 (3.8)
 Q1 > 0 et Q2 < 0 avec |Q2| > Q1 (3.9)
 Q1 < 0 et Q2 > 0 avec |Q1| > Q2 (3.10)

Hypothèse (3.8) Q1 < 0 et Q2 < 0


Le travail absorbé est transformé en chaleur, répartie aux sources
S1 à T1
chaudes S1 et froide S2. Ce cas a peu d’intérêt pratiquement
Q1

Système W

Q2
S2 à T2
T1 > T2

• Hypothèse (3.9) Q1 > 0 et Q2 < 0 avec |Q2| > Q1


La source chaude fournit de la chaleur, la source froide reçoit cette
S1 à T1
chaleur en plus de l’équivalent du travail absorbé.
Q1
Encore moins intéressant que le cas ci-dessus.
Système W

Q2
S2 à T2
T1 > T2

Hypothèse (3.10) Q1 < 0 et Q2 > 0 avec |Q1| > Q2


C’est la source froide qui fournit la chaleur, la source chaude reçoit
S1 à T1
cette chaleur en plus de l’équivalent du travail absorbé par la
Q1 machine.
Système W Ce cas très intéressant est celui des machines frigorifiques. La
source chaude est à la température ambiante et la source froide à
Q2
une température en-dessous, même négative.
S2 à T2
Le système permet d’enlever de la chaleur à la source froide, donc
T1 > T2 de la refroidir.

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3.3.3. Cycle moteur de Carnot
Le cycle moteur de Carnot est un cycle théorique constitué des successions suivantes de
transformations réversibles :
− A-B : détente isotherme à la température T1 de la source
A chaude ;
P T1
B
− B-C : détente adiabatique jusqu’à la température de la source
froide ;
D
T2 − C-D : compression isotherme à la température de la source
C froide ;
− D-A : compression adiabatique jusqu’à la température T1 de la
a d b c V
source chaude, c'est-à-dire jusqu’à l’état initial.

• Phase AB : le gaz se détend et pour maintenir sa température égale à T1, il faut lui fournir de la
chaleur Q1.
Le travail fourni par le gaz
B B dV V P
W AB = − ∫ P dV = − ∫ n R T
A A
1
V
= n R T1 Ln A = n R T1 Ln B
VB PA
(3.11)

W AB = aire (ABba) (3.12)


QAB = - W AB = Q1 > 0 (3.13)

• Phase BC : le gaz continue à se détendre, il n’y a plus d’échange de chaleur, alors sa température
baisse jusqu’à T2. Le travail est donné par
C PC VC − PB VB n R (T2 − T1 )
WBC = − ∫ P dV =
B γ −1
=
γ −1
(3.14)

W BC = aire (BCcb) (3.15)


QBC = 0 (3.16)
• Phase CD : Le gaz est comprimé et pour maintenir sa température égale à T2, il cède de la chaleur à
la source froide. Le travail est donné par
D D dV V P
WCD = − ∫ P dV = − ∫ n R T
C C
2
V
= n R T2 Ln C = n R T2 Ln D
VD PC
(3.17)

W CD = aire (CDdc) (3.18)


QCD = -W CD = Q2 < 0 (3.19)
• Phase DA : Le gaz continue à être comprimé, comme il n’échange plus de chaleur, sa température
augmente jusqu’à T1, état initial. Le travail est donné par
A PA VA − PD VD n R (T1 − T2 )
WDA = − ∫ P dV =
D γ −1
=
γ −1
(3.20)

W DA = aire (DAad) (3.21)


Le travail total W fourni par le cycle est
W = W AB + W BC + W CD + W DA (3.22)
PB n R (T2 − T1 ) P n R (T1 − T2 )
W = n R T1 Ln + + n R T2 Ln D +
PA γ −1 PC γ −1

PB P
W = n R T1 Ln + n R T2 Ln D = − Q1 − Q 2 (3.23)
PA PC

⇒ W + Q1 + Q2 = 0 (3.24)
principe de la thermodynamique ∆U = W + Q. Ici, pour un cycle
er
Ce qui est bien conforme au 1
∆U = 0.
On sait que : W < 0 ; Q1 > 0 et Q2 < 0

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On peut donc écrire : W = - (Q1 + Q2) = - (Q1 - |Q2|)
|W| = Q1 - |Q2|
|W| est représenté par l’aire (ABCDA).

3.3.4. Rendement d’un moteur thermique à 2 sources


Le rendement d’une opération se définit d’une façon générale comme le rapport entre ce que l’on
recueille et ce qu’on introduit.
Dans le cas d’un moteur, on recueille du travail en introduisant de la chaleur au niveau de la source
chaude.
W Q1 − Q 2
η th = = (3.25)
Q1 Q1

Pour le moteur fonctionnant avec le cycle de Carnot


PB P
Q1 = − n R T1 Ln = n R T1 Ln A (3.26)
PA PB

PD P
Et Q 2 = − n R T2 Ln = n R T2 Ln C (3.27)
PC PD

D’où le rendement de Carnot


PA P P P
n R T1 Ln − n R T2 Ln D T1 Ln A − T2 Ln D
PB PC PB PC
η thC = = (3.28)
PA PA
n R T1 Ln T1 Ln
PB PB

Les transformations BC et DA sont adiabatiques. On peut appliquer les équations suivantes


1− γ γ
γ γ 1− γ
P V = Cste ou P T = Cste ou PT = Cste
γ
γ γ γ γ PC  T1  1− γ
PB TB 1− γ = PC TC 1− γ ⇒ PB T11− γ = PC T2 1− γ ⇒ =  (3.29)
PB  T2 
γ
γ γ γ γ PD  T1  1− γ
PD TD 1− γ = PA TA 1− γ ⇒ PD T2 1− γ = PA T11− γ ⇒ =  (3.30)
PA  T2 

PC PD PA P
⇒ = ⇒ = D (3.31)
PB PA PB PC

Reprenons le rendement de Carnot

(T1 − T2 )Ln PA
PB T1 − T2
η thC = = (3.32)
P T1
T1 Ln A
PB

Théorème de Carnot :
« Le rendement thermique d’un cycle de Carnot pour un gaz parfait ne dépend que des températures
des sources entre lesquelles il fonctionne. Il ne dépend pas de la nature du fluide utilisé ni de la
machine ».
Le cycle de Carnot est réalisé avec des transformations réversibles. Ainsi, ce cycle est un cycle idéal,
considéré comme référence, d’où :
« Le rendement thermique d’un cycle non réversible (cycle réel) à deux sources est toujours inférieur
à celui d’un cycle réversible de Carnot fonctionnant entre les mêmes sources ».

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3.3.5. Autre énoncés du principe de Carnot
• Premier énoncé : « De la chaleur ne peut s’écouler spontanément d’un corps froid sur un corps
chaud. Il est nécessaire pour réaliser un tel écoulement, de faire intervenir une dépense de travail ».
Par contre la chaleur s’écoule spontanément d’un corps chaud vers un corps froid.
•Deuxième énoncé : « Pour que la chaleur soit convertie en travail, il est nécessaire de disposer,
outre la source chaude, d’une source à température plus basse, c'est-à-dire qu’une chute de
température est nécessaire ».

3.4. Exercices : Deuxième principe de la thermodynamique


Ex. 3.1 : On impose à une mole d’un gaz parfait biatomique (γ = 1,4) les transformations réversibles
suivantes qui forment un cycle.
− Transformation isothermique de l’état A (V1, T2) à l’état B (V2, T2)
− Transformation isochore de l’état B (V2, T2) à l’état C (V2, T1)
− Transformation isothermique de l’état C (V2, T1) à l’état D (V1, T1)
− Transformation isochore de l’état D (V1, T1) à l’état A (V1, T2)
Avec V2 < V1 et T1 > T2
1/ Représenter ces transformations sur le diagramme PV.
− Déterminer :
2/ la pression au point A ;
3/ ∆U lors de chaque transformation et ∆U du cycle ;
4/ le travail échangé au cours du cycle ;
5/ le rendement de ce cycle. Comment doit varier, le rapport T1/T2 pour augmenter le rendement de
ce cycle.
A.N. : V1 = 10 l, V2 = 1 l, T2 = 27 °C, T 1 = 277 °C.

Ex. 3.2 : A- Une masse d’air décrit un cycle de Carnot entre les pressions extrêmes 2 bar et 16 bar.
La température de la source froide est T2 = 17 °C et la pression à la fin de la compression
isothermique est de 4 bar. Le volume maximal est de 2 l.
Déterminer :
1/ Les valeurs de P, V, et T aux quatre sommets du cycle. Quelles relations existent entre eux ?
2/ La quantité de chaleur fournie par la source chaude.
3/ Le rendement thermique du cycle et le travail fourni au milieu extérieur. γ = 1,4.
4/ Comment doivent varier les températures pour augmenter le rendement du cycle ?

Ex. 3.3 : Une certaine masse d’air occupant un volume V1 à la température T1 = 27 °C et sous la
pression P1 = 1,05 bar subit les transformations suivantes :
− Compression adiabatique réversible jusqu’à un volume V2 = V1/4 ;
− Chauffage à volume constant jusqu’à la température T3, ce qui demande 1130 kJ par kilogramme
d’air, Cv = 3344 J/(kg K) ;
− Détente adiabatique réversible jusqu’au volume initial ;
− Refroidissement à volume constant jusqu’à la température initiale.
Calculer :
1/ La température T3.
2/ La pression au début de la détente adiabatique.
3/ Le rendement du cycle (on établira d’abord l’expression de ce rendement en fonction du rapport
V1/V2 = a et γ).
B- On modifie le cycle ainsi : la détente adiabatique a lieu jusqu’à la pression initiale, et on revient à la
température initiale par refroidissement sous pression constante.
4/ Calculer la température à la fin de la détente adiabatique.
5/ Montrer sans calcul que le rendement du cycle a été augmenté.
6/ Calculer le rendement du cycle ainsi modifié.

Ex. 3.4 : Une installation frigorifique enlève 20 000 kJ/h à une chambre froide qui est à la température
de – 23 °C et qui se trouve dans une pièce dont la température est de 27 °C. On considère que
l’installation frigorifique fonctionne suivant le cycle de Carnot.

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1/ Tracer ce cycle sur le diagramme PV en indiquant le sens de fonctionnement et les différentes
transformations subies par le fluide.
Déterminer :
2/ la quantité de chaleur Q1 fournie à la pièce en 1 heure ;
3/ la puissance du moteur de l’installation ;
4/ le coefficient de performance de l’installation ;
5/ l’apport horaire d’énergie reçu par le système constitué par la pièce et la chambre froide. Justifier
votre réponse.

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