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Université Sultan Moulay Slimane

Faculté Polydisciplinaire Béni-Mellal


Département de Physique
Année Universitaire 2020-2021

TD1
SMP3 : M16
Thermodynamique II

Exercice 1 :
On considère une mole de gaz parfait caractérisé par les variables macroscopiques
(P,V,T). On fait subir à ce gaz le cycle des trois transformations réversibles
représentées sur le diagramme P-V ci-
dessous :

1 2 : transformation isochore
2 3 : transformation isotherme
3 4 : transformation isobare

1. Calculer les énergies chaleur et travail


mises en jeu le long de chaque
transformation.
2. En déduire les énergies chaleur et travail mises en jeu le long du cycle.
Conclure.

Exercice 2 :
On étudie le système suivant :

On suppose que les enceintes contiennent des gaz parfaits et que l’enceinte A est
parfaitement calorifugée. On chauffe l’enceinte A jusqu’à la température T1 par la
résistance chauffante. Les transformations seront considérées comme quasi-statiques.

1. Déterminer les volumes finaux des deux enceintes ainsi que la pression finale.
2. Calculer la variation d’énergie interne de chacune des deux enceintes ainsi que
celle de l’ensemble.

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3. Quelle est la nature de la transformation de l’enceinte B ? En déduire le calcul
du travail échangé entre les deux enceintes et le transfert thermique Q1 entre
l’enceinte B et le thermostat.
4. Déterminer le transfert thermique Q2 fourni par la résistance.

Exercice 3 :
Une mole de gaz parfait ( = 1, 4) subit la succession de transformations suivante :

 Détente isotherme de PA = 2 bar et TA = 300 K jusqu’à PB = 1 bar, en restant en


contact avec un thermostat à TT = 300 K;
 Evolution isobare jusqu’à VC = 20, 5 L toujours en restant en contact avec le
thermostat à TT ;
 Compression adiabatique réversible jusqu’à l’état A.

1. Représenter ce cycle en diagramme (P, V). S’agit-il d’un cycle moteur ou


récepteur ?
2. Déterminer l’entropie créée entre A et B.
3. Calculer la température en C, le travail WBC et le transfert thermique QBC reçus
par le gaz au cours de la transformation BC. En déduire l’entropie échangée
avec le thermostat ainsi que l’entropie créée.
4. Calculer la valeur numérique de l’entropie créée au cours d’un cycle. Le cycle
proposé est-il réalisable ? Le cycle inverse l’est-il ?

Exercice 4 :
W
Une transformation polytropique réversible est caractérisée par : Q 
m

1. Montrer que la transformation polytropique est caractérisée par l’équation


PV k  Cte . Donner l’expression de m en fonction de k et 
2. Sachant qu’on peut écrire Q  CdT , exprimer C en fonction de Cv et m puis en
fonction de Cv, k et 
3. Pour quelle valeur de C la transformation polytropique est : isochore, isobare,
isotherme et isobare
4. Calculer le travail échangé au cours d’une transformation polytropique d’une
mole de gaz parfait que le fait passer de l’état 1 à l’état 2. Comparer ce travail
avec celui échangé lors d’une transformation isentropique.

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Corrigé
Exercice 1 :

1. Les énergies chaleur et travail mises en jeu le long de chaque transformation :

Transformation isochore (V1=V2) :

- W1 2   PdV  0 la transformation est isochore

- Q1 2  U  mcv  dT mcv T2  T1 

Ou bien :

V1 c
- Q1 2  U  mcv  dT mcv  dP  v V1 P2  P1 
mr r

V1
Avec : PV  nRT  mrT d’où dT  dP
mr

Transformation isotherme (T2=T3=T) :

dV V P
- W23    PdV  mrT   mrT ln 3   mrT ln 2
V V1 P1

- Q23  W23  U  0 le gaz est parfait, la transformation est isotherme la variation


de l’énergie interne est nulle selon 1ere loi de Joule, donc : Q23  W23

Transformation isobare (P3=P1) :

- W31   PdV   P1 V1  V3   mrT2  T1 

cP c
- Q31  mcP  dT mcP  dT  P1  dV  P P1 V1  V3   mcP T1  T2 
r r

2. Sur tout le cycle

V3 V
WCycle  W1 2  W23  W31  mrT ln  P1 V1  V3   mrT ln 3  mrT2  T1 
V1 V1

V3 V
QCycle  Q1 2  Q23  Q31  mcv T2  T1   mrT ln  mcP T1  T2   mrT ln 3  mrT1  T2 
V1 V1
Avec : c p  cv  r on a QCycle  WCycle  0 donc le 1ere principe est vérifié U Cycle  0

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Exercice 2 :

1. Dans l’état final, la température de l’enceinte A est T1 puisqu’on a chauffé


cette enceinte et la température de l’enceinte B toujours en contact avec le
thermostat est T0. Par ailleurs, l’équilibre mécanique se traduit par l’égalité
des pressions dans les deux enceintes :
Soit :

RT 1 RT 0
Pf  
VA VB

On a conservation du volume c’est-à-dire que les volumes VA et VB vérifient, VA +


VB = 2V0. De l’égalité des pressions, on tire VB=VA*T0/T1 donc en reportant dans la
conservation du volume, on obtient VA=2*V0*T1/(T1+T0) puis
VB=2*V0*T0/(T1+T0). Finalement la pression finale vaut Pf=R(T0+T1)/2V0.

2. Comme les gaz sont parfaits, la variation d’énergie interne ne dépendent que
de la température. Par conséquent dans l’enceinte B la variation d’énergie
interne est nulle UB=0. Pour l’enceinte A :

(n  1) R
On a UA  CvT1  T 0 de la relation de Mayer Cv  T1  T 0
nR
: UA 
 1  1

L’énergie interne est extensive donc l’énergie interne de l’ensemble est :

U  UA  UB 
R
T1  T 0
 1

3. L’évolution de l’enceinte B est quasi-statique et à température constante, donc


elle est isotherme, d’où :

VB VB dV V 0   T1  T 0 
W   PdV   RT 0 RT 0 ln    RT 0 ln  
V0 V0 V  VB   2T 0 

L’énergie chaleur Q1 reçu par l’enceinte B du thermostat (pas d’échange avec


l’enceinte A calorifugée) est :

 T1  T 0 
UB  0  W  Q1 Soit Q1   RT 0 ln  
 2T 0 

4. Le gaz de l’enceinte A et la résistance chauffante constitue le système


calorifugé, donc :

UA  W  Q2 Soit Q2 
R
T1  T 0  RT 0 ln T1  T 0 
 1  2T 0 

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Exercice 3 :

Le système étudié est le gaz parfait qui décrit le cycle suivant :

1. La pente de l’isentrope est plus grande que la pente de l’isotherme dans le


diagramme de Clapeyron, donc le volume VB et plus grand que le volume
VC. Donc l’évolution de cycle est dans le sens horaire donc c’est un moteur.
Pour vérifier cela on calcule le volume VB, puisque le gaz est un gaz parfait on
utilise l’équation d’état d’un gaz parfait :

nRTA
VB   24,9litre
PB

Donc VB > VA donc le cycle tourne dans le sens horaire, c’est un moteur.

2. La variation d’entropie entre A et B (isotherme) :

P dV VB PA
dU  TdS  PdV  0 d’où dS  dV  nR donc S  nR ln  nR ln
T V VA PB

La transformation (AB) est isotherme est le gaz est parfait, donc on calcule le travail
échangé entre l’état A et B et on applique la première loi de Joule, en effet :

PB
Appliquant le PPT : UAB  W  Q  0 donc Q  W  nRTA ln
PA

L’entropie échangée avec le thermostat TT=TA :

Q PB
S éch   nR ln
TA PA

On remarque que l’entropie échangée est égale à la variation de l’entropie, donc


l’entropie crée est nulle, ce qui veut dire que la transformation est réversible.

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3. L’application d’équation d’état d’un gaz parfait nous donne :

PBVC
TC   246,6 K
nR

La transformation est isobare donc :

WBC  PBVB  VC   440 J

nR
Avec le PPT : QBC  U BC  WBC  H BC  CpTC  TB  TC  TB  1,55kJ
 1

QBC
On déduit l’entropie échangée : S éch   5,17 J / K
TT

Pour calculer l’entropie crée, on calcule la variation d’entropie entre l’état B et C et on


déduit l’entropie crée :

dH nR dT nR TC
dH  TdS  VdP  TdS d’où dS   donc S  ln  5,7 J / K
T  1 T   1 TB

Donc : S crée  S  S éch  0,54 J / K

Ce résultat est en contradiction avec le second principe, puisque l’entropie créée ne


peut être que positive : cette transformation est donc irréalisable. L’entropie totale
créée sur le cycle est celle créée entre B et C, puisqu’elle est nulle pour les deux autres
transformations qui sont réversibles. Ce cycle est donc irréalisable pratiquement
puisque l’entropie créée est négative. En revanche le cycle récepteur correspondant
(ACBA) est possible. On verra effectivement dans le chapitre sur les machines
thermiques qu’un cycle moteur monotherme (c’està- dire en contact avec un seul
thermostat) ne peut exister.

Exercice 4 :

1. L’équation de la polytropie :

La transformation polytropique réversible est caractérisée par

W  mQ  mdP  dV   PdV d’où mdP  mdV  PdV  0

V P mV  m 
m dP  m dV  PdV  0 d’où dP  P1  dV  0
 1  1  1   1 

Pour  et  :

à P = Cte :

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 T 
Q  dV et Q  CpdT donc CpdT  dV ce qui donne   Cp 
 V  P

à V = Cte :

 T 
Q  dP et Q  CvdT donc CvdT  dP ce qui donne   Cv 
 P  V

Pour une mole de gaz parfait : PV  RT

 T  P R P P
  Cp   Cp  
 V  P R  1 R  1

 T  V R V V
  Cv   Cv  
 P  V R  1 R  1

Donc :

 m  dP    1  dV
dV  0  mVdP  Pm    1dV  0 
mV
dP  P1      0
 1   1  P  m  V

 1
On pose : k   
m

dP    1  dV dP dV
     0 Devient : k  0 par intégration PV k  Cte
P  m  V P V

 1  1
Avec : k    m
m k 

2. Expression de C :

On a : Q  CdT Selon PPT dU  W  Q  mQ  Q  m  1CdT

Le gaz est parfait, selon 1ere loi de Joule dU  CvdT  m  1CdT  C 


Cv
m  1
Cv Cv k 
De plus : C    Cv
m  1  1 1 k 1
k 

3. La transformation est :

- Isotherme (T=cte) ; C=

k 
En effet : transformation isotherme  PV=Cte  k=1  C  Cv 
k 1

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- Adiabatique ; C=0

k 
En effet : transformation adiabatique  PV=Cte  k=  C  Cv 0
k 1

- Isochore (V=Cte); C=Cv

k 
En effet : transformation adiabatique  V=Cte  k=  C  Cv  Cv
k 1

- Isobare (P=Cte); C=Cp

k 
En effet : transformation adiabatique  P=Cte  k=0  C  Cv  Cv  Cp
k 1

4. Calcul de travail :

Pour une transformation polytropique :

P2V2  P1V1
Wp  
m
P V  P V 
k 1 m  1  1 2 2 1 1
Pour une transformation isentropique :

P2V2  P1V1
Wis 
 1

La comparaison nous donne :

Wp  1

Wis k 1

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