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L’observation des phénomènes naturels nous montre l’existence d’un grand nombre de
transformations spontanées qui se produisent toujours dans un sens bien déterminé et sont donc
irréversibles.
Le premier principe de la thermodynamique affirme la conservation de l’énergie mais n’explique
pas pourquoi les transformations irréversibles se produisent toujours dans un sens bien déterminé.
Donnons quelques exemples :
Dans une enceinte adiabatique, on met en présence un corps chaud et un corps froid. On
constate que les températures ont tendance à s’égaliser : la chaleur est passée du corps
chaud au corps froid.
Le PPT ne s’opposerait pas à ce que le corps froid perde une certaine quantité de chaleur au profit
du corps chaud qui recevrait cette même quantité de chaleur, ce qui entraînerait une augmentation
de la différence de température entre les deux corps. Or une telle évolution n’a jamais été
observée (de façon spontanée).
Dans l’expérience de la détente de Joule, le retour à l’état initial n’a aucune chance de se
produire spontanément.
A coté de ce principe de conservation, il est donc nécessaire de disposer d’un principe d’évolution.
La prévision du sens d’évolution des systèmes thermodynamiques est le but du second principe,
encore appelé principe de Carnot.
c) L’entropie S peut être exprimée à l’aide de tout jeu de variables d’état. Cependant un jeu
privilégié de variables d’état extensives peut être utilisé pour exprimer l’entropie ; ce sont
pour un système simple : l’énergie interne U, le volume V, le nombre de moles n, …..
La propriété d’extensivité s’écrit alors : S(U, V, n, …) = .S(U, V, n, …), où est un réel
positif. On suppose aussi que l’entropie possède la propriété d’additivité, c’est à dire que lorsqu’on
juxtapose deux systèmes A et B, l’entropie de l’ensemble est S = SA+SB.
La température étant exprimée en kelvin et l’énergie (chaleur) en joule, l’unité d’entropie dans le
Système International est le Joule par kelvin (J.K-1).
réversible.
Pour une transformation adiabatique Q=0, si elle est de plus réversible, on a dS = 0.
1. Inégalité de Clausius
Soit un système thermodynamique qui est en contact successivement avec n sources de chaleur.
S’il reçoit de la ième source de température de la chaleur Qi, on a pour cette suite de n
n Qi
transformations S .
i 1 Ti
S’il le système considéré décrit un cycle, alors S=0 et il vient l’inégalité de Carnot Clausius
n Qi
0 pour un cycle .Si les échanges de chaleur Q se font successivement avec des
i 1 Ti
Q
sources à température variable continûment, on a T
0 pour un cycle (généralisation de
Remarque : Toutes les inégalités ci-dessus deviennent des égalités dans le cas où toutes les
transformations sont réversibles (cycle de Carnot).
b) Transformation isotherme
Pour n moles de gaz parfait dont le volume passe de V1 à V2 à température constante, on a
V p
S nR.n 2 nR.n 1 .
p
V1 2
On peut retrouver ces expressions à partir de l’identité fondamentale dU T .dS p.dV .
Une transformation isotherme d’un gaz parfait est aussi iso énergétique d’où dU = 0. On en déduit
p dV
dS .dV nR. . Par intégration on obtient les expressions ci-dessus.
T V
p1 p
il vient S nR .n nR .
p1 p p1
La variation d’entropie est du premier ordre en p. On peut en déduire qu’il y a irréversibilité de la
détente de Joule Thomson
p2
m 0 mg p
. La variation d’entropie est donnée par S nR.n 1
nR.n1 m .
S m0
p2
ΔS < 0 pour une telle compression ; on dit que le désordre est moins grand dans un volume plus
petit. Le gaz a effectivement reçu un travail W lors de cette compression.
Une transformation isotherme d’un gaz parfait conserve l’énergie interne (première loi de Joule)
ΔU = 0 W = -Q.
La transformation considérée est réversible et isotherme on a Q = T.∆S.
La chaleur Q reçue par le système a été empruntée au thermostat qui a donc cédé la chaleur –Q.
Q
L’entropie du thermostat a varié de S ' . La variation d’entropie de l’univers est
T
Q Q
S S ' 0.
T T
* On suppose maintenant que la transformation est irréversible
L’état final du gaz est le même que celui de la transformation réversible (la pression n’est
déterminée que par la surcharge). Comme T est constante, la variation d’entropie du gaz est la
même que dans le cas de la transformation réversible car S est une fonction d’état.
Q
Mais on a S si Q est la chaleur échangée par le système lors de cette transformation.
T
Selon la première loi de Joule ΔU = 0 W = -Q, le travail W est celui des forces de pesanteur
traduites en termes de pression p2 constante W p2 .V p2 V2 V1 ,
Où V1 et V2 sont les volumes du gaz à l’état initial et à l’état final respectivement.
La chaleur reçue par le gaz étant empruntée au thermostat on a QT = -Q = W où QT est la chaleur
p
cédée par le thermostat. Donc QT p2 V2 V1 nRT 2 1 nRT
m
p1 m0
QT m
La variation d’entropie du thermostat est alors S ' nR .
T m0
m m
La variation d’entropie de l’univers est S S ' nR n1
m0 m0
On peut vérifier que ∆S + ∆S’ est toujours positive conformément au second principe.
3. Entropie de mélange
a) Théorème de Gibbs
L’entropie d’un mélange idéal de gaz parfaits est égale à la somme des entropies de ses
constituants supposés séparés à la température du mélange et sous des pressions égales aux
pressions partielles qu’ils exercent dans le mélange.