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Une courant électrique corresponde à des charges mobiles. Considère, par exemple,
un conducteur électrique. Dans cet matériau les électrons , nommés “électrons de
conduction”, sont libres de déplacer. Quand un champ électrique extérieure est ap-
pliqué ces électrons se déplacer (dans la direction opposée au champ appliqué) avec
une “vitesse de dérive moyenne”
δQ = ρV = ρ vδt · δ S = J · δ S δt = I δt .
Figure 3.
Donc pour une distribution de charge avec densité ρ déplacée avec une (champ vec-
toriel) vitesse v, la densité de courant électrique est défini par :
J = ρv. (3.1)
D’après fig. 5, J est le champ vectoriel (de charge) dans la direction d’écoulement
[flow]. Le magnitude de J est la charge traversant par unité de temps et par unité de
surface perpendiculaire à la direction de déplacement des charges (mobiles).
– 31 –
Le courant électrique I traversant une surface S quelconque est le flux de J à travers
cette surface :
�
I= J · dS . (3.2)
S
Figure 5.
Δa
Js = J da . (3.3)
0
– 32 –
Suppose que S est une surface limitant une région R, S = ∂R. On rappelé que la
charge dans R est :
Q= ρ dV . (3.5)
R
Si la charge est conservée puis le taux de charge passant à travers S doit être égale
à le taux de variation de Q. Autrement dit :
dQ ∂ρ
I= J · dS = − = dV , (3.6)
S dt R ∂t
ou ρ = ρ( r, t).
J · dS = ∇ · J dV , (3.7)
S R
on obtient
∂ρ
∇·J + dV = 0 , (3.8)
R ∂t
∂ρ
∇·J + = 0. (3.9)
∂t
qui est l’équation de conservation de la charge.
∂ρ
= 0, (3.10)
∂t
l’équation de conservation (3.9) réduit à
∇ ·J = 0. (3.11)
F = qE . (3.12)
– 33 –
Si la charge est en mouvement la loi de force est un peut compliquée. D’après les
expériences : si une charge q au position r se déplace avec une vitesse v = d r/ dt,
elle soumise à une force donnée par la relation suivate “la force de Lorentz” :
F = q E + qv × B . (3.13)
B · dℓ = µ0 I . (3.16)
C
I= J · dS . (3.18)
S
– 34 –
Aussi, on utilise la théorème de Stockes (1.49) pour écrire
B · dℓ = ∇ × B · dS . (3.19)
C=∂S S
Alors on obtient
∇ × B · dS = µ0 J · dS . (3.20)
S S
Cette équation est vrais quelle que soit la surface S. Donc on arrive à la forme
différentielle (locale) de la loi d’Ampère :
∇ × B = µ0 J . (3.21)
Elle est l’une des équations de Maxwell qui est seulement correct dans le cas de
magnétostatique.
Exercice 3.1. (Courant surfacique) Calculer le champ magnétique crée par une
feuille avec une densité de charge surfacique Js comme indiqué dans la figure ci-
dessous.
Figure 6.
Figure 7.
– 35 –
Le flux d’un champ magnétique B à travers une sur-
face fermée est nul parce que ce qui se jette dans la
surface est égale à ce qui sort de la surface :
B · dS = 0 (3.22)
S
∇ ·B = 0. (3.23)
C’est l’une des équations de Maxwell (forme différentielle) qui est valide dans tous
les cas (statique et dynamique). Par rapport à l’équation de Gauss (2.23), cette
équation vous dit qu’il n’y a pas des charges magnétiques équivalentes à les charges
électriques 5 .
Exemple 3.1 (Fil droit très long). Considère un fil droit infini qui a un courant I.
Calculer le champ magnétique cr’ée par cette fil.
Solution : Par symétrie on utilise les coordonnées cylindriques (r, θ, z) (avec r =
Figure 8.
B · ℓ = 0, (3.24)
C
– 36 –
Utilisant la loi d’Ampère (3.16) :
B · dℓ = B(r) θ̂ · r dθ θ̂, dℓ = r dθ θ̂
C
2π
= B(r) r dθ
0
= B(r) 2π r
= µ0 I (3.27)
Alors
µ0 I
B= θ̂ . (3.28)
2πr
Remarque. Le champ B encercle le fil via la “règle de main droite” (pouce de main
droite dans le sens du courant et vos doigts tournent à la direction du B).
Remarque. Comparer les deux configurations (2.33) et (3.28) :
• Un fil de courant I : B ∝ 1/r.
• Un fil de densité de charge liniéque λ : E ∝ 1/r.
– 37 –
Remarque. Cette relation est vraie pour les topologies simples tels que R3 ou boules
ouvertes dans R3 . Il est pas vraie pour, disons, R3 avec un point enlevé, tout comme
dans électrostatique
Observez que A n’est pas défini de manière unique, puisque le rotationnel d’un gra-
dient est aussi nul :
∇ × ∇ϕ = 0 (3.34)
On peut alors ajouté ∇ϕ à A, pour une fonction scalaire quelconque ϕ, sans changé
B:
A′ = A + ∇ϕ . (3.35)
B ′ = ∇ × A′
= ∇ × A + ∇ϕ
= ∇ × A + ∇ × ∇ϕ
=∇×A
=B. (3.36)
La transformation
A → A′ = A + ∇ϕ , (3.37)
Pour définir A de manière unique (i.e., fixer la liberté de jauge) il faut imposé une
certaine condition supplémentaire sur A. cette condition est appelée la condition de
jauge.
Par exemple, on peut choisir la fonction scalaire d’être la solution de l’équation de
Poisson (2.51) (jauge de Lorenz) :
∇2 ϕ = −∇ · A , (3.38)
∇ ·A = 0. (3.39)
– 38 –
La loi d’Ampère (3.21) pour le potentiel vecteur peut facilement être déduit en uti-
lisant la relation de définition de A (3.33) ;
∇ × B = ∇ × ∇ × A = µ0 J (3.40)
∇ ∇ · A − ∇2 A = µ0 J . (3.41)
– 39 –
µ0 J( r ′ )
A( r) = dτ ′ . (3.49)
4π | r − r′|
Cette équation est connue comme loi de Biot-Savart pour le potentiel vecteur A.
Cette équation permet de calculer A, au point r, crée par une distribution de courant
électrique dans un volume V ′ (découpé en éléments dτ ′ ) localisés aux point r ′ , ou
les courant sont définis localement par J( r ′ ).
B( r) = ∇ r × A
µ0 J( r ′ )
= dτ ′ ∇ × . (3.50)
4π V′ | r − r′|
J( r ′) 1 1
∇× = ∇×J +∇ ×J
| r − r′| | r − r′| | r − r′|
( r − r′)
0 −
| r − r ′ |3
( r − r′)
=− ×J
| r − r ′ |3
( r − r′)
=J× . (3.51)
| r − r ′ |3
Donc la loi de Biot-Savart pour le champ magnétique lue
µ0 J(r′ ) × (r − r′ )
B(r) = dτ ′ . (3.52)
4π |r − r′ |3
J δτ ′ = J · S ′ δ ℓ′ = Iδ ℓ′ , (3.53)
– 40 –
De même, la loi de Biot-Savart pour le champ magnétique (3.52) devient
µ0 I d r′ × ( r − r′)
B( r) =
4π C | r − r ′ |3
µ0 I d r ′ × ( r̂ − r̂′ )
= . (3.55)
4π C | r − r ′ |2
I = I ẑ, r 2 = x2 + y 2 d r ′ = dz ẑ (3.56)
d r ′ × ( r − r ′ ) = dz ẑ × (r r̂ + z ẑ) = r dz θ̂ (3.57)
µ0 I z z
= − θ̂
4π r z r 2 /z 2 +1 (−z) r 2 /z 2 + 1
µ0 I
= θ̂ , (3.58)
2πr
qui identique à eq. (3.28).
– 41 –
| r ′ | on développe l’intégrant en utilisant la série de
Taylor (1.58) :
1 1 1 1 2 1
′
≃ − r′ · ∇ + ( r ′ · ∇) + · · ·
|r − r | r r 2 r
′ ′ 2
1 r· r 1 3( r · r ) r′ · r′
≃ + 3 + − +··· (3.59)
r r 2 r5 r3
Insérant eq. (3.59) en eq. (3.54) on a
µ0 I 1 r · r′ 1 3( r · r ′ )2 r′ · r′
A= d r′ + 3 + − +··· . (3.60)
4π C r r 2 r5 r3
m=IS. (3.64)
Le champ magnétique :
Pour trouver l’expansion dipolaire du champ magnétique on peut soit utiliser la
formule de Biot-Savart (3.55) ou via la relation (3.33). Nous nous limitons à montrer
que les résultats finales ici et ci-dessous, dans la section 3.10 nous présentons les
dérivations.
– 42 –
• Monopole :
Bmono = 0 . (3.65)
• Dipôle :
µ0 3(m · r) r̂ − m
Bdip = . (3.66)
4π r3
P0 (x) = 1
P1 (x) = x
1
P2 (x) = 3x2 − 1
2
1
P3 (x) = 5x3 − 3x . (3.68)
2
L’expansion multipolaire du potentiel vecteur peut être additionnellement (à eq.
(3.60)) écrit comme
µ0 I r′ 1 r ′2
A( r) = d r′ 1 + cos θ′ + 3 cos2 θ′ − 1
4π r r 2 r2
1 r ′3
+ 5 cos3 θ′ − 3 cos θ′ · · · . (3.69)
2 r3
– 43 –
3.10 Solutions d’exercices
Solution 3.1.
Solution 3.2.
Solution 3.3. On a
µ0 J( r ′)
∇·A = dτ ′ ∇ · (3.70)
4π | r − r′|
J( r ′ ) 1 ′ 1
∇· = ∇ · J( r ) + ∇ ·J
| r − r′| | r − r′| | r − r′|
( r − r′) 1
0 − ′ 3
= −∇′ , ∇′ = ∇ r ′
|r − r | | r − r′|
(3.71)
Alors
µ0 1
∇·A=− dτ ′ J · ∇′ (3.72)
4π | r − r′|
µ0 J 1
∇·A=− dτ ′ ∇′ · − dτ ′ ∇′ · J (3.73)
4π | r − r′| | r − r′|
J
· dS (3.74)
S=∂V ′ | r − r′|
Puisque le courant est localisé dans le volume V ′ it est toujours vrai que J est égale
à zéro au bord de V ′ . Conclusion finale
∇·A=0 (3.75)
– 44 –
3.11 Problèmes
3.1. Un fil de cuivre de rayon 1 mm parcouru par un courant constant de 30 Am-
pères. Calculer la densité de courant correspondante en Ampères m−2 et estimer
la vitesse de dérive en ms−1 des électrons dans ce courant.
(Cuivre a un poids atomique de 63.5, une densité de 8920 kg m−3 et une conduc-
tivité électrique de 5.8 × 107 Ω−1 m−1 . Supposons que chaque atome de cuivre
contribue un électron de conduction).
3.2. Expliquer pourquoi la force F et le moment de force τ expérience par une boucle
de fil C, transportant un courant I, dans un champ magneétique uniforme B
sont donnés par
F =I dr × B et τ =I r × dr × B
(b) Une boucle circulaire de fil menti dans un plan dont la normale fait un
angle θ avec un champ magnétique uniforme. La boucle de fil entoure une
surface plane A et porte un courant I. Calculer le moment de force τ .
3.3. Un champ magnétique constant le long de l’axe z, B = B ẑ. Vérifier que chacun
des potentiels vecteurs suivants satisfait B = ∇ × A
(a) A = xB ŷ
(b) A = (xB ŷ − yB x̂) /2
(c) Pour les coordonnées cylindriques, A = 21 rB φ̂, avec r 2 = x2 + y 2
(d) Pour les coordonnées sphériques, A = 21 r sin θ B φ̂, avec r 2 = x2 + y 2 + z 2
3.4. Utiliser la loi de Biot-Savart pour determiner le champ magnétique :
(a) Autour un fil droite infinie parcouru par un courant I.
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(b) Au centre d’une boucle carrée de fil, avec des côtés de longueur a, portant
courant I.
(c) Au point (0, 0, z) au-dessus d’une boucle de fil de rayon a, située dans le
plan (x, y), avec un centre à l’origine, portant courant I.
3.5. Un conducteur cylindrique de rayon a, avec l’axe long de l’axe z, porte une
densité de courant J = J ẑ uniforme. Utiliser la loi d’Ampère pour montrer que
le champ magnétique dans le conducteur est donnée, en coordonnées polaires
cylindriques, par
µ0 J r
B= θ̂
2
avec r 2 = x2 + y 2 . (Dans cette question, et à la question suivante, vous pouvez
supposer que le champ magnétique à l’intérieur d’un conducteur est la même
que dans le vide).
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