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I. Charges électriques
• électricité positive (+) obtenue par exemple sur une baguette de verre frottée avec du drap ;
• électricité négative (−) obtenue par exemple sur une baguette d’ébonite frottée avec de la
peau du chat.
• Il existe deux catégories de corps : les isolants (verre, soie, ...) les conducteurs (métaux,
électrolytes, ...) sur lesquels l’électricité peut se déplacer.
3. Distributions de charge
• Charge ponctuelle q : Elle occupe un volume très petit devant les dimensions auxquelles
on se place.
1/13
– Distribution volumique (V ) : Un volume élementaire dτ porte la charge dQ = ρdτ . ρ est
la densité volumique de charge électrique..
La charge totale est :
ZZZ
Q= ρdτ
(V )
−−−−→
q 1 q 2 M 1 M2
F~1→2 =
4πε0 M1 M23
1. Définition
On dit qu’en une région de l’espace existe un champ électrostatique E~ si une charge élec-
trique placée en un point de cette région est soumise à une force de nature électrostatique.
Une charge q 0 placée en un point M du champ électrostatique subit la force électrostatique :
F~ = q 0 E(M
~ )
2/13
−−→
qq 0 OM
~
F = = q 0 E(M
~ )
4πε0 OM 3
On a donc :
−−→
~ q OM
E(M )=
4πε0 OM 3
Remarque :
X X qi − −→
Pi M
~
E(M )= ~ i (M ) =
E
4πε0 Pi M 3
i i
Z Z −−→
~ ~ dq P M
E(M )= dE(M )=
D D 4πε0 P M 3
a) Symétrie
• Pour deux points P et P 0 appartenant à D et symétriques par rapport à Π alors ρ(P 0 ) = ρ(P )
(ou σ(P 0 ) = σ(P ) ou λ(P 0 ) = λ(P )).
3/13
Conséquences :
Conclusion : Un plan de symétrie des charges est un plan de symétrie du champ électro-
statique.
~
• Si M ∈ Π, alors dE(M ) ∈ Π (figure 1b).
~
Conclusion : Si M appartient à un plan de symétrie des charges alors E(M ) est contenu
dans ce plan.
Π Π
~
dE(M )
~
dE(M 0) ~
dE(M )
~ P 0 (M )
dE ~ P (M )
dE
~ P (M 0 )
dE ~ P 0 (M )
dE
~ P 0 (M 0 )
dE ~ P (M )
dE
•M0 M• M•
P P0 P P0
• • • •
dq(P ) dq(P 0 ) dq(P ) dq(P 0 )
D D
Figure 1a Figure 1b
b) Antisymétrie
Conséquences :
~
• Soit M et M 0 deux points symétriques par rapport à Π0 . Les champs dE(M ~
0 ) et dE(M ) créés
0 0
par deux charges élémentaires dq(P ) et dq(P ) (avec dq(P ) = −dq(P )) sont antisymétriques
par rapport à Π0 (figure 2a).
4/13
~
• Si M ∈ Π0 , alors dE(M )⊥Π0 (figure 2b).
~
Conclusion : Si M appartient à un plan d’antisymétrie des charges alors E(M ) est ortho-
gonal à ce plan.
Π0 Π0
~ P (M 0 )
dE ~ P (M )
dE
~ P (M )
dE
~
dE(M 0)
M0 • M• M• ~
dE(M )
~
dE(M )
~ P 0 (M 0 )
dE
~ P 0 (M )
dE
~ P 0 (M )
dE
P P0 P P0
• • • •
dq(P ) dq(P 0 ) dq(P ) dq(P 0 )
D D
Figure 2a Figure 2b
Conclusion :
c) Invariances
• Si la distribution de charges est invariante par translation le long d’un axe, alors le champ
créé par cette distribution ne dépend pas de la variable qui définit cette translation.
• Si la distribution de charges est invariante par rotation autour d’un axe, alors le champ
créé par cette distribution ne dépend pas de l’angle qui définit cette rotation.
Application 1 :
Solutions :
• Symétrie : (M, ~er , ~eθ ) et (M, ~er , ~ez ) sont des plans de symétrie des charges, le champ est
donc radial.
5/13
• Invariances : La distribution est invariante par rotation autour de Oz, donc le champ ne
dépend pas de θ. De plus, si M appartient au plan médiateur passant par O alors z = 0
est fixé. Le champ ne dépend donc que de r.
~
On écrit alors E(M ) = E(r)~er .
• Calcul de E(r) :
z
Un élément dz du fil centré sur P crée en M le champ
élémentaire (figure 3) :
−−→
~ λdz P M
dE(M ) =
4πε0 P M 3 dz • P
α2
La contribution de ce champ élémentaire dans le z ~ez
champ total (porté par ~er ) est : α ~er
2L O •
~ λdz r M α
dEr = dE(M ).~er = cosα
4πε0 P M 2
~
dE(M )
Exprimons P M et dz en fonction de α et dα : α1
z r r r
tanα = ⇒ dz = dα et cosα = ⇒ PM =
r cos2 α PM cosα
Il vient :
λ
dEr = cosαdα
4πε0 r Figure 3
Le champ total en M est donc :
Z α2
λ λ
E(r) = cosαdα = (sinα2 − sinα1 )
4πε0 r α1 4πε0 r
avec :
L
sinα2 = √ = −sinα1
L2 + r2
Finalement :
~ λ L
E(M )= √ ~er
2πε0 r L2 + r2
L
• Dans le cas d’un fil rectiligne infini, α1 → −π/2 et α2 → +π/2 (L → +∞ et √ → 1).
L2+ r2
Donc :
~ λ
E(M )= ~er
2πε0 r
Une ligne de champ est une courbe tangente en chaque point au vecteur champ électrosta-
~ ∧ d~l = ~0. Ce qui impose :
tique défini en ce point. On a donc E
dx dy dz
• = = en coordonnées cartésiennes ;
Ex Ey Ez
dr rdθ dz
• = = en coordonnées cylindriques ;
Er Eθ Ez
6/13
dr rdθ rsinθdϕ
• = = en coordonnées sphériques.
Er Eθ Eϕ
• Une surface ouverte est une surface pourvue d’une "ouverture" unique et s’appuie sur un
contour fermé (C).
Exemples : demi-sphère, disque, ...
• Surface fermée : la face interne est la face (−). La face externe est la face (+) (figure 4b).
+
− +
(S) −
(S)
(C)
Figure 4b
Figure 4a
7/13
5. Théorème de Gauss
Le flux du champ électrostatique à travers une surface fermée quelconque (S) est égal à la
charge intérieure à cette surface divisée par ε0 :
ZZ
~ S
⊂⊃ E.d ~ = Qint
S ε0
Application 2 :
Soit une sphère de centre O, de rayon R, portant une densité volumique de charges ρ
constante.
Solutions :
1. Tous plan passant par le centre O de la sphère et M est un plan de symétrie des charges.
Donc E ~ est radial. De plus, la distribution de charges est invariante par rotation d’un
~ ne dépend que de r.
angle θ autour de ~eϕ et par rotation d’un angle ϕ autour de ~ez . Donc E
~
On écrit alors E(M ) = E(r)~er .
4π 3 ρr
• Si r < R : Qint = ρ r . Donc E(r) = ;
3 3ε0
4π 3 ρR3
• Si r > R : Qint = ρ R . Donc E(r) = ;
3 3ε0 r2
Remarque :
Application 3 :
1. Par analogie avec le champ électrostatique, énoncer le théorème de Gauss pour le champ
de gravitation.
2. Montrer que le champ de gravitation créé à l’extérieur d’une distribution de masse à sy-
métrie sphérique est équivalent à celui créé par une masse ponctuelle située au centre de
la distribution et affectée de sa masse totale.
8/13
Solutions :
1. Une charge ponctuelle q située au point O crée en un point M de l’espace le champ élec-
trostatique :
−−→
~ q OM
E(M ) =
4πε0 OM 3
De même, Une masse ponctuelle m située au point O crée en un point M de l’espace le
champ gravitationnel :
−−→
~ OM
G(M ) = −Gm
OM 3
D’où l’équivalence :
1 1
q↔m ; ↔ −G ou ↔ −4πG
4πε0 ε0
Ainsi, le théorème de Gauss pour le champ de gravitation s’écrit :
ZZ
~ S
⊂⊃ G.d ~ = −4πGmint
S
V. Potentiel électrostatique
1. Définition
~ = −−
E
−→
gradV
• En coordonnées cartésiennes :
∂V
Ex = −
∂x
~ = ∂V
E Ey = −
∂y
∂V
Ez = −
∂z
9/13
• En coordonnées cylindriques :
∂V
Er = −
∂r
~ = 1 ∂V
E Eθ = −
r ∂θ
∂V
Ez = −
∂z
• En coordonnées sphériques :
∂V
Er = −
∂r
~ = 1 ∂V
E Eθ = −
r ∂θ
1 ∂V
Eϕ = −
rsinθ ∂ϕ
On a :
~ q ~er −−→ dV (r)
E(M )= 2
= −gradV = − ~er
4πε0 r dr
Donc :
q
V (r) = + cte
4πε0 r
S’il n’y a pas de charges à l’infini alors V (∞) = 0 et cte = 0.
Donc :
q
V (r) =
4πε0 r
Remarque :
Application 4 :
Calculer le potentiel créé en tout point M de l’espace par une sphère de rayon R, portant
une densité volumique de charges ρ constante.
On prendra V (r = 0) = 0.
Solutions :
~
D’après l’application 3 : E(M ) = E(r)~er . Donc :
~ = −−
E
−→
gradV = −
dV (r)
~er ⇒ dV (r) = −E(r)dr
dr
ρr
• Si r < R, E(r) = . Donc :
3ε0
ρr2
V (r) = − + C1
6ε0
10/13
Or V (r = 0) = 0. Donc C1 = 0.
ρr2
Finalement : V (r) = − .
6ε0
ρR3
• Si r > R, E(r) = . Donc :
3ε0 r2
ρR3
V (r) = + C2
3ε0 r
La continuité du potentiel en r = R implique :
ρR2 ρR2 ρR2
− = + C2 ⇒ C2 = −
6ε0 3ε0 2ε0
ρR2 2R
Finalement : V (r) = ( − 1) .
2ε0 3r
La circulation du champ E ~ ne dépend pas du chemin suivi. On dit que le champ électrosta-
tique est à circulation conservative.
I
Le long d’une courbe fermée C on a : ~ ~l = 0
E.d
C
3. Surfaces équipotentielles
Propriétés :
• Les surfaces équipotentielles sont perpendiculaires aux lignes de champ en leurs points
d’intersection.
−−−→
En effet, si M et M 0 appartiennent à une surface équipotentielle tels que M M 0 = d~l alors :
−−−→ −−−→
~ M M 0 = E.d
E. ~ ~l = −dV = V (M ) − V (M 0 ) = 0 puisque V (M ) = V (M 0 ) ⇒ E⊥
~ MM0
11/13
VI. Énergie électrostatique
~ = −q −
Dans un potentiel V , une charge q est soumise à la force : F~ = q E
−→
gradV
Le travail élémentaire de cette force est :
−−→
δW = F~ .d~l = −q gradV.d~l = −qdV = −d(qV + cte) = −dUe
Donc :
q1 q2 q1 q2 1 q1 q2 q1 q2
δW = 3
~r.d~r = 3
d( ~r2 ) 3
rdr = dr
4πε0 r 4πε0 r 2 4πε0 r 4πε0 r2
Soit encore :
q1 q2
δW = −d( + cte)
4πε0 r
L’énergie potentielle électrostatique des deux charge est donc :
q1 q2
Ue = + cte
4πε0 r
12/13
D’où :
1
Ue = (q1 V1 + q2 V2 )
2
avec :
q2
V1 = est le potentiel électrostatique créé par q2 en P1 où se trouve q1 ;
4πε0 r
q1
V2 = est le potentiel électrostatique créé par q1 en P2 où se trouve q2 .
4πε0 r
b) Généralisation
L’énergie électrostatique d’un ensemble isolé de charges ponctuelles qi situées aux points Pi
est :
1X
Ue = qi V i
2
i
X qj
où Vi = (avec rij = Pi Pj ) est le potentiel créé au niveau de la charge qi par les autres
4πε0 rij
j6=i
charges qj .
ε0 E 2
ZZZ
Ue = dτ
espace 2
ε0 E 2
est la densité volumique de l’énergie électrostatique.
2
13/13
Chapitre 2 : Dipôle électrostatique
1. Définition
Un dipôle électrostatique est l’ensemble de deux charges ponctuelles opposées situées à une
distance l’une de l’autre très petite devant la distance à laquelle on étudie les effets (champ et
potentiel).
Un dipôle est rigide si la distance entre les deux charges est fixe.
2. Moment dipolaire
M
On utilise les coordonnées sphériques (r, θ, ϕ) •
pour décrire le problème. z
Soit un dipôle électrostatique constitué de deux r1
charges ponctuelles −q et +q placées sur l’axe
Oz. La charge −q est située en N (z = −a/2) et r
θ
l’autre charge +q est placée en P (z = +a/2), a > P•
0 (figure 1). +q
La distribution est invariante par rotation au- r2
tour de l’axe du dipôle (Oz), donc le champ élec-
trostatique E(M~ ) et le potentiel électrostatique a O•
V (M ) ne dépendent pas de ϕ.
Le plan (M, ~er , ~eθ ) est un plan de symétrie du di-
~
pôle, donc E(M ) appartient à ce plan et par suite
N• Figure 1
Eϕ = 0. −q
1/5
b) Approximation dipolaire
On cherche à étudier le champ et le potentiel créés par le dipôle à grande distance, c’est-à-
dire pour une distance r vérifiant r = OM N P = a : c’est ce qu’on appelle l’approximation
dipolaire.
a
On va ainsi effectuer des développements limités à l’ordre 1 en 1.
r
On a :
a
r12 = P M 2 = P O2 + OM 2 − 2OP.OM cosθ = ( )2 + r2 − arcosθ
2
d’où :
1 1 a a 1
= (1 + ( )2 − cosθ)− 2
r1 r r r
Dans l’approximation dipolaire on fait un développement limité à l’ordre 1. On néglige donc
a
le terme ( )2 d’ordre 2. On a alors :
r
1 1 a 1 1 a
= (1 − cosθ)− 2 = (1 + cosθ)
r1 r r r 2r
De même :
1 1 a
= (1 − cosθ)
r2 r 2r
On en déduit :
qacosθ
V (M ) =
4πε0 r2
Finalement :
pcosθ
V (M ) =
4πε0 r2
avec p = qa est le moment dipolaire.
Puisque p~.~r = prcosθ, on peut écrire :
p~.~r
V (M ) =
4πε0 r3
1
On remarque que, contrairement au potentiel créé par une charge qui est en , le potentiel
r
1
dipolaire est en 2 , ce qui traduit la quasi-compensation des charges.
r
On a :
2/5
∂V 2pcosθ
Er = − =
∂r 4πε0 r3
~ −−→ 1 ∂V psinθ
E(M ) = −gradV = Eθ = − =
r ∂θ 4πε0 r3
1 ∂V
Eϕ = − =0
rsinθ ∂ϕ
On a donc :
~ p
E(M )= (2cosθ~er + sinθ~eθ )
4πε0 r3
Remarque :
~ p.~r)~r − r2 p~
1 3(~
E(M )=
4πε0 r5
1
On remarque là encore que, contrairement au champ créé par une charge qui est en 2 , le
r
1
champ dipolaire est en 3 , ce qui traduit la quasi-compensation des charges.
r
Ce qui donne :
Eθ rsinθdϕ = 0 (1)
Er rsinθdϕ = 0 (2)
Er rdθ = Eθ dr (3)
Les équations (1) et (2) impliquent : dϕ = 0. Les linges de champ sont contenues dans un
plan défini par ϕ = cste : c’est le plan méridien.
L’équation (3) implique :
2cosθrdθ = sinθdr
qui s’écrit :
dr cosθ d(sinθ)
=2 dθ = 2
r sinθ sinθ
Par intégration on obtient l’équation polaire des lignes de champ :
r = Ksin2 θ
π
K est une constante. K = r pour θ = ± .
2
Sur la figure 2 on a représenté les lignes de champ d’un dipôle pour 3 valeur de K.
3/5
z
z
p~
p~
Figure 2
Figure 3
pcosθ
V0 =
4πε0 r2
qui s’écrit :
p
r=A |cosθ|
où A est une constante.
La figure 3 on représente les équipotentielles d’un dipôle.
Donc : F~ = ~0 .
4/5
−−→
avec p~ = q N P . On a donc :
−
→ ~
MO = p~ ∧ E
Conclusion :
~ = −−
Puisque E
−→ −−→
gradV et p~ = q N P alors :
Ue = −~ ~
p.E
~ on a alors :
Soit α l’angle entre p~ et E,
Ue = −pEcosα
Le dipôle sera en équilibre lorsque l’énergie potentielle sera extremale c’est-à-dire pour α = 0
ou α = π.
Pour α = π, Ue = pE est maximale et pour α = 0, Ue = −pE est minimale. La position
d’équilibre α = 0 est donc stable et la position α = π instable.
Sous l’effet du couple, le champ électrostatique uniforme tend donc à orienter les dipôles
électrostatiques suivant les lignes de champ.
5/5
Chapitre 3 : Champ magnétostatique
a) Définition
Si une distribution est caractérisée par une densité volumique de charge mobile ρ(M, t)
animée d’une vitesse d’ensemble ~v (M, t), le courant volumique est défini par :
Soit (S) une surface ouverte. Le courant électrique traversant (S) de la face (−) vers la face
(+) (sortant de (S)) est :
ZZ
I= ~
~j.dS
S
Le courant électrique I sortant d’une surface ouverte S est le flux de ~j à travers cette
surface.
Le module j = k~jk s’exprime en A.m−2 .
Exemple :
Soit un cylindre d’axe (Oz) et de rayon R parcouru par un courant volumique uniforme
~j = j0~ez . Le courant total traversant le cylindre est :
ZZ
I= ~ = j0 πR2
~j.dS
Section
a) Définition
Si une distribution est caractérisée par une densité surfacique de charge mobile σ animée
d’une vitesse d’ensemble ~v , le courant surfacique est défini par :
~js = σ~v
On a donc : Z lZ e Z l Z e
I= ~=
~j.dS ( ~jdz)dx.~ey
0 0 0 0
1/11
Re
La quantité ~js = 0
~jdz est le vecteur densité surfacique de courant électrique.
Si ~j est uniforme alors ~js = ~je.
On a alors : Z l
I= ~js .~ey dx
0
z Nappe de courant
~js
C
l
~ y ~n
dS dS dl
e
~j
x S
Figure 1 Figure 2
Dans le cas général le courant traversant une courbe C d’une nappe de courant est donné
par :
Z
IC = ~js .~ndl
C
c) Exemples
• Soit un cylindre d’axe (Oz) et de rayon R parcouru par un courant surfacique uniforme
~js = js~ez . Le courant total traversant le cylindre est :
I = js 2πR
On a donc :
~js = N I~eθ = nI~eθ
l
N
où n = est le nombre de spires par unité de longueur.
l
~ = ~jdτ ;
• cas d’une distribution volumique : dC
~ = ~js dS ;
• cas d’une distribution surfacique : dC
~ = Id~l.
• cas d’une distribution filiforme : dC
2/11
II. Champ magnétostatique
a) Énoncé
b) ~
Caractéristiques de dB
−−→
• Direction : perpendiculaire au plan (Id~l, P M ) en M .
−−→ ~
• Sens : tel que le trièdre (Id~l, P M , dB) soit direct (avec les 3 doigts de la main droite).
µ0 Idlsinα −−→
• Module : 2
avec α = (Id~l, P M ).
4π P M
• Unité : dans le (SI), le champ magnétique s’exprime en Tesla (T ).
Une autre unité appartenant au système (CGS), le Gauss (G), est également très souvent
utilisée : 1 G = 10−4 T .
• au voisinage d’aimants : B ≈ 10 mT ;
−−→
~ µ0 q~v ∧ P M
B(M ) =
4π P M 3
3/11
q étant de l’ordre de 10−19 C et v de l’ordre de 106 m.s−1 , le champ créé à 1 m d’une particule
est de l’ordre de 10−20 T ce qui est très faible. On s’intéressera donc aux champs créés par des
courants électriques.
a) Symétrie
~
• Si M ∈ Π, alors dB(M )⊥Π (figure 5b).
~
Conclusion : Si M appartient à un plan de symétrie des courants alors B(M ) est orthogonal
à ce plan.
Π Π
~
dB(M 0)
~ P 0 (M )
dB
M
• • M•
~
dB(M )
M0
~ P (M )
dB
~
dB(M )
P P0 P P0
~ )
dC(P ~ 0)
dC(P ~ )
dC(P ~ 0)
dC(P
D D
Figure 5a Figure 5b
4/11
b) Antisymétrie
~
• Si M ∈ Π0 , alors dB(M ) ∈ Π0 (figure 7b).
~
Conclusion : Si M appartient à un plan d’antisymétrie des courants alors B(M ) est contenu
dans ce plan.
Π0 Π0
~
dB(M )
~
dB(M 0) ~
dB(M )
~ P (M )
dB ~ P 0 (M )
dB
•M0 M• •M
P P0 P P0
• •
~ )
dC(P ~ 0)
dC(P ~ )
dC(P ~ 0)
dC(P
D D
Figure 7a Figure 7b
Conclusion :
Pour déterminer la direction du champ magnétique créé par une distribution de courant D
en un point M , il suffit de chercher un seul plan de symétrie (s’il existe) ou, au moins, deux
plans d’antisymétrie de cette distribution passant par M .
5/11
c) Invariances
• Si la distribution de courants est invariante par translation le long d’un axe, alors le
champ magnétique créé par cette distribution ne dépend pas de la variable qui définit
cette translation.
• Si la distribution de courants est invariante par rotation autour d’un axe, alors le champ
magnétique créé par cette distribution ne dépend pas de l’angle qui définit cette rotation.
4. Théorème d’Ampère
Énoncé : La circulation du champ magnétostatique B ~ le long d’une courbe fermée C est égale
au produit de µ0 par la somme des courants enlacés par C. On écrit :
I
~ ~l = µ0 Ienlacés
B.d
C
Ienlacés est la somme algébrique des courants traversant la surface S s’appuyant sur C.
Un courant est précédé d’un signe + s’il est dans le même sens que ~n. Il est précédé d’un
signe − dans le cas contraire. ~n étant le vecteur unitaire normal à S, son sens est obtenu, à
partir du sens du parcours de C en appliquant la règle du tire-bouchon.
Dans l’exemple de la figure 8 on a :
Ienlacés = I1 + I2 − I3
~n
I1 I2 I
3 I4
I0
Figure 8
Le flux du champ magnétique à travers une surface fermée S quelconque est nul :
ZZ
~ S
⊂⊃ B.d ~=0
S
6. Lignes de champ
a) Définition
Une ligne de champ est une courbe tangente en chaque point au vecteur champ magnétique
défini en ce point.
6/11
L’ensemble des lignes de champ constitue un tube de champ.
Figure 9 : Cas d’un aimant droit Figure 10 : Cas d’un fil rectiligne
7/11
• Un circuit fermé parcouru par un courant présente, comme un aimant, deux faces : face
nord (N) et face sud (S) (figures 13).
Les lignes de champ traversent le circuit de la face sud vers le face nord.
I I
Solutions :
1. Le plan (M, ~er , ~ez ) est un plan de symétrie des courants, donc le champ magnétique est
orthoradial. De plus, la distribution est invariante par translation suivant Oz et par rota-
tion autour de Oz, donc le champ ne dépend que de r. On écrit alors B(M ~ ) = B(r)~eθ .
La contribution de ce champ élémentaire dans le champ total (porté par ~eθ ) est :
~ µ0 Ir dz
dBθ = dB(M ).~eθ =
4π P M 3
Exprimons P M et dz en fonction de α et dα :
z r r r
tanα = ⇒ dz = 2
dα et cosα = ⇒ PM =
r cos α PM cosα
8/11
Il vient :
µ0 I
dBθ = cosαdα
4πr
Le champ total en M est donc :
Z π/2
µ0 I µ0 I
B(r) = cosαdα =
4πr −π/2 2πr
Finalement :
~ µ0 I
B(M )= ~eθ
2πr
z z
dz • P
~ez
z
α M ~er
•
r α
~
dB(M )
C
I I
Par suite :
µ0 I
B(r) =
2πr
3.
L’équation des lignes de champ s’obtient à partir
~ ∧ d~l = ~0 avec
de la relation B
9/11
2. Spire circulaire
Soit une spire circulaire de rayon R, d’axe (Oz) et parcourue par un courant d’intensité I
(figure 16).
I
R
α
• •
O M z
Figure 16
Déterminer le champ magnétique créé par cette spire en un point M de son axe en fonction
de l’angle α sous lequel du point M on voit la spire puis en fonction de la cote z du point M .
Solutions :
~
Tout plan contenant l’axe Oz est un plan d’antisymétrie des courants. Donc B(M ) est porté
par ~ez .
Un élément de courant Id~l centré sur un point P crée en M le champ élémentaire :
−−→
~ µ0 Id~l ∧ P M µ0 I Rdθ~eθ ∧ (−R~er + z~ez ) µ0 I Rdθ(R~ez + z~er )
dB(M ) = = =
4π P M 3 4π PM3 4π PM3
~ µ0 I R2 dθ
dBz = dB(M ).~ez =
4π P M 3
R
Puisque sinα = alors :
PM
µ0 I
B= sin3 α
2R
R R
D’autre part sinα = =√ . Donc :
PM 2
R + z2
µ0 I R2
B=
2 (R2 + z 2 )3/2
3. Solénoïde
10/11
Déterminer le champ magnétique créé en un point M quelconque de l’axe du solénoïde
en fonction des angles sous lesquels du point M considéré on voit les faces terminales du
solénoïde (figure 17).
Examiner le cas du solénoïde infiniment long c-à-d R << l.
I dz 0
• • • • •
α α2
α1
•
M z
O O0
R
I
l
Figure 17
Solutions :
~
Tout plan contenant l’axe Oz est un plan d’antisymétrie des courants. Donc B(M ) est porté
par ~ez .
Considérons une tranche de spires d’épaisseur dz 0 . Celle-ci comporte ndz 0 spires et crée en
M le champ :
µ0 I
dB = ndz 0 sin3 α
2R
R R R
Sachant que z = OM ; z 0 = OO0 et tanα = = 0
alors z−z 0 = Rcotanα et dz 0 = dα
0
OM z−z sin2 α
car z est fixé.
Donc : Z α2
µ0 nI µ0 nI
dB = sinαdα et B = sinαdα
2 2 α1
Finalement :
~ µ0 nI
B(M )= (cosα1 − cosα2 )~ez
2
~
B(M ) = µ0 nI~ez
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Chapitre 4 : Dipôle magnétique
1. Définition et modélisation
Un dipôle magnétique est une boucle de courant (C) de dimensions très petites devant la
distance au point où l’on calcule ses effets (champ magnétique).
On adoptera comme modèle d’un dipôle magnétique une spire circulaire de surface orientée
~
S et parcourue par un courant I.
2. Moment magnétique
−
→ Figure 1
M = IπR2~ez
Ordres de grandeur :
e~
• Moment magnétique du proton (magnéton nucléaire) : µN = = 5, 05.10−27 A.m2
2mp
e~
• Moment magnétique de l’électron (magnéton de Bohr) : µB = = 9, 27.10−24 A.m2
2me
• Boussole : M ≈ 10 A.m2
Cette expression est analogue de celle d’un dipôle électrostatique en remplaçant le moment
−→ 1
dipolaire p~ par le moment magnétique M et la constante par µ0 .
ε0
1/3
z
−→ ~
Si M = M~ez , le champ B(M ) s’écrit dans
la base sphérique :
−
→
µ0 M M
~
B(M )= (2cosθ~er + sinθ~eθ )
4πr3
L’équation des lignes de champ s’obtient à
~ ∧ d~l = ~0. On trouve,
partir de la relation B
comme pour un dipôle électrostatique :
r = Ksin2 θ
où K est une constante.
Sur la figure 2 on représenté les lignes de
champ d’un dipôle magnétique pour 3 va-
leur de K.
Figure 2
À grande distance les lignes de champ des deux dipôles électrostatique et magnétique se
ressemblent. Néanmoins, l’analogie ne s’étend pas à ce qui se passe à proximité du dipôle. En
effet, le modèle du dipôle électrique est celui de deux charges opposées : les lignes de champ au
voisinage du dipôle relient ces deux charges et ne sont pas fermées sur elles mêmes. Quant au
dipôle magnétique, on peut le modéliser par une spire : les lignes de champ «tournent» autour
de la spire.
On a donc : F~ = O
~ .
Par analogie avec le dipôle électrostatique, on obtient l’expression du moment qui s’exerce
sur un dipôle magnétique placé dans un champ magnétique B ~ :
−
→ ~
~Γ = M ∧B
2/3
Conclusion :
−
→ ~
Um = −M.B
De cette expression, on peut déduire l’expression de la force subie par un dipôle rigide
(indéformable) placé dans un champ magnétique non uniforme. On a donc :
−−→ −−→ −→ ~
F~ = −gradUm = grad(M.B)
Cette force tend à orienter les dipôles magnétique suivant les lignes de champ puis les
attirer vers les zones où le champ est intense.
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