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Département de Physique
Kénitra, Maroc
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OBJECTIF ET CONTENU DU COURS
OBJECTIF
CONTENU
PARTIE I : ELECTROSTATIQUE
1. Définition et propriétés
2. Distribution de charges
1. Loi de coulomb
2. Principe de superposition
1. Définition
2. Champ créé par une charge ponctuelle
3. Champ créé par plusieurs charges ponctuelles
4. Champ crée par une distribution continue de charges
5. Lignes de champ
1. Enoncé
2. Intérêt et utilisation du théorème de Gauss
3. Exemples d’application du théorème de Gauss
1. Circulation de E
2. Potentiel
3. Equipotentielles
2
VI). Dipôle électrostatique(21)
1. Définitions
2. Propriétés d’un conducteur en équilibre électrostatique
3. Champ au voisinage d’un conducteur en équilibre : Théorème de Coulomb
4. Pression électrostatique
5. Pouvoir de pointes
1. Phénomène d’influence
2. Capacités et coefficients d’influence d’un système de conducteurs en équilibre électrostatique
3. Les condensateurs
PARTIE II : ELECTROCINETIQUE
1. Définitions
2. Différence de potentiel
3. Lois de Kirchhoff
4. Théorème de superposition
5. Théorème de Thévenin
6. Théorème de Norton
7. Théorème de Kennelly
3
Travaux dirigés (53)
PARTIE I : ELECTROSTATIQUE
L’électrostatique, comme l’indique son nom, s’intéresse à l'étude des phénomènes électriques
créés par des charges au repos dans un milieu de référence donnée. Lorsque les charges sont
en mouvement, on parle soit d'électrocinétique ou d'électromagnétisme.
1. définition et propriétés
L'étude des phénomènes d'électrisation a amené à attribuer à un corps électrisé une charge
électrique notée q ou Q.
L'électrisation peut avoir lieu par frottement, contact, influence, compression
(piézoélectricité), chauffage (pyroélectricité),…...
Il existe deux sortes de charges électriques appelées conventionnellement charge positive et
charge négative.
Les charges du même signe se repoussent et les charges de signes opposés s'attirent.
La charge électrique d'un système est une grandeur extensive et conservative, de plus elle est
invariante par changement de référentiel. L'unité de charge électrique est le coulomb C.
La charge électrique est quantifiée: elle peut se mettre sous la forme: q = n e où n est un
entier et e charge élémentaire égale à 1.6022 x 10-19 C (électron: charge –e ; proton: charge e)
2. Distribution de charges
L’étude des propriétés physiques des corps chargés électriquement nécessite une description
mathématique de la répartition des charges.
a- Notion de charge ponctuelle
Une charge ponctuelle est une charge qui existe en un point de l’espace. En réalité, ce n’est
qu’une approximation. Une charge peut être considérée comme ponctuelle si elle occupe un
volume dont les dimensions sont très inférieures aux distances d'observation. La charge
élémentaire est une excellente approximation d'une charge ponctuelle.
b- Distribution discrète de charges ponctuelles
4
C’est un ensemble de charges discernables par un observateur. Pour une distribution
discontinue ou discrète de n charges : q1, q2,…..qn , la charge totale q sera :
n
q=
i=1
qi
élémentaires : q = d
Pour une distribution uniforme, on a : = cte → q =
* Distribution surfacique
Lorsqu’une des trois dimensions d’un corps chargé est très faible devant les deux autres, on
l’assimile à une surface chargée S. Dans ce cas, on définit une densité superficielle de charges
dq
telle que : = ( s’exprime en C m-2).
ds
→ La charge dq portée par l’élément de surface ds de la surface chargée est : dq = ds
→ La charge totale portée par la surface S s’obtient en sommant l’ensemble des surfaces
élémentaires q = ds
Pour une distribution uniforme, on a = cte → q = s
* Distribution linéique
5
Lorsqu’un corps chargé possède une dimension dominant les 2 autres, on peut modéliser ce
corps par un fil. La distribution est dite linéique et il est alors commode de définir une densité
dq
linéique de charges notée λ telle que : = ( s’exprime en C/m)
dl
→ La charge élémentaire est : dq = dl
→ La charge totale q portée par la ligne de longueur l s’obtient en sommant les charges de
l’ensemble des longueurs élémentaires : q = dl
Si la ligne est uniformément chargée, on a = cte → q = l
Remarque : Seule la distribution volumique qui correspond à une réalité physique. Les
distributions surfacique et linéique ne sont que des modèles.
points M1 et M2. La charge q2 en M2 est soumise à une force F12 exercée par la charge q1.
q1q 2 M 1M 2
F12 = u
2 12 ,
où u12 = vecteur unitaire (de norme 1) porté par la droite
4 0 r M 1M 2
q 2q1
F21 = u 21
4 0 r 2
6
M2
q2
M2
q2 M1
q1 M1
q1
Remarques :
- Les 2 forces sont égales et opposées (principe d’action et de réaction) et s’exercent suivant
la direction joignant les 2 charges en interaction.
2. Principe de superposition
La force avec laquelle interagissent deux charges n’est pas affectée par la présence d’une
troisième charge. Il y a donc indépendance des effets.
Soient n charges ponctuelles q1, q2,…..qn placées dans le vide. La force résultante F exercée
par ces charges sur une charge q0 placée dans le même milieu est la somme des forces
F 10 , F 20 ,……. F n 0 exercées par chacune des charges q1, q2 ,…..qn sur q0, soit :
n
q0 qi
F = Fi 0 = ui 0
1 4 0 ri 0 2
*Distribution linéique
7
Soit un fil conducteur uniformément chargé de densité linéique . La force élémentaire
dF exercée par un élément dl du fil contenant la charge dq considérée comme ponctuelle sur
une charge q0 est :
q 0 dq
dF = u avec dq = dl
4 0 r 2
q0 dl
F = d F = u
4 0 r 2
Pour = cte
q0 dl
F =
4 0 r 2
u
* Distribution surfacique
q 0 dq
dF = u avec dq = ds
4 0 r 2
q0 ds
F=
4 0 r2
u
* Distribution volumique
q 0 dq
dF = u avec dq = d
4 0 r 2
q0 d
4 0 r 2
La force totale F = u
Remarque
La loi de Coulomb et le principe de superposition sont la base de l’électrostatique
8
III) Champ électrostatique
1. Définition
Notion de champ
Un champ est une propriété de l’espace, c’est à dire une grandeur physique définie en tout point M
d’une région de l’espace. On distingue deux types de champs : Les champs scalaires et les champs
vectoriels.
Champ électrostatique
On dit qu'en une région de l'espace existe un champ électrostatique si une charge électrique
placée en un point de cette région est soumise à une force électrostatique. Le champ
q1q 2
F12 = u12 = q 2 E 1 (M 2 )
4 0 r 2
M
E
M E
O
E
E
O
O
q0
O
q0
9
1 qi
Chaque charge qi placée en un point Pi , produit en M un champ E i = ui
4 0 ri 2
Pi M
Avec ri = Pi M et u i =
Pi M
1 qi
E = Ei → E =
4 0
r 2
ui
i
Ainsi, le champ produit par les n charges est la somme des champs créés par chacune des
charges agissant seule.
Remarque :
Attention de bien additionner les champs de manière vectorielle.
4. Champ créé par une distribution continue de charges
Pour calculer le champ créé par une distribution continue de charges, on découpe la
distribution en éléments (d ou ds ou dl). Chacun de ces éléments contient une charge dq
suffisamment petite pour être considérée comme charge ponctuelle, donc le champ créé en un
point M par l’élément du domaine délimité autour d’un point P:
1 dq
dE = u
4 0 r 2
PM
avec r = PM et u =
PM
1 dl
Le champ créé en M par toutes les charges du fil sera : E =
4 0 r2
u
10
1 ds
L’élément de charge dq crée en M un champ : d E = u
4 0 r2
1 ds
Le champ créé par toutes les charges de la surface sera : E =
4 0 r 2
u
De même, dans ce cas le champ créé par toutes les charges réparties dans le volume , sera :
1 d
E=
4 0 r2
u
Remarque :
Méthodologie de calcul de E :
o Décomposer la distribution en éléments de distribution "ponctuels".
o Calculer d E
o Calculer E = d E
o En fait E est défini par ses 3 composantes qu'il faut calculer séparément. Plutôt que de
puis de calculer simplement son module ; ceci est possible du fait que le champ E "a la
symétrie" de la distribution de charges.
5. Lignes de champ
Le concept de lignes de champ est très utile pour faire une représentation spatiale d’un champ
de vecteurs.
a- Lignes de champ : Courbes tangentes en tout point au champ électrostatique. Elles
caractérisent la direction et le sens du champ électrique.
Elles servent à visualiser la répartition du champ électrique autour d’une charge source
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dl //E → E dl = 0 , on obtient ainsi une équation différentielle dont la (les) solution(s)
sont les lignes de champ.
Exemple : Lignes de champ produites par une charge ponctuelle négative isolée
Remarques
• Les lignes de champ électrostatique partent toujours d’une charge positive et aboutissent à
une charge négative.
• Les lignes de champ ne se croisent jamais. En fait, si elles se rencontrent, la charge test
serait soumise à deux forces différentes.
• Là où le champ est intense, les lignes de champ sont serrées.
IV) Théorème de Gauss
1. Flux du champ électrostatique
La notion de flux est toujours associée avec une surface S (de façon explicite ou
implicite).
a-Flux élémentaire du champ électrostatique
Le flux élémentaire de E à travers une surface élémentaire dS est par définition
= E.dS
S
est une grandeur algébrique positive ou négative suivant l’orientation de dS par rapport à
E.
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perpendiculaire à la surface S. Si S est fermée (c-à-d une surface qui entoure complètement un
volume fini), nous prenons obligatoirement dS orienté vers l’extérieur de la surface fermée.
1. Enoncé
Le flux du champ électrique à travers une surface fermée quelconque (appelée surface de
Gauss) est égal à la somme de toutes les charges intérieures à cette surface divisée par la
permittivité du vide 0
q
E / SG = E • dS = int érieures
( qintérieures : charges intérieures à SG seulement)
SG 0
Remarques :
*SG: surface fermée (délimite un volume; elle possède un intérieur et un extérieur), imaginaire
(n’a aucune réalité physique). Cette surface est choisie en fonction du problème considéré.
est une surface fermée, on convient de définir l’orientation du vecteur normal dS vers
l’extérieur de la surface.
* Dans le cas d’une distribution continue de charges, on remplace q int érieures
par dq où dq = dl ou dq = ds ou dq = d selon le type de distribution.
En pratique, l’utilisation judicieuse du théorème de Gauss repose sur les 3 points suivants :
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* L’utilisation des symétries et invariances de la distribution de charges pour trouver la
* Le choix d’une surface de Gauss passant par M et pour laquelle le champ est soit
* Sur la (ou les) partie(s) de surface où E est parallèle à dS , le module de E doit être
Si la distribution de charges reste inchangée par une symétrie plane alors le champ E est
inclus dans ce plan pour tout point M du plan.
Si la distribution de charges change de signe par une symétrie plane, alors le champ E est
orthogonal à ce plan pour tout point M du plan.
Si la distribution de charges est invariante par une rotation ou une translation, la valeur du
champ E ne dépend pas de la coordonnée correspondante.
Remarques :
Les invariances et symétries des causes doivent se retrouver dans les effets produits (principe
de Curie).
Les invariances par translation ne concernent que les distributions infinies.
4. Exemples d’application du théorème de Gauss
Calcul de E créé par une sphère de rayon R et du centre O chargée en volume, en un point M
tel que OM = r.
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Symétrie : Tout plan contenant la droite OM est plan de symétrie → E devant appartenir à
l’intersection de tous ces plans est donc porté par OM (radial)
Ainsi, pour une sphère présentant une symétrie sphérique, On a : E est radial et ne dépend
que de r → E = E (r )e r
r =OM
Théorème de Gauss
=E 4 r2 =
q int érieures
0
r
1er cas: r R q intérieures = 4/3 r3 → E =
3 0
er
4
R 3 R 3 Q
2eme cas : r R q intérieures =Q→ E = 3
4 0 r 2
er =
3 0 r
e ou bien
2 r
4 0 r 2
er
Remarques :
*Le champ électrique à l'extérieur de la sphère est identique à celui qui serait créé
par une charge ponctuelle Q placée au centre de celle ci.
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E(r=R-) = E(r= R+)
b- Cylindre infini
- le plan contenant M et orthogonal à l’axe est plan de symétrie des charges, donc plan de
symétrie des champs.
- le plan contenant M et l’axe est plan de symétrie des charges
-Ainsi le champ E (M) est porté par l’intersection de ces deux plans, ie. est porté par e r
La distribution de charges est invariante par rotation autour de l’axe du cylindre et par
translation le long de cet axe, donc E ne dépend que de r .E(M)=E(r)
- Calcul du flux
Sg ( E ) = E.dS = E.dS + E.dS + E.dS
Sg S inf S lat S sup
Pour Slat on a :
Slat
E.dS = E.dS = E 2 rh car E dS
Slat
Théorème de Gauss
= E 2 rh =
q int érieures
0
Il y a deux cas :
R
Si r > R : dq = σ dS, donc qint = σ 2π Rh. → E = e
0r r
Remarques :
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Attention : On ne peut pas prendre comme surface de Gauss un cylindre infini !
Le champ n’est pas défini sur le cylindre à cause de la modélisation surfacique. Pour
connaître le champ dans la surface, il faudrait changer d’approximation et considérer une
approximation volumique.
k j
O i
P
Un point M de l’espace est repéré par ses coordonnées cartésiennes x, y, z dans le repère
(O, i , j , k ) .
Calcul de E (M )
Symétries et invariances
Pour utiliser le théorème de Gauss, il nous faut d’abord connaître les propriétés de symétrie
du champ E . Tous les plans perpendiculaires au plan infini P sont des plans de symétrie de
celui-ci : E appartient aux plans de symétrie, il est donc perpendiculaire à P. Si ce plan est
défini par les vecteurs (i , j ) , alors E ( M ) = E z ( x, y, z )k . Par ailleurs, l’invariance par
translation selon x et y nous fournit E ( M ) = E z ( z )k . Le plan P est lui-même plan de
symétrie, donc E(z) est impaire.
Surface de Gauss
Etant donné ces propriétés de symétrie, la surface de Gauss la plus adaptée est un cylindre de
sections perpendiculaires au plan.
Ssup
Slat
S
P
Sinf
S sup : Surface supérieure horizontale d’aire S dans le plan de côte z 0
S lat : Surface latérale du cylindre parallèle à k
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S inf : Surface horizontale d’aire S dans le plan de côte − z .
S tot = S inf + S lat + S sup est une surface fermée.
Sg ( E ) = E.dS = E.dS + E.dS + E.dS
Sg S inf S lat S sup
E.dS = E.dS = ES
Sinf Ssup
car E // dS
E.dS = O
S lat
car E ⊥ dS
= 2 E(z) S =
q int érieures soit 2E ( z)S = S
0 0
Donc : E ( z ) = .
2 0
2 k si z 0
Ainsi, E ( M ) = 0
−
k si z 0
2 0
On a une discontinuité du champ en 0, E =
0
Remarques :
- Le champ ne varie pas avec la distance, cela résulte du caractère infini du plan chargé.
- En réalité, il n’existe pas de distribution plane de dimensions infinies. Cependant, la
distribution plane est considérée comme infinie si on ne considère que des points dont la
distance à la surface chargée est petite par rapport aux dimensions de celle-ci.
V) Potentiel électrostatique
1. Circulation de E
Rappelons l’expression de la force exercée par la charge q en O sur la charge q’ en M
F = q ' E (M )
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Intéressons nous à la circulation de E entre 2 points quelconques A et B
B B B
q q 1 1 1
Ed OM = 4 r
A A 0
2
e r dr e r =
A
4 0 r 2
dr =
4 0
q( − )
rA rB
La circulation de E est indépendante du trajet suivi entre A et B. Elle ne dépend que des
positions A et B.
2. Potentiel
B
La circulation de E peut donc s’écrire : E (M )d OM =V (A ) −V (B )
A
q
V (r ) = + Cte
4 0 r
avec r = OM distance entre O (position de la charge) et M ( point d’observation)
- Le potentiel est défini à une constante près. On prend souvent comme convention : V= 0 à
l’infini, ce qui correspond à Cte = 0.
- Le potentiel est une grandeur scalaire algébrique non défini au point où se trouve la charge
- En fait, seules les variations de V (la ddp) qui sont mesurables et qui ont un sens physique.
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Potentiel créé par une distribution de charges
De même que le champ électrique créé en un point par un ensemble de charges est la somme
des champs créés par chaque charge prise individuellement, le potentiel créé en un point par
un ensemble de charges est la somme des potentiels créés par chaque charge prise
individuellement. On retrouve donc des expressions similaires à celles du champ électrique, à
la nuance près qu'il ne s'agit pas de sommes de vecteurs... c'est plus facile à calculer.
Pour une distribution de charges discontinue
1 qi
V (M ) =
4 0
r
i
1 d
4 0 PM
V (M ) =
1 ds
V (M ) =
4 0 PM
Pour une distribution linéique
1 dl
V (M ) =
4 0 PM
3. Equipotentielles
On appelle équipotentielle, une surface sur laquelle le potentiel a la même valeur. Elle est
donc définie par V(M) = Cte ,M
Pour tout parcours situé sur la surface équipotentielle, . Cela montre que
tout situé sur la surface équipotentielle est perpendiculaire à .
Les équipotentielles sont donc des surfaces perpendiculaires aux lignes de champ.
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VI) Dipôle électrostatique
1. Définition
Un dipôle électrostatique est constitué de deux charges opposées, séparées d'une distance
d = 2a très petite devant la distance d'observation (voir figure).
1 D = 3,336.10-30C. m
21
Avec :
En élevant au carré
On calcule ensuite :
Comme a/r 1, on peut effectuer un développement limité au 1er ordre en a/r sachant que
On btient :
Ainsi
D’où le potentiel
En notant
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3. Champ électrostatique créé par un dipôle
Par conséquent :
D’où
Ou encore
3( P r )r − r 2 P
E (M ) =
4 0 r 5
Cette formule peut ainsi être utilisée dans n’importe quel système de coordonnées : r = OM et
r = OM .
a- Lignes de champs
D’où
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b-Equipotentielles
p cos
V ( M ) = cte = cte r 2 = K ' cos
4 0 r
On considère un dipôle dans une région de l’espace où règne un champ électrique uniforme
Eo :
Soit :
Finalement :
Sous l'effet d'un champ électrique, le dipôle se met à tourner afin de s'aligner selon le sens du
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VII) Conducteur en équilibre électrostatique
1. définitions
Un conducteur est un milieu matériel qui contient une grande quantité des charges
électriques libres. Ces charges peuvent se déplacer facilement sous l’action d’un champ
extérieur quelque soit son intensité, même très faible. Ces charges peuvent être des électrons
(cas des métaux), des ions (cas des électrolytes), des ions ou des électrons (cas des plasmas)
Champ électrique
Pas de déplacement de charges, ce qui revient à dire que les charges ne sont soumises à
aucune force → F = q E = 0 → E = 0
q int
D’après le théorème de Gauss on a : E dS = 0 d’où = 0 → q int = 0 → = 0
0
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Ainsi, la densité volumique de charge est nulle. Cela signifie, que si le conducteur fut
initialement chargé, cette charge ne peut se répartir qu’à la surface du conducteur lorsque
celui-ci est à l’équilibre.
Conducteur en équilibre
électrostatique
Eint = 0
Vint = Cte
=0
Remarque
Les mêmes propriétés sont aussi valables pour un conducteur creux ; le champ est nul dans le
conducteur et la cavité qui constituent un même volume équipotentiel. Les charges sont
localisées à la surface externe du conducteur. Du point de vue électrique, tout se passe comme
si la cavité n’existait pas : un conducteur creux se comporte comme un conducteur plein ayant
exactement même forme.
La cage de Faraday : C’est une cage métallique qui permet d’effectuer des mesures à l’abri des champs
extérieurs. Inversement, ces mesures ne perturbent pas des expériences menées à l’extérieur.
Soit un conducteur en équilibre chargé avec une densité . M un point très près de la surface
du conducteur et dS un élément de surface entourant le point M.
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+
+ + E
n dS
M
+ +
+ +
E = 0
+
V = Cet +
+ =0 0
+
+
charge interne
+ +
+
: dS
= ds + SL +
= 0 ( E = 0 à l’intérieur du conducteur)
ds = EdS = ES ( E / / dS )
q int S
Appliquons le théorème de Gauss : ES = = =
0 0
σ
Donc au voisinage immédiat de la surface S : E = n où n est un vecteur unitaire normal
ε0
à la surface S et dirigé vers l'extérieur de S.
4. Pression électrostatique
Les charges ds sont soumises au champ créé par les (Q- ds ) charges et par toutes les
charges réparties dans l’espace. Donc les charges dq = ds son soumises à une force :
dF
dF = dS E 2 → pression P = =E2
dS
Calcul de E 2 par superposition
27
σ
Le champ créé par les dS charges en A est: E1 = n (disque circulaire en un point
2ε o
infiniment proche de sa surface)
σ
Le champ créé par le conducteur en A est : E = n (théorème de Coulomb)
εo
σ 2
Le champ créé par les (Q-dS) charges : E 2 = E − E 1 → E 2 = n →P=
2ε o 2 0
V1 = V2 →
Pour des raisons de symétrie, les charges sont réparties uniformément à la surface de chaque
sphère (1 et 2 sont constantes). Il s’en suit que :
Cette dernière équation montre que la sphère ayant le plus petit rayon porte la plus grande
densité de charges. Ce résultat se généralise à un conducteur de forme quelconque et explique
le pouvoir ionisant d’une pointe.
Application.
28
Le pouvoir de pointe est utile pour faciliter la décharge de l’électricité ; c’est le rôle des
paratonnerres qu’on place sur les édifices pour les protéger contre la foudre.
O Q
R
1 ds 1 Q Q
V =
4 0 =
R 4 0 R ds = 4 R 0
→C =
V
= 4 0 R
Considérons deux conducteurs A et B. L’un est chargé (positivement pour fixer les
idées) et l’autre isolé et neutre. Si l’on approche le conducteur chargé vers le conducteur
neutre, le champ électrique créé par A va éloigner les charges positives et attirer les charges
négatives.
29
Conclusion :
le phénomène d’influence ne modifie pas la charge totale d’un conducteur isolé, mais modifie
uniquement la répartition de cette charge sur sa surface et donc son potentiel.
Remarque : si le conducteur B était initialement chargé, il conserve la même charge mais la
répartition en surface serait modifiée.
Si maintenant, le conducteur B est relié à la Terre dont le potentiel est nul, les charges
positives vont être neutralisées par des charges provenant de la terre. Le résultat est que le
conducteur B sera chargé négativement : on dit que le conducteur s’est chargé par influence
partielle
Conclusion :
Dans ce cas, le phénomène d’influence ne modifie pas le potentiel du conducteur, mais
modifie sa charge totale et la répartition de cette charge.
c- L'influence totale
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Pour la charge de la face extérieure de B, cela dépend de sa charge initiale et de son état (isolé
ou maintenu à V constant). On distingue 3 cas :
1èr cas : B isolé et initialement neutre. Puisque la charge totale doit rester nulle, il apparaît sur
la face externe la charge +Q
2ème cas : B isolé et porte initialement une charge Q’ → il apparaît sur sa face externe la
charge Q + Q’
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* Un condensateur est formé de deux conducteurs en influence totale. Les deux conducteurs
sont appelés armatures du condensateur.
-Q1
Q1
Qext
Q1
Le rapport C = est appelé capacité du condensateur.
V 1 −V 2
Représentation symbolique :
b- Calcul de capacités
* Méthode générale
Q1
Connaissant la charge Q1 = ds , on calcule C = V 1 −V 2
* Condensateur plan
e
e 2
0
1
32
Donc e =V 1 −V 2
0
D’autre part une portion du conducteur de surface S porte la charge Q = S , ce qui donne :
0S 0S
Q= (V1 − V2 ) d’où C =
e e
Remarque
* Condensateur sphérique
R2
R1
Q1 dr 2 Q1 1 1
Donc
4 0 r2
1
= V1 − V2 , soit − = V1 − V2
4 0 R1 R2
RR
Donc C = 4 0 1 2
R2 − R1
Remarque :
4R 2 S
Si e = R2-R1 R1 R2 → R1 R2 on a C = 0 = 0 et on retrouve un condensateur
e e
plan
* Condensateur cylindrique
33
h
R2
R1
Q
E = E (r )u r = ur
2 .h 0 r
R2
ln
2 R1
On a E dl = V1 − V2 soit (V 1 −V 2 ) = Q
1 2 0 h
2 0 h
On en déduit : C =
ln RR12
Remarque
e
Si R2 = R1 + e avec 1 , on a
R1
R2 e e
ln = ln1 +
R1 R1 R1
2 .R1h 0 S
Donc ici encore C = 0 =
e e
c- Groupements de condensateurs
Un condensateur est caractérisé par sa capacité et la d.d.p qu’il peut supporter.
Objectif du groupement de condensateurs :
- avoir un condensateur capable de supporter les d.d.p élevées ou avoir un condensateur de
capacité très grande.
* Groupement en série
C1 C2 Ci Cn
A B
Q −Q Q −Q Q −Q Q −Q
C B
A
Q −Q
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Dans ce groupement tous les condensateurs portent la même charge Q.
La d.d.p entre A et B est la somme des Vi :
VA-VB = V1 +……. Vi +….. Vn = Q/C1 + … Q/Ci +….. Q/Cn
Le condensateur équivalent aura la même charge Q sous la d.d.p VA-VB de l'ensemble en
série. Sa capacité C est donnée par : VA-VB = Q/C d’où
n
=
1 1
C i=1 Ci
* Groupement en parallèle
C1
Q1 −Q 1
C2
A Q2 −Q 2 B
Ci
Qi −Q i
Cn
Qn −Q n
C
A B
Q −Q
Dans ce groupement tous les condensateurs ont la même d.d.p V=VA-VB à leurs bornes.
Le condensateur équivalent aura la charge Q = Q1+…….. Qi +…… Qn sous la d.d.p V. Sa
capacité C est donnée par :
Q = CV= C1V+…….CiV+……..CnV = (C1+…….Ci+…………Cn) V d’où pour un
groupement en parallèle de n condensateurs, la capacité du condensateur équivalent sera :
35
n
C = C
i=1
i
r sans unité, est la permittivité relative de l’isolant ou constante diélectrique, elle ne dépend
que de la nature de l’isolant.
force électrostatique vaut W = Fdl = q Edl = −qdV , d’où pour un déplacement fini
de A à B : W A →B = q (V −V )
A B
La force électrostatique étant conservative, le travail est égal à la variation d’une fonction
énergie potentielle Ep définie par E p = qV . D’où : W = Ep et F = − grad Ep (cette
lors du déplacement d’une charge q de l’infini (où il n’y a pas d’autres charges) en un point
M, le travail à fournir par l’opérateur W s’identifie à l’énergie potentielle de la charge en M.
36
En effet, le travail fourni par l’opérateur est égal à l’opposé du travail de la force
électrostatique
Par ailleurs, un déplacement spontané d’une charge q s’effectue dans le sens des énergies
potentielles décroissantes jusqu’à une position d’équilibre stable (Ep minimale)
Dans une région vide de charges, on amène une charge q de l’infini en un point A. On n’a à
fournir aucun travail puisque absence de champ (pas de charges). Ensuite, on amène de
l’infini une charge q au point B. Dans ce cas, on doit fournir le travail qB VA(B) où VA(B)
(q AV B (A ) + q BV A (B ))
Ep = car q AV B (A ) = q BV A (B )
2
1
2
On a donc, pour une distribution continue : W = Vdq
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avec dq = dl ou dq = ds ou dq = d suivant le type de distribution
et puisque la surface est équipotentielle, toutes les charges sont au même potentiel V, donc
1 1
W =
2
V ds = 2 QV
1 1 1Q2
Or Q=CV, donc W = QV = CV =
2
2 2 2C
1
W =
2
QiV i
7. Energie d’un condensateur chargé
On appelle énergie d’un condensateur chargé, l’énergie qu’il est susceptible de libérer lors de
sa décharge, c’est à dire lorsqu’on ramène sa tension à zéro, en reliant les deux armatures par
un fil conducteur par exemple.
L’énergie d’un condensateur dont les charges des armatures sont respectivement +Q et –Q et
sont aux potentiels V1 et V2, a pour expressions :
1 1 1Q2
W = Q (V 1 −V 2 ) = C (V 1 −V 2 ) 2 =
2 2 2C
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Dans ce cas on a E = (V1 − V2 ) / e
0s1 0S 0E 2 0E 2
Puisque C = et W = C (V 1 −V 2 ) , donc W = = =
2
e 2 eE 2e 2 2Se 2
dW 0 E 2
On définit la densité d’énergie par : = (énergie par unité de volume)
d 2
0E 2
W = d
2
39