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Université Ibn Tofail

Faculté des Science Kenitra

Filière

Licence d’éducation : Spécialité Enseignement


Secondaire- Sciences Physiques et Chimiques
(Semestre 2)

Module : Electrostatique&Magnétostatique

Pr. Nadia EL HARFAOUI Année Universitaire : 2018/2019

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OBJECTIFS ET CONTENU DU COURS

OBJECTIFS

L'électrostatique est l'étude des interactions entre charges électriques immobiles.

Ce module comporte deux parties : l’Electrostatique et le Magnétostatique

CONTENU

PARTIE I : ELECTROSTATIQUE
I- Notion de charge électrique
1- Définition et propriétés
2- Distribution de charges

II-Forces électrostatiques
1- Loi de coulomb
2- Principe de superposition

III-Champ électrostatique
1- Définition
2- Champ créé par une charge ponctuelle
3- Champ créé par plusieurs charges ponctuelles
4- Champ crée par une distribution continue de charges
5- Lignes de champ

IV-Théorème de Gauss
1- Enoncé
2- Intérêt et utilisation du théorème de Gauss
3- Exemples d’application du théorème de Gauss

V-Potentiel électrostatique
1- Circulation de 𝐸⃗
2- Potentiel
3- Equipotentielles

VI- Dipôle électrostatique

VII- Energie électrostatique

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PARTIE II : MAGNETOSTATIQUE

I-Notion du courant

II-Champ d’induction magnétique

1- Loi de Lorentz
2- Loi de Laplace
3- Loi de Biot et Savart
4- Propriétés de symétrie du champ magnétique
5- Calcul du champ dans quelques cas simples

⃗ est conservatif
III-Le flux de Champ magnétique 𝐵

IV-Théorème d'Ampère :
1- Circulation du champ magnétique
2- Forme intégrale
3- Forme locale
4- Règle de symétrie


V- Potentiel-vecteur 𝐴 du vecteur induction 𝐵
1- Notion du potentiel vecteur
3- Potentiel-vecteur du vecteur induction

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PARTIE I : ELECTROSTATIQUE

L’électrostatique, comme l’indique son nom, s’intéresse à l'étude des effets électriques créés par
des charges au repos dans un milieu de référence donnée. Lorsque les charges sont en
mouvement, on parle soit d'électrocinétique ou d'électromagnétisme.

I-Notion de charge électrique

1- définition et propriétés

L'étude des phénomènes d'électrisation a amené à attribuer à un corps électrisé une charge
électrique notée q ou Q.

L'électrisation peut avoir lieu par frottement, contact, influence, compression (piézoélectricité)
chauffage (pyroélectricité),…...
Il existe deux sortes de charges électriques appelées conventionnellement charge positive et
charge négative.
Les charges du même signe se repoussent et les charges de signes opposés s'attirent.
La charge électrique d'un système est une grandeur extensive et conservative, de plus elle est
invariante par changement de référentiel. L'unité de charge électrique est le coulomb C.
La charge électrique est quantifiée: elle peut se mettre sous la forme: q =  n e où n est un entier
et e charge élémentaire égale à 1.6022 x 10-19 C (électron: charge –e ; proton: charge e)

2- Distribution de charges
L’étude des propriétés physiques des corps chargés électriquement nécessite une description
mathématique de la répartition des charges.
a- Notion de charge ponctuelle
Une charge ponctuelle est une charge qui existe en un point de l’espace. En réalité, ce n’est
qu’une approximation. Une charge peut être considérée comme ponctuelle si elle occupe un
volume dont les dimensions sont très inférieures aux distances d'observation. La charge
élémentaire est une excellente approximation d'une charge ponctuelle.
b- Distribution discrète de charges ponctuelles
C’est un ensemble de charges discernables par un observateur. Pour une distribution discontinue
ou discrète de n charges : q1, q2,…..qn , la charge totale q sera :
n
q= 
i=1
qi

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c- Distribution continue de charges
D’un point de vue microscopique, la charge électrique est portée par des particules élémentaires
extrêmement petites. D’un point de vue macroscopique, cependant, on peut souvent considérer
que la charge électrique est distribuée de façon continue. Ceci suppose que l’on se situe à des
échelles beaucoup plus grandes que les dimensions des particules.
Une distribution de charge continue peut être volumique, surfacique ou linéique. Une distribution
de charge peut être constante (distribution uniforme) ou variable.
* Distribution volumique
Lorsque les charges sont réparties dans un volume, tel qu’une sphère, on parlera d’une
distribution volumique de charges. Dans ce cas, on définit une densité volumique de charges  (à
dq
ne pas confondre avec la masse volumique) telle que : = ( s’exprime en C m-3).
d
→ La charge dq portée par un élément de volume d  sera alors donnée par dq = d 
→ La charge totale contenue dans le volume  s’obtient en sommant l’ensemble des volumes

élémentaires : q =  d 
Pour une distribution uniforme, on a :  = cte → q = 
* Distribution surfacique
Lorsqu’une des trois dimensions d’un corps chargé est très faible devant les deux autres, on
l’assimile à une surface chargée S. Dans ce cas, on définit une densité superficielle de charges
dq
 telle que :  = ( s’exprime en C m-2).
ds
→ La charge dq portée par l’élément de surface ds de la surface chargée est : dq =  ds
→ La charge totale portée par la surface S s’obtient en sommant l’ensemble des surfaces
élémentaires q =   ds
Pour une distribution uniforme, on a  = cte → q = s
* Distribution linéique
Lorsque un corps chargé possède une dimension dominant les 2 autres, on peut modéliser ce
corps par un fil. La distribution est dite linéique et il est alors commode de définir une densité
dq
linéique de charges notée λ telle que : = ( s’exprime en C/m)
dl
→ La charge élémentaire est : dq = dl

5
→ La charge totale q portée par la ligne de longueur l s’obtient en sommant les charges de
l’ensemble des longueurs élémentaires : q =  dl
Si la ligne est uniformément chargée, on a  = cte → q = l
Remarque : Seule la distribution volumique qui correspond à une réalité physique. Les
distributions surfacique et linéique ne sont que des modèles.

II-Forces électrostatiques
1- Loi de coulomb

Inspiré de la théorie de la gravitation établie par Newton en 1687, Coulomb postule et vérifie
expérimentalement en 1785 la loi exprimant les interactions qui s'exercent entre deux charges
ponctuelles au repos dans un référentiel lié à l’observateur.
On considère deux charges ponctuelles q1 et q2 placées à une distance r l’une de l’autre aux
points M1 et M2. La charge q2 en M2 est soumise à une force F12 exercée par la charge q1. Cette
force est dirigée suivant le vecteur unitaire u12
q1q 2 M 1M 2
F12 = u
2 12 ,
où u12 = vecteur unitaire (de norme 1) porté par la droite
4 0 r M 1M 2

M1M2 et dirigé de M1 à M2, r = M 1M 2 et 0 appelée constante de permittivité du vide telle que


1
=9109 SI
4 0

De même la charge q2 exerce une force F21 sur la charge q1

q 2q1
F21 = u 21
4 0 r 2

6
ሱۛሮ M2 q2
F12
M2
ሱۛሮ
F12
q2 ሱۛሮ
M1 F21
q1 ሱۛሮ
F21 q1
M1

Remarques
- Les 2 forces sont égales et opposées (principe d’action et de réaction) et s’exercent suivant la
direction joignant les 2 charges en interaction.
si q1 et q2 ont un même signe, on a répulsion
si q1 et q2 sont de signes contraires, on a attraction
- Unités : Dans (SI), F en Newton (N), q1 et q2 en Coulomb (C), r en mètre (m

2- Principe de superposition

La force avec laquelle interagissent deux charges n’est pas affectée par la présence d’une
troisième charge. Il y a donc indépendance des effets.

M2

ሱۛሮ
F12 ሱۛሮ
M2 F12

M1 ሱۛሮ
F21 M1

ሱۛሮ
F21

a- Distribution discontinue de charges

Soient n charges ponctuelles q1, q2,…..qn placées dans le vide. La force résultante F exercée par
ces charges sur une charge q0 placée dans le même milieu est la somme des forces
F 10 , F 20 ,……. F n 0 exercées par chacune des charges q1, q2 ,…..qn sur q0, soit :

7
n
q0 qi
F =  Fi 0 =  ui 0
1 4 0 ri 0 2

b- Distribution continue de charges


*Distribution linéique

Soit un fil conducteur uniformément chargé de densité linéique . La force élémentaire dF


exercée par un élément dl du fil contenant la charge dq considérée comme ponctuelle sur une
charge q0 est :

q 0 dq
dF = u avec dq = dl
4 0 r 2
La force totale F exercée par le conducteur AB sur la charge q0 est :

q0 dl
F = d F =  u
4 0 r 2

Pour = cte

q0 dl
4 0  r 2
F = u

* Distribution surfacique

Même raisonnement que précédemment

q 0 dq
dF = u avec dq =  ds
4 0 r 2

F exercée par la surface chargée S sur la charge q0 est :


La force totale
q  ds
F = 0  2 u
4 0 r

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* Distribution volumique

q 0 dq
dF = u avec dq = d 
4 0 r 2

q0 d 
La force totale F =
4 0  r2
u

III- Champ électrostatique


1- Définition
Notion de champ
Un champ est une propriété de l’espace, c’est à dire une grandeur physique définie en tout point
M d’une région de l’espace. On distingue deux types de champs : Les champs scalaires et les
champs vectoriels.
Champ électrostatique
On dit qu'en une région de l'espace existe un champ électrostatique si une charge électrique
placée en un point de cette région est soumise à une force électrostatique. Le champ
électrostatique est une mesure de l’effet de la charge sur l’espace environnant.

2- Champ créé par une charge ponctuelle


Si on « favorise la perturbation » que crée q1 dans l’espace où se trouve q2, on a

q1q 2
F12 = u12 = q 2 E 1 (M 2 )
4 0 r 2

E 1 (M 2 ) est le champ électrostatique créé par la charge q1 au point M2.


De manière générale, une charge ponctuelle q placée en un point O crée en un point M le champ
q OM
électrostatique E = u , où r = OM et u =
4 0 r 2
OM

M
E

M E
E
O
E
E
O
O
q0 q0
O

E se dirige vers q0 et s’éloigne de q0

9
si r → , E → 0 et si r → 0 , la charge n’est plus considérée ponctuelle

3- Champ créé par plusieurs charges ponctuelles

1 qi
Chaque charge qi placée en un point Pi , crée en M un champ E i = ui
4 0 ri 2

Pi M
Avec ri = Pi M et u i =
Pi M

Le champ résultant en M sera :

E = Ei → E =
1 qi
4 0
r 2
ui
i

Ainsi, le champ créé par les n charges est la somme des champs créés par chacune des charges
agissant seule.

Remarque :
Attention de bien additionner les champs de manière vectorielle

4- Champ créé par une distribution continue de charges

Pour calculer le champ créé par une distribution continue de charges, on découpe la distribution
en éléments (d ou ds ou dl). Chacun de ces éléments contient une charge dq suffisamment petite
pour être considérée comme charge ponctuelle, donc le champ créé en un point M par l’élément
du domaine délimité autour d’un point P:
1 dq
dE = u
4 0 r 2

PM
avec r = PM et u =
PM

 Cas d’une distribution de charges linéique.

dq = dl assimilable à une charge


Un élément de longueur dl en un point P porte la charge
1 dl
ponctuelle. Cette charge crée en M un champ élémentaire : d E =  2u
4 0 r

10
1 dl
Le champ créé en M par toutes les charges du fil sera : E =
4 0  r 2
u

 Cas d’une distribution de charges surfacique

1 ds
L’élément de charge dq crée en M un champ : d E =  u
4 0 r2

1 ds
Le champ créé par toutes les charges de la surface sera : E =
4 0   r2
u

 Cas d’une distribution de charges volumique

De même, dans ce cas le champ créé par toutes les charges réparties dans le volume , sera :

1 d
E=
4 0   r2
u

Remarque :

Méthodologie de calcul de E :
o Décomposer la distribution en éléments de distribution "ponctuels".

o Calculer dE

o Calculer E = d E 
• En fait E est défini par ses 3 composantes qu'il faut calculer séparément. Plutôt que de
calculer les 3 composantes de E , il peut être plus facile de rechercher la direction de E
puis de calculer simplement son module ; ceci est possible du fait que le champ E "a la
symétrie" de la distribution de charges.

5- Lignes de champ
a- Lignes de champ : courbes tangentes en tout point au champ électrostatique. Elles
caractérisent la direction et le sens du champ électrique.

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Elles servent à visualiser la répartition du champ électrique autour d’une charge source

b- Equation des lignes de champ : si dl est un élément d’une ligne de champ, on a :


dl //E → E  dl = 0 , on obtient ainsi une équation différentielle dont la (les) solution(s) sont
les lignes de champ.

Exemple : Lignes de champ produites par une charge ponctuelle négative isolée

Remarques
• Les lignes de champ électrostatique partent toujours d’une charge positive et aboutissent à une
charge négative.
• Les lignes de champ ne se croisent jamais. En fait, si elles se rencontrent, la charge test serait
soumise à deux forces différentes.
• Là où le champ est intense, les lignes de champ sont serrés.
IV- Théorème de Gauss
1- Flux du champ électrostatique
a-Flux élémentaire du champ électrostatique

Le flux élémentaire de E à travers la surface élémentaire dS est par définition

b- Flux du champ à travers une surface S

 =  E.dS
S


 est une grandeur algébrique positive ou négative suivant l’orientation de dS par rapport à E .

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En tout point de la surface, l’élément de surface noté dS est un vecteur de longueur dS
perpendiculaire à la surface S. Si S est fermée (c-à-d une surface qui entoure complètement un
volume fini), nous prenons obligatoirement dS orienté vers l’extérieur de la surface fermée.
Enoncé
Le flux du champ électrique à travers une surface fermée quelconque (appelée surface de Gauss)
est égal à la somme de toutes les charges intérieures à cette surface divisée par la permittivité du
vide 0
q
 E / SG =  E • dS = int érieures
( qintérieures : charges intérieures seulement)
SG 
0
Remarques :

* On définit dS comme étant un vecteur dont le module est l’aire représentée


par dS et dont la direction est perpendiculaire à la surface dS . Comme la surface de Gauss est
une surface fermée, on convient de définir l’orientation du vecteur normal dS vers l’extérieur de
la surface.
* Dans le cas d’une distribution continue de charges, on remplace  q int érieures


par dq où dq = dl ou dq =  ds ou dq = d  selon le type de distribution.
* En utilisant le théorème de Green-Ostrogradsky, le théorème de Gauss peut s’écrire en forme

différentielle : div E =
0

2- Quand et comment utiliser le théorème de Gauss ?

Lorsqu'on dispose de distributions très symétriques ou infinies (en général si le champ ne dépend
que d’une seule variable d’espace), il est souvent plus simple d'utiliser le théorème de
Gauss pour calculer le champ électrique à une certaine distance de la distribution.
En pratique, l’utilisation judicieuse du théorème de Gauss repose sur les 3 points suivants :
* L’utilisation des symétries et invariances de la distribution de charges pour trouver la direction

de E et la dépendance de son module  E  .

* Le choix d’une surface de Gauss passant par M et pour laquelle le champ est soit
perpendiculaire à cette surface, c'est-à-dire parallèle au vecteur dS (dans ce cas E .dS = EdS
soit parallèle à la surface, c'est-à-dire perpendiculaire à dS (dans ce cas E .dS = 0 )
* Sur la (ou les) partie(s) de surface où E est parallèle à dS , le module de E doit être constant.

Alors, sur celle(s)-ci :  E dS = E  dS


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3. Exemples d’application du théorème de Gauss
a- Sphère uniformément chargé en volume

Calcul de E créé par une sphère chargée en volume, en un point M.

- Etude de la symétrie : une sphère chargée uniformément présente une symétrie sphérique.
E est radial et ne dépend que de r → E = E (r )e r

- Choix de la surface de Gauss : On choisit la surface d’une sphère de centre O et de rayon

r =OM

- Calcul du flux :  =  E ds =  Eds = E  ds = Es = E 4 r


2

Théorème de Gauss

 =E 4 r2 =
q int érieures

0

r
1er cas: r R q intérieures =  4/3 r3 → E =
3 0
er

4
R 3 R 3 Q
2eme cas : r R q intérieures =Q→ E = 3
4 0 r 2
e r =
3 0 r 2
e r ou bien
4 0 r 2
er

Remarques :
*Le champ électrique à l'extérieur de la sphère est identique à celui qui serait créé
par une charge ponctuelle Q placée au centre de celle ci.

*Le champ est continu à la traversée de la surface de la sphère chargée en volume


E(r=R-) = E(r= R+)

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b-Plan infini uniformément chargé

On considère un plan P infini ayant une densité surfacique de charge uniforme 

 
k j

O i
P

Un point M de l’espace est repéré par ses coordonnées cartésiennes x, y, z dans le repère
  
(O, i , j , k ) .

Calcul de E (M )

Symétries

Pour utiliser le théorème de Gauss, il nous faut d’abord connaître les propriétés de symétrie du

champ E . Tous les plans perpendiculaires au plan infini P sont des plans de symétrie de celui-ci :

E appartient aux plans de symétrie, il est donc perpendiculaire à P. Si ce plan est défini par les
  
vecteurs (i , j ) , alors E ( M ) = E z ( x, y, z )k . Par ailleurs, l’invariance par translation selon x et y
 
nous fournit E (M ) = E z ( z )k . Le plan P est lui-même plan de symétrie, donc E(z) est impaire.

Surface de Gauss

Etant donné ces propriétés de symétrie, la surface de Gauss la plus adaptée est un cylindre de
sections perpendiculaires au plan.

Ssup

Slat
S
P
Sinf
S sup : Surface supérieure horizontale d’aire S dans le plan de côte z  0

S lat : Surface latérale du cylindre parallèle à k
S inf : Surface horizontale d’aire S dans le plan de côte − z .
S tot = S inf + S lat + S sup est une surface fermée.


 Sg ( E ) =  E.dS =  E.dS +  E.dS +  E.dS
Sg S inf S lat S sup

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 E.dS =  E.dS = ES
S inf S sup
car E // dS

 E.dS = O
S lat
car E ⊥ dS

Donc, d’après le théorème de Gauss :

 = 2 E(z) S =
 q intérieures soit 2E ( z)S =  S
0 0

Donc : E ( z ) = .
2 0
 
 2 k si z  0

Ainsi, E ( M ) =  0
− 
 k si z  0
 2 0

On a une discontinuité du champ en 0, E =
0

Remarques :
-Le champ ne varie pas avec la distance, cela résulte du caractère infini du plan chargé.
-En réalité, il n’existe pas de distribution plane de dimensions infinies. Cependant, la distribution
plane est considérée comme infinie si on ne considère que des points dont la distance à la surface
chargée est petite par rapport aux dimensions de celle-ci.

V- Potentiel électrostatique

1- Circulation de ⃗𝑬

Rappelons l’expression de la force exercée par la charge q en O sur la charge q’ en M

F = q ' E (M )

Calculons le travail de F encore appelé circulation de F


W =  FdOM = q '  EdOM

Intéressons nous à la circulation de E entre 2 points quelconques A et B

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B B B
q q 1 1 1
 EdOM =  4 r
A A 0
2
e r dr e r = 
A
4 0 r 2
dr =
4 0
q( − )
rA rB

La circulation de E est indépendante du trajet suivi entre A et B. Elle ne dépend que des
positions A et B.

Le principe de superposition permet de généraliser ce résultat à une distribution de charges


quelconque

2- Potentiel
B
La circulation de E peut donc s’écrire :  E (M )dOM =V (A ) −V (B )
A

Où V est une fonction appelée potentiel électrostatique

 Dans le cas particulier de la charge ponctuelle, on écrit :


q
V (r ) = + Cte
4 0 r
avec r = OM distance entre O (position de la charge) et M ( point d’observation)
- Le potentiel est défini à une constante près. On prend souvent comme convention : V= 0 à
l’infini, ce qui correspond à Cte = 0.
- Le potentiel est une grandeur scalaire algébrique non défini au point où se trouve la charge
- En fait, seules les variations de V(la ddp) qui sont mesurables et qui ont un sens physique.

- Connaissant le potentiel, on peut en déduire le champ par la relation E = − gradV

- Un champ de vecteur E à circulation conservative est un champ gradient

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 Potentiel créé par une distribution de charges
De même que le champ électrique créé en un point par un ensemble de charges est la somme des
champs créés par chaque charge prise individuellement, le potentiel créé en un point par un
ensemble de charges est la somme des potentiels créés par chaque charge prise individuellement.
On retrouve donc des expressions similaires à celles du champ électrique, à la nuance près qu'il
ne s'agit pas de sommes de vecteurs... c'est plus facile à calculer.
Pour une distribution de charges discontinue

1 qi
V (M ) =
4 0
r
i

Pour une distribution volumique

1 d 
V (M ) =
4 0  PM
Pour une distribution surfacique

1  ds
4 0  PM
V (M ) =

Pour une distribution linéique

1 dl
4 0  PM
V (M ) =

3- Equipotentielles

On appelle équipotentielle, une surface sur laquelle le potentiel a la même valeur. Elle est donc
définie par V(M) = Cte ,M
Pour tout parcours situé sur la surface équipotentielle, . Cela montre que
tout situé sur la surface équipotentielle est perpendiculaire à .
Les équipotentielles sont donc des surfaces perpendiculaires aux lignes de champ.

Exemple : surfaces équipotentielles autour d'une seule charge ponctuelle

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VI- Dipôle électrostatique

1- Définition

Un dipôle électrostatique est constitué de deux charges opposées, séparées d'une distance
d = 2a très petite devant la distance d'observation (voir figure).

On définit le vecteur moment dipolaire du dipôle électrostatique (vecteur dirigé de la

charge négative vers la charge positive) :


Son unité dans le système SI est le coulomb mètre (C.m) mais, compte-tenu des ordres de
grandeur, on préfère souvent donner les moments dipolaires en debye de symbole D :

1 D = 3,336.10-30C. m

2- Potentiel créé par le dipôle

On calcule le potentiel créé par le dipôle en un point M de l'espace.


On a une symétrie de révolution autour de l'axe (Oz) : on choisit dans le plan des deux
charges :
On se place dans le cadre de l'approximation dipolaire (la distance à laquelle on observe le
champ créé par le dipôle est très grande devant ses dimensions ) : donc a/r 1
Potentiel au point M est (principe de superposition) :

Avec :

D’après la relation de Chasles :

En élevant au carré

19
On calcule ensuite :

Comme a/r  1, on peut effectuer un développement limité au 1er ordre en a/r sachant que

On btient :

De la même manière (il suffit de remplacer par et donc par ):

Ainsi

D’où le potentiel

En introduisant p= aq, on aura :

En notant

20
3- champ électrostatique créé par un dipôle

La relation permet de calculer le champ

Comme V ne dépend que de r et  seules les composantes Er et E sont non nulles

Par conséquent :

D’où

Ou encore

   
 3( P  r )r − r 2 P
E (M ) =
4 0 r 5

Cette formule peut ainsi être utilisée dans n’importe quel système de coordonnées : r = OM et
r = OM .

4- Lignes de champ et surfaces équipotentielles d’un dipôle

a- Lignes de champs

Elles sont définies par l’équation avec

D’où

La résolution de cette équation donne : R=Ksin2

21
b-Equipotentielles

Elles sont définies par l’équation :

p cos
V ( M ) = cte  = cte  r 2 = K ' cos
4 0 r

VII- Energie électrostatique


1- Travail et caractère conservatif de la force électrostatique

Une charge q placée en M dans un champ électrostatique E subit la force électrostatique


F = q E . Pour un déplacement élémentaire de q, le travail élémentaire de la force
électrostatique vaut W = Fdl = q Edl = −qdV , d’où pour un déplacement fini de A à B
: W A →B = q (V −V )
A B
Ce travail ne dépend pas du chemin suivi: la force électrostatique est conservative.

2- Energie potentielle d’une charge dans un champ électrostatique

La force électrostatique étant conservative, le travail est égal à la variation d’une fonction
énergie potentielle Ep définie par E p = qV . D’où : W = Ep et F = − grad Ep (cette
relation équivaut à E = − gradV ) .
Interprétation physique de Ep:

lors du déplacement d’une charge q de l’infini (où il n’y a pas d’autres charges) en un point M, le
travail à fournir par l’opérateur W s’identifie à l’énergie potentielle de la charge en M. En effet,
le travail fourni par l’opérateur est égal à l’opposé du travail de la force électrostatique
W →M = q (V () −V (M )) = −qV (M ) , d’où W op = qV (M ) = E p (M )

22
Par ailleurs, un déplacement spontané d’une charge q s’effectue dans le sens des énergies
potentielles décroissantes jusqu’à une position d’équilibre stable (Ep minimale)

3- Energie potentielle d’interaction de deux charges


Dans une région vide de charges, on amène une charge q de l’infini en un point A. On n’a à
fournir aucun travail puisque absence de champ (pas de charges). Ensuite, on amène de l’infini
une charge q au point B. Dans ce cas, on doit fournir le travail qB VA(B) où VA(B) représente le
potentiel électrostatique dù à la charge A, soit V A (M ) = qA . Ainsi le travail qu’on
4 0 rAM
doit fournir vaut Ep = q B q A . On remarque que cette expression est symétrique entre A et
4 0 rAB
B, on l’écrit :
(q AV B (A ) + q BV A (B ))
Ep = Car q AV B (A ) = q BV A (B )
2

23
Chapitre II : MAGNETOSTATIQUE

L’électromagnétisme est l’étude des phénomènes qui font intervenir des charges et des courants
électriques. Les courants eux-mêmes, en fait, des charges en mouvement. Dans le cas où les
charges et les courants peuvent se déplacer de manière quelconque, leurs interactions sont très
complexes.

L’électrostatique est l’étude des interactions entre électriques immobiles.

La magnétostatique est l'étude des effets produits par des courants continus et immobiles.

I-Notion de courant

Si à travers un conducteur de section ds , il passe une quantité d’électricité dQ pendant dt , le


débit des charges électriques ou intensité de courant électrique est :

dQ C
I = L’unité de I est l’ampère ( A = )
dt S
Remarque
Q
Si I est constant dans le temps, on aura  Idt =  dQ = I  dt soit I =
t
, t . On dit qu’il
s’agit d’un régime continu ou permanent ou stationnaire. Toutes les grandeurs sont
indépendantes du temps dans ce cas.
1- densité de courant

On peut évaluer la charge dQ qui traverse la surface dS pendant le temps dt .

dQ = d  = V dtdS

V : Vitesse de déplacement des charges


ρ : densité volumique de charge
d : élément du volume

On appelle la densité de courant le vecteur j = V et la charge totale

24
Q =  Idt =  j dsdt

D’où I =  j ds
2- Loi d’ohm
a- Loi d’ohm microscopique
Dans un conducteur, les charges mobiles sont soumises à la fois à la force électrique

Fe = q E et à la force de freinage Fr = −KV ( Fr modélise les interactions (chocs) des particules


avec les atomes du milieu). La force de pesanteur est négligée devant la force électrique.
En régime permanent (c'est-à-dire dont les grandeurs ne dépendent pas du temps), on aura :

qE
V = Cte → l’accélération a = 0 → Fe + Fr = 0 → V = K

E
La densité de courant j =V = q
k
q
La quantité que l’on note  s’appelle conductivité électrique
k
q
= et j s’écrit alors j =  E ;   0 → j et E ont même sens
k
1
On introduit parfois l’inverse de la conductivité, à savoir résistivité électrique: r =

b- Loi d’ohm macroscopique
Soit un conducteur cylindrique homogène de section S et de longueur L. L’existence d’une
différence de potentiel (VA-VB) entre les deux extrémités du conducteur provoque l’apparition
d’un courant électrique

25
I =  j dS → I = JS
B
B I I
A dV = −  E dL =V B −V A = −
 S A
dL = −
S
L

IL L
V A −V B = = RI avec R = appelée résistance électrique du conducteur
S S
entre A et B.

V A −V B = RI est la loi d’Ohm. C’est une expression intégrale de la loi d’ohm locale j =E
pour un conducteur homogène

II- Champ d’induction Magnétique

1- Loi de Lorentz

Nous savons déjà, qu'une charge q en présence de champ électrique 𝐸⃗ est soumise à une force de
la forme:

⃗⃗⃗𝐹 = q 𝐸⃗

L'expérience montre qu'en fait, si la charge q est animée d’une certaine vitesse 𝑉 ⃗ elle peut subir
l’action d'autres forces, dites magnétiques qui dépendent de la vitesse𝑉 ⃗ . Le champ responsable
de cette force est appelé champ d'induction magnétique et est noté 𝐵⃗ . La loi de Lorentz donne la
nouvelle expression de la force à laquelle est soumise la charge q.

𝐹 = q(𝐸⃗ + 𝑉
⃗ ˄𝐵
⃗)

B s’exprime en tesla dans le système international (SI). Souvent on utilise une autre unité, le
gauss (= 10-4 tesla) car il a un ordre de grandeur pratique.

En absence de champ électrique 𝐸⃗ , la loi de Lorentz se réduit à :

⃗ ˄𝐵
𝐹= q 𝑉 ⃗)

26
2- Loi de Laplace

On sait que le courant résulte du déplacement de charges, dont la densité volumique est ρ = nq (n
est le nombre de charges q par unité de volume), avec la vitesse moyenne 𝑣. En présence d’un
champ d’induction magnétique 𝐵 ⃗ , Chaque charge q subit alors la force magnétique q 𝑣 ˄𝐵
⃗.

⃗𝑩

𝒅𝒍
S ρ 𝒅S ⃗
𝑉
dS
⃗𝑭

Figure II.1

L’ensemble des charges de la portion de conducteur de section S et de longueur 𝑙 est alors


soumis à la force :


𝐹 = 𝐼 𝑙 ˄𝐵
ceci est l’expression de la loi de Laplace.

Application: Effet Hall

3- Loi de Biot et Savart

Nombre d’observations et d’expériences ont permis de mettre en évidence les effets magnétiques
d'un conducteur traversé par un courant d’intensité I (aiguille aimantée placée à proximité d’une
portion de conducteur traversé par un courant prend une direction différente de celle du pôle
magnétique). De la même manière qu’un champ⃗⃗⃗𝐵 agit sur un courant I, le phénomène
réciproque existe, à savoir un courant I crée un champ𝐵 ⃗ . Ces deux phénomènes sont la traduction
du caractère magnétique du courant électrique.
La loi de Biot et Savart permet de calculer la contribution au champ d’induction magnétique
⃗⃗⃗ d’un circuit conducteur.
d’un élément 𝑑𝑙

27
(C)
I
⃗⃗⃗
𝑑𝑙 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐵

M
P
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑟 𝑢
𝑀𝑃 ⃗

Figure II.2

⃗⃗⃗⃗ ˄ 𝑢
𝜇0 𝐼 𝑑𝑙 ⃗
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐵 =
4𝜋 𝑟2

𝜇0
avec =10-7 dans le SI
4𝜋

Seule l’intégration suivante a un sens :

𝜇 ⃗
𝐼 𝑑𝑙 ˄ 𝑢
⃗ = ∫c ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵 𝑑𝐵 =∫c 0
4𝜋 𝑟2

Dans l’utilisation de la formule de Biot et Savart, il faut faire attention au fait que le champ
magnétique créé par un circuit ferme est la somme vectorielle de tous les dB engendrés par un
élément de circuit, dont le sens est donné par celui du courant I.

⃗⃗⃗⃗ ˄ 𝑢
𝜇0 𝐼 𝑑𝑙 ⃗
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐵 =
4𝜋 𝑟2

Or, chaque dB est défini par un produit vectoriel. Il faut donc faire extrêmement attention à
l’orientation des circuits. Voici quelques règles mnémotechniques :
• Règle des trois doigts de la main droite
• Règle du bonhomme d’Ampère
• Règle du tire- bouchon
• Regle des poles magnétiques

Application: Utiliser la loi de Biot et Savart pour calculer B produit par un courant continu
𝜇0 𝐼 𝜇0 𝐼
infiniment long [B( r )= ] ou par un courant circulaire en son centre [B( r )= ]
2𝜋𝑟 2𝑅

28
4- Propriétés de symétrie du champ magnétique

Ces propriétés sont fondamentales car elles permettent de simplifier considérablement le calcul
du champ magnétique. Du fait que le champ soit un effet créé par un courant, il contient des
informations sur les causes qui lui ont donné origine. Cette trivialité se traduit par la présence de
certaines symétries et invariances si les sources de courant en possèdent également. Ainsi, si l’on
connait les propriétés de symétrie de la densité de courant, on pourra connaitre celles du champ
magnétique.

Vecteur et pseudo-vecteur
Un vecteur polaire, ou vrai vecteur, est un vecteur dont la direction, le module et le sens sont
parfaitement déterminés, Exemples : vitesse d’une particule, champ électrostatique, densité de
courant.
Un vecteur axial, ou pseudo – vecteur, est un vecteur dont le sens est défini à partir d’une
convention d’orientation d’espace et dépend de cette convention. Exemples : le vecteur rotation
instantané, le champ magnétique, la normale à une surface

Cette différence provient du produit vectoriel : le sens du produit vectoriel dépend de la


convention d’orientation de l’espace. Le produit vectoriel de deux vrais vecteurs (respectivement
pseudo-vecteurs) est un pseudo- vecteur (resp. vrai vecteur), tandis que celui d’un vrai vecteur
par un pseudo-vecteur est pseudo-vecteur.

𝑐
𝑎 𝑎’
𝑏⃗ ⃗⃗⃗
𝑏′ ⃗⃗
𝑐′
𝑐 = 𝑎˄ 𝑏⃗
Transformation par rapport à un plan de symétrie

Orienter l’espace revient à associer à un axe orienté un sens de rotation dans un plan
perpendiculaire à cet axe. Le sens conventionnellement choisi est déterminé par la règle du tire-
bouchon ou la règle du bonhomme d’Ampère magnétique mais aussi pour le vecteur rotation
instantané)

Transformation géométrique d’un vecteur ou d’un pseudo-vecteur


Vecteur et pseudo-vecteurs se transforment de la même manière dans une rotation ou une
translation. Il n’en est pas de même dans la symétrie par rapport a un plan ou a un point. Dans
ces transformations

• Un vecteur est transformé en son symétrique


• Un pseudo-vecteur est transformé en l’opposé du symétrique

29
𝐸⃗ 𝐸⃗ 𝐸⃗
𝐸⃗ 𝐸⃗
𝐸⃗

𝐸⃗
𝐸⃗ 𝐸⃗ 𝐸⃗
𝐸⃗ 𝐸⃗

Transformation d’un vecteur par symétrie par Transformation d’un pseudo vecteur par symétrie
par rapport à un plan de symétrie rapport à un plan de symétrie

III- flux de ⃗𝑩
⃗ est conservatif

De la loi de Biot et Savart on peut déduire l'importante relation locale vérifiée par B

⃗ = 𝛻⃗ . 𝐵
𝑑𝑖𝑣𝐵 ⃗ =0

⃗⃗⃗⃗ ˄ 𝑢
𝜇 𝐼 𝑑𝑙 ⃗
Réécrivons l’équation ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐵 = 4𝜋0 2 dans le cas général où la distribution de courant n’est
𝑟
pas uniforme Z I
⃗⃗⃗
𝑑𝑙 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐵
⃗⃗⃗ = 𝑗 𝑑𝜏’
I𝑑𝑙 M(x’,y’,z’)

𝜇0 ⃗
𝑗˄𝑈 P(x,y,z)
⃗ =
𝐵 ∫𝜏’ 𝑑𝜏’
4𝜋 𝑟2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑟 𝑈
𝑀𝑃 ⃗

0 Y

X
Figure II.3

Calculons maintenant la divergence de 𝐵

⃗ ⃗
⃗ = 𝜇0 ∫𝜏’𝛻⃗
𝑑𝑖𝑣𝐵
𝑗˄𝑈
𝑑τ′ =
𝜇0
∫𝜏’𝛻⃗ . (𝑗 ˄
𝑈
) 𝑑τ′
4𝜋 𝑟2 4𝜋 𝑟2
or


𝑈 ⃗
𝑈 𝑈 ⃗
𝛻⃗ . (𝑗 ˄ )= .( 𝑗 ˄𝛻⃗) - 𝑗. ( 𝛻⃗˄ 2)
𝑟2 𝑟2 𝑟

30
où le premier terme de droite est nul car 𝑗 est une fonction du point source (x’,y’,z’), tandis que
l’opérateur nabla (𝛻⃗ ) fait intervenir les dérivées par rapport aux cordonnées (x,y,z) du point où
l’on calcule le champ. Le deuxième terme du membre de droite est nul aussi car

𝑖 𝑗 ⃗
𝑘
𝑈⃗ 𝑟 𝜕 𝜕 𝜕
𝛻⃗ ˄ 2= 𝛻⃗ ˄ = 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 =0
𝑟 𝑟3
𝑋−𝑋′ 𝑌−𝑌′ 𝑍−𝑍′
[ 𝑟3 𝑟3 𝑟3 ]
⃗⃗⃗ 𝐵
Et donc 𝛻. ⃗ =0

Cette relation (qui constitue une des équations de Maxwell) traduit la propriété de conservation
du flux du champ d'induction magnétique : le flux à travers une surface fermée est toujours nul.
En effet:

⃗ . ⃗⃗⃗⃗
∫∫c 𝐵 ⃗ . 𝑑τ = 0 (théorème de la divergence)
𝑑𝑆 =∫∫∫ 𝜏 𝑑𝑖𝑣𝐵

(S)
⃗𝑩

⃗⃗
𝑩

⃗𝑩

Figure II.4

Toute ligne de champ qui "pénètre" dans un volume en "ressort". Les lignes de champ
constituent des lignes fermées sans début ni fin; elles ne se coupent pas. En fait, les lignes de
champ constituent des lignes fermées qui enlacent les courants source de champ.
La conservation du flux de 𝐵 ⃗ a aussi pour conséquence qu'il n'existe pas de charges magnétiques
(ou monopole magnétique), qui jouerait le rôle des charges électriques (ou monopoles
électriques) en électrostatique. Les charges électriques sont les seules entités physiques dont les
champs 𝐸⃗ et 𝐵⃗ sont deux manifestations, liées à leur position et leur mouvement.

31
IV-Théorème d'Ampère

1- Circulation du champ magnétique

Soit un circuit fermé parcouru par un courant stationnaire I, qui crée en un point M un champ
magnétique 𝐵 ⃗ . Pour un petit déplacement ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗
𝑑𝑀 de M en M’ (fig. 2.5), la circulation du champ 𝐵
est définie par:

𝑑𝐶 = 𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ . 𝑑𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑀
D’où 𝐶 =∫𝐵 ⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑀
𝜇0 𝐼 ⃗⃗⃗⃗𝑑𝑙 ˄ 𝑟
or d'après d𝐵 ⃗ = 2 M’
4𝜋 𝑟 ⃗⃗⃗
𝑑𝑙
⃗ s’écrit alors :
La circulation de 𝐵 r M
dS

(C’) (C)
Figure II.5

𝜇0 𝐼 𝑟
𝐶 =∫∫ ( ⃗⃗⃗
𝑑𝑙 ˄ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
). 𝑑𝑀
4𝜋 𝑟3

𝜇0 𝐼 𝑟
= ∫∫ ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑀 ˄ ⃗⃗⃗
𝑑𝑙)
4𝜋 𝑟3

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ). Le produit vectoriel


Soit maintenant le circuit (C') déduit de (C) par la translation (−𝑑𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ˄ ⃗⃗⃗
(𝑑𝑀 𝑑𝑙 ) a pour module la surface dS du parallélogramme balayé par dl dans le déplacement de
(C) en (C'):

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ˄ ⃗⃗⃗
− 𝑑𝑀 𝑑𝑙= 𝑑𝑆 𝑛⃗

⃗⃗⃗⃗ est normal au plan défini par ⃗⃗⃗⃗⃗⃗


le vecteur 𝑑𝑆 𝑑𝑀 et ⃗⃗⃗
𝑑𝑙 . La circulation s'écrit alors:

𝜇0 𝐼 𝑟 𝑟 1
𝐶= ∫∫ (− ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆 𝑛⃗ )˄ ) =𝜇0 I ( - ∫dΩ)
4𝜋 𝑟3 𝑟3 4𝜋

dΩ est l'angle solide sous lequel on voit l'élément de surface dS à partir du point M. Pour un
déplacement fini de M en M', l'expression précédente devient:
32
1
𝐶= μ0I {- (Ω- Ω’ )}
4𝜋

Ω et Ω’ sont les angles solides sous lesquels on voit de M, les circuits (C) et (C') respectivement.

2- Forme intégrale

1
(C)
L'expression 𝐶= μ0I {- (Ω- Ω’ )}
4𝜋
traduit le théorème d'Ampère: AB
La circulation du vecteur champ magnétique, créé
dans le vide par un courant I, le long d'un circuit
() fermé est égale à 𝜇0 I, la boucle () entourant
une seule fois le circuit (C) dans le sens positif. M I
()
O
Figure II.6

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝜇0 𝐼
∮ 𝐵⃗. 𝑑𝑀
Généralisation:

➢ Si un circuit () enlace le circuit (C), n fois dans le sens positif et p fois dans le sens
négatif, la circulation du champ 𝐵 ⃗ est égale à:

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝜇0 (n − p)𝐼
∮ 𝐵⃗. 𝑑𝑀
➢ Si un circuit () enlace plusieurs circuits (C) générateurs de champ magnétique:

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ∑𝑘 𝜇0 ɛ Ik
∮ 𝐵⃗. 𝑑𝑀
ɛ = +1 si le sens de parcours est positif (C2)
(C3
ɛ = -1 si le sens de parcours est négatif I I1
I ) 2 (C1)
dans le cas de la figure II.7 on peut écrire:
3

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝜇0 (𝐼1 + 𝐼2 + 𝐼3 + 𝐼4 )
∮ 𝐵⃗. 𝑑𝑀
()
I
4
(C4)
Figure II.7

33
⃗⃗⃗⃗⃗
𝒅𝑺
3- Forme locale

Le théorème de Stockes permet d'écrire:

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ =∫∫s ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ (S)


∮ 𝐵⃗. 𝑑𝑀 𝑟𝑜𝑡 𝐵 . 𝑑𝑆

()

Figure II.8

S étant une surface quelconque s'appuyant sur () (fig. II.8 )

or le théorème d'Ampère s'écrit : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝞵0 I


∮ 𝐵⃗. 𝑑𝑀

⃗⃗⃗⃗
de même, la densité de courant 𝑗 s'écrit: I= ∫∫s 𝑗. 𝑑𝑆

dans ce cas ∮ 𝐵⃗. ⃗⃗⃗


𝑑𝑙 = 𝞵0∫∫s ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
𝑗 . 𝑑𝑆

comme cette relation doit être valable quelle que soit la surface (S), on en déduit:

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
rot B = 𝞵0 𝑗⃗ (relation de Maxwell)

4- Théorème d’Ampère en texte

L’utilisation du théorème d’Ampère pour le calcul du champ d’induction magnétique crée en un


point M quelconque de l’espace par une distribution de courants est la suivante :

Choisir un contour fermé passant par le point M est entourant la distribution de courants, tel que
le champ 𝐵 ⃗ aura une intensité constante sur ce contour. Calculer ensuite la circulation de 𝐵⃗ le
long de ce contour, elle sera égale à 𝞵0 fois la somme de tous les courants enlacés (attention au
signe des courants, leur signe dépend de l’orientation de la surface).

34
5- Règles de symétrie

➢ Si la distribution de courant admet un plan de symétrie à ce plan

 ⃗ ⊥
𝐵 à ce plan

➢ Si la distribution admet un axe de symétrie () alors :

quel que soit MЄ () B(M) = 0

Applications :

1-Fil de longueur infinie traversé par un courant d’intensité I

Soit un conducteur de longueur infinie, traversé par un


courant d’intensité I (fig. II.9) ; on désire calculer le I
champ 𝐵 ⃗ en tout point M de l’espace :
r
Tout plan contenant le fil est un plan de symétrie; ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝜑
⃗ (𝑀) ⊥à ce plan en M. Il
donc le plan (fil, M) en un et (𝐵
y a invariance de B par rotation autour du fil. Donc les
lignes de champ sont des cercles d'axe le fil.

Le contour fermé est un cercle de centre O confondu ⃗


𝐵
avec l’axe du fil et de rayon 𝑟 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀

Figure II.9

⃗⃗⃗ = ∮c 𝐵(𝑟)𝑒𝜑
∮c 𝐵⃗. 𝑑𝑙 ⃗⃗⃗⃗⃗ = ∮c 𝐵(𝑟)𝑑𝑙
⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝑑𝑙 𝑒𝜑
=B(r) ∮c 𝑑𝑙

car B(r) est constant sur (C)

= 𝐵(𝑟) x 2πr= 𝞵0I (Théorème d'Ampère)

35
Le courant I est compté positivement par rapport au sens d’orientation du contour fermé.

⃗ (𝑟)= 𝜇0𝐼 𝑒𝜑
𝐵
2𝜋𝑟

2-Conducteur cylindrique de section 2R, traversé par une densité de courant uniforme 𝒋

HM = r
()
R
𝜇0 𝐼 𝑟
Cas 1 : r<R → 𝐵𝑖𝑛𝑡 = Mint
2𝜋 𝑅 2
r<R H
𝜇0 𝐼
Cas2 : r>R → 𝐵𝑒𝑥𝑡 =
2𝜋𝑟
𝑗 Mext
Remarquons qu’il ya continué de B pour r=R
r>R
Figure II.10

3-Solénoïde de longueur infinie et de section circulaire

Soit n le nombre de spires par unité de longueur sur l'axe du solénoïde. Le plan contenant le
point M et orthogonal à l'axe du solénoïde est un plan de symétrie; 𝐵 ⃗ est alors orthogonal à ce
plan. Par conséquent les lignes de champ sont parallèles à l'axe. D'autre part, il y a invariance de
⃗ par translation parallèle à l'axe.
𝐵

⃗ crée par ce solénoïde en tout


On applique le théorème d'Ampère pour déterminer le champ 𝐵
point de l’espace.

On choisit comme contour fermé C, un rectangle AA'B'B tel que || ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ || = 1 et parallèles à
𝐴𝐴'|| = ||𝐵𝐵
l'axe.

Calculons la circulation de B le long de ces contours:

36
ʘʘʘʘʘʘʘʘʘʘʘʘʘʘʘʘʘʘʘʘʘʘʘʘʘʘʘʘʘʘʘʘʘ
(C1)
A A’

B B’ A A’

B B’
A A’ (C3)

⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗

B B’
(C2)

Figure II.11

⃗⃗⃗ = ∮ AA′ 𝐵
⃗⃗⃗⃗ 𝑑𝑙
∮ c1 𝐵 ⃗ 1 . 𝑑𝑙 ⃗ 2 . 𝑑𝑙
⃗⃗⃗ + ∮ A′B′ 𝐵 ⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗ + ∮ BA 𝐵
∮ BB′ 𝐵⃗3. 𝑑𝑙 ⃗⃗⃗
⃗ 4 . 𝑑𝑙

=0 =0

⃗ 2 et 𝐵
𝐵 ⃗ 4 ⃗⃗⃗ sur A'B' et BA respectivement.
sont tous deux perpendiculaires à 𝑑𝑙

∫AA’ 𝐵 ⃗⃗⃗ = ∫ 𝐵
⃗ 1. 𝑑𝑙 ⃗⃗⃗ = 𝐵
⃗ 1 . 𝑑𝑙 ⃗⃗⃗ = B1
⃗ 1 . ∫ 𝑑𝑙 ⃗⃗⃗⃗ sont colinéaires et B constant sur
⃗ et 𝑑𝑙
𝐵
Une même ligne de champ

⃗ 3. ⃗⃗⃗
∫BB’ 𝐵 ⃗ 3 . ⃗⃗⃗
𝑑𝑙 = −∫ 𝐵 ⃗ 3 . ∫ ⃗⃗⃗
𝑑𝑙 = −𝐵 𝑑𝑙 = -B3 pour les mêmes raisons que
Précédemment

∮ c1 𝐵 ⃗⃗⃗ = B1 – B3 =0
⃗⃗⃗⃗ 𝑑𝑙 → B1 = B3

Le champ B est donc uniforme à l'intérieur du solénoïde. Un raisonnement analogue sur le


contour, montre que le champ B est aussi uniforme à l'extérieur du solénoïde. De plus, sachant
que le champ B est nul à l'infini et puisque le champ est continu on en déduit que le champ B
est nul à l'extérieur.

Maintenant, calculons la circulation de B le long du contour C3:

⃗⃗⃗ = ∫AA’ 𝐵
⃗ . 𝑑𝑙
∫c3 𝐵 ⃗⃗⃗ + ∫BB’ 𝐵
⃗ int. 𝑑𝑙 ⃗⃗⃗ = 𝜇0 nI
⃗ ext. 𝑑𝑙

37
Bint – Bext.= 𝜇0 nI or Bext = 0

Bint = 𝜇0 nI
⃗ de façon totale
Les règles de symétrie et le sens du courant permettent de définir le vecteur 𝐵

V- Potentiel-vecteur ⃗𝑨 du vecteur induction ⃗𝑩


1- Notion de Potentiel-vecteur

Nous savons que la divergence d'un rotationnel est nulle

𝑏⃗ = 𝛻⃗˄ 𝑎 → 𝛻⃗ . 𝑏⃗ = 0

Réciproquement, on démontre que Si un champ 𝐵 ⃗ est à divergence nulle, on peut trouver au


moins un champ 𝐴dont il est le rotationnel. Le champ magnétostatique vérifiant l'équation de
conservation du flux magnétique 𝛻⃗. 𝐵
⃗ = 0 on en déduit qu'il existe au moins un champ vectoriel
𝐴(r) tel que:

⃗ = 𝛻⃗ ˄ 𝐴
𝐵
Cette propriété étant vérifiée pour le champ d'induction magnétique, on dit que celui-ci dérive
d'un potentiel-vecteur.

2- Potentiel-vecteur du vecteur induction

On peut trouver l'expression générale à partir de la loi de Biot et Savart

Supposons que 𝐵 ⃗ soit produit par un courant


d'intensité I circulant dans un circuit linéaire
(C). En un point P défini par MP = r et le
vecteur unitaire 𝑈 ⃗ l'expression de 𝐵⃗ est:
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐵

P(x,y,z)
M(x’,y’,z’)

I ⃗⃗⃗
𝑑𝑙

Figure II.12

38
𝜇0 ⃗
𝑗˄𝑈
⃗ =
𝐵 ∫𝜏’ d𝜏’
4𝜋 𝑟2

où 𝜏’ est le volume du conducteur, ou encore :

𝜇0 1
⃗ =
𝐵 ∫𝜏’ 𝛻⃗ ( ) ˄ 𝑗 d𝜏’
4𝜋 𝑟

en utilisant la relation:

1 1 1
𝛻⃗ ˄( ) = 𝑗𝛻⃗ ( ) + ( ) 𝛻⃗ ˄ 𝑗
𝑟 𝑟 𝑟

1 𝑗 1
𝛻⃗ ( ) = 𝛻⃗ ˄ ( ) - ( ) 𝛻⃗ ˄ 𝑗
𝑟 𝑟 𝑟

où le deuxième terme est nul, encore une fois parce que 𝑗 est fonction de x', y', z', tandis que
𝛻⃗contient des dérivées par rapport à x, y, z on a alors:

𝜇0 𝑗
⃗ =
𝐵 ∫𝜏’ 𝛻⃗ ˄ ( ) d𝜏’
4𝜋 𝑟

où le deuxième terme est nul, encore une fois parce que 𝑗 est fonction de x', y', z', tandis que 𝛻⃗
contient des dérivées par rapport à x, y, z on a alors:

⃗ = 𝛻⃗ ˄ [ 𝜇0 ∫𝜏’ (1 )˄ 𝑗d𝜏’]
𝐵
4𝜋 𝑟

⃗ = 𝛻⃗ ˄ 𝐴
𝐵

𝜇0 𝑗
𝐴= ∫𝜏’ d𝜏’
4𝜋 𝑟

est le potentiel vecteur de la distribution de courant.

Notons que si le courant est distribué de façon uniforme dans le conducteur, l’équation
𝜇0 𝑗
𝐴= ∫𝜏’ d𝜏’ devient:
4𝜋 𝑟

𝜇0 𝐼 ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑙
𝐴= ∫( )
4𝜋 𝑟

39
Z
Application : Dipôle magnétique
𝜭 𝑃
On considère une boucle de courant, de centre
O et de rayon R, située dans le plan Oxy et ⃗
𝑘
parcourue par un courant d'intensité I. On veut
𝑟
calculer l'induction magnétique produite à 0
grande distance (r = OP >> R) Y
I
X
Figure II.13

𝜇0 𝐼 ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑙
Reprenons la relation (2.25): 𝐴= ∫( )
4𝜋 𝑟

Multiplions les deux membres par un vecteur 𝑢


⃗ quelconque, mais constant:

𝜇0 𝐼 ⃗⃗⃗𝑈 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑙 𝜇0 𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗𝑈
𝑟𝑜𝑡
⃗ =
𝐴𝑈 ∫( )= ∫∫s ( ⃗⃗⃗⃗ (théorème de Stockes)
) 𝑑𝑆
4𝜋 𝑟 4𝜋 𝑟

𝜇0 𝐼 1 𝜇 𝐼
⃗=
𝐴𝑈 ∫∫s ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗𝑈 .⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0 1 ˄⃗⃗⃗𝑈) 𝑑𝑆
𝑑𝑆 + 0 ∫∫s (𝑔𝑟𝑎𝑑 ⃗⃗⃗⃗
4𝜋 𝑟 4𝜋 𝑟

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗𝑈 = ⃗⃗⃗0


= 0 car 𝑟𝑜𝑡

𝜇0 𝐼 1
⃗=
𝐴𝑈 ⃗⃗⃗⃗ ˄ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
∫∫s ( 𝑑𝑆 𝑔𝑟𝑎𝑑 0 ) ⃗⃗⃗𝑈
4𝜋 𝑟

𝜇0 1 𝜇0 1
𝐴= ⃗⃗⃗⃗ ˄ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
∫∫s I 𝑑𝑆 𝑔𝑟𝑎𝑑 0 ≌ [∫∫s I ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆] ˄ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 0
4𝜋 𝑟 4𝜋 𝑟

1 𝑟
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
car à grande distance, 𝑔𝑟𝑎𝑑 0 = , ne varie pratiquement pas quand on intègre sur la
𝑟 𝑟3
surface de la boucle; d'où:

⃗⃗⃗ ˄ 𝑟
𝜇0 𝑚
𝐴=
4𝜋 𝑟3

on définit alors le moment magnétique d'une boucle de courant:

⃗⃗⃗⃗ = I 𝑆
⃗⃗ = ∫∫s I 𝑑𝑆
𝑚
⃗ en coordonnées sphériques.
On en déduit les composantes de 𝐴 et de 𝐵

40
𝜇0 𝑚 𝑠𝑖𝑛𝛳
𝐴𝑟 = 𝐴𝑔 = 0 ; 𝐴𝜑=
4𝜋 𝑟3

𝜇0 𝑚 𝑐𝑜𝑠𝛳 𝜇0 𝑚 𝑠𝑖𝑛𝛳
⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Et sachant que 𝐵 𝑟𝑜𝑡𝐴 ; 𝐵𝑟= ; 𝐵𝑔= ; 𝐵𝜑= 0
4𝜋 𝑟3 4𝜋 𝑟3
Remarquons que les composantes de 𝐵 ⃗ rappellent étrangement les composantes du champ
électrique produit à grande distance par un dipôle électrique.

41
Exercice 1

Calculer la charge des systèmes suivants, présentant des distributions continues et uniformes de charges.
On note respectivement , et , les densités volumique, surfacique et linéique de charges.

1) Un segment de droite de longueur L

2) Un cercle de rayon R

3) Un disque de rayon R

4) Une sphère de rayon R (chargé en surface et puis en volume)

5) Un cylindre de rayon R et de hauteur H (chargé en surface et puis en volume)

Exercice 2

Trois charges ponctuelles égales et positives (q) sont fixées aux sommets d’un triangle équilatéral ABC
de côté a.

1
On donne : q=2 C, a= 10cm et =9109 SI
4 0

1) À quelle force est soumise l’une de ces charges (grandeur et direction) ?

2) On place une charge (–q) au centre de gravité du triangle, déterminer la force électrostatique exercée
sur cette charge.

Exercice 3

Quatre charges ponctuelles sont maintenues aux sommets ABCD d'un carré de côté a, de centre O, origine

d’un repère orthonormé OXY de vecteurs unitaires i et j .


Y
A(qA) B(qB)

D(qD) C(qC)

1) Déterminer le champ électrique (module, sens) au point D. En déduire la force électrostatique exercée
sur qD.

2) Trouver le champ électrique créé par l’ensemble des charges électriques au centre O du carré.

3) Déterminer le potentiel électrique au centre O et au point D.

42
1
On donne : qA= q, qB= -q,qC= -2q,qD=2q, q=0,1 C ,a =5 cm et =9109 SI
4 0

Exercice 4

Une distribution de charges positives de densité linéique  est uniformément repartie sur un segment de
droite de longueur L et de milieu O (voir figure).

1) Déterminer le champ électrique produit par cette distribution en un point M de l’axe de symétrie. On
pose OM=x.

2) Etudier le cas où x≫L. Conclusion.

3) Donner l’expression du champ électrique au point M lorsque la longueur L est très grande.

4) Calculer le potentiel électrique au point N situé sur l’axe OY (ON= y>L/2).En déduire les deux
composantes Ex et Ey du champ électrique au point N.
Y
N

L/2

M
O o
X

-L/2

Exercice 5

Un disque de centre O et de rayon R est uniformément chargé avec une densité surfacique  positive.

1) Donner l'expression de la charge dq portée par l’élément de surface dS au point P.

2) Donner l'expression de dE au point M.

3) Par des considérations de symétrie, déterminer la composante utile à l'intégration de dE


4) Calculer le champ électrostatique E(M) généré par tout le disque.

43
5) Déduire l’expression de E(M) pour un plan infini.

Exercice 6

Soit une sphère conductrice de centre O et de rayon R contenant une distribution surfacique de charges de
densité  positive et constante.

1) Quelle est la charge totale Q portée par la sphère ?

2) Etudier les symétries et les invariances du système. En déduire la nature du champ électrostatique

3) En utilisant le théorème de Gauss, calculer le champ électrostatique E(r) produit par cette distribution
de charges en un point M situé à la distance r du centre O dans les deux cas :

r > R et r < R.

4) Déterminer le potentiel V(r) en tout point de l’espace sachant que V() = 0

5) Tracer les courbes E(r) et V(r). Conclure.

6) Quelle est l’énergie électrostatique de cette distribution continue de charges.

Exercice 7

Reprendre les questions de l’exercice précédent, en considérant cette fois la sphère chargée en volume
avec une densité de charges  positive et constante.

Exercice 8

On considère un cylindre de rayon R et de hauteur assez grande pour être considéré comme infini. Ce
cylindre porte une charge positive de densité surfacique .

1) À l’aide du théorème de Gauss, calculer le champ engendré par cette distribution en tout point M de
l’espace.

2) En déduire le potentiel à une constante près.

Exercice 9

On considère une sphère creuse constituée d’un matériau isolant chargé uniformément avec la densité
volumique de charge ρ (> 0). La sphère et la cavité à l’intérieur de celle-ci ont pour centre O et pour
rayons respectifs R2 et R1.

44
1) Déterminer la direction et les variables dont dépend le champ électrique.

2) Calculer le volume chargé. En déduire l’expression de la charge totale QT.

3) À l’aide du théorème de Gauss, donner l’expression du champ électrostatique en tout point de l’espace,
c.à.d. pour r <R1, R1<r <R2 et r >R2.

4) Sur trois graphes séparés, tracer l’allure de E(r) dans les 3 cas suivants :

- R1 = 0 (sphère pleine)

- R1 ≠ 0 et R1<R2 (sphère creuse)

- R1 ≈ R2 (coquille)

Exercice 10

1) Calculer le champ électrique créé par un plan infini chargé avec une densité surfacique  constante et
positive.

2) En déduire le champ électrique créé par deux plans chargés unifomément avec des densités de charges
opposées  et - en tout point situé entre les deux plans ou à l’extérieur.

Exercice 11

On appelle dipôle électrostatique, un ensemble supposé rigide de deux charges –q et +q très


1 P
rapprochées. Le potentiel du dipôle est V ( M ) = cos
4 0 r 2

1- Expliquer les différentes étapes pour arriver à l’expression de V(M).

2- De la relation dV = − Edl donner les composantes de E en coordonnées polaires (r,).

3- Donner les équations des lignes des champs et des équipotentielles et tracer leur allure sur un
même graphe.

45

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