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Année Académique 2020 – 2021

1 BTS – RIT - ELT


COURS D’ELECTRICITE

ELECTROSTATIQUE
-------------
Chapitre
1

Sommaire
1- Charges électriques - Loi de Coulomb
2- Potentiel électrique
3- Condensateur

1- CHARGES ELECTRIQUES – LOI DE COULOMB


1-1 Notion de charge électrique
1-1-1 Mise en évidence de la présence des charges : expériences
électrostatiques
 Expérience 1
Prenons une boule très légère en polystyrène par exemple recouverte de
métal fin. Approchons ensuite une tige de verre ou d'ambre
préalablement frottée avec un tissu :

Conclusion :
Par cette première expérience, on fait apparaitre deux classes
d'électricité :
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- Répulsion si de même classe (cas 3)


- Attraction si de classe différente (cas 4)
- Pas d'électrisation, aucun effet : neutre

 Expérience 2

Conclusion
La charge d'une particule élémentaire peut donc être :
- Négative (< 0) : cas des électrons
- Positive (> 0) : cas des protons
- Neutres (= 0) : cas des neutrons (pas d'interaction électrique)
1-1-2 Quantification des charges
L’expérience de Millikan nous montre que la charge électrique élémentaire vaut
e  1,6.10 19 C (Coulomb).
La charge de l’électron : qe  e  1,6.10 19 C
La charge du proton : q p   e  1,6.10 19 C

Remarque : Le signe négatif (<0) de la charge de l’électron est purement


arbitraire.
1-1-3 Dimension des porteurs élémentaires de charge (charge
ponctuelle)
Une charge ponctuelle est soit une particule élémentaire, soit un objet
macroscopique de taille beaucoup plus petite que les distances du
système. Dans les solides, les phénomènes électriques sont
essentiellement produits par le déplacement des électrons de charge −e

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et de masse me  9,1093826.10 31 kg , de diamètre inférieur ou égal à quelque


à 10-15 m.
Un corps solide devient chargé en gagnant ou en perdant des électrons.
Les atomes deviennent alors des ions immobiles. Dans les liquides, les
molécules se divisent en deux ions de charges opposées et qui sont plus
ou moins mobiles.
protons : diamètre inférieur ou égal à quelque à 10-15 m et sa masse
m p  1,672.10 27 kg

1-1-4 Définition charge électrique


Comme la masse, la charge électrique est une grandeur caractéristique
de la matière. À l’échelle macroscopique, les corps ne portent
habituellement aucune charge totale ; nous disons qu’ils sont neutres.
En frottant certains corps, ils deviennent chargés. L’expérience montre
l’existence de deux types de charge : la charge positive et la charge
négative. Des corps portant des charges de même signe se repoussent
et des corps portant des charges de signes opposés s’attirent.
À l’échelle microscopique, les atomes sont formés par des protons
positifs, des neutrons neutres et des électrons négatifs. L’électrification
par frottement s’explique par le transfert d’électrons d’un corps à un
autre. Les interactions des particules chargées sont responsables de la
liaison des électrons aux atomes et des atomes aux atomes pour former
les molécules. Elles sont aussi fondamentalement à l’origine des
propriétés de la matière macroscopique telles que la cohésion des
solides et des liquides, les frottements, l’élasticité, la viscosité etc.

Fig1.1a : Structure d’un atome tétravalent

1-2 Loi de Coulomb

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En 1785, Coulomb a réussi à mesurer la force d’interaction de deux


petites boules de charges q1 et q2 en utilisant une balance de torsion
(Fig. 1.1a).
M2

u
M1

Figure 1-2 Force de Coulomb :


a) Dans l’expérience de Coulomb, une charge q1 est portée par une boule P fixe et une charge q2 est portée par
une boule M fixée à l’extrémité d’une tige suspendue à un fil de torsion. L’interaction de ces charges est
déterminée en mesurant l’angle de torsion du fil.
b) Forces d’interaction de deux charges q1 et q2 (de même signe dans le cas de la figure).

Coulomb a mise en évidence que :


- La force est radiale, c’est à dire dirigée selon la droite qui joint les
deux charges
- Elle est proportionnelle au produit des charges : attractive si elles
sont de signe opposé, répulsive sinon ;
- Enfin, elle varie comme l’inverse du carré de la distance entre les
deux charges.
Soient deux charges q et q’ placées en M et M’ distant de r. Ces charges
peuvent être positives ou négatives. Dans le cas de figure elles sont de
même signes. La loi de Coulomb permet de déterminer la force exercée
par q sur q’ : F 12 ou F12 ou encore la force exercé par q’ sur q :
F 21 ou F 21 .

Loi de Coulomb :
q1q 2 qq
F 12  F12  k 2
u  k 1 32 r
r r
avec M 1 M 2  M 1O  OM 2  OM 1  OM 2  r2  r1  r  r u

1
k  9.10 9( S .I .) est une constante fonction des unités choisies
4 0
1
0   8,854.10 12 F .m 1 : Permittivité électrique du vide
36 .10 9

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D’après le principe d’égalité de l’action et de la réaction, F12   F21 .


Cependant les deux forces sont égales en intensité : F12  F21
REMARQUES
- La loi de Coulomb s’applique à 2 charges ponctuelles (charge
ponctuelle = particule ou corps chargé dont les dimensions sont
négligeables devant la distance d'interaction)
- La loi de Coulomb s’applique à 2 charges ponctuelles placées dans le
vide
Un milieu matériel va modifier la valeur de ϵ0 :

2- CHAMP ET POTENTIEL ELECTROSTATIQUE


2-1 Champ électrostatique
2-1-1 Champ crée par une charge ponctuelle
Toute charge électrique perturbe l’espace environnant en créant en tout
point de cet espace un champ appelé champ électrostatique. Lorsque
la distribution est indépendante du temps (régime permanent), alors le
champ crée est appelé champs électrostatique et s’exprime en V/m
(Volt par mètre) :
Considérons une charge ponctuelle q placée en en un point O, cette
charge est une « source » de champ. Le champ crée par la charge
ponctuelle q au point P de l’espace situé à une distance r de q est :
1 q
E . u
4 0 r2
On rappelle que d’après la loi de Coulomb, une charge ponctuelle q
immobile en un point O exerce sur une autre charge ponctuelle q’, située
qq 
en P à la distance r, une force électrostatique dans le vide: F  k u . On
r2
définie le champ électrostatique produit par la charge q au point P par le
rapport F / q  ; cette loi permet de caractériser entièrement le champ
F
électrostatique : E  :
q
Propriétés
- Le champ E a la même direction que la force F c'est-à-dire la droite
passant par O et P.
- Le champ électrostatique créé par une charge ponctuelle q en un point
P de l’espace à la situé à la distance r de la charge est inversement
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proportionnel aux carré de la distance entre q et P (on dit alors que le


champ est radial).
- Si q est positif E est dirigé dans le sens de O vers P, si q est négatif
E est dirigé dans le sens P vers O ;
1 q
- Le module du champ est : E  E  .
4 0 r2
- Le champ électrostatique est non définit au point où se trouve la
charge potentielle q (car lorsque r → 0, E → ∞)
2-1-2 Champ produit par un système de charge ponctuelles Qi
La force électrostatique et donc le champ électrostatique obéissent au
principe de superposition : d’une manière générale, le champ crée en un
point P par un système de n charges ponctuelles fixes Qi (q1, q2, …,
qi,…qn) placées en des points O1, O2, …, Oi, .., Qn est égal à la somme
vectorielle des champs produits par chacune des charges du système
E 1 , E 2 , , E i , , E n

Figure2.1a : principe de superposition des champs

n
1 n
ri
Soit le champ résultant : E   Ei  . Qi
i 1 4 0 i 1 ri3
Où ri est la distance du point P à la charge Qi ; ri est orienté vers P.
2-1-3 Champ produit par une distribution continue de charge (fil,
disque, sphère, etc)
Considérons une distribution continue de charge réalisée :
- Soit linéairement avec une densité linéique de charges λ et donc pour
un élément de longueur dl, l’élément de charge dq de cette
distribution sera dq = λdl

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- Soit en surface avec une densité surfacique de charge σ et donc dq =


σds ;
- Soit en volume avec une densité volumique de charge ρ et donc dq =
ρdv
Le champ produit par une telle distribution s’obtient en s’inspirant du
principe de superposition et en partant de l’expression du champ
élémentaire crée par un élément de champ de charge dq défini autour
d’un point S de la distribution.
1 dq
En considérant dq comme une charge ponctuelle on a : d E  . r
4 0 r3
dq est en général fonction des coordonnées de S. On obtient par la suite
le champ E (plus précisément ses composantes) en procédant à une
intégration sur l’ensemble de la distribution.
Exercice d’application (distribution linéique de charge)
Un fil semi-circulaire, de centre O et de rayon R, porte une charge λ par
unité de longueur repartie uniformément. Calculer le champ produit en
son centre O.
Résolution

2-2 Potentiel électrostatique


De la même manière qu’il est possible d’affecter à chaque point de
l’espace une grandeur vectorielle telle que le champ électrostatique, il
est également possible de lui affecter une grandeur scalaire telle que le
potentiel électrostatique noté V.
2-2-1 Existence d’un potentiel électrostatique
La circulation du vecteur champ entre deux points A et B ne dépend que
de la position de ces points et non du trajet effectivement suivi pour aller
de A à B ; on dit pour cette raison que le « champ électrostatique
dérive d’un potentiel ». Dans ces conditions, la circulation du champ
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peut prendre la forme d’une différence entre la valeur prise par une
valeur scalaire V(x, y, z), respectivement au point A et B notée V(A) et
V(B). Cette fonction est appelé « fonction potentielle » ou simplement
« potentiel ». La circulation du vecteur E le long d’une trajectoire AB est
l’intégrale curviligne : A B Ed dl avec dl l’élément de la trajectoire.

L’existence d’un potentiel se traduit donc par la relation :



AB
Ed dl  V ( A)  V ( B )
Remarque
Lorsque le champ décrit une courbe fermée le point d’arrivée est
confondu avec le point de départ ce qui entraine une circulation nulle.
La circulation du champ électrostatique le long de toute courbe fermée
est nulle :  Ed dl  0

2-2-2 Expression de la fonction potentielle


Pour déterminer l’expression de la fonction potentielle, il faut tenir
compte de divers cas de figures :
 La source du champ est une charge ponctuelle unique q
Le potentiel électrostatique créé par une charge q est placée en O, au
1 q
point P dans l’espace est : V  .  C avec V en volt et C une
4 0 r
constante d’intégration. Par convention on admet que C = 0 ce qui
revient à considérer que V = 0 en un point P suffisamment éloigné (c'est-
à-dire à l’infini) du point source O. On retiendra alors comme expression
du potentiel créé par une charge ponctuelle q :
1 q
V .
4 0 r
 La source du champ est un ensemble de charges ponctuelles
Soit qi une charge quelconque de cet ensemble ; elle crée en un point P
1 qi
situé à une distance ri de qi un champ Ei et un potentiel Vi  . .
4 0 ri
L’addition vectoriel des champs Ei entraine l’addition des potentiel. Le
potentiel total V est la somme scalaire des potentiels Vi :
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1 qi
V   Vi  .
i 4 0 i ri

 La source du champ est une distribution continue de charge


Chaque élément de la distribution porte une charge quasi ponctuelle de
valeur :
- dq  dl pour une distribution linéique de charge.

1 
V
4 0  r dl
l

- dq  ds pour une distribution surfacique et

1 ds
V
4 0  S r

- dq  dv pour une distribution volumique de charge,

1 d
V
4 0   r

2-3 Travail d’une force électrostatique

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Soit une charge q qui se déplace dans un champ de A en B. Comme en


tout point de la trajectoire la force électrique F est liée au champ E par
F  q E . Le travail de F noté
W ( F )  q  E.di  qV ( A)  V ( B )
AB

3- CONDENSATEUR

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