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CT 22h TD 14h
Prérequis
Cours de Mécanique du point (Système de coordonnées, Calculs vectoriels, opérateurs différentiels).
Objectifs généraux
A l’issue des enseignements, les étudiants devraient être capables de :
1. Comprendre les lois de l’électrostatique et de l’électrocinétique (courant continu)
2. Appliquer les lois de l’électrostatique et de l’électrocinétique (courant continu)
Objectifs spécifiques
1.1 Enoncer la loi de Coulomb ;
1.2 Définir une ligne de champ électrostatique
1.3 Définir l'énergie potentielle électrostatique
1.4 Enoncer le théorème de Gauss;
1.5 Enoncer les équations locales de l’électrostatique
1.6 Définir un condensateur
1.7 Enoncer les lois de l’électrocinétique (courant continu)
2.1 Appliquer la loi de Coulomb pour la résolution de cas pratiques
2.2 Déterminer les caractéristiques du champ électrostatique créé par une ou plusieurs charge(s)
ponctuelle(s)
2.3 Déterminer les caractéristiques du champ électrostatique créé par et une distribution continue de
charges ;
2.4 Calculer le potentiel électrostatique créé par une ou plusieurs charge(s) ponctuelle(s)
2.5 Calculer le potentiel électrostatique créé par une distribution continue de charges ;
2.6 Calculer l'énergie potentielle d'interaction d'un système de charges
2.7 Appliquer le théorème de Gauss pour la résolution de cas pratiques (fil rectiligne, plan, sphère et
cylindre)
2.8 Calculer la capacité de condensateurs (plan, sphérique et cylindrique)
2.9 Appliquer les lois de l’électrocinétique aux circuits linéaires en courant continu
Contenu
- Champ et potentiel électrostatiques: Charge électrique, Distribution de charges, Etude des interactions
électriques entre corps chargés, des lois qui les régissent et les applications associées, Champ
électrostatique, Théorème de Gauss, Potentiel électrostatique, Energie électrostatique
- Conducteurs en équilibre : Systèmes de conducteurs en équilibre, Conducteur en équilibre électrostatique,
Influence électrostatique, condensateurs
- Circuits linéaires en courant continu: Lois d’association des dipôles. Résolution de problèmes d’un réseau
linéaire
Table des matières
Electrostatique :
Chapitre 1 : Champ électrostatique
Chapitre 2 : Potentiel électrostatique
Chapitre 3 : Théorème de Gauss
Chapitre 4 : Conducteurs électriques et condensateurs
Electrocinétique :
Chapitre 5 : Lois générales de l’électrocinétique dans l’approximation des régimes quasi-stationnaires
Chapitre 6 : Méthodes de résolution des circuits en courant continu
Introduction
L’interaction électromagnétique est une des quatre interactions fondamentales : ces interactions
régissent à elles seules tous les phénomènes physiques de l’univers.
Les trois autres interactions connues sont la gravitation (qui se manifeste surtout avec des corps
massiques), l’interaction forte (celle qui assure la cohésion des noyaux des atomes) et l’interaction faible
(qui permet notamment les réactions nucléaires).
L’électromagnétisme consiste en l’étude des phénomènes qui font intervenir des charges en mouvement
(courants électriques, antenne radio, conductimétrie, courants de Foucault,...). On se restreint, pour
l’instant, aux phénomènes indépendants du temps ce qui permet de séparer l’étude des effets magnétiques
et électriques.
Ce cours aborde l’électrostatique, c’est-à-dire l’étude du champ électrique produit par des charges
immobiles et l’électrocinétique qui est l’étude du mouvement des porteurs de charge libres qui se
déplacent sous l’action d’un champ électrostatique et donnent ainsi naissance à un courant électrique.
Pr Issa ZERBO
Professeur Titulaire en Physique des semi-conducteurs/Energie Photovoltaïque
Département de Physique/UFR-SEA/ Université Ouaga I Pr. Joseph KI-ZERBO
Introduction
L’électrostatique traite de l’interaction des charges électriques au repos placées dans le vide. Le champ
électrique est appelé champ électrostatique s’il est invariant dans le temps.
I. Loi de Coulomb
1) Charges électriques
Dans tout phénomène physique intervient un «objet» dont la structure confère certaines propriétés à
l’espace qui l’entoure. Dans le cas de la gravitation, l’objet est constitué par une masse. En électrostatique,
l’objet est une charge, mesurée en coulomb (C) dans le système international.
Ainsi, la charge électrique que l’on note ‘‘q’’ est une grandeur qui rend compte des interactions
électromagnétiques entre particules aussi bien que la masse ‘‘m’’ rend compte des interactions
gravitationnelles.
La charge électrique d’un corps représente la quantité d’électricité portée par ce corps. Cette charge est
un multiple de la charge élémentaire.
q = n ⋅ e avec q en coulomb (C) et e = 1.6 ⋅ 10 −19 C
Pour un électron q = -e et pour un proton q = +e
a. Charges ponctuelles
C’est un corps électrisé de dimensions assez petites de telle sorte qu’il peut être assimilé à un point dans
l’espace. Dans le cas contraire on a une distribution continue de charges.
b. Distribution continue de charges
• Distribution volumique de charges
On considère un volume τ qui contient toute la charge q.
Un élément de volume dτ contient une portion de la charge
q notée dq.
La densité volumique de charge ρ représente la charge par
unité de volume soit ρ (M ) =
dq
⇒ q = ∫ ρdτ . La
dτ
τ
densité volumique ρ s’exprime en C.m . -3
l’expression σ (M ) =
dq
⇒ q = ∫ σdS représente la
dS
S
charge par unité de surface. La densité surfacique σ
s’exprime en C.m-2.
La valeur du champ électrostatique peut varier le long d’une ligne de champ, les lignes de champ ne
permettent donc que de connaitre la direction du champ.
Cependant, dans une région vide de charge, plus les lignes de champ sont serrées, plus le champ
électrostatique est intense.
Figure 1.8 : Invariance par translation Figure 1.9 : Invariance par rotation
Cas de la sphère
Dans une distribution sphérique, il y a invariance par rotations autour du point O, centre de la sphère, on
s’affranchit des coordonnées θ et φ .
Mais cette distribution n’est pas invariante par translation suivant r, car on ne voit pas la même distribution
en se déplaçant suivant un rayon : si on prend un point M à l’intérieur de la sphère, il est entouré de charges
alors qu’un point M’ situé sur le même rayon mais en périphérie de la sphère ne voit que des charges en
dessous de lui.
En dehors de la sphère, le champ électrostatique dépendant de la distance aux charges, celui-ci ne serait pas
le même à proximité de la sphère et très loin d’elle.
2) Symétries et antisymétries
Les symétries et antisymétries permettent d’éliminer des composantes du champ électrostatique.
En effet, un principe appelé principe de Curie dit que les symétries des causes (que sont les charges,
sources de l’électrostatique) doivent se retrouver dans les effets (que sont le champ et le potentiel
électrostatiques): la symétrie de la distribution de charge se retrouvera dans l’expression du champ
électrostatique.
Figure 1.10 : Plan de symétrie et champ Figure 1.12 : ¨Plan de symétrie du fil infini
2.2 Plan d’antisymétrie
Cas général
Si la distribution admet un plan de symétrie π’ alors le champ est nécessairement orthogonal à ce
plan.
En effet, l’élément infinitésimal de la distribution situé en P qui porte la charge dq créé en M le champ
dE p , son symétrique par rapport à π’ , situé en P’ porte lui, la charge –dq, il créé en M le champ dE p ' .
La somme de dE p et dE p ' , donne un vecteur dE orthogonal au plan π’.
Exemple du condensateur
Le plan π’ est un plan d’antisymétrie pour le condensateur car les charges portées par ses deux plaques sont
opposées. Ainsi, l’addition des champs élémentaires créés par une portion de surface de chaque plaque,
donne un champ perpendiculaire à π .
Si on utilise des coordonnées cartésiennes, on élimine avec cette antisymétrie les composantes suivant ex et
ez . Le champ s’écrit : dE ( M ) = dEx ( M )ex
Dans la configuration de la figure 1.14, trois paramètres ( R, z , α ) jouent le même rôle, celui de situer le
point P par rapport à l’origine du repère : nous allons en garder un seul, l’angle α .
PM ⋅ er représente la projection de PM sur l’axe dirigé par er , donc : PM ⋅ er = r
r r
On a aussi : cos(α ) = ⇔R= et : z = r tan(α ) soit dz = r.d [ tan(α ) ] , dz = . 1 + tan 2 (α ) dα et
R cos(α )
r
λ dα
r cos 2 (α ) λ cos(α )dα
finalement dz = dα et l’équation (*) devient : dE ( M ) ⋅ er = r=
cos (α )
2
r 3
4πε 0 r
4πε 0
cos (α )
3
3. Intégration : il suffit à présent de sommer de façon continue tous les champs élémentaires créés par les
éléments infinitésimaux dl du fil infini. Les bornes d’intégration concerneront α puisque c’est le
paramètre que nous avons choisi de garder.
λ cos(α )dα 2
λ cos(α )dα 2
λ cos(α )dα λ π
λ
Er (r ) = ∫fil 4πε 0 r = ∫π = 2∫ soit Er (r ) = 2 [sin(α )]02 et Er (r ) =
4πε 0 r 0
4πε 0 r 4πε 0 r 2πε 0 r
−
2
λ
Le champ électrostatique créé par un fil infini s’écrit : E ( M ) = er
2πε 0 r
VIII. Applications
1. a. Enoncer la loi de Coulomb.
b. Application : deux charges positives ponctuelles q1 = 10-8 C et q2 = 2.10-8 C sont fixes et maintenues
à une distance d = 1 m. A quelle distance x de q1 faut-il placer une charge négative q3 pour qu'elle soit en
équilibre sous l'action des forces exercées par q1 et q2 ?
2. a. Donner les caractéristiques du champ électrostatique créé en un M distant de O d’une charge
ponctuelle Q (Q<0) placée en O.
b. application : Soient quatre charges qA, qB , qC et qD placées aux sommets d’un rectangle de longueur
2a et de largeur a (a = 50 cm). Déterminer le champ électrostatique créé par cette distribution au point O
(O est le point de concours des diagonales) dans les cas suivant :
Cas 1 : qA = qB = qC =qD = 10-9 C
Cas 2 : qA = qC = 2. 10-9 C et qB = qD = -10-9 C.
Consignes de travail
Pour la question 1.b, il est conseillé de faire un schéma et d'appliquer la loi de Coulomb
Pour la question 2.b, il est conseillé de faire un schéma et de déterminer le champ électrostatique créé au
point O sur chacune des deux diagonales
Introduction
Nous allons définir dans ce chapitre une grandeur scalaire intimement lié au champ électrostatique: le
potentiel électrostatique. Cette grandeur permet de caractériser le champ électrostatique et est parfois plus
simple à exploiter. De plus, ce potentiel sera relié, par l’intermédiaire du travail de la force de Coulomb, à
l’énergie potentielle électrostatique ce qui lui donnera toute sa signification physique.
I. Circulation du champ électrostatique
1) Définition
On appelle circulation du champ électrostatique E entre A et B la grandeur :
B
C AB = ∫A
E ⋅ dl (2.1)
∫ E ⋅ dl = 0 (2.2)
V (M ) =
q
+ cste (2.4)
4πε 0 r
où la constante est choisie en fonction de l’origine des potentiels .
Si on considère que le potentiel est nul à l’infini, la constante est nulle et on a:
q
V (M ) =
4πε 0 r
2) Généralisation aux distributions de charges classiques
A partir de l’expression précédente (équation 2.4), on peut donner les expressions des potentiels
électrostatiques créés en M par d’autres distributions classiques:
-Pour une distribution de N charges ponctuelles placées en Pi (Principe de superposition)
N N
qi
∑V = 4πε ∑ P M
1
V (M ) = i
i =1 0 i =1 i
1 λ dl
- Pour une distribution linéique de charges : V ( M ) = 4πε ∫ PM + Cste
0 L
1 σ dS
- Pour une distribution surfacique de charges : V ( M ) = 4πε ∫ PM + Cste
0 S
1 ρ dτ
- Pour une distribution volumique de charges : V ( M ) = 4πε ∫τ PM + Cste
0
Remarque :
V. Surfaces équipotentielles
1) Définition
Une surface équipotentielle est définie par l’ensemble des points où la valeur du potentiel électrostatique
est la même.
2) Lignes de champ et surfaces équipotentielles
1. Les surfaces équipotentielles sont en tous points orthogonales aux lignes de champ.
2. Le long d’une ligne de champ, le champ E est dirigé suivants les potentiels décroissants
.
L’unité du moment dipolaire est le coulomb-mètre (C.m) mais on utilise une autre unité plus petite qui est
1
le Debye (D) 1D = .10 −29 C .m
3
2) Potentiel crée à grande distance par un dipôle électrostatique
cos(θ ) =
OH 1 OH 1
cos (θ ) et rB = r − OH 1 = r − cos(θ )
=
a a
, ⇒ OH 1 =
OB a 2 2 2
Calcul de (rA – rB)
rA − rB = r + cos(θ ) − r − cos(θ ) = a cos(θ ) ; rA − rB = a cos (θ )
a a
2 2
Calcul de rA rB
2
a
rA ⋅ rB = r + cos(θ ) ⋅ r − cos (θ ) = r 2 − cos (θ )
a a
2 2 2
Or: a << r ⇒ a 2 << r 2 et ∀θ , cos (θ ) ≤ 1 ⇒ cos 2 (θ ) ≤ 1
rA − rB a cos (θ ) qa cos(θ )
Finalement : V (M ) =
q q
= =
4πε 0 rB .rA 4πε 0 r 2
4πε 0 r 2
qa cos(θ ) p cos(θ )
V (M ) = ou encore V (M ) = avec p = qa
4πε 0 r ² 4πε 0 r ²
3) Champ électrostatique crée à grande distance par un dipôle électrostatique
On utilise la relation locale entre le champ et le potentiel E = − grad (V ) en coordonnées polaires. Dans
l’expression du potentiel ci-dessus, les deux variables sont : r et θ.
• Composante radiale Er :
∂V p cos (θ ) ∂ 1 p cos (θ ) 2 r 2 p cos (θ ) 2 p cos (θ )
Er = − =− = − − = ; Er =
∂r 4πε 0 ∂r r 2 4πε 0 r 4 4πε 0 r 3 4πε 0 r 3
• Composante orthoradiale Eθ :
1 ∂V
Eθ = − =−
p ∂
(cos(θ )) = − p 3 (− sin(θ )) = p sin(θ3) ; Eθ = p sin(θ3)
r ∂θ 4πε 0 r ∂θ
3
4πε 0 r 4πε 0 r 4πε 0 r
• Expression du champ :
E = Er er + Eθ eθ .
• Calculons l’angle β = Er ; E : ( )
Eθ sin (θ )
tg (β ) = soit tg (β ) = tg (θ )
1
=
E r 2 cos(θ ) 2
Consignes de travail
1. Utiliser la relation locale entre le champ et le potentiel
2. a. Utiliser le principe de superposition
b. Utiliser l’équation (2.7) en remplaçant les indices i et j par les lettres A, B, C et D. Lorsque i = A alors j
prend alors les valeurs B, C, D. Lorsque i = B alors j prend les valeurs C, D mais pas la valeur A.
Introduction
Ce chapitre sera consacré au théorème de Gauss qui permet un calcul plus aisé du champ électrostatique à
condition que les symétries de la distribution soient suffisantes.
I. Eléments d’analyse vectorielle
1) Flux d’un champ de vecteur à travers une surface
1.1. Définition
Soit une surface quelconque S et dS un élément de cette surface. n est un vecteur unitaire normale à
l’élément de surface. Le vecteur élément de surface s’écrit : dS = ndS .
Le flux élémentaire ( dφ ) du champ de vecteurs V à travers dS est défini
par : dφ = V ⋅ dS = V ⋅ ndS
⇒ dφ = div (A )dτ
La divergence donne la différence entre le flux sortant et le flux
entrant :
• Si div(A ) ≻ 0 alors les lignes de champ s’écartent ou « divergent »
• Si div(A ) ≺ 0 alors les lignes de champ « convergent »
()
Si div A = 0 alors les lignes de champ sont parallèles; on dit aussi qu'il y a conservation du flux du champ
de vecteur A .
( )
⇒ dC = rot A ⋅ ndS
Si Qint est la charge totale intérieure au volume τ avec la densité ρ on a : Qint = ∫ ρdτ
τ
Qint
Le théorème de Gauss φ = ∫ E ⋅ ndS = ∫τ ( )
1
S
ε0 dévient div E dτ =
ε0 ∫τ ρ dτ soit
ρ
( )
div E =
ε 0 (3.6)
Cette relation signifie que les charges électriques sont les sources du champ électrostatique.
( )
Si ρ ≻ 0 ⇒ div E ≻ 0 les lignes de champ « divergent », par contre si ρ ≺ 0 ⇒ div E ≺ 0 et les lignes de ( )
champ « convergent ».
2.2 Forme différentielle de la circulation du champ électrostatique
La circulation du champ électrostatique le long d’un contour fermé quelconque est nulle:
∫ E ⋅ dl = 0 .
(c)
( )
rot E = 0 (3.7)
Cette relation signifie que les lignes de champ électrostatique ne se referment pas sur elles même.
2.3 Equation de Poisson
Exprimons en termes de potentiel le théorème de Gauss en coordonnée cartésiennes, soit:
ρ ∂E ∂E y ∂Ez ρ
div E = ( )ε0
⇒ x +
∂x ∂y
+
∂z
=
ε0
Or selon la relation locale entre champ et potentiel on a :
∂V ∂V ∂V
E = − grad (V ) soit : E x = − ; Ey = − ; Ez = −
∂x ∂y ∂z
∂E x ∂ ∂V ∂²V ∂E y ∂ ∂V ∂²V ∂E z ∂ ∂V ∂² V
= − =− ; = − =− ; = − =−
∂x ∂x ∂x ∂x² ∂y ∂y ∂y ∂y² ∂z ∂z ∂z ∂z²
ρ
La relation div E =( ) ε0
devient −
∂² V ∂² V ∂² V
− −
∂x² ∂y² ∂z² ε 0
=
ρ
ou
∂² V ∂² V ∂² V
+ +
∂x² ∂y² ∂z²
=−
ρ
ε0
soit
ρ
∆V = − (3.8) quel que soit le système de coordonnées.
ε0
Les charges électriques sont les sources du potentiel électrostatique.
Remarque : Un cylindre a trois surfaces : deux surfaces de base et une surface latérale.
3. On doit maintenant calculer le flux du champ électrostatique à travers la surface de Gauss :
Le flux du champ E à travers la surface de Gauss est le flux à travers les 3 surfaces du cylindre :
φ= ∫ E ⋅n
S
ext dS = ∫ E ⋅n
S1
ext1 dS1 + ∫ E ⋅n
S2
ext 2 dS 2 + ∫ E ⋅n
S3
ext3 dS3
4. Il faut également calculer la charge contenue à l’intérieur du volume délimité par la surface de Gauss :
Le fil porte la densité linéique de charge λ , le cylindre est de hauteur h donc la charge contenue dans
celui-ci est Qint = λ.h
5. Enfin, nous appliquons le théorème de Gauss :
Q λ .h
φ = ∫ E.next dS = int ⇔ Er (r ).2π rh =
S
ε0 ε0
Finalement :
λ λ
Er ( r ) = et E ( M ) = er
2π rε 0 2π rε 0
On retrouve le même résultat que par la méthode intégrale.
φ = E ∫ dS b1 + E ∫ dS b2 = E .Sb1 + E .S b2 or S b1 = S b 2 = S b donc
S b1 Sb2
φ = E .S b + E .S b = 2 E .S b
• Charges intérieures à la surface de Gauss
Q
σ = int ⇒ Qint = σ .S b
Sb
• Application du théorème de Gauss
Q σ .S b σ
φ = int ⇒ 2 E .S b = soit E =
ε0 ε0 2ε 0
Introduction
Dans ce chapitre nous définirons la notion de conducteurs à l’équilibre électrostatique et d’influence
électrostatique. Ce qui nous permettra de parler des condensateurs qui sont des composants électriques
importants.
I. Conducteur
Un conducteur est un corps qui possède des particules chargées pouvant se déplacer librement et ainsi
conduire le courant électrique :
– Les métaux sont conducteurs car ils possèdent des électrons libres.
– Les électrolytes sont conducteurs car ils possèdent des ions.
II. Propriétés des conducteurs isolés ou en équilibre électrostatique
1) Conducteur isolé ou en équilibre électrostatique
Un conducteur est en équilibre électrostatique si les charges libres de ce conducteur sont en moyenne au
repos. Cela aura pour conséquence qu’en tout point intérieur au conducteur, le champ électrique à
l’intérieur du conducteur est nul soit Eint = 0
En effet, le conducteur étant en équilibre, on : Fint = 0 ,
Si le conducteur a été préalablement chargé alors les charges n’ont pu se répartir qu’à la surface du
conducteur. On définit donc une densité surfacique de charge σ.
Les charges électriques vont se mouvoir dans le conducteur C2: les charges négatives (électrons libres)
sont attirées par le champ tandis que les charges positives (ions positifs) sont repoussées.
Il apparaît sur la surface de C2:
une densité de charge σ2 < 0 sur la partie faisant face à C1
une densité σ2 > 0 sur la partie opposée.
Les densités sont de signes contraires pour assurer la neutralité de C2.
L’action de C1 sur C2 s’appelle influence électrostatique et elle conduit à une modification de la
répartition des charges sur la surface de C2.
Remarque :
Si on relie la surface extérieure du conducteur C2
à la Terre par un fil conducteur, toutes les charges
positives qui s’y trouvent s’écoulent vers la Terre.
• Capacité équivalente
Q Q
U AB = U1 + U 2 = + ⇒ U AB = Q + Q (1) Q = CéqU AB ⇒ U = Q (2)
C1 C2 C1 C2 AB
Céq
Q Q Q 1 1 1
U AB = U AB (Équation (1) = (2)) ⇔ + = ⇒ = +
C1 C 2 C éq C éq C1 C 2
Généralisation :
n
1 1
Pour n condensateurs en série on a : =∑ (4.3)
C éq i =1 C i
• Capacité équivalente
Q = C éq ⋅ U AB (2)
Q = Q1 + Q2 = C1 ⋅ U AB + C2 ⋅U AB (1)
Les équations (1) et (2) étant identiques on a : C éq = C1 + C 2
Généralisation :
n
Pour n condensateurs en parallèle on a : C éq = ∑ Ci (4.4)
i =1
Introduction
L’électrocinétique est l’étude du mouvement des porteurs de charge libres ou particules chargées qui se
déplacent dans la matière sous l’action d’un champ électrique et donnent ainsi naissance à un courant
électrique.
Ce chapitre sera l’occasion de définir les bases de l’électrocinétique, de revoir les grandeurs physiques
comme la tension et le courant, ainsi que les lois qui les concernent dans un circuit quelconque.
I. Courant électrique
1) Intensité du courant électrique
On appelle courant électrique, tout déplacement ordonné de particules chargées.
Soient S la surface de base d’un conducteur filiforme et dq la charge électrique qui traverse cette section
pendant l’instant dt :
L’intensité du courant électrique à travers une surface S est le flux du vecteur densité de courant à travers
S.
Figure 5. 8. b Résistance
Figure 5.8.a Association en série résistances équivalente
En série, une même intensité traverse toutes les résistances et Il existe une résistance unique Réq
la tension aux bornes de l’ensemble est la somme des tensions telle qu’en la remplaçant entre A et
aux bornes de chaque résistance. On a donc : B et en maintenant la même
intensité I on ait la même tension
∑R
N
∑G
R eq = R1 + R 2 + R3 + ..R N = 1 1 1 1 1 1
i = + + + .. = (5.4)
soit G eq G1 G 2 G 3 GN
i =1 i =1 i
∑R
1 1 1 1 1 1
Geq = G1 + G2 + G3 + ... + G N = ∑G
i =1
i
soit
= + +
Req R1 R2 R3
+ ... +
RN
=
i =1 i
(5.5)
4) Modèle de Norton
Définition : tout générateur réel peut être modélisé par un générateur idéal de courant I0 en parallèle avec
une résistance r appelée résistance interne du générateur et exprimée en Ohm (Ω).
On peut aussi introduire g, conductance interne du générateur exprimée en Siemens (S).
Sa caractéristique a pour équation :
U
I = I N − gU = I N − (5.8)
r
5) Transformation Thévenin-Norton
L’équation de la caractéristique d’un générateur réel de tension peut également mettre sous la forme:
E 1
I= − U
r r
E 1
Cela correspond à la relation : I = I N − gU avec I N = et g = .
r r
On obtient ainsi l’équivalence des deux modélisations de Thévenin et de Norton :
Modèle de Norton Modèle de Thévenin
Conductance g Résistance r
E Force électromotrice E = rI N
Courant de Norton I N =
r
E 1 U = E − rI
I= − U = I N − gU
r r
Les modèles de Thévenin et de Norton sont équivalents, on peut passer de l’un à l’autre à l’aide de la
relation : E = rI N
U = E + r ⋅ I (5.9)
' '
Le modèle équivalent de Thévenin (ou modèle série) d’un récepteur actif est le suivant :
IX. Applications
Le dipôle de la figure ci-dessous est alimenté sous une tension de 120 V. Calculer :
1) Sa résistance
2) L’intensité du courant qui traverse chaque résistance.
Données : R1= 3 Ω, R2= 6 Ω, R3= 17 Ω, R4= 20 Ω, R5= 4 Ω, R6= 18 Ω, R7= 36 Ω
Consignes de travail
1. Calculer la résistance équivalente entre les points N et B et faire un schéma du circuit électrique (figure
1). Calculer ensuite la résistance équivalente entre les points M' et B et faire un schéma du circuit électrique
(figure 2). Calculer la résistance équivalente entre les points M et B puis celle entre les points A et M. Et
enfin la résistance équivalente entre les points A et B et faire un schéma du circuit électrique (figure 3).
2. Calculer la loi d’Ohm au dipôle de la figure 3 et calculer l’intensité du courant principal. Appliquer la
loi du diviseur de courant pour calculer les courants I1 et I2. Ensuite appliquer la loi du diviseur de courant
pour calculer les courants I3 et I4. Enfin appliquer la loi du diviseur de courant pour calculer les courants I5,
I6 et I7.
Introduction
Ce chapitre sera l’occasion de définir les lois de l’électrocinétique qui permettent de déterminer les
tensions et les courants dans un circuit quelconque.
I. Lois de Kirchhoff
1) Terminologie des circuits
• Un dipôle est un élément de circuit relié au reste du circuit par deux bornes.
• Une branche est un ensemble de dipôles reliés par des fils de connexion et disposés en série
c’est-à-dire que chaque borne d’un dipôle n’est reliée qu’à un seul autre dipôle. L’ensemble
des éléments d’un circuit électrique est appelé un réseau.
• Un nœud est un point où se rejoignent au moins deux branches.
• Une maille est un ensemble de branches se refermant sur elles-mêmes.
Sur la figure 6.1, on a représenté une portion de circuit. Les fils dont une extrémité est libre sur le
schéma sont en fait reliés à une partie du réseau non représentée.
• AB, BC, CD, DE, EA, BF, FG, GH et HC sont des branches.
• A, B, C, D, E, F, G et H sont des nœuds.
• ABCDEA, BFGHCB et ABFGHCDEA sont des mailles
avec εk = 1 si l’intensité Ik est orientée vers le nœud N et εk = −1 si l’intensité Ik est orientée depuis
le nœud N.
- La somme des courants qui arrivent à un nœud est égale à la somme des courants qui en partent.
I1+ I4 = I2 + I3 + I5 soit ∑ I entrant = ∑ I sor tan t
3) Loi des mailles
3.1 Loi des mailles
La somme algébrique des tensions le long d’une maille comportant n branches est nulle :
n
∑ε U
k =1
k k =0
(6.2)
avec εk = 1 si la tension Uk est dans le sens positif choisi et εk = −1 si la tension Uk est dans le sens
opposé au sens positif choisi.
Application 1
Calculer les courants I1, I2 et I3 ainsi que la tension UAB aux bornes de la résistance R du circuit ci-
dessous. On donne : E1= 6 V ; E2=12 V ; r1= 1 Ω ; r2= 2 Ω et R= 10 Ω
1) En fonction de l’orientation du courant dans chaque branche, représentons la tension aux bornes
des différents dipôles en utilisant les conventions générateur et récepteur.
Résolution de l’application 1
1) On choisit arbitrairement deux mailles sur les trois mailles que possède le circuit.
Remarque : Passiver une source revient à la remplacer par sa résistance interne. Autrement dit,
ceci revient à court-circuiter les sources de tension et à ouvrir les sources de courant.
2) Application 2
Calculer l’intensité du courant qui circule entre A et B dans la résistance R de l’application 1.
Résolution
Le circuit de l’exercice d’application 1 peut être transformé selon le schéma ci-dessous.
En appliquant la loi du diviseur de tension aux circuits 1 et 2, on peut calculer la tension V par le
théorème de superposition.
k
Vk − V A
La loi des nœuds au point A s’écrit : ∑I
i =1
i = I1 + I 2 + ... + I k = 0 or Ik =
Rk
soit
V1 − VA V2 − VA V − VA
encore + + ... + k =0 .
R1 R2 Rk
A partir de l’équation précédente on peut écrire que :
k
V1 V2 V3 V Vi
+
R R2 R3
+ + .... + k
Rk
∑R
i =1
VA = 1 ou VA = k
i
(6.3)
1 1 1 1 1
+ +
R1 R2 R3
+ .... +
Rk ∑
i =1 Ri
Remarque :
Le théorème de Millman n’est qu’une façon particulière d’exprimer la loi des nœuds.
Lorsque le circuit comporte des générateurs de tension et de courant, le théorème de Millman
s’écrit :
∑R +I
Ei
Ni
i =1 i
VA = k (6.4)
∑
1
i =1
Ri
Application 3
Calculer les courants I1, I2 et I3 ainsi que la tension UAB aux bornes de la résistance R du circuit cde
l’application 1. On donne : E1= 6 V ; E2=12 V ; r1= 1 Ω ; r2= 2 Ω et R= 10 Ω
Résolution
U AB 7,5
Pour la branche contenant R : U AB = V A − V B = R.I 3 = 7.5V ⇒ I 3 = = = 0,75 A
R 10
E1 − U AB 6 − 7,5
Pour la branche contenant E1 : U AB = E1 − r1 I 1 ⇒ I 1 = = = −1,5 A
r1 1
E 2 − U AB 12 − 7,5
Pour la branche contenant E2 : U AB = E 2 − r2 I 2 ⇒ I 2 = = = 2,25 A
r2 2
2) Application 4
Calculer l’intensité du courant qui circule entre A et B dans la résistance R de l’application 1.
Résolution
Le circuit de l’exercice de l’application 1 peut être transformé selon le schéma ci-dessous.
Pour calculer la tension de Thévenin on peut utiliser l’une des trois méthodes ci-dessous
1.1 Loi de Kirchhoff
La loi d’additivité des tensions donne : ET = E2 + r2 ⋅ i
E1 − E 2
Appliquons la loi des mailles au circuit série : (r2 + r1 ) ⋅ i = E1 − E2 soit i = .
r1 + r2
r2 r1 r E +r E
ET 1 = E1 et ET 2 = E2 soit ET = ET 1 + ET 2 = 2 1 1 2
r2 + r1 r2 + r1 r1 + r2
2) Calcul de la résistance de Thévenin
r1 ⋅ r2 2
Les deux résistances sont montées en parallèle donc RT = AN : RT = Ω
r1 + r2 3
3) Générateur de Thévenin
En appliquant la loi des mailles au générateur de Thévénin, on peut calculer le courant qui traverse
la résistance R on obtient : I = ET A.N : I = 0.75A
RT + R
V. Théorème de Norton
1) Enoncé
Un réseau linéaire, vu entre deux bornes A et B, peut être remplacé par une source de courant
2) Application 5
Calculer l’intensité I du courant qui circule entre A et B dans la résistance R de l’application 1.
Sur chaque branche nous pouvons déterminer le courant de Norton IN1 et IN2.
E1 E2 E1 r1 + E2 r2
I N = I N 1 + I N 2 et I N = + soit I N = A.N : I N = I1 + I 2 = 12A
r1 r2 r1 r2
2) Calcul de la résistance de Norton
r1 ⋅ r2 2
Les deux résistances sont montées en parallèle donc RN = AN : RN = Ω
r1 + r2 3
3) Générateur de Norton
RN
En appliquant la loi du diviseur de courant au circuit équivalent on obtient : I = IN
RN + R
A.N : I = 0.75A
La source de tension (ET, RT) est remplacée par une source de courant (IN, RN).
E E
I N = T = T = ET ⋅GN
RT RN
VI. Applications
Le montage de la figure ci-dessous comporte deux générateurs parfaits E1 = 10V, E2 = 5V et trois
résistances R1 = 1kΩ, R2 = 1kΩ et Ru = 1kΩ.
1) En appliquant le théorème de Millmann, déterminer VS et IS
2) En appliquant le théorème de Norton, déterminer VS et IS
3) En appliquant le théorème de Thévenin, déterminer VS et IS
4) En appliquant le théorème de superposition, déterminer VS et IS
Consignes de travail
Cet exercice est une application directe du cours. Le schéma du circuit n’est pas différent de celui utilisé
dans les applications de ce chapitre. On pourra le redessiner et le mettre dans la même configuration que le
schéma des applications de ce chapitre.