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Version du : 21/02/2021
Chapitre 2 : électrostatique
Sommaire
1. La charge électrique page 2
7. Discontinuité de
E à la traversée d'une distribution surfacique de charges page 22
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Chapitre II Électrostatique LICENCE Creative Commons by-sa Eric Bachard
Le Champ électrique
E
1. La charge électrique
a) Définitions et propriétés
- les corps électrisés exercent des actions mécaniques
- l'électrisation constatée peut se déplacer
- historiquement, on a considéré qu'il existait 2 types d'électricités :
- l'électricité résineuse (ambre)
- l'électricité vitreuse (verre)
Avec le temps, on a arbitrairement attribué 2 types d'électricité : l'une positive (vitreuse), l'autre
négative (ambre). Le signe des charges relève donc simplement d'une convention
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Remarque : la grandeur physique qui permet de les comparer est la conductivité, notée , (ou son
inverse la résistivité, notée = 1 en ⋅m ).
Ordre de grandeur de la résistivité électrique pour certains métaux :
Source : composition de Physique d'Agrégation Externe 2018 de Physique Chimie, option Chimie, mentionnant la
référence bibliographique : Bertrand LENOIR, Jean-Pierre MICHENAUD, Anne DAUSCHER. Thermoélectricité : des
principes aux applications. Techniques de l’ingénieur, K730, 2010.
Dans le cas général, si un conducteur électrique possède une section S(x), la résistance entre x et
x+dx s'écrit : dR= dx . Entre deux points x 1 et x 2 , avec L=x 2− x 1 , la résistance s'écrit
S x
x2
x −x L
R =∫ dx= 2 1 = .
x Sx
1
S S
La plupart du temps, la section est homogène et circulaire, et la résistance d'un conducteur
l
cylindrique homogène s'écrit R= , et s'exprime en .
S
Exemple : soit un conducteur en cuivre, de longueur l=5m , de section S=2mm 2
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La résistivité de l'aluminium est le double de celle du cuivre et sa densité est le tiers de celle du
cuivre.
Question : le rapport de la résistance d'un fil d'aluminium à celle d'un fil de cuivre de même
longueur et de même masse par unité de longueur vaut 2/3, 3/2, 2 ou 6 ?
Corrigé :
Ensuite, d'après la définition de R, en supposant les sections constantes (mais pas forcément égales)
l .l
R est donnée par R= . Ce qui entraîne : R Al = Al et R Cu= Cu .
s s Al sCu
R R . l S Cu Al S Cu
En effectuant le rapport de Al , il vient : Al = Al = car l≠0 (équation 2)
R Cu R Cu Cu . l . S Al Cu . S Al
La masse par unité de longueur, qu'on peut appeler masse linéique, vaut : m L= S ( m L en kg . m−1 ,
avec la masse volumique en kg / m3 , et S en m2 la section).
Sachant de plus d'après l'énoncé, que le fil d'aluminium et le fil de cuivre ont même masse par unité
de longueur, on peut aussi écrire :
mL = Al S Al = mL = Cu S Cu (équation 3)
Al Cu
Enfin, l'énoncé nous dit que la densité de l'aluminium est le tiers de celle du cuivre, ce qui entraîne
que :
Cu = 3 Al (équation 4)
m L =mCu ⇔ Al S Al = Cu S Cu ⇔ Al S Al =3 Al S Cu ⇔ S Al = 3 S Cu
Al
R Al S 2
Résultat que l'on reporte dans l'équation 2. Il vient finalement : = Al Cu = Al =
R Cu Cu .3 S Cu 3 Cu 3
Conclusion : le rapport de la résistance d'un fil d'aluminium à la résistance d'un fil de cuivre vaut
2
donc (qui est bien une des réponses proposées).
3
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À la fin du 19ème siècle, on croyait que l'électricité était un fluide continu. L'expérience de Milikan
à fait apparaître l'aspect quantifié de la charge électrique. Soit Q la charge totale mise en jeu.
Alors :
Q =
n e = I t
charge totale nombre de charges 1.6 10- 19 C intensité en A temps
La relation précédente signifie qu'une quantité de charges électriques est une grandeur extensive ;
on attribue ainsi à tout corps chargé une quantité de charge en Coulomb ( symbole C )
La charge électrique est quantifiée. Soit Q une charge, avec Q =ne et n∈ℤ , dans laquelle e est la
charge élémentaire, telle que e=1,6022.10 - 19 C .
- une charge électrique est soit >0, soit <0 . ∃ d'autre type de charges.
- la charge électrique est une grandeur extensive (dépend de la quantité considérée)
- la charge électrique se conserve dans un système isolé.
Remarque : distribution discontinue signifie que l'on peut compter les charges.
Hypothèse de distribution continue de charges électrique : on suppose que toutes les valeurs de
charges électriques sont accessibles. En réalité, on ne devrait considérer que des multiples entiers de
la charge d'un électron (= 1,6 10- 19 C ). Comme cette valeur est bien inférieure à ce que l'on est
capable de mesurer, on admettra que l'on a affaire à des distributions continues de charges
électriques par la suite.
Q dQ 3
On peut écrire = lim
V 0
≃
V dV
. Unité : s'exprime en C / m .
Remarque : Q= ∭ dq=∭ d . Si de plus, la distribution volumique de charges est
volume V
Q
homogène, alors on peut définir ==
V
, avec la densité volumique moyenne de charges.
b) Densité surfacique de charges
Pour un problème de type surface chargée, on définit une grandeur appelée densité surfacique de
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Q
dq
charge, notée (le plus souvent) = lim
, et telle que : S 0 S
≃
dS
2
en C / m
Préliminaires :
- cadre de l'électrostatique : les particules chargées sont assimilées à des particules ponctuelles de
position M, et de charge q. Et les distances entre les corps chargés doit être très grandes devant la
dimension propre de ces particules.
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Remarque : cette loi est une loi fondamentale de la physique, et elle reste valable dans le cadre de
la relativité. Si q1 se déplace, E M est variable et ∃ en plus un champ B.
1
3.2 Formulation générale d'une interaction de type force en 2
r
[H] : on considère 2 particules fixes et isolées, et
y
portant chacune une charge. La particule placée B
en A porte la charge q A , possède une masse (m , q )
r -r B B
{
q A qB
F E , A B=
u AB
En résumé, la loi de Coulomb s'écrit : 4 0 AB 2
G mA mB
F G , A B=−
u AB
AB 2
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Exemples
Au point A, on place une particule de masse m A 0 et de charge q A 0 , et en B, une particule de
masse mB 0 et de charge q B0 . On se propose de comparer les interaction électrostatique et de
gravitation pour ces 2 particules.
Convention de notation :
F A B s'applique au point B, et
F B A s'applique au point A.
y
Interaction électrostatique
O x
u BA −q A q B
q A qB u AB
D'après le dessin,
F B A= = , et les forces sont répulsives, c'est à dire que
4 0 BA 2
4 0 AB 2
les charges se repoussent mutuellement.
AB BA AB
y
Interaction de gravitation
F G, B-->A
O x
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q q u q q u
Réponse :
F E , A B = A B AB2 et
F E ,B A = A B BA2 mais
u AB =−
u BA , ce qui graphiquement,
4 0
AB
4 0
AB
<0 >0 <0 >0
donne des forces attractives cette fois.
On constate que :
- dans tous les cas : || F A B ||=|| F B A || et F B A =0 ⇔
F A B F A B =−
F BA
- les charges électriques peuvent être >0 ou <0, les forces peuvent être soit répulsives, soit
attractives.
- pour les masses, toujours définies positives, les forces ne peuvent être qu'attractives.
Remarque : on a imaginé, pour vérifier certaines théories, des particules, appelées antiparticules, et
dont la masse est négative. Cependant, leur durée de vie est si courte (< 10−6 s ) qu'on ne peut en
observer spontanément. L'intérêt de ces particules est donc surtout théorique.
Pour cela, on va comparer l'ordre de grandeur des forces électrostatique et de gravitation pour
l'atome d'hydrogène (un électron + 1 proton à l'état fondamental).
{ me =0,91 .10- 30 kg
q p=−1,6 . 10-19 C , r = 0,53 angström
Exercice : comparer ||
F E || à ||
F G ||
Le calcul donne :
1,6 . 10-19 .1,6 .10-19
||
F E ||= -10 2
=8,2 .10 -8 N
4 0 0,53.10
6,67.10-11 .1,67 .10- 27 .0,91.10- 30 F
||
F G ||= =35.10- 45 N Soit E ≃ 1040 !!
0,53.10 -10 2
FG
Conclusion : les forces électrostatiques, sont prépondérantes lorsqu'elles sont en compétition avec
les forces de gravitation. En astronomie, on constate que ce sont pourtant les forces de gravitation
qui régissent les mouvements des planètes (cf le système solaire). On peut donc en déduire, avec
une bonne précision (de l'ordre de 1040 !!) que les planètes sont électriquement neutres.
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a) Description
Soit une charge Q fixe (on suppose qu'elle ne peut pas bouger), et soient 2 charges q1 et q2 à la
distance r de la charge Q.
Qq 1
Soit
F Q q = ur la force exercée par la charge Q sur la charge q1 ( ur allant de Q vers q1 )
1
4 0 r 2
Qq2
Si maintenant on remplace la charge q1 par la charge q2 , la force devient
F Q q = ur .
4 0 r 2 2
Remarques :
- plus tard,
E deviendra champ électrique dans le cas général) ;
- l'existence de
E est liée à une source, et ici la source de
E est la charge Q.
Réciproquement, s'il existe une charge électrique, alors celle-ci va créer un champ électrique qui lui
sera associé, et que nous représenterons par un champ de vecteurs.
b) Champ de vecteurs
E
Théorème 2 : E=−
grad V
Théorème 3 : soit V une fonction scalaire appelée potentiel. Alors V est définie à une
constante près.
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A) potentiel électrostatique
B) Circulation de
E
Q
E =−
On a E.
∇ V , donc dV =− dl et ∫ E .
dl=V P−V Q
P
1) Définitions
- Équipotentielle : c'est un domaine caractérisé par une équation V r =cte (en général, c'est une
surface)
- Ligne de champ (déjà vu) : c'est une courbe telle que
E est tangent à en tout point, et est
orienté par
E : E.dl0 ( dl étant un déplacement élémentaire le long d'une ligne de champ
2) Propriétés
- Soit dr un déplacement élémentaire sur une équipotentielle. Alors les lignes de champ sont
normales aux équipotentielles : E. dr=0 => E est bien normal à l'équipotentielle
- le potentiel décroît le long d'une ligne de champ
E.
dr0 donc dV 0 => on dit que E est toujours dirigé vers les potentiels décroissants
<=>
E part des charges positives (et va vers les charges négatives)
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Exemples :
Dans l'exemple ci-dessus, les symétries sont toutes des rotations, d'angle , et d'angle (modulo
2 ). On a aussi la propriété suivante : tout plan contenant est un plan de symétrie pour (on
notera cette symétrie S P ). En résumé, on a affaire à une symétrie cylindrique ici.
Vers 1895, Pierre Curie, professeur à l'ESPCI de Paris, s'en inspire pour proposer un principe
devenu célèbre depuis :
La symétrie des causes ( ici les charges électriques) se retrouvent dans leurs effets (le champ
et le potentiel électriques)
Source : Pierre Curie, « Sur la symétrie dans les phénomènes physiques : Symétrie d’un champ
électrique et d’un champ magnétique », Journal de Physique théorique et appliquée, série, 3, ,
393-417 (ISSN 0368-3893, lire en ligne )
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1.
E appartient à tout plan de symétrie de la distribution de charges électriques ;
2.
E est perpendiculaire à tout plan d'antisymétrie de cette distribution
1.
B est perpendiculaire à tout plan de symétrie de la distribution de charges électriques ;
2.
B appartient à tout plan d'antisymétrie de cette distribution
D) Rotationnel de
E
Remarques :
- cette relation n'est valable qu'en électrostatique (en régimes variables ce n'est plus vrai. En
∂B
particulier on a ∇∧ E =− );
∂t
- ∇ ∧ E = 0⇔
E est à circulation conservative ;
r
- cette relation est valable pour tout champ en n
r
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Cet exercice est la première partie d'un problème qui étudie le principe du piégeage dans une région
restreinte de l'espace de molécules de CH 3 F qui possèdent un moment dipolaire électrique, en
utilisant l'interaction de ces molécules avec un champ électrostatique in homogène. De tels pièges
permettent l'étude des collisions moléculaires utilisés en nanolithographie et pour la réalisation de
dépôts de surface. On se limitera à l'étude des symétries.
Hexapôle électrostatique
On étudie la possibilité de guider le mouvement de molécules polaires (on peut distinguer un "côté"
chargé + et un "côté" chargé - dans la molécule) avec un système électrostatique formé de 6
électrodes cylindriques de longueur supposée infinie, parallèles {C_i, i = 1, 2...6} et disposées aux
sommets d'un hexagone régulier auquel elles sont orthogonales (figure 1)
2.1) Quelles conclusions sur le champ E et le potentiel électrostatique V (tel que
E=−grad V )
tire-t-on de l'invariance par translation du système ?
Comme les électrodes sont supposées de longueur infinie, toute translation parallèlement à l'axe Oz
laisse le problème invariant. On en déduit que
E et V ne dépendent pas de z.
2.2) Considérer la symétrie par rapport à un plan perpendiculaire à l'axe. Quelle propriété du champ
électrique
E en déduit-on ?
2.3) Même question pour l'un des trois plans passant par l'axe central et les axes de deux électrodes
opposées.
Les plans contenant l'axe des deux électrodes opposées et l'axe z sont des figures (des plans) de
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2.4) Montrer que les trois plans passant par l'axe et à égale distance des électrodes sont
équipotentiels.
2
Lorsqu'on fait tourner le système d'un angle égal à , on retrouve le même système : il y a donc
3
2
invariance du système par rotation d'angle autour de l'axe Oz. On retrouve cette propriété pour
3
2
V r , , qui est une fonction périodique de période . Par suite, ce potentiel, pour r donné, à la
3
même valeur dans chacun de ces plans. QED
2.5) Quelle est la période angulaire d'invariance du système par rotation autour de l'axe Oz ? en
déduire une expression générale du potentiel V r , , z sous forme d'une série.
D'après la réponse à la question précédente, le potentiel est une fonction périodique en de période
2
. En utilisant la propriété des fonctions périodiques T =2 (avec T sa période, et sa
3
pulsation), et en l'appliquant à ce système, on peut écrire que 2 = 2 => sa pulsation vaut 3.
3
∞
D'où l'on déduit finalement que V r , ,=n=0 an r cos 3n n
2.6) Soit une électrode de densité linéique de charge . Déterminer le champ électrostatique créé
par cette électrode en un point P à l'aide de la distance D de ce point à son axe (D>a).
Les plans M , er , e (ce plan est perpendiculaire à l'axe z) et (M, er ,
e z ) (ce plan passe par l'axe
du dispositif ET par la barre, coupant celle-ci en deux), sont des plans de symétrie (il suffit de les
dessiner). Comme ce sont des figures de symétrie, E appartient à ces plans, mais aussi à leur
intersection, qui est radiale => E dirigé selon e r <=> E M =E r
er
Ensuite, on applique le théorème de Gauss pour calculer E : Comme
E est radial, on peut prendre
un cylindre centré sur l'électrode, de rayon D, de hauteur h. Le calcule du flux de E ne pose pas de
problème sur la surface latérale (car n orientée selon e r ), ni aux extrémités, car E est
perpendiculaire à la normale en tout point (et le flux est nul aux extrémités). On peut alors écrire :
∯ E .
dS= E r . 2 D h = flux sur la surface latérale seulement.
Q h => au point P,
En appliquant Gauss, il vient : E r. 2 Dh= int = E P =
e
0 0 2 D r
0
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5. Théorème de Earnshaw
Énoncé : il n'existe pas d'extremum absolu de potentiel dans une région vide de charges
Extremum absolu signifie que la dérivée est nulle et la fonction est (dé)croissante dans toutes les
directions de l'espace ; Extremum relatif : la décroissance est simplement nulle.
Démonstration :
Supposons que dans une zone de l'espace dépourvue de charges, on a par exemple un maximum
absolu en M, alors toutes les lignes de champ partent du point M (puisque V décroit le long d'une
ligne de champ), et le flux à travers une surface fermée centrée sur cette zone est 0 , donc il y a
une charge en M => contradiction
Exemple : on ne peut pas créer d'équilibre stable dans une configuration de la forme :
Q q 4Q
(où Q, 4Q sont des charges fixes, et q mobile). Et ce quel que soit le signe des charges, ou même si
on ajoute des charges fixes autour de q.
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6. Théorème de Gauss
6.1 Énoncé : le flux algébrique du champ électrique E , envoyé à travers la surface fermée S
1
quelconque vaut fois la charge électrique contenue dans S. Cette surface S sera appelée surface
0
de Gauss, que l'on notera quelquefois S G .
Remarques :
(1) Q int est la charge algébrique totale contenue
(2) on conviendra la plupart du temps d'orienter la normale à la surface S en chaque point vers
l'extérieur (revoir le cours précédent concernant l'orientation d'une surface)
Q int
E /S= =0
0
q q
Réponse : E /S= , soit par face.
0 4 0
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Méthode :
- la surface de Gauss est nécessairement fermée. Cela entraîne que le choix n'est PAS arbitraire ;
- ce sont souvent les symétries du problème qui permettent de choisir la surface de Gauss la
mieux adaptée pour la résolution du problème :
- sauf si problème continu (en volume), la surface de Gauss ne doit pas, de préférence, passer
par les charges ;
- quand la surface de Gauss passe par les charges, on doit pouvoir montrer facilement que cela ne
pose pas de problème (sinon, prendre une autre surface fermée) ;
- en chaque point de la surface de Gauss, E doit OBLIGATOIREMENT être SOIT parallèle
à n , SOIT perpendiculaire à n ;
Exemples de surfaces de Gauss => voir en TD ou dans les exemples qui suivent.
Q
∭ d d
Soit ∭ div E d = int = V
0
=∭
0
.
V 0 V
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=2 r=R ∫ R2
S haut = ∫ ∫ rdr d = =02 d = R 2 =Sbas
=0 r=0
Données :
r= cte = R ;
z varie de 0 à h ;
varie de 0 à 2 dS
l'élément différentiel dS vaut dz R d
Soit :
z=h =2 z =h =2 z =h
Exercice 2
Soit une sphère creuse, chargé uniformément en surface avec une densité surfacique de charges
avec ( supposé >0).
Calculer E partout en utilisant le théorème de Gauss, les théorèmes sur les symétries et les
invariances.
Déterminer V(r) partout, et discuter la continuité de V.
Méthode :
1. type de problème, distribution des charges
2. recherche des figures de symétrie ou d'antisymétrie(s) du problème
3. choix du système de coordonnées le mieux adapté au problème
4. étude des invariances
5. recherche et choix de la surface de Gauss
6. recherche des cas d'étude possibles
7. application du théorème de Gauss et résolution du problème pour chaque cas
Résolution
1. sphère creuse chargée de façon uniforme : charges en surface ( est donné en C /m2 , et 0 )
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Pour r et fixés : toute rotation d'un angle quelconque laisse le problème invariant. Cela
entraîne immédiatement que E ne dépend pas de .
Pour r et fixés : toute rotation d'un angle quelconque laisse le problème invariant => || E || ne
dépend pas de .
Conclusion :
E= E r r
ur
Comme E est radial, il faut prendre une surface de Gauss telle que n soit parallèle à
E , sinon
perpendiculaire à E en tout point. Une surface sphérique de même centre que la sphère chargée
convient. Dans cet exercice, on prendra donc comme surface de Gauss le surface sphérique de
centre O et de rayon r variable.
2 cas sont possibles : soit la surface de Gauss est plus petite que la sphère creuse chargée de Rayon
R (soit r<R), soit elle est plus grande et dans ce cas r> R.
On rappelle qu'on n'étudie pas le cas r=R car on convient de ne pas faire passer la surface de
Gauss par les charges, mais on se posera toutefois la question de la continuité de E quand ce sera
possible.
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Et alors :
= =2 = =2
E /S = ∫ ∫ ur =0 ⇔ E r r . ∫ ∫
2 2
G
E r r .
u R .r sin d d u R .r sin d d
ur =0
=0 =0 =0 =0
= =2
<=> E /S =E r r .
G
∫ ∫ 2
u R .r sin d d
2
ur =E r r . 4 r =0
=0 =0
car E(r) peut être sorti de l'intégrale (qui ne dépend que de et )
<=> E r r =0 car quand le produit de deux termes est nul, avec un des deux termes non nul (la
surface de Gauss vaut 4 r 20 ), c'est que le second est nul.
E= 0
Donc pour r < R, on a E r r=0 =>
Q 4 R 2
Dans ce cas, il vient immédiatement E /S =∯
E.
dS= int = ≠0
0 G 0
= =2
Q int Q
<=> E /S = ∫ ∫ 2 2
E r r ur . r sin d d ur = => E r r . 4 r = int
G
=0 =0 0 0
Q int 4 R2 R 2
Soit E r r = = = et cette fois, E r n'est pas nul !
4 0 r 2 4 0 r 2 0 r 2
Q int
En général, il est plus intéressant de conserver
E sous la forme :
E=
ur pour r>R
4 0 r 2
Conclusions
Si on trace
E r . ur en fonction de r, on obtient la courbe suivante :
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On retiendra que :
1.
E ne dépend que de r. Ceci vient de la symétrie sphérique du problème
Q int
2. L'expression de
E r :
E r =O pour rR
E r =
ur pour r>R
4 0 r 2
3. pour r très grand, tout se passe comme si la charge était concentrée à l'origine, car la courbe
"ressemble" au champ électrique créé par une charge ponctuelle placée à l'origine
4. Le champ électrique E subit une discontinuité qui vaut à la traversée de la surface chargée.
0
Ce résultat constitue le théorème de Coulomb, qui sera revu plus tard
5. À l'intérieur de la surface chargée, E=0 , et quoi qu'il se passe à l'extérieur, le champ électrique
est nul à l'intérieur. La surface chargée constitue une sorte d'écran, appelée Cage de Faraday et qui
semble protéger l'intérieur des perturbations extérieures.
Détermination de V(r)
E =−
Rappel : grad V
dV
Pour un problème de dimension 1 (c'est le cas ici car E ne dépend que de r !) =>
E=−
u
dr R
Qint Q 1 Q d 1
Appliqué à ce cas, on sait que :
E= u =− int − 2
2 R
u R = int .− u
4 0 r 4 0 r 4 0 dr r r
On encore : E qui ne dépend que de r (résultat des théorèmes sur les invariances), vaut moins la
dérivée de V(r) et n'a qu'une composante non nulle selon
u r (vient du résultat des théorèmes sur les
symétries).
Selon le problème, on pourra déterminer (ou non) cette constante. En effet, le potentiel V(r) est
connu à une constante additive près, et il sera plus intéressant de calculer des différences de
potentiels.
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7. Discontinuité de
E à la traversée d'une distribution surfacique de charges
Dans cette partie, on considère une surface plane, chargée uniformément, avec une densité
surfacique de charges uniforme notée d'épaisseur nulle.
Remarque : cette modélisation avec une surface d'épaisseur nulle n'est pas réaliste, car en réalité, la
distribution de charges est répartie dans un volume. Ainsi, E est en réalité défini sur la surface,
mais à cause du modèle, E devient divergent sur cette surface.
{
∇∧
E=0
On a donc une relation en 0, et on va montrer dans ce qui suit que :
⇒
E 2−
E 1= n 12
∇.
E= 0
0
C'est à dire qu'il y a discontinuité de la composante normale de
E et continuité de la composante
tangentielle de E à la traversée d'une surface chargée.
But de l'exemple : calculer E en dehors du plan, à l'aide du théorème de Gauss. Grâce aux
symétries du problème, on sait de plus que
E=E z z
u z . Exercice : le démontrer ...
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/!\ Attention :
- pour z0 , E =E z z
uz
- pour z0 , E=−E z z uz
Calculons E /S :
bas
E /S =∬ −E z z
bas
uz.
n B dS avec u z => E /S =∬ −E z z
n B=− u z dS=∬ E z z dS
u z .− Bas
S Bas S Bas S Bas
<=> E / S = E z z . S Bas
Bas
{
E /S = E =E z z
n Haut =
Haut
uz
uz =>
E / S = ∬ E z z .
Haut
u z dS= E z z . S Haut
u z .
Calculons enfin S =∬ ± E z z
ur = 0 .
u z .
L
SL
=0
De plus, Q int= S .
S
Bilan : E z z . S E z z . S = <=> 2 E z . S= S
0 0
<=>
E z=
2 0
Ce résultat est connu sous le nom du théorème de Coulomb, dont l'énoncé est : lorsqu'on passe
du milieu 1 au milieu 2 (voir dessin ci-dessous) la composante normale du champ électrique subit
une discontinuité valant .
0
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Pour cela, on va utiliser le résultat obtenu pour une plaque seule (exercice précédent, utilisant le
théorème de Gauss), l'une chargée avec , et l'autre avec − .
2 1
- nul à l'extérieur
- vaut à l'intérieur
0
=> à titre d'exercice : faire l'essai avec 3 plaques et vérifier que cela fonctionne encore.
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Fiche méthode :
On peut ainsi considérer le vecteur champ E comme une somme de deux vecteurs champs créés
par chacune des deux plaques ; loin des bords, on assimile ces plaque à deux plans uniformément
−
chargés, tels que,
E en tout point soit égal à :
E= n −n
2 0 2 0
Important : le premier terme concerne ce qui se passe sur la plaque 1, le second, sur la plaque 2, par
exemple le long de l'axe du montage (lui-même perpendiculaire aux plaques)
Ensuite, on oriente le dessin avec un axe perpendiculaire aux deux plaques, ce qui permet de
retrouver ||
E ||= entre les plaques et 0 en dehors.
0
Méthode 2 (cf cours) : utiliser le théorème de Gauss, en prenant comme surface de Gauss une
surface cylindrique de base d'aire S quelconque dont l'axe est ⊥ aux armatures.
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E =−
Exercice important : Illustration de grad V
Soit un potentiel électrique V qui ne dépend que de x, et que l'on note V(x).
Les valeurs de V(x) sont données dans le tableau ci-dessous, avec la courbe associée.
N.B. : la courbe ci-dessus est légèrement décalée sur l'axe Ox car l'outil utilisé ne permet pas de
tracer exactement la " dérivée " (un dessin plus précis sera fait au tableau)
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Approche dimensionnelle
Conclusion : une différence de potentiel correspond à une énergie par unité de charge
Conséquences
Calculons le potentiel créé en un point A, par une particule placée en O, et portant la charge q.
A
rA
(q)
o x
rM
M
D'après le théorème donnant la différence de potentiel entre les points A et M, on peut écrire :
[ ]
M r=r M r= r
M r =r
q q q M
V A−V M =∫ ∫
E . dl=
u
2 r
. dr
u r <=> V A −V M = ∫ dr= −
A r=r 4 0 r
A r= r 4 0 r
A
2
4 0 r r =r
A
Soit V A−V M =−
q
q
=
q
[
4 0 r M 4 0 r A 4 0 r A r M
1
−
]1
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1
Sachant qu'à l'infini il n'y a pas de charges, on peut déplacer le point M à l'infini. Alors lim =0 ,
r M ∞ rM
q
et il ne reste plus que V A= qui est le potentiel au point A.
4 0 r A
Attention : ce résultat n'est vrai que s'il n'y a pas de charges à l'infini. Les dimensions du problème
devront donc être finies si on veut pouvoir utiliser ce résultat.
Par exemple, dans le cas d'un fil de longueur infinie, ce résultat ne s'applique PAS.
Supposons que la charge q > 0 (mais on pourra refaire le cas q <0 après pour s'entraîner).
q q
SI r A r B , ALORS ⇒ V A V B Les potentiels augmentent si r diminue.
4 0 r A 4 0 r B
=>
E est donc bien toujours dirigé vers les potentiels décroissants.
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Exercice exemple : on souhaite étudier le potentiel V dans une portion de l'espace dépourvue de
charges, en supposant que V = V(x) seulement (problème unidimensionnel).
Soit V 1 le potentiel créé par cette distribution de charges en x=0 , et V 2 le potentiel en x=a .
Comme V ne dépend que de x, et qu'il n'y a pas de charges dans l'espace étudié.
dV
=> E=− u => dV =−
E dx .
ux
dx x
∂2 V d2V
Et l'équation de Laplace nous dit que V =0 => 2
=0= 2
∂x dx
dV
En intégrant une première fois, il vient : = K ( K ∈ℝ ) => V x=KxK ' ( K ' ∈ℝ )
dx
Sachant que pour x = 0 , V x=V 1 , on trouve immédiatement K ' =V 1
V −V 1
Et pour x=a , on a V a =V 2=KaV 1 = > K = 2
a
V −V 1
Enfin, on trouve V x = 2 xV 1 , simplement en utilisant l'équation de Laplace !
a
9.1 Définition : un milieu conducteur est un milieu qui possède des charges libres de se
déplacer.
Cela signifie que dans ce milieu, même avec un champ électrique très faible, les charges libres vont
se déplacer dans le conducteur, créant une zone chargée positivement (+) et une zone chargée
négativement (excès de charges -).
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Remarques :
1. le phénomène de conduction dans les milieux conducteurs est un phénomène global, à opposer à
un phénomène local constaté dans les milieux isolants.
Exemple : si on charge un milieu conducteur avec une charge électrique Q, cette charge va se
répartir de telle façon que chacune des charges élémentaires (qui la constituent) soient le plus loin
possible les unes des autres, jusqu'à atteindre un nouvel état d'équilibre.
Limite : ce phénomène n'est PAS instantané ( ≃10- 15 s ), ce qui limite de facto la fréquence
maximale d'un courant électrique pour les transmissions. Actuellement, on atteint 10 9 à 10 10 Hz, et
on n'a plus beaucoup de progrès possibles.
Exemple : volume sphérique conducteur, de rayon R, de centre O et portant une charge > 0
1. compte tenu du phénomène d'influence, les charges vont se répartir en périphérie, comme si on
avait une coquille sphérique chargée en surface.
a.
E =0 à l'intérieur, soit V =c te => le potentiel est le même en tout point de la sphère.
Q int Q int
b.
E= u , soit V =
te
C ∈ℝ en dehors.
2 r
4 0 r 4 0 r
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Enfin, remarquera que le théorème de Coulomb n'est pas pris en défaut y compris dans le cas d'une
boule conductrice (cf TD). En effet, si la boule est conductrice, et porte la charge Q , celle si se
répartit à la périphérie, avec une densité surfacique (positive ou négative, peu importe), telle que
2 4 R2
Q=4 R . Ainsi, à la traversée de la surface chargée, E (module) passe de 0 à = , et
4 0 R 0
2
E =−
En ce qui concerne le potentiel, on part de l'expression grad V . Le théorème sur les symétries
nous dit que E est radial, et de plus, comme E ne dépend que de r, on a
E =Er u r (théorème sur
les invariances). Les symétries sont les mêmes pour V, qu'on supposera être une fonction de r
seulement.
Q int
Enfin, si on calcule V en tout point, on obtient : V r=−∫ E r .
te
dr= c
4 0 r
Si on suppose le système isolé, il n'y a pas de charge en dehors, en particulier à l' ∞ , alors la
Q int
constante est nulle. Enfin, du fait de la constante nulle, il vient V r = .
4 0 r
Que se passe-t-il pour r = R ?
Q int
Le potentiel électrique est une fonction continue. Cela entraîne que V R = , et on peut
4 0 R
tracer la fonction de 0 à l' ∞ . On rappelle que pour r < R, V r =cte .
V(r)
Q
4 0 R
1
décroissance en
r
r
O R
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9.3 Effet ou pouvoir des pointes => voir le corrigé du médian UBTM PS21 P2011 en TD
En résumé, on a montré, pour deux milieux conducteurs reliés par un fil conducteur (donc tous au
même potentiel électrique), l'expression suivante : E.R= E' . R'
(avec sphère 1 de rayon R, caractérisée par E, et sphère 2, rayon R', champ E' en r = R')
Ainsi, quand le produit de deux termes est constant, si l'un augmente, l'autre diminue. Et on voit
bien que pour un rayon de courbure petit (comme au bout d'une pointe métallique), la valeur de E
peut devenir très grande. Inversement, dans un milieu plat ( R ∞ ), E tend vers 0.
En conclusion et à l'aide du dessin ci-dessous, on comprend que, lorsque un milieu conducteur (ici,
le corps humain EST CONDUCTEUR, les lignes équipotentielles suivent la "forme" du corps
humain, formant une "pointe". Ce qui entraîne une valeur très élevée du champ électrique en haut
du corps, formant un chemin plus facile pour décharger le nuage porté à un potentiel (très) élevé.
nuage chargé
équipotentielles
sol
le corps humain "déforme" les équipotentielles à la surface du sol.
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L'unité de capacité est le Farad (symbole F), mais c'est une unité trop grande, à laquelle on préfère
ses sous multiples, dont le F ( 1 micro Farad=10- 6 F ). Autres sous multiples : nano farad (nF),
picofarad (pF) plus couramment utilisés en électronique.
milieu isolant
10.1 Définition
e
A B a
Symbole : A B
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Pour le raisonnement, on part du fait que l'armature A contient la charge Q et l'armature B contient
une charge égale et opposée, soit -Q. Alors Q=C V A −V B =C V (Q et C de même signes, ce
qui donne le potentiel le plus élevé, c'est à dire du côté des charges positives. On rappelle que le
champ électrique
E est TOUJOURS dirigé vers les potentiels décroissants.
Par exemple : lorsqu'on étudie l'effet transistor, on commence avec des modèles simples (diodes
résistances). Mais ces modèles n'expliquent pas tout, en particulier le comportement en haute
fréquence et il faut modifier les schémas équivalents des transistors pour pouvoir justifier leur
comportement à ces fréquences (les montages à transistors vont jusqu'au GHz).
Autre exemple : le câble coaxial : il est constitué d'un conducteur métallique central (forme d'un fil),
entouré d'une couche conductrice (la masse = le blindage extérieur). Entre les deux, un isolant
(matière plastique souvent) qui. Le diamètre est de l'ordre de 5 à 6 mm, et le conducteur central est
souvent de section ~ 0,75 mm. En pratique, lorsque le fil est souple, il a souvent une impédance
caractéristique de 50 , et lorsqu'il est plus rigide (et plus lourd), il a plutôt une impédance de
valeur 75 (utilisé plutôt pour les antennes type râteau pour les transmissions hertziennes, TV,
radio etc).
4 0 R1 R 2
10.2.2 Pour un condensateur sphérique dans le vide, C= avec R 2R 1
R2− R1
Si ce condensateur n'est pas dans le vide, 0 devient =0 . r .
2 0 h
10.2.3 Pour un condensateur cylindrique : C= avec R 2R 1 .
R2
ln
R1
Comme défini précédemment, =0 . r . On remarque que r est une grandeur sans dimension, car
relative. On présente souvent r comme étant un rapport de mesuré rapporté à 0 , soit : r = .
0
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0 S
Conséquence directe : soit un condensateur plan avec le vide entre les armatures, avec C = .
e
0 r S
Alors, si, entre les armatures, on place un isolant tel que r 1 , il vient C ' =r C= et C'>C.
e
Lien avec l'optique : dans les cas simples (pas d'absorption, pour une bande de fréquence donnée), il
existe une relation entre l'indice optique d'un milieu et r : n= r
Relation dite de normalisation d'Einstein. Cette relation est issue de la théorie de la relativité
(restreinte, et elle apparaît dans la transformation de Lorentz). Elle s'écrit :
c 20 c
Soit : c =2
en fait, on pose que n= 0 = r r et dans les milieux non magnétiques
r r c
(caractérisés par r =1 ), il vient n= r .
a) association en série :
Q Q
On a Q =C 1 V 1−V 2 , soit V 1−V 2= et on a aussi Q=C 2 V 2−V 3 , soit V 2−V 3 =
C1 C2
Q Q 1 1
D'où l'on tire : V A −V B =V 1−V 2 V 2−V 3= =Q[ ] (équation 1).
C1 C2 C1 C 2
Q
Mais on a aussi Q =C equi [V A −V B ] , soit V A −V B = (équation 2).
C equi
1 1 Q
En comparant l'équation 1 et l'équation 2, qui sont égales, il vient : Q[ ]= .
C 1 C 2 C equi
1 1 1
Ceci est vrai quelle que soit la valeur de Q non nulle, ce qui entraîne finalement : =
C equi C 1 C 2
i= n
Dans le cas général, si on a n capacités en série, on a la relation suivante : 1 1 (équation3)
=
C equi i=1 C i
C 1 C2
Et dans le cas (simple) de deux condensateurs, on retient que C equi =
C 1 C 2
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Attention : cette formule ne marche pas pour 3 condensateurs (ou plus) associés en série ! alors que
l'équation (3) plus haut est toujours vraie.
b) association en parallèle
D'où l'on tire finalement C equi =C 1 C 2 : associés en parallèles, les capacités s'ajoutent.
i= n
Cette relation se généralise à n condensateurs montés en parallèles : C equi = C i (équation 4).
i=1
Pour résumer, et en comparaison avec les lois d'associations des résistances électriques, on peut
retenir que le calcul de l'un est facile, lorsque l'autre est difficile (voir tableau ci-dessous) :
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D'après le théorème de la division harmonique (admis. Pour la démonstration, voir par exemple
Cours d'Optique, collection José Philippe Pérez, aux éditions Massons pages Annexes), il vient :
Unité d'angle solide : est exprimé en stéradians (unité d'angle solide), dont le symbole est sr.
Comme le rapport est un rapport de surface, on comprend que est de dimension 1 (on dit aussi
sans dimension par abus de langage).
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Sur le cercle de rayon r=1 , la surface à calculer, exprimée dans le système de coordonnées
dS
sphériques, est donnée par dS=r 2 sin d d , et comme d = 2 , il vient d =sin d d .
r
Et si on fait un tour complet varie de 0 à 2 (ce qui nous relie au calcul suivant).
Comme nous ne considérons que les différentielles au premier ordre, cela revient à négliger les
parties en bleu, et on arrive à dS≃2 r 2 sin d .
dS dS
Comme on sait de plus que d = 2
, il vient d = 2 =2 sin d , avec d angle solide
r r
élémentaire vu entre et d .
Ce résultat est très important, et permettra de résoudre certains problèmes de façon élégante.
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