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Chapitre 1

Introduction à l’électrocinétique
Dans ce chapitre, nous présenterons les différentes grandeurs intervenant en électrocinétique.

1 Charges électriques
Il est couramment admis que les différentes forces de l’univers peuvent se ramener à quatre
interactions fondamentales :
— l’interaction gravitationnelle,
— les interactions nucléaires, forte et faible et
— l’interaction électrostatique .
La charge électrique est la grandeur physique qui caractérise la sensibilité à cette der-
nière interaction. Dans le Système International, la charge électrique s’exprime en coulomb (C).

1.1 Force électrostatique


Considérons deux corps de charges électriques q1 et q2 .

q2

O u12
q1

# ‰ q1 q 2 ‰
F1/2 = kC 2 u# 12
r

où kC = 1
4⇡✏0 = 8,987 · 109 N · m2 · C 2 est la constante de Coulomb 1 .
1
1. On écrit aussi kC = où ✏0 = 8,854 · 10 12
C2 N 1
m 1
est la permittivité électrique du vide.
4⇡✏0

1
Chapitre 1

Introduction à l’électrocinétique
Dans ce chapitre, nous présenterons les différentes grandeurs intervenant en électrocinétique.

1 Charges électriques
Il est couramment admis que les différentes forces de l’univers peuvent se ramener à quatre
interactions fondamentales :
— l’interaction gravitationnelle,
— les interactions nucléaires, forte et faible et
— l’interaction électrostatique .
La charge électrique est la grandeur physique qui caractérise la sensibilité à cette der-
nière interaction. Dans le Système International, la charge électrique s’exprime en coulomb (C).

1.1 Force électrostatique


Considérons deux corps de charges électriques q1 et q2 .

q2

O u12
q1

# ‰ q1 q 2 ‰
F1/2 = kC 2 u# 12
r

où kC = 1
4⇡✏0 = 8,987 · 109 N · m2 · C 2 est la constante de Coulomb 1 .
1
1. On écrit aussi kC = où ✏0 = 8,854 · 10 12
C2 N 1
m 1
est la permittivité électrique du vide.
4⇡✏0

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Optique et électrocinétique Cours 1 : Introduction à l’électrocinétique

Cette force est attractive si q1 et q2 sont de signes opposés , répulsive si q1 et q2 sont


de même signes .

1.2 Charges à l’échelle microscopique


Au début du vingtième siècle, il est montré 2 que les échanges de charges électriques se font
par un nombre entier de charges élémentaires e = 1,602 176 634 · 10 19 C.
Plus tard, il sera compris que la matière est composée d’atomes constitués d’électrons de
charge e orbitant autour d’un noyau, lui-même constitué de protons (charge +e ) et de
neutrons (charge nulle ).

2 Courant électrique
2.1 Définition
Un courant électrique est un mouvement d’ensemble de porteurs de charges électriques. Les
porteurs pouvant être :

— des électrons (dans les métaux, les semi-conducteurs)


— des ions (solutions salines, plasmas...)

Considérons un fil électrique parcouru par un courant i. On représente le courant avec


un sens conventionnel, c’est-à-dire un sens dans lequel il est considéré comme positif. Chaque
section de ce fil voit passer, dans le sens conventionnel, une charge dq pendant un temps dt telle
que :

De la place pour un schéma

dq
i=
dt

Remarque : un même courant peut être obtenu par des porteurs positifs allant dans un sens
ou des porteurs négatifs allant en sens contraire. Ainsi les électrons (négatifs) se déplacent en
sens contraire du sens conventionnel du courant !
Dans le Système International, l’intensité du courant s’exprime en ampère (A) et
1
1A = 1C · s . Cette grandeur (resp. son unité) fait partie des grandeurs (resp. unités)
du base de S.I.
2. grâce à l’expérience de Millikan (1909)

2
Optique et électrocinétique Cours 1 : Introduction à l’électrocinétique

2.2 Conservation du courant dans un circuit


On considère une branche d’un circuit électrique, composée de plusieurs dipôles montés en
série.

Le courant est identique en tout point de la branche. un peu d’espace

pour un schéma.

3 Potentiel et tension électriques


3.1 Champ électrique
On considère une distribution de charges. Une particule de charge q sous l’influence de
cette distribution subit une force résultante de l’interaction avec chacune des charges de la
distribution.

#‰ #‰
F = qE

#‰
Le vecteur E est appelé le champ électrique créé par la distribution de charge.

3.2 Potentiel électrique


Il est possible de définir une fonction scalaire de l’espace V ( #‰
r ) possédant les propriétés
suivantes.
#‰
— E pointe en direction des V décroissants
#‰
— L’intensité de E est d’autant plus forte que V varie fortement dans l’espace.
V est appelée le potentiel électrique et s’exprime en volt (V) .
Une particule chargée positivement a donc tendance à se déplacer en direction des poten-
tiels décroissants. En dehors d’un générateur, le courant électrique a donc tendance à circuler
du potentiel le plus élevé vers le moins élevé.

3
Lorsque des charges sont présentes dans un circuit électrique, qu’elles soient en circulation ou non, en
chaque point de ce circuit il existe un potentiel électrique. La différence de potentiel électrique entre
deux Optique
points et électrocinétique
d’un Cours 1inconnues
circuit permet de trouver plusieurs tensions : Introduction à l’électrocinétique
dans un circuit électrique ou
électronique.

3.3 Tension électrique


On considère deux points A et B. On appelle la tension électrique entre les points A et B
la différence de potentiel entre ces points.

Var =
Var-Vis UAB =deVpotentiel
On appelle tension électrique, la différence (A) Ventre (B)deux points A et B d’une portion de
circuit électrique parcouru par un courant continu. Elle s’exprime, comme le potentiel électrique, en
volts. La tension UAB = VA VB entre deux points A et B d’un circuit se représente par une flèche
allant de B vers A.

La tension UAB = VA VB entre deux points A et B d’un circuit se représente par une
flèche allant de B vers A.

3.4 La masse, une référence de potentiel.


La physique d’un circuit est dictée par les tensions qui y règnent. Le potentiel, lui, est donc
définit à une constante près. Afin de lever cette ambiguïté, on fixe dans le circuit un point
auquel on attribue Vio V = 0; :lalamasse
masse.
En ce qui concerne les fils de connexion, on fera l’approximation, le plus souvent valable, que le
On représente la masse du circuit par ce symbole :
courant électrique y circule librement et que le potentiel 111 électrique est uniforme le long du fil. Par
conséquent, la tension aux bornes d’un fil de connexion est
Dans les installations de distribution d’électricité, cette toujours nulle
masse est (VA =physiquement
réalisée VB quels quepar soient
A etdes
B pieux
pris sur ce fil).
plantés dansCela ne signifie
le sol. pas
On parle quede
alors l’intensité
terre. Laduterre
courant est nul dans
est représentée parcecefil. En effet,
symbole : le
courant y circule mais ne génère aucune tension à ses bornes. Dimension : [U ] = M L2 T 3 I 1 et
unité : 1 V = 1 kg m2 A 1 s 3
-
Analogie avec l’hydrologie : si on compare un circuit électrique à un fleuve, on peut
trouver des grandeurs aux rôles analogues.
12
(c) charge : volume
volume (m3)
(A) courant : débit volumique(m2 ..
débit volumique
Vi potentiel : altitude
altitude (m)
(V) tension : dinelleme
dénivellé

4 Lois de Kirchhoff
Les lois de Kirchhoff permettent d’établir des relations entre les différents courants et les
différentes tensions dans un circuit électrique complexe, comprenant plusieurs branches.

4
Optique et électrocinétique Cours 1 : Introduction à l’électrocinétique

4.1 Loi des nœuds


Un nœud est un point du circuit auquel sont reliés au moins trois bornes de trois dipôles
différents.

La sommes des intensités des courants qui arrivent à un nœud


est égale à la somme des intensités qui partent de ce nœud.
P P
Ij = Ik
entrant sortant

Ici : I1 + I3 + I5 = I2 + I4

Exemple : Un espace pour faire schéma de manip


Figure 1.5 : A gauche un nœud avec des courants sortants et entrants. A droite, une maille orientée

4.2 Loi des mailles


Une maille est un ensemble de branches d’un circuit qui forme une boucle fermée 3 .

3. Fermée au sens géométrique, mais pas nécessairement au sens électrique : si une des branche contient un
interrupteur ouvert, la loi des mailles reste valide.
15

5
Optique et électrocinétique Cours 1 : Introduction à l’électrocinétique

La somme algébrique des tensions le long de la maille est


constamment nulle.
P
k ✏ k Uk =0
Avec ✏k = +1 si la tension est prise dans le sens de parcours de
la maille et ✏k = 1 si la tension est prise dans le sens inverse.
Ici : U1 U2 + U3 U4 + U5 = 0
e un nœud avec des courants sortants et entrants. A droite, une maille orientée

Exemple : Un espace pour faire schéma de manip

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5 Conventions générateur et récepteurs


5.1 Puissance électrique
Dans un circuit électrique, de l’énergie est échangée : les piles et les alimentations fournissent
de l’énergie, une lampe transforme de l’énergie électrique en énergie lumineuse, un résistance
s’échauffe au passage du courant. . .
On appelle puissance électrique le produit : P = U I .
Néanmoins, les quantités intensité et tension étant algébriques, nous pouvons rencontrer
des ambiguïtés sur leurs signes. Dans l’étude d’un dipôle, choisir une convention lève cette
ambiguïté.

5.2 Conventions générateur


En convention générateur les flèches de courant et de tension sont dans le même sens .
La puissance P = U I correspond à la puissance délivrée par le dipôle. Si cette puissance

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Optique et électrocinétique Cours 1 : Introduction à l’électrocinétique

est positive alors le dipôle fournit de l’énergie électrique. Si cette puissance est négative alors le
dipôle reçoit l’énergie.

Espace pour un dessin de dipôle en convention générateur

5.3 Conventions récepteur


En convention récepteur les flèches de courant et de tension sont de sens opposés . La
puissance P = U I correspond alors à la puissance reçue par le dipôle. Si cette puissance
est positive alors le dipôle consomme de l’énergie électrique (lampe, résistance, moteur, etc). Si
cette puissance est négative alors le dipôle fourni de l’énergie (pile, dynamo, etc).

Espace pour un dessin de dipôle en convention récepteur

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