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ELECTROSTATIQUE.
La science de l’électricité est basée sur de simples observations des phénomènes de la
nature. Il existe une analogie entre les forces gravitationnelles (newtoniennes) et les forces
électriques (coulombiennes), qu'exercent, l'une sur l'autre, deux charges électriques. Les
premières hypothèses relatives à ce type de forces ont été déduites des travaux d'Isaac
NEWTON (physicien, mathématicien et astronome anglais, 1642-1727), qui décrit à la fin
de ses "Principia", la gravitation comme une cause qui agit sur le soleil et les planètes "en
proportion de la quantité de matière solide qu'ils contiennent et qui se propage sur des
distances considérables, en décroissant toujours comme l'inverse du carré des distances".
Les premiers travaux sur les forces électriques ont permis d'observer que l'intensité de
celles-ci est proportionnelle à l'inverse du carré de la distance qui sépare les charges
électriques. Cependant, plusieurs différences fondamentales existent entre les forces
électriques et les forces gravitationnelles. En effet, il n'existe qu'une espèce d'interaction
gravitationnelle qui a pour résultat une attraction universelle entre deux masses
quelconques. Bien au contraire, il existe deux espèces d'interactions électriques dues aux
signes positif ou négatif que peut avoir une charge électrique.
Ce n’est qu’en 1769 que John ROBINSON (1739-1805) montra expérimentalement que
l’intensité des forces électriques de répulsion est inversement proportionnelle au carré de
la distance qui sépare les charges électriques. En 1775, Henry CAVENDISH (physicien
chimiste anglais né en France, 1731-1810) découvrit que les variations des forces
électriques attractives sont du même type que les forces newtoniennes. Ce résultat fut
explicitement démontré en 1785 par Charles COULOMB (physicien français, 1736-1806).
L’une des lois les plus anciennes de l’électricité est la loi de Coulomb. Celui-ci mit au point
un dispositif très sensible capable de mesurer des forces entre de petites billes de moelle de
sureau. Il vérifia alors, avec précision, la loi de variation des forces électriques en fonction
des charges des billes et des distances qui les séparent les unes des autres. Il établit
l'expression de la force 𝐹 ⃗ qu'exerce une charge q1 sur une charge q2 séparées d'une
distance 𝐴𝐵⃗ (figure 1). Elle s'exprime ainsi sous la forme vectorielle :
1
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
𝑞 .𝑞 𝑞 .𝑞 𝐴𝐵⃗
𝐹 ⃗=𝑘 . . 𝐴𝐵⃗ = 𝑘 . . 𝑢 ⃗⃗ 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑢 ⃗⃗ =
𝐴𝐵⃗ 𝐴𝐵⃗ 𝐴𝐵⃗
F
B q2
U AB
A q1
Figure 1:Force électrique exercée par une charge électrique q1
sur une autre charge électrique q2 (cas où les charges sont de
même signe)
Si on convient qu’une force répulsive est positive et qu'une force attractive est négative,
alors la constante ke est positive. Sa valeur dépend des unités utilisées pour exprimer les
différentes grandeurs intervenant dans l'expression de la force. Elle est caractéristique du
milieu dans lequel sont placées les charges électriques. Elle est de la forme :
1
𝑘 =
4𝜋𝜀
où est la permittivité du milieu, exprimée en C2/N.m2 dans le système MKSA (La force
étant donnée en Newton, la distance exprimée en mètre et les charges en Coulomb).
𝜀=𝜀 𝜀
où est la permittivité du vide (C2/N.m2) et r la permittivité relative du
milieu ou constante diélectrique (sans unité).
Il apparaît donc que le champ électrique dépend de la charge électrique qui crée la force et
des coordonnées de celle-ci. Il dépend également de la position de la particule sur laquelle il
agit mais pas de la valeur de sa charge électrique. Le champ électrique 𝐸⃗ est une quantité
vectorielle. Lorsqu’il est créé par une charge ponctuelle q placée en un point P de l’espace,
dans un milieu de permittivité sa valeur en un point M, est donnée par :
1 𝑞
𝐸⃗ = . . 𝑃𝑀⃗
4𝜋𝜀 𝑃𝑀⃗
2
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
P1 q1 P 2 q2
P3 q3
P5 q5
M P 4 q4
P6 q6
𝐸⃗ = 𝐸⃗
dE
P
dl
dq=dl
3
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
𝑆= 𝑑𝑆⃗
𝜙= 𝐸⃗ . 𝑑𝑆⃗
1 𝑞 𝑞 𝑐𝑜𝑠(𝜃). 𝑑𝑆 𝑞
𝜙= 𝐸⃗ . 𝑑𝑆⃗ =
. . 𝑐𝑜𝑠(𝜃) . 𝑑𝑆 = = 𝑑𝛺
4𝜋𝜀 𝑅 4𝜋𝜀 𝑅 4𝜋𝜀
𝑑𝛺 est l'angle solide sous lequel 𝑑𝑆 est vue par la charge 𝑞.
4
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
Si 𝑞 est à l'extérieur de la surface 𝑆, le flux est nul car la charge q observe, sous le même
angle 𝛺, deux surfaces élémentaires 𝑑𝑆 et 𝑑𝑆′telles que 𝐸. 𝑑𝑆 = −𝐸. 𝑑𝑆′, d'où :
𝜙=0
Théorème de GAUSS:Le flux 𝜙 à travers une surface fermée 𝑆, d'un champ électrique 𝐸⃗ créé
par un ensemble de charges électriques est donné par :
1 𝑞
𝜙= . 𝑞 +
𝜀 2
∑ 𝑞 =somme des charges à l’intérieur de 𝑆.
∑ =somme des charges sur 𝑆.
Le théorème de Gauss permet de calculer le champ électrique produit par des distributions
de charges ayant certaines symétries géométriques. En effet, ce calcul est possible grâce à
l'égalité suivante :
1 𝑞
𝐸⃗ . 𝑑𝑆⃗ = . 𝑞 +
𝜀 2
5
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
Si le champ électrique est créé par une charge ponctuelle 𝑞′ placée en un point 𝑃,
alors :
𝑞𝑞′ 1 1
𝑊= . −
4𝜋𝜀 𝑃𝑁⃗ 𝑃𝑀⃗
Le travail des forces électriques de répulsion des charges de même signe est positif
lorsqu'elles s'éloignent les unes des autres et négatif lorsqu'elles se rapprochent.
Celui des forces électriques d'attraction des charges de signes contraires est positif
lorsqu'elles se rapprochent les unes des autres, il est négatif lorsqu'elles s'éloignent.
Il est à noter que le travail ne dépend que des positions initiale et finale du
déplacement. Il est égal à la décroissance de l'énergie potentielle 𝐸 :
𝑊 = −𝛥𝐸 = 𝐸 −𝐸
POTENTIEL ELECTRIQUE .
Le potentiel du vecteur champ électrique ou potentiel électrique en un point 𝑀 est
une grandeur scalaire, notée 𝑉, numériquement égale à l'énergie potentielle 𝐸 d'une
charge positive unité placée en ce point. Ce qui signifie que le potentiel électrique 𝑉
est numériquement égal au travail nécessaire pour ramener une charge positive
unité de l'infini au point 𝑀.
𝑉= 𝐸⃗ . 𝑑𝑙⃗
∞
Le potentiel électrique est exprimé en volts (V) dans le Système International (SI).
Lorsque le champ électrique est créé par une charge électrique ponctuelle 𝑞 placée en
un point 𝑃, le potentiel électrique au point 𝑀 est donné par :
1 𝑞
𝑉= .
4𝜋𝜀 𝑃𝑀⃗
Dans le cas d'un ensemble de 𝑁 charges électriques ponctuelles 𝑞 placées
respectivement en 𝑃 , le potentiel électrique total 𝑉 est égal à la somme algébrique
des potentiels créés par chacune des charges :
1 𝑞
𝑉= .
𝑃 𝑀⃗ 4𝜋𝜀
Dans le cas d'une répartition volumique de charge, le potentiel V au point M devient:
1 𝜌. 𝑑𝑉
𝑉= .
4𝜋𝜀 𝑃𝑀⃗
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
𝜕𝑉 1 𝜕𝑉 𝜕𝑉
𝑔𝑟𝑎𝑑⃗ (𝑉) = . 𝑢⃗ − .𝑢⃗ + . 𝑘⃗
𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜃 𝜕𝑧
Par ailleurs,
𝑑𝑉 = −𝐸⃗ . 𝑑𝑙⃗ = −𝐸⃗ . 𝑑𝑥. 𝚤⃗ + 𝑑𝑦. 𝚥⃗ + 𝑑𝑧. 𝑘⃗
𝐸⃗ = 𝐸 . 𝚤⃗ + 𝐸 . 𝚥⃗ + 𝐸 . 𝑘⃗
𝑑𝑉 = − 𝐸 . 𝑑𝑥 + 𝐸 . 𝑑𝑦 + 𝐸 . 𝑑𝑧
De plus,
𝜕𝑉 𝜕𝑉 𝜕𝑉
𝑑𝑉 =
. 𝑑𝑥 + . 𝑑𝑦 + . 𝑑𝑧
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
L'identification terme à terme aboutit à :
𝜕𝑉 𝜕𝑉 𝜕𝑉
𝐸 =− ,𝐸 = − ,𝐸 = −
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
D’où
𝐸⃗ = −𝑔𝑟𝑎𝑑⃗ (𝑉)
Le vecteur champ électrique dérive donc d'un potentiel. Il est dirigé des potentiels
élevés vers les potentiels les plus faibles.
Un dipôle électrique est formé par deux charges électriques −𝑞 et +𝑞, de même valeur
absolue, mais de signes contraires, placées respectivement en 𝑁 et 𝑃. Le milieu du segment
𝑃𝑁⃗ est appelé centre du dipôle et la distance 𝑙 = 𝑃𝑁⃗ , longueur du dipôle. Le moment
dipolaire du dipôle électrique est le vecteur 𝜇⃗ d'origine O, dirigé de la charge négative vers la
charge positive et de module 𝑞. 𝑙.
r- r r+
-q +q
N O P
Figure 4 : Potentiel électrique créé par un dipôle électrique.
En un point 𝑀(𝑥, 𝑦) de l'espace, le potentiel électrique créé par ce dipôle électrique est la
somme algébrique des potentiels créés en ce point, par chacune des charges −𝑞 et +𝑞:
1 𝑞 𝑞 𝑞 𝑁𝑀⃗ − 𝑃𝑀⃗
𝑉= − ⇒𝑉 =
4𝜋𝜀 𝑃𝑀⃗ 𝑁𝑀⃗ 4𝜋𝜀 𝑃𝑀⃗ . 𝑁𝑀⃗
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
Lorsque le point 𝑀 est suffisamment éloigné du dipôle, le calcul du potentiel V est simplifié
par les approximations suivantes :
𝑁𝑀⃗ − 𝑃𝑀⃗ ≈ 𝑙. 𝑐𝑜𝑠(𝜃)
𝑁𝑀⃗ ≈ 𝑃𝑀⃗ ≈ 𝑟
Cette expression du potentiel signifie que celui-ci ne dépend que de la distance 𝑟 séparant le
point de mesure 𝑀 du centre du dipôle et de la projection du moment dipolaire sur l'axe 𝑂𝑀⃗.
Il est à noter que cette projection peut être positive ou négative, selon la valeur de 𝜃
(positive pour− ≤ 𝜃 ≤ et négative pour ≤ 𝜃 ≤ ). Il est positif dans le demi-espace
contenant la charge positive, négatif dans celui contenant la charge négative et nul sur le
plan perpendiculaire au dipôle et passant par son centre.
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
𝑑𝑆⃗𝐸
E
E=o
E=0
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
𝑞
𝐶=
𝑉
En effet, la capacité de la terre, sphère d’un rayon de 6400km, n’est que de 710F.
10
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
1 𝑞 1 𝑞 𝜎 .𝑅 𝜎 .𝑅
𝑉= = ⇒ =
4𝜋𝜀 𝑅 4𝜋𝜀 𝑅 𝜀 𝜀
Cette relation montre que plus le rayon est petit, et plus la densité surfacique de
charge électrique est grande. Ce phénomène, appelé pouvoir des pointes, est
important parce que l’air peut cesser d’être isolant au voisinage d’une pointe si le
champ électrique devient trop grand.
+ - -
+ + -
+ -
+ -
+ -
+ - -
+ -
+
Figure 8 : Effet d’un champ électrique sur un conducteur.
Lorsque deux conducteurs électriques, portant des charges égales et de signes opposés, sont
séparés d'une distance très faible, la capacité du système est donnée par :
𝑄
𝐶=
𝑉 −𝑉
Ce dispositif ainsi formé, est appelé condensateur (figure 9). Les condensateurs sont très
utilisés dans les circuits électriques. Ils sont en général formés par deux conducteurs plans
(armatures métalliques), parallèles et séparés d'une distance 𝑑. Pour augmenter la capacité
électrique du condensateur, l'espace qui sépare les deux plans est remplie d'un diélectrique.
Ainsi, sa valeur est donnée par :
𝜀. 𝑆
𝐶=
𝑑
où 𝜀 est la permittivité du diélectrique, 𝑆 la surface des armatures métalliques et 𝑑 la
distance qui les sépare.
𝒅𝑺
d
Figure 9: Schéma d'un condensateur
plan.
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
Les condensateurs sont montés soit en série, soit en parallèle. Lorsqu'ils sont montés en
série, l'armature négative d'un condensateur est reliée à l'armature positive du suivant
(figure 10). Ce qui signifie que toutes les armatures portent la même charge (négative ou
positive). Ainsi,
𝑞 1
∆𝑉 = ∆𝑉 = =𝑞 = 𝑞𝐶
𝐶 𝐶
Le système ainsi formé, peut être assimilé à un seul condensateur de capacité 𝐶 donée par :
1 1
=
𝐶 𝐶
C1 C2 Cn
+q -q +q -q +q -q
V1V2Vn
V
Figure 10: Condensateurs montés en série
Lorsqu'ils sont montés en parallèle, toutes les armatures négatives sont reliées ensemble et
toutes les armatures positives sont reliées également ensemble (figure 11). Ce qui signifie
que la différence de potentiel est la même pour tous les condensateurs. Ainsi,
𝑞= 𝑞 = 𝐶 . ∆𝑉 = 𝐶. ∆𝑉
Le système ainsi formé peut être assimilé à un seul condensateur de capacité C donnée
par:
𝐶= 𝐶
C1 C2 V Cn
Q1 Q2 Qn
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
ELECTROCINETIQUE.
Le courant est dit continu si la quantité de charge passant par le point de mesure est
indépendante du temps. Dans ce cas :
𝑞
𝐼=
𝑡
𝐸⃗ = 𝐸 ⃗ + 𝐸 ⃗
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
𝐸 ⃗ est le champ électrique créé par les charges électriques situées à l'intérieur du
conducteur, 𝐸 ⃗ est le champ électrique créé par les forces électriques agissant de
l'extérieur du conducteur. La tension électrique U aux bornes A et B du conducteur est
définie comme étant l'intégrale définie du champ électrique total :
𝑈= 𝐸⃗ . 𝑑𝑙⃗ = 𝐸 ⃗ + 𝐸 ⃗ . 𝑑𝑙⃗
La tension électrique est exprimée en volts, puisque le champ électrique est exprimé en
volts/mètre et la longueur dl en mètre. Georg OHM, physicien allemand (1787-1854), a
montré que cette intégrale est proportionnelle au courant électrique : 𝑈 = 𝑅. 𝐼. Cette loi est
vérifiée pour de nombreux conducteurs électriques. Le coefficient de proportionnalité 𝑅 est
appelé résistance électrique du tronçon de conducteur électrique considéré. La résistance
électrique 𝑅 est définie par:
𝑑𝑙
𝑅= 𝜌
𝑆
𝜌 appelée résistivité électrique du conducteur, traduit les propriétés électriques de celui-ci,
dl est la longueur de la portion élémentaire du tronçon considéré et 𝑆 sa surface droite. La
résistance électrique d'un tronçon de conducteur est exprimée en Ohm (), 1=1V/A. Elle
est mesurée généralement à l'aide d'un Ohm-mètre. La résistivité électrique d'un
conducteur électrique est exprimée en Ohms x mètre. Le tableau 1 donne les valeurs de
celle-ci pour différents matériaux.
De plus,
𝐸 ⃗. 𝑑𝑙⃗ = 𝐹𝑜𝑟𝑐𝑒 é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑚𝑜𝑡𝑟𝑖𝑐𝑒 = 𝑓. 𝑒. 𝑚.
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
La force électromotrice, notée f.é.m., est numériquement égale au travail développé par les
forces électriques extérieures lors du déplacement d'un charge positive unité sur le tronçon
AB de conducteur. De ce fait, la loi d'Ohm devient :
𝑈 = (𝑉 − 𝑉 ) + 𝑓. 𝑒. 𝑚. = 𝑅. 𝐼
L'énergie W est exprimée en Joule lorsque la résistance est exprimée en ohms, l'intensité
du courant en ampères, la tension en volts et le temps en seconde.
De ce fait, la puissance dissipée dans le conducteur sous forme de chaleur est donnée
par 𝑃 = 𝑅. 𝐼 .
La puissance électrique est donnée en watts lorsque la résistance est exprimée en ohms et
l'intensité du courant électrique en ampères.
Ces deux dernières équations traduisent la loi de Joule-Lenz, qui affirme que la quantité de
chaleur dégagée par un courant électrique traversant un conducteur est proportionnelle à
l'intensité et au temps de passage du courant électrique et à la chute de potentiel électrique
dans le conducteur électrique.
Les résistances électriques peuvent être associées sous deux formes d'arrangements : en
série ou en parallèle. Lorsqu'elles sont associées en série (figure 13), le même courant I les
traverse. La tension U aux bornes de cet ensemble de résistances est la somme des tensions
Ui aux bornes de chacune d'entre elles. Ce qui se traduit par :
𝑈= 𝑈 = 𝑅 .𝐼 = 𝑅 .𝐼
Le système constitué par les n résistances se comporte comme un circuit composé d'une
seule résistance égale à la somme de celles-ci. La résistance équivalente R de n résistances
montées en série est donnée par :
15
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
𝑅= 𝑅
R1 R2 R3 R4 Rn
I I I
U1 U2 U3 U4 Un
U
Figure 13: Résistances montées en série.
Lorsqu'elles sont associées en parallèle (figure 14), la tension est la même aux bornes de
chaque résistances. Chaque résistance Ri est traversée par un courant Ii proportionnel à la
tension U et à la valeur de Ri. Ce qui se traduit par :
𝑈 = 𝑅 . 𝐼 = 𝑅 . 𝐼 = ⋯ = 𝑅 . 𝐼 = 𝑅. 𝐼 𝑈 𝑈 𝑈 𝑈
⇒ + + ⋯+ =
𝐼 +𝐼 +⋯+𝐼 = 𝐼 𝑅 𝑅 𝑅 𝑅
Le système constitué par les n résistances se comporte comme un circuit composé d'une
seule résistance dont l'inverse est égal à la somme des inverses de celles-ci. La résistance
équivalente R de n résistances montées en parallèle est donnée par :
1 1
=
𝑅 𝑅
R1 R2 Rn
U
I1 I2 In
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
+ -
f.e.m. r
Un générateur électrique possède une borne positive et une borne négative. Le courant
électrique circule de la borne positive vers la borne négative à l'extérieur du générateur et
inversement à l'intérieur de celui-ci. Il est caractérisé par sa force électromotrice (F.E.M.)
notée E et par sa résistance interne r. La loi d'Ohm devient pour un circuit électrique fermé
contenant une résistance et un générateur :
𝐸 = (𝑅 + 𝑟). 𝐼
Cette égalité a été établie par Claude Pouillet, physicien français (1790-1868).
Lorsque plusieurs générateurs sont montés en série borne positive reliée à la borne
négative du suivant, la force électromotrice résultante est la somme des forces
électromotrices des différents générateurs. Lorsqu'ils sont montés en parallèle borne
positive avec borne positive et borne négative avec borne négative, la force électromotrice
résultante est la moyenne arithmétique des forces électromotrices des différents
générateurs.
III-2-RECEPTEURS ELECTRIQUES .
Un récepteur électrique est un appareil qui transforme l'énergie électrique qu'il reçoit en
une autre forme d'énergie autre que la chaleur (exemple: un moteur électrique).
Tout récepteur possède une résistance interne 𝑅 (figure 14). De ce fait, l'énergie dépensée
par celui-ci est la somme de l'énergie transformée en chaleur (résistance interne 𝑅) 𝑊 et
celle transformée en une autre forme 𝑊 .
𝑅. 𝐼 . 𝑡 𝑊 𝑊
𝑊 = 𝑊 + 𝑊 = 𝑈. 𝐼. 𝑡 ⇒ 𝑈 = + = 𝑅. 𝐼 + ⇒ 𝑈 = 𝑅. 𝐼 + 𝑒
𝐼. 𝑡 𝐼. 𝑡 𝐼. 𝑡
La quantité 𝑒 = .
est appelée force contre-électromotrice du récepteur (f.c.e.m.).
f.c.e.m. R
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
Lorsque deux générateurs sont branchés en série de manière à ce que la borne positive
(respectivement négative) du premier soit reliée à la borne positive (respectivement
négative) du second, le générateur de force électromotrice la plus faible se comporte en
récepteur. La force électromotrice résultante est la différence des forces électromotrices.
Dans le cas où ils sont montés en parallèles borne positive avec borne négative, le
générateur de force électromotrice la plus faible se comporte en récepteur. Le force
électromotrice résultante est également égale à la différences des forces électromotrice.
R3 E2 R4 E3
R2
R1 E1
Nœud 1 Nœud 4
Loi des nœuds : Un nœud est un point d'un circuit électrique où aboutissent au moins trois
courants électriques. La somme algébrique des courants arrivant à un nœud est nulle.
𝐼 =0
Le courant électrique Ik est affecté du signe positif s’il arrive vers le nœud, du signe négatif
dans le cas contraire.
Loi des mailles : Une branche est une portion de circuit électrique située entre deux nœuds
consécutifs. Une maille est un circuit fermé constitué de plusieurs branches. La somme
algébrique de toutes les chutes de potentiel électrique RIk le long d'une maille, est égale à la
somme de toutes forces électromotrices Ek et contre-électromotrices ek. Celles-ci sont
comptées positivement si elles tendent à élever le potentiel dans le sens de parcours de la
maille, négativement dans le cas contraire.
− 𝐸 + 𝑒 + 𝑅 𝐼 =0
Algorithme d'application des lois de Kirchhoff: Les étapes constituant l'application des lois
de Kirchhoff à un circuit électrique complexe sont les suivantes:
Identification et numérotation des nœuds,
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
Si les valeurs calculées des courants des différentes branches sont toutes positives, elles
correspondent aux valeurs réelles des courants. Dans le cas où une ou plusieurs valeurs sont
négatives, si la valeur négative correspond à un courant circulant dans une branche ne
contenant pas de récepteur, la valeur du courant est bonne mais le courant circule en sens
inverse. Si la branche contient un récepteur, le sens du courant en question doit être changé
et les calculs refaits.
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
Lorsqu'une charge électrique est en mouvement, elle crée autour d'elle un environnement
magnétisé. C'est le physicien danois Hans C. ŒRSTED (1770-1851), professeur à
l'université de Copenhague, qui mit en évidence, en 1819, cette propriété des courants
électriques. Les résultats D'ŒRSTED, publiés en 1920, constituèrent une base aux travaux
réalisés par des chercheurs tels que Pierre LAPLACE (1749-1827) et André M. AMPERE
(1775-1836). Ces deux savants français sont à l'origine de la théorie de l'interaction
magnétique entre les courants électriques. Cependant, la relation entre champ magnétique
et charges en mouvement ne fut établie qu'à la fin du dix-neuvième siècle, grâce aux
travaux réalisés par le chercheur américain H. A. ROWLAND (1848-1901). L'expérience
d'ŒRSTED consiste à placer un fil rectiligne conducteur dans la direction de l'aimantation
terrestre et à placer à proximité de celui-ci un barreau aimanté, qui s'oriente
automatiquement dans la direction du champ magnétique terrestre (figure 14).
Barreau aimanté
Champ
magnétique
terrestre
Fil conducteur
Absence Présence
de courant électrique de courant électrique
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
1 𝐼. 𝑑𝑙⃗ ∧ 𝑅⃗
𝑑𝐻⃗ = .
4𝜋 𝑅⃗
Le vecteur 𝑅⃗ est dirigé de 𝑑𝑙 vers le point P. L'excitation magnétique 𝑑𝐻⃗ est exprimée en
Ampère/mètre. Elle est perpendiculaire au plan formé par 𝑑𝑙⃗ et 𝑅⃗ . Cette relation traduit
mathématiquement la loi de BIOT et SAVART. L'excitation magnétique totale𝐻⃗ , créée par
le conducteur AB, au point P est égale à :
1 𝐼. 𝑑𝑙⃗ ∧ 𝑅⃗
𝐻⃗ = .
4𝜋 𝑅⃗
I dl R
dH
21
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
Toutes les lois établies pour l'excitation magnétique sont alors extrapolées au champ
magnétique. Ainsi, un courant électrique crée en un point M d'un milieu de perméabilité
magnétique , un champ magnétique 𝐵⃗ donné par l’expression ci-dessous.
𝜇 𝐼. 𝑑𝑙⃗ ∧ 𝑅⃗
𝐵⃗ = .
4𝜋 𝑅⃗
Lorsque le courant électrique est placé dans un milieu de perméabilité magnétique le
théorème d'ampère devient: ∮ 𝐵⃗ . 𝑑𝑙⃗ = 𝐼.
Le vecteur champ magnétique total est tangent au cercle d'axe le fil et de rayon a. Ces
mêmes résultats peuvent être obtenus directement par le théorème d'Ampère.
dl
R
a
B
I
Figure 20: Induction magnétique créée par un
courant électrique rectiligne.
22
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
dB
R h
C I
a
I dl
Figure 21: Champ magnétique créé par
un courant circulaire.
Le flux du champ magnétique (ou flux magnétique) à travers une surface S dans un champ
magnétique est donné par :
𝛷 = 𝐵⃗ . 𝑑𝑆⃗
L’unité de flux magnétique est le weber (Wb) en hommage au physicien allemand Wilhelm
E. WEBER (1804-1891) : 𝑊𝑏 = 1𝑇. 𝑚² = 𝑚. 𝑘𝑔/𝑠. 𝐶
Le flux du champ magnétique à travers une surface fermée, est toujours nul. Il en découle
l’équation suivante : ∮ 𝐵⃗ . 𝑑𝑆⃗ = 0, qui constitue le théorème de Gauss pour le champ
magnétique.
IV. ACTION D'UN CHAMP MAGNETIQUE SUR UNE CHARGE ELECTRIQUE EN MOUVEMENT .
Un champ magnétique n'agit pas sur les charges électriques au repos. Bien au contraire,
lorsqu'une charge électrique (positive ou négative) se déplace dans un champ magnétique,
elle est soumise à l'action d'une force due à l'existence de celui-ci. Cette force magnétique
est perpendiculaire au mouvement de la charge électrique et proportionnelle à l'intensité du
champ magnétique 𝐵⃗ , à la charge électrique 𝑞 et à sa vitesse 𝑣⃗.
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
La force magnétique 𝐹 ⃗ à laquelle est soumise une charge électrique q se déplaçant avec
une vitesse v à l'intérieur d'un champ magnétique 𝐵⃗ est donnée par : 𝐹 ⃗ = 𝑞 𝑣⃗ ∧ 𝐵⃗
Le module de la force magnétique est alors donné par : 𝐹 ⃗ = 𝑞 . 𝑣. 𝐵. 𝑠𝑖𝑛 𝑣⃗, 𝐵⃗
De ce fait, on observe que la force magnétique est nulle lorsque le champ magnétique est
dans le même sens que le mouvement de la charge électrique et qu'elle est maximale
lorsque ces deux vecteurs sont perpendiculaires. Dans tous les cas, la force magnétique et la
vitesse v sont perpendiculaires. Par conséquent, l'accélération due à la force magnétique est
perpendiculaire au mouvement. L'action de la force magnétique sur la vitesse de la charge
électrique a pour effet de changer la direction de celle-ci sans en modifier son module. Ce
qui signifie que la trajectoire décrite par une charge électrique en mouvement, soumise à
l'action d'un champ magnétique, est circulaire. Le rayon r du cercle décrit par la charge
électrique est obtenu en égalant l'expression de la force centripète d'un mouvement
circulaire et celle de la force magnétique, ce qui aboutit à:
𝑚. 𝑣² 𝑚𝑣
= 𝑞𝑣𝐵 ⇒ 𝑟 =
𝑟 𝑞𝐵
𝛾. 𝐼. ℎ
𝜇=
2𝜋
Tableau 2: Valeurs du nombre quantique de spin en fonction des nombres de masse A et atomique Z.
A Z I Exemples
Pair Pair 0 C, O,...
Pair impair entier (1,2,3,....) H, N
impair impair demi-entier H, P
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
Lorsqu'un noyau atomique est soumis à l'action d'un champ magnétique 𝐵⃗, le moment
magnétique devient le siège de deux types de phénomènes : Il s'oriente par rapport à 𝐵⃗ et
Il acquiert un mouvement de précession autour de l'axe qui porte 𝐵⃗ (figure 21).
Bo
II-L’ONDE ELECTROMAGNETIQUE.
La terre est soumise à différents types de radiations, généralement invisibles à l’œil nu,
elles nous parviennent pour une grande partie d’entre elles de l'espace extraterrestre.
Toutes ces radiations, visibles ou invisibles, parcourent de grandes distances avant
d'arriver jusqu'à nous. Les rayons de lumière émis par le soleil par exemple, mettent un
peu plus de huit minutes pour parcourir les 150 millions de kilomètres qui les séparent de
la terre. Des radiations sont également produites de façon naturelle à la surface de la terre.
Elles proviennent principalement des roches radioactives contenues dans le sol, telles que
l'uranium qui est un métal qui émet des radiations dans les couches de l'écorce terrestre.
Au fil des années, l'Homme a appris à fabriquer ses propres sources de rayonnements (RX
et radioactivité artificielle) pour faire, par exemple, de l'imagerie médicale (radiodiagnostic)
ou encore pour traiter certaines maladies (radiothérapie). Pour mieux comprendre l'action
de ces rayonnements, sur l'environnement et la matière, ainsi que leur utilisation, il est
indispensable d'en connaître la nature et les propriétés physiques.
25
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
l'énergie d'un point à un autre, sans transporter de la matière. Ils se déplacent, à la vitesse
de la lumière dans le vide, généralement en ligne droite.
Les points les plus importants de cette théorie, sont les résultats obtenus par MAXWELL,
sur les champs électriques et magnétiques induits, qui l'amenèrent à conclure que toute
variation de ces derniers, produite par la fluctuation d'un courant électrique, devait être
accompagnée d'une propagation d'énergie sous forme d'ondes électromagnétiques. Les
ondes électromagnétiques peuvent être émises par la simple oscillation d'un dipôle
électrique. Elles sont donc émises par la matière.
E
Figure 22 : Représentation d'une onde électromagnétique.
26
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
ℎ𝑐
𝐸=
𝜆
27
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
102é
Rayons
1020
RX
1018
1016 Ultra-violet
1014 VISIBLE
1010
108
106 Radiofréquences
104
28
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
importante de celle-ci est convertie en chaleur et le reste est rayonné en dehors de la cible
sous forme de photons X.
SPECTRE
CONTINU
E
Figure 28 : Spectre d’émission des RX.
1- Le spectre caractéristique.
Les électrons du faisceau accéléré entrent en collision avec les électrons de la cible lorsqu'ils
traversent celle-ci. Ce qui aboutit à l'ionisation des atomes du milieu irradié. Cette
ionisation ne peut se produire que dans le cas où l'énergie des électrons incidents est
supérieure à l'énergie de liaison de l'électron atomique. Ainsi est créé un ion à l'état excité.
Le retour à l'état fondamental, s'accompagne de l'émission d'un ou de plusieurs photons de
fluorescence X, dont l'énergie est égale à l'énergie d'ionisation. Les raies X ainsi émises, ne
dépendent donc que de la structure énergétique des atomes de la cible : Elles sont
caractéristiques du milieu traversé, elles constituent un spectre discret appelé spectre
caractéristique.
2- Le spectre continu.
Les électrons incidents sont attirés par les noyaux du milieu, il en résulte une force
coulombienne d'attraction qui produit une accélération centripète. Les trajectoires des
électrons s'incurvent (Figure 29).
Milieu cible
Electron incident
RX
Noyau
Electron
dévié
29
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
La théorie du spectre continu ne sera pas davantage développée, car elle fait appel à des
connaissances de mécanique quantique qui sortent du présent contexte.
L'émission des électrons est obtenue par effet thermoélectronique en chauffant un filament
à une température suffisante. Ces électrons quittent le filament sous l'effet d'un champ
électrique intense qui les accélère jusqu'à la cible (Figure 30).
HAUTE TENSION
Filament Anode
e
Cathode
Gaine en verre
plombé
RX
Le champ électrique, à l'intérieur du tube, est obtenu à l'aide d'une différence de potentiel
U entre le filament et la cible. Sa valeur est généralement comprise entre 30 et 100kV pour
les tubes utilisés en radiologie conventionnelle. Le filament et la cible constituent
respectivement la cathode et l'anode du tube.
L'enceinte en verre est recouverte d'un blindage en plomb, percé d'une fenêtre d'où
émergent les RX perpendiculairement au faisceau d'électrons.
30
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
électrons ne sont attirés vers la cible que pendant une demi-période. Un système approprié
de redressement doit donc être associé au dispositif électrique.
2- La cible
La cible est généralement en Tungstène en raison du numéro atomique (74) et du point de
fusion (3370°C) élevés de ce matériau. Les RX sont émis dans toutes les directions de façon
quasiment isotrope, mais subissent une auto absorption dans la cible elle-même. Le
faisceau de RX qui émerge du tube est perpendiculaire à celui des électrons issus du
filament.
La surface apparente de l'émission des RX (foyer optique) joue un grand rôle dans la netteté
de l'image radiologique. Ce foyer dépend essentiellement de l'inclinaison de l'anode par
rapport aux électrons incidents qui ne doit pas être inférieure à 20°, pour diminuer au
maximum les dimensions apparentes de la source.
La plupart des interactions qui se produisent dans la cible sont du type électron-électron.
Elles aboutissent à une intense production de chaleur qui risque d'altérer la surface de la
cible. Un dispositif est donc nécessaire pour le refroidissement de l'anode. Le principe de
l'anode tournante est un artifice technique qui permet de faire répartir la chaleur tout le
long de la piste de l'anode (Figure 31). Dans le cas des hautes énergies, un système de
circulation d'huile est nécessaire pour le refroidissement
3-Energie et tension
Les électrons accélérés sous une différence de potentiel U acquièrent une énergie cinétique
Ec=e.U (e étant la charge de l'électron). Ec est donc l'énergie maximale que peuvent avoir
31
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
les RX émis. Dans le cas d'une cible épaisse, le spectre énergétique théorique a pour
équation l’expression ci-contre :
𝑑Φ
= 𝐾. 𝐹. 𝑍. (𝐸 − 𝐸)𝑑𝐸
𝑑𝐸
𝑑Φ est le flux énergétique des photons du rayonnement de freinage dont l'énergie est
comprise entre 𝐸 et 𝐸 + 𝑑𝐸, 𝐾 est une constante. 𝐹 est le nombre d'électrons qui frappent la
cible à chaque instant. Il est supposé constant puisque le courant de chauffage du filament
est continu. Le flux énergétique global est :
𝑑Φ 1
𝛷= 𝑑𝐸 = 𝐾. 𝐹. 𝑍. (𝐸 − 𝐸)𝑑𝐸 ⇒ Φ = 𝐾. 𝐹. 𝑍. 𝐸
𝑑𝐸 2
Le flux énergétique 𝛷 est exprimé en Watt, il a la même dimension qu'une puissance. Par ailleurs,
la puissance électrique nécessaire pour communiquer à F électrons par seconde, une énergie
cinétique 𝐸 est 𝑃 = 𝐹. 𝐸 . Le rendement 𝑟 de l'émission par rayonnement de freinage est de la
forme :
𝛷 1
𝑟= = 𝐾. 𝑍. 𝐸
𝑃 2
Le rendement croît avec le numéro atomique de la cible et avec la différence de potentiel
entre la cathode et l'anode du tube. Cette relation n'est cependant valable que pour des
tensions inférieures à 100kV. L'énergie émise, par rayonnement de freinage, pendant un
intervalle de temps t est :
1
𝑊 = 𝛷∆𝑡 = 𝐾. 𝐹. 𝑍. 𝐸2𝑐 ∆𝑡 1 𝐼 1
2
⇒𝑊= 𝐾. . 𝑍. 𝑈2 𝑒2 . ∆𝑡 = 𝐾. 𝐼. 𝑍. 𝑈2 𝑒. ∆𝑡
𝐸𝑐 = 𝑒𝑈 2 𝑒 2
𝐼 = 𝐹. 𝑒
32
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
Exercice 1 : Quatre charges électriques q1, q2, q3 et q4 sont placées respectivement sur les quatre
sommets d’un carré ABCD [A(0,0), B(0,a), C(a,a) et D(a,0)], dans un milieu de permittivité
électrique
1. Déterminer le champ et le potentiel électriques au point M(a/2, a/2), lorsque toutes les
charges sont égales à +q.
2. Déterminer le champ et le potentiel électriques au point M(a/2, a/2), lorsque toutes les
charges sont égales à -q.
3. Déterminer le champ et le potentiel électriques au point M(a/2, a/2), lorsque toutes les
charges sont égales à q1=q2=+q et q3=q4=-q.
4. Déterminer le champ et le potentiel électriques au point M(a/2, a/2), lorsque toutes les
charges sont égales à q1=q3=+q etq2=q4=-q.
Solution :
Les champs électriques créés au point M par chacune des
charges électriques sont donnés par :
1 𝑞 1 𝑞 B C
𝐸⃗ = . . 𝐴𝑀⃗, 𝐸 ⃗ = . . 𝐵𝑀⃗ q2 q3
4𝜋𝜀 𝐴𝑀⃗ 4𝜋𝜀 𝐵𝑀⃗
1 𝑞 1 𝑞
𝐸⃗ = . . 𝐶𝑀⃗, 𝐸⃗ = . . 𝐷𝑀⃗
4𝜋𝜀 𝐶𝑀⃗ 4𝜋𝜀 𝐷𝑀⃗ q1 q4
A D
Les potentiels électriques créés au point M par chacune des
charges électriques sont donnés par :
1 𝑞 1 𝑞 1 𝑞 1 𝑞
𝑉 = . , 𝑉 = . , 𝑉 = . , 𝑉 = .
4𝜋𝜀 𝐴𝑀⃗ 4𝜋𝜀 𝐵𝑀⃗ 4𝜋𝜀 𝐶𝑀⃗ 4𝜋𝜀 𝐷𝑀⃗
Par ailleurs,
𝐴𝑀⃗ = 𝑂𝑀⃗ − 0𝐴⃗ = 𝑎𝚤⃗ + 𝑎𝚥⃗ = 𝑎(𝚤⃗ + 𝚥⃗), 𝐵𝑀⃗ = 𝑂𝑀⃗ − 0𝐵⃗ = 𝑎𝚤⃗ − 𝑎𝚥⃗ = 𝑎(𝚤⃗ − 𝚥⃗)
𝐶𝑀⃗ = 𝑂𝑀⃗ − 0𝐶⃗ = −𝑎𝚤⃗ − 𝑎𝚥⃗ = −𝑎(𝚤⃗ + 𝚥⃗), 𝐷𝑀⃗ = 𝑂𝑀⃗ − 0𝐷⃗ = −𝑎𝚤⃗ + 𝑎𝚥⃗ = −𝑎(𝚤⃗ − 𝚥⃗)
𝐴𝑀⃗ = 𝐵𝑀⃗ = 𝐶𝑀⃗ = 𝐷𝑀⃗ = 𝑎√2
De ce fait, le champ électrique total 𝐸 ⃗ créé au point M, somme des quatre champs 𝐸⃗, 𝐸 ⃗, 𝐸 ⃗, 𝐸 ⃗, et le
potentiel électrique total 𝑉 somme des potentiels 𝑉 , 𝑉 , 𝑉 , 𝑉 sont donnés par :
1 𝑎
𝐸 ⃗ = 𝐸⃗ + 𝐸 ⃗ + 𝐸 ⃗ + 𝐸 ⃗ = . . 𝑞 𝚤⃗ + 𝐽⃗ + 𝑞 (𝚤⃗ − 𝚥⃗) − 𝑞 (𝚤⃗ + 𝚥⃗) − 𝑞 (𝚤⃗ − 𝚥⃗)
4𝜋𝜀 𝑎√2
1
𝐸⃗ = . [(𝑞 + 𝑞 −𝑞 − 𝑞 )𝚤⃗ + (𝑞 − 𝑞 −𝑞 + 𝑞 )𝚥⃗]
8𝜋𝜀𝑎 √2
1
𝑉 = 𝑉 + 𝑉 +𝑉 + 𝑉 = . [𝑞 + 𝑞 + 𝑞 + 𝑞 ]
4𝑎√2𝜋𝜀
a- Cas où q1=q2= q3=q4=+q.
1 1 𝑞
𝐸⃗ = . [(0)𝚤⃗ + (0)𝚥⃗] = 0⃗, 𝑉 = . [4𝑞] =
8𝜋𝜀𝑎 √2 4𝑎√2𝜋𝜀 𝑎√2𝜋𝜀
33
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
Exercice 2 : On considère un milieu de permittivité électrique dans lequel deux charges
électriques q1=+q et q2=-q sont placées respectivement aux points P(0,0) et N(2a,2a) d’un repère
orthonormé (O, i , j ).
1- Calculer le champ et le potentiel électriques créés par ces deux charges électriques au
point M de coordonnées (a,a).
2- Déterminer la position spatiale de la charge q3=+3q pour que le champ électrique s’annule
au point M. Calculer alors le potentiel électrique en ce point.
3- Quelle charge q4, doit-on placer au point L de coordonnées (3a,3a) pour que le champ
électrique s’annule au point M (la charge q3 ayant été enlevé). Calculer dans ce cas, le
potentiel électrique en ce point.
Données : o=8,854.10-12C²/N.m², q=1,6.10-19C, a=10-6m.
Solution :
1- Le champ électrique créé par les deux charges électriques q1=+q et q2=-q au point M de
coordonnées (a,a), est donné par la somme vectorielle des deux champs électriques créés
par les charges électriques q1 et q2 :
1 𝑞
⎧ 𝐸⃗ = . . 𝑃𝑀⃗
⎪ 4𝜋𝜀 𝑃𝑀⃗ 1 𝑞 𝑞
⇒ 𝐸⃗ = . . 𝑃𝑀⃗ + . 𝑁𝑀⃗
⎨𝐸 ⃗ = 1 . 𝑞 . 𝑁𝑀⃗ 4𝜋𝜀 𝑃𝑀 ⃗ 𝑁𝑀 ⃗
⎪ 4𝜋𝜀 𝑁𝑀⃗
⎩
𝑃𝑀⃗ = 𝑂𝑀⃗ − 0𝑃⃗ = (𝑎𝚤⃗ + 𝑎𝚥⃗) − (𝑂𝚤⃗ + 𝑂𝚥⃗) = 𝑎(𝚤⃗ + 𝚥⃗), 𝑃𝑀⃗ = 𝑎√2
𝑁𝑀⃗ = 𝑂𝑀⃗ − 0𝑁⃗ = (𝑎𝚤⃗ + 𝑎𝚥⃗) − (2𝑎𝚤⃗ + 2𝑎𝚥⃗) = −𝑎(𝚤⃗ + 𝚥⃗), 𝑁𝑀⃗ = 𝑎√2
1 𝑞 𝑞 1 +𝑞 −𝑞
𝐸⃗ = . . 𝑃𝑀⃗ + . 𝑁𝑀⃗ = . . 𝑎(𝚤⃗ + 𝚥⃗) − . 𝑎(𝚤⃗ + 𝚥⃗)
4𝜋𝜀 𝑃𝑀⃗ 𝑁𝑀⃗ 8𝜋𝜀 𝑎√2 𝑎√2
1 +2𝑞 𝑞 1,6. 10
𝐸⃗ = . . 𝑎(𝚤⃗ + 𝚥⃗) ⇒ 𝐸 ⃗ = = = 719𝑉/𝑚
8𝜋𝜀 𝑎√2 8𝜋𝜀 𝑎 8 × 3,14 × 8,854. 10 10
Le potentiel électrique créé par les deux charges électriques q1=+q et q2=-q au point M de
coordonnées (a,a), est donné par la somme algébrique les potentiels électriques créés
respectivement par les charges électriques q1 et q2 :
1 𝑞
⎧𝑉 = .
⎪ 4𝜋𝜀 𝑃𝑀⃗ 1 𝑞 𝑞 1 +𝑞 − 𝑞
⇒𝑉 = . + = . =0
⎨𝑉 = 1 𝑞 4𝜋𝜀 𝑃𝑀⃗ 𝑁𝑀⃗ 8𝜋𝜀 𝑎√2
⎪ .
⎩ 4𝜋𝜀 𝑁𝑀⃗
34
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
1 +2𝑞
𝐸 ⃗ = −𝐸 ⃗ = − . . 𝑎(𝚤⃗ + 𝚥⃗)
8𝜋𝜀 𝑎√2
Par ailleurs,
1 +3𝑞
𝐸⃗ = . . 𝐾𝑀⃗
8𝜋𝜀 𝐾𝑀⃗
𝐾𝑀⃗ = 𝑂𝑀⃗ − 0𝐾⃗ = (𝑎𝚤⃗ + 𝑎𝚥⃗) − (𝑥𝚤⃗ + 𝑦𝚥⃗) = (𝑎 − 𝑥)𝚤⃗ + (𝑎 − 𝑦)𝚥⃗, 𝐾𝑀⃗ = (𝑎 − 𝑥) + (𝑎 − 𝑦)
35
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
1 𝑞 1 𝑞 𝑞 𝑞
− . . (𝚤⃗ + 𝚥⃗) = − . . 2𝑎(𝚤⃗ + 𝚥⃗) ⇒ = ⇒ 𝑞 = 8𝑞 = 12,8. 10 𝐶
8𝜋𝜀 √2𝑎 8𝜋𝜀 2√2𝑎 √2 8√2
Le potentiel électrique total au point M(a,a), sera égal au potentiel électrique créé par la
seule charge q4 car le potentiel électrique créé par les deux premières charges est nul en ce
point. Aussi,
1 𝑞 1 8𝑞 1,6. 10
𝑉 =𝑉 = . = . = = 4. 10 𝑉
4𝜋𝜀 𝐿𝑀⃗ 8𝜋𝜀 𝑎√2 3,14 × 8,854. 10 10 × √2
Exercice 3 : On considère un fil rectiligne infini de densité linéique de charge C/m, placé
sur l’axe des ordonnées d’un repère orthonormé (O, i , j ).
1- Calculer le champ électrique créé par ce fil, en un point M de l’espace situé à une distance
a de celui-ci
2- On place quatre molécules (au repos à l’instant t=0) à une distance a du fil. La molécule
M1 a pour charge q (q>0) et pour masse m, M2 a pour charge 2q et pour masse m,M3 a pour
chargeq et pour masse 2m et M4 a pour charge -q et pour masse 2m. Calculer les forces
électriques exercées par ce fil chargé, sur ces molécules.
3- Dessiner sur une figure, les forces électriques auxquelles seront soumises ces molécules.
4- On place les molécules suffisamment loin du fil électrique pour considérer le champ
électrique constant. Quelle est dans ce cas la nature du mouvement des molécules?
5- Calculer pour chaque molécule qui se dirige vers le fil, l’accélération à laquelle elle est
soumise.
6- Calculer en fonction de q, m, E et le temps t, la vitesse des molécules M1, M2 et M3.
7- Calculer les vitesses respectives des molécules M1M2 et M3 à l’instant t=5s.
8- Calculer les distances parcourues en 15 min, par les molécules M1, M2 et M3.
Solution :
1-
La portion élémentaire 𝑑𝑦 (infiniment petite) du fil située
au point P(0,y), crée au point M(a,0), un champ dy P
D’où,
𝜆 (𝑎𝚤⃗ − 𝑦𝚥⃗)
𝑑𝐸⃗ = . 𝑑𝑦
4𝜋𝜀
𝑎 +𝑦
𝜆 (𝑎𝚤⃗ − 𝑦𝚥⃗) 𝜆 𝑎 𝜆 𝑦
𝐸⃗ = 𝑑𝐸⃗ = . 𝑑𝑦 = . 𝑑𝑦 𝚤⃗ − . 𝑑𝑦 𝚥⃗
4𝜋𝜀 4𝜋𝜀 4𝜋𝜀
𝑎 +𝑦 𝑎 +𝑦 𝑎 +𝑦
36
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
est une fonction impaire, son intégrale entre deux bornes symétriques, est donc
nulle.
De ce fait,
𝜆 𝑎
𝐸⃗ = . 𝑑𝑦 𝚤⃗
4𝜋𝜀
𝑎 +𝑦
En posant,
𝑎
⎧ ⎧ 𝑅 = 𝑐𝑜𝑠(𝛼)
⎪𝑅 = 𝑦 + 𝑎 ⎪ 𝑎 𝑎 𝑎. 𝑑𝛼 𝑐𝑜𝑠(𝛼)
𝑦 ⇒ 𝑦 = 𝛼. 𝑡𝑛(𝛼) ⇒ . 𝑑𝑦 = . = 𝑑𝛼
⎨ 𝑡𝑛(𝛼) = 𝑎 ⎨ 𝑎. 𝑑𝛼 𝑐𝑜𝑠 (𝛼) 𝑎
⎪ ⎪𝑑𝑦 = 𝑎 +𝑦 ( )
⎩ ⎩ 𝑐𝑜𝑠 (𝛼)
On obtient,
𝜋
𝜋
𝜆 2 𝑐𝑜𝑠(𝛼) 𝜆 𝜆
𝐸⃗ = . 𝑑𝛼. 𝚤⃗ = . 𝑠𝑖𝑛(𝛼)] 𝜋2 𝚤⃗ = . 𝚤⃗
4𝜋𝜀 𝜋 𝑎 4𝜋𝜀𝑎 2 2𝜋𝜀𝑎
2
1,6. 10
⇒ 𝐸⃗ = = 2,8𝑉/𝑚
2 × 3,14 × 8,854. 10 ×1
2- Les forces électriques exercées par le fil sur les molécules M1, M2, M3 et M4 sont
respectivement
𝜆𝑞 𝜆𝑞 𝜆𝑞 𝜆𝑞
𝐹⃗ = . 𝚤⃗, 𝐹⃗ = . 𝚤⃗, 𝐹⃗ = . 𝚤⃗, 𝐹⃗ = − . 𝚤⃗
2𝜋𝜀𝑎 𝜋𝜀𝑎 2𝜋𝜀𝑎 2𝜋𝜀𝑎
3-
𝑀 𝐹⃗
𝑀 𝐹⃗ 𝜆
𝐸⃗ = . 𝚤⃗
4𝜋𝜀
𝑀 𝐹⃗
𝐹⃗ 𝑀
4- Le champ électrique étant constant, les forces auxquelles sont soumises les molécules sont
donc constantes. De ce fait, les accélérations des molécules sont constantes et les
mouvements sont uniformément accélérés.
5-
𝜆 1,6 . 10 . 1,6 . 10
𝐹⃗ = 𝑞. 𝐸⃗ = 𝑞. 𝛾 ⃗ ⇒ 𝛾 = = = 4,6 . 10 𝑚/𝑠
2𝜋𝜀. 𝑎. 𝑚 2 . 3,14 . 8,854 . 10 . 1 . 10
𝐹⃗ = 2𝑞. 𝐸⃗ = 𝑚. 𝛾 ⃗ ⇒ 𝛾 = 2𝛾 = 9,2 . 10 𝑚/𝑠
37
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
1
𝐹⃗ = 𝑞. 𝐸⃗ = 2𝑚. 𝛾 ⃗ ⇒ 𝛾 = 𝛾 = 2,3 . 10 𝑚/𝑠
2
8- Les distances parcourues par les molécules M1, M2 et M3, en quinze minutes, sont :
1 1
𝑥 (𝑡) = 𝛾 . 𝑡 ⇒ 𝑥 (900) = 4,6 . 10 . 900 = 18,6 𝑐𝑚
2 2
𝑥 (900) = 37,2 𝑐𝑚 ; 𝑥 (900) = 9,3 𝑐𝑚
Application :
Le phénomène physique étudié dans cet exercice, est à la base de l'électrophorèse qui est une
technique connue depuis plus de 80 ans, permettant la séparation des constituants d'un mélange
protéique sous l'action d'un champ électrique. Elle utilise le caractère amphotère des protéines
dû à la présence des radicaux aminé et carboxylique dans la molécule. A pH supérieur à leur pHi
moyen (pH en général compris entre 8,2 et 8,6), les protéines sont toutes chargées négativement
et se comportent comme des anions. Sous l'action d'un champ électrique, elles vont migrer vers
l'anode. Leur vitesse de migration dépend de la charge électrique globale de la molécule, de la
taille des particules (à charge égale une molécule plus petite migrera plus vite), de la force
ionique du milieu et de la porosité du support. Les supports à pH alcalin ont des charges
électronégatives créant un potentiel de surface et entraînent la formation d'une couche
électropositive dans le solvant. Sous l'action du champ électrique, ces charges positives se
déplacent en sens inverse de celui des protéines, gênant le déplacement des protéines de faible
mobilité. De plus, le courant électrique crée un échauffement et une perte de liquide par
évaporation ; il s'ensuit l'apparition de courant liquidien perturbant la migration. Les particules
incluses dans le gel ont tendance à diffuser des zones les plus concentrées vers les moins
concentrées, perturbant la migration. La mobilité électrophorétique est égale à v/E.La
séparation et l'identification de protéines par électrophorèse de liquides biologiques est utilisée en
immunologie. Elle permet notamment de confirmer le diagnostic de certaines atteintes du système
immunitaire, en particulier celles concernant l'immunité humorale.
38
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
CALCULS EN ELECTROPHYSIOLOGIE.
L’électrophysiologie a pour but l’étude des phénomènes physiologiques qui se traduisent par une
activité électrique. Elle permet ainsi, d’amener à la compréhension ou à la description du phénomène
physiopathologique à partir de l’enregistrement de son activité électrique. L’électrophysiologie
cellulaire consiste donc en l’étude des propriétés électriques des cellules
POINTen
La mesure du potentiel électrique B un Electrode A Electrode B
point A est impossible en pratique. Il est POINT A POINT B
par contre facile de mesurer la différence
Electrode B (d.d.p) qui existe entre deux
de potentiel Galvanomètre
points A et B, en utilisant le montage
décrit par le schéma de la figure ci-
dessous. L'intensité I du courant dans le
circuit électrique, mesurée à l'aide du Courant I
galvanomètre, est proportionnelle à la
différence de potentiel entre les points A
et B. En effet, la valeur de la résistance
Résistance élevée R
étant connue avec précision, la différence Valeur précise
de potentiel VA-VB est égale au produit
R.I.
Ce qui signifie que lorsque les deux points A et B sont au même potentiel, l'intensité I du courant
est nulle. Par ailleurs, la valeur de la résistance R doit être suffisamment élevée pour que le
déplacement des charges électriques au cours de la mesure ne modifie pas les potentiels en A et B.
Le type d'électrodes choisies doit permettre d'éviter une accumulation de charges électriques au
sein et/ou au voisinage de celles-ci. Ce qui impose aux électrodes d’être impolarisables. En
électrophysiologie, les électrodes utilisées sont souvent constituées par un métal placé au contact
d'une solution aqueuse saturée par l’un de ses sels. L'électrode Ag/AgCl/solution de NaCl ou KCl est
la plus utilisée. Pour mesurer, le potentiel d'un point A, on place l'une des électrodes en ce point et
l'autre électrode en un point B dont le potentiel est connu (généralement nul).
L'enregistrement du potentiel peut être monopolaire ou bipolaire. Dans le premier cas, la première
électrode est placée en un point A où le potentiel est affecté par le déplacement des charges
électriques ; la seconde électrode est placée en un point B où le potentiel est invariable. Les
variations de la différence de potentiel entre les points A et B ne dépendent alors que des variations
du potentiel en A. Dans le second cas, la deuxième électrode est placée en un point B où le potentiel
varie au cours du déplacement des charges.
39
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
L'analyse électrique des milieux extra et intracellulaires montre que le potentiel extracellulaire est
nul et que le potentiel intracellulaire est négatif. En effet, le milieu extracellulaire est constitué
principalement d'ions Na+ et Cl-, présents à la même concentration, ce qui signifie que la charge
globale est nulle. Par ailleurs, le milieu intracellulaire contient aussi des ions positifs (K+) et des
ions négatifs (phosphates et acides aminés ionisés négativement au pH intracellulaire). Cependant,
la concentration en ions négatifs est supérieure à celle des ions positifs. De ce fait, l'intérieur de la
cellule possède une charge globale négative à l'origine du potentiel de repos.
40
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
Il est à noter qu'en fait il existe un mouvement continuel et lent d'ions positifs et d'ions négatifs à
travers la membrane cellulaire au repos. La cinétique de ce mouvement est telle que l'on peut
admettre l'approximation statique.
Le milieu extracellulaire est très conducteur, par contre le volume conducteur intracellulaire est
limité à la surface interne de la membrane cellulaire sur laquelle se répartit de manière uniforme
l'excès de charges négatives. Sur la face externe de la membrane cellulaire, des charges électriques
positives (essentiellement Na+) sont réparties uniformément avec la même densité surfacique de
charge. Ainsi, l'état électrique de la cellule au repos peut être représenté par un feuillet
d'épaisseur e (épaisseur de la membrane cellulaire) dont la surface interne est chargée
négativement et la surface externe positivement.
Le calcul du champ électrique à l'intérieur de la membrane cellulaire montre que la valeur de celui-
ci est élevée. Ce résultat signifie que la résistance électrique de la membrane est très élevée, ce qui
n'est pas le cas des milieux intra et extracellulaire.
Différence de potentiel
20
temps
0
Phase II Phase III
-65
-80 Phase I Phase IV
Stimulus
41
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
Phase I :
Appelée pré-potentiel, cette phase correspond au début de l'application du stimulus. Elle est
caractérisée par une variation lente et de faible amplitude de la différence de potentiel entre les
milieux intra et extracellulaires. Elle est due à une augmentation modérée et passive de la
perméabilité de la membrane aux ions Na+, ce qui entraîne un début de dépolarisation de la
membrane cellulaire.
Phase II:
Cette phase, de courte durée, est caractérisée par une variation rapide de la différence de potentiel
et par un changement de signe de celle-ci. Elle peut atteindre 20mV pour une cellule nerveuse. Elle
est due à une augmentation brusque de la perméabilité de la membrane aux ions Na+. Cette
augmentation d’un facteur de l’ordre de 1000 peut être schématisée par un orifice qui s’ouvre
spontanément au point excité, permettant un afflux d’ions Na+ à l’intérieur de la cellule. Ce qui
entraîne un changement de signe de la charge intracellulaire et une variation brusque de la
différence de potentiel qui devient positive.
Phase III
Cette phase correspond à une diminution rapide de la différence de potentiel qui redevient
négative : c’est la repolarisation de la cellule. Cette repolarisation se fait par une augmentation de
la perméabilité de la membrane de la cellule aux ions K+ et la réduction de la perméabilité aux ions
Na+.
Phase IV :
Appelée post-potentiel, cette phase correspond au retour à l'état de repos de la cellule. Elle est
caractérisée par une variation lente de la différence de potentiel qui retrouve la valeur du potentiel
de repos. Elle est le fait de mouvements d’ions plus longs et plus complexes à travers la membrane
cellulaire qui ramènent progressivement la cellule à l’état électrique de repos.
Le potentiel d’action se propage sans déformation de part et d’autre du point excité. Sa vitesse de
propagation a une valeur fixe qui dépend du type de cellules (1 à 100 m/s pour les cellules
nerveuses).
L’existence d’un potentiel d’action au siège de l’excitation est une propriété physiologique de la
membrane cellulaire. La propagation bidirectionnelle du potentiel d’action s’explique par un
mécanisme physique qui se superpose au mécanisme physiologique. En effet, l’apparition d’un
potentiel d’action au point d’excitation crée une dépolarisation des points situés de part et d’autre
dans son voisinage. Cette dépolarisation de la membrane cellulaire entraîne l’apparition de
potentiels d’action en ces points. Ces potentiels d’action entraînent à leur tour une dépolarisation de
points plus éloignés. Ainsi, se propage le potentiel d’action de proche en proche le long de la fibre
cellulaire, de part et d’autre du point d’excitation. Il est à noter cependant que ce mode de
propagation n’existe pas aux niveaux des fibres nerveuses myélinisées, ou la membrane cellulaire
est entourée d’une gaine de myéline isolante qui oppose une barrière infranchissable aux ions. Dans
ce cas, le potentiel d’action passe d’un nœud de Ranvier à un autre. Les nœuds de Ranvier sont des
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
Temps
V=V1- V2
Exercice 10 : Soit une surface circulaire à deux faces de rayon 𝑟, d’épaisseur 𝑒, 𝑒 ≪ 𝑟, d’axe
𝑋′𝑂𝑋 et de centre 𝑂 placé au point 𝑃 de coordonnées 𝑥(−𝑎, 0,0). Les deux faces de la
surface sont conductrices et sont séparées par un isolant. A l’instant 𝑡 = 0, la surface se
charge progressivement à partir de son centre 𝑂 de manière isotrope, à une vitesse 𝑣. Une
face se charge positivement et l’autre négativement avec la même densité de charge 𝜎)
donnée par :
𝜎 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝜌 ≤ 𝑣𝑡 𝑟
𝜎(𝜌) = 𝑡 ∈ 0, ; 0≤𝜌≤𝑟
0 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝜌 > 𝑣𝑡 𝑣
43
Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
6- Etudier les variations du potentiel électrique créé par la surface 𝑺 aux points
𝑴𝟏 (−𝒃, 𝟎, 𝟎), 𝑴𝟐 (𝟎, 𝟎, 𝒃) et 𝑴𝟑 (𝒃, 𝟎, 𝟎).
7- Tracer les variations du potentiel. (𝒂, 𝒃, 𝒓 et 𝛔𝐨 sont positifs, M1 est du côté de la face
positive).
8- En utilisant les résultats précédents, étudier les variations du potentiel créé en
différents points de l’espace, par une fibre cellulaire lors de ses différentes phases :
repos, dépolarisation, dépolarisation totale et repolarisation. Considérer les deux cas
suivants : (i) la dépolarisation et la repolarisation se propagent dans le même sens et (ii)
la dépolarisation et le repolarisation se propagent en sens inverses. Pour simplifier le
problème, on supposera que les variations du potentiel sont linéaires.
Solution :
Z (𝟎, 𝟎, 𝒃)
Un feuillet électrique est un ensemble constitué de deux milieux conducteurs séparés par
un isolant mince d'épaisseur 𝑒. Les charges positives et négatives sont réparties
respectivement de part et d'autre sur les faces de ce feuillet, de manière uniforme, avec la
même densité surfacique 𝜎.
1- La surface 𝑆 ne peut pas être assimilée à un feuillet électrique à l’instant 𝑡 = 0, car elle
n’est pas chargée. A 𝑡 = 𝜌⁄𝑣 ,, elle n’est pas chargée de manière uniforme, elle ne peut
donc pas être considérée comme étant un feuillet électrique. Par contre à 𝑡 = 𝑟⁄𝑣 , elle
est assimilée à un feuillet électrique.
2- La surface 𝑆 de rayon 𝜌 = 𝑣𝑡 est un feuillet électrique.
3- Le potentiel électrique créé par un feuillet électrique est donné par 𝑉 = 𝑘𝜇𝛺
Cas du point 𝑀 .
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
Cas du point M2
𝜋𝑟 . 𝑐𝑜𝑠(𝜃) 𝜋𝑟 . (𝑎 + 𝑟 − 𝑣𝑡)
𝛺= = 1 𝜋𝑟 . (𝑎 + 𝑟 − 𝑣𝑡)
𝑏 + (𝑎 + 𝑟 − 𝑣𝑡) 𝑏 + (𝑎 + 𝑟 − 𝑣𝑡) ⇒𝑉 =− 𝜇
4𝜋𝜀 𝑏 + (𝑎 + 𝑟 − 𝑣𝑡)
𝜇 = −𝜇 = −𝑒. 𝜎
𝜎 . 𝑒. 𝑟 . (𝑎 + 𝑟 − 𝑣𝑡)
⇒𝑉 =−
4𝜀 𝑏 + (𝑎 + 𝑟 − 𝑣𝑡)
Cas du point M3
𝜋𝑟 . 𝑐𝑜𝑠(𝜃) 𝜋𝑟 1 𝜋𝑟
𝛺= = ⇒𝑉 =− 𝜇
(𝑎 + 𝑟 + 𝑏 − 𝑣𝑡) (𝑎 + 𝑟 + 𝑏 − 𝑣𝑡) 4𝜋𝜀 (𝑎 + 𝑟 + 𝑏 − 𝑣𝑡)
𝜇 = −𝜇 = −𝑒. 𝜎
𝜎 . 𝑒. 𝑟
⇒𝑉 =−
4𝜀(𝑎 + 𝑟 + 𝑏 − 𝑣𝑡)
𝑒. 𝜎 . (2(𝑟 + 𝑎) − 𝑣𝑡)
⇒𝑉 =
4𝜀(𝑏 + 𝑎)
Cas du point M2
𝜋(2(𝑟 + 𝑎) − 𝑣𝑡) . 𝑐𝑜𝑠(𝜃) 𝜋. 𝑎. (2(𝑟 + 𝑎) − 𝑣𝑡)
𝛺= = 1 𝜋. 𝑎. (2(𝑟 + 𝑎) − 𝑣𝑡)
𝑎 +𝑏 √𝑎 + 𝑏 ⇒𝑉 = 𝜇
4𝜋𝜀 √𝑎 + 𝑏
𝜇 = 𝜇 = 𝑒. 𝜎
𝑒. 𝜎 . 𝑎. (2(𝑟 + 𝑎) − 𝑣𝑡)
⇒𝑉 =
4𝜀 √𝑎 + 𝑏
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
V1 V2
o .e.r 2 a. o .e.r 2
4 (b a) 2
4 a 2 b 2 3/2
o .e.r 2
4 (b a) 2
o .e.r 2 .a
4 b 2 a 2 3/2
r 2a r 2a 2r
r 2 a r 2a 2r Temps v v v
v v v
2- Au repos, le potentiel est nul en tout point de l’espace. En effet, le point de mesure verra sous le
même angle solide deux portions de feuillet, l’une par sa face positive et l’autre par sa face
négative.
Lors de la dépolarisation, seules les portions vues sous l’angle solide 2 créent un potentiel non nul
au point de mesure. La figure ci-dessous montre l’allure du potentiel en différents points de
l’espace :
C
+ D
B
+ +
++++++++ ++ - - - - - - - - - -
A
+
+ - - - - - - - - - - - + + + + + + + + ++ E
- + -
+ + +
+ -
+ -
- --- - -- - - - +++++++++ -
-
+ ++++++++ ++ - - - - - - - - -
FRONT DE DEPOLARISATION
A la dépolarisation totale, le potentiel est nul en tout point de l’espace. En effet, le point de mesure
verra sous le même angle solide deux portions de feuillet, l’une par sa face positive et l’autre par sa
face négative. Lorsque la repolarisation se fait en sens inverse de la dépolarisation, le potentiel
électrique aura les allures suivantes aux points considérés.
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
A B C D E
Lorsque la repolarisation se fait dans le même sens de la dépolarisation, le potentiel électrique aura
les allures suivantes aux points considérés.
A B C D E
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
Solution :
1-
E i
>0
3- La charge électrique q est située à deux mètres du fil conducteur, la charge électrique
q est donc soumise à un champ électrique E donné par :
𝜆
𝜆 𝐸 =
𝐸⃗ = 𝚤⃗ ⇒ 2𝜋𝜀 ⇒ 𝐸 = 𝐸 = 1,25 . 10 𝑉/𝑚
2𝜋𝑎𝜀 𝜆 2
𝐸=
4𝜋𝜀
4- La force électrique à laquelle est soumise la charge électrique q est représentée sur le
schéma ci-dessous.
𝑞𝜆
𝐹⃗ = 𝑞𝐸⃗ = 𝚤⃗ ⇒ 𝐹⃗ = 3,2 . 10 . 2,5 . 10 = 8 . 10 𝑁
2𝜋𝑎𝜀
Fe E i
>0
q>0
5- Cette charge se déplace à une vitesse v dans un champ magnétique B , elle est donc
soumise à une force magnétique donnée par :
𝐹 ⃗ = 𝑞. 𝑣⃗ ∧ 𝐵⃗ = 𝑞. 𝑣. 𝐵. 𝑐𝑜𝑠 𝑣⃗, 𝐵⃗
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
Bo
Fe E q>0 Fm i
>0
v
6- La vitesse que doit avoir la charge électrique pour qu’elle puisse se déplacer en ligne
droite, parallèlement au fil, est déduite du fait que les forces électrique et
magnétique doivent s’annuler mutuellement. En d’autres termes,
𝐸𝑜
𝐹 ⃗ + 𝐹⃗ = 0⃗ ⇒ 𝑞. 𝑣. 𝐵 = 𝑞. 𝐸 ⇒ 𝑣 =
2𝐵𝑜
Exercice 12.
Soit un échantillon biologique constitué de cinq types différents de molécules.
𝑀 , 𝑀 , 𝑀 , 𝑀 𝑒𝑡 𝑀 . La molécule 𝑀 a pour masse 𝑚 et porte une charge négative 𝑞 . Ces
molécules sont placées à l’entrée d’une enceinte formée de deux plaques parallèles distantes
de 𝑑 = 5𝑚𝑚 et percées en leurs milieux respectifs (fentes 𝑓 et 𝑓 ). La plaque 2 est portée à
un potentiel positif par rapport à la première plaque (figure 1).
.
𝑓
∆𝑉 = 150𝑉 𝐸⃗
𝑓
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
𝑞 𝐸⃗ 𝑞 𝑞
⇒𝑣= 2 𝑑= 2 . 0,5 . 10 . 5 . 10 . = 70,7
𝑚 𝑚 𝑚
La vitesse des molécules dépendra donc du rapport 𝑞 ⁄𝑚 . De ce fait, plus ce rapport est
élevé et plus la vitesse sera grande. Les molécules les plus chargées et les moins lourdes
seront les plus rapides.
3- A la sortie de la fente 2, les molécules pénètrent dans une enceinte dans laquelle règne
un champ magnétique perpendiculaire à leur trajectoire. Calculer la force à laquelle
seront soumises ces molécules et quelle est l’allure de leurs trajectoires.
𝑓
∆𝑉 = 150𝑉 𝐸⃗
𝑓
𝒗⃗
La force magnétique à laquelle sont soumises les molécules est donnée par :
𝐹 ⃗ = 𝑞 . 𝑣⃗ ∧ 𝐵⃗ ⇒ 𝐹 = 𝑞 . 𝑣⃗. 𝐵
Cette force sera perpendiculaire à la trajectoire initiale des molécules et donc les déviera de
celle-ci.
4- L’enceinte de la question précédente est percée d’une fente 𝑓 dans l’axe des fentes 𝑓 et
𝑓 . On applique un champ électrique de manière à ce que force électrique et force
magnétique s’annulent mutuellement. Caractériser le vecteur champ électrique.
𝐹⃗ = −𝐹 ⃗ ⇒ 𝑞 . 𝐸⃗ = −𝑞 . 𝑣⃗ ∧ 𝐵⃗ ⇒ 𝐸⃗ = −𝑣⃗ ∧ 𝐵⃗
Le champ électrique doit donc avoir une direction perpendiculaire au plan formé par les
vecteurs vitesse et champ magnétique, un sens inverse à celui de la force magnétique et un
module donné par :
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
Ce résultat signifie que seules les molécules ayant une vitesse 𝑣 = 𝐸 ⁄𝐵 ne seront pas
déviées de leurs trajectoires initiales.
En d’autres termes :
𝑞𝐸 𝐸
𝑣⃗ = 2 𝑑=
𝑚 𝐵
Ce qui signifie que pour une valeur donnée du champ électrique 𝐸 , seules les molécules
ayant un même rapport 𝑞 ⁄𝑚 sortiront par la fente 𝑓 .
𝑞 𝐸
=
𝑚 2 .𝐵 .𝐸 .𝑑
5- A la sortie de la fente 𝑓 , les molécules se retrouvent dans une troisième enceinte dans
la laquelle règne un champ magnétique 𝐵⃗. Calculer la vitesse d’entrée des molécules
dans ce compartiment et la force magnétique à laquelle elles sont soumises. Quelle est
la nature de leur mouvement.
𝑓
∆𝑉 = 150𝑉 𝐸⃗
𝑓
𝒗⃗
La force à laquelle les molécules sont soumises dans le compartiment 2 étant nulle,
l’accélération est par conséquent nulle et la vitesse reste constante. De ce fait, à la vitesse
des molécules qui rentrent dans la compartiment 3 est égale à :
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Physique à l’usage des étudiants de médecine dentaire. Chapitre 1. Electricité.
𝑞 𝐸⃗ 𝑞 𝐸
𝑣= 2 𝑑 = 70,7 =
𝑚 𝑚 𝐵
La force magnétique est donnée par :
𝐹 ⃗ = 𝑞 . 𝑣⃗ ∧ 𝐵⃗
L’échantillon est porté à l’état gazeux ou liquide et ionisé dans la source de l’appareil. Les
ions ainsi formés sont extraits de la source, puis accélérés et focalisés par des champs
électriques. Ils sont ensuite filtrés suivant leur rapport q/m par l’analyseur grâce à un
champ magnétique. Après séparation, les ions terminent leur course dans le capteur d’un
détecteur.
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