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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO


Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire
INSTITUT SUPERIEUR DE STATISTIQUE DE KINSHASA
« I.S.S /KINSHASA »

Section : Réseaux et techniques de


maintenance

COURS D’ELECTRICITE
GENERALE
Destiné aux étudiants de 1ère Licence/LMD

Par :
Chef de travaux André TSHIDIATU

Année Académique 2021 – 2022


1

ELECTRICITE GENERALE
2

PLAN DU COURS

Ière partie : ELECTROSTATIQUE

Chapitre I : Généralités sur les propriétés électriques de matière : La


Charge électrique
Chapitre II : Champ et potentiel électrostatique
Chapitre III : Conducteurs et champs électriques

IIème Partie: ELECTROCINETIQUE DES COURANTS


CONTINUS

Chapitre IV: La loi d’Ohm


Chapitre V : Notion d’Electrochimie
Chapitre VI: Applications de la loi d’Ohm

IIIème Partie :
ELECTROMAGNETISME

Chapitre VII : Introduction


Chapitre VIII : Etude des champs créés par des courants
Chapitre IX : Les forces électromagnétiques
Chapitre X : Etude de l’aimantation
Chapitre XI: L’induction électromagnétique
Chapitre XII : Les circuits magnétiques
Chapitre XIII : Energie électromagnétique
3

BIBLIOGRAPHIE

E.M PURCELL: Cours de Physique, Berkeley Volume2: Electricité et


magnétisme, Librairie Armand Colin, 103 Bd Saint-
Michel, 75 - Paris 5e, 1973
S. KALACHNIKOV: Electricité, Ed. MIR Moscou, 1977
J. LIGNON & G. FUCHS : Nouveau cours d’Electricité pratique,
Librairie Delagrave, Paris 1978
R. FAUCHER : Physique, Classe de Première C, D et E Librairie A.
Hatier, 8 d’Assas, Paris 6e, 1966.
J.L DALMASSO : Cours d’Electrotechnique, Berlin
ANNEQUIN & BOUTIGNY: Cours de Physique : Electricité
1 Librairie Vuibert, Bd Saint- Germa in, 63, Paris, 1979
AJ.CJODOGNE : Electricité : Ed A. De Boeck, Av Louise 203-1050,
Bruxelles, 1974
A.E. FITZGERALD & D.E HIGGINBOTHAM: Basic electrical
Engineering, McGraw-HiII International Book Company,
4’ printing, 1983.
M. BELLIER, A. GALICHON & F. LUCAS: Electricité industrielle:
Les phénomènes et leurs lois; Librairie Delagrave, Paris.
J.A. EDMINISTER: Electric circuits; Schaum, éd. McGraw- Hill.
J. VANMARCKE : Cours de compléments d’électricité générale et
industrielle
A. FRÛHLING Cours d’Electricité Tomel: Lois générales des régimes
stationnaires et quasi-stationnaires, Imprimerie JOUVE,
12 rue Tournon, éd. Dunod, Paris, 1966.
4

Ière Partie:
ELECTROSTATIQUE
5

Chap. I. GENERALITES SUR LES PROPRIETES


ELECTRIQUES DE LA MATIERE
LA CHARGE ELECTRIQUE

1. Rappel
Le cours d’Electricité se subdivise en 3 grandes branches:
- L’électrostatique : qui étudie les propriétés de l’électricité
statique,
- L’électrocinétique: étudie le comportement des
charges électriques en mouvement dans un milieu quelconque
avec une
vitesse 𝑉 ≅ 𝐶 c (où c’est la célérité),
- L’électromagnétisme : étudie les propriétés magnétiques des
courants électriques et leurs applications.

2. Charges électriques élémentaires

L’atome, entité constituée de tout corps matériel, se compose d’un


nuage d’électrons et d’un noyau formé de nucléons (protons, neutrons)
la charge électrique élémentaire, e=1,6.10-19C ‘expérience de Millikan
1908), où C: (coulomb) désigne l’unité de charge électrique dans le
système international, est une caractéristique intrinsèque du proton et
de l’électron au même titre que leur masses respectives 1,67 .10-25 kg et
9.10-31 kg avec la convention adoptée pour les signes des charges le
proton constitue la charge positive élémentaire et l’élection, la charge
négative. La stabilité de l’édifice atomique globalement neutre est
assurée par l’interaction électrique entre le noyau de charge positive et
les électrons qui l’entourent.
6

Tableau 12 Caractéristiques des particules élémentaires


Particules Symbole Masse (kg) Charge électrique (c)
Electron e- 9,1.10-31 -1,6.10-19
Proton p 1,672.10-27 1,6. 10-19
Neutron n 1,674.10-27 0

- Le coulomb (symbole) désigne l’unité de la charge électrique, les


unîtes du système international
- Les particules sont assimilables à des sphères de rayon très faible
- Electron est une charge électrique mobile pouvant être libérée par
la matière
- Le proton est lié à la matière car c’est l’un des constituants du
noyau atomique

3. Propriété Electrique de la matière

Il existe différents procédés destinés à communiquer à un matériau des


charges électriques excédentaire par rapport à l’état de neutralité
électrique. De tels procédés permettent de restorer ou de rapporter des
électrons sur le matériau qui doivent changé, l’état chargé se
caractérise par une charge électrique macroscopique Q=Ne avec N
un entier positif et ou négatif et e la charge élémentaire (1,6.10-19C)

4. Densité de charges électriques

La charge électrique macroscopique Q d’un corps comporte un nombre


important de charges élémentaire e (Q= N’avec N entier relatif très
grand), vue la faible dimension de cette charge élémentaire on
considère qu’à l’échelle macroscopique la répartition de la charge Q se
7

fait de façon continue sur les corps matériels. Cette répartition peut être
modélisée par des densités de charges électriques dépendent de la
géométrie du corps chargé (surfacique ou volumique).

I.5. Loi de coulomb

La loi de coulomb a été établie en 1785 et exprime l’action qui


s’exerce entre deux charges électriques le dispositif expérimental
qui a permis d’établir cette loi repose sur une expérience de
mécanique utilisant un pendule de torsion et des corps électrisés
bien que la loi coulomb ait été déduite de mesures dont la précision
n’est pas optimale la loi coulomb exprime la force électrique exercée
entre deux charges partielles en fonction de la valeur des charges et
de la distance qui les sépare
8

NB : lorsqu’il ya en présence plus de deux charges, la force qui


s’exerce sur une charge est la somme vectorielle des forces de
Coulomb exercées par chacune des
res charges.
aut C’est le principe
de la superposition.
9

Chap. II. CHAMP ET POTENTIEL ELECTROSTATIQUE

En électrostatique, les effets électriques générés par un corps chargé


peuvent être décrit par deux grandeurs mathématiques : l’une constitue
un champ de vecteurs ou champ électrique et l’autre représente un
champ de scalaires ou le potentiel électrique. La connaissance de ces
deux grandeurs en tout point de l’espace permet de décrire toutes les
perturbations électriques induites par le corps chargé dans son
environnement et donc les actions subies par des charges avoisinantes.
Soulignons aussi que ces deux grandeurs sont interdépendantes ce qui
signifie que la connaissance du champ électrique en chaque point de
l’espace permet de déduire le potentiel électrique et inversement.
II.1. Définition

En physique, nous avons appris que la terre exerce une action sur tout
corps situé dans son voisinage. La région de l’espace où la terre exerce
cette action est le siège d’un champ de pesanteur.

De même, un corps électrisé exerce une action sur toute charge


électrique située dans son voisinage. Cette région est le siège d’un
champ électrique.
10

Quantitativement, l’intensité du champ électrique en un point est la


force par unité de charge en ce point. En d’autres termes, c’est la
force à laquelle serait soumise une charge de 1 Coulomb placée en ce
point.

Partant de (2-1), nous voyons bien que le champ électrique É a la même


direction que la force électrostatique P et sera de même sens si la
charge q est positive et de sens contraire si q est négative. Le champ
créé par une charge ponctuelle est un champ électrique dit radial.
11

II.2. Lignes de champ électrostatique

Une ligne de champ est une courbe tangente en chaque point au vecteur
champ électrique défini en ce point.
Le faisceau des lignes de champ définit une cartographie du champ
électrique. Dans le cas d’une charge ponctuelle responsable du champ.
Le champ est à symétrie sphérique : toutes les directions sont
équivalentes à la charge Q est positive alors les lignes partent du point 0
pour aller vers l’infini, le champ est centrifuge ou divergent pour une
charge Q négative c’est la charge contraire : le champ est centripète ou
converge vers la charge la configuration la plus simple du champ
électrique est celle d’une charge ponctuelle unique.
La configuration la plus simple du champ électrique est celle d’une
charge ponctuelle unique.

Pour deux charges ponctuelles ou sphériques, on aura la configuration


suivante.

II.3. Champ uniforme

Un champ électrique est dit uniforme si, en tout point, le vecteur Ê a


même direction, même sens et même module. Les lignes de champ sont
donc des droites parallèles.
12

L’ensemble de lignes de champ électrique créées par les charges est


appelé « spectre électrique ». Les lignes de champ sont toujours
normales à la surface du corps chargé.

II.4 Champ électrique créé par une sphère uniformément chargée

Soit r la distance entre le centre O de la sphère et le point extérieur P.

Le champ électrique créé par la sphère en un point extérieur à celle-ci a


la même direction que si la charge totale q de la sphère se situait en son
centre:
A la surface de la sphère, on aura

Nous savons, par ailleurs, que 4𝜋𝑅2 représente la surface S de la


sphère.
13

Donc :
1 𝑞 1 𝑞
𝐸= . =
𝜀0 4𝜋𝑅 2 𝜀0 𝑆
. 𝑠𝑝ℎ

Nous démontrerons plus loin que le champ électrique à l’intérieur


de la sphère est nul c.à.d. pour r < R.
Définition:
On appelle « déplacement électrique , le champ électrique créé
par une distribution donnée de charges lorsque on ne tient pas
compte
du milieu dans lequel le champ électrique est évaluée.

II.5 Le flux d’un champ électrique à travers une surface

- Théorème de GAUSS
Considérons une charge ponctuelle enfermée dans une surface fermée.
On appelle flux du champ électrique à travers l’élément de surface d, le
produit scalaire de ce champ électrique par l’élément de surface.
14

𝜇

15

Au cas où dS fait un angle quelconque a avec la direction r, alors il faut


définir la projection de dS sur le plan perpendiculaire à et avoir:

b) La charge q est sur la surface de la sphère, dans ce cas les lignes de


champ balaient une surface moitié de la sphère et l’angle solide total est
égal à 2𝜋.

𝑞
Φ=
2𝗌 0

c) Enfin si la charge q est à l’extérieur de la sphère, le flux qui entre est


égal à celui qui sont mais des signes contraires, leur somme est donc
nulle. 𝑑𝛷 = 𝑑𝛷 ′
16

𝛷=0

Remarque: Si le champ électrique est créé par n charges ponctuelles q1


, q., ,..., q, on calcule séparément le travail accompli par la charge
mobile q’ soumise au champ de chacune des charges fixes, et l’on fait
la somme de ces n travaux.

que nous écrivons sous la forme générale suivante


17

𝑟𝑖1désignant la distance de la charge q, au point A et 𝑟𝑖2la distance de la


même charge au point B.

2.6.2. La différence de potentielle entre deux points A et B.

Si la charge q’ mobile est une charge unitaire, alors (2-17) devient:

Ce travail effectué par la charge unitaire est appelé « différence de


potentiel » entre les points A et B,

WAB=VA-VB=V

Donc:

Si le champ électrique est créé par un ensemble de charges ponctuelles,


la différence de potentielle devient, en vertu de (2-16):

2.6.3. Valeur du potentiel en un point

La formule (2-18) donne la valeur de la d.d.p entre deux points A et B,


elle ne permet cependant pas de calculer séparément les valeurs de 𝑉𝐴
et de 𝑉𝐵
Or cette différence ∆𝑉 = 𝑉𝐴 — 𝑉𝐵 a une valeur bien déterminée.
Le potentiel électrique en un point A est défini comme étant le travail
effectué par la charge unitaire allant de A à l’infini.
18

Ici, 𝑟1 a été remplacé par r car il n’y a plus que le seul point A qui soit
en cause. L’unité du potentiel électrique est le « Volt V ».

2.6.4. Travail d’une charge q franchissant une d.d.p VA - VB

La charge unitaire allant de A en B effectuant un travail égal à VA- VB,


la charge q parcourânt le même trajet effectuera un travail q fois plus
grand.
On a donc:

WAB s’exprimant en Joules «J» et la charge q en Coulomb « c », la

d.d.p. s’exprime en Joule/Cou lomb.


𝐷𝑜𝑛𝑐: = 1 𝑗𝑜𝑢𝑙𝑒 = 1 𝑉𝑜𝑙𝑡
1 𝑐𝑜𝑢𝑙𝑜𝑚𝑏
Les deux unités sont donc synonymes.

2.6.5. Relation entre le champ électrique et le potentiel électrique en


un point

Il existe une relation simple entre la différnce de potentiel entre deux


points A et B et le champ électrique, lorsque ce champ est uniforme.
Si VA et VB sont les potentiels aux points A et B distants l’un de
l’autre de d, le travail qu’il faut fournir à une charge q allant du point A
au point B vaut:

Le même travail peut s’exprimer par:


WAB F . déplacement = F. d
où d est la distance entre les points A et B.
19

Si les points A et B sont très proches sur la ligne de champ, on peut


considérer que le champ est constant entre les 2 points et
l’accroissement de potentiel dV est donné par:

Si dr est pris positivement dans le sens de 𝐸⃗⃗, le travail fourni par la


charge positive se déplaçant dans le sens de la ligne de force est positif:
donc, le travail à fournir est négatif c.à.d dV est négatif (diminution de
potentiel).
Pour conserver à dV le signe correct, nous écrirons
20

Chap. III: CONDUCTEURS ET CHAMPS


ELECTRIQUES

III.1. Surfaces conductrices chargées


Considérons un élément de surface dS du conducteur portant une
charge dq. La densité superficielle de charge est:

Le flux ne pouvant sortir que par la surface (1) et le champ étant


perpendiculaire à dS, on a:

𝐸⃗⃗est dirigé vers l’extérieur si la charge est positive et inversement.

III.2. Potentiel d’un conducteur chargé

Le potentiel électrostatique, en un point quelconque P, d’une


distribution de charges est la somme de potentiels qu’on aurait pour
chacune des charges prises isolément; pourvu que les zéros de
potentiels soient compatibles entre eux.
21

Dans le cas d’un conducteur chargé, les charges sont accumulées sur la
surface de celui-ci. Le champ étant nul à l’intérieur du conducteur, le
potentiel du conducteur a une valeur constante.

III.3. Pouvoir des pointes

𝑑𝑞
De la relation 𝜎 = 𝑑𝑆
,il ressort que la densité superficielle des charges
sera d’autant
plus élevée que le rayon de courbure est petit. En particulier, quand le
rayon de courbure est très petit (fils fins, arêtes vives, pointes,...) le
champ avoisinant, très intense, peut être suffisant pour ioniser l’air:
c’est le < pouvoir des pointes».
Les charges électriques du conducteur peuvent alors s’écouler dans
l’air. Le phénomène est accompagné d’effets lumineux.

III.4. Conducteurs neutres dans un champ électrique

Le champ électrique étant nul à l’intérieur du conducteur (absence de


charges), il est possible d’éliminer la matière intérieure sans pour autant
perturber la répartition des charges se trouvant uniquement sur la
surface extérieure. On obtient ainsi un conducteur creux.
Si nous plaçons un tel conducteur dans un champ électrique extérieur, il
se crée par induction des charges qui ne seront concentrées que sur la
surface extérieure. Le conducteur creux forme un écran électrostatique
qui protège le volume intérieur contre le champ électrique du aux
charges extérieures (a).
22

Dans le cas où les charges électriques sont contenues à l’intérieur de la


cavité du conducteur creux, des charges induites par influence seront
développées, non seulèment sur sa surface extérieure mais aussi sur sa
surface intérieure (b).
Ces charges induites seront distribuées de telle manière que le champ
total, (somme des champs produits par la charge contenue à
l’intérieure
et des charges induites), soit nul en tout point dans la masse du
conducteur en équilibre. Cependant, à l’intérieur de la cavité, le champ
ne sera pas nul et il y aura des lignes de force reliant la charge contenue
dans la cavité aux charges induites sur la surface intérieure
du
conducteur. Quant aux charges induites à l’extérieur, elles produiront
un champ dans l’espace extérieur. Donc, une cavité conductrice fermée
ne forme pas écran contre les charges électriques qu’elle renferme.

III.5. Le condensateur

3.5.a) Définition:

On appelle condensateur électrique, un système de deux conducteurs


chargés isolés l’un de l’autre. Les conducteurs sont les « armatures » du
condensateur. L’isolant qui sépare les deux armatures est le «
diélectrique ».
23

L’efficacité d’un diélectrique se traduit par sa capacité à emmagasiner


de l’énergie. Elle s’exprime par sa constante diélectrique, ou
permittivité relative, déterminée par rapport à celle du vide.
On le représente par le symbole:

La présence des charges électriques égales et de signes contraires sur


les armatures entraîne l’existence d’une d.d.p entre ces armatures. Le
rapport constant entre cette d.d.p et la charge Q portée par les armatures
est appelé « capacité » du condensateur représentée par la lettre « C ».
On l’exprime par

C’est la quantité de charges qu’il faut amener sur un conducteur pour


augmenter
potentiel de 1 volt. Cette capacité dépend:
- de la forme, des dimensions et de la position relative des
armatures;
- de la nature du ou des diélectriques qui sparent les armatures;
- de la présence éventuelle d’un autre conducteur.
L’unité de capacité est le «Farad F ». C’est la capacité d’un
condensateur électrique acquérant une d.d.p de 1 volt sous une charge
électrique de 1 coulomb. En pratique,
Uti:Iise ses sous-multiples car le Farad est une très grande capacité.
24

3.5.b) Les condensateurs


particuliers

i) Condensateur plan à 1
diélectrigues

Le condensateur plan est constitué d’armatures dont les plaques sont


planes et parallèles de surface S séparées par un diélectrique
d’épaisseur e et de permittivités.

Pour augmenter la capacité, il faut augmenter la surface S des


armatures. Pour cela, on dispose de 2 fils très longs séparés par un
isolant et enroulés en forme de ruban.

ii) Condensateur plan à plusieurs diélectriques

Soit un condensateur constitué de 2 armatures parallèles de surface S.


Entre ces armatures se trouvent plusieurs feuilles isolantes d’épaisseurs

e1, e2 et e3 et de permittivités respectivement égales à Ei, 82 et 83.

La relation (3-4) peut encore s’écrire sous la forme


25

iii) Condensateur cylindrique


Les armatures sont des cylindres concentriques de rayons R et R 2•
L’armature centrale est un cylindre creux ou plein de rayon R et
l’armature extérieure est également cylindrique de rayon R La longueur
I des cylindres doit être grande par rapport à R 2 ) R1 (cfr câble
coaxial).
La capacité est donnée par:

iv) Capacité entre conducteurs cylindriques parallèles


Considérons 2 conducteurs parallèles de longueur I et de rayon R,
chacun portant des charges égales et de signes contraires. Si D est la
26

distance entre les axes des 2 conducteurs (D>>> R), la capacité entre
les deux conducteurs s’exprime par:

I) Groupement en parallèle:
3.5.c) Groupement de condensateurs

En conçiusion, en parallèle les capacités s’ajoutent.


ii) Groupement série
Lorsque plusieurs condensateurs C1 , C2 ,C, sont raccordés en série, ils
portent tous la même charge. En effet, quand on apporte une charge +Q
27

sur l’armature gauche de C1, il apparaît par influence une charge - Q


sur l’armature droite. En même temps, une charge +Q apparaît sur
l’armature gauche de C2 puisque le conducteur formé par l’armature
droite de C1 et la gauche de C, est isolé et, de ce fait, sa charge totale
reste nulle.

En conclusion, en série les inverses des capacités s’ajoutent.


Cas particuliers
i) Pour deux condensateurs, on aura:
28

Soit q la charge d’un condensateur à un moment donné qui correspond


à uned.d.p y = -. L’énergie à fournir pour transporter une charge dq de
l’armature négativel’armature positive, afin d’augmenter la charge du
condensateur, estdW = v.dq = -- .q.dq
Pour faire passer la charge de O à Q, l’énergie totale à fournir sera

3.5.e) Force sur les corps électrisés


Un.corps chargé est soumis à des forces qui tendent toujours à déplacer
lescharges de façon à réduire l’énergie potentielle. Dans le cas du
condensateur plan de charge Q, l’énergie vaut:

2C 2 8.S
Les armatures s’attirent avec une force F. Sous l’action de cette force,
les armatures se rapprochent de i\e et l’énergie devient:
29

C’est le travail F. zXe fourni par la force lors du déplacement.


On en d’éduit:

Dans les condensateurs, les forces entre armatures tendent toujours à


augmenter la capacité.
NB:La valeur maximale du champ qu’un diélectrique peut supporter
avant son perçageest sa « rigidité diélectrique ». On l’exprime en

𝑉⁄𝑚 ou plus généralement en ensions à appliquer étant grandes.

Exemple:
- Caoutchouc: 150 à 300
- Mica:600à 700
- Verre : 75 à 200
- Baklite : 250
- Porcelaine: 16 à 160
- Céramique: 20 à 120
- Air:30à32
- etc....
30

ELECTROCINETIQUE
DES
COURANTS CONTINUS
31

Chap. IV: A LOI D’OHM

IV.1. Le courant électrique

Considérons deux conducteurs chargés, en équilibre, à des potentiels


différents (c.à.d. Q1 Q2) . Si nous relions les 2 conducteurs par un fil
métallique, un mouvement de charges est observé du conducteur plus
chargé vers le conducteur le moins chargé. Ce transfert de charges entre
(1) et (2) constitue le « courant électrique ».

Ce courant est généralement très bref. Pour le maintenir, il faut un


générateur qui assurera la circulation permanente des charges, c.à.d.
une véritable pompe qui aspire les électrons qui arrivent en A au fur et à
mesure de leur arrivée et les refoule vers B.
Exemple de quelques générateurs:
La dynamo : transforme de l’énergie mécanique en énergie électrique;
La pile : transforme de l’énergie chimique en énergie électrique;
La photopile : transforme de l’énergie rayonnante énergie électrique.
Un générateur électrique est caractérisé par sa force électromotrice
(f.é.m.) représentée par la lettre « E » et exprimée en «Volts V ». La
f.é.m. d’un générateur représente l’énergie apportée à une charge
unitaire (1 Coulomb) traversant le générateur. Symbole d’un générateur
de f.é.m. constante:
32

IV.2 Les effets du courant électrique


1. Les effets calorifiques
Quand un courant électrique traverse un conducteur, ce dernier devient
le siège d’un dégagement de la chaleur. C’est ce qu’on appelle effet
joule ou effet calorifique. Ces effets peuvent avoir d’autres
conséquences, par exemple l’émission lumineuse dans les lampes à
tungstène,...

2. Les effets chimiques

Le passage du courant dans un liquide peut produire des


décompositions chimiques de celui-ci. La transformation chimique dû
au passage du courant s’appelle « électrolyse » et les liquides qui
subissent ces transformations sont appelés des « électrolytes ». Nous
verrons plus en détail ce mécanisme dans le chapitre consacré à
l’électrochimie.

3. Les effets magnétiques

Le passage du courant dans un cadre conducteur exerce des actions


mécaniques sur des aimants, ou sur d’autres cadres parcourus par des
courants; tout comme les aimants agissent entre-eux ou sur des cadres
parcourus par des courants. Ces effets constituent les effets
magnétiques du courant.

lV.3. Intensité du courant électrique

4.3.1 Définition
L’intensité d’un courant électrique est la quantité de charges électriques
qui passent à travers une section du conducteur pendant l’unité de
temps, ceci par analogie au débit d’un liquide dans une conduite.
33

Si dq est la charge électrique qui traverse une section du conducteur


entre les instants t et t+dt, l’intensité du courant est:

où Q est la charge qui passe pendant le temps t.


L’unité de l’intensité du courant électrique est l’ampère « A ».
Donc, l’ampère est l’intensité d’un courant constant qui débite une
charge de 1 Coulomb par seconde. Une définition exacte de l’ampère
sera donnée dans la 3eme partie du cours. Par convention, le sens du
courant dans un milieu conducteur, va du potentiel le plus élevé vers le
potentiel le plus bas. En d’autres termes, à l’extérieur du générateur, le
courant circule de la borne positive à la borne négative. Si le sens et
l’intensité du courant
ne changent pas au cours du temps, le courant est dit continu. Le
courant est alternatif si son sens varie périodiquement.

4.3.2. Densité du courant

Soit n le nombre de particules chargées par unité de volume du


conducteur. Alors pendant le temps dt, les particules se trouvant dans le
volume dV = S x dl sont au nombre de n . S . dl = n . S . y . dt où y est
leur vitesse moyenne. Ce cylindre contient une charge:
34

Exemple : Dans un fil de cuivre de 1 mm 2 de section, parcouru par un


courant de 1OA, la densité de courantvaut i07 A/m2. Etant donné que le
cuivre possède
n = 8.1028 électrons libres par m3 et que la charge de l’électron est
1,6.10-19 C
l’a vitesse moyenne des électrons est:

4.3.3. Vitesse de propagation du courant électrique


Quand on applique une d.d.p entre les extrémités d’un conducteur, le
courant s’établit instantanément dans l’ensemble du conducteur. En
réalité, en chaque point du
conducteur, le courant apparaît en même temps que E et ce dernier se
propage à la vitesse de la lumière, Il en est de même du courant
électrique, il se propage dans le conducteur à la vitesse de la lumière,
soit:
3.108 n/s.
35

NB: Il ne faut pas confondre cette vitesse de propagation du courant


avec la vitesse de déplacement des charges évoquée dans l’exemple ci
haut..

IV.4. La loi d’Ohm

4.4.1. Conductivité d’une substance conductrice


Quand on applique un champ électrique, un mouvement des électrons
dans le sens opposé au champ se superpose à l’agitation thermique.
En
effet, un électron placé dans un champ E est soumis à une force: 𝑓 =
𝑒. 𝐸 dirigée dans le sens opposé au champ. Cette force communique à
l’électron une accélération:

Suite à ce mouvement uniformément accéléré, la vitesse des


électrons devait augmenter indéfiniment. Mais tel n’est pas le cas.
Les électrons se heurtent aux atomes et ions du métal freinant ainsi
leur mouvement.
vitesse de déplacement y de l’ensemble devient constante quand la
force exercée par
champ est égale à la force de frottement𝐹𝑓 = 𝑘. 𝑣.

Le rapport 𝑘𝑒 est une constante appelée «mobilité» des électrons dans la


substance considérée. La relation (4-3) devient donc:
36

4.4.2. La loi d’Ohm

De l’expression de la densité du courant tirée de (4-6), le champ


inducteur du courant lui est lié par la relation

L’intégrale (a) représente la d.d.p entre les points (1) et (2) du tronçon,
tandis que l’intégrale (b) dépend des propriétés du conducteur.
On aura alors :

appelée la « résistivité » du conducteur exprimée en “ohm-mètre 0m “.


(4-8) s’écrit alors:
37

Un ohm est la résistance d’un conducteur parcouru par un courant de 1


ampère lorsqu’on lui applique une d.d.p de 1 volt.
La quantité G = (inverse de la résistance) s’appelle la « conductance ».
L’unité de la conductance est le Siemens « s ». Chez les américains, on
l’exprime en mho (i) u.
NB : Dans une résistance, le courant circule du potentiel le plus élevé
vers le potentiel le plus bas. En suivant le conducteur dans le sens du
courant, le potentiel diminue. C’est pour cette raison que le produit RI
est souvent appelé « chute de tension ».
Symboles:

4.4.3 Résistivité des métaux


La résistivité permet de distinguer les conducteurs (comprise entre 10-8
et 10-5 ni ) et les isolants (1O4 à plus de 1020Ωm).
Entre les deux se situe les semi-conducteurs (10-5K p 1O3) qui jouent un
rôle très
important en électronique. La résistivité des métaux augmente avec la
température.
La loi de variation de la résistivité est une fonction linéaire de la
température. On écrit:
38

NB:
•Cette variation n’est linéaire que dans une première approximation car
pour des variations importantes, elle ne l’est plus.
•La résistivité des alliages est supérieure à celle des métaux qui entrent
dans leur composition.
Quelques exemples

IV.5 Association des résistances


4.5.1 Couplage en série
Les résistances sont dites en série quand elles sont raccordées à la suite
l’une de l’autre de telle sorte qu’elles soient toutes traversées par le
même courant I.
39

Si l’ensemble est équivalent à une résistance R, on peut écrire: V = R.I


Dès lors, la relation (4-16) devient:

Donc, les résistances en série s’ajoutent.

4.5.2 Couplage en parallèle


Dans ce mode de couplage, toutes, les résistances aboutissent aux deux
mêmes points de sorte qu’elles sont toutes soumises à la même
différence de potentiel VAB

Les courants dans chaque résistance valent:


40

Or, les charges électriques ne peuvent s’accumuler ni en A, ni en B. Le


courant total est donc égal à la somme des courants de chaque
résistance.

En parallèle, les inverses des résistances s’ajoutent ou encore des


conductances en parallèle s’ajoutent.

Remarques
a) Dans le cas particulier de 2 résistances en parallèle, la résistance
équivalente est donnée par:

b) La résistance équivalente à plusieurs résistances en parallèle est


toujours plus petite que la plus petite de ces résistances.
c) La résistance équivalente de n résistances égales montées en
parallèle est donnée par:

IV.6 La loi de ioule

Nous avons vu que dans une résistance il y a transformation d’énergie


électrique en énergie thermique, c’est l’effet Joule ou la loi de Joule.
41

Cette loi formulée en 1841 par le physicien britannique James Prescott


JOULE, stipule que dans un conducteur parcouru par un courant
électrique, l’énergie dégagée sous forme de chaleur est proportionnelle
à la résistance R du conducteur, au carré de l’intensité I du courant et
au temps t de passage de ce courant.

Si on appelle R la puissance électrique dégagée par effet Joule, c.à.d.


l’énergie dégagée par unité de temps, cette loi peut encore s’écrire:

IV.7. La loi d’Ohm généralisée

4.7.1. Générateurs et récepteurs


Un générateur électrique est un dispositif capable de transformer en
énergie électrique une autre forme d’énergie. Il est caractérisé par sa
force électromotrice exprimée en Volts. Le courant traverse le
générateur en y entrant par la borne négative en sortant par la borne
positive (fig. 4-7a).
Un récepteur est un appareil qui consomme de l’énergie électrique pour
la transformer en une autre forme d’énergie. Un récepteur est
caractérisé par sa force contre-électromotrice E. Elle représente
l’énergie électrique perdue par un Coulomb traversant le récepteur.
Dans le récepteur, le courant circule de la borne positive vers la borne
négative (fig. 4-7b).
42

4.7.2 F.é.m. d’un générateur - F.c.é.m. d’un récepteur

Nous savons que l’énergie à fournir pour déplacer une charge Q du


potentiel V1 au potentiel V2 est donnée par:

Pour maintenir les potentiels V1 et V2 constants, la source doit

continuellement refouler la charge Q de V1 à V2.

Cependant la source doit vaincre la force électrostatique P dirigée dans


le sens contraire et solliciter ainsi une énergie supplémentaire due aux
collisions entre les électrons et les atomes de la source.
Pour cela, l’énergie totale à effectuer par la source est :

E est la f.é.m. du générateur (à ne pas confondre avec le champ


électrique E), r est la résistance interne de la source (générateur).
43

Dans un générateur, une partie de l’énergie produite est perdue en


chaleur dans le générateur lui-même et la d.d.p aux bornes de celui-ci
est inférieure à sa f.é.m. (voir fig. 4-11 a).
On a, en effet:

Certains appareils peuvent fonctionner aussi bien en générateur qu’en


récepteur. C’est le sens du courant qui détermine la nature du
fonctionnement en un moment donné. L’exemple le plus connu est
celui d’un accumulateur (batterie) qui fournit de l’énergie électrique au
détriment de son énergie chimique interne lorsqu’il fonctionne en
générateur et qui fonctionne en récepteur en effectuant la
transformation inverse quand on le recharge. A ce moment la f.é.m. de
l’accumulateur devient une f.c.é.m. (fig. 4-11b).
La tension aux bornes du récepteur est supérieure à la f.c.é.m.
On a :
4.7.3 La loi d’Ohm généralisée
Considérons un circuit fermé comportant des générateurs,
des récepteurs non résistifs et des résistances (fig. 4-10).
44

Selon le principe de conservation de l’énergie, on peut dire que


l’énergie fournie par les générateurs est égale à l’énergie consommée
par les récepteurs et les résistances. Cela s’écrit

Donc, en suivant le circuit dans le sens du courant, la somme des


augmentations de potentiel dues aux générateurs est égale à la somme
des diminutions de potentiel provoquées par les récepteurs résistifs et
autres.
On peut tirer:

Pour tout circuit fermé comportant un nombre quelconque d’éléments,


nous pouvons écrire:

(4- 24) est appelée la « loi d’Ohm généralisée ».


45

NB:
- Dans (4-24), les f.é.m. sont prises avec le signe (+) quand elles
produisent une augmentation du potentiel (en suivant le sens du
courant) et avec le signe (-) dans le cas contraire.
- Le dénominateur est la somme de toutes les résistances du circuit, y
compris les résistances internes des générateurs et récepteurs.

4.7.4 Groupement des générateurs


4.7.4. a Groupement en série

Plusieurs générateurs de f.é.m. E1, E2, E3, ....., En de résistances internes r1, r2,

r3,..rn, groupés en série sont parcourus par un même courant I. Pour fonctionner

tous en générateurs, ils doivent être raccordés dans le même sens. La


loi d’Ohm montre que l’ensemble est équivalent à un générateur
unique de f.é.m.:

et de résistance interne:

Ce mode de groupement permet d’avoir une f.é.m. plus grande.


4.7.4. b. Groupement en parallèle
Deux générateurs en parallèle forment une boucle qui sera parcourue
par un courant si les f.é.m. E1 et E2 sont différentes. Ce courant
peut
être très important car les résistances internes sont généralement faibles.

Le générateur qui possède la f.é.m. la plus faible fonctionnera en


récepteur et recevra de l’énergie de l’autre. Cela peut être dangereux
pour certains générateurs. En pratique, on ne met en parallèle que des
générateurs possédant la même f.é.m.
46

Donne: Soit V la d.d.p entre les bornes A et B. La loi d’ohm appliquée


à chaque générateur

Le courant débité par chaque générateur est inversement proportionnel


à sa résistance interne. Le courant I débité par l’ensemble est la somme
des courants fournis par chaque générateur.
D’où:

L’ensemble des générateurs est équivalent à un générateur unique de


f.é.m. E et de résistance interne r. r est équivalente aux résistances r1, r2,

….r3,raccordées en parallèle.
47

Chap. V : NOTION D’ELECTROCHIMIE

L’électrochimie est une application de l’énergie électrique aux


opérations de la chimie. Si on tente de faire passer un courant dans un
liquide en y plongeant deux électrodes conductrices raccordées à un
générateur, trois possibilités peuvent se présenter:
a. le courant ne passe pas c.à.d. que le liquide est isolant (ex : eau
pure, les huiles, le pétrole,...);
b. le courant passe sans produire de modifications chimiques; c’est
le cas pour le mercure et les métaux fondus (le passage du
courant se fait par déplacement d’électrons);
c. le courant passe en produisant des transformations chimiques.
Ces liquides sont appelés des « électrolytes ». Ce sont les sels
fondus, les solutions d’acides, de base ou de sel dans l’eau ou
dans certains autres solvants. La transformation chimique due au
passage du courant s’appelle «électrolyse ».
Le liquide, le vase le contenant et les électrodes constituent le
voltamètre. L’électrode par laquelle le courant entre dans le voltamètre
est l’anode et l’autre la cathode.

V.1. Lois de Faraday

FARADAY (Michael) : physicien anglais né à Newington (1791-1867).


Il est à la base de la théorie de l’influence électrostatique L’énoncé des
lois de l’électrolyse, la découverte de l’induction électromagnétique et
autres.
48

V.1.1 Lois qualitatives de l’électrolyse

Considérons une électrolyse de chlorure de sodium fondu. Cet


électrolyte est composé d’ions positifs Na et d’ions négatifs C1. Lors du
passage du courant dans l’électrolyte, le transport de charges électriques
se fait par déplacement d’ions.

Les ions Na+ se déplacent dans le sens du courant tandis que les ions Cl-
1
se déplacent en sens inverse. Comme dans les électrodes le courant est
du à un déplacement d’électrons, il y aura transfert des charges à la
surface des électrodes.
A la cathode, les ions positifs se neutralisent en captant des électrons
(réaction de réduction).

A l’anode, les ions négatifs se neutralisent en cédant leurs électrons


supplémentaires (réaction d’oxydation)

Il y aura donc formation de sodium métallique à la cathode et


dégagement de chlore à l’anode (procédé de production de sodium et de
chlore).
49

Conclusion:
a. Le passage du courant dans l’électrolyte décompose celui-ci. Le
produit de la décomposition apparaît exclusivement à la
surface
des électrodes,
b. A la cathode apparaît le métal de l’électrolyte ou l’hydrogène de
l’acide.
c. A l’anode apparaît le reste de la molécule.

2. Lois quantitatives de l’électrolyse (1933 — Faraday)

Elles expriment la proportionnalité qui existe entre l’intensité du


courant électrique traversant la cuve et la quantité de matière qui réagit.
Partant de l’expérience ci haut, puisqu’on ne peut accumuler des
charges dans le circuit extérieur, le nombre d’électrons captés à l’anode
est égal au nombre d’électrons cédés par la cathode. D’autre part, à
chaque électron circulant dans le circuit, correspond la formation d’un
atome de sodium à la cathode et une demie molécule de chlore à
l’anode; par conséquent la décomposition par électrolyse d’une
molécule de sel. La formation des atomes constitutifs dépend de la
valence de la liaison rompue.
Partant de ces considérations, on peut énoncer les lois quantitatives
suivantes:
a) la masse m de l’électrolyte décomposée est proportionnelle à la
quantité d’électricité Q, qui a traversé le voltamètre; (m = k .Q).
b) la quantité d’électricité nécessaire pour décomposer à la cathode
une valence gramme𝑀𝑛𝑎 est indépendante de l’électrolyte et est
égale à
50

L’équivalent électrochimique Q = 96.500 Coulomb (1 Faraday) c.à.d.


lorsqu’une quantité d’électricité égale à Ne Coulomb traverse un
voltamètre, elle fait intervenir sur les

Ma, est la masse atomique et n la valence.

Des expériences très précises ont montré que 96.500 Coulombs


déposent𝑀𝑛𝑎 grammes de substances ; donc Q Coulombs libèreront une
masse m donnée
par:

Comme les solutions constituent des substances composées, la masse de


l’électrolyte découle de ce qui précède:

Où : Mm est la masse moléculaire de l’électrolyte.

La charge de 96.500 C qui dépose un atome-gramme de métal


monovalent à la cathode est désignée sous le nom de Faraday.
Preuve:
51

5.1.3 Applications de l’électrolyse


Les applications de l’électrolyse sont nombreuses. Les principales sont:

a.Préparation de nombreux corps: H2, Cl2, O2,…


b. Affinage électrolytique des métaux : Cuivre, Argent, ...
Dans l’électrolyse du sulfate de cuivre avec électrodes de cuivre, le
métal
de l’anode est dissout et redéposé sur la cathode. Si l’anode contient
des impuretés, elles restent dans le bain.
c. Galvanisation (on recouvre un objet métallique d’un
dépôt
électrolytique d’un autre métal : cuivrage, chromage,...).

d. Galvanoplastie (reproduction des objets : on fabrique un moule en


plâtre ou en toute autre matière que l’on recouvre d’un film
conducteur. On le place comme cathode dans un électrolyte de métal
à déposer). Le métal qui se dépose prend la forme de l’objet désiré.
52

Chap. VI: APPLICATIONS DE LA LOI D’OHM

VI.1. Les lois de Kirchhoff

La loi d’Ohm s’applique aux circuits ou portions de circuit parcourus


par un seul courant. Pour des circuits complexes où circulent plusieurs
courants, on utilise les lois de Kirchhoff.

6.1.1. Quelques définitions

- Un nœud : est un point de rencontre d’au moins trois conducteurs.


Ex: A, B, C et D
- Une branche : est une partie du circuit partant d’un nœud et
aboutissant à un autre nœud sans passer par des nœuds
intermédiaires. Ex : AB, AD, AC, BC, etc...
- Une maille : est un ensemble de branches formant un circuit fermé tel
que si l’on part d’un nœud, on revienne au même nœud sans passer
deux fois par la même branche. Ex : ABCA, CADC, CDBC, etc...

6.1.2 Problématique

- Connaissant toutes les résistances et les f.é.m. du circuit complexe, il


faudra déterminer les courants qu’elles produisent dans chaque
53

branche du circuit. Il y aura donc autant de courants qu’il y a de


branches.
- Ces courants sont désignés arbitrairement avec le signe positif. La
valeur des courants sera positive ou négative suivant que le sens réel
du courant est identique ou opposé au sens arbitraire.
- De manière générale, certains courants peuvent être donnés tandis
que des f.é.m. ou des résistances seront inconnues. Le nombre
d’inconnues ne peut dépasser le nombre de branches.
6.1.3 Première loi de Kirchhoff ou loi des nœuds

En un nœud, la somme algébrique des courants est nulle, en considérant


positif le courant qui va vers le nœud et négatif s’il sort du nœud.

6.1.4. Deuxième loi de Kirchhoff ou loi des mailles

Le long d’une maille, la somme algébrique des chutes de tension


résistives est égale à la somme algébrique des f.é.m.
Une chute de tension résistive étant affectée du signe (+) lorsque le sens
de parcours de la maille et le sens positif du courant dans la résistance
concernée sont identiques ou du signe (-) dans le cas contraire, une
f.é.m. étant affectée du signe (+) si elle relève le potentiel (donc allant
du - au +) en suivant le sens de parcours de la maille.
54

5. Utilisation des lois de Kirchhoff

Pour résoudre un circuit, on écrit autant d’équations indépendantes qu’il


y a d’inconnues. La procédure est la suivante:
a) Choisir arbitrairement le sens positif des courants dans les
différentes branches.
b) Appliquer la loi des nouds à tous les nœuds moins un (l’équation
relative au dernier nœud peut se déduire des précédentes ; ce n’est
donc pas une équation indépendante).
c) Choisir arbitrairement un sens de parcours pour chaque maille. Le
nombre de mailles à considérer sera égal au nombre d’équations
encore nécessaires, soit:

Les m mailles sont choisis de façon à obtenir des équations


indépendantes. Pour cela, chaque branche doit faire partie d’au moins
une maille et il ne peut y avoir deux branches appartenant aux mêmes
mailles. On obtient aussi des mailles indépendantes si, après avoir
choisi une maille, on désigne une de ses branches par laquelle les
mailles suivantes ne peuvent plus passer
d) Ecrire les équations relatives aux mailles choisies.
e) Résoudre le système des b équations écrites en b) et d)
55

1. Les f.é.m. et les résistances étant connues, déterminons les


courants.
2. Adoptons les sens positifs indiqués sur le schéma et
désignons les

par I1, I2, et I3

3. Le circuit possède deux nœuds A et B. Par conséquent, nous


écrivons une fois la loi des nœuds.
56
57

Les courants I1 et 13 circulent réellement dans le sens choisi tandis que le sens

réel de I2 est contraire à celui représenté sur la figure.

La f.é.m. de 12 V est un générateur et les f.é.m. de 4 et 6 V sont, en


réalité, des f.c.é.m. car fonctionnant en récepteurs.

Vl.2. Applications des lois de Kirchhoff

Lorsque dans un réseau les courants à déterminer sont nombre la


résolution d’un système de nombreuses équations devient fastidieux.
C’est pourquoi il a été élaboré des méthodes permettant d’arriver plus
facilement à la solution. Ce sont les méthodes dites de transfiguration
des réseaux.
58

6.2.1. Méthode des mailles indépendantes

a. Décomposer le réseau en mailles indépendantes c.à.d. dont toutes les


branches sont parcourues par le même courant.
b. On applique la 2eme loi de Kirchhoff aux mailles indépendantes mais
en tenant compte des deux courants qui parcourent une même
résistance commune à deux branches.

Ce système d’équations nous donne les courants J1, J2 et J3. La somme

algébrique des courants dans les branches nous permet de déterminer


tous les courants
59

2. Méthode des nœuds

La méthode des nœuds consiste à déterminer les différences de


potentiel entre tous les nœuds. Connaissant ces d.d.p, on peut
déterminer aisément les courants dans les branches.
1. Adopter pour potentiel de référence, le potentiel d’un nœud.
2. Ecrire aux différents nœuds la première loi de Kirchhoff sauf
évidemment pour les nœuds de référence.

Nous avons quatre nœuds A, B, C et D. Adoptons le nœud D comme


étant le nœud de référence, donc à potentiel zéro.
En appliquant la 1ere loi de Kirchhoff respectivement aux nœuds A, B,
C; on a:

Ce système d’équations nous donnera le potentiel en A, B et C. Après


développement des équations et mise en évidence, on arrive à
60

Où: GAA est la conductance propre du nœud A donnée par la somme de toutes les

conductances connectées à ce nœud.

GBB et GCC: idem pour les nœuds respectifs.

GA est la conductance mutuelle entre les nœuds A et B donnée par la


somme de toutes les conductances reliant le nœud A au nœud B.

GBC et GCA: idem pour les nœuds B et Cet les nœuds A et C.

I(A) est la somme de tous les courants au nœud A. I(B) et I(C) sont les courants aux

nœuds B et C. Un courant est affecté du signe positif lorsqu’il entre par


le nœud et du signe négatif lorsqu’il sort du nœud.
6.2.3. Principe d’inversion
Si on inverse toutes les sources d’un système, tous les courants sont
inversés.
61

6.2.4. Principe de superposition


Le courant dans une branche est la somme algébrique des courants qui
seraient dus, dans cette branche, à chacune des f.é.m.
agissant
séparément.

On peut considérer que la fig. (6-5) est la superposition des figures

VI.3. Rhéostats - Shunts - Résistances additionnelles


6.3.1 Rhéostats
Les rhéostats sont des résistances variables utilisées dans des circuits où
la tension est fixée pour modifier le courant en volonté. On en trouve de
plusieurs types rhéostat à curseur

Les rhéostats portent des indications de leur résistance maximale et


l’intensité maximale au-delà desquelles ils peuvent être endommagés.

6.3.2 Shunts
Les galvanomètres des appareils de mesure sont des milliampèremètres
qui ne peuvent pas supporter de fortes intensités du courant sans être
détériorés. Pour les protéger, tout en augmentant leur domaine
62

d’utilisation, on branche entre leurs bornes un conducteur de faible


résistance, appelé « SHUNT ».
Le galvanomètre ayant une grande résistance vis-à-vis du shunt, le
courant principal va passer par le shunt et l’ampèremètre ne recevra
qu’une intensité i qu’il peut mesurer.

On choisit le shunt de façon que le rapport 𝑖𝐼 soit connu.

Soit s la résistance du shunt et a celle de l’ampèremètre. Les deux


résistances étant soumises à la même d.d.p, on aura

6.3.3 Résistances additionnelles


Un appareil de mesure ne doit pas perturber un circuit. Lorsqu’on veut
mesurer une d.d.p, on utilise un voltmètre qui se monte en parallèle.
Donc, sa résistance doit être suffisamment élevée pour ne pas dévier
une partie du courant qui traverse le circuit. Pour cela, le galvanomètre
du voltmètre est toujours monté en série avec des résistances de très
grande valeur appelée « résistances additionnelles ».
63

Le courant I dans la branche principale se partage en P en I’ et i; avec I


= I’ + i. Comme i est connu (résistance interne du galvanomètre du
voltmètre) et fixé, on peut déterminer la valeur de la résistance
additionnelle à monter en série avec le galvanomètre pour mesurer la
d.d.p voulue et capable de créer le courant I fixé à la construction.
Soit RI = d.d.p aux bornes A et B.
Nous devons avoir:

VI.4. Le pont de Wheatstone


La mesure d’une résistance par la méthode du pont de Wheatstone est
l’une des mesures les plus précises des résistances. On dispose de 3
r et R. Ces 3 résistances plus la résistance
résistances connues r1 2
inconnue X sont disposées suivant les côtés d’un losange ADBC. Entre
les points A et B est placé un générateur de f.é.m. E et entre D, C un
galvanomètre.
Le pont sera en équilibre lorsque le courant ne
circulera plus dans le galvanomètre (c.à.d. VD = J). A ce moment le
courant I dans r sera le
même que celui qui traverse X, de même le courant
I2 dans r2 doit être le même que le courant qui passe par R.
64

VI.5. Théorème de THEVENIN et NORTON


Un circuit quelconque comprenant des générateurs et des résistances en
série ou en parallèle constitue un réseau. Ce réseau peut être considéré
comme une boîte noire dont on ignore tout. L’analyse de tels circuits
devient difficile à l’aide des lois de Kirchhoff, on recourt alors à
d’autres théorèmes tels qu’indiqué aux points 6.5.1 et 6.5.2
6.5.1 Théorème de Thévenin
Tout circuit renfermant un nombre quelconque de générateurs et de
résistances peut toujours être assimilé à une source parfaite de tension
Vco série avec une simple résistance interne ri

a) Calcul de la tension à circuit ouvert Vco

Vco la tension de la source à circuit ouvert, c.à.d. la tension obtenue aux bornes
de la charge lorsque cette dernière est déconnectée.
65

b) Calcul de la résistance interne𝒓𝒊


𝑟𝑖 est la résistance équivalente que voit la résistance d’utilisation lorsque
toutes les sources sont court-circuitées.

6.5.2 Théorème de Norton

Tout réseau comprenant des sources de tension et des résistances peut


être remplacé par une source de courant constant 𝐼𝐶𝐶 en parallèle avec
une résistance interne 𝑟𝑖 .
La résistance 𝑟𝑖 , est obtenue en remplaçant toutes les sources par des
courts-circuits et 𝐼𝐶𝐶 est le courant de court-circuit.
66

En résumé

6.5.3 Diviseur de tension


67

6.5.4 Diviseur de courant


68

CHAP. VII. GENERALITES SUR ELECTROMAGNETISME

VII.0 INTRODUCTION
Les principes d’électrostatique et d’électrocinétique nous ont indiqué
que la force F agissant sur une charge q plongée dans le champ
électrostatique E créé par un (ou plusieurs) autre(s) charges
supposées au repos est donnée par:

Cette relation reste satisfaisante en électrocinétique si nous négligeons


les autres forces normales à la trajectoire des charges. Lorsque la
vitesse des charges est suffisamment grande, d’autres forces dérivant de
l’interaction des charges en mouvement prennent naissante. On les
appelle des forces magnétiques.

Il existe cependant des corps susceptibles de créer un champ


magnétique même en l’absence de tout courant électrique : ce sont les
aimants permanents.
Les phénomènes magnétiques furent observés pour la première fois à
côté de la ville de Magnésia en Asie Mineure par la découverte de la
magnétite. De ce fait, il existe des aimants naturels, des aimants
69

artificiels, des aimants temporaires et bien sûr des aimants permanents.


Chaque aimant possède un pôle nord et un pôle Sud. Les pôles de
même nom se repoussent et ceux de noms contraires s’attirent.
Un champ magnétique est défini comme étant une région de l’espace où
les forces magnétiques se manifestent. Ce champ est caractérisé par des
forces qui varient en intensité et en direction d’un point à un autre. Le
magnétisme causé par le passage d’un courant dans un conducteur est
appelé « électromagnétisme » découverte en 1820 par OERSTED
(connexion entre magnétisme et électricité).

VII.1. Champ magnétique et champ magnétisant

Quand un conducteur électrique est parcouru par un courant, il crée une


action magnétique dans son entourage. La cause de cette action
magnétique est appelée «champ magnétisant H ».
Dans un milieu déterminé, l’état magnétique ne dépend pas seulement
du champ magnétisant mais aussi de la capacité du milieu à être
magnétisé. Certaines substances diminuent en quelque sorte ce champ
et d’autres le renforcent plutôt. De toutes les façons, le champ dans
l’espace environnant le conducteur est la résultante du champ
magnétisant et de la magnétisation induite dans le milieu. On note alors
70

VII.2 Expression du champ magnétique


Considérons une masse magnétique m qui crée en un point P donné n
champ magnétique H. Une autre masse magnétique m’ placée au
point
P est soumise à une force F, en vertu de la loi de Coulomb, donnée par:

Ainsi

L’unité MKSA de masse magnétique est le Weber (Wb). De même, si


le champ magnétique est créé par une distribution de masses
magnétiques considérées ponctuelles, le champ total au point P sera
donné par:
71

L’intensité du champ magnétique en un point est appelée « induction


magnétique ». Elle s’exprime en “Tesla“.
Le Tesla est l’induction magnétique en un point d’un champ
magnétique uniforme, tel que la force appliquée à un conducteur
rectiligne perpendiculaire à cette induction, parcourue par un courant de
1A est de 1 Newton par mètre de longueur. Le Tesla est aussi appelé
«Weber par mètre-carré)> (Wb/m2) ou encore « 1 myriagauss ».
72

Chap. VIII. ETUDE DES CHAMPS CREES PAR DES COURANTS

- Loi de BIOT-SAVART –
Tout conducteur parcouru par un courant électrique produit dans
l’espace qui l’entoure un champ magnétique. La loi de Biot-Savart
permet de calculer le champ magnétique H crée au point P par le
courant I circulant dans un circuit filiforme. Elle s’énonce comme suit:
Le champ créé en un point P par un circuit filiforme parcouru par un
courant d’intensité I peut être considéré comme la somme
géométrique de champs élémentaires DH supposés créés en P par des
éléments dl du circuit. Le champ élémentaire DH correspondant à
l’élément de circuit dl est donné par:
73

𝑑𝐻⃗⃗est perpendiculaire au plan formé par l’élément dl et le point P. Son


sens est donné par la règle du tire-bouchon. Le tire-bouchon tourne
de

𝐼⃗. 𝑑𝑙𝑣𝑒𝑟𝑠𝑟⃗ dl vers r dans le sens du plus petit angle. Il doit progresser
le long du conducteur dans le sens du courant.
74

Remarque:
1. La loi de Biot-Savart n’est valable que dans un milieu homogène
car la présence de corps magnétiques modifierait la répartition
du
champ dans l’espace.

2. Elle permet de calculer le champ magnétique 𝐻⃗⃗ par intégration.

3. Lorsque la section du circuit n’est plus négligeable, il faudra tenir


compte de la densité du courant dans l’élément de volume du
conducteur. La loi de Biot-Savart devient:

Où : 𝐽⃗est la densité du courant


𝑑𝜁le volume de l’élément de conducteur considéré.
NB : L’intégration doit s’étendre sur tout le volume du conducteur.

VIII.1 Champ magnétique créé par un courant rectiligne infini.

Le champ magnétique créé en un point P de l’espace par un courant


rectiligne est proportionnel à l’intensité du courant I et inversement
proportionnel à la distance r du point au conducteur. Le champ
élémentaire dH créé par l’élément de conducteur dl est donné, d’après
la loi de Biot-Savart, par:
75

Le champ créé par le conducteur tout entier sera donné par la somme

vectorielle de tous les champs élémentaires 𝑑𝐻⃗⃗. Comme le courant est


le même dans tout le conducteur et a le même sens, cette somme
vectorielle se réduit à la somme algébrique. On obtient donc:

Pour effectuer l’intégration, on exprimera r et dl en fonction de l’angle


a de manière que la variable sur laquelle portera l’intégration soit 𝛼:
76

(8-6) devient donc:

NB: Les lignes de champ sont des circonférences situées dans des plans
perpendiculaires au conducteur et dont le centre se trouve sur le
conducteur.
77

Règle de la main droite


La règle de la main droite est l’une des méthodes couramment utilisées
pour déterminer le sens du champ magnétique créé par un courant
circulant à travers un fil électrique (ou conducteur) : le pouce indique le
sens du courant et les doigts s’enroulent dans le sens des lignes de
champ.
Dans le cas d’une spire ou d’une bobine (solénoïde) traversée par un
courant, le sens du champ magnétique engendré par le courant peut
également être donné par la règle de la main droite; mais cette fois-ci,
on enroule les doigts dans le sens du courant circulant dans les spires et
le pouce indique le sens du champ magnétique.

VIII.2. Champ magnétique créé par une spire

Le sens des lignes de champ qui traversent la spire est donnée par la
règle du tire-bouchon placé normalement au plan des spires quand on le
fait tourner dans le sens du courant. Le champ créé en P par l’élément
𝐼. 𝑑𝑙 est:
78

Le champ créé par la spire entière sera:

On peut également exprimer le champ créé par la spire en fonction de la


distance a du point P au plan de la spire.
79

Remarque
1) Le champ au centre de la spire
est, avec
𝑎=0
𝑟=𝑅

2) Si le courant circule dans une bobine de N spires jointives, le


champ à l’intérieur sera multiplié par N pour autant que
l’épaisseur et la largeur de la bobine soient petites devant R.
Lignes de champ magnétique
Lorsqu’un courant électrique circule dans ne spire, il induit un champ
magnétique qui peut être représenté par ses lignes de champ,
courbes
tangentes en chaque point à la direction du champ.

VIII.3 Champ magnétique d’un solénoïde


Définition: Un solénoïde est un ensemble de spires jointives, de même
rayon, d’axe
commun perpendiculaire au plan des spires et disposées régulièrement
sur une longueur donnée. La longueur de la bobine doit être grande vis-
à-vis de son dkmètre.
Nous référant à la relation (8-8), nous savons que le champ créé par une
spire est donné par:
80

Considérant un solénoïde de longueur I comportant N spires, calculons


le champ en un point O de l’axe. Prenons une tranche du solénoïde
d’épaisseur dx. Soit n le nombre de spires par unité de longueur:

La tranche dx aura n.dx spires vues de O sous un angle ct. Le champ


créé par la tranche au point O est:
81

Cas particulier
vaudra
Si le solénoïde a une longueur infinie, alors a1 =0 et a, = r. Ainsi, le
champ

On appelle flux d’induction magnétique 𝐵⃗⃗à travers la surface S, la


quantité:
82

Lorsque que la surface S est parallèle aux lignes d’induction, le flux est
nul. Il est maximal quand les lignes d’induction sont perpendiculaires à
la surface.
L’unité du flux d’induction magnétique est le « Weber Wb ».
Le Weber est le flux magnétique qui traverse une surface de 1m2
normale à un champ uniforme ou une induction magnétique de iWeber
par mètre-carré, soit iTesla.
83

Chap. IX. LES FORCES ELECTROMAGNETIQUES

IX.1 La loi de LAPLACE


Tout conducteur parcouru par un courant électrique et placé dans un
champ d’induction magnétique est soumis à une
force
électromagnétique:

La force d est perpendiculaire au plan formé par l’élément de


conducteur et la direction de l’induction magnétique. Son sens est
donné par la progression du tire-bouchon qui
tourne de 7 vers dans le sens du plus petit angle et sa grandeur est:

Cas particulier
La fbrce agissant sur un conducteur rectiligne de longueur L, placé dans
un champ d’induction uniforme, perpendiculairement aux lignes
d’induction vaut:
84

IX.2 Action d’un champ sur des charges en mouvement

La mesure d’un champ passe par la mesure des effets que produit ce
champ. A titre d’exemples, on peut citer :
- Le champ électrique 𝐸 se produit à partir de la force
électrostatique exercée par⃗⃗le champ sur une charge électrique q.

𝑓𝐸
= 𝑞.
⃗ 𝐸
- Le champ de pesentaeur 𝑔⃗ se⃗⃗définit à partir de la force exercée
par la terre sur une masse m (poids d’une masse ) 𝑝⃗ = 𝑚. 𝑔⃗.
les études effectuées à suite de l’expérience d’Oersted ont permis
de définir à la fois les forces magnétiques et le champ
magnétique.
Lorsqu’une particule chargée est’’n mouvement dans un champ
magnétique, elle est soumise à une force, dite force magnétique. Cette
force dépend de la valeur de la particule chargée, de sa vitesse et
de l’intensité du champ dans lequel se trouve la particule.
Elle s’exprime mathématiquement par:

Son module est:

NB: Une particule chargée en mouvement dans le champ


électromagnétique (électrique et magnétique) sera soumise à la force
électromagnétique donnée par:

La force exprimée en (9 -4) est appelée « force de LORENTZ ».


85

IX.3. Force agissant sur un élément de circuit

Nous venons de voir que la force agissant sur une particule chargée est
donnée par:

Supposons maintenant un fil conducteur placé dans un

champ d’induction 𝐵⃗⃗. Considérons une portion dl du conducteur

contenant n
charges q. La force qui s’exerce sur l’élément de circuit sera la somme
de toutes les forces dues à chacune des particules.

La vitesse çles particules et le nombre n étant inconnus, il est préférable


de les relier à l’intensité du courant I et à la longueur dl.
où dO est la charge portée par l’élément de circuit dl.

(on retrouve l’expression de la loi de LAPLACE).

IX.4. Couple agissant sur un circuit


Considérons une spire NPQM dont le côté P0 = NM a et PN = 0M = b.
Cette spire traversée par un courant tel qu’indiqué sur la figure
est
86

plongée dans un champ magnétique 𝐵⃗⃗ faisant un angle a avec la


normale 𝑛⃗⃗ au plan du circuit.

Seules les forces sur PQ et NM contribuent au mouvement de rotation

de la spire. Les deux forces 𝐹⃗1et 𝐹⃗2 sont parallèles, de même


module mais de sens contraires. Elles forment un couple de forces.
Le moment de couple sera donné par: Ґ = F . distance = B. I. a. sincc . b

Dans (9-7), B représente le champ d’induction magnétique, le produit I


.S .sina = I.S.𝑛⃗⃗ caractérise le courant et dépend de l’orientation du
circuit par rapport au champ.
On a vu que I.S. .𝑛⃗⃗ = 𝜇⃗ est appelé vecteur « moment magnétique »
de sorte que le moment du couple s’exprimera par:

IX.5 Travail mécanique dans le champ magnétique

Comme un conducteur parcouru par un courant est soumis à des


forceslorsqu’il se trouve dans un champ magnétique, ces dernières
effectuent un travail lors du déplacement de ce conducteur.
87

Considérons un élément de conducteur rectiligne de longueur dl

traversé par un courant I et plongé dans un champ magnétique 𝐵⃗⃗.

Cet
élément de conducteur sera soumis à une force magnétique dont le
travail sur une distance dx est:

dS est l’aire balayée par l’élément de conducteur parcouru par le


courant I lors de sa translation. Nous référant à la définition du flux
magnétique, nous aurons:
88

IX.6. Action réciproque de deux courants rectilignes parallèles

Deux fils parallèles parcourus par des courants agissent l’un sur l’autre.
En effet, chaque fil crée un champ dans son entourage et l’autre fil se
trouve plongé dans ce champ. Il en résulte des forces de Laplace
agissant sur les 2 fils. Si le courant est de même sens, l’interaction est
attractive, dans le cas contraire; elle est répulsive. Considérons deux fils

distants de r parcourus par les courants Il et I2 de même sens.

Le fil (1) crée en tout point du fil (2) un champ 𝐵⃗⃗1 de valeur:

De la même manière, la longueur I1 du fil (2) subit une force:

Les deux fils sont donc soumis à des forces linéaires opposées de
valeurs telles que :
89

Définition légale de l’Ampère


L’Ampère est l’intensité d’un courant électrique constant qui, maintenu
dans deux conducteurs parallèles, rectilignes, de longueur infinie, de
section circulaire négligeable et placés à une distance de 1 mètre l’un de
l’autre dans le vide, produit, entre ces conducteurs une force de 2.1O-7
Newton par mètre de longueur.

La définition de l’unité de charge électrique découle de celle de


l’Ampère : le Coulomb est la quantité d’électricité transportée en 1
seconde par un courant de 1 ampère.
90

Chap. X. ETUDE DE L’AIMANTATION

Un morceau de fer non aimanté placé dans une induction magnétique


modifie la valeur et la répartition de l’induction. Celui-ci devient le
siège d’une aimantation induite. Ce phénomène d’aimantation est du à
l’existence des moments magnétiques de l’atome.
En effet, lorsqu’un électron tourne autour du noyau en raison de n tours
par seconde, sa trajectoire (orbite) est assimilable à un circuit électrique
𝑞 𝑛 .𝑒
d’intensité 𝐼 = 𝑛. 𝑒 ampères (𝐼 = = = 𝑛. 𝑒)car il s’agit bel
𝑡 1 𝑠𝑒𝑐

et bien d’un déplacement d’une charge électrique (e = charge de


l’électron).
Ce circuit possède un moment magnétique appelé «moment magnétique
orbital ». En dehors du moment orbital l’électron tourne sur lui-même,
à ce mouvement de rotation ou «spin» correspond également un
moment magnétique dit de spin. Le moment magnétique résultant de
l’atome est donc la somme de ces deux moments. Lorsque celui-ci est
nul, nous sommes en présence des corps diamagnétiques (𝑚⃗⃗⃗ = 𝑂).
Ex : Au, Ag, Cu, Hg, Pb, etc....
Sous l’influence d’une induction magnétique extérieure, les moments
magnétiques des atomes peuvent se modifier ou s’orienter vers une
direction déterminée. Le corps présente alors un moment magnétique
moyen non nul, c’est en cela que constitue l’aimantation.
L’aimantation est définie en un point par le vecteur:
91

Pour un corps de section S et de longueur I d’aimantation uniforme M,


le moment magnétique vaut:

Ici, le corps est comparable à une couche superficielle de courants,


donc à un solénoïde.
Cette aimantation M produit une induction p 0H qui s’ajoute à
l’induction magnétique inductrice. Ainsi, à tout point d’un corps
aimanté, on a

Généralement les vecteurs 𝑀⃗⃗et 𝐻⃗⃗ ont même direction et leurs


grandeurs sont proportionnelles. On pose alors:

où le facteur X est appelé la « susceptibilité magnétique ».


Donc:
92

Du point de vue des propriétés magnétiques, les matériaux se classent


en 3 catégories:
- Les corps diamagnétiques (m = 0, X< O très faible) : sont des
substances qui, dans un champ magnétique, prennent une
aimantation proportionnelle à ce champ, mais dirigé en sens
inverse.
- Les corps paramagnétiques (m ≠ 0, X<O très faible) : se dit des
substances qui s’aimantent dans le même sens que le champ, mais

de façon beaucoup plus faible. Ex : O2, Pt, Na, AI, Cr et de nombreux

sels métalliques.
- Les corps ferromagnétiques (m ≠ 0, X>O très grand et variable).>

1. Ferromagnétisme

Les corps ferromagnétiques s’aimantent dans le sens du champ.


L’aimantation peut prendre de très grandes valeurs pour de faibles
intensités du champ extérieur. Ex : Fer, Cobalt, Nickel et quelques

minerais (Fe3O4) et alliages.

Ces corps se distinguent par:


- Une aimantation très forte non proportionnelle au champ (à partir
d’une certaine valeur, on atteint la saturation),
- Une aimantation qui dépend des états antérieurs,
- Une aimantation qui subsiste après suppression du champ
extérieur.

X.1.1. Courbe de première aimantation

Lorsqu’on soumet un corps ferromagnétique non aimanté à un champ


𝐻⃗⃗
93

Croissant créé par des courants, il apparaît une aimantation M et une


induction

La courbe B = f (H) dite de première aimantation présente 3 régions

1. Pour de faibles valeurs de 𝐻⃗⃗, l’aimantation est assez faible et


disparaît avec le champ ; elle est réversible.
2. Pour de champs un peu plus intenses, l’aimantation augmente
rapidement. Cette aimantation est irréversible.
3. Pour des champs plus importants, on atteint la saturation,
l’aimantation M ne change plus et l’augmentation de B n’est plus
due qu’à l’augmentation de H.

X.1.2. Perméabilité

La non proportionnalité entre 𝐵⃗⃗et𝑀⃗⃗ est due à la non constance de la


perméabilité des corps ferromagnétiques. La perméabilité augmente
pour les champs faibles, prend une valeur à peu près constante et élevée
dans la partie (2) puis décroît lentement en tendant vers 𝜇0 (saturation).
94

X.2. Hystérésis magnétique

Si, après avoir atteint la saturation, on diminue le champ; on s’aperçoit


que la courbe retour se situe au-dessus de la courbe de première

aimantation. Pour une même valeur du champ 𝐻⃗⃗, l’induction est


plus
forte au retour qu’à l’aller. Lorsque le champ s’annule, il subsiste une
certaine aimantation appelée « aimantation rémanente »
(Br étant l’induction rémanente). Pour annuler l’induction, il faut que le

champ 𝐻⃗⃗ change de sens et atteigne une certaine valeur Hc c’est le « champ

coercitif».

Si on fait varier le champ de H1à - H1 puis de - H1 à + H1, on décrit une série de

branches de courbes qui forment ce qu’on appelle un « cycle


d’Hystérésis ». Ce cycle comprend deux branches B = f (H)
symétriques r rapport à l’origine.
On peut décrire plusieurs cycles différents pour un même matériau en

adoptant des valeurs différentes champ maximal H1 En joignant les sommets

des cycles ainsi obtenus, on obtient une courbe appelée


«courbe d’aimantation», elle est caractéristique d’un matériau donné.
95

Cette courbe définit es propriétés


d’un matériau.

Pour tout corps ferromagnétique, il existe une température à laquelle le


métal voit son aimantation diminuer brusquement et au-dessus de
laquelle il perd ses propriétés magnétiques. Cette température est
appelée « point de Curie ».
Ex: Fer doux : 5000 à 700°C
Nickel : 2500 à 300° C,
Certains alliages ont leur point de Curie inférieur à la température
ordinaire
(Ex : aciers au Ni-Cr); ils ne sont donc, à température ambiante, doués
d’aucune propriété magnétique.
Ces aciers sont donc amagnétiques. Pour désaimanter un corps, il suffit
de le porter à une température supérieure au point de Curie et le laisser
refroidir en dehors de tout champ magnétique.
96

Chap. XI. L’INDUCTION ELECTROMAGNETIQUE

XI.1 F.é.m. induites (Loi de Faraday)

Tout circuit électrique traversé par un flux d’induction variable est le


siège d’une f.é.m. induite. Ce phénomène est appelé « induction
magnétique ».

Le signe (-) indique que le courant induit a un sens tel que ses effets
magnétiques tendent de s’opposer à la cause de ce courant, c.à.d. à la
variation du flux (c’est la loi de Lenz).

La grandeur de cette f.é.m. est donc égale à la vitesse de variation du


flux. Si la f.é.m. est produite dans un circuit fermé, de résistance R, elle
donnera naissance à un courant induit:

Remarque
Le phénomène d’induction électromagnétique peut se présenter sous
deux aspects différents. En effet, la variation du flux à travers le circuit
peut être due:
- à une variation de l’induction B au cours du temps (cas de l’induction
produite par des courants variables).
97

- à un déplacement du circuit électrique dans un flux constant.

XI.2. Courants de Foucault

Si, au lieu de soumettre à une induction variable un circuit filiforme, on


y soumet une masse conductrice (métallique), celle-ci va être également
le siège de f.é.m. induites qui donneront naissance dans le métal à des
courants induits appelés « courants de Foucault ». Ces courants sont
responsables d’un dégagement de chaleur par effet Joule et s’ils sont
produits par un mouvement, conformément à la loi de Lenz, ils peuvent
créer des actions de freinage.
Remède
Pour contrarier l’établissement de ces courants dans la masse
métallique, on découpe cette dernière en feuilles minces parallèles,
isolées entre elles et empilées dans des plans parallèles au flux
d’induction.

3. Auto-induction et induction mutuelle


1. Coefficient d’auto-induction
Un circuit parcouru par un courant I crée dans l’espace un champ
d’induction magnétique B proportionnel à I. On peut calculer le flux du
champ à travers le circuit lui- même.
98

Ce flux est proportionnel à I et le coefficient de proportionnalité L est


appelé «coefficient d’auto-induction » ou « coefficient de self-induction
» ou « self » ou encore «inductance » du circuit.
Si i est variable, le flux le sera également et le circuit sera le siège d’une
f.é.m. induite par son propre courant. Cette f.é.m. d’auto-induction est
donnée par:

L dépend du milieu rencontré, elle est constante dans l’air. En présence


du matériau ferromagnétique, L varie avec l’induction. Dans la partie
rectiligne (2) de la courbe de première aimantation, L est pratiquement
constante mais dès qu’on atteint la saturation, l’inductance diminue
quand le flux augmente.
Exemple
Calcul de l’inductance d’une bobine de N spires placées autour d’un
circuit magnétique de reluctance R
99

L’unité de l’inductance est le Henry (H).


Le Henry est l’inductance d’un circuit fermé dans lequel une f.é.m. de 1
volt est produite lorsque le courant électrique qui parcourt le circuit
varie uniformément en raison de 1 ampère par seconde (cfr relation 11 -
5).
XI.3.2. Coefficient d’induction mutuelle

Considérons deux bobines (1) et (2). Si on fait circuler un courant dans


la bobine (1), il se crée un champ à l’intérieur de celle-ci. Ce champ
traverse les spires de la bobine (2). Si on fait varier le courant dans la
bobine (1), le flux magnétique varie aussi’ et une f.é.m. est induite dans
la bobine (2).

Avec n1 est le nombre de spires par unité de longueur de la bobine (1). Soit S

l’aire de la section droite de la bobine (1), alors le flux produit par la


bobine (1) est :

Comme la bobine (2) entoure entièrement la bobine (1), elle sera


traversée par un flux:
100

Le coefficient M est appelé « coefficient d’induction mutuelle » ou


encore « inductance mutuelle »entre les bobines (1) «et (2). Il s’exprime
en Henry au même titre que L.
Contrairement au coefficient d’auto-induction qui est toujours positif,
M a un signe qui dépend des sens des courants dans les circuits (1) et
(2).

M > O : si i1 et i2 créent des flux de même sens,

M < O : si i1 et i2 créent des flux de sens contraires,


101

M O: si les deux circuits ne sont pas couplés c.à.d. lorsqu’il n’y a aucun
échange de flux entre les deux circuits.

NB: Si les deux circuits sont placés de telle façon que le flux de l’un
passe entièrement dans l’autre et réciproquement, l’inductance mutuelle
est maximale et vaut en valeur absolue.

XI.4 Conservation du flux d’induction

Si on considère une portion de tube d’induction, le flux qui entre par


une extrémité ressort intégralement par l’autre extrémité; c.à.d. le flux
est le même à travers toute la section du tube d’induction.

Si la section du tube est fermée (tore), le flux d’induction à travers elle


est nul, on dit simplement que le flux du vecteur induction magnétique
est « conservatif ».
102

XI.5. Théorème d’Ampère

La circulation du champ magnétique 𝐻⃗⃗ le long d’une courbe fermée


(C) est égale à l’intensité totale du courant qui traverse une surface S
limitée par la courbe (C)

.
Le sens de parcours du contour (C) et le sens positif de I sont liés par la
règle du tire-bouchon. Si plusieurs courants traversent la surface S, I
désignera la somme algébrique de ces courants.
Exemple
Calculer le champ produit, dans le vide, en P par un courant rectiligne
indéfini.
103

Considérons un contour circulaire passant par P et situé dans un plan


perpendiculaire au Courant. Le champ ayant même valeur sur le
contour circulaire, le théorème d’Ampère donne:
104

Chap. XII. LES CIRCUITS MAGNETIQUES

Les circuits magnétiques sont des circuits fermés en matériaux


ferromagnétiques de perméabilité élevée qui ont pour rôle de canaliser
le flux d’induction, Ils sont souvent entourés d’un ou de plusieurs
enroulements parcourus par des courants. Une partie du flux créé par
les courants y circule et une autre partie s’échappe du circuit pour
former les flux de fuite qui se ferment dans l’air.

1. Loi d’Hopkinson

1. Cas du tore

Considérons un circuit torique en matériau ferromagnétique de


perméabilité µ, de section constante S et de longueur moyenne I. Ce
circuit est entouré d’une bobine de N spires parcourues par le courant I.
Soit ø le flux dans le circuit magnétique, on aura dans le tore une
induction :
105

Dans (6-1), le numérateur N.I est la cause même de la production du


flux, on l’appelle « force magnétomotrice » désignée par la lettre” J’’
Le dénominateur est une grandeur qui caractérise la nature ( p.) et les
dimensions (I, S) du circuit magnétique. Il représente la résistance
que le circuit magnétique oppose au passage du flux. On l’appelle «
reluctance » du circuit magnétique et désignée par la lettre « R »

La relation (12-3) est connue sous le nom de la « loi d’Hopkinson ».


C’est en d’autres termes la loi d’Ohm magnétique.

XII.1.2. Cas général

Considérons un circuit formé de plusieurs tronçons de longueur


moyenne l , 12 et 13 , de section S1 , 2 et S3 et de perméabilité p.., 112
et [.13. Le circuit est entouré de deux enroulements comportant N1 et

N2 spires parcourus par les courants I1 et I2.


106

Le théorème d’Ampère donne:

Ce qui permet d’écrire aussi:

C’est la loi d’Hopkinson sous sa forme générale.


Conclusion
1. En série, les forces magnétomotrices s’ajoutent algébriquement.
Elle est positive si elle agit dans le sens choisi pour le flux, c.à.d si
les sens positifs du courant et du flux sont liés entre eux par la
règle du tire-bouchon.
107

2. La reluctance d’un circuit composé de plusieurs tronçons


disposés en série est la somme des reluctances de chaque tronçon.
La reluctance de l’entrefer e doit évidemment être ajoutée s’il
existe.
Unités
L’unité de la f.m.m est l’Ampère-tour <At ». La reluctance n’a pas
d’unités. Son unité est la reluctance d’un circuit qui est traversé par un
flux de 1 Weber quand il est soumis à une force magnétomotrice de 1
At.

XII.2. Lois de Kirchhoff appliquées aux circuits magnétiques

Les équations (j), (ii) et (iii) permettent de calculer les flux si on connaît
les réluctances et la f.m.m N.I. En remarquant que le flux c1 passe dans
la réluctance J1 puis se partage entre les branches (2) et (3) qui sont en
parallèle, on peut aussi écrire directement:
108

3. Calcul des circuits magnétiques

Les problèmes rencontrés se ramènent à l’une des deux questions


suivantes:
a) le circuit magnétique étant connu, quelle f.m.m faut-il pour y
créer un flux donné?
b) Quel sera le flux dans un circuit donné, la f.m.m étant connue.
La solution est trouvée par la loi d’Hopkinson à condition de connaître
la perméabilité 𝜇pour calculer la reluctance (on néglige l’hystérésis).
D’autre part, la perméabilité n’est constante que dans la partie rectiligne
de la courbe d’aimantation.

XII.3.1 Problème du premier type

On donne un circuit magnétique comprenant plusieurs tronçons de


longueur, section et nature différentes. On demande la f.m.m nécessaire
pour y faire passer un flux cl Pour chaque portion de circuit, on
procédera comme suit:

I. on calcul l’induction 𝐵 = 𝑆Ф
II. connaissant B, on peut déterminer le champ H (pour un
entrefer 𝐵
𝐻 =
𝜇0

III. On détermine la longueur moyenne du tronçon et on calcule le


produit H.I.
La f.m.m recherchée est la somme de ces produits:
109

2. Problème du second type

C’est le problème inverse, Il s’agit de calculer le flux, la f.m.m étant


donné. Pour cela, il faut connaître la perméabilité des différentes parties
du circuit. Or, ji dépend de l’induction B que l’on ne connaît pas. Il
n’est donc pas possible de résoudre directement le problème On peut
alors procéder par approximations successives.
On suppose une valeur du flux et, on calcule la f.m.m correspondante
(cfr problème du type 1). En fonction de l’écart entre la valeur trouvée
et la f.m.m donnée, on choisit une autre valeur du flux et on
recommence jusqu’à ce qu’on trouve une f.m.m suffisamment proche
de la valeur donnée.

3. Circuit avec aimant permanent

Le circuit ci-dessus se compose de:


- un aimant de longueur la et de section S ; dans cet aimant il existe
une induction Ba et in champ Ha
- un entrefer de section Set d’épaisseur e où il règne un champ H0
et une induction 𝐵0 = 𝜇0 . 𝐻0
- deux pièces polaires en fer doux de perméabilité 𝜇, de longueur I et de
même section S que l’entrefer.
Dans le fer, l’induction vaut aussi B et le champ est H. En vertu du
principe de conservation de flux:
110

Appliquons le théorème d’Ampère:


111

Chap. XIII ENERGIE ELECTROMAGNETIQUE

Pour modifier le courant dans une inductance, il faut fournir de


l’énergie. En effet, si le courant varie, le circuit est le siège d’une f.é.m
induite et la tension appliquée aux bornes du circuit vaut:

i.dФ = est l’énergie magnétique emmagasinée par le système. C’est de


l’énergie potentielle liée à l’existence d’une induction magnétique ; elle
est récupérable quand flux diminue.
r.i2.dt = est la partie de l’énergie perdue par effet joule.

XII.1. Densité d’énergie magnétique

L’énergie fournie au circuit magnétique, par la source extérieure, peut


s’écrire:
112

En faisant varier l’induction de O à B, l’énergie fournie par la source


extérieure vaut, par unité de volume

XII.2. Expressions de l’énergie électromagnétique

La relation (13-3) peut s’écrire encore:

et l’énergie à fournir pour faire passer le courant i de O à I est:

(7-6) représente l’énergie à fournir pour établir le courant dans une


inductance, elle est restituée quand le courant s’annule.
Pour un ensemble de N circuits, l’énergie magnétique sera donnée par:

Фi étant le flux traversant le circuit parcouru par le courant Ii.


113

XII.3. Force portante d’un électro-aimant

Considérons un circuit magnétique constitué de deux pièces jointives et


entouré d’un circuit de N spires. Faisons y passer un flux Pour cela, il
faut un courant I tel que :

et pour l’établir, on fournit une énergie:

Pour déterminer la force d’attraction F qui agit à caque pôle, séparons


légèrement les deux pièces de façon à créer de chaque côté un entre fer
e.
Pour cette opération, nous ajusterons le courant de façon à maintenir le
flux constant; dans ces conditions, le circuit électrique ne fournit
aucune énergie. En séparant les deux pièces, nous effectuons un travail

L’énergie magnétique du fer ne change pas puisque le flux est constant


mais avec les entrefers, il apparaît une énergie :
114

Le principe de conservation de l’énergie nous permet d’écrire: T = W,


et, par suite:

Pour maintenir le flux constant, le courant a été porté à la valeur 12


donnée par:

Si on annule le courant, on récupère une énergie:

Vous aimerez peut-être aussi