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Université NANGUI ABROGOUA

Prof. KRE N'guessan Raymond


Laboratoire de Physique Fondamentale et Appliquée
Plan du cours

Chapitre I – Electrostatique

Chapitre II – Electrocinétique

Chapitre III – Magnétisme


Chapitre I

Electrostatique
INTRODUCTION

Nous sommes entourés d’objets et de


dispositifs qui dépendent de la Physique
de l'électromagnétisme, qui est la
combinaison de phénomènes électriques
et magnétiques.
INTRODUCTION (suite)

Ordinateur Téléphone Télévision

Appareils médicaux Éclairage public


INTRODUCTION (suite)

Cette Physique est aussi la base du


monde naturel.

foudre arc-en-ciel aurores


INTRODUCTION (suite)

Arbre
Corps humain
Cellules
Une grande partie de la Physique,
toute la Chimie et tous les
phénomènes biologiques (voir, sentir,
se déplacer, réfléchir, vivre,…) sont
régis par l’interaction de charges
électriques.
UN PEU D’HISTOIRE…

L‘histoire de l’électricité commence


dès l’antiquité (3500, 3000 av. JC).
ambre

L’ambre utilisé en bijouterie depuis des


milliers d’années, est une matière
jaune brunâtre, dure, cassante et
semi-transparente.
Un morceau d’ambre frotté avec de la fourrure
attire de petits morceaux de papier.
Le mot grec qui signifie ambre est
elektron et vers le milieu du dix-
septième siècle, on suggéra qu‘une
substance frottée possède « une sorte
d’ambre » ou d'électricité.
A partir de notre compréhension des
lois de la Mécanique, nous sommes
amenés à conclure qu’il y a une
nouvelle force, la force électrique. Elle
a forcément une cause.

Nous appelons la grandeur physique


responsable de cette interaction, charge
électrique.
A partir de notre compréhension des
lois de la Mécanique, nous sommes
amenés à conclure qu’il y a une
nouvelle force, la force électrique. Elle
a forcément une cause.
L’étude de l’Electromagnétisme est
habituellement subdivisée selon ses
principales disciplines.

L’une d’elles est l’Electrostatique, partie


de la Physique qui étude les propriétés et
les interactions des charges électriques
immobiles par rapport à un référentiel
galiléen.
2. Charge électrique

La charge produit la force électrique


et nous commençons seulement à
comprendre cette force.
La charge est une notion
fondamentale, qui ne peut pas être
décrite en termes de concepts plus
simples et plus fondamentaux.

Nous la connaissons par ses effets et


non par ce qu’elle est.
2.1 Charges positives et charges
négatives
Selon Benjamin Franklin (1706-1790), nous
appelons arbitrairement ces deux types de
charges positive et négative.
Si un objet contient la même quantité de
charge positive et de charge négative. Il se
comporte comme s’il n’avait aucune
charge: on dit qu’il est électriquement
neutre.
C’est
un imprimeur, éditeur, écrivain,
naturaliste, inventeur, abolition
niste et homme
politique américain.
Benjamin Franklin (1706-1790)
Il participe à la rédaction de
la déclaration d'indépendance des
États-Unis, dont il est un des
signataires, ce qui fait de lui l'un
des Pères fondateurs des États-Unis.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Benjamin_Franklin
2.2 Quantification et conservation de
la charge

La charge est une propriété intrinsèque


de la plupart des particules subatomiques
qui constituent la matière de l’Univers.
Robert S. Mulliken
American physicist

En 1909, Robert Millikan (1868 - 1953),


Physicien américain, a découvert que la
charge électrique se produit toujours
sous forme de multiples entiers d'une
quantité fondamentale de charge e.
Contrairement à la masse qui peut être
convertie en énergie, la charge
électrique est complètement conservée.

La charge totale (somme algébrique des


charges positives et des charges
négatives) dans un système isolé reste
constante.
C’est la loi de conservation de la charge.
3. Classification des matériaux

Les conducteurs électriques sont des


matériaux dans lesquels certains
électrons sont libres.

Ce sont des électrons qui ne sont pas


liés aux atomes et qui peuvent se
déplacer librement à travers le matériel.
Exemple :

Le cuivre (Cu),

l'aluminium (Al) et

l'argent (Ag)

sont de bons conducteurs.


les isolants électriques (ou
diélectriques) sont des matériaux
dans lesquels tous les électrons sont
liés aux atomes et ne peut pas se
déplacer librement à travers le
matériau.

Exemple : le verre, le caoutchouc et le


bois sec, l’eau pur,...
Lorsque de tels matériaux sont
chargés par frottement, seule la zone
frottée devient chargée et les
particules chargées sont incapables
de se déplacer vers d'autres régions
du matériau.
Les semi-conducteurs sont une
troisième classe de matériaux et leurs
propriétés électriques se situent entre
celles des isolants et celles des
conducteurs.

Exemple : silicium (Si) et germanium


(Ge) sont des exemples bien connus
de semi-conducteurs.
Les propriétés électriques des semi-
conducteurs peuvent être modifiées
plusieurs ordres de grandeur par
l'ajout de quantités contrôlées de
certains des atomes aux matériaux.

C’est ce qu’on appelle le dopage.


Les supraconducteurs sont des
matériaux qui sont caractérisés par
l'absence de résistance électrique
sous certaines conditions.
4. Electrisation
On admet aujourd’hui que le
frottement, le contact et l’induction
fait apparaître des charges
électriques, en d’autres termes que
ces substances se sont chargées
d’électricité ou électrisées. C’est le
phénomène de l’électrisation.
4.1 Electrisation par frottement

L'électrisation par frottement est le


phénomène électrostatique qui se
produit lorsqu'une substance
acquiert ou perd des charges
électriques lorsqu'elle est frottée
contre une autre substance.
4.2 Electrisation par contact
L'électrisation par contact est le
phénomène électrostatique par
lequel des charges électriques se
déplacent d'une substance vers une
autre lorsqu'elles sont mises en
contact l'une avec l'autre.
4.3 Electrisation par induction

L'électrisation par induction est le


phénomène électrostatique qui se
produit lorsqu'un objet chargé
électriquement est mis à proximité
d'un objet neutre.
5. Notions générales
5.1 Structure de la matière
La matière (solide, liquide ou gazeux) est
constituée de substances résultant de
l'association de molécules elles-mêmes
sont obtenues par une réunion de
plusieurs atomes identiques ou non.
Les travaux de Thomson, Rutherford et
Perrin ont montré que

L'atome est formé d'un noyau


autour duquel gravitent des
électrons.
Sir Joseph John Thomson (18 décembre 1856 -
30 août 1940) était un physicien anglais. Il a
découvert l'électron en 1897. ainsi que les
isotopes et a inventé la spectrométrie de masse.
Il a reçu le prix Nobel de Physique de 1906 pour
« ses recherches théoriques et expérimentales
sur la conductivité électrique dans les gaz1 ». Ces
recherches ont fourni les preuves de l'existence
de l'électron.
Jean Baptiste Perrin (30 septembre 1870 à Lille en
France - 17 avril 1942 à New York aux États-Unis) est
un physicien, chimiste et homme politique français.
Il a reçu le prix Nobel de Physique de 1926 « pour
ses travaux sur la discontinuité de la matière, et
particulièrement pour sa découverte de l'équilibre
de sédimentation ».
En 1895, Jean Perrin démontre que les rayons
cathodiques sont composés de corpuscules de
charge électrique négative .
Le modèle planétaire de l'atome qu'il proposa
en 1901 fut le précurseur des célèbres modèles
développés par Ernest Rutherford et Niels Bohr.
Sir Ernest Rutherford (30 août 1871 à Brightwater,
Nouvelle-Zélande - 19 octobre 1937 à Cambridge,
Angleterre) était un physicien et chimiste britannique,
considéré comme le père de la physique nucléaire. Il
découvrit les rayonnements alpha, les rayonnements bêta ;
il découvrit aussi que la radioactivité s'accompagnait d'une
désintégration des éléments chimiques, ce qui lui valut le
prix Nobel de Chimie en 1908. C'est encore lui qui mit en
évidence l'existence du noyau atomique en 1911 (élève de
J.J. Thomson)
Modèle d’atome
(selon Rutherford-Perrin)
Un noyau atomique est constitué
de particules élémentaires : les
nucléons ( protons et neutrons).

Dans la matière, les particules


élémentaires qui possèdent une
charge sont les protons et les
électrons).
Chapitre I – Electrostatique
1. Introduction
On appelle électrostatique,
l'étude des propriétés et de
l'interaction des charges
électriques immobiles par
rapport à un référentiel galiléen.
2. Charges électriques
Deux types de charges :
charges négatives
charges positives
Toute charge électrique Q est
quantifiée : (Q = Ne)
N est un entier
Unité (SI) : coulomb symbole : C
La charge élémentaire
19
e  1,602 10 C
Electron
31
me  9,10910 10 kg

19
e  1,602  10 C
Proton  27
m p  1,6725 10 kg
2.3 Autres particules élémentaires
issues de la radioactivité

Le positon ou positron :
Antiparticule de l'électron

charge =+e
moment magnétique > 0
Symbole = b+ = 10 e
Le neutrino et l'antineutrino :
Particules de charge nulle et de
masse au repos trop faible pour
être appréciée.


0
0 neutrino
Symbole

0
0 antineutrino
L'électron (ou négaton) :
Il constitue le rayonnement
cathodique des tubes à décharge
et le rayonnement b des corps
-

radioactifs.

Symbole = b - = 0
1 e
3. Loi de Coulomb
 r 
F21   F12
u12 u 21

q1 > 0 q2 > 0
 
F12   F21
Charles-Augustin Coulomb
(1736-1806), officier, ingénieur
et physicien français.
La force d’interaction électrostatique
exercée par une charge ponctuelle q1
placée au point O sur une autre charge
ponctuelle q2 placée au point M est :
 q1q2 
F12  k 2 u12
r
1
avec k   9 10 SI
9

4 0
  
avec u  u12  u21
0 est appelée permittivité
électrique du vide.
Deux charges de même signe
(positif ou négatif) se
repoussent, et deux charges de
signes opposés (l’un positif,
l’autre négatif), s’attirent.
4. Champ électrostatique
4. 1 Champ créé par une
charge ponctuelle
La force qui s’exerce sur la
charge q2 est proportionnelle à
q2 c’est-à-dire qu’il existe un
vecteur notée E1 ( M )
 
tel que : F12  q2 E1 ( M )
avec
 1 q1 
E1 ( M )  u
40 r 2


E1 ( M ) est le champ électrique
créé par la charge q1 au
point M.
Définition :

Une particule de charge q située en un


point O crée en tout point M de
l’espace distinct de O un champ
vectoriel appelé champ
électrostatique.

unité : volt/mètre (symbole : V/m).


Alessandro Giuseppe Antonio Anastasio Volta
(1745 – 1827)
Physicien italien. Il est connu pour ses travaux sur
l'électricité et pour l'invention de la première pile
électrique, appelée pile voltaïque.

E( M )
M
  
u r  OM  ru 
O  r
q>0 Vecteur unitaire u 
r
 1 q  
E( M )  u  q r
40 r 2 E( M ) 
40 r 3

 
E  M   kq
OM  r
3 E ( M )  kq 3
OM r
4. 2 Principe de superposition
a) Distribution discrète de charges
Soit n particules de charges
électriques qi, situées en des
points Pi
q1
q2 M
q
qn
 n  n
q qi  n
1 qi 
F   Fi   u  q u
i 1 40 ri i 1 40 ri
2 i 2 i
i 1

avec
 n  n
1 qi  1 n
qi 
E ( M )   Ei   u   u
i 1 40 ri 40
2 i 2 i
i 1 i 1 ri
b) Distribution continue de charges

Soit P un point quelconque d’un


conducteur et soit dq(P), la
charge élémentaire contenue en
ce point.

dE ( M )

 M
r  OM
P

dq>O
 dq 
dE ( M )  k 2 u
r
Le champ électrostatique
résultant est :
 
E( M )   dE (
distribution
M )

Pour une densité volumique de


charges dq
 -3
(Cm )
dV
  
E ( M )  k  2 dVu
volume
r
Pour une densité surfacique
de charges

dq
 (Cm-2)
dS
  
E( M )  k 
surface
r 2
dS u
Pour une densité linéique de
charges

dq
 -1
(Cm )
dl
  
E( M )  k 
longueur
r 2
dl u
4. 3 Lignes de champ
Définition : Une ligne de champ
d’un champ de vecteur quelconque
est une courbe (C) définie dans
l’espace telle qu’en chacun de ses
points le vecteur y soit tangent.

  
E  dl  0 Ligne de champ
5. Potentiel électrique
5. 1 Introduction du champ
scalaire – potentiel électrique

E ( r ) champ vectoriel
direction,
sens et
intensité
Il existe un champ scalaire V(r)
appelé potentiel électrique tel
que :
   
E   grad V  V  dV   E .dl

grad V « se lit gradient de V »



 : L’opérateur nabla
5. 2 Circulation du champ
électrostatique
Définition : la circulation du
champ électrostatique le long
d’une courbe allant de A vers B
est :
B
  B


A
E .dl   
A
dV  V ( A )  V ( B )
Remarques :
1. Cette circulation est
conservative : elle ne dépend pas
du chemin suivi.
V(A)

V(B)
2. La circulation du champ
électrostatique sur une courbe
fermée (on retourne en A) est
nulle.

 
3. E .dl  0 V  A  V B 
5. 3 Potentiel électrostatique créé
par une charge ponctuelle

M
O
q V(M) ?

Quelle est l’expression du


potentiel électrostatique au point
M?
Le potentiel électrostatique créé en
un point M de l’espace par une
charge ponctuelle q située en un
point O se détermine de la manière
suivante :

On sait que : E   grad V

d’où :

dV   E .d OM
 
u .dr
  kq 2
r
dr
dV   kq 2
r
dr
V ( M )   kq  2
r
q
V ( M )  k  V0
r
Le potentiel électrique en un
point de l’espace est donné à une
constante près.
En supposant que

V0  0 pour r
q 1 q
V( M )  k 
r 40 r
(unité : volt , symbole : V)
D’après le principe de
superposition, le potentiel
électrique crée par l’ensemble
des charges est :
a) Distribution discrète de charges

n
qi q1 q2 qn
V ( M )  k  k  k   k
i 1 ri r1 r2 rn
b) Distribution continue de charges

dq
V( M )  k 
distribution
r
6. Energie potentielle
électrostatique

6.1 Energie potentielle


électrostatique d’une charge
ponctuelle
Définition :

L’énergie potentielle
électrostatique d’une particule
chargée placée dans un champ
électrostatique est égale au travail
qu’il faut fournir pour amener de
façon quasi statique cette particule
de l’infini à sa position actuelle.
Cela n’est possible que si, à
tout instant
  
Fext   F   qE
M

M

M
 
W ( M )   W   Fext .dr    qE .dr  qV ( M )  V (  )
  
W ( M )  qV ( M )

Le travail est indépendant


du chemin suivi.
6. 2 Energie électrostatique
d’un ensemble de charges
ponctuelles

L’énergie électrostatique d’un


ensemble de N charges
ponctuelles est donc :
N
1
We   qiVi ( Pi )
2 i 1
où N qj
Vi ( Pi )  k 
ji rij
qi
rij
qj
7. Théorème de Gauss

7.1 Flux du champ E

n

a  Vecteur surface :
S  
dS  dS .n
E
dS
Par définition le flux d est :
 
d  E .dS
 
 E .ndS
d  E dS cos a
Johann Carl Friedrich Gauß
(Carolus Fridericus Gauss en latin),
Né le 30 avril 1777 à Brunswick et mort le 23 février 1855 à Göttingen,
est un mathématicien, astronome et physicien allemand. Doté d'un grand
génie, il a apporté de très importantes contributions à ces trois sciences.
Surnommé « le prince des mathématiciens », il est considéré comme l'un
des plus grands mathématiciens de tous les temps.
7.2 Théorème de Gauss
Si qint désigne la somme des
charges à l’intérieur d’une surface
fermée, le flux du champ
électrique à travers cette surface
fermée orientée vaut
  qint
   E.dS 
S
0
Soit une surface (S) fermée, contenant
une charge qint répartie uniformément
dans le volume V qu’elle entoure, la
densité volumique étant ρ.
On a alors :
  1 qint
   E.dS   dV 
S
0 V
0
Cette écriture constitue la forme intégrale
du théorème de Gauss.
Par ailleurs, le théorème de la
divergence permet d’écrire :
  
   E.dS   divE dV
S V

De ces relations, on déduit la forme


locale du théorème de Gauss :
 
div E  (Maxwell-Gauss)
0
7.3 ÉQUATIONS DE POISSON ET DE
LAPLACE
En présence d’une densité volumique de
charge, on peut écrire les deux lois locales :

E   grad V
 
div E 
 
div  grad V 

0
0
 
or div grad  .   Laplacien
On en déduit :


V   0 (Equation de Poisson)
0

et dans le vide :

V  0 (Equation de Laplace)
8. Le dipôle électrique
8.1 Définition

On appelle dipôle électrique,


l’ensemble formé par deux
charges égales et opposées +q
et –q séparées par une très
petite distance.
 
-q i p +q
A O B

d=2a
Définition :
on appelle moment dipolaire
électrique la grandeur vectorielle
  
p  qd i  2aq i
(unité :Cm)
8. 2 Potentiel électrostatique créé
en des points éloignés du dipôle

Le potentiel électrique dû au
dipôle en un point M est :

q q q( r1  r2 )
V ( M )  k     k
 r2 r1  r1r2
r1
r2 r1  r2  2a cos 

O
r1r2  r 2
A B
(-q) (+q)

 
2aq cos  p .ur
V( M ) k 2
k 2
r r
8. 3 Champ créé à grande
distance
 On utilise la relation
E 
Er 

E E   gradV
M
r
V  1 V 
grad V  er  e
O

r r 
Coordonnées polaires (0, r, )
V 1 V
Er   E  
r r 

p cos  p sin
E r  2k E  k 3
r 3 r

Composante radiale Composante angulaire


8. 4 Action d’un champ électrique
sur un dipôle électrique
Dipôle placé dans un champ électrique
uniforme  
FA   qE



 p
-q  +q
A  B
 
E E
 
FB   qE
Le moment du couple par rapport
à O est :
  
  OA  FA  OB  FB
  
  (  qOA  qOB )  E  q( AO  OB )  E
 
  p E
Norme :   pE sin
Le dipôle est dans une position
d’équilibre, avec

   
FA  FB  0 et  0
L’énergie potentielle électrique
de ce dipôle
E p   qVB  qV A  q( VB  VA )
B
  
VB  VA    E .dl   E .AB
A

  
E p   q .AB .E   p .E
9. Conducteurs
9. 1 Définitions
Conducteur :
Un conducteur est caractérisé
par la présence d’électrons
libres, appelés électrons de
conduction ; Toute charge
apportée sur le conducteur se
repartie sur sa surface extérieur.
Les matériaux conducteurs :
métaux, les électrolytes (ou
solutions ioniques) et les plasmas.

Certains solides non métalliques


(graphite, sont également
conducteurs.
Le graphène

https://fr.wikipedia.org/wiki/Graph%C3%A8ne
Le graphène est conducteur. Sa structure
de bande électronique en fait un semi-
conducteur de gap nul.

L'une de ses propriétés spectaculaires est


de posséder des électrons au niveau de
Fermi dont la masse apparente est nulle.
La mobilité électronique théorique est de
200 000 cm2·V-1·s-1, ce qui fait que ce
matériau est particulièrement attractif
pour l'électronique haute fréquence et
térahertz.

Les électrons se déplacent sur le


graphène, cristal bidimensionnel, à la
vitesse de 1000 km·s-1, soit presque
150 fois la vitesse des électrons dans le
silicium (7 km·s-1).
Le conducteur parfait n'existant
pas, on utilise des conducteurs
ohmiques, dont les meilleurs
sont l'argent, le cuivre et
l'aluminium.
Isolant : Un isolant est un matériau
dans lequel il n’existe pas d’électrons
libres. C’est un diélectrique.

Semi-conducteur : C’est un matériau


dont le nombre d’électrons libres est
fonction de la température.
les supraconducteurs voient
leur résistance ohmique
devenir strictement nulle dans
certaines conditions.
La Théorie des bandes
La théorie des bandes est un modèle quantique en
Physique des Solides qui détermine les énergies
possibles des électrons dans un solide et permet de
comprendre la notion de conductivité électrique. Il
est issu de la théorie des orbitales moléculaires.
Conducteur en équilibre :
l’équilibre électrostatique d’un
conducteur est atteint lorsque
aucune charge électrique ne se
déplace à l’intérieur du
conducteur. Il est équipotentiel
(V = constant).
9. 2 Quelques propriétés des
conducteurs en équilibre
9. 2. 1 Lignes de champ
Aucune ligne de champ ne peut «
revenir » vers le conducteur.
B
 
V ( A )  V ( B )   E .dl
A
9. 2. 2 Distribution des charges

D’après le théorème de Gauss,


on a :

  

S
E .dS 

V 0
dV  0
9. 3 Capacité d’un conducteur
isolé
Par définition, la capacité
électrostatique d’un conducteur à
l’équilibre est définie par:
Q
C
V
(unité le farad ; symbole : F
Michael Faraday (Newington, 22 septembre 1791 -
Hampton Court, 25 août 1867) est un physicien et un
chimiste britannique, connu pour ses travaux
fondamentaux dans le domaine de
l'électromagnétisme et l’électrochimie.
9. 4 Energie électrostatique
d’un conducteur en équilibre
Soit un conducteur isolé, de
charge Q distribuée sur sa
surface S.
L’énergie potentielle
électrostatique de ce conducteur
est :
1 V QV
We   dqV ( P )   dq 
2S 2S 2

2
1 1 1Q
We  QV  CV 
2

2 2 2 C
10. Le condensateur
Un condensateur est constitué de
deux conducteurs (= armatures)
séparés par un isolant (= diélectrique)
U = VA - VB

+Q -Q
+ -
+ -
+ -
A B
Symbole +

-
+ E -
Quelques photos de condensateurs
10. 2 Capacité d’un condensateur
Q Q
C 
U VA  VB

0S
Condensateur plan C
e

S : surface des armatures et e leur


distance de séparation
10. 3 Associations de condensateurs
.

10. 3. 1 Condensateurs en parallèle


n
C   Ci
i 1

10. 3. 2 Condensateurs en série


n
1 1

C i 1 C i
11. Influence du diélectrique
isolant, ou diélectrique solide ou
liquide

C0 C
Tout diélectrique est caractérisé par sa
constante diélectrique relative εr telle que sa
permittivité absolue ε = εrε0
C
 r  1
C0

L’utilisation du diélectrique
augmente la capacité du
condensateur.

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