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Introduction à la Théorie des Cordes

 Motivation
En physique des particules, les particules sont représentées comme des objets ponctuels. On
introduit maintenant le fait que les particules sont des cordes (ouvertes ou fermées) ce qui
rend pratique les interactions comme on va le voir plus tard.

Particule Corde
(objet ponctuel)

ouverte fermée

La différence notable entre les 2 (dont on déterminera les conséquences) est que les
particules tracent une ligne (d’univers) le long de leur trajectoire. A l’inverse, une corde
(ouverte ou fermée) va créer une surface (ouverte ou fermée) le long de sa trajectoire.

Particule Corde
(objet ponctuel)

ouverte fermée

En théorie, on a besoin de la mécanique quantique pour le formalisme ainsi de la QFT pour


quantifier les interactions entre particules. La QFT présente les diagrammes de Feynman
comme :

= + + etc.

Tree diagramms at leading order


= + + etc.

Ces diagrammes, qui lorsqu’ils sont retranscrits aux cordes donnent :

= + + etc.

= + + etc.

↳ décrit toutes les boucles

Le fait d’avoir des particules qui ne sont plus ponctuelles supprime les divergences
rencontrées en QFT lors de l’étude des interactions entre particules et donc il n’y a pas
besoin de passer par les renormalisations.

 Description classique – Particules et Cordes classiques

1) Particules relativistes

On étudie la trajectoire d’une particule relativiste en passant par


l’espace-temps de Minkowski.

↳ 𝜇 = 0,1,2,3 et on rappelle que la 4-position 𝑋𝜇 (𝜏) détermine la


trajectoire de la particule dans l’espace-temps.
En effet la trajectoire est considérée comme la ligne d’univers.
ℝ→𝑀
On se place dans les unités naturelles : 𝑐 = ħ = 1.

En relativité restreinte, l’action est définie comme :

𝑆1 = −𝑚 ∫ 𝑑𝜏√|𝑋̇𝜇 𝑋̇𝜇 |

𝑑
Avec 𝑋̇𝜇 = 𝑑𝜏 𝑋𝜇 et la norme 𝑋̇𝜇 𝑋̇𝜇 = 𝜂𝜇𝜈 𝑋̇𝜇 𝑋̇ 𝜈 avec 𝜂𝜇𝜈 = diag(−1,1,1,1).
↳ Pour une particule à l’intérieur du cône de lumière : 𝑋̇𝜇 𝑋̇𝜇 = −1 < 0

Géométriquement, 𝑆1 mesure la longueur de la trajectoire (au sens de Minkowski). L’action


possède une certaine symétrie car elle est invariante sous reparamétrisation, si on change
𝜏 → 𝜏̃ (𝜏) alors 𝑆̃1 → 𝑆1.

𝑑𝜏̃ 𝑑𝑋 𝜇 𝑑𝜏 𝑑𝑋 𝜇
On a grâce à la reparamétrisation : 𝑑𝜏̃ = |𝑑𝜏 | 𝑑𝜏 → = 𝑑𝜏̃ .
𝑑𝜏̃ 𝑑𝜏

D’un point de vu dynamique :

𝜕𝐿 𝑚𝑋̇𝜇
𝑃𝜇 = =
𝜕𝑋̇𝜇
√|𝑋̇ 𝜈 𝑋̇𝜈 |

𝑑
↳ A partir des équations d’Euler-Lagrange, on obtient 𝑑𝜏 𝑃𝜇 = 0 mais pour Hamilton il y a un
problème : 𝑃𝜇 𝑃𝜇 = 𝑚2 .

On souhaite alors appliquer cela aux cordes. On part de l’action équivalente de Polyakov :

1 𝑋̇𝜇 𝑋̇𝜇
𝑆2 = ∫ 𝑑𝜏 ( − 𝑒𝑚2 )
2 ⏟ 𝑒
𝐿(𝑋̇ ,𝑋,𝑒)

Avec 𝑒 un nouveau champ : le champ auxiliaire dépendant de 𝜏 ∶ 𝑒 ≡ 𝑒(𝜏)

𝑆2 est équivalent à 𝑆1 car 𝑆2 donne les mêmes équations de la dynamique que 𝑆1. A partir
𝜕𝐿
d’Euler-Lagrange, comme 𝐿 ne dépend pas de 𝑒̇ alors 𝜕𝑒 = 0 :

𝑇 = 𝑋̇𝜇 𝑋̇𝜇 + 𝑒 2 𝑚2 = 0

1
𝑒= √|𝑋̇𝜇 𝑋̇𝜇 |
𝑚

Avec pour rappel 𝑋̇𝜇 𝑋̇𝜇 = −1 < 0


On injecte l’expression de 𝑒 dans 𝑆2 : 𝑆2 = −𝑚 ∫ 𝑑𝜏√|𝑋̇𝜇 𝑋̇𝜇 | = 𝑆1 .
𝑒
Dans la symétrie, à cause de la reparamétrisation 𝜏 → 𝜏̃ (𝜏), il faut que 𝑒 → 𝑒̃ = 𝑑𝜏̃
( )
𝑑𝜏
On peut cependant faire une fixation de jauge : choisir 𝜏̃ (𝜏) telle que 𝑒̃ = 1.
↳ Dans cette nouvelle jauge, le système devient encore plus simple. En effet, avec 𝑒̃ (que l’on
nommera 𝑒) = 1 :

1
𝑆2 = ∫ 𝑑𝜏(𝑋̇𝜇 𝑋̇𝜇 − 𝑚2 )
2

Mais comme 𝑚 est un paramètre et non un champ, ça ne change rien aux équations d’Euler-
Lagrange donc :

1
𝑆2 = ∫ 𝑋̇𝜇 𝑋̇𝜇 𝑑𝜏
2

A partir des équations d’Euler-Lagrange : 𝑋̈𝜇 = 0 → qui est les équation de la trajectoire
𝜇 𝜇
dans l’espace-temps de Minkowski : 𝑋𝜇 = 𝑋0 + 𝑋̇1 𝜏 → ligne droite dans Minkowski.
A cause de la jauge, on a perdu l’équation 𝑇 = 𝑋̇𝜇 𝑋̇𝜇 + 𝑒 2 𝑚2 = 0 qu’il faut imposer en plus.
𝜇
↳ Sachant que 𝑝𝜇 = 𝑥̇ 𝜇 , cela implique : 𝑋̇1 𝑋̇1𝜇 + 𝑚2 = 0

𝜇
𝑃1 𝑃1𝜇 + 𝑚2 = 0
1
On peut alors se rendre compte que la description de l’action 𝑆 = ∫ 𝑋̇𝜇 𝑋̇𝜇 𝑑𝜏 est complète
2
avec pour contrainte : 𝑇 = 𝑋̇𝜇 𝑋̇𝜇 + 𝑒 2 𝑚2 = 0

2) Cordes classiques

On rappelle la trajectoire d’une corde dans l’espace-temps :

𝜏 ≡ "trajectoire de la corde"
Pour une corde : 𝑋𝜇 (𝜏, 𝜎) {
𝜏 𝜎 ≡ "longueur et forme de la corde"

Mathématiquement : 𝑋𝜇 : Σ ⟶ ℝ1,𝐷 ≡ espace de


Minkowski de dimension 1 + 𝐷
Où Σ ∶ ℝ [0, 𝜋] avec [0, 𝜋] qui est une convention.
⏟×⏟
𝜎 𝜏 𝜎
On introduit l’action de Nambu(-Goto) :

1
𝑆𝑁𝐺 = − ∫ √|det(𝜕𝛼 𝑋𝜕𝛽 𝑋𝜇 )|𝑑𝜏𝑑𝜎
2𝜋𝛼 ′

0
Avec 𝜕𝛼 𝑥 𝜇 𝜕𝛽 𝑥𝜇 une matrice de taille 2 × 2 avec 𝛼, 𝛽 = 0,1 et 𝜕𝛼 = 𝜕𝜎𝛼 où { 𝜎1 = 𝜏 qui sont
𝜕
𝜎 =𝜎
les paramètres de la surface.
−2 1
↳ la dimension de 𝛼 ′ ∶ [𝛼 ′ ] = [𝑚]
⏟ et on nomme la quantité 𝛼′ ≡ tension de la corde.
masse
↳ analogue à la masse
d’une particule

↳ L’action 𝑆𝑁𝐺 fait appel à une quantité géométrique √|det(𝜕𝛼 𝑋𝜇 𝜕𝛽 𝑋𝜇 )|


𝜏 → 𝜏̃ (𝜏, 𝜎)
↳ Elle possède une symétrie de reparamétrisation : {
𝜎 → 𝜎̃(𝜏, 𝜎)

Remarque : Si on considère la limite où la corde est tellement petit qu’elle se confond avec
une particule ponctuelle 𝑋𝜇 (𝜏) alors l’action 𝑆𝑁𝐺 devient :

𝑆𝑁𝐺 = ∫ √𝑋̇𝜇 𝑋̇𝜇 𝑑𝜏

On introduit l’action définie par Polyakov :

1
𝑆𝑝 = − ∫ √−ℎℎ𝛼𝛽 𝜕𝛼 𝑋𝜇 𝜕𝛽 𝑋𝜇 𝑑𝜏𝑑𝜎 = 𝑆𝑝 [𝑋, ℎ]
4𝜋𝛼 ′

On remarque par cette action qu’il n’y a plus de racine ou de déterminant.

- ℎ𝛼𝛽 ∶ matrice 2 × 2 symétrique de 3 champs auxiliaires (généralisation de 𝑒)

- ℎ = det(ℎ𝛼𝛽 ) qui est l’inversible de ℎ𝛼𝛽 c’est-à-dire que ℎ𝛼𝛾 ℎ𝛾𝛽 = 𝛿 𝛼𝛽

On procède avant tout par une démonstration intermédiaire. Soit la variation 𝛿𝑀 d’une
matrice 𝑀, on va démontrer que
𝛿(det 𝑀) = (det 𝑀)𝑇𝑟[𝑀−1 𝛿𝑀]
𝑚1 0
On suppose 𝑀 une matrice diagonale (pour simplifier les calculs) : 𝑀 = ( ⋱ ) alors
0 𝑚𝑛
on a 𝛿(det 𝑀) = 𝛿𝑚1 𝑚2 … 𝑚𝑛 + 𝑚1 𝛿𝑚2 … 𝑚𝑛 + 𝑚1 𝑚2 … 𝛿𝑚𝑛 .
𝛿𝑚1
0
𝑚1
−1
↳ 𝑀 𝛿𝑀 = ( ⋱ ), on a (det 𝑀)𝑇𝑟[𝑀−1 𝛿𝑀] = 𝛿𝑚1 𝑚2 … 𝑚𝑛 + 𝑚1 𝛿𝑚2 … 𝑚𝑛 + 𝑚1 𝑚2 … 𝛿𝑚𝑛
𝛿𝑚𝑛
0 𝑚𝑛

Si cette propriété est vraie pour une matrice diagonale alors elle est vraie pour une matrice
𝑀 quelconque.

↳ 𝑆𝑝 est équivalente à 𝑆𝑁𝐺 (où l’on peut faire la démonstration). En effet, pour la matrice
ℎ𝛼𝛽 , les équations d’Euler-Lagrange imposent (pour les mêmes raisons qu’avec 𝑒) :

𝜕ℒ
=0
𝜕ℎ𝛼𝛽

Sachant que la dérivée par rapport à ℎ𝛼𝛽 de √−ℎℎ𝛼𝛽 𝜕𝛼 𝑋𝜇 𝜕𝛽 𝑋𝜇 pour le terme ℎ𝛼𝛽 est
triviale mais celle pour le terme √−ℎ qui contient également ℎ𝛼𝛽 l’est moins et c’est pour
cela qu’on va utiliser l’expression démontrée au-dessus.

1
↳ 𝛿(det ℎ𝛼𝛽 ) = (det ℎ𝛼𝛽 )ℎ𝛾𝜌 𝛿ℎ𝛾𝜌 et 𝛿√ℎ = − 2 √−ℎℎ𝛼𝛽 𝛿ℎ𝛼𝛽 . En appliquant Euler-
1
Lagrange : √−ℎ𝜕𝛼 𝑋𝜇 𝜕𝛽 𝑋𝜇 − 2 √−ℎℎ𝛼𝛽 (ℎ𝛾𝜌 𝜕𝛾 𝑋𝜇 𝜕𝜌 𝑋𝜇 ) = 0.

1
On pose √ℎ𝑇𝛼𝛽 = √−ℎ(𝜕𝛼 𝑋𝜇 𝜕𝛽 𝑋𝜇 ) − √−ℎℎ𝛼𝛽 (ℎ𝛾𝜌 𝜕𝛾 𝑋𝜇 𝜕𝜌 𝑋𝜇 )
2
Avec ℎ𝛾𝜌 = 𝜂𝛾𝛼 𝜂𝜌𝛽 ℎ𝛼𝛽 et on en déduit :

1
𝑇𝛼𝛽 = 𝜕𝛼 𝑋𝜇 𝜕𝛽 𝑋𝜇 − ℎ𝛼𝛽 (ℎ𝛾𝜌 𝜕𝛾 𝑋𝜇 𝜕𝜌 𝑋𝜇 )
2

On souhaite résoudre l’expression ℎ𝛼𝛽 et la réinjecter dans 𝑆𝑝 ce qui va donner 𝑆𝑁𝐺 .

↳ On admet des symétries de reparamétrisation : 𝜎̃ 𝛼 (𝜎 𝛽 ). On a également une symétrie de


𝑆𝑝 si les ℎ𝛼𝛽 se transforment comme :

𝜕𝜎̃ 𝛼 𝜕𝜎̃𝛽
ℎ̃𝛼𝛽 = ℎ𝛾𝜌
𝜕𝜎 𝛾 𝜕𝜎𝜌

̃𝛼
𝜕𝜎 ̃𝛽
𝜕𝜎
Avec 𝜕𝜎𝛾 , ≡ les Jacobiennes des nouvelles coordonnées.
𝜕𝜎𝜌

𝜕𝑋̃ 𝜇 𝜕𝑋̃ 𝜈
↳ En relativité générale : 𝑔̃𝜇𝜈 = 𝑔𝜌𝜎 𝜕𝑋 𝜌 𝜕𝑋 𝜎 ≡ transformation de la métrique sous
changement de coordonnées.
Pour l’action d’un champ scalaire de Klein-Gordon :

𝑆 = ∫(√𝑔𝑅 + √𝑔𝑔𝜇𝜈 𝜕𝜇 𝜙𝜕𝜈 𝜙)𝑑𝜏


Où 𝑅 = 𝑔𝜇𝜈 𝑅𝜇𝜈 est le scalaire de Ricci.

↳ Analogiquement à la relativité générale, la quantité √−ℎℎ𝛼𝛽 𝜕𝛼 𝑋𝜇 𝜕𝛽 𝑋𝜇 ≡ ‘’relativité


générale à 2 dimensions’’

On peut faire apparaitre des symétries supplémentaires :

ℎ𝛼𝛽 ⟶ 𝜆(𝜏, 𝜎)ℎ𝛼𝛽 ℎ𝛼𝛽 ⟶ 𝜆−1√−ℎ

ℎ ⟶ 𝜆2 ℎ √−ℎℎ𝛼𝛽 ⟶ √−ℎℎ𝛼𝛽

√−ℎ ⟶ 𝜆√−ℎ

Remarque : √−ℎℎ𝛼𝛽 ⟶ √−ℎℎ𝛼𝛽 représente la symétrie de Weyl.

On a alors 3 symétries permettant d’éliminer les 3 champs auxiliaires ℎ𝛼𝛽 ce qui donne :

−1 0
ℎ𝛼𝛽 = 𝜂𝛼𝛽 = ( )
0 1

Cela implique que √−ℎ = 1 et ℎ𝛼𝛽 𝜕𝛼 𝑋𝜇 𝜕𝛽 𝑋𝜇 = 𝜂𝛼𝛽 𝜕𝛼 𝑋𝜇 𝜕𝛽 𝑋𝜇 = 𝜕 𝛼 𝑋𝜇 𝜕𝛼 𝑋𝜇

1
↳ l’action de Polyakov devient : 𝑆𝑝 = ∫ 𝜕 𝛼 𝑋𝜇 𝜕𝛼 𝑋𝜇 𝑑𝜏𝑑𝜎 .
4𝜋𝛼 ′
La quantité 𝜕 𝛼 𝑋𝜇 𝜕𝛼 𝑋𝜇 𝑑𝜏𝑑𝜎 représente Klein-Gordon à 2 dimensions dans un espace
également à 2 dimensions.

On peut donc appliquer les équations d’Euler-Lagrange en veillant à utiliser les bonnes
variables canoniques :

+
𝜕 𝛼 𝜕𝛼 𝑋𝜇 = 0 ⟺ 𝜕+ 𝜕− 𝑋𝜇 = 0 et dans de nouvelles coordonnées : {𝜎 − = 𝜏 + 𝜎.
𝜎 =𝜏−𝜎
𝜇 𝜇
On a alors comme solution générale : 𝑋𝜇 = 𝑋𝐿 (𝜎 + ) + 𝑋𝑅 (𝜎 − ) qui est une solution
ondulatoire allant soit à gauche, soit à droite.

Il reste à imposer les équations (relatives aux 3 contraintes) :

1
𝑇𝛼𝛽 = 𝜕𝛼 𝑋𝜇 𝜕𝛽 𝑋𝜇 − 2 𝜂𝛼𝛽 (𝜕 𝛾 𝑋𝜇 𝜕𝛾 𝑋𝜇 ) = 0 qui dans les nouvelles coordonnées
1
𝜎 ± = 𝜏 ± 𝜎 sachant que 𝜂+− = − 2 , 𝜂+− = −2 et 𝜂++ = 𝜂−− = 0 donnent les contraintes :

1 1
𝑇±± = 𝜕± 𝑋𝜇 𝜕± 𝑋𝜇 et 𝑇+− = 𝜕+ 𝑋𝜇 𝜕− 𝑋𝜇 − 2 𝜕+ 𝑋𝜇 𝜕− 𝑋𝜇 − 2 𝜕− 𝑋𝜇 𝜕+ 𝑋𝜇 = 0
Pour résumé : La corde classique est décrite par une action simple :

1
𝑆= ∫ 𝜕 𝛼 𝑋𝜇 𝜕𝛼 𝑋𝜇 𝑑𝜏𝑑𝜎
4𝜋𝛼 ′

Qui est Klein-Gordon à 2 dimensions ainsi que par 2 contraintes : 𝑇±± = 𝜕± 𝑋𝜇 𝜕± 𝑋𝜇 = 0.

 Quantification

1) Particules
𝜇
On a vu que 𝑋𝜇 = 𝑋0 + 𝜏𝑃𝜇 sachant qu’avec des particules qu’on quantifie :
{𝑋𝜇 , 𝑃𝜈 } = 𝜂𝜇𝜈 ⟹ [𝑋̂𝜇 , 𝑃̂𝜈 ] = 𝑖ħ𝜂𝜇𝜈 : quantification des crochets de Poissons.

2) Cordes quantiques

La quantification donne et implique la théorie de Klein-Gordon sur un espace à 2 dimensions


(dont les coordonnées sont 𝜏 et 𝜎).

Les conditions aux bords de la corde ne seront pas les mêmes si on a :

Une corde ouverte Une corde fermée

𝜎
Pour la corde ouverte : où 𝜎 ∈ [0, 𝜋], les conditions de bord sont :

𝜕𝜎 𝑋𝜇 (𝜏, 0) = 𝜕𝜎 𝑋𝜇 (𝜏, 𝜋) = 0 ≡ conditions de Neumann.


↳ (𝜕𝜏2 − 𝜕𝜎2 )𝑋𝜇 = 0 dont la solution générale est :

𝜇 ′ 𝜇
1 𝜇
𝑋𝜇 (𝜏, 𝜎) = 𝑋 ⏟ 𝑃0 𝜏 + 𝑖√2𝛼 ′ ∑ 𝑛 𝛼𝑛 cos(𝑛𝜎) 𝑒
⏟0 + 2𝛼
−𝑖𝑛𝜏

𝑐𝑡𝑒 𝑐𝑡𝑒 ∗ 𝑛∈ℤ

En quantifiant la solution, on voit apparaitre des opérateurs :

𝜇 𝜇 1 𝜇
𝑋̂𝜇 (𝜏, 𝜎) = 𝑋̂0 + 2𝛼 ′ 𝑃̂0 𝜏 + 𝑖√2𝛼 ′ ∑ 𝛼̂𝑛 cos(𝑛𝜎) 𝑒 −𝑖𝑛𝜏

𝑛
𝑛∈ℤ

𝜇 𝜇 𝜇
On peut alors se demander quelle algèbre régit les opérateurs 𝑋̂0 , 𝑃̂0 et 𝛼̂𝑛 ?
Pour se faire, comme on se situe dans le formalisme mathématique introduit par la QFT, on
𝜕ℒ 1
passe par le moment conjugué : Π𝜇 = 𝜇 = 𝑋̇𝜇
𝜕𝑋̇ ′ 2𝜋𝛼

↳ [𝑋̂𝜇 (𝜏, 𝜎1 ), Π̂ 𝜈 (𝜏, 𝜎2 )] = 𝑖𝜂𝜇𝜈 𝛿(𝜎1 − 𝜎2 )


𝜇
↳ [𝑋̂0 , 𝑃̂0𝜈 ] = 𝑖𝜂𝜇𝜈
𝜇 1 si 𝑚 = 0
↳ [𝛼̂𝑚 , 𝛼̂𝑛𝜈 ] = 𝑚𝛿𝑚+𝑛 𝜂𝜇𝜈 avec 𝛿𝑚 = {
0 sinon
† 𝜇
En réalité 𝑋𝜇 ∈ ℝ donc (𝛼𝑚 )∗ = 𝛼−𝑚 → 𝛼̂𝑚 = 𝛼̂𝑚 donc [𝛼̂𝑚 , 𝛼̂𝑛𝜈 ] = 𝑚𝜂𝜇𝜈
↳ chaque 𝛼 ≡ oscillateur harmonique

On peut alors se demander que vaut la quantification sur les contraintes 𝑇±± ? Il faut alors
exprimer les 𝑇± 𝑇± en fonction des 𝛼𝑛 .
1 𝛼′
↳ 𝑇±± = 𝜕± 𝑋𝜇 𝜕± 𝑋𝜇 avec 𝜕± 𝑋𝜇 = 2 (𝜕𝜏2 ± 𝜕𝜎2 )𝑋𝜇 = 𝛼 ′ 𝑃0𝜇 + 𝑖 √ ∑ 𝛼𝑛𝜇 (−𝑖 cos(𝑛𝜎) ∓ sin(𝑛𝜎))𝑒 −𝑖𝑛𝜏
2
𝑛≠0

𝜇 𝛼′ 𝜇
Donnant : 𝜕± 𝑋𝜇 = 𝛼 ′ 𝑃0 + √ ∑ 𝛼𝑛 𝑒 −𝑖𝑛(𝜏±𝜎)
2
𝑛≠0

Remarque : si on souhaite obtenir une forme encore plus compacte, il suffit d’inclure le
𝜇
terme 𝛼 ′ 𝑃0 dans la somme, les indices de sommations sont alors définis sur ℤ :

𝛼′ 𝜇
𝜕± 𝑋𝜇 = √ ∑ 𝛼𝑛 𝑒 −𝑖𝑛(𝜏±𝜎)
2
𝑛=ℤ

𝜇 𝜇
↳ 𝜕± 𝑋𝜇 est décomposée en série de Fourier complexe avec 𝛼0 = √2𝛼 ′ 𝑃0

𝑘=𝑚+𝑛
𝛼′ 𝜇 ↓
On peut en déduire 𝑇± 𝑇± = ∑ 𝛼𝑛 (𝛼𝑚 )𝜇 𝑒 −𝑖(𝑚+𝑛)(𝜏±𝜎) = 𝛼 ′ ∑ 𝐿𝑘 𝑒 −𝑖𝑘(𝜏±𝜎)
2
𝑚,𝑛 𝑘

1 𝜇
Avec 𝐿𝑘 = ∑ 𝛼𝑛 (𝛼𝑘−𝑛 )𝜇
2
𝑛

Sachant qu’en théorie classique, on a vu que 𝑇±± = 0 ⟺ 𝐿𝑘 = 0 mais en théorie


quantique,

Rappel :

𝜇 𝜇 𝜇
Pour une particule 𝑋̈𝜇 = 0 → 𝑋𝜇 = 𝑋̂0 + 𝜏𝑃̂0 et en mécanique quantique [𝑋̂0 , 𝑃̂0𝜈 ] = 𝑖𝜂𝜇𝜈
qui est la représentation de l’algèbre.
𝜇
Pour un état |𝜓𝑘 ⟩ = |𝑘⟩ défini par 𝑃̂0 |𝑘⟩ = 𝑘𝜇 |𝑘⟩ ≡ état propre de l’opérateur 𝑃0 .
Pour une corde : (𝜕𝑡2 − 𝜕𝜎2 )𝑋𝜇 = 0 à compléter avec des conditions initiales au bord. On a
alors

𝜇 𝜇 1 𝜇 −𝑖𝑛𝜏
𝑋𝜇 = 𝑋0 + 2𝛼 ′ 𝑃0 + 𝑖√2𝛼 ′ ∑ 𝛼 𝑒 cos(𝑛𝜎)

𝑛 𝑛
𝑛∈ℤ

𝜇 † 𝜇
(𝑋 ) = 𝑋0
Comme en mécanique quantique, les opérateurs 𝑋0 et 𝑃0 sont hermitiens : { 0 †
𝜇 𝜇
(𝑃0 ) = 𝑃0
𝜇
↳ C’est une représentation sur l’espace de Fock ℱ ‘’vide’’ |𝑘⟩. L’état |𝑘⟩ : 𝑃0 = 𝑘𝜇 |𝑘⟩ et
𝛼̂𝑛 |𝑘⟩ = 0 ∀𝑛 > 0.
𝜌
𝜈 𝜇
Par exemple : ℱ ∍ 𝛼−3 𝛼−3 𝛼−3 |𝑘⟩

!
Au niveau des contraintes : 𝑇±± = 𝜕± 𝑋𝜇 𝜕± 𝑋𝜇 = 0
1 𝜇
↳ 𝑇± = 𝛼 ′ ∑ 𝐿𝑛 𝑒 𝑖𝑚(𝜏±𝜎) avec 𝐿𝑚 = ∑ 𝛼̂𝑘 (𝛼̂𝑚−𝑘 )𝜇 = 0
2
𝑚∈ℤ 𝑘

Dans la quantification des cordes on approche 𝐿𝑚 → 𝐿̂𝑚 mais comme 𝐿𝑚 = 0 alors est-ce
que 𝐿̂𝑚 = 0 sachant que :

 La condition 𝐿̂𝑚 = 0 est trop forte car [𝐿̂𝑚 , 𝛼̂𝑘 ] ∝ 𝛼̂𝑚+𝑘 ≠ 0

!
 On a des états physique |𝜓⟩𝑝ℎ𝑦 ∶ 𝐿̂𝑚 |𝜓⟩𝑝ℎ𝑦 = 0, les conditions sont
toujours beaucoup trop forte notamment 𝐿̂𝑚 ≠ 0

On introduit les conditions de Gupta-Bleuler : 𝐿+𝑚 = 𝐿−𝑚 et on définit les états physiques par

𝐿̂𝑚 |𝜓⟩𝑝ℎ𝑦 = 0 ∀𝑚 > 0

Pour les bornes en limite classique : ∀𝑚 ∈ ℤ∗ , ⟨𝜙|𝐿̂𝑚 |𝜓⟩𝑝ℎ𝑦 = 0 et ∀𝑚 ∈ ℕ∗ , 𝐿̂𝑚 |𝑘⟩ = 0


↳ |𝑘⟩ est un état physique mais pour 𝑚 = 0 :

1 𝜇
𝐿̂0 = ∑ 𝛼̂𝑘 (𝛼̂−𝑘 )𝜇
2
𝑘

𝜇 1 𝜇
𝜈
Sachant que [𝛼̂𝑘 , 𝛼̂−𝑘 ] = 𝑘𝜂𝜇𝜈 , on renormalise 𝐿̂0 = ∶ ∑ 𝛼̂𝑘 (𝛼̂−𝑘 )𝜇 ∶
2
car 𝛼̂𝑘 𝛼̂−𝑘 = 𝛼̂−𝑘 𝛼̂𝑘 + 𝐶 avec 𝐶 ∈ ℝ. 𝑘
↳ On impose donc :

(𝐿̂0 − 𝑎)|𝜓⟩𝑝ℎ𝑦 = 0
Résumé : On se situe dans l’espace de Fock où on note 𝑋̂ ≡ 𝑋 pour alléger la notation.

𝜇
𝑃0 |𝑘⟩ = 𝑘𝜇 |𝑘⟩ 𝐿̂𝑛 |𝜓⟩𝑝ℎ𝑦 = 0 ∀𝑛 > 0
{ 𝜇 et { → états physiques
𝛼𝑛 |𝑘⟩ = 0, ∀𝑛 > 0 (𝐿̂0 − 𝑎)|𝜓⟩𝑝ℎ𝑦 = 0

3) Spectre de la corde (ouverte)


1 𝜇
∑ 𝛼̂𝑘 (𝛼̂𝑛−𝑘 )𝜇 = 0 → 𝐿𝑛 |𝑘⟩ = 0 ∀𝑛 > 0.
Dans l’état de vide |𝑘⟩ : 𝐿𝑛 =
2
𝑘
1 𝜇 1
↳ 𝐿0 = ∶ ∑ 𝛼𝑘 (𝛼−𝑘 )𝜇 ∶ = (𝛼0 𝛼0 + 𝛼1 𝛼−1 + ⋯ ) sachant que 𝛼0 = √2𝛼 ′ 𝑃0 ,
2 2
𝑘
(𝐿0 − 𝑎)|𝑘⟩ = (𝛼 ′ 𝑘𝜇 𝑘𝜇 − 𝑎)|𝑘⟩ = 0 → 𝛼 ′ 𝑘𝜇 𝑘𝜇 − 𝑎 = 0 donc on a la relation :

𝑎
𝑘𝜇 𝑘𝜇 = = −𝑚2
𝛼′

Pour 𝑎 > 0 → 𝑚2 < 0 ce qui correspond à un tachyon. Pour la première excitation :


𝜇
𝜀𝜇 𝛼−1 |𝑘⟩ = |𝜓⟩ ∈ ℋ𝑝ℎ𝑦 ? mais est-ce que 𝐿𝑛 |𝜓⟩ = 0 ∀𝑛 > 1 ?

Exemple :
 𝐿2 = 𝛼2 𝛼0 + 𝛼3 𝛼−1 + 𝛼4 𝛼−2 + ⋯ + 𝛼1 𝛼1 or, 𝛼1 𝛼1 𝛼−1 |𝑘⟩ = 𝛼2 [𝛼
⏟ 1 , 𝛼−1 ] |𝑘⟩
1
↳ on aboutit à 𝐿2 |𝜓⟩ = 0 = 𝛼1 |𝑘⟩ = 0

𝜇 𝜇
 𝐿1 |𝜓⟩ = 𝐿1 𝜀𝜇 𝛼−1 |𝑘⟩ = 𝛼0𝜈 𝛼1𝜈 𝜀𝜇 𝛼−1 |𝑘⟩ = 𝛼0𝜈 𝜀 𝜇 [𝛼
⏟ 1𝜈 , 𝛼−1𝜇 ] |𝑘⟩
1×𝜂𝜇𝜈
𝜇
↳ on aboutit à 𝜀𝜇 𝛼0 |𝜓⟩ =0

Soient (de manière générale) :

𝜀𝜇 𝑘𝜇 = 0 et (𝐿0 − 𝑎)|𝜓⟩ = 0 ?

1 𝜈 𝜇
(𝐿0 − 𝑎)|𝜓⟩ = ( 𝛼0 𝛼0 + 𝛼−1 𝛼1𝜈 + 𝛼−2 𝛼2 + ⋯ − 𝑎) 𝜀𝜇 𝛼−1 |𝑘⟩
2
𝜇 𝜇
= (𝛼 ′ 𝑃0 𝑃0 + 1 + 0 + ⋯ − 𝑎)𝜀𝜇 𝛼−1 |𝑘⟩ = (𝛼 ′ 𝑘 2 + 1 − 𝑎)𝜀𝜇 𝛼−1 |𝑘⟩

↳ 𝛼 ′ 𝑘 2 + 1 − 𝑎 = 0 ce qui donne :

1−𝑎
𝑚2 = −𝑘𝜇 𝑘𝜇 =
𝛼′
Pour l’état de vide : ⟨𝑘1 |𝑘2 ⟩ = 𝛿(𝑘1 − 𝑘2 ) etc. Puis, la norme de cet état est :

⟨𝜓|𝜓⟩ = ⟨𝑘|(𝜀 𝜇 𝛼1𝜇 )(𝜀 𝜈 𝛼1𝜈 )|𝑘⟩ = 𝜀 𝜇 𝜀𝜇 ⟨𝑘|𝑘⟩


⏟ donne un résultat divergent.

Il faut montrer que 𝜀 𝜇 𝜀𝜇 < 0 → |𝜓⟩ ∉ ℋ𝑝ℎ𝑦𝑠 , on a alors 3 cas possibles :

 𝑎 > 1 → 𝑘𝜇 𝑘𝜇 > 0 :
Par exemple 𝑘𝜇 = (0,0, … ,1) notamment ∃𝜀 𝜇 = (1,0, … ,0) qui satisfait 𝜀 𝜇 𝑘𝜇 = 0 et
impliquant 𝜀 𝜇 𝜀𝜇 < 0 mais on a un problème car on arrive à la contraction 𝑎 ≤ 1.

Remarque : il vaut mieux avoir 𝑚2 = −𝑘𝜇 𝑘𝜇 < 0 (sous Minkowski) qui 𝜀 𝜇 𝜀𝜇 < 0
(sous Hilbert)

 𝑎 = 1 → 𝑘𝜇 𝑘𝜇 = 0 :
↳ 𝑘𝜇 = (𝑘, 0, … ,0, 𝑘) et la quantité 𝜀 𝜇 𝑘𝜇 = 0 implique 𝜀 𝜇 = (0, 𝜀1 , … , 𝜀𝐷−1 , 0)
↳ 𝜀 𝜇 𝜀𝜇 > 0
↳𝜀 𝜇 𝑘𝜇 = 0 → 𝜀 𝜇 = (𝜀, 0, … ,0, 𝜀) on aboutit naturellement à 𝜀 𝜇 𝜀𝜇 = 0
Il n’y a pas d’état de norme négative : consistant.

 𝑎 < 1 → 𝑘𝜇 𝑘𝜇 < 0 :
Par exemple 𝑘𝜇 = (1,0, … ,0) et la quantité 𝜀 𝜇 𝑘𝜇 = 0 implique 𝜀 𝜇 = (0, 𝜀⃗)
↳ 𝜀 𝜇 𝜀𝜇 > 0
La non plus, il n’y a pas de norme négative donc consistant. Cependant on exclura ce
cas plus tard (à cause des interactions).

On peut résumer le schéma de première excitation : |𝜓⟩𝑘,𝜀 décrit par les conditions :

𝑘𝜇 𝑘𝜇 = 0
} photon avec impulsion 𝑘𝜇 et polarisation 𝜀 𝜇
𝑘𝜇 𝜀𝜇 = 0

(0, 𝜀1 , 𝜀2 , 0) ≡ 2 polarisations circulaires


↳{
(𝜀, 0,0, 𝜀) ≡ polarisation longitudinale

𝜇 𝜈 𝜇
Pour la 2ème excitation : |𝜓⟩ = (𝜉𝜇 𝛼−2 + 𝜁𝜇𝜈 𝛼−1 𝛼−1 )|𝑘⟩

↳ Le but est d’étudier 𝐿𝑛 |𝜓⟩ = 0 et trouver des contraintes entre 𝑘𝜇 , 𝜉𝜇 et 𝜁𝜇𝜈 pour trouver
la valeur de 𝑎 fixée au niveau 1.

Est-ce que |𝑘⟩ sont des états de norme négative ?


𝐷 = 25
∄ des états physiques de norme négative si { à tous les niveaux.
𝑎=1
↳ 26 dimensions pour Minkowski
2−𝑎 1
𝑚2 = −𝑘𝜇 𝑘𝜇 = =
𝛼′ 𝛼′

Décrit la masse d’une particule massive de spin 2 (dominant).

Spin 𝐽

spin maximale

Spectre spin-masse pour les boucles ouvertes


photon 1 (bosons de jauge)

1
tachyon Masse 𝑚2
𝛼′

4) Spectre de la corde (fermée)

Les cordes fermées doivent vérifier des conditions périodiques : 𝑋𝜇 (𝜎 = 2𝜋) = 𝑋𝜇 (𝜎 = 0),
elles vérifient :

 Spectre : |𝑘⟩ → tachyon


 Niveau 1 (première excitation) : masse nulle, spin 2 → graviton
1
 Niveau > 1 : particules massives ~ 𝛼′

Spin 𝐽

spin maximale

Spectre spin-masse pour les boucles fermées


2 graviton

1
tachyon Masse 𝑚2
𝛼′
5) Fermions et limites des particules

Lorsqu’on introduit la supersymétrie dans la théorie des cordes, on obtient un spectre


fermionique, le tachyon disparait et la dimension critique de Minkowski devient :

ℳ𝜔 = ℳ4 × 𝒩6 → 𝜇 = 0,1, … , 𝐷 avec 𝐷 = 9 + 1 = 10 dimensions selon Minkowski avec


ℳ4 ≡ Minkowski, observable et 𝒩6 le nombre de dimensions internes.

On a alors le nombre de dimensions spatiales :

𝐷=9

La théorie des supercordes admet 9 dimensions (ce qui est toujours trop).

Pour la limite particulaire : 𝛼 ′ = 0 (rigide), on retrouve naturellement :

 Cordes ouvertes (photons) ⟶ Yang-Mills


 Cordes fermées (gravitons) ⟶ Relativité Générale

 Interactions
Pour le vertex :

𝑝⃗2 , 𝛽 Λ, 𝑘
𝑝⃗3 , 𝜇
⟹ Σ𝑝′ 1 (𝑙 = 1), 𝜀𝜇
𝜇 𝜎=0
𝛾𝛼,𝛽 𝛿(𝑝1 + 𝑝2 + 𝑝3 )
𝑝⃗1 , 𝛼 Σ (𝜀 𝜇 𝛼1𝜇 )|𝑘⟩

L’amplitude est donnée par :

𝐴 = ⟨Σ|𝑉Λ |Σ ′ ⟩

Avec Σ ≡ l’état initial, 𝑉Λ ≡ opérateur vertex et Σ ′ ≡ l’état final.


1) Opérateur de vertex du tachyon

On a :
𝜇 𝑋 (𝜎=0)
𝑉0 (𝑘) = ∶ 𝑒 𝑖𝑘 𝜇 ∶

𝜇 𝜇 𝜇 𝑒 −𝑖𝑛𝜏 𝜇
Où 𝑋 = 𝑋0 + 2𝛼 ′ 𝑃0 𝜏 +
+𝑖√2𝛼 ′ ∑ cos(𝑛𝜎) 𝛼𝑛 et on est dans la condition 𝜎 = 0

𝑛
𝑛∈ℤ

On peut alors réécrire, à partir de cette condition :

𝜇 ′ 𝜇 𝑒 −𝑖𝑛𝜏 𝜇 𝑒 +𝑖𝑛𝜏 𝜇
𝑉0 (𝑘) = 𝑒 𝑖𝑘𝜇 (𝑋0 +2𝛼 𝑃0 𝜏) × exp (−√2𝛼 ′ 𝑘𝜇 ∑ 𝛼𝑛 ) × exp (−√2𝛼 ′ 𝑘𝜇 ∑ 𝛼𝑛 )
𝑛 𝑛
𝑛<0 𝑛>0

2) Opérateur de vertex du photon

Pour le photon, en adaptant pour ce boson mais avec les mêmes conditions :
𝜈
𝑉𝜀 (𝑘) = (𝜀 𝜇 𝑋̇𝜇 ) ∶ 𝑒 𝑖𝑘 𝑋𝜈(𝜎=0) ∶

3) Exemples

- Pour 3 tachyons :

𝑘2 𝑘3
𝐴 = ⟨−𝑘1 | 𝑉
⏟0 (𝑘2 )|𝑘2 ⟩
|𝑘2 +𝑘3 ⟩ 𝜏=0
𝑖𝑘 𝜇 𝑋𝜇 (𝜎=0)
= ⟨−𝑘1|𝑒 |𝑘2 ⟩

𝐴 = 𝛿(𝑘1 + 𝑘2 + 𝑘3 )

𝑘1

𝜇 𝜇 𝜇 𝜇 𝜇
↳ 𝑃0 |𝑘⟩ = 𝑘𝜇 |𝑘⟩ et 𝑃0 (𝑒 𝑖𝑘2 𝑋0𝜇 |𝑘⟩) = [𝑃0 , 𝑒 𝑖𝑘2 𝑋0𝜇 ] |𝑘⟩
𝜇 𝜇 𝜇
= (𝑘1 + 𝑘2 )|… ⟩ + 𝑒 𝑖𝑘2 𝑋0𝜇 |𝑘⟩

𝜇 𝜇
Car [𝑃0 , 𝑋0 ] = −𝑖 et [𝑃0 , 𝑒 𝑖𝑘2 𝑋0𝜇 ] = 𝑘2 𝑒 𝑖𝑘2 𝑋0𝜇 → ℒ = 𝜙 3
- Pour 2 tachyons et 1 photon :

1
On a l’amplitude 𝐴 = ⟨−𝑘1 |(𝜀 𝜇 𝑋̇𝜇 )𝑉0 (𝑘2 )|𝑘3 ⟩ = ⋯ = 2 𝜀 𝜇 (𝑘3𝜇 − 𝑘1𝜇 )𝛿(𝑘1 + 𝑘2 + 𝑘3 )

2
𝜕𝜇 𝜙𝜙𝐴𝜇 ∈ (𝜕𝜇 𝜙 − 𝐴𝜇 𝜙)
↳ vertex de la QED

- Pour 3 photons :

L’amplitude est donnée par :

⏟′ (𝜀1 𝑘2 )(𝜀2 𝑘3 )(𝜀3 𝑘1 )


𝐴 = (𝜀1 𝜀2 )(𝜀3 𝑘1 ) + (𝜀2 𝜀3 )(𝜀1 𝑘2 ) + (𝜀3 𝜀1 )(𝜀2 𝑘3 ) + 𝛼
𝜇
𝛼′ (𝐹𝜇𝜈 𝐹𝜈𝜌 𝐹𝜌 )

𝜇
avec (𝜀𝑖 𝜀𝑗 ) = 𝜀𝑖 𝜀𝑗𝜇 pour alléger les notations, on en déduit donc le Lagrangien :

ℒ = 𝐴𝜇 𝐴𝜈 𝜕 𝜇 𝐴𝜈 ∈ 𝐹𝜇𝜈 𝐹𝜇𝜈

↳ Cela correspond à la théorie de jauge non-abélienne (Yang-Mills)

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