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Description du pendule
En 1851, Foucault a accroché un long pendule dans le panthéon à Paris, dans le but de
mettre en évidence la rotation de la Terre dans l’espace, mais sans observer les étoiles, c’est
à dire en faisant une observation dans une pièce sans fenêtre. Le pendule avait un
mouvement d’oscillations rectilignes, avec peu de frottements et qui ne s’amortissaient
qu’après 6 heures.
Après 1 jour, on observe que la déviation des oscillations (précession) 𝑣 (𝑡) a tourné d’un
̂
angle 𝜑𝐹𝑜𝑢𝑐𝑎𝑢𝑙𝑡 = (𝑣(0), 𝑣 (1)) = −2𝜋 sin(𝑙 ) où 𝑙 est la latitude (en l’occurrence celle de
Paris).
3
𝜑𝐹𝑜𝑢𝑐𝑎𝑢𝑙𝑡 = −271° ≈ − tour
4
Remarque : 𝑆 𝑛 ⊂ ℝ𝑛+1
Le choix de la sphère 𝑆 2 est un choix pédagogique, et tout ce que l’on raconte dans ce
chapitre dans le cas de la sphère 𝑆 2 se généralise au cas d’une surface quelconque notée 𝒮
plongée dans l’espace ℝ3 , lisse compacte et sans bord.
Remarque : le vecteur 𝑣(𝑡), direction des oscillations appartient au « plan horizontal ». C’est
le plan tangent à 𝑆 2 au point 𝛾(𝑡). C’est-à-dire que :
𝑣 (𝑡) ∈ 𝑇𝛾(𝑡) 𝑆 2
𝐷𝑣 𝑑𝑣 (𝑡)
= 𝑃𝛾(𝑡) =0
𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝐷𝑣
Il faut bien comprendre que la dérivée covariante mesure la déviation tangentielle ou
𝑑𝑡
dans les fibres. Pour le pendule :
𝐷𝑣
Si 𝑑𝑡 = 0, on dit que 𝑣(𝑡) suit le transport parallèle le long de 𝛾(𝑡)
𝐷𝑣 𝑑
En coordonnées : ⃗ − 𝑖𝐴)𝑣 "
≡ 𝑑𝑡 "(∇
𝑑𝑡
𝑑 𝐷𝑣 𝐷𝑤𝑡
𝑔𝛾(𝑡) (𝑣𝑡 , 𝑤𝑡 ) = 𝑔𝛾(𝑡) ( , 𝑤𝑡 ) + 𝑔𝛾(𝑡) (𝑣𝑡 , )
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
Holonomie et courbure
Soit 𝒮 ⊂ ℝ3 une surface orientée. Cela signifie que sur chaque espace tangent 𝑇𝑥 𝒮, ∀𝑥 ∈ 𝒮
On peut choisir une orientation (sens direct) pour mesurer les angles et des distances. Ce
choix est continu par rapport à 𝑥. Par exemple, 𝑆 2 est orientable mais la surface de Moebius
ne l’est pas.
Définition :
Soit 𝛾 ∈ 𝒮 une courbe paramétrée fermée, c’est-à-dire que 𝛾(1) = 𝛾(0) et soit
𝐷𝑣
𝑡 → 𝑣𝑡 ∈ 𝑇𝛾(𝑡) 𝒮 une famille de vecteurs tangents suivant le transport parallèle ( 𝑑𝑡𝑡 = 0 ∀𝑡).
Alors les vecteurs de départ et de fin 𝑣0 , 𝑣1 ∈ 𝑇𝛾(0) 𝒮 = 𝑇𝛾(1) 𝒮 appartiennent au même
espace tangent et ont la même longueur d’après le théorème vu plus haut.
𝑣1 se déduit donc de 𝑣0 par une rotation d’un angle noté
ℎ(𝛾) = (𝑣̂
0 , 𝑣1 )
appelé holonomie du chemin fermé 𝛾. (cet angle ℎ(𝛾) est défini modulo 2𝜋).
Exemples :
Pour avoir une expression qui permet de calculer ℎ(𝛾), on définit la courbure de Gauss
𝑘(𝑥 ) ∈ ℝ au point 𝑥 ∈ 𝑆.
On définit la courbure de Gauss :
Soit 𝒮 ⊂ ℝ3 une surface et 𝑥 ∈ 𝒮 un point de la surface. Si 𝐿 ⊂ 𝑇𝑥 𝒮 est une droite sur le plan
tangent passant par l’origine et 𝑛⃗ ∈ ℝ3 le vecteur normal à 𝑇𝑥 𝒮, l’intersection du plan
𝑃(𝐿) = Vect(𝐿, 𝑛⃗) et de la surface forme une courbe 𝐶 (𝐿) = 𝑃 (𝐿) ∩ 𝒮 et on note 𝑅 (𝐿) le
rayon de courbure de cette courbe au point 𝑥.
Comme 𝑅(𝐿) peut être infini si la surface est plate, on préfère noter 𝑘(𝐿) = 1/𝑅(𝐿) appelée
courbure selon cette même direction avec le signe négatif si 𝐶 (𝐿 ) est de l’autre côté de 𝑛⃗
par rapport au plan 𝑇𝑥 𝒮. La courbure de Gauss au point 𝑥 est :
Avec 𝑘𝑚𝑖𝑛 = min(𝑘 (𝐿)) et 𝑘𝑚𝑎𝑥 = max(𝑘(𝐿)) obtenues dans les directions 𝐿
orthogonales.
Si 𝒮 ⊂ ℝ3 est une surface orientée et 𝛾 ⊂ 𝒮 est un chemin fermé orienté qui borde un
domaine 𝒞, c’est-à-dire que 𝜕𝒞 = 𝛾 alors :
ℎ(𝛾 ) = ∬ 𝑘 (𝑥 )𝑑 2 𝑆
𝑥∈𝒞
1 1 2
Remarques : dans le cas d’une sphère de rayon 𝑅, on a 𝑘 = 𝑅2 donc : ℎ(𝛾) = ∬ 𝑅 𝑑Ω = ∬ 𝑑Ω [2𝜋]
𝑅2 𝒞
Prenons un triangle équilatérale (n’importe quelle figure aurait pu marcher mais le triangle
simplifie les calculs) :
𝜋 1
Par la première méthode ℎ(𝛾) = mais avec le calcul, on a le triangle qui occupe 8 de la surface
2
1 𝜋 𝜋 𝜋
totale donc ℎ(𝛾) = 8 4𝜋 = 2 . Sinon on a 𝜃, 𝜑 ∈ [0, 2 ] → ∬𝒞 𝑑Ω = 2
Remarque : dans la formule de Gauss-Bonnet, les termes de gauche et droites sont additifs
𝛾
𝛾2 𝛾 = 𝛾1 + 𝛾2
ℎ(𝛾) = ℎ(𝛾1 + 𝛾2 ) = ℎ(𝛾1 ) + ℎ(𝛾2 )
𝒞1 𝒞2
𝛾1 𝒞 = 𝒞1 + 𝒞2
On peut noter que la formule de Gauss-Bonnet est remarquable car l’holonomie ℎ(𝛾) se
conserve. En effet si pour une surface 𝒮, on a une holonomie ℎ(𝛾), en modifiant cette
surface 𝒮 → 𝒮 ′ dans un domaine 𝒞 (sans toucher au bord 𝛾) alors ℎ(𝛾) est inchangée, c’est-
à-dire que ℎ(𝛾) → ℎ′ (𝛾) = ℎ(𝛾).
↳ par exemple : si on déforme en ajoutant une bosse avec une courbure positive, cela va
forcément rajouter de la courbure négative qui compense :
Pour une surface 𝒮 orientée compacte sans bord, l’intégrale de la courbure sur toute la
surface/domaine est :
∬ 𝑘(𝑥 )𝑑 2 𝑆 = 2𝜋𝐶
𝒮
Où 𝑘(𝑥 ) est la courbure de Gauss et 𝒞 ∈ ℤ est un entier qui dépend de la surface de façon
continue (appelé indice de Chern ou caractéristique d’Euler). C’est un invariant topologique,
c’est-à-dire invariant par déformation de la surface. Pour une surface de genre 𝑔 (possèdant
𝑔 trous) on a :
𝐶 = 2(1 − 𝑔 )
Exemples :
En relativité générale, dans le cas d’un espace-temps stationnaire (invariant dans le temps),
l’équivalent du pendule de Foucault est la précession géodésique ou l’effet Einstein de Sitter
qui correspond à la précession d’un gyroscope après un chemin fermé dans l’espace. Si
l’espace-temps a de la courbure due à la présence de masse ou d’énergie alors cette
précession est non-nulle.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9cession_g%C3%A9od%C3%A9tique)
Dans ce cas, il n’y a pas d’holonomie car les 2 points ne sont pas confondus. On doit
nécessairement considérer l’espace-temps stationnaire pour supprimer la variable temps et
pouvoir superposer les 2 points.
Géodésiques
1) Trajectoire géodésique
𝐷𝑣
= 0 ∀𝑡
𝑑𝑡
C’est-à-dire si le vecteur vitesse 𝑣 (𝑡) est aussi le transporté parallèle de 𝑣(0) le long de la
courbe 𝛾.
Cela permet de se ramener à une « équation de Newton d’une particule libre »
𝐷𝛾 𝑑𝛾 𝐷𝑣 𝑑𝑣
Remarque : où 𝑣 (𝑡) = ≡ vecteur vitesse et on rappelle que = 𝑃 𝑑𝑡
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
↳ composante tangentielle
Remarque : dans un plan, une géodésique est une droite et sur 𝑆 2 (une sphère) ≡ grand
cercle.
𝑇𝒮 = ∐ 𝑇𝑥 𝒮
𝑥∈𝒮
Plus généralement, un espace fibré est :
𝐹 = ∐ 𝐹𝑥
𝑥∈𝒮
𝐷𝑣(𝑡)
Alors dans une surface 𝒮 et pour 𝛾 ⊂ 𝒮 et 𝑣 (𝑡) ∈ 𝐹𝛾 (𝑡) et donc ∈ 𝐹𝛾 (𝑡) est la mesure
𝑑𝑡
de la déviation.
𝐷𝑣 𝑑𝑣
= 𝑃𝛾 ∈ 𝑇𝛾 𝒮
𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑢(𝑥) = 𝑢1 (𝑥 ) 𝑟1 (𝑥 ) + 𝑢2 (𝑥 ) 𝑟2 (𝑥 )
𝐽𝑥 ∶ 𝑇𝑥 𝒮 ⟶ 𝑇𝑥 𝒮
𝜋
On remarque sur le schéma que 𝐽𝑥 ≡ rotation de 2
Remarque : le champ de vecteur est caractérisé par la fonction complexe 𝜓(𝑥 ) (relativement
au choix de jauge) qui est le champ scalaire complexe en physique.
Exemple :
Sur la sphère unité 𝑆 2 ⊂ ℝ2 , comme choix de jauge sur 𝑇𝒮, on peut choisir le vecteur
unitaire 𝑟(𝑥 ) = 𝑢𝜑 unitaire et tangent aux parallèles ou 𝑟(𝑥 ) = 𝑢𝜃 tangent aux méridiens.
1) Potentiel de Jauge
Dans la suite, on va utiliser les coordonnées locales quelconques sur la surface, notées 𝑥 =
(𝑥1 , 𝑥2 ) ∈ ℝ2 . Ce peut être les coordonnées sphériques (𝜃, 𝜑) par exemple.
𝐷𝑢
Avant de continuer, on va rappeler la définition de ce qu’est la dérivée covariante 𝑑𝑡 :
↳ Elle mesure la déviation d’un champ de vecteur 𝑢(𝑡) par rapport au transport parallèle. Le
but de la suite est d’exprimer cette dérivée covariante avec des nombres/des valeurs
numériques.
𝐷𝑟
= 𝑖𝒜(𝑥 )𝑟 𝑘 = 1,2
𝜕𝑥𝑘
𝒜 = 𝒜1 𝑑𝑥1 + 𝒜1 𝑑𝑥2 ≡ 𝒜 ⋅ 𝑑𝑥
𝐷𝑢 𝑑𝑥
= 𝑖 [ ⋅ (𝑝 + 𝒜 (𝑥)) 𝜓] 𝑟(𝑥 )
𝑑𝑡 𝑑𝑡
2
‖𝐷𝑢‖2 = ‖(𝑝 + 𝒜 (𝑥 )) 𝜓‖
𝐷𝑟
On construit alors la démonstration ou on pose 𝑢 = 𝜓𝑟 et on a défini 𝜕𝑥 = 𝑖𝒜 (𝑥)𝑟
𝑘
𝜕
↳ Montrons que 𝒜𝑘 ∈ ℝ. On a |𝑟|2 = ⟨𝑟|𝑟⟩ = 1 → 𝜕𝑥 ⟨𝑟|𝑟⟩ = 0 mais on rappelle que 𝐷 est
𝑘
compatible avec le produit scalaire ⟨ ⋅ | ⋅ ⟩ et d’après la formule de Leibnitz :
𝐷 𝐷 𝐷
⟨𝑢|𝑣 ⟩ = ⟨ 𝑢|𝑣⟩ + ⟨𝑢| 𝑣⟩ donc on peut construire la démonstration :
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝜕 𝜕 𝜕 𝜕
⟨𝑟|𝑟⟩ = 0 = ⟨ 𝑟|𝑟⟩ + ⟨𝑟| 𝜕𝑥 𝑟⟩ or, on rappelle que 𝑟 = 𝑖𝒜(𝑥 )𝑟
𝜕𝑥𝑘 𝜕𝑥 𝑘 𝑘 𝜕𝑥𝑘
−𝑖𝒜̅ + 𝑖𝒜 = 0
𝑑𝑥𝑘 𝜕𝜓
=∑ [( ) + 𝑖𝒜𝑘 (𝑥)𝜓] 𝑟
𝑑𝑡 𝜕𝑥𝑘
𝑘
𝜕𝜓
Mais on rappelle que 𝜕𝑥 = 𝑖𝑝𝑘 𝜓 donc :
𝑘
𝐷𝑢 𝑑𝑥𝑘
=∑ [𝑖𝑝𝑘 𝜓 + 𝑖𝒜𝑘 (𝑥)𝜓]𝑟
𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑘
𝐷𝑢 𝑑𝑥𝑘
= 𝑖∑ [𝑖𝑝𝑘 + 𝑖𝒜𝑘 (𝑥 )]𝜓𝑟
𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑘
𝐷𝑢 𝑑𝑥
= 𝑖 [ ⋅ (𝑝 + 𝒜 (𝑥)) 𝜓] 𝑟(𝑥 )
𝑑𝑡 𝑑𝑡
Sur une sphère 𝑆 2 , on peut montrer que si le choix de jauge est 𝑟(𝑥 ) = 𝑢𝜑 (𝑥 ) alors
𝒜 = cos(𝜃) 𝑑𝜑, c’est-à-dire que les composantes sont 𝒜 = (0, cos(𝜃))
2) Changement de Jauge
𝑟 ′ (𝑥 ) = ⏟
𝑒 𝑖𝛼(𝑥) 𝑟(𝑥)
𝑈(1)
Avec une phase 𝛼(𝑥 ) ∈ ℝ.
On a un champ de vecteur 𝑢(𝑥 ) = 𝜓(𝑥 )𝑟(𝑥 ) et par changement de jauge, il s’exprime alors :
𝜕𝛼
𝒜′𝑘 = 𝒜𝑘 +
𝜕𝑥𝑘
𝐷𝑟 ′
= 𝑖𝒜′𝑘 𝑟 ′
𝑑𝑥𝑘
𝐷𝑟 ′ 𝜕𝑒 𝑖𝛼 𝐷𝑟 𝜕𝛼 𝑖𝛼
=( ) 𝑟 + 𝑒 𝑖𝛼 =𝑖 𝑒 𝑟 + 𝑒 𝑖𝛼 𝑖𝒜𝑘 𝑟
𝑑𝑥𝑘 𝜕𝑥𝑘 𝜕𝑥𝑘 𝜕𝑥𝑘
𝐷𝑟 ′ 𝜕𝛼
= 𝑖 (𝒜𝑘 + ) (𝑒 𝑖𝛼 𝑟)
𝑑𝑥𝑘 ⏟ 𝜕𝑥𝑘 ⏟ ′
𝑟
𝒜′𝑘
3) Courbure
= −∬𝐵
𝐶
𝜕𝒜1 𝜕𝒜2
𝐵=( − ) (𝑑𝑥1 ∧ 𝑑𝑥2 )
𝜕𝑥2 𝜕𝑥1
où ∧ ≡ produit extérieur (qui est une généralisation du produit vectoriel) et par soucis de
notation on peut écrire 𝑑𝑥1 ∧ 𝑑𝑥2 = 𝑑𝑥1 𝑑𝑥2 .
′ ′ 2 2
↳ 𝐵′ = (𝜕𝒜1 − 𝜕𝒜2 ) (𝑑𝑥1 ∧ 𝑑𝑥2 ) = 𝐵 + ( 𝜕 𝛼 − 𝜕 𝛼 )
𝜕𝑥2 𝜕𝑥1 ⏟𝜕𝑥2 𝜕𝑥1 𝜕𝑥1 𝜕𝑥2
= 0 → Schwarz
𝐷𝑢
On considère une famille de vecteur 𝑢(𝑡) ∈ 𝑇𝛾 𝑈 transportés parallèlement → 𝑑𝑡 = 0 sur le
chemin 𝛾 (𝑡) fermé où 𝑡 ∈ [0,1]. La définition de l’holonomie ℎ(𝛾) est donnée par :
𝐷𝑢 𝐷 𝑑𝜓 𝐷𝑟
0= = (𝜓𝑟) = 𝑟+𝜓
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑑𝜓 𝑑𝑥1
= 𝑟 + 𝜓𝑖𝒜𝑘 𝑟
𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑑𝜓 𝑑𝑥1
=( + 𝜓𝑖𝒜𝑘 )𝑟
𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑑𝜓 𝑑𝑥𝑘
On se retrouve donc avec l’équation différentielle + 𝜓𝑖𝒜𝑘 =0
𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑑𝑥𝑘
↳ 𝜓(1) = exp (−𝑖 ∑ ∮ 𝒜𝑘 𝑑𝑡) 𝜓(0)
𝛾 𝑑𝑡
𝑘