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Cours : Introduction à la Physique

Electrostatique(PHY1101)
I. Notions de Base de Mathématiques
Définition : L’électrostatique est l’étude des interactions électriques entre des charges
constantes et immobiles. Autrement dit, pas de courant électrique.

I.1. Les vecteurs


Un vecteur est un objet mathématique qui posse une intensité et une direction. Un vecteur
est noté 𝑉⃗ et son intensité (module) est 𝑉.

La composante d’un vecteur sur un axe donné est la longueur de la projection du vecteur sur
l’axe. Soit trois axes orthogonaux X, Y, et Z. Un vecteur (tridimensionnel) est complètement
déterminé par ses composantes x, y et z sur les trois axes. On écrit 𝑉 ⃗ (x, y, z). Il est
important de remarquer que le vecteur est indépendant des axes choisis (c’est à dire du
référentiel), tandis que les composantes changent si l’on effectue une rotation des axes, par
exemple.
Un vecteur unitaire est un vecteur dont la grandeur est égale à 1. On le désigne par une lettre

𝑉
minuscule ( 𝑖⃗⃗ , 𝑗, ⃗⃗⃗ etc.). Pour tout vecteur 𝑉
⃗ 𝑘, ⃗ non nul, 𝑢
⃗⃗⃗ = est un vecteur unitaire parallèle à
𝑉
⃗ . Les trois vecteurs unitaires (⃗⃗𝑖 , 𝑗,
𝑉 ⃗⃗⃗ ) sont parallèles aux axes X, Y, Z respectivement et
⃗ 𝑘,
manifestement.
⃗ =𝑥. 𝑖 + 𝑦. 𝑗 + 𝑧. 𝑘
𝑉 ⃗
Le produit scalaire de deux vecteurs des vecteurs 𝑉 ⃗ 1 et 𝑉 ⃗ 2 est un nombre, noté 𝑉 ⃗ 1. 𝑉
⃗ 2 et défini
comme 𝑉 ⃗ 1. 𝑉
⃗ 2 = 𝑥1 𝑥2 + 𝑦1 𝑦2 + 𝑧1 𝑧2
On peut montrer que𝑉 ⃗ 1. 𝑉
⃗ 2 = 𝑉1 𝑉2 𝑐𝑜𝑠𝛼, où 𝛼 est l’angle entre 𝑉 ⃗ 1 𝑒𝑡𝑉
⃗ 2 .et . Le produit 𝑉 ⃗ 1. 𝑉
⃗ 2 est
un scalaire, en ce sens que sa valeur ne change pas si l’on effectue une rotation des axes x y et z.
De même⃗⃗⃗𝑉 . 𝑉 ⃗ =𝑉 2 = 𝑥 2 +𝑦 2 + 𝑧 2
Le produit vectoriel de 𝑉 ⃗ 1 𝑒𝑡𝑉
⃗ 2 est un vecteur, noté 𝑉 ⃗ 1 Ʌ ⃗𝑉2 et défini comme

𝑖 𝑗 𝑘⃗
⃗ 1 Ʌ ⃗𝑉2 = 𝑥1 𝑦1 𝑧1 =(𝑦1 𝑧2 − 𝑦2 𝑧1 ) 𝑖 − (𝑥1 𝑧2 − 𝑥2 𝑧1 ) 𝑗+ (𝑥1 𝑦2 − 𝑥2 𝑦1 ) 𝑘⃗
𝑉

𝑥2 𝑦2 𝑧2

On peut montrer que 𝑉 ⃗ 1Ʌ 𝑉⃗ 2 est un vecteur perpendiculaire au plan formé par𝑉 ⃗ 1 𝑒𝑡𝑉
⃗ 2 , dont
⃗ 1 Ʌ ⃗𝑉2 =𝑉1 𝑉2 | sin 𝛼| et dont le sens est donné par la règle des trois doigts
l’intensité est égale à 𝑉
de la main droite.

Il n’est pas difficile de montrer que :


⃗ 1Ʌ 𝑉
𝑉 ⃗ 2 = −𝑉
⃗ 2Ʌ 𝑉
⃗1

⃗ 1. 𝑉
𝑉 ⃗ 2 =𝑉
⃗ 2. 𝑉
⃗1

⃗ 1 . (𝑉
𝑉 ⃗ 2 Ʌ ⃗𝑉3 )= 𝑉
⃗ 2 . (𝑉
⃗ 3 Ʌ ⃗𝑉1 )= 𝑉
⃗ 3 . (𝑉
⃗ 1 Ʌ ⃗𝑉2 )

⃗ 1 . (𝑉
𝑉 ⃗ 2Ʌ 𝑉 ⃗ 1. 𝑉
⃗ 3 )=( 𝑉 ⃗ 3 ). 𝑉
⃗ 2 − (𝑉
⃗ 1. 𝑉 ⃗3
⃗ 2 ). 𝑉
La dérivée d’un vecteur par rapport à une variable s’effectue composante par composante. La
dérivée d’un produit scalaire ou d’un produit vectoriel suit les lois de la dérivée d’un produit
ordinaire.

I. 2.Analyse vectorielle

Un objet mathématique qui dépend des coordonnées spatiales x, y et z est appelé champ.
Un champ peut aussi dépendre du temps. Un champ peut être scalaire (𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧)
ou𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧, 𝑡))) ou vectoriel. Un champ vectoriel est un vecteur qui dépend de x, y, z (et
peut-être aussi de t). Chaque composante du champ peut être fonction des trois variables
spatiales x, y et z.
⃗ (𝑟) = (𝑉𝑥 (𝑥, 𝑦, 𝑧), 𝑉𝑦 (𝑥, 𝑦, 𝑧), 𝑉𝑧 (𝑥, 𝑦, 𝑧))
𝑉

⃗ (𝑟) peut s’écrire aussi 𝑉


𝑉 ⃗ (𝑟,
⃗⃗ 𝑡)
Un vecteur qui ne dépend pas de 𝑟 est un champ dit uniforme. Un champ indépendant du temps
est dit constant.

Exemples : le champ électrique, le champ magnétique et la vitesse d’un fluide sont des
champs vectoriels, tandis que la température, la pression, et la densité de l’atmosphère sont
des champs scalaires.
I.3. Les opérateurs : Gradient, divergence et rotationnel
a- l’opérateur gradient
Soit un champ scalaire. On peut en général, calculer les dérivées partielles de f par rapport
aux variables x, y, et z (de même que les dérivées secondes, etc.). Soit 𝑟 = (𝑥, 𝑦, 𝑧) et 𝑟+𝑑 ⃗⃗⃗⃗𝑟 =
(𝑥 + 𝑑𝑥 , y+𝑑 ⃗⃗⃗⃗𝑦 , z+𝑑𝑧 ) deux points séparés par une distance infiniment petite. La différence
entre𝑓(𝑟+𝑑 ⃗⃗⃗⃗𝑟 )et 𝑓(𝑟) est, au premier ordre, donnée par les premiers termes de la série de
Taylor :

𝜕𝑓 𝜕 𝜕
⃗⃗⃗⃗𝑦 , z + 𝑑𝑧 ) − 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) =
𝑓(𝑥 + 𝑑𝑥 , y + 𝑑 𝑑𝑥 + 𝑑𝑦 + 𝑑𝑧
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓 dont l’expression est :
Définissons un champ vectoriel noté𝑔𝑟𝑎𝑑

𝜕𝑓 𝜕 𝜕
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓 = [
𝑔𝑟𝑎𝑑 , , ]
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓. 𝑑𝑟. Alors on peut écrire :
Le second membre de l’équation ci-dessus serait le produit𝑔𝑟𝑎𝑑

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓. 𝑑𝑟=𝑓(𝑟 + 𝑑𝑟 )-𝑓(𝑟)=𝜕𝑓 𝑑𝑥 + 𝜕𝑓 𝑑𝑦 + 𝜕𝑓 𝑑𝑧


𝑔𝑟𝑎𝑑
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓 est appelé gradient de𝑓. L’opérateur gradient est un champ vectoriel agissant
Le champ 𝑔𝑟𝑎𝑑
sur une fonction scalaire.

𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓 =
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑖+ 𝑗+ ⃗
𝑘
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
Pour un 𝑑𝑟donné, il est clair que 𝑓(𝑟+𝑑 ⃗⃗⃗⃗𝑟 ) − 𝑓(𝑟) sera maximum si d𝑟est parallèle à ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓.
Ainsi, le gradient donne la direction de variation maximum d’une fonction. Par ailleurs, une
fonction ne varie pas dans une direction orthogonale au gradient.
b-l ’opérateur divergence
⃗ =(𝑉𝑥 (𝑥 ,𝑦 , 𝑧),𝑉𝑦 (𝑥 , 𝑦, 𝑧 ), 𝑉𝑧 (𝑥 , 𝑦, 𝑧)) . La divergence de 𝑉
soit un champ vectoriel 𝑉 ⃗ est le

⃗ et défini comme 𝑑𝑖𝑣𝑉


champ scalaire noté 𝑑𝑖𝑣𝑉 ⃗ = 𝜕𝑉𝑥 + 𝜕𝑉𝑦 + 𝜕𝑉𝑧
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
c-l ’opérateur rotationnel

soit un champ vectoriel 𝑉 ⃗ =(𝑉𝑥 (𝑥 ,𝑦 , 𝑧),𝑉𝑦 (𝑥 , 𝑦, 𝑧 ), 𝑉𝑧 (𝑥 , 𝑦, 𝑧)) . Le rotationnel de 𝑉


⃗ est le
⃗ noté et défini comme :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉
champ vectoriel 𝑟𝑜𝑡

𝑖 𝑗 𝑘⃗
𝜕 𝜕 𝜕 𝜕𝑉𝑧 𝜕𝑉𝑦 𝜕𝑉𝑧 𝜕𝑉𝑥 𝜕 𝑉𝑦 𝜕𝑉𝑥
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡𝑉 ⃗ = =( − )𝑖 − ( − ) 𝑗 +( − ) 𝑘⃗
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑦

𝑉𝑥 𝑉𝑦 𝑉𝑧

Il est aisé de montrer que, pour tout champ scalaire 𝑓(𝑟), 𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓(𝑟)) = ⃗0 c'est-à-dire
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑔𝑟𝑎𝑑
que le rotationnel d’un gradient s’annule toujours. Inversement, on peut montrer que si 𝑉 ⃗
est un champ vectoriel tel que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡𝑉 ⃗ = ⃗0 , alors il existe un champ vectoriel 𝑓 tel que𝑉 ⃗ =
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓. On dit que 𝑉 ⃗ est un gradient. Il est aisé de montrer que, pour tout champ vectoriel
⃗ ))=0, c'est-à-dire que la divergence d’un rotationnel s’annule toujours.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑉
𝑑𝑖𝑣 (𝑟𝑜𝑡
Inversement on peut montrer que si 𝑉 ⃗ est un champ vectoriel tel que 𝑉⃗ = ⃗0 , alors il existe un
champ vectoriel 𝑊 ⃗⃗⃗ tel que 𝑊
⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡𝑉 ⃗ on dit que 𝑊
⃗⃗⃗ est un rotationnel.
d-l ‘opérateur Nabla ⃗𝛁 ⃗
𝜕 𝜕 𝜕
C’est un opérateur vectoriel qui a pour composante : ( , , ) tel que :
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

⃗∇𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧)= ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧)

⃗∇𝑉
⃗ (𝑥, 𝑦, 𝑧) = 𝑑𝑖𝑣𝑉
⃗ (𝑥, 𝑦, 𝑧)

⃗∇Ʌ𝑉 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉
⃗ (𝑥, 𝑦, 𝑧)=𝑔𝑟𝑎𝑑 ⃗ (𝑥, 𝑦, 𝑧)

e- l’opérateur Laplacien ∆

C’est un opérateur scalaire obtenu par deux applications successives de ⃗∇ sur un champ de
𝜕2 𝑓 𝜕2 𝑓 𝜕2 𝑓
⃗ (∇
scalaires ∆𝒇(𝒙, 𝒚, 𝒛)= ∇ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧)=
⃗ 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧))=𝑑𝑖𝑣𝑔𝑟𝑎𝑑 + +
𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2 𝜕𝑧 2

I.4 Flux d’un vecteur


⃗⃗⃗ (𝑀) et une surface élémentaire 𝑑𝑆
Soit un champ de vecteurs 𝑉
 Flux élémentaire
𝒅𝟇 = ⃗⃗⃗ ⃗ =𝑽.
𝑽. 𝒅𝑺 ⃗⃗⃗ ⃗𝑵 ⃗
⃗ 𝒅𝑺

⃗ est le vecteur unitaire normal à la surface 𝑑𝑆, qu’il convient de bien orienter, en tenant
Où 𝑁
compte des conventions qui vont être précisées.
 Flux à travers une surface ouverte

Soit (C) le contour sur lequel s’appuie la surface (S). Une fois (C) orienté, le sens du vecteur
⃗ est défini par la règle du tirebouchon (sens dans lequel avance le tirebouchon quand on
unitaire 𝑁
le tourne dans le sens positive choisi sur (C)).
On a alors :

I-5 Angle solide


Si la surface est fermée, on ne peut pas définir le contour (C). Par convention N est orienté de
l’intérieur vers l’extérieur.

 Exemple : Champ à symétrie sphérique


Calculer le flux du vecteur 𝑉(𝑀) = 𝑓(𝑟)𝑒⃗⃗⃗⃗𝑟 à travers une sphère
de centre o et de rayon r. On a tout simplement :

 Angle solide élémentaire


Par définition l’angle solide 𝑑Ω sous lequel on voit une surface élémentaire 𝑑𝑆
à partir d’un point donné o est :

⃗⃗⃗⃗𝑟
𝑑𝑆.𝑒 𝑑𝑆.cos 𝛼
𝑑Ω = =
𝑟2 𝑟2

Dans le cas où l’élément 𝑑𝑆 est pris sur la sphère de centre o et de rayon r,


𝑑𝑆 𝒅𝑺
on a tout simplement : 𝑑Ω = 𝑁. 𝑒𝑟 =
𝑟2 𝒓𝟐

Première Partie : Electricité (PHY1101)


I. Quelques concepts sur les Dipôles, Les circuits (Nœud, Branche, maille etc.)
I.1 Dipôle
Définition1 : On appelle dipôle électrocinétique tout système relié à l'extérieur par deux
conducteurs uniquement. Le comportement d'un dipôle est caractérisé par deux grandeurs
électriques duales : la tension et le courant. La tension aux bornes d'un dipôle représente la
différence de potentiel u(t) entre les deux bornes du dipôle. La tension s'exprime en Volt (V).

Le courant traversant un dipôle correspond au déplacement de charges électriques sous


l'effet du champ électrique induit par la différence de potentiel aux bornes du dipôle. A tout
instant le courant entrant par une borne d'un dipôle est égal au courant sortant par l'autre
borne. L'intensité i(t) de ce courant mesure le débit des charges électriques qui traversent
une section de conducteur :
𝑑𝑞(𝑡)
i(𝑡) =
𝑑𝑡
L'intensité s'exprime en Ampère (A). Le courant électrique est une grandeur orientée.
Conventionnellement le sens positif correspond au sens de déplacement des charges
positives.
Sens du courant

I.2 Circuit
Définition 2 (Circuit électrique) : Un circuit ou réseau électrique est constitué par un ensemble de
composants (dipôles, diodes, transistors, AOP, CI, . . .) reliés entre eux, et qui agissent sur les
courants et tensions électriques.

• Nœud : point de jonction entre au moins 3 fils de connexion.


• Branche : ensemble de dipôles montés en série entre 2 nœuds consécutifs.
Un seul et même courant circule dans les composants d’une branche.
• Maille : ensemble de branches formant une boucle fermée (contour fermé) qui ne passe
qu’une fois par un nœud donné.
Une maille indépendante comporte au moins une branche non incluse dans les autres.
• La masse (𝑀) définie la référence des potentiels pour un circuit, soit : 𝑉𝑀 = 0𝑉
Pour un circuit, il sera sous-entendu, que le potentiel VA d’un point A est
référencé à la masse du montage : 𝑉𝐴 = 𝑉𝐴 − 𝑉𝑀 = 𝑈𝐴𝑀
• La terre est une connexion physique au sol.

Chaque appareil électrique, équipé d’une prise de terre, comporte une de


ses bornes reliée à la «Terre». Son potentiel est constant et sa valeur est
généralement par convention fixée à 0 V : la terre joue donc le rôle de
masse. À l’inverse, les appareils pour lesquels cette liaison n’existe pas sont
dits à masse flottante
En pratique, fréquemment les générateurs alimentant les montages ont leur masse reliée à
la terre, d’où les confusions faites sur ces différents termes.
II Association de dipôles.
On distingue deux types d'association de dipôles. Les dipôles peuvent être connectés en
série, ils sont alors tous traversés par la même intensité. Ils peuvent être connectés en
parallèle, ils sont alors tous soumis à la même tension.

II. 1. Association en série (tension).

Chaque dipôle est traversé par la même intensité et la tension aux bornes du dipôle
équivalent est égale à la somme des tensions partielles :

II. 2. Association en parallèle (courant).


Les dipôles sont soumis à la même tension. Le courant total qui traverse l'ensemble des dipôles
est égal à la somme des courants individuels :
II.3.Association de : Résistance, Self, Capacité
1-Résistance
Série :

𝑹é𝒒𝒖𝒊𝒗𝒂𝒍𝒆𝒏𝒕 = ∑ 𝒓𝒊
𝒊=𝟏
Parallèle

2-Capacité
Série

𝑪𝟏 𝑪𝟐 𝑪𝟑 𝑪𝒏
1 𝟏
= ∑𝒏𝒊=𝟏
𝑪é𝒒𝒖𝒊𝒗𝒂𝒍𝒆𝒏𝒕 𝑪𝒊

Parallèle

𝐶é𝑞𝑢𝑖𝑣𝑎𝑙𝑒𝑛𝑡= ∑𝑛𝑖=1 𝐶𝑖

3. Bobine (Self)
𝑼 𝑈

𝒅𝒊 𝒅𝒊
Bobine idéale 𝒖 = 𝑳 Bobine avec résistance interne 𝒖 = 𝑳 + 𝒓. 𝒊
𝒅𝒕 𝒅𝒕

Série

Parallèle
II.4 Sources de tension et de courant.
Sources de tensions idéales et réelles.
Un générateur de tension idéal délivre une tension indépendante du courant débité :

𝑽𝑨 − 𝑽𝑩 = 𝒆 = 𝒄𝒕𝒆 ∀ 𝒊 .
Cette tension est la forme électromotrice (f.é.m.) du générateur.

𝒖
𝑢Tapez une équation ici.
+
𝒖 𝒆
e
- i

𝒖=𝒆

La résistance interne d'un générateur de tension idéal est nulle, ce qui n'est généralement pas le
cas pour un générateur réel. Un générateur réel est modélisé par un générateur idéal en série
avec sa résistance interne. En convention générateur, la caractéristique statique tension -
courant du générateur de tension réel devient : 𝒖 = 𝒆 − 𝒓. 𝒊 . La résistance interne induit une
chute de tension.

A
𝒖
i
+ 𝒆
e
- 𝑖
B 𝒖 = 𝒆 − 𝒓.
Sources de courant idéales et réelles.
Un générateur de courant idéal débite un courant dont l'intensité est indépendante de la
tension aux bornes du générateur :𝒊 = 𝒊𝒔 = 𝒄𝒕𝒆.
La résistance interne d'une source de courant idéale est infinie. Pour un générateur réel on
tient compte de sa résistance interne, en le modélisant par une source idéale de courant en
parallèle avec sa résistance interne r. En convention générateur, la caractéristique statique
𝒖
courant-tension du générateur de courant réel est donc : 𝒊 = 𝒊𝒔 −
𝒓
𝑖𝑠 𝐴
𝒖

𝒊
𝐵
Source de courant 𝑖 = 𝑖𝑠
𝒊𝒔 =
𝐴
𝒖

𝐵 𝒖
𝒊 = 𝒊𝒔 −
𝒓

Source réelle de courant


III-Lois de Kirchhoff
Un circuit ou réseau est un ensemble de conducteurs reliés entre eux et contenant en générale des
générateurs, des récepteurs et des résistances. Un nœud est un point du réseau où sont connectés
plus de deux conducteurs. Une branche est une portion de réseaux située entre deux nœuds. Une
maille est un ensemble de branche formant un circuit fermé, qui ne passe qu’une fois par un nœud
donné.

III.1 Loi des nœuds :


En tout nœud d'un circuit, et à tout instant, la somme des courants qui arrivent est égale à la
somme des courants qui sortent. Il s'agit d'une conséquence de la conservation de la charge
électrique.
(1)
(3) LLa somme des intensités entrantes est égale à celle des
𝑨 intensités sortantes. Sur l’exemple : 𝑖1 + 𝑖2 = 𝑖3 + 𝑖4
∑ 𝑖𝑒 = ∑ 𝑖𝑠

(2) La loi des nœuds peut encore s’écrire sous la forme suivante :
En tout nœud d'un réseau la somme algébrique des courants est
(4)
nulle : ∑𝒌𝒏=𝟏 𝒊𝒏 = 𝟎
Cette loi découle directement de la conservation de la charge électrique. En particulier,
les charges électriques ne peuvent pas s’accumuler à un endroit quelconque du circuit.
Les charges qui arrivent à un nœud compensent celles qui en repartent :
III. 2 lois des nœuds en termes de potentiel
Pour éviter d’écrire des intensités dans le circuit, nous écrira directement les relations courant –
tension dans la loi des nœuds mais cette fois, avec des potentiels. Considérons l’exemple
suivant.

𝑅𝐴 𝑅𝐵
A 𝐼𝐴 𝐼𝐵 B
  

 M

 
D 𝐼𝐷 𝐼𝐶 𝑅𝐶 C
𝑅𝐷

La loi des nœuds s’écrit, normalement : 𝐼𝐴 + 𝐼𝐵 + 𝐼𝐶 + 𝐼𝐷 = 0


En utilisant les lois constitutives des résistors, nous obtenons, en remplaçant par des
différences de potentiels :
𝑉𝐴 − 𝑉𝑀 𝑉𝐵 − 𝑉𝑀 𝑉𝐶 − 𝑉𝑀 𝑉𝐷 − 𝑉𝑀
+ + + =0
𝑅𝐴 𝑅𝐵 𝑅𝐶 𝑅𝐷

Considérons le circuit ci-dessous pour lequel nous voulons déterminer la tension U.


 Analyse physique :
-régime continu
-grandeurs pertinentes : toutes les résistances et toutes les f.é.m.
-grandeurs inconnues : toutes les intensités circulant dans les différentes branches
 Analyse technique :
-C’est un circuit à deux mailles et deux nœuds
principaux (5 en tout), mais où il y a plus d’un
dipôle par branche : réponse pas évidente
-Le but est d’obtenir une tension : l’approche
nodale semble la meilleure avec 5 nœuds, il
devrait y avoir 4 inconnues, sauf que les deux
générateurs de tension en « enlève » deux, il
n’en reste donc qu’une : une loi donnera
immédiatement la réponse
-Maintenant agissons :
-Fixons la masse, la plus proche possible des
générateurs idéaux de tension
- Nommons les points intéressants

La loi des nœuds en terme de potentiels écrite en A donne donc :


𝑽𝑩 −𝑽𝑨 𝑽𝑪 −𝑽𝑨 𝑽𝑫 −𝑽𝑨
+ + = 0𝟎
𝑹𝟏 𝑹𝟐 𝑹𝟑

Or, d’après les lois constitutives des générateurs idéaux de tension et compte tenu du fait
que le potentiel est nul à la masse :

𝑬 𝟏 = 𝑽𝑩 − 𝑽 𝑴 = 𝑽 𝑩 𝑬 𝟐 = 𝑽𝑪 − 𝑽𝑴 = 𝑽𝑪 𝑬 𝟑 = 𝑽𝑫 − 𝑽𝑴 = 𝑽𝑫
Nous arrivons alors à :
𝑬𝟏 𝑬𝟐 𝑬𝟑
+ +
𝟏 𝟏 𝟏 𝑬𝟏 𝑬𝟐 𝑬𝟑 𝑹𝟏 𝑹𝟐 𝑹𝟑
(
𝑹𝟏
+
𝑹𝟐
+
𝑹𝟑
) 𝑽𝑨 =
𝑹𝟏
+
𝑹𝟐
+
𝑹𝟑
⟹ 𝑽𝑨 = 𝟏 𝟏 𝟏
+ +
𝑹𝟏 𝑹𝟐 𝑹𝟑

Et enfin :
𝑬𝟏 𝑬 𝑬
+ 𝟐+ 𝟑
𝑹𝟏 𝑹𝟐 𝑹𝟑
𝑼 = 𝑽𝑨 − 𝑬𝟏 ⟹ 𝑼= 𝟏 𝟏 𝟏 − 𝑬𝟏
+ +
𝑹𝟏 𝑹𝟐 𝑹𝟑

III.3 Loi des branches


Toutes les tensions 𝑉𝑘 (𝑡) situées sur une même branche peuvent se simplifier par leurs
sommes algébriques V(t) :

𝑳𝒐𝒊 𝒅𝒆𝒔 𝒃𝒓𝒂𝒏𝒄𝒉𝒆𝒔


A B C
𝑽(𝒕) = ∑ 𝑽𝒌 (𝒕)
  
𝒌 ∈ 𝒃𝒓𝒂𝒏𝒄𝒉𝒆
𝑽𝑨𝑩 𝑽𝑩𝑪
𝑽 = 𝑽𝑨𝑩 + 𝑽𝑩𝑪

Remarque sur les lois de Kirchhoff. L’emploi des lois de Kirchhoff est aisé et systématique.
Celles-ci présentent l’avantage de fournir toutes les intensités dans les branches concernées.
Ce dernier avantage peut, du reste, constituer un inconvénient : en effet, pour un réseau un
peu compliqué, les calculs seront très lourds et on risque de s’encombrer dans ceux-ci
d’intensités non recherchées et ne présentant pas d’intérêt.

IV Loi des mailles :


La loi des mailles découle de l’additivité des différences de potentiel entre deux points (c.-à-
d. la loi des branches). Dans une maille quelconque d’un réseau électrique la somme
algébrique des différences de potentiel le long de la maille est constamment nulle :
Une maille est un circuit fermé pris dans le réseau. Si l’on choisit un sens de parcours sur la
maille, la somme de toutes les différences de potentiel est nulle lorsqu’un tour complet a
été effectué. Ceci se traduit mathématiquement par la relation suivante :
∑ 𝑟𝐴𝐵. 𝑖𝐴𝐵 − ∑ Ɛ𝐴𝐵 . 𝑒𝐴𝐵 = 0
Ɛ𝐴𝐵 vaut +1 ou−1 selon le sens du courant ou la nature du dipôle.

Loi des mailles

∑ 𝑽𝒌 (𝒕) = 𝟎

𝒌 ∈ 𝒎𝒂𝒊𝒍𝒍𝒆

Pour appliquer les lois de Kirchhoff, on procède de la manière suivante :


Sur chaque branche, on adopte un sens positif de mesure pour le courant, le plus

Vrai semblable, et une valeur algébrique du courant. On écrit les lois relatives aux nœuds.
On écrit ensuite la loi relative aux mailles pour le nombre convenable de mailles

Indépendantes en prenant sur chaque maille un sens de parcours arbitraire.


On obtient un système d’équations linéaires permettant de calculer toutes les intensités
algébriques inconnues.

V Diviseur d’intensité- Diviseur de tension :


V.1 Diviseur d’intensité :
Les deux résistances sont placées en parallèle

𝑅1 𝑈 𝑅2
𝐼1 𝐼2
La relation du diviseur d’intensité est très importante. On peut énoncer le
résultat ainsi :
Lorsque deux résistances sont montées en dérivation, l’intensité du courant qui
passe dans une résistance est égale au produit de l’autre résistance par
l’intensité du courant principal divisé par la somme des deux résistances.

V. 2 Diviseur de tension :
Les résistances sont montées en série :

𝑰 𝑅1 𝑅2 𝑅3

𝑼𝟏

Ces relations ne sont applicables que si les résistances sont en série.


Cette relation du diviseur de tension est très intéressante ; il faut la mémoriser
VI-Théorème de superposition.
VI.1 Principe.
Les lois de Kirchhoff conduisent à des équations linéaires vis-à-vis des intensités et des forces
électromotrices et contre-électromotrices. Lorsqu’on tient compte, dans les équations, de la loi
de Kirchhoff relative aux mailles, des équations relatives aux nœuds, on obtient un système de
n équations linéaires à n inconnues (les n intensités indépendantes). Ce système peut s’écrire
sous la forme matricielle : (R). (I) = (E). (I) représente la matrice des intensités algébriques
inconnues, (E) représente la matrice des forces électromotrices et contre-électromotrices (avec
la condition d’algébrisation), (R) représente la matrice de toutes les résistances. Il est bien
évident que l’on peut écrire : (G). (E) = (I). (G) étant la matrice des conductances, avec
évidemment (G). (R) = (1).
VI. 2 Théorème.
Considérons un réseau donné dont toutes les résistances sont fixées (y compris celles des
générateurs et des récepteurs) : la matrice des conductances (G) est parfaitement connue.
Imaginons alors que l’on applique à ce réseau un système de forces électromotrices et contre
électromotrices caractérisées par la matrice (𝐸1 ). Il s’établit un régime de courants permanents
caractérisé par la matrice (𝐼1 ) telle que : (G). (𝐸1 ) = (𝐼1 ). Remplaçons ce système par un autre
système de forces électromotrices et contre électromotrices caractérisé par la matrice (𝐸2 ). Il
s’établit un régime de courants permanents caractérisé par la matrice (𝐼2 ) telle que :
𝐺. 𝐸2 = 𝐼2
Supposons maintenant les deux systèmes de forces électromotrices et contre-
électromotrices de manière à obtenir un système caractérisé par la matrice (𝐸1 + 𝐸2 ). Il
s’établit un régime de courants permanents caractérisé par la matrice (𝐼) telle que :

𝐼 = 𝐺. 𝐸1 + 𝐺. 𝐸2
Donc : 𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2
Énoncé du théorème: Lorsque, dans un réseau de conducteurs, on superpose plusieurs
systèmes de forces électromotrices et contre-électromotrices, l’intensité du courant dans
chaque branche est la somme des intensités dans cette branche dues à chacun des systèmes
agissant seul.
VI.3 Courants fictifs de mailles.
Le principe est le suivant : on imagine que chacune des mailles d’un réseau est parcourue par
un courant qui est précisément le courant fictif de maille. Ces courants fictifs parcourent tous
des mailles forcément indépendantes. Une fois connus les courants fictifs de mailles, on peut
déterminer les courants réels circulant dans les branches. On introduit la représentation
matricielle sur un exercice :
Exercice : Représentation matricielle. Pour introduire la représentation matricielle, nous
allons utiliser un réseau simple permettant de bien mettre en évidence les courants de
mailles. On a ici trois mailles indépendantes. Nous noterons𝑗1,𝑗2 , 𝑗3 les courants fictifs de
maille, parcourant toutes les mailles dans le même sens (sens trigonométrique direct ou
sens rétrograde, cela importe peu). On écrit maintenant la loi de Kirchhoff pour chaque
maille :

Cela s’arrange sous la forme matricielle :


On calcule ensuite les intensités
fictives j1, j2 et j3. Ceci étant fait,
on introduit les courants réels tels
que :
VII Théorèmes de Thévenin et de Norton
Le théorème de Thévenin permet de modéliser des portions de circuit afin de calculer les
intensités dans des branches déterminées. Considérons un dipôle actif jouant globalement le
rôle de générateur et relions ce dipôle actif à un dipôle quelconque (actif ou passif).

Soit U = VA – VB la différence de potentiel aux bornes du dipôle et soit I l’intensité du


courant débité par le dipôle actif dans le dipôle quelconque.
1] Débranchons le dipôle quelconque et branchons aux bornes de A et B du dipôle actif un
générateur parfait, c’est-à-dire dépourvu de résistance interne dont la force électromotrice e
est précisément la différence de potentiel VA – VB.

Kirchhoff étant linéaires en 𝐼𝑒𝑡 𝑒.


𝐼 = ∑𝑖 𝐺𝑖 𝑒𝑖 + 𝐺𝑒 , ∑𝑖 𝐺𝑒 𝑒𝑖 étant relatif à toutes les autres branches du réseau comportant
éventuellement des forces électromotrices et contre-électromotrices.
2] Considérons maintenant le dipôle actif en circuit ouvert. Le courant débité est nul, I = 0.
La différence de potentiel aux bornes de A et B devient 𝑈0 et l’expression ci-dessus de I
subsiste en faisant 𝑒 = 𝑈0 et I = 0 :
∑𝒊 𝑮𝒊 𝒆𝒊 + 𝑮𝑼𝟎 = 𝟎
On en déduit : 𝐼 = 𝐺𝑒 − 𝐺𝑈0 , puisque 𝑒 = 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 : 𝐼 = 𝐺(𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 ) − 𝐺𝑈0 .
3] Supprimons maintenant toutes les forces électromotrices du générateur mais en gardant
les sources (on dit qu’on éteint les sources) et appliquons aux bornes de A et de B le
générateur de force électromotrice e. Il débite un courant I’ tel que :
𝑒
𝐼′ = 𝑅 , 𝑅𝑖 étant la résistance équivalente du dipôle vue de A et B.
𝑖

Or, l’expression précédente de I, I=∑𝑛 𝐺𝑛 . 𝑒𝑛 + 𝐺. 𝑒𝑛 , subsiste : 𝐼 = 𝐺𝑒 et compte tenu des


𝑒 1
sens des intensités, I = -I’, d’où −𝐼 ′ 𝐺. 𝑒 𝑒𝑡 𝐺. 𝑒 = − 𝑅 , soit 𝐺 = − 𝑅 . En reportant dans
𝑖 𝑖
1 𝑈0
𝐼 = 𝐺(𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 ) − 𝐺. 𝑈0 , il vient : 𝐼 = − 𝑅 (𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 ) + 𝑅 soit𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 = 𝑈0 − 𝑅𝑖 . 𝐼
𝑖 𝑖
Le théorème de Norton donne une autre modélisation d’un dipôle actif. Schématisons à
nouveau le dipôle actif par un générateur de Thévenin et court-circuitons les bornes A et B.
Le dipôle est traversé par un courant d’intensité 𝐼0
𝑈0 𝑉𝐴 −𝑉𝐵
𝐼0 = , la relation𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 = 𝑈0 − 𝑅𝑖 . 𝐼 devient 𝐼 = 𝐼0 −
𝑅𝑖 𝑅𝑖
Ce générateur équivalent est dit générateur de Norton. Il faut remarquer qu’il s’agit là
encore d’une modélisation du dipôle actif, au demeurant parfaitement équivalente à la
précédente.

𝑴é𝒕𝒉𝒐𝒅𝒐𝒍𝒐𝒈𝒊𝒆 ∶
1) Court-circuitez le dipôle AB.
2) Déterminer le courant de court-circuit circulant dans AB, 𝐼0
3) Déterminer l’impédance équivalente vue depuis les bornes AB lorsque toutes les sources
sont éteintes, Ri.
4) Remplacer le circuit par le schéma équivalent ci-dessous.

VIII Exemples d’application des théorèmes de Thévenin et de Norton :


Proposons-nous de calculer au moyen des théorèmes de Thévenin et de Norton l’intensité
traversant le dipôle (𝑒1 , 𝑟1 ). Pour cela, il nous faut modéliser le dipôle 𝐴1 𝑒2 𝐵1.

 𝑴𝒐𝒅é𝒍𝒊𝒔𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝑻𝒉é𝒗𝒆𝒏𝒊𝒏:

𝑒2
-Calcul de 𝑈0 : 𝑖2 = , 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 = 𝑅. 𝑖2 , or 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 n’est rien d’autre
𝑅+𝑟2
que 𝑈0 :

𝑅𝑒2
𝑈0 =
𝑅 + 𝑟2
- Détermination de Ri :
Vu de A et B, le dipôle, lorsqu’on a supprimé 𝑒2 , se réduit à 𝑅𝑒𝑡 𝑟2 montées en parallèle donc
𝑟
: 𝑅𝑖 = 𝑟 2.𝑅 . Le circuit étudié est donc équivalent au suivant :
2+𝑅

Par conséquent :

𝑅(𝑒2 −𝑒1 )−𝑒1𝑟2


Soit 𝑖1 =
𝑅(𝑟1 +𝑟2 )+𝑟1 𝑟2

Modélisation de Norton : Détermination de 𝑰𝟎 :

Le circuit étudié est donc équivalent au suivant : 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 = 𝑒1 + 𝑟1 𝑖1


Par ailleurs, d’après le théorème de Norton :
𝑉𝐴 −𝑉𝐵 𝑒2 𝑒1 +𝑟1 𝐼1
𝐼1 = 𝐼0 − soit 𝐼1 = − 𝑅𝑟2
𝑅1 𝑟2
𝑅+𝑟2

Soit

𝐼 𝑟1(𝑅+𝑟
2) 𝑒 𝑒 (𝑅+𝑟 )
1[1+
𝑅𝑟2
]=𝑟2 − 1 𝑅𝑟 2
2 2

𝑅(𝑒2 −𝑒1 )−𝑒1 𝑟2


On en déduit 𝐼1 =
𝑅(𝑟1 +𝑟2 )+𝑟1 𝑟2
Deuxième Partie : Electrostatique
I. Structure Atomique de la Matière
1. L’atome

Le noyau comprend des :


charges positives appelées protons
particules neutres appelées neutrons

Les électrons sont des charges négatives qui gravitent autour du noyau. En valeur absolue,
les charges de l’électron et du proton sont égales : Les caractéristiques des particules sont
indiquées dans le tableau ci-dessous.

Particule Masse Charge


Electron me =9,1091.10-31kg -e
Proton mp =1,6725.10-27kg +e
Neutron mn =1,6748.10-27kg 0

A l’état fondamental, il y a autant d’électrons que de protons : l’atome est une particule
neutre. L’atome est ionisé s’il cède ou acquiert un électron :
c’est un ion positif s’il perd 1 ou plusieurs électrons.
c’est un ion négatif s’il gagne 1 ou plusieurs électrons.
Le nuage électronique est formé d'électrons tournant à grande vitesse autour du noyau
selon des trajectoires très complexes. Les électrons sont repartis sur les couches selon les
quantités suivantes : Nélectrons (i)= 2𝑖 2 ou N est le nombre d’électrons, 𝑖 le niveau de la
couche
K 2 ; L 8 ; M 18 ; N 32 ; O 50 ; P 72 ; Q 98 ;

Couches périphériques
Définition : C'est la couche la plus extrême d'un atome. Ses électrons sont appelés électrons
périphériques ou électrons de valence.
La couche périphérique d'un atome ne peut pas posséder plus de huit électrons.
Important : Les propriétés électriques dépendent des électrons de la couche périphérique.

Conducteurs : 1 à 3 électrons de valence


Semi-conducteurs : 4 électrons de valence
Isolants : 5 à 8 électrons de valence

𝑪𝒐𝒏𝒅𝒖𝒄𝒕𝒆𝒖𝒓𝒔 𝑺𝒆𝒎𝒊 − 𝒄𝒐𝒏𝒅𝒖𝒄𝒕𝒆𝒖𝒓𝒔 𝑰𝒔𝒐𝒍𝒂𝒏𝒕𝒔

Les bons conducteurs ont leur dernière couche incomplète. Ils céderont facilement leurs
électrons (électrons libres).
Les isolants ont leur dernière couche saturée ou presque saturée. Ils ne céderont pas
facilement leurs électrons (électrons liés).
Les semi-conducteurs sont des matériaux dont la dernière couche est formée de 4 électrons.
Le silicium et le germanium sont les semi-conducteurs les plus utilises.
les distributions continues de charge : hypothèse d’une charge macroscopique

permettant de définir une charge infinitésimale 𝑑𝑞 , à laquelle on peut appliquer les formules
établies dans le cas d’une charge ponctuelle, avant d’intégrer sur la distribution. On définit
ainsi les densités :

𝒅𝒒
– linéique sur un fil : 𝝀 = 𝒅𝒍 unité [𝐶. 𝑚−1 ]

𝒅𝒒
surfacique (ou superficielle) sur une surface : σ =𝒅𝑺 unité [𝐶. 𝑚−2 ]

𝒅𝒒
volumique dans un volume : ρ= 𝒅𝝉 unité [𝐶. 𝑚−3 ]
Aux quelles correspondent respectivement les charges infinitésimales λdl, 𝜎𝑑𝑆 et 𝜌𝑑𝜏
II. CHAMP ET POTENTIEL
II. 1 Introduction
Définition : Le champ électrique est une grandeur physique qui exerce une force électrique
sur une particule chargée.
La seule présence d’une charge ponctuelle q au point M (comme d’ailleurs d’une masse
ponctuelle m, dans le cas de la gravitation) permet de définir deux propriétés en un point M de
l’espace environnant :
une propriété vectorielle, le champ électrostatique :
une propriété scalaire, le potentiel électrostatique (défini à une constante près) :

et une relation entre les deux propriétés :

II.2. Champ Electrique


Remarque : à première vue, il peut sembler que le champ électrique n’a qu’une signification
mathématique, en l’occurrence un vecteur qui permet de calculer aisément les forces. Mais le
champ électrique a deux autres caractéristiques importantes. D’une part il sert à éliminer le
concept d’action à distance, c’est l’entité qui de proche en proche transmet l’interaction d’une
charge à une autre. Le champ électrique a, d’autre part, véritablement une signification
physique, car il possède de l’énergie et de l’impulsion.
𝑞1 𝑞2 𝑞1
𝐹12 = = 𝑞 = 𝑞2 𝐸1
4𝜋𝜀0 𝑟 2 4𝜋𝜀0 𝑟 2 2
𝑞1
La grandeur 𝐸1 = est l’expression du champ électrique créé par 𝑞1.
4𝜋𝜀0 𝑟 2
𝑞1 𝑞2 𝑞2
De même, sachant que :𝐹21 = = 𝑞 = 𝑞1 𝐸2
4𝜋𝜀0 𝑟2 4𝜋𝜀0 𝑟 2 1
𝑞2
La grandeur 𝐸2 = est l’expression du champ électrique créé par 𝑞2.
4𝜋𝜀0 𝑟 2

Figure :
Sens du champ électrique :

𝑞
𝐸= 𝑢
4𝜋𝜀0 𝑟 2
𝒖 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑣𝑒𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑢𝑛𝑖𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑟𝑎𝑑𝑖𝑎𝑙 issu de la charge

 uu  u

𝒒>𝟎

𝒒<𝟎
E sortant ou divergent
E rentrant ou convergent
Fig. : Le champ électrique est un vecteur

Unité de E : Comme par définition nous avons E = F / q : donc [E] = N / C. En général on


utilise une autre unité: Vu que 𝐸 = −𝑑𝑉/𝑑𝑥 : Alors [E]=V/m.
II.3. Cas d’une charge ponctuelle
La seule présence d’une charge ponctuelle q au point M (comme d’ailleurs d’une masse
ponctuelle m, dans le cas de la gravitation) permet de définir deux propriétés en un point de
l’espace environnant :

⃗𝑀 𝑞
– une propriété vectorielle, le champ électrostatique : 𝐸 = 𝑘 𝑟2 𝑢
⃗⃗ 𝑀′𝑀

– une propriété scalaire, le potentiel électrostatique (défini à une constante Près)


𝑞
⃗ 𝑀 = 𝑘 + 𝑐𝑡𝑒
𝑉
𝑟
⃗ 𝑀 = −⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
– et une relation entre les deux propriétés : 𝐸 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑉𝑀
II.4. Champ d’un ensemble de charges
Le champ électrique produit par un ensemble de charges ponctuelles est égal à la somme
vectorielle des champs produits par toutes les charges.
1 𝑞𝑖
𝐸⃗ = ∑𝑛𝑖=1 𝑢
⃗𝑖
4𝜋𝜀0 𝑟𝑖2

Cas de 2 charges :
1 𝑞1 𝑞2
𝐸⃗ = 𝐸⃗1 + 𝐸⃗2 = ( 2𝑢⃗1+ 2𝑢⃗ 2)
4𝜋𝜀0 𝑟1 𝑟2

II.5. Circulation du Champ Electrique


Soit un parcours AB orienté de A vers B. La circulation du champ sur un élément de parcours
⃗⃗⃗
𝑑𝑙 s’écrit :

𝑑𝐶 = 𝐸⃗𝑀 . ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉𝑀 . ⃗⃗⃗


𝑑𝑙 = −𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑑𝑙 = −𝑑𝑉𝑀
On en déduit les relations :

Notez que la circulation du champ de A vers B est égale à la valeur initiale moins la valeur
finale du potentiel. Et en particulier, sur un parcours fermé :
• La circulation de E est indépendante du parcours choisi, puisqu’elle ne dépend que de
ladifférence de potentiel entre A et B. Le potentiel étant défini à une constante près, on voit
quele choix de cette constante n’intervient pas dans la différence de potentiel.
• Par contre, la circulation de E dépend du sens de parcours choisi : c’est ce sens qui fixe
lesigne de la différence de potentiel. Il faut donc toujours orienter le parcours avant de
calculer la circulation de E.

III. Force et Energie Potentielle Electrostatiques
III.1. LOI DE COULOMB (1785)
Charles A. de Coulomb : ingénieur français (1736 – 1806).
Soit deux charges 𝑞1 et 𝑞2 placées en 𝑀1 et 𝑀2 et distantes de r. Ces charges peuvent être
positives ou négatives. La loi de Coulomb permet de déterminer la force 𝐹 M1 exercée par 𝑞1
sur 𝑞2 , ou encore la force 𝐹 M2 exercée par 𝑞2 sur 𝑞1 , ces deux forces étant égales et opposées,
conformément au principe de l’action et la réaction.
Cette loi s’écrit :

𝐹 M1M2 =4𝜋𝜀
𝑞1 𝑞2
𝑢
⃗ M1M2
𝑞1

0 𝑟2

Unités : F [N] ; 𝑞1 , 𝑞2 [C] ; r[m] r


𝜀0 : Constante diélectrique du vide.

𝑞2
Vide, air … 𝜀0 = 8,85.10-12[𝐹/𝑚] Figure

Remarque : La force est répulsive si les charges sont de même signe, elle est attractive si
elles sont de signes contraires.

Si 𝑞1 et 𝑞2 ont même signe Force de répulsion


Si 𝑞1 et 𝑞2 ont des signes opposés Force d’attraction.

Figure : Forces entre charges électriques de signes identiques ou opposés


Une charge Q placée dans une région où se trouvent plusieurs autres charges est soumise à
l’action de toutes ces charges :

𝐹(𝑃) = 𝐹1 + 𝐹2 + 𝐹3 + ⋯
De façon générale, la présence d’une charge q en un point M où le champ est 𝐸⃗ se traduit par
une interaction caractérisée par deux propriétés :
– une propriété vectorielle, la force exercée sur la charge q (loi de Coulomb) :
𝐹 = 𝑞𝐸⃗

– une propriété scalaire, l’énergie potentielle définie à une constante près comme le
potentiel : 𝐸𝑃 = 𝑞𝑉𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐸𝑃
– et une relation entre les deux propriétés :𝐹 = −𝑔𝑟𝑎𝑑
Remarque :
⃗ M’ ||, ce qui vérifie le
⃗ M ||=||F
• L’interaction entre deux charges est réciproque. On a || F
principe de l’action et la réaction pour un système isolé.
• L’énergie potentielle définie ci-dessus peut être vue comme :
– l’énergie de q’ dans le champ de q,
– l’énergie de q dans le champ de q’,
– l’énergie potentielle du système isolé, constituée par les deux charges de q et q’.

III.2. Répartition des Charges


 Ligne chargée
𝒅𝒒 = 𝝆𝒅𝒍 ⟹ 𝒒 = ∫ 𝝆𝒅𝒍
Avec 𝝆 densité de charge linéique (𝐶/𝑚)
 Surface chargée

avec 𝜌𝑆 densité de charge surfacique (𝑪/𝒎𝟐 )

 Volume chargé

avec 𝜌𝑉 densité de charge volumique (𝐶/𝑚3 )

 Cas d’un système de charges


Lorsque n charges ponctuelles existent simultanément en des points𝑀1 , 𝑀2 …, 𝑀𝑛 , le principe
de superposition permet d’écrire :
– pour le champ résultant en un point 𝑀
(avec 𝑟𝑖 = 𝑀𝑖 ,𝑀 ≠ 0) :
- et pour le potentiel résultant :

- Pour un fil chargé uniformément :

- Pour une surface chargée uniformément

- et pour un volume charge uniformément :


IV. Dipôle Electrique
IV.1.Définition
Le dipôle électrique est une disposition très intéressante constituée de deux charges égales et
opposées séparées par une très petite distance, qu’on retrouve particulièrement à l’échelle
atomique.
Le moment électrique dipolaire est donné par :

𝑃 = 𝑞𝑎 , où a est dirigé de la charge négative vers la charge positive.

Le potentiel crée par le dipôle au point P est :


1 𝑞 𝑞 𝑞 𝑟2 − 𝑟1
𝑉= [ − ]= [ ]
4𝜋𝜀0 𝑟1 𝑟2 4𝜋𝜀0 𝑟1 𝑟2
On peut écrire d’après la figure : 𝑟2 − 𝑟1 = 𝑎 cos 𝜃 ′

Si la distance 𝒂 est très petite par rapport à 𝒓, on peut poser : 𝒓𝟐 − 𝒓𝟏 = 𝒂 𝐜𝐨𝐬 𝜽 et


𝒓𝟐 𝒓𝟏 = 𝒓𝟐
𝒒𝒂
Ce qui donne : 𝑽=
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟐
Le calcul en coordonnées polaires donne deux composantes du champ électrique :

𝝏𝑽 𝟐𝒑 𝐜𝐨𝐬 𝜽
-Une composante radiale 𝐸𝑟 : 𝑬𝒓 = =
𝝏𝒓 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟑

𝟏 𝝏𝑽 𝒑 𝐬𝐢𝐧 𝜽
-Une composante transversale 𝐸𝜃 ∶ 𝑬𝜽 = 𝒓 𝝏𝒓 = 𝟒𝝅𝜺 𝟑
𝟎𝒓
Un dipôle place dans un champ électrique est soumis à un couple qui tend à l’aligner suivant
la ligne de ce champ.
IV.2. Potentiel Electrique
On considère une charge 𝑞1 placée à l’ origine d’un repère. On apporte une autre charge 𝑞2
de l’infini jusqu’à une distance 𝑟 = 𝑅 𝑑𝑒 𝑞1 . Supposons 𝑞1 et 𝑞2 positives.

Le travail fourni W pour vaincre la force de répulsion de est 𝑞1


𝑅 𝑅
𝑊 = − ∫∞ 𝐹𝑑𝑟=− ∫∞ 𝑞2 𝐸1 𝑑𝑟
𝑞1
Avec 𝐸1 =
4𝜋𝜀0 𝑟 2

𝑅 𝑞 𝑞 𝑞1 𝑞2 𝑅 𝑑𝑟 𝑞1 𝑞2 −1 𝑅 𝑞1 𝑞2
𝐸1 = − ∫∞ 1 2 2 𝑑𝑟 =− ∫ =− [ ] =
4𝜋𝜀0 𝑟 4𝜋𝜀0 ∞ 𝑟 2 4𝜋𝜀0 𝑟 ∞ 4𝜋𝜀0 𝑅
Suivant le principe de conservation de l’énergie, le travail fourni 𝑊 est emmagasiné par la
charge𝑞0 sous forme d’énergie potentielle𝐸𝑝 ,

Soit 𝑊 = 𝐸𝑝 .
𝑞1 𝑞2
On pose donc 𝐸𝑝 = =𝑞1𝑉2
4𝜋𝜀0 𝑅
𝑞2
Avec 𝑉2 = potentiel créé par 𝑞2 . On peut écrire également 𝐸𝑝 = 𝑞2𝑉1 avec
4𝜋𝜀0 𝑅
𝑞1
𝑉1 = potentiel créé par 𝑞1
4𝜋𝜀0 𝑅
𝑞
𝑉= est donc l’expression du potentiel créé par une charge 𝑞 et 𝐸𝑝 = 𝑞𝑉 est
4𝜋𝜀0 𝑅
l’énergie potentielle d’une charge 𝑞 soumise à un potentiel V.
Unité

Soit en J/C car par définition ou bien en Volt, qui est l’unité la plus utilisée. Le potentiel créé
par plusieurs charges en un point P peut être déterminé à partir de l’expression suivante :
𝑛
𝑞1 𝑞2 𝑞3 𝑞𝑖 1 𝑞𝑖
𝑉= + + + ⋯+ = ∑
4𝜋𝜀0 𝑟1 4𝜋𝜀0 𝑟2 4𝜋𝜀0 𝑟3 4𝜋𝜀0 𝑟𝑖 4𝜋𝜀0 𝑟𝑖
𝑖=1
Conclusion : Une charge ponctuelle produit :
𝑞
Un champ (vectoriel) 𝐸 =
4𝜋𝜀0 𝑟2
𝑢
𝑞
Un potentiel (scalaire) 𝑉 = 4𝜋𝜀 𝑟
0

IV.3. Relation entre E et V


Pour placer une charge q en un point où règne un potentiel V, il faut fournir un travail W :

𝑊 = − ∫ 𝐹. 𝑑𝑟

Ce travail est emmagasine par la charge q sous forme d’énergie potentielle Ep :


𝐸𝑝 = 𝑞. 𝑉

𝑊 = 𝐸𝑝 ⟹ 𝑑𝑊 = 𝑑𝐸𝑝 ⟹ −𝐹𝑑𝑟 = 𝑞𝑑𝑉 ⟹ −𝑞𝐸𝑑𝑟 = 𝑞𝑑𝑉 ⟹ 𝑑𝑉 = −𝐸𝑑𝑟

D’autre part, on peut poser que :


𝜕𝑉 𝜕𝑉 𝜕𝑉 𝜕𝑉 𝜕𝑉 𝜕𝑉
𝑑𝑉 = 𝑑𝑥 + 𝜕𝑦 𝑑𝑦 + 𝜕𝑧 𝑑𝑧 = (𝜕𝑥 𝑢𝑥 + 𝜕𝑦 𝑢𝑦 + 𝜕𝑧 𝑢𝑧 ) (𝑑𝑥𝑢𝑥 + 𝑑𝑦𝑢𝑦 + 𝑑𝑧𝑢𝑧 ) =
𝜕𝑥
𝑔𝑟𝑎𝑑𝑉. 𝑑𝑟
𝜕𝑉 𝜕𝑉 𝜕𝑉
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉, on a : 𝐸 = −𝑔𝑟𝑎𝑑
Sachant que 𝐸 = −𝑔𝑟𝑎𝑑 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉 = − ( 𝑢𝑥 + 𝑢𝑦 + 𝑢𝑧 )
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
Le champ électrostatique a le sens des potentiels décroissants. Suivant l’axe des x, nous
𝜕𝑉
avons :𝐸 = − 𝜕𝑥 𝑢𝑥

Le champ électrostatique est toujours dirigé du potentiel le plus élève au potentiel le plus bas.

⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡𝐸 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉) = 0
𝑟𝑜𝑡(−𝑔𝑟𝑎𝑑
D’après cette relation mathématique, on déduit que le champ électrostatique est non
rotationnel. C’est-adire que la ligne de champ électrique ne se referme jamais sur elle-même.
Les lignes de champ électrique ne se referment que sur des charges électriques

∮ 𝐸𝑑𝑙 = 0

En effet, nous avons : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝑟𝑜𝑡𝐸 = 0 ⟹ ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡𝐸𝑑𝑠 = 0 ⟹ ∮ 𝐸𝑑𝑙 = 0
Le long d’un contour fermé quelconque, dans lequel on définit deux points A et B :

𝐵 𝐴
∮ 𝐸𝑑𝑙 = ∫𝐴 𝐸𝑑𝑙 + ∫𝐵 𝐸𝑑𝑙 = (𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 ) + (𝑉𝐵 − 𝑉𝐴 ) = 0

IV.4. Surface Equipotentielle


Définition : C’est une surface où le potentiel est constant et partout le même Exemple: charge
ponctuelle q
𝑞
𝑉=
4𝜋𝜀0

Le potentiel est constant si on pose r = R = constante; chaque sphère de rayon R constant (R1,
R2, R3) représente donc une surface équipotentielle. Règle de base : le champ électrique est
toujours perpendiculaire à la surface équipotentielle.
IV.5. Dipôle Electrostatique :
On considère deux charges, placées aux points A et B, distants de a. Ce système, appelé dipôle
électrique ou doublet électrique, constitue un objet en soi, qui crée un champ et un potentiel
dans l’espace environnant. Le modèle théorique du dipôle trouve son application dans la
polarisation des molécules conduisant à l’approximation dipolaire de la matière. Les calculs
du champ et du potentiel créés par un dipôle se font toujours en des points très éloignés du
dipôle𝑂𝑀 ≫ 𝑎.
 Calcul du potentiel à grande vitesse
1 1 𝑀𝐴−𝑀𝐵
𝑉𝑀 = 𝑘𝑞 ( − ) = 𝑘𝑞
𝑀𝐵 𝑀𝐴 𝑀𝐴.𝑀𝐵

Comme 𝑂𝑀 = 𝑟 ≫ 𝑎 , on a :
𝑎 𝑎
𝑀𝐴 ≈ 𝑟 + cos 𝜃 𝑀𝐵 ≈ 𝑟 − cos 𝜃
2 2
𝑘𝑞 𝑎 cos 𝜃
𝑀𝐴. 𝑀𝐵 ≈ 𝑟 2 𝑉𝑀 =
𝑟2

𝑢
⃗r

On définit le moment dipolaire :


⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑞𝑎𝑢
𝑝 = 𝑞𝐴𝐵 ⃗ AB
On peut noter que q est toujours la valeur absolue de la charge et que 𝑝
⃗⃗⃗ est orienté de la
charge négative vers la charge positive
𝑝𝑢⃗ 𝑘𝑝 cos 𝜃
𝑉𝑀 = 𝑘 2
=
𝑟 𝑟2


Calcul du champ électrique à grande distance
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉
𝐸⃗ = −𝑔𝑟𝑎𝑑
𝜕𝑉 2𝑘𝑝 cos 𝜃
𝐸𝑟 = − =
𝜕𝑟 𝑟3
1 𝜕𝑉 𝑘𝑝 sin 𝜃
𝐸𝜃 = − =
𝑟 𝜕𝜃 𝑟3
 Expressions cartésiennes
Le potentiel et le champ présentent évidemment une symétrie de révolution autour de l’axe
⃗⃗⃗⃗⃗ , pris ici comme axe. Comme
support de𝐴𝐵

cos 𝜃 = 𝑥/(𝑥 2 + 𝑦 2 ) 1/2, on trouve


𝑝𝑥
𝑉 = 𝑘 (𝑥 2 +𝑦 2 ) 𝟑/𝟐

𝜕𝑉 3𝑥 2 1 3𝑐𝑜𝑠 2 𝜃−1
𝐸𝑥 = − 𝜕𝑟 = 𝑘𝑝 [ 𝟓 − ] = 𝑘𝑝
3
(𝑥 2 +𝑦 2 ) (𝑥 2 +𝑦 2 ) 𝑟3
𝟐 2

𝜕𝑉 3𝑥𝑦 3 sin 𝜃 cos 𝜃


𝐸𝑦 = − = 𝑘𝑝 [ ] = 𝑘𝑝
𝜕𝑟 5 𝑟3
(𝑥 2 + 𝑦 2 )
2
1 1
Lorsqu’on s’éloigne du dipôle, le potentiel décroît en (comparé par une charge
𝑟2 𝑟
1 1
ponctuelle) et le champ en (comparé à )
𝑟3 𝑟2
La figure ci-après indique l’allure des lignes de champs (en trait plein) et des lignes
équipotentielles (en pointillés) dans le plan 𝑥𝑜𝑦

Force et couple exercés par un champ électrique sur un dipôle
a) Cas d’un champ uniforme : Soit 𝜃 l’angle de AB (support du moment dipolaire 𝑝 )
avec l’axe 𝑜𝑥
⃗⃗⃗⃗ pris dans la direction du champ appliqué.
• Force résultante sur le dipôle
𝐹 = 𝐹 A +𝐹 B = 𝑞𝐸𝑒𝑥 − 𝑞𝐸𝑒𝑥 = ⃗0
La force résultante est nulle, mais le moment résultant ne l’est pas, 𝐹 A et 𝐹 B
constituent un couple.
•Moment résultant
̅
⃗𝚪 = 𝒂
˄ ⃗𝑭B− 𝒂̅ ˄⃗⃗⃗𝑭A = 𝒂̅ ˄𝒒𝑬
⃗⃗ + ̅
𝒂
⃗⃗ = 𝒂 ˄𝒒 ⃗𝑬
˄𝒒𝑬 ⃗
𝟐 𝟐 𝟐 𝟐
⃗𝚪 = +𝒑 ⃗⃗ = −𝒑𝑬 𝐬𝐢𝐧 𝜽𝑒𝑧
⃗ Ʌ𝑬
Ce moment tend à aligner le dipôle parallèlement
au champ ⃗𝑬
⃗ (𝜽 = 𝟎).

Remarque : Dans le cas d’une molécule assimilée à


un dipôle, le point A représente le barycentre des
charges négatives et le point B le barycentre des
charges positives. Le moment dipolaire moléculaire
⃗⃗⃗ On dit que la molécule (ou la substance) se
aura tendance à s’aligner avec le champ 𝑬.
polarise.
Énergie potentielle du dipôle dans le champ 𝐸⃗ :

𝐸𝑝 = 𝑞𝑉𝐵− 𝑞𝑉𝐴 = 𝑞(𝑉𝐵 − 𝑉𝐴 )

Or le champ appliqué ⃗𝑬
⃗ est lié à 𝑉𝐵 − 𝑉𝐴 par
𝜕𝑉 𝛥𝑉 (𝑉𝐵 − 𝑉𝐴 )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉 = −
𝐸⃗ = −𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑒𝑥 = − 𝑒𝑥 = − 𝑒𝑥
𝜕𝑥 𝛥𝑥 𝑎 cos 𝜃
On en déduit 𝐸𝑝 = −𝑎𝑞𝐸 cos 𝜃

Soit 𝐸𝑝 = −𝑎𝑝𝐸 cos 𝜃 = −𝑝⃗⃗⃗⃗


.𝐸

L’énergie potentielle est minimum lorsque 𝜃 = 0, indiquant que le dipôle est en équilibre
stable quand il est orienté parallèlement au champ appliqué.
b) Cas d’un champ non uniforme

Dans ce cas, les forces 𝐹 A et 𝐹 B ne sont plus égales et opposées. Il en résulte une force qui
va déplacer le dipôle dans son ensemble. On aura donc un mouvement de translation de centre
de masse o du dipôle, en plus du mouvement de rotation autour de o. La force résultante est
liée à l’énergie potentielle par :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐸⃗ p
𝐹 = −𝑔𝑟𝑎𝑑
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑝. 𝐸⃗ )
On aura donc : 𝐹 = 𝑔𝑟𝑎𝑑

V. Théorème de GAUSS
Introduction
Nous avons appris, à partir de la loi de Coulomb, à calculer le Champ électrostatique crée par une
distribution de charges en un point de l'espace. Un tel calcul n'est pas toujours simple car il fait
appel aux intégrales souvent ardues. Nous allons voir qu'il est possible de déterminer de façon
plus simple le champ électrostatique à partir du théorème de Gauss « physicien allemand 1777-
1855 », à conditions que ce champ possède des symétries spatiales. On peut montrer que le
théorème de Gauss et la loi de Coulomb sont formellement identiques (on peut dériver l'un de
l'autre). Mais le théorème de Gauss va nous apporter un point de vue beaucoup plus riche sur la
nature du champ électrique que la seule loi de Coulomb. Il s’agit des notions de flux du vecteur
champ électrique et d’angle solide.

V.1. Représentation d’une surface


Une surface S matérielle ou fictive est constituée d’un grand nombre de surfaces élémentaires dS,
chacune d’elles entoure un point M de l’espace. Chaque élément de surface dS (FigV.1) est
représenté par un vecteur dS caractérisé par :
Une norme dS.
Orienté selon la normale au plan dS.
Appliqué sur dS.
De sens de l’intérieur vers l’extérieur de dS dans le cas d’une surface fermée.
Dans le cas d’une surface S qui s’appuie sur un contour orienté, il faut utiliser la règle de la main
droite ou règle de Stokes : si l’on place la main droite de telle manière que le sens positif va vers
le bout des doigts, le pouce droit pointe dans le sens positif pour S.
FigV.1

On considère plusieurs charges 𝑞𝑖 , les unes à l’intérieur du volume, les autres à l’extérieur.
𝒒𝒊
Si 𝑞𝑖 est à l’intérieur : 𝝓𝒊 =
Ɛ𝟎
Si 𝑞𝑖 est à l’extérieur : 𝝓𝒊 = 𝟎
Par conséquent, le flux du champ résultant à travers (S) n’est dû qu’aux seules
charges intérieures à S :
⃗⃗⃗⃗ = ∑𝑖 𝑞𝑖 (charges intérieures uniquement)
𝟇=∬ 𝐸⃗ . 𝑑𝑆
Ɛ 𝟎
𝑆

FigV.2

V.2. Notion d’angle solide


L’angle solide est l’extension tridimensionnelle de l’angle défini dans un plan. Par analogie à
l’angle dans le plan, on définit l’angle solide dΩ comme étant la mesure de la surface ds
interceptée par le cône de sommet O dans la sphère de rayon r (voir la figV.3). Cet angle délimité
𝑑𝑆
par le cône s’exprime par la quantité : dΩ= .
𝑟2
Cet angle solide est toujours positif et se mesure dans le système SI en stéradian (sr).

Fig V.3

En coordonnées sphériques, la surface élémentaire à r constant vaut ds=𝑟 2 sin 𝜃𝑑𝜃𝑑𝜑.


𝑑𝑆
L'angle solide élémentaire s'écrit alors dΩ= sin 𝜃𝑑𝜃𝑑𝜑. Ainsi, l'angle solide total Ω vaut :
𝑟2
2𝜋 𝛼
Ω=∫0 𝑑𝜑 ∫0 sin 𝜃𝑑𝜃 = 2𝜋(1 − cos 𝛼)

Avec varie de 0 à 2𝜋 et 𝜃 𝑑𝑒 0 à 𝛼. Cas particulier, pour tout l’espace (sphère) 𝜃 varie entre 0
et 𝜋 d’où l’angle solide total est 4𝜋 sr.
Pour une surface interceptée quelconque ds de vecteur unitaire porté par la normale de la
𝑟
surface ds (figure V.4). On construit dS’, élément de surface perpendiculaire à 𝑢
⃗ = . 𝜔 est 𝑟
𝑑𝑆 ′ 𝑑𝑆 cos 𝜔
⃗ 𝑒𝑡 𝑛⃗ , alors l’angle solide vaut : dΩ=
l’angle entre 𝑢 =
𝑟2 𝑟2

FigV.4

V.3. Flux du champ électrostatique


On appelle flux élémentaire du vecteur champ électrique à travers la surface dS, la quantité
⃗⃗⃗ 𝑑𝑆 . Le flux total à travers la surface S est :
scalaire positive ou négative définie par : 𝑑∅ = 𝐸

∅ = ∬ 𝐸⃗ 𝑑𝑆
𝑆
V.4. Théorème de Gauss
Considérons une charge ponctuelle q, placée au point O de l’espace. Le champ électrique crée
𝑞
⃗=
par la charge q au point M distant de r est : 𝐸 𝑢
⃗.
4𝜋𝜀0 𝑟 2
Le flux total du vecteur champ électrique produit par q à travers la surface dS est comme suit :

𝑞 𝑞 𝑞 𝑞
∅ = ∬ 𝑑∅ =∬ 𝐸⃗ d𝑆=∬ 𝑢
⃗ d𝑆=∬ 𝑑Ω= ∬ 𝑑Ω=4𝜋𝜀 Ω
4𝜋𝜀0 𝑟2 4𝜋𝜀0 4𝜋𝜀0 0
𝑆 𝑆 𝑆 𝑆
𝑆
Le flux du vecteur champ électrique crée par la charge q à travers la surface s ne dépend que
de l’angle solide sous lequel du point O on voit dS.
On envisage maintenant d’intégrer le flux élémentaire du champ électrique engendré par la
charge ponctuelle q localisée au point O de l’espace sur une surface fermée S quelconque.
Deux situations peuvent être distinguées.
V.4.1. Charge située à l’intérieur de la surface S
Soit qi la charge se trouvant à l’intérieur de la surface fermée S (figV.4).Le flux à travers la
surface s ne dépend que de l’angle solide.
L’angle solide sous lequel la charge intérieure qi voit la surface S correspond à l’espace tout
entier autour de O. Comme l’angle solide couvrant tout l’espace autour de q vaut 4𝜋, le flux
est donc :
𝑞𝑖 𝑞𝑖
∅= 4𝜋 =
4𝜋𝜀0 𝜀0

Fig V.4

On conclut que le flux du champ électrostatique créé par une charge placée à l’intérieur de la
surface fermée est égal à :

En vertu du principe de superposition, ce résultat se généralise aisément à un ensemble de


charges :
V.4.2. Charge située à l’extérieur de la surface S
Supposons maintenant que la surface fermée S ne contienne pas de charge (fig.V.5) (la charge
q se trouve à l’extérieur de S). Traçons un cône élémentaire de sommet O où se trouve la
charge extérieur q. Le cône issue de la charge q découpe la surface S et définit deux surfaces
élémentaires d𝑆1 et d𝑆1′. Le flux total à travers la surface S est nul car le flux à travers d𝑆1 est
égal et opposé au flux à travers d𝑆1′.

Fig V.5

⃗ d𝑆1est négatif et sur d𝑆1′ le produit scalaire𝑢


En effet sur d𝑆1, le produit scalaire𝑢 ⃗⃗⃗ 𝑑𝑆1′ est

positif selon la direction des vecteurs surfaces d𝑆1 et 𝑑𝑆1 , alors :

Ainsi le flux total du champ électrostatique créé par des charges placées à l’extérieur de la
surface fermée S est nul.
Résultat : énoncé du théorème de Gauss
Le flux du vecteur champ électrostatique à travers une surface fermée entourant des charges
intérieures qi est égal à la somme de ces charges divisé par la permittivité du vide 𝜀0
1
∅ = ∯ 𝐸⃗ 𝑑𝑆 = ∑𝑛𝑖=1 𝑞𝑖
𝜀0

Remarque :
Théorème de Gauss pour une distribution continue de charges
La charge totale intérieure et limitée par le volume V, la surface S et la longueur L respectivement
et contenue dans la surface fermée de Gauss vaut :

Le théorème de Gauss dans le cas où la distribution de charges est continue et décrite par une
densité de charges (linéique λ, surfacique σ et volumique ρ) s’écrit comme suit :

V.4.3.L’importance du théorème de Gauss


Le théorème de Gauss fournit le lien entre le flux du champ électrique E et les sources de
champ à savoir les charges électriques.
Le théorème de Gauss permet de retrouver la loi de Coulomb : c’est ce qui est fait dans
l’électromagnétisme, dans lequel le théorème de Gauss constitue en fait une loi fondamentale.
Le théorème de Gauss permet de calculer d’une façon simple et rapide le champ électrique
crée par des distributions de charges ayant un degré de symétrie très élevé.
V.2. Intérêt du théorème de Gauss
Par rapport au calcul direct du champ𝐸⃗ , le théorème peut présenter des avantages si des
considérations de symétrie s’avèrent favorables : par exemple: 𝐸⃗⃗⃗ ꓕ 𝑁
⃗ (𝐸.
⃗⃗⃗ 𝑁
⃗ = 0) en tout point
de la surface ou encore norme de 𝐸⃗ constante.

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