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Electrostatique(PHY1101)
I. Notions de Base de Mathématiques
Définition : L’électrostatique est l’étude des interactions électriques entre des charges
constantes et immobiles. Autrement dit, pas de courant électrique.
La composante d’un vecteur sur un axe donné est la longueur de la projection du vecteur sur
l’axe. Soit trois axes orthogonaux X, Y, et Z. Un vecteur (tridimensionnel) est complètement
déterminé par ses composantes x, y et z sur les trois axes. On écrit 𝑉 ⃗ (x, y, z). Il est
important de remarquer que le vecteur est indépendant des axes choisis (c’est à dire du
référentiel), tandis que les composantes changent si l’on effectue une rotation des axes, par
exemple.
Un vecteur unitaire est un vecteur dont la grandeur est égale à 1. On le désigne par une lettre
⃗
𝑉
minuscule ( 𝑖⃗⃗ , 𝑗, ⃗⃗⃗ etc.). Pour tout vecteur 𝑉
⃗ 𝑘, ⃗ non nul, 𝑢
⃗⃗⃗ = est un vecteur unitaire parallèle à
𝑉
⃗ . Les trois vecteurs unitaires (⃗⃗𝑖 , 𝑗,
𝑉 ⃗⃗⃗ ) sont parallèles aux axes X, Y, Z respectivement et
⃗ 𝑘,
manifestement.
⃗ =𝑥. 𝑖 + 𝑦. 𝑗 + 𝑧. 𝑘
𝑉 ⃗
Le produit scalaire de deux vecteurs des vecteurs 𝑉 ⃗ 1 et 𝑉 ⃗ 2 est un nombre, noté 𝑉 ⃗ 1. 𝑉
⃗ 2 et défini
comme 𝑉 ⃗ 1. 𝑉
⃗ 2 = 𝑥1 𝑥2 + 𝑦1 𝑦2 + 𝑧1 𝑧2
On peut montrer que𝑉 ⃗ 1. 𝑉
⃗ 2 = 𝑉1 𝑉2 𝑐𝑜𝑠𝛼, où 𝛼 est l’angle entre 𝑉 ⃗ 1 𝑒𝑡𝑉
⃗ 2 .et . Le produit 𝑉 ⃗ 1. 𝑉
⃗ 2 est
un scalaire, en ce sens que sa valeur ne change pas si l’on effectue une rotation des axes x y et z.
De même⃗⃗⃗𝑉 . 𝑉 ⃗ =𝑉 2 = 𝑥 2 +𝑦 2 + 𝑧 2
Le produit vectoriel de 𝑉 ⃗ 1 𝑒𝑡𝑉
⃗ 2 est un vecteur, noté 𝑉 ⃗ 1 Ʌ ⃗𝑉2 et défini comme
𝑖 𝑗 𝑘⃗
⃗ 1 Ʌ ⃗𝑉2 = 𝑥1 𝑦1 𝑧1 =(𝑦1 𝑧2 − 𝑦2 𝑧1 ) 𝑖 − (𝑥1 𝑧2 − 𝑥2 𝑧1 ) 𝑗+ (𝑥1 𝑦2 − 𝑥2 𝑦1 ) 𝑘⃗
𝑉
𝑥2 𝑦2 𝑧2
On peut montrer que 𝑉 ⃗ 1Ʌ 𝑉⃗ 2 est un vecteur perpendiculaire au plan formé par𝑉 ⃗ 1 𝑒𝑡𝑉
⃗ 2 , dont
⃗ 1 Ʌ ⃗𝑉2 =𝑉1 𝑉2 | sin 𝛼| et dont le sens est donné par la règle des trois doigts
l’intensité est égale à 𝑉
de la main droite.
⃗ 1. 𝑉
𝑉 ⃗ 2 =𝑉
⃗ 2. 𝑉
⃗1
⃗ 1 . (𝑉
𝑉 ⃗ 2 Ʌ ⃗𝑉3 )= 𝑉
⃗ 2 . (𝑉
⃗ 3 Ʌ ⃗𝑉1 )= 𝑉
⃗ 3 . (𝑉
⃗ 1 Ʌ ⃗𝑉2 )
⃗ 1 . (𝑉
𝑉 ⃗ 2Ʌ 𝑉 ⃗ 1. 𝑉
⃗ 3 )=( 𝑉 ⃗ 3 ). 𝑉
⃗ 2 − (𝑉
⃗ 1. 𝑉 ⃗3
⃗ 2 ). 𝑉
La dérivée d’un vecteur par rapport à une variable s’effectue composante par composante. La
dérivée d’un produit scalaire ou d’un produit vectoriel suit les lois de la dérivée d’un produit
ordinaire.
I. 2.Analyse vectorielle
Un objet mathématique qui dépend des coordonnées spatiales x, y et z est appelé champ.
Un champ peut aussi dépendre du temps. Un champ peut être scalaire (𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧)
ou𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧, 𝑡))) ou vectoriel. Un champ vectoriel est un vecteur qui dépend de x, y, z (et
peut-être aussi de t). Chaque composante du champ peut être fonction des trois variables
spatiales x, y et z.
⃗ (𝑟) = (𝑉𝑥 (𝑥, 𝑦, 𝑧), 𝑉𝑦 (𝑥, 𝑦, 𝑧), 𝑉𝑧 (𝑥, 𝑦, 𝑧))
𝑉
Exemples : le champ électrique, le champ magnétique et la vitesse d’un fluide sont des
champs vectoriels, tandis que la température, la pression, et la densité de l’atmosphère sont
des champs scalaires.
I.3. Les opérateurs : Gradient, divergence et rotationnel
a- l’opérateur gradient
Soit un champ scalaire. On peut en général, calculer les dérivées partielles de f par rapport
aux variables x, y, et z (de même que les dérivées secondes, etc.). Soit 𝑟 = (𝑥, 𝑦, 𝑧) et 𝑟+𝑑 ⃗⃗⃗⃗𝑟 =
(𝑥 + 𝑑𝑥 , y+𝑑 ⃗⃗⃗⃗𝑦 , z+𝑑𝑧 ) deux points séparés par une distance infiniment petite. La différence
entre𝑓(𝑟+𝑑 ⃗⃗⃗⃗𝑟 )et 𝑓(𝑟) est, au premier ordre, donnée par les premiers termes de la série de
Taylor :
𝜕𝑓 𝜕 𝜕
⃗⃗⃗⃗𝑦 , z + 𝑑𝑧 ) − 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) =
𝑓(𝑥 + 𝑑𝑥 , y + 𝑑 𝑑𝑥 + 𝑑𝑦 + 𝑑𝑧
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓 dont l’expression est :
Définissons un champ vectoriel noté𝑔𝑟𝑎𝑑
𝜕𝑓 𝜕 𝜕
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓 = [
𝑔𝑟𝑎𝑑 , , ]
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓. 𝑑𝑟. Alors on peut écrire :
Le second membre de l’équation ci-dessus serait le produit𝑔𝑟𝑎𝑑
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓 est appelé gradient de𝑓. L’opérateur gradient est un champ vectoriel agissant
Le champ 𝑔𝑟𝑎𝑑
sur une fonction scalaire.
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓 =
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑖+ 𝑗+ ⃗
𝑘
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
Pour un 𝑑𝑟donné, il est clair que 𝑓(𝑟+𝑑 ⃗⃗⃗⃗𝑟 ) − 𝑓(𝑟) sera maximum si d𝑟est parallèle à ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓.
Ainsi, le gradient donne la direction de variation maximum d’une fonction. Par ailleurs, une
fonction ne varie pas dans une direction orthogonale au gradient.
b-l ’opérateur divergence
⃗ =(𝑉𝑥 (𝑥 ,𝑦 , 𝑧),𝑉𝑦 (𝑥 , 𝑦, 𝑧 ), 𝑉𝑧 (𝑥 , 𝑦, 𝑧)) . La divergence de 𝑉
soit un champ vectoriel 𝑉 ⃗ est le
𝑖 𝑗 𝑘⃗
𝜕 𝜕 𝜕 𝜕𝑉𝑧 𝜕𝑉𝑦 𝜕𝑉𝑧 𝜕𝑉𝑥 𝜕 𝑉𝑦 𝜕𝑉𝑥
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡𝑉 ⃗ = =( − )𝑖 − ( − ) 𝑗 +( − ) 𝑘⃗
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑦
𝑉𝑥 𝑉𝑦 𝑉𝑧
Il est aisé de montrer que, pour tout champ scalaire 𝑓(𝑟), 𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓(𝑟)) = ⃗0 c'est-à-dire
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑔𝑟𝑎𝑑
que le rotationnel d’un gradient s’annule toujours. Inversement, on peut montrer que si 𝑉 ⃗
est un champ vectoriel tel que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡𝑉 ⃗ = ⃗0 , alors il existe un champ vectoriel 𝑓 tel que𝑉 ⃗ =
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓. On dit que 𝑉 ⃗ est un gradient. Il est aisé de montrer que, pour tout champ vectoriel
⃗ ))=0, c'est-à-dire que la divergence d’un rotationnel s’annule toujours.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑉
𝑑𝑖𝑣 (𝑟𝑜𝑡
Inversement on peut montrer que si 𝑉 ⃗ est un champ vectoriel tel que 𝑉⃗ = ⃗0 , alors il existe un
champ vectoriel 𝑊 ⃗⃗⃗ tel que 𝑊
⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡𝑉 ⃗ on dit que 𝑊
⃗⃗⃗ est un rotationnel.
d-l ‘opérateur Nabla ⃗𝛁 ⃗
𝜕 𝜕 𝜕
C’est un opérateur vectoriel qui a pour composante : ( , , ) tel que :
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
⃗∇𝑉
⃗ (𝑥, 𝑦, 𝑧) = 𝑑𝑖𝑣𝑉
⃗ (𝑥, 𝑦, 𝑧)
⃗∇Ʌ𝑉 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉
⃗ (𝑥, 𝑦, 𝑧)=𝑔𝑟𝑎𝑑 ⃗ (𝑥, 𝑦, 𝑧)
e- l’opérateur Laplacien ∆
C’est un opérateur scalaire obtenu par deux applications successives de ⃗∇ sur un champ de
𝜕2 𝑓 𝜕2 𝑓 𝜕2 𝑓
⃗ (∇
scalaires ∆𝒇(𝒙, 𝒚, 𝒛)= ∇ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧)=
⃗ 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧))=𝑑𝑖𝑣𝑔𝑟𝑎𝑑 + +
𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2 𝜕𝑧 2
⃗ est le vecteur unitaire normal à la surface 𝑑𝑆, qu’il convient de bien orienter, en tenant
Où 𝑁
compte des conventions qui vont être précisées.
Flux à travers une surface ouverte
Soit (C) le contour sur lequel s’appuie la surface (S). Une fois (C) orienté, le sens du vecteur
⃗ est défini par la règle du tirebouchon (sens dans lequel avance le tirebouchon quand on
unitaire 𝑁
le tourne dans le sens positive choisi sur (C)).
On a alors :
⃗⃗⃗⃗𝑟
𝑑𝑆.𝑒 𝑑𝑆.cos 𝛼
𝑑Ω = =
𝑟2 𝑟2
I.2 Circuit
Définition 2 (Circuit électrique) : Un circuit ou réseau électrique est constitué par un ensemble de
composants (dipôles, diodes, transistors, AOP, CI, . . .) reliés entre eux, et qui agissent sur les
courants et tensions électriques.
Chaque dipôle est traversé par la même intensité et la tension aux bornes du dipôle
équivalent est égale à la somme des tensions partielles :
𝑹é𝒒𝒖𝒊𝒗𝒂𝒍𝒆𝒏𝒕 = ∑ 𝒓𝒊
𝒊=𝟏
Parallèle
2-Capacité
Série
𝑪𝟏 𝑪𝟐 𝑪𝟑 𝑪𝒏
1 𝟏
= ∑𝒏𝒊=𝟏
𝑪é𝒒𝒖𝒊𝒗𝒂𝒍𝒆𝒏𝒕 𝑪𝒊
Parallèle
𝐶é𝑞𝑢𝑖𝑣𝑎𝑙𝑒𝑛𝑡= ∑𝑛𝑖=1 𝐶𝑖
3. Bobine (Self)
𝑼 𝑈
𝒅𝒊 𝒅𝒊
Bobine idéale 𝒖 = 𝑳 Bobine avec résistance interne 𝒖 = 𝑳 + 𝒓. 𝒊
𝒅𝒕 𝒅𝒕
Série
Parallèle
II.4 Sources de tension et de courant.
Sources de tensions idéales et réelles.
Un générateur de tension idéal délivre une tension indépendante du courant débité :
𝑽𝑨 − 𝑽𝑩 = 𝒆 = 𝒄𝒕𝒆 ∀ 𝒊 .
Cette tension est la forme électromotrice (f.é.m.) du générateur.
𝒖
𝑢Tapez une équation ici.
+
𝒖 𝒆
e
- i
𝒖=𝒆
La résistance interne d'un générateur de tension idéal est nulle, ce qui n'est généralement pas le
cas pour un générateur réel. Un générateur réel est modélisé par un générateur idéal en série
avec sa résistance interne. En convention générateur, la caractéristique statique tension -
courant du générateur de tension réel devient : 𝒖 = 𝒆 − 𝒓. 𝒊 . La résistance interne induit une
chute de tension.
A
𝒖
i
+ 𝒆
e
- 𝑖
B 𝒖 = 𝒆 − 𝒓.
Sources de courant idéales et réelles.
Un générateur de courant idéal débite un courant dont l'intensité est indépendante de la
tension aux bornes du générateur :𝒊 = 𝒊𝒔 = 𝒄𝒕𝒆.
La résistance interne d'une source de courant idéale est infinie. Pour un générateur réel on
tient compte de sa résistance interne, en le modélisant par une source idéale de courant en
parallèle avec sa résistance interne r. En convention générateur, la caractéristique statique
𝒖
courant-tension du générateur de courant réel est donc : 𝒊 = 𝒊𝒔 −
𝒓
𝑖𝑠 𝐴
𝒖
𝒊
𝐵
Source de courant 𝑖 = 𝑖𝑠
𝒊𝒔 =
𝐴
𝒖
𝐵 𝒖
𝒊 = 𝒊𝒔 −
𝒓
(2) La loi des nœuds peut encore s’écrire sous la forme suivante :
En tout nœud d'un réseau la somme algébrique des courants est
(4)
nulle : ∑𝒌𝒏=𝟏 𝒊𝒏 = 𝟎
Cette loi découle directement de la conservation de la charge électrique. En particulier,
les charges électriques ne peuvent pas s’accumuler à un endroit quelconque du circuit.
Les charges qui arrivent à un nœud compensent celles qui en repartent :
III. 2 lois des nœuds en termes de potentiel
Pour éviter d’écrire des intensités dans le circuit, nous écrira directement les relations courant –
tension dans la loi des nœuds mais cette fois, avec des potentiels. Considérons l’exemple
suivant.
𝑅𝐴 𝑅𝐵
A 𝐼𝐴 𝐼𝐵 B
M
D 𝐼𝐷 𝐼𝐶 𝑅𝐶 C
𝑅𝐷
Or, d’après les lois constitutives des générateurs idéaux de tension et compte tenu du fait
que le potentiel est nul à la masse :
𝑬 𝟏 = 𝑽𝑩 − 𝑽 𝑴 = 𝑽 𝑩 𝑬 𝟐 = 𝑽𝑪 − 𝑽𝑴 = 𝑽𝑪 𝑬 𝟑 = 𝑽𝑫 − 𝑽𝑴 = 𝑽𝑫
Nous arrivons alors à :
𝑬𝟏 𝑬𝟐 𝑬𝟑
+ +
𝟏 𝟏 𝟏 𝑬𝟏 𝑬𝟐 𝑬𝟑 𝑹𝟏 𝑹𝟐 𝑹𝟑
(
𝑹𝟏
+
𝑹𝟐
+
𝑹𝟑
) 𝑽𝑨 =
𝑹𝟏
+
𝑹𝟐
+
𝑹𝟑
⟹ 𝑽𝑨 = 𝟏 𝟏 𝟏
+ +
𝑹𝟏 𝑹𝟐 𝑹𝟑
Et enfin :
𝑬𝟏 𝑬 𝑬
+ 𝟐+ 𝟑
𝑹𝟏 𝑹𝟐 𝑹𝟑
𝑼 = 𝑽𝑨 − 𝑬𝟏 ⟹ 𝑼= 𝟏 𝟏 𝟏 − 𝑬𝟏
+ +
𝑹𝟏 𝑹𝟐 𝑹𝟑
Remarque sur les lois de Kirchhoff. L’emploi des lois de Kirchhoff est aisé et systématique.
Celles-ci présentent l’avantage de fournir toutes les intensités dans les branches concernées.
Ce dernier avantage peut, du reste, constituer un inconvénient : en effet, pour un réseau un
peu compliqué, les calculs seront très lourds et on risque de s’encombrer dans ceux-ci
d’intensités non recherchées et ne présentant pas d’intérêt.
∑ 𝑽𝒌 (𝒕) = 𝟎
𝒌 ∈ 𝒎𝒂𝒊𝒍𝒍𝒆
Vrai semblable, et une valeur algébrique du courant. On écrit les lois relatives aux nœuds.
On écrit ensuite la loi relative aux mailles pour le nombre convenable de mailles
𝑅1 𝑈 𝑅2
𝐼1 𝐼2
La relation du diviseur d’intensité est très importante. On peut énoncer le
résultat ainsi :
Lorsque deux résistances sont montées en dérivation, l’intensité du courant qui
passe dans une résistance est égale au produit de l’autre résistance par
l’intensité du courant principal divisé par la somme des deux résistances.
V. 2 Diviseur de tension :
Les résistances sont montées en série :
𝑰 𝑅1 𝑅2 𝑅3
𝑼𝟏
𝐼 = 𝐺. 𝐸1 + 𝐺. 𝐸2
Donc : 𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2
Énoncé du théorème: Lorsque, dans un réseau de conducteurs, on superpose plusieurs
systèmes de forces électromotrices et contre-électromotrices, l’intensité du courant dans
chaque branche est la somme des intensités dans cette branche dues à chacun des systèmes
agissant seul.
VI.3 Courants fictifs de mailles.
Le principe est le suivant : on imagine que chacune des mailles d’un réseau est parcourue par
un courant qui est précisément le courant fictif de maille. Ces courants fictifs parcourent tous
des mailles forcément indépendantes. Une fois connus les courants fictifs de mailles, on peut
déterminer les courants réels circulant dans les branches. On introduit la représentation
matricielle sur un exercice :
Exercice : Représentation matricielle. Pour introduire la représentation matricielle, nous
allons utiliser un réseau simple permettant de bien mettre en évidence les courants de
mailles. On a ici trois mailles indépendantes. Nous noterons𝑗1,𝑗2 , 𝑗3 les courants fictifs de
maille, parcourant toutes les mailles dans le même sens (sens trigonométrique direct ou
sens rétrograde, cela importe peu). On écrit maintenant la loi de Kirchhoff pour chaque
maille :
𝑴é𝒕𝒉𝒐𝒅𝒐𝒍𝒐𝒈𝒊𝒆 ∶
1) Court-circuitez le dipôle AB.
2) Déterminer le courant de court-circuit circulant dans AB, 𝐼0
3) Déterminer l’impédance équivalente vue depuis les bornes AB lorsque toutes les sources
sont éteintes, Ri.
4) Remplacer le circuit par le schéma équivalent ci-dessous.
𝑴𝒐𝒅é𝒍𝒊𝒔𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝑻𝒉é𝒗𝒆𝒏𝒊𝒏:
𝑒2
-Calcul de 𝑈0 : 𝑖2 = , 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 = 𝑅. 𝑖2 , or 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 n’est rien d’autre
𝑅+𝑟2
que 𝑈0 :
𝑅𝑒2
𝑈0 =
𝑅 + 𝑟2
- Détermination de Ri :
Vu de A et B, le dipôle, lorsqu’on a supprimé 𝑒2 , se réduit à 𝑅𝑒𝑡 𝑟2 montées en parallèle donc
𝑟
: 𝑅𝑖 = 𝑟 2.𝑅 . Le circuit étudié est donc équivalent au suivant :
2+𝑅
Par conséquent :
Soit
𝐼 𝑟1(𝑅+𝑟
2) 𝑒 𝑒 (𝑅+𝑟 )
1[1+
𝑅𝑟2
]=𝑟2 − 1 𝑅𝑟 2
2 2
Les électrons sont des charges négatives qui gravitent autour du noyau. En valeur absolue,
les charges de l’électron et du proton sont égales : Les caractéristiques des particules sont
indiquées dans le tableau ci-dessous.
A l’état fondamental, il y a autant d’électrons que de protons : l’atome est une particule
neutre. L’atome est ionisé s’il cède ou acquiert un électron :
c’est un ion positif s’il perd 1 ou plusieurs électrons.
c’est un ion négatif s’il gagne 1 ou plusieurs électrons.
Le nuage électronique est formé d'électrons tournant à grande vitesse autour du noyau
selon des trajectoires très complexes. Les électrons sont repartis sur les couches selon les
quantités suivantes : Nélectrons (i)= 2𝑖 2 ou N est le nombre d’électrons, 𝑖 le niveau de la
couche
K 2 ; L 8 ; M 18 ; N 32 ; O 50 ; P 72 ; Q 98 ;
Couches périphériques
Définition : C'est la couche la plus extrême d'un atome. Ses électrons sont appelés électrons
périphériques ou électrons de valence.
La couche périphérique d'un atome ne peut pas posséder plus de huit électrons.
Important : Les propriétés électriques dépendent des électrons de la couche périphérique.
Les bons conducteurs ont leur dernière couche incomplète. Ils céderont facilement leurs
électrons (électrons libres).
Les isolants ont leur dernière couche saturée ou presque saturée. Ils ne céderont pas
facilement leurs électrons (électrons liés).
Les semi-conducteurs sont des matériaux dont la dernière couche est formée de 4 électrons.
Le silicium et le germanium sont les semi-conducteurs les plus utilises.
les distributions continues de charge : hypothèse d’une charge macroscopique
permettant de définir une charge infinitésimale 𝑑𝑞 , à laquelle on peut appliquer les formules
établies dans le cas d’une charge ponctuelle, avant d’intégrer sur la distribution. On définit
ainsi les densités :
𝒅𝒒
– linéique sur un fil : 𝝀 = 𝒅𝒍 unité [𝐶. 𝑚−1 ]
𝒅𝒒
surfacique (ou superficielle) sur une surface : σ =𝒅𝑺 unité [𝐶. 𝑚−2 ]
𝒅𝒒
volumique dans un volume : ρ= 𝒅𝝉 unité [𝐶. 𝑚−3 ]
Aux quelles correspondent respectivement les charges infinitésimales λdl, 𝜎𝑑𝑆 et 𝜌𝑑𝜏
II. CHAMP ET POTENTIEL
II. 1 Introduction
Définition : Le champ électrique est une grandeur physique qui exerce une force électrique
sur une particule chargée.
La seule présence d’une charge ponctuelle q au point M (comme d’ailleurs d’une masse
ponctuelle m, dans le cas de la gravitation) permet de définir deux propriétés en un point M de
l’espace environnant :
une propriété vectorielle, le champ électrostatique :
une propriété scalaire, le potentiel électrostatique (défini à une constante près) :
Figure :
Sens du champ électrique :
𝑞
𝐸= 𝑢
4𝜋𝜀0 𝑟 2
𝒖 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑣𝑒𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑢𝑛𝑖𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑟𝑎𝑑𝑖𝑎𝑙 issu de la charge
uu u
𝒒>𝟎
𝒒<𝟎
E sortant ou divergent
E rentrant ou convergent
Fig. : Le champ électrique est un vecteur
⃗𝑀 𝑞
– une propriété vectorielle, le champ électrostatique : 𝐸 = 𝑘 𝑟2 𝑢
⃗⃗ 𝑀′𝑀
Cas de 2 charges :
1 𝑞1 𝑞2
𝐸⃗ = 𝐸⃗1 + 𝐸⃗2 = ( 2𝑢⃗1+ 2𝑢⃗ 2)
4𝜋𝜀0 𝑟1 𝑟2
Notez que la circulation du champ de A vers B est égale à la valeur initiale moins la valeur
finale du potentiel. Et en particulier, sur un parcours fermé :
• La circulation de E est indépendante du parcours choisi, puisqu’elle ne dépend que de
ladifférence de potentiel entre A et B. Le potentiel étant défini à une constante près, on voit
quele choix de cette constante n’intervient pas dans la différence de potentiel.
• Par contre, la circulation de E dépend du sens de parcours choisi : c’est ce sens qui fixe
lesigne de la différence de potentiel. Il faut donc toujours orienter le parcours avant de
calculer la circulation de E.
III. Force et Energie Potentielle Electrostatiques
III.1. LOI DE COULOMB (1785)
Charles A. de Coulomb : ingénieur français (1736 – 1806).
Soit deux charges 𝑞1 et 𝑞2 placées en 𝑀1 et 𝑀2 et distantes de r. Ces charges peuvent être
positives ou négatives. La loi de Coulomb permet de déterminer la force 𝐹 M1 exercée par 𝑞1
sur 𝑞2 , ou encore la force 𝐹 M2 exercée par 𝑞2 sur 𝑞1 , ces deux forces étant égales et opposées,
conformément au principe de l’action et la réaction.
Cette loi s’écrit :
𝐹 M1M2 =4𝜋𝜀
𝑞1 𝑞2
𝑢
⃗ M1M2
𝑞1
0 𝑟2
Remarque : La force est répulsive si les charges sont de même signe, elle est attractive si
elles sont de signes contraires.
𝐹(𝑃) = 𝐹1 + 𝐹2 + 𝐹3 + ⋯
De façon générale, la présence d’une charge q en un point M où le champ est 𝐸⃗ se traduit par
une interaction caractérisée par deux propriétés :
– une propriété vectorielle, la force exercée sur la charge q (loi de Coulomb) :
𝐹 = 𝑞𝐸⃗
– une propriété scalaire, l’énergie potentielle définie à une constante près comme le
potentiel : 𝐸𝑃 = 𝑞𝑉𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐸𝑃
– et une relation entre les deux propriétés :𝐹 = −𝑔𝑟𝑎𝑑
Remarque :
⃗ M’ ||, ce qui vérifie le
⃗ M ||=||F
• L’interaction entre deux charges est réciproque. On a || F
principe de l’action et la réaction pour un système isolé.
• L’énergie potentielle définie ci-dessus peut être vue comme :
– l’énergie de q’ dans le champ de q,
– l’énergie de q dans le champ de q’,
– l’énergie potentielle du système isolé, constituée par les deux charges de q et q’.
Volume chargé
𝝏𝑽 𝟐𝒑 𝐜𝐨𝐬 𝜽
-Une composante radiale 𝐸𝑟 : 𝑬𝒓 = =
𝝏𝒓 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟑
𝟏 𝝏𝑽 𝒑 𝐬𝐢𝐧 𝜽
-Une composante transversale 𝐸𝜃 ∶ 𝑬𝜽 = 𝒓 𝝏𝒓 = 𝟒𝝅𝜺 𝟑
𝟎𝒓
Un dipôle place dans un champ électrique est soumis à un couple qui tend à l’aligner suivant
la ligne de ce champ.
IV.2. Potentiel Electrique
On considère une charge 𝑞1 placée à l’ origine d’un repère. On apporte une autre charge 𝑞2
de l’infini jusqu’à une distance 𝑟 = 𝑅 𝑑𝑒 𝑞1 . Supposons 𝑞1 et 𝑞2 positives.
𝑅 𝑞 𝑞 𝑞1 𝑞2 𝑅 𝑑𝑟 𝑞1 𝑞2 −1 𝑅 𝑞1 𝑞2
𝐸1 = − ∫∞ 1 2 2 𝑑𝑟 =− ∫ =− [ ] =
4𝜋𝜀0 𝑟 4𝜋𝜀0 ∞ 𝑟 2 4𝜋𝜀0 𝑟 ∞ 4𝜋𝜀0 𝑅
Suivant le principe de conservation de l’énergie, le travail fourni 𝑊 est emmagasiné par la
charge𝑞0 sous forme d’énergie potentielle𝐸𝑝 ,
Soit 𝑊 = 𝐸𝑝 .
𝑞1 𝑞2
On pose donc 𝐸𝑝 = =𝑞1𝑉2
4𝜋𝜀0 𝑅
𝑞2
Avec 𝑉2 = potentiel créé par 𝑞2 . On peut écrire également 𝐸𝑝 = 𝑞2𝑉1 avec
4𝜋𝜀0 𝑅
𝑞1
𝑉1 = potentiel créé par 𝑞1
4𝜋𝜀0 𝑅
𝑞
𝑉= est donc l’expression du potentiel créé par une charge 𝑞 et 𝐸𝑝 = 𝑞𝑉 est
4𝜋𝜀0 𝑅
l’énergie potentielle d’une charge 𝑞 soumise à un potentiel V.
Unité
Soit en J/C car par définition ou bien en Volt, qui est l’unité la plus utilisée. Le potentiel créé
par plusieurs charges en un point P peut être déterminé à partir de l’expression suivante :
𝑛
𝑞1 𝑞2 𝑞3 𝑞𝑖 1 𝑞𝑖
𝑉= + + + ⋯+ = ∑
4𝜋𝜀0 𝑟1 4𝜋𝜀0 𝑟2 4𝜋𝜀0 𝑟3 4𝜋𝜀0 𝑟𝑖 4𝜋𝜀0 𝑟𝑖
𝑖=1
Conclusion : Une charge ponctuelle produit :
𝑞
Un champ (vectoriel) 𝐸 =
4𝜋𝜀0 𝑟2
𝑢
𝑞
Un potentiel (scalaire) 𝑉 = 4𝜋𝜀 𝑟
0
𝑊 = − ∫ 𝐹. 𝑑𝑟
Le champ électrostatique est toujours dirigé du potentiel le plus élève au potentiel le plus bas.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡𝐸 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉) = 0
𝑟𝑜𝑡(−𝑔𝑟𝑎𝑑
D’après cette relation mathématique, on déduit que le champ électrostatique est non
rotationnel. C’est-adire que la ligne de champ électrique ne se referme jamais sur elle-même.
Les lignes de champ électrique ne se referment que sur des charges électriques
∮ 𝐸𝑑𝑙 = 0
𝐵 𝐴
∮ 𝐸𝑑𝑙 = ∫𝐴 𝐸𝑑𝑙 + ∫𝐵 𝐸𝑑𝑙 = (𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 ) + (𝑉𝐵 − 𝑉𝐴 ) = 0
Le potentiel est constant si on pose r = R = constante; chaque sphère de rayon R constant (R1,
R2, R3) représente donc une surface équipotentielle. Règle de base : le champ électrique est
toujours perpendiculaire à la surface équipotentielle.
IV.5. Dipôle Electrostatique :
On considère deux charges, placées aux points A et B, distants de a. Ce système, appelé dipôle
électrique ou doublet électrique, constitue un objet en soi, qui crée un champ et un potentiel
dans l’espace environnant. Le modèle théorique du dipôle trouve son application dans la
polarisation des molécules conduisant à l’approximation dipolaire de la matière. Les calculs
du champ et du potentiel créés par un dipôle se font toujours en des points très éloignés du
dipôle𝑂𝑀 ≫ 𝑎.
Calcul du potentiel à grande vitesse
1 1 𝑀𝐴−𝑀𝐵
𝑉𝑀 = 𝑘𝑞 ( − ) = 𝑘𝑞
𝑀𝐵 𝑀𝐴 𝑀𝐴.𝑀𝐵
Comme 𝑂𝑀 = 𝑟 ≫ 𝑎 , on a :
𝑎 𝑎
𝑀𝐴 ≈ 𝑟 + cos 𝜃 𝑀𝐵 ≈ 𝑟 − cos 𝜃
2 2
𝑘𝑞 𝑎 cos 𝜃
𝑀𝐴. 𝑀𝐵 ≈ 𝑟 2 𝑉𝑀 =
𝑟2
𝑢
⃗r
Calcul du champ électrique à grande distance
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉
𝐸⃗ = −𝑔𝑟𝑎𝑑
𝜕𝑉 2𝑘𝑝 cos 𝜃
𝐸𝑟 = − =
𝜕𝑟 𝑟3
1 𝜕𝑉 𝑘𝑝 sin 𝜃
𝐸𝜃 = − =
𝑟 𝜕𝜃 𝑟3
Expressions cartésiennes
Le potentiel et le champ présentent évidemment une symétrie de révolution autour de l’axe
⃗⃗⃗⃗⃗ , pris ici comme axe. Comme
support de𝐴𝐵
𝜕𝑉 3𝑥 2 1 3𝑐𝑜𝑠 2 𝜃−1
𝐸𝑥 = − 𝜕𝑟 = 𝑘𝑝 [ 𝟓 − ] = 𝑘𝑝
3
(𝑥 2 +𝑦 2 ) (𝑥 2 +𝑦 2 ) 𝑟3
𝟐 2
Or le champ appliqué ⃗𝑬
⃗ est lié à 𝑉𝐵 − 𝑉𝐴 par
𝜕𝑉 𝛥𝑉 (𝑉𝐵 − 𝑉𝐴 )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉 = −
𝐸⃗ = −𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑒𝑥 = − 𝑒𝑥 = − 𝑒𝑥
𝜕𝑥 𝛥𝑥 𝑎 cos 𝜃
On en déduit 𝐸𝑝 = −𝑎𝑞𝐸 cos 𝜃
L’énergie potentielle est minimum lorsque 𝜃 = 0, indiquant que le dipôle est en équilibre
stable quand il est orienté parallèlement au champ appliqué.
b) Cas d’un champ non uniforme
Dans ce cas, les forces 𝐹 A et 𝐹 B ne sont plus égales et opposées. Il en résulte une force qui
va déplacer le dipôle dans son ensemble. On aura donc un mouvement de translation de centre
de masse o du dipôle, en plus du mouvement de rotation autour de o. La force résultante est
liée à l’énergie potentielle par :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐸⃗ p
𝐹 = −𝑔𝑟𝑎𝑑
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑝. 𝐸⃗ )
On aura donc : 𝐹 = 𝑔𝑟𝑎𝑑
V. Théorème de GAUSS
Introduction
Nous avons appris, à partir de la loi de Coulomb, à calculer le Champ électrostatique crée par une
distribution de charges en un point de l'espace. Un tel calcul n'est pas toujours simple car il fait
appel aux intégrales souvent ardues. Nous allons voir qu'il est possible de déterminer de façon
plus simple le champ électrostatique à partir du théorème de Gauss « physicien allemand 1777-
1855 », à conditions que ce champ possède des symétries spatiales. On peut montrer que le
théorème de Gauss et la loi de Coulomb sont formellement identiques (on peut dériver l'un de
l'autre). Mais le théorème de Gauss va nous apporter un point de vue beaucoup plus riche sur la
nature du champ électrique que la seule loi de Coulomb. Il s’agit des notions de flux du vecteur
champ électrique et d’angle solide.
On considère plusieurs charges 𝑞𝑖 , les unes à l’intérieur du volume, les autres à l’extérieur.
𝒒𝒊
Si 𝑞𝑖 est à l’intérieur : 𝝓𝒊 =
Ɛ𝟎
Si 𝑞𝑖 est à l’extérieur : 𝝓𝒊 = 𝟎
Par conséquent, le flux du champ résultant à travers (S) n’est dû qu’aux seules
charges intérieures à S :
⃗⃗⃗⃗ = ∑𝑖 𝑞𝑖 (charges intérieures uniquement)
𝟇=∬ 𝐸⃗ . 𝑑𝑆
Ɛ 𝟎
𝑆
FigV.2
Fig V.3
Avec varie de 0 à 2𝜋 et 𝜃 𝑑𝑒 0 à 𝛼. Cas particulier, pour tout l’espace (sphère) 𝜃 varie entre 0
et 𝜋 d’où l’angle solide total est 4𝜋 sr.
Pour une surface interceptée quelconque ds de vecteur unitaire porté par la normale de la
𝑟
surface ds (figure V.4). On construit dS’, élément de surface perpendiculaire à 𝑢
⃗ = . 𝜔 est 𝑟
𝑑𝑆 ′ 𝑑𝑆 cos 𝜔
⃗ 𝑒𝑡 𝑛⃗ , alors l’angle solide vaut : dΩ=
l’angle entre 𝑢 =
𝑟2 𝑟2
FigV.4
∅ = ∬ 𝐸⃗ 𝑑𝑆
𝑆
V.4. Théorème de Gauss
Considérons une charge ponctuelle q, placée au point O de l’espace. Le champ électrique crée
𝑞
⃗=
par la charge q au point M distant de r est : 𝐸 𝑢
⃗.
4𝜋𝜀0 𝑟 2
Le flux total du vecteur champ électrique produit par q à travers la surface dS est comme suit :
𝑞 𝑞 𝑞 𝑞
∅ = ∬ 𝑑∅ =∬ 𝐸⃗ d𝑆=∬ 𝑢
⃗ d𝑆=∬ 𝑑Ω= ∬ 𝑑Ω=4𝜋𝜀 Ω
4𝜋𝜀0 𝑟2 4𝜋𝜀0 4𝜋𝜀0 0
𝑆 𝑆 𝑆 𝑆
𝑆
Le flux du vecteur champ électrique crée par la charge q à travers la surface s ne dépend que
de l’angle solide sous lequel du point O on voit dS.
On envisage maintenant d’intégrer le flux élémentaire du champ électrique engendré par la
charge ponctuelle q localisée au point O de l’espace sur une surface fermée S quelconque.
Deux situations peuvent être distinguées.
V.4.1. Charge située à l’intérieur de la surface S
Soit qi la charge se trouvant à l’intérieur de la surface fermée S (figV.4).Le flux à travers la
surface s ne dépend que de l’angle solide.
L’angle solide sous lequel la charge intérieure qi voit la surface S correspond à l’espace tout
entier autour de O. Comme l’angle solide couvrant tout l’espace autour de q vaut 4𝜋, le flux
est donc :
𝑞𝑖 𝑞𝑖
∅= 4𝜋 =
4𝜋𝜀0 𝜀0
Fig V.4
On conclut que le flux du champ électrostatique créé par une charge placée à l’intérieur de la
surface fermée est égal à :
Fig V.5
Ainsi le flux total du champ électrostatique créé par des charges placées à l’extérieur de la
surface fermée S est nul.
Résultat : énoncé du théorème de Gauss
Le flux du vecteur champ électrostatique à travers une surface fermée entourant des charges
intérieures qi est égal à la somme de ces charges divisé par la permittivité du vide 𝜀0
1
∅ = ∯ 𝐸⃗ 𝑑𝑆 = ∑𝑛𝑖=1 𝑞𝑖
𝜀0
Remarque :
Théorème de Gauss pour une distribution continue de charges
La charge totale intérieure et limitée par le volume V, la surface S et la longueur L respectivement
et contenue dans la surface fermée de Gauss vaut :
Le théorème de Gauss dans le cas où la distribution de charges est continue et décrite par une
densité de charges (linéique λ, surfacique σ et volumique ρ) s’écrit comme suit :