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INTRODUCTION
Ce chapitre se focalise d’avantage sur l’établissement des équations de Maxwell qui jouent un
rôle fondamental dans l’étude de la propagation des ondes électromagnétiques dans le vide,
dans le diélectrique et dans le conducteur.
Ces équations consistent à relier par des équations locales les champs E et B à leurs sources,
les densités de charges et de courants (r, t ) et j(r, t ) , dans le cas général des régimes
variables.
I- EQUATIONS DE MAXWELL
Les équations de Maxwell sont des équations linéaires aux dérivées partielles reliant le champ
électromagnétique et les distributions de charges et de courants. Elles sont locales, c’est à dire
valables en tout point d’un milieu matériel quelconque et à tout instant, et avec la formule de
Lorentz de l’interaction électromagnétique elles résument toutes les lois de
l’électromagnétisme.
La loi de force de Lorentz est donnée par l’expression suivante :
F q(E v B)
Elle exprime la force qui s’exerce sur une particule de charge q dont la vitesse par rapport à
1- Théorème de Gauss :
Le flux du champ électrique à travers une surface fermée est égal, au facteur 1/o prés, à la
charge électrique contenue à l’intérieur de cette surface :
Q
E.dS
o
1
A partir de cette équation intégrale, nous pouvons accéder à une équation locale donnée par
l’expression suivante :
divE
o
Cette équation relie directement le champ électrique à sa source .
2- Théorème d’Ampère :
La circulation du champ magnétostatique le long d’un contour C qui entoure une intensité
Iint est égale au produit oIint.
B.dl o I
c
E
rot B o . j o o .
t
E
Le terme j D o o . est appelé courant de déplacement
t
2
d B
E.dl où B B.dS
dt
Cette loi est très importante dans la mesure qu’elle introduit une relation entre le champ
électrique et le champ magnétique. D’après cette relation, si le champ magnétique est
constant, il n’y a pas de champ électrique.
A partir de ces deux équations intégrales, nous pouvons accéder à une équation locale donnée
par l’expression suivante :
B
rot E
t
Cette équation est une équation intrinsèque car elle ne contient que le champ
électromagnétique.
On appliquera la même démarche que celle utilisée dans le cas de l'équation de Maxwell-
Gauss, on établit immédiatement que, à chaque instant, le flux magnétique sortant de toute
surface fermée est nul :
divB 0
Le champ magnétique n'a pas de sources qui joueraient pour B le rôle que les charges pour
E.
En d'autres termes, il n'existe pas de charges magnétiques.
3
II- RESUME DES EQUATIONS DE MAXWELL
B
rot E E , équation de Maxwell-Faraday
t
E
rot B o j o o , équation de Maxwell-Ampère
t
divE , équation de Maxwell-Gauss
o
Théorème de superposition
Les équations de Maxwell sont linéaires. Il en résulte que, si on connaît une solution (1)
solution (2) (D2,C2), on sait que (1D1+2D2, 1C1+2C2), où 1 et 2 désignent deux réels
quelconques, est également une solution des équations de Maxwell.
E div(E )
div(rot B) 0 o div( j) o o div( ) o div( j) o o
t t
0 o div( j) o
t
0 div( j)
t
div( j)
t
4
III- RESOLUTION DES EQUATIONS DE MAXWELL
Rappel mathématique
• Si un champ vectoriel a un rotationnel nul, il existe au moins un champ scalaire dont il est
le gradient.
• Si un champ vectoriel a une divergence nulle, il existe au moins un champ vectoriel dont il
est le rotationnel.
B
divB 0 et rot E
t
B rot A
A
rot (E )0
t
A
E grad ( )
t
5
A
E gradV
t
B rot A
Le choix du couple [A, V ] n'est pas unique. En effet, il peut s'écrire sous la forme suivante :
V V0
t
A A grad
0
On va remplacer les champs E et B par leurs expressions en fonction des potentiels dans les
équations de Maxwell avec source, c'est-à-dire dans :
E
divE et rot B o j o o
o t
Compte tenu des identités :
On obtient :
6
2 A V
A o o o j grad ( div A o o
t 2 t
(div A)
V
o t
Pour faciliter la résolution de ces deux équations, on impose deux conditions supplémentaires
suivantes :
V
divA o o 0
t
Les équations relatives aux potentiels A et V se résument aux équations suivantes :
2 A
A o o o j 0
t 2
et :
2V
V o o 0
t 2 o
2) Une autre condition de jauge - dite jauge de Coulomb - consiste à imposer :
div A 0
Elle conduit à :
V 0
o
2 A V
A o o o j o o grad ( )0
t 2 t
7
La résolution des ces deux équations en termes de A et V nous donne :
1 ( t r / c )
V ( M, t ) d,
4 o r
o j( t r / c) 1
A ( M, t ) d avec c
4 r oo
M
(Vo) r
d
y O
x
X
a
8
Un élément de surface dS de la couche contient une charge :
0 0
dQ dSdz dS dz
z a z a
0
dQ dS avec dz
z a
pour une distribution superficielle donnée, plus l'épaisseur a considérée est faible, plus
doit être importante.
De même, nous pouvons considérer un courant superficiel js comme limite d'une densité
0
js jdz
z a
la densité volumique de courant représentée par j étant d'autant plus importante que
Soit g l'une des composantes des champs E ou B ; la dérivée partielle (g / z) sera en
0
g
dz g 2 g1
z a z
pourra être finie, alors même que le segment d'intégration a une longueur a très faible.
9
Par contre, les dérivées partielles (g / x ) , (g / y) , (g / t ) n'ont aucune raison d'être
0
g 0 g 0
g
dz 0 , dz 0 , dz 0
z a x z a y z a t
B x B y B z
divB 0 0
x y z
On obtient alors :
B z 2 B z1
De même pour l'équation divE , on obtient :
o
E y 2 E y1; E x 2 E x1 ; 0=0, E z 2 E z1 / o
E
Pour l'équation : rot B o ( j o )
t
On obtient : B y 2 B y1 o jsx ; B x 2 B x1 o jsy ; 0=0
E 2 E1 n 12 ; B 2 B1 o js n 12
o
où n 12 est le vecteur unitaire porté par la normale à la surface et dirigé du côté 1 vers le côté
2.
10
CHAPITRE II
LE VIDE
I- INTRODUCTION
Dans ce chapitre, nous montrons que les équations de Maxwell dans le vide (en
l’absence de charges et de courants ) ont pour solution une onde.
Nous allons traiter le cas particulier d’une onde électromagnétique plane qui joue un
rôle très important dans l’étude des guides d’onde (superposition de plusieurs ondes planes).
E B
div E 0 (1) rot B o o (2) rot E (3) div B 0 (4)
t t
Deux d’entre elles sont couplées, reliant la dérivée temporelle d’un champ aux
dérivées spatiales de l’autre. Découplons-les pour obtenir l’équation aux dérivées partielles
satisfaite pour chaque champ. Prenons par exemple le rotationnel de l’équation de Maxwell –
Faraday et reportons–y l’équation de Maxwell -Ampère :
B 2 E
rot (rot E ) rot ( ) (rot B) o o 2
t t t
or :
11
et appliquons-la à E en tenant compte également de l’équation de Maxwell – Gauss :
2 E
o o rot (rot E ) E
t 2
1 2 E 1
E 0 (5) avec c
c 2 t 2 o o
E 2 B
rot (rot B ) rot ( o o ) o o (rot E ) o o 2
t t t
1 2 B
B 0 (6)
c 2 t 2
2 A
A o o 0 (7)
t 2
2V
V o o 0 (8)
t 2
1 2
On appelle d’Alembertien l’opérateur . Les relations précédentes s’écrivent :
c 2 t 2
12
III- ONDE PLANE
z z
E ( z, t ) E1 (t c ) E2 (t c )
(9)
B( z, t ) B (t z ) B (t z )
1
c
2
c
le couple ( E21, B2 ) correspond à une propagation dans le sens des z décroissants (onde
réfléchie).
Physiquement, il ne peut y avoir qu’une seule onde : cela dépend des conditions dans
O M
z
O M
z
Miroir
13
Si, au contraire, un miroir permet la formation d’une telle onde réfléchie E2 (t z / c)
E z
div E 0 0
z
uz
div E 0 .E 0 (10)
c t
uz
div B 0 .B 0 (11)
c t
B uz B
rot E E (12)
t c t t
E uz 1 E
rot B o o B 2 (13)
t c t c t
1
B c uz E
E cu B
z
14
* B et E sont perpendiculaires entre eux.
• E cB .
k Direction de propagation
B
De (11) u z . 0 , uz .B cte 0 (on élimine les champs permanents).
t
15
CHAPITRE III
MONOCHROMATIQUES
I- INTRODUCTION
Une onde électromagnétique plane progressive est qualifiée de monochromatique si et
seulement si le champ électromagnétique est en un point donné de l’espace est fonction
sinusoïdale du temps.
Une telle onde est caractérisée par sa période temporelle T et par sa période spatiale .
2
E ( x, t ) Eo cos( (ct x))
2π
Si on introduit le vecteur d’onde k = u , nous obtenons :
λ x
2 2
E ( x, t ) Eo cos[ ct x] Eo cos[t k .r ]
2 πc
Avec ω = et r = OM
λ
16
Une telle onde fait apparaître une double périodicité des composantes de E et B .
2π
1- Une périodicité temporelle : T = ,
ω
2
2- Une périodicité spatiale : : longueur d’onde
k
2π 2π
λ= = c soit λ = c.T
k ω
La longueur d’onde est égale à la distance parcourue par l’onde pendant une période.
En termes de fréquences :
1 ω
• La fréquence temporelle ν = = qui s’exprime en hertz.
T 2π
1 k
• La fréquence spatiale (ou nombre d’onde) σ = = qui est exprimée en m-1.
λ 2π
1020 1019 1018 1017 1015 1016 1014 1013 1012 1011 1010 109 108 107 106 105 104
(Hz) (m)
10-12 10-11 10-10 10-9 10-8 10-7 10-6 10-5 10-4 10-3 10-2 10-1 10-0 101 102 103 104
Ondes Radio
Rayons X Rayons IR
Rayons UV
UHF Télé FM PO MO GO
17
III- ONDE PLANE PROGRESSIVE MONOCHROMATIQUE LA PLUS
GENERALE SE PROPAGEANT SUIVANT OX
Soit Ox l’axe de propagation. Une onde électromagnétique progressive plane
sinusoïdale (harmonique) se propageant dans la direction positive de ox est définie par :
Ex 0
x
E E y Eoy cos[ (t ) 1 ]
c
x
Ez Eoz cos[ (t c ) 2 ]
1 0
1 1
B u E 0 Ey
c c
0 Ez
Bx 0
1
B By Ez
c
1
Bz c E y
x n.OM
La dépendance caractéristique en :
18
cos(kx t ) s’écrit aussi : cos(k n.OM t ) cos(k.OM t ).
Ex 0
E E y Eoy cos(t kx 1 )
E z Eoz cos(t kx 2 )
19
z
Ez
Ey x
n
20
z z z z
Ez Ez Ez Ez
E E
Ey Ey Ey E Ey
y y y y
z z z z
Ez Ez Ez Ez
E
Ey Ey E Ey Ey
E
y y y y
1- Introduction
Dans une situation où les tous les champs considérés varient tous à la même pulsation
, il est commode d’introduire la représentation complexe f du champ d’une grandeur
f= fo ( r ) ei( r ) e-it
21
Mathématiquement, ce formalisme présente l’avantage de remplacer la dérivation par rapport
ERe E xo exp[i(k.r t x ]u x E yo exp[i(k.r t y]u y
ERe o exp[i(k.r t
avec o E xo exp[ix ]u x E yo exp[iy]u y
22
3- Opérateurs différentiels en notation complexe
E Re(i ) et E Re(ik z )
t z
De même et par :
t z
i et ik z
t z
Notons que ces expressions ne sont valables que pour une onde plane progressive
monochromatique.
ik.0 M.Flux
ik.0 M.Gauss
ik i M.Faraday
ik ioo M.Ampère
23
L’analyse des équations précédentes de M.Flux et de M.Gauss montrent que les
VI-1- Phase
La phase d’une onde électromagnétique plane progressive monochromatique est
définie par :
Donc :
Les champs E et B ont même phase au même instant en tous les points d’un plan
d’onde.
Les différents plans d’onde sont parallèles entre eux et se distinguent par la valeur de (x, t)
ctet kx
24
d
0dt kdx
dt
dx
dt k
k()
25
CHAPITRE IV
I- INTRODUCTION
Expérience
~ L1 L2
X Ampoule
26
De l’énergie est passée du circuit (1) au circuit (2), mettant en mouvement les porteurs
de charge, et ceci sans support matériel.
Par ailleurs une des constations expérimentales les plus ordinaires mettant en évidence ce
transport d’énergie est la chaleur que le soleil fournit à la terre.
On arrive à supposer que de l’énergie est transportée par les ondes électromagnétiques. C’est
ce que nous allons ici essayer de démontrer.
B
rot E (1)
t
E
rot B o j o o (2)
t
E B
(2) * (1) * nous donne :
o o
1 o E 2 B
( E.rot B B.rot E ) j.E ( 2 )
o t 2 2o
On aura finalement :
o E 2 B2 EB
j.E div( )0
t 2 2o o
27
III-2- Interprétation physique
Intégrons l’identité de Poynting sur un volume V quelconque délimité par une surface S :
o E 2 B2 EB
V
j.Ed (
t 2
2o
)d div(
o
)d 0
Interprétation de (A) :
Nous allons considérer une charge q animée d’une vitesse v dans un référentiel donné R.
F q ( E v B)
WF.dlF.vdtq(E vB).vdt
1
Or pour une onde électromagnétique plane progressive B nE
c
n
W q ( E v ( E )).vdt or v<<c (pour une particule non relativiste)
c
Finalement on aura :
W q E.vdt
P1 q E.v
28
Si la charge q appartient à une répartition de charges caractérisée localement par sa densité n
et si tous ces porteurs sont supposés avoir la même vitesse v , la puissance dP fournie par le
dP dN .P1 nq E.vd
dP j Ed
Finalement :
Donc si on désigne par Ec l’énergie cinétique totale des charges soumises au seul champ
électromagnétique ( E, B) , on a :
dEc
j.Ed
V
dt
, d ' après le théorème de l ' énergie cinétique
Donc le terme (A) représente la variation d’énergie cinétique des charges contenues dans le
volume de contrôle considéré.
EB EB
div(
(V )
o
)d
(S )
o
.d S
29
o E 2 B2 dEc EB
(V )
(
t 2
2 o
)d
dt
(S )
o
.d S
EB
Pour interpréter (B), on prend une surface (S) telle que :
(S )
o
.d S 0
d
(U em Ec ) 0
dt
oE 2 B2
avec U em ( )d : énergie électromagnétique.
2 2 o
Il s’agit bien d’une loi de conservation de l’énergie, et elle suggère qu’une région totale est
d EB
(Uem Ec ) .d S = variation de l’énergie mécanique totale.
dt (S )
o
oE 2 B2
Le terme en est apparaît donc comme la somme d’une énergie purement
2 2o
électrique et d’une énergie purement magnétique. Ce sont bien des énergies correspondantes
au champ électromagnétique créé par des distributions des charges en mouvement ou non.
Ce terme est appelé densité d’énergie électromagnétique.
30
IV- APPLICATION AUX ONDES PLANES PROGRESSIVES
ELECTROMAGNETIQUES
n
B E
c
o E 2 B2 B2
Uem o E 2
2 2o o
E2 cB 2
R( )n ( )n
c o o
Conclusion :
Une onde électromagnétique transporte de l’énergie, et celle-ci se propage dans la direction de
propagation de l’onde.
E 2 W
P R S
o c dt
31
E S
n n
B
cdt
Si on considère alors que cette puissance correspond à l’énergie contenue dans un petit
cylindre, la variation de cette énergie pendant un temps dt va s’écrire :
WR o E 2 Scdt
On peut alors interpréter ce résultat en disant que cette grandeur correspond à la quantité
d’énergie qui est passée par S pendant dt, et qui correspond à l’énergie contenue dans un
volume Scdt. On en déduit alors que la vitesse de propagation de l’énergie vaut c.
32
CHAPITRE V
I- INTRODUCTION
Le chapitre suivant constitue un complément des chapitres précédents puisqu’on va
traiter toujours le cas d’une onde plane progressive monochromatique mais en tenant compte
cette fois ci des conditions aux limites qu’un conducteur parfait peut imposer.
Onde incidente
Ei
ki uy
Bi
ux X
O uz
x
kr
Br
Er 33
Onde réfléchie
Nous supposerons que l’onde incidente est polarisée rectilignement suivant Oy. Les
composantes du champ électromagnétique relativement au trièdre Oxyz orthonormé
direct sont :
Exi = 0 Bix = 0
Or, nous savons que, dans un conducteur parfait, les champs E et B sont nuls, et qu’au
voisinage de la surface d’un métal parfait, ces champs satisfont aux conditions aux limites
suivantes :
E n et Bo js n
o
où n est le vecteur unitaire porté par la normale au conducteur, dirigé vers l’extérieur.
Vide
34
L’onde incidente qui arrive sur le conducteur métallique donne naissance à une onde
réfléchie.
2
o
Eri = 0 Brx = 0
N.B : Dans le cas d’un métal parfaitement conducteur (),0, le courant électrique
engendré par le champ électrique de l’onde incidente devient superficiel.
35
II-3- Onde stationnaire
E Ei E r BBi Br
d’où :
Ex=0
E = Ey=Eocos(t+kx)-Eocos(t-kx)=-2Eosin(kx)sin(t)
Ez=0
Et
Bx=0
B= By=0
Bz=-Bocos(t+kx)-Bocos(t-kx)=-2Bocos(kx)cos(t)
Dans ces expressions, les champs E et B se présentent comme le produit d’une fonction
d’espace et d’une fonction du temps. On dit que le champ total représente une onde
stationnaire.
- les amplitudes de E et B dépendent de x. Les nœuds (amplitude nulle) de E sont tels que
sinkx=0 , soit :
x n n (n entier)
k 2
36
x n n
k 2k 2 4
x n
2 4
De même, les ventres de B coïncident avec les nœuds de E . Deux ventres consécutifs, ou
- La phase de E (ou de B )ne dépend que du temps t : il n’y a pas propagation de la phase.
Entre deux nœuds consécutifs, le champ E (ou le champ B ) ont même phase
A
H.T. C X
B
37
38
CHAPITRE VI
I- OBSERVATIONS
Q=C0.V0
Q=C.V
+Q +Q
0
-Q
-Q
<0
C0.V0=C.V
V0 C
r
V C
0
.S C
C0 0 C .S r C r .C0
d d 0 C0
39
En introduisant entre les plaques un isolant, on remarque que la déflexion a diminué.
Comme le système est isolé et que le matériau introduit est isolé, la charge Q sur les
armatures n’a pas changé la diminution de la d.d.p est due à une variation de la capacité.
Définition
On appelle milieu diélectrique un milieu isolant, c’est-à-dire un milieu dans lequel il n’ y
a pas de charges électriques libres.
Ainsi dans la molécule d’eau, le barycentre des charges négatives coïncide avec le noyau
d’oxygène alors que celui des charges positives se trouve entre les deux atomes d’hydrogène.
Du fait de la distinction des barycentres elle présente un moment permanent parallèle à
son axe de symétrie. On retrouve cette séparation des charges dans le chlorure d’hydrogène,
l’ammoniac et plus généralement pour toutes les molécules ne présentant pas de centre de
symétrie et possédant des atomes d’électronégativités différentes.
Dans le cas ou la molécule possède un centre de symétrie (H2, CH4, C6H6,….), on dit
qu’on a une molécule non polaire.
- -
-
- p - p - p
+
++ +
+ + +
+ +
H2O HCL NH3
40
III- POLARISATION INDUITE ET POLARISATION
PERMANENTE
Elle résulte de la déformation des nuages électroniques sous l’action d’un champ
électrique E. Considérons une molécule non polaire dans un champ E.
G+
x En absence du champ
-
G
G- G+ E
x x x En présence du champ
Dans le cas où la molécule est polaire, elle possède un moment dipolaire permanent,
ce qui signifie qu’en présence de E, le moment dipolaire induit se superpose au moment
dipolaire permanent.
P e Ni pi pi i 0 E l
i
E l : champ local.
41
III-2- Polarisation induite ionique
Elle résulte de la déformation du réseau cristallin sous l’action d’un champ électrique.
p q d q d
Si en plus on suppose qu’il y a n ions positifs par unité de volume et n ions négatifs
par unité de volume.
P Pi P e
n’apparaît spontanément. Si on crée un champ E ext ., les moments sont soumis au couple de
rappel p E ext et tendent à s’orienter parallèlement à celui-ci, tout en étant encore contrariés
par l’agitation thermique. Il apparaît à l’échelle macroscopique une polarisation d’orientation
ou dipolaire. Elle se superpose à la polarisation électronique et, pour les cristaux polaires, à la
polarisation ionique.
42
III-4- Vecteur de polarisation
On définit le vecteur polarisation comme le moment dipolaire par unité de volume du milieu :
dp
P ,
dV
d’un champ extérieur E ext . Le module de la polarisation a la dimension d’une charge divisée
par le carré d’une longueur. Son unité SI est le Coulomb par mètre carré.
Considérons un milieu diélectrique, formé de particules identiques de concentration n
(nombre de particules par unité de volume), polarisé grâce à un champ électrique E ext . On
peut toujours localement considérer ce champ uniforme et le milieu homogène. On définit
l’axe x’x dans la direction et le sens de E ext . Les dipôles qu’il induit sont alignés sur lui et de
l’orientation de E ext , contenant dx/a couches de dipôles (voir figure suivante). Dans son
volume toutes les charges liées se compensent. Sur sa surface supérieure seule émerge la
partie positive d’un seul des dx/a dipôles. Il contient dN=ndxdS dipôles et un seul pour dx/a
contribue à la charge de surface qui vaut donc q.dN/(dx/a). Il existe finalement une charge
surfacique de densité :
q.n.dS.dx
1 . q.n.a np
dx/ a dS
43
x
E ext
p p
p a
dx
De même sur la face inférieure existe une charge surfacique de densité -=-qna=-np.
On a donc affaire à deux distributions surfaciques opposées et parallèles dont on sait qu’elles
créent dans l’espace qui les sépare un champ électrique d’expression :
E l u x
np
u x P
0 0 0
quand on ne tient pas compte des effets de bord. La démonstration étant faite dans un volume
infinitésimal, ceux-ci n’interviennent pas et le résultat peut être étendu à l’ensemble du
milieu. La relation devient locale.
Ce champ est la réponse du milieu au champ qui l’excite. Il est colinéaire et opposé à
E E ext E l
44
IV- ETUDE DE LA POLARISATION
r R
o r’ y
dV
x
R r'r R r r'
R r 2 r'22r.r'.cos 1/ 2
1/ 2
r'2
1 2 r' cos
1 1
R r r2 r
45
(x', y', z') r'.cos.(x', y', z') (x', y', z') 2 (3cos2 1)
VA 1 dv' 1 dv' 1 .r' . dv'
4 0 (V) r 4 0 (V) r 2
4 0 (V) r 3 2
r'.cos r'.u r
u
V 1 . 1 (x', y', z').r'.u r.dv' 1 . r .p p (x', y', z').r'.dv' : moment dipolaire
4 0 r 2
4 0 r 2
N
p.r p..u
V 1 . 1 . r
4 0 r 3 4 0 r 2
p
r
V 1 .p. N (1) N (1) M (1)
4 0 r r r
V 1 p. M (1)
4 r
46
On considère un volume v ,constitué de plusieurs dipôles, et limité par une surface (S).
N
(S)
dV 1 .d p. M (1) dV
4 0 r
M
dp P
P dV 1 .P. M (1)
dV 4 0
r v
dV 1 ( P)dv 1 .1 .Pdv
4 0 r 4 0 r
V 1 P dv 1 1 .Pdv
4 0 (v) r 4 0 (v) r
.(P)dv
P.ndS
r
(v) (S)
.P
On peut donc écrire que le potentiel V est : V 1 P.n dS 1 dv
4 0 r 4 0 (v) r
P.n .P
V 1 libre dS 1 libre dv
4 0 (S) r 4 0 (v) r
47
* volumique : libre .P ou =libre+p
p P.n p .P
champ extérieur E 0 .
Le champ total satisfait à l’équation de Poisson
+Q ++++++ +++++++
- - - - - - -+ - - - - - - - p
E0 P
- Ep
+
-
+ + + + + + + + + + + + + + p
-Q -------------
u
48
Remarque :
La matrice de cet opérateur est un tenseur de susceptibilité. Elle est toujours symétrique,
c’est-à-dire : ij=ji.
Comme D 0 E P et P 0 e E .
D 0 E 0 e E
D 0 (1 e )E
r=1+e e =r-1
49
Dx xx xy xz Ex
Dy = yx yy yz Ey
Dz zx zy zz Ez
xx 0 0 E x
0 yy 0 E y D
0 zz E z
0
Les axes permettant d’obtenir une matrice diagonale sont appelés axes électriques.
On sait que le champ électrostatique E 0 d’un système de conducteur séparés par du vide,
vérifie : E 0 0 .E 0 libre
0
En présence d’un diélectrique, entre les deux armatures, le nouveau champ vérifie :
E 0 .E libre
E 0 0 ( E ) 0
r
On a donc : libre libre
.E 0 .( r E )
0 0
E0
E
r
50
Donc, l’introduction du diélectrique divise le champ (en tout point) par r 1 .
p p P
Ep u . En module : E p
0 0 0
P
u est suivant E 0 le champ total E E 0 E p E E 0
0
Lorsque plusieurs diélectriques différents sont présents, est constante dans chacun d’eux,
le champ varie brusquement lorsqu’on passe d’un milieu à l’autre.
2 E2
2
libre
1 1
E1
E2
A B
2
G C
1
E1 51
GC AB dl
AG=BC <<dl
E V E.dl 0
B G
E 2.dl d BC E1.dl d AG 0
A C
E .V E.dl 0
E 2 .dl d BC E1.dl dGA 0
or dBC=0 et dGA=0
2
E2
2
1 libre=0
1
E1
tg1 tg 2
cette relation caractérise la réfraction du champ E à travers (S).
1 2
52
V- SUSCEPTIBILITE ET POLARISABILITE
a- Définition :
M
E l ET E M
------------- -p
E0 ET M Ep
P
++++++ +++++++ +p
-libre -------------
ET E 0 E p
b- Calcul de E M
53
dq 1
d EM .n dq dS P cosdS P cos (2R2 sin d )
4 0 R 2
P
d EM . cos sin d n'
2 0
P
d EM cos sin d ( cos i )
2 0
P
. cos2 sin d
2 0
P
2 0 cos sin d
2
EM
0
P P cos3
2 0
sin cos d
2
2 0 3
0 0
P
EM
3 0
P
donc le champ local E l : E l E T
3 0
P n 0 E l (1)
P
On a : E l E T (2)
3 0
54
P n
(2) dans (1) P n E T P(1 ) n 0 ET
3 3
0
n
P 0 ET or P 0 . .E T
n
1
3
n
. Or on sait que : r 1 .
1 n /3
( r 1)(1 n / 3) n
1
( r 1) n (1 ( r 1))
3
r 1 n
relation de Clausius-Mossoti.
r 2 3
Pe et Pi . donc i e
Expérimentalement, on a vérifié que est indépendante de la température.
N
dN d. : le nombre de dipôles vu sous l’angle solide d en absence du champ.
4
d
55
* En présence d’un champ, comme chaque molécule possède un moment dipolaire p0 , elle
dN ' A eu / KT d d
p0
E
p 0 .E
dN ' A e KT .(2 sin )d
p0 E. cos
A e KT .2 .sin d
N ' A 2 .e p0 E cos sin .
0
dp dN '. p0 . cos
p0 E cos
dp A p0 e KT . cos sin d
p0 E cos
p N '
e KT cos sin d
dp 0
p0 E cos
e KT sin d
0
56
p dN ' p0 cos
0
p0 E cos
p0 e KT cos sin d
p
p 0
' p0 E cos
N
e KT sin d
0
p E
Si on pose X 0
KT
p0 e X cos cos sin d
p 0 P0 L( X )
X cos
e sin d
0
1
p p0 .L( X ) L( X ) coth X : fonction de Langevin
X
p N
P . p0 .L( X ) P n p0 L( X ) n : nombre de constituants par unité de volume.
v v
1
P n p0 coth X
X
E p0
X L(X)
KT
57
a) A basse température X>>1 P n p0 La polarisation atteint la saturation.
p2E
P n 0 . La polarisation d’orientation varie avec la température i e orientation
3KT
p02 El
0 or (T ) , or on sait que P 0 n 0 E l Por n or 0 El n
3KT
p02 p02
or . Donc la polarisabilité totale s’exprime par : 0
3 0 KT 3 0 KT
La relation de CLAUSIUS et MOSSOTTI :
r 1
r 1 n n A r 2
0
r 2 3 3 T Milieu polaire
La pente A p0.
Mat Na
M N
m.N a N m Na N N
N . n µ. a
M at V V M at V M at
r 1 M at N a
r 2 µ 3
58
VI- PROPRIETES MAGNETIQUES DE LA MATIERE
VI-1- Aimantation
Un milieu est dit magnétique si la présence d’un champ excitateur Bext entraîne
l’apparition d’un moment magnétique macroscopique. Pour quantifier ce phénomène, on
introduit une grandeur locale appelée vecteur aimantation et définie comme le moment
magnétique par unité de volume dans le milieu :
dm
dV
l’axe, crée le champ µ0 nI u x dans son volume et ne crée aucun champ à l’extérieur.
pour l’instant du champ excitateur Bext localement responsable. On peut toujours le définir
59
dN
Bl µ0 I .u x
dx
d m dN.I .dS.u x .
d m dN .I .dS dN
M ux I .u x
dV dS.dx dx
colinéaire et proportionnel à l’aimantation qu’a induit Bext . Le champ magnétique total dans
le milieu est alors la superposition des deux :
B B ext Bl
Quand au vecteur H , il est défini tel qu’il « ignore » l’aimantation. Dans un milieu inerte on
B B ext B ext
aurait H et on va donc poser de manière générale H . Le champ
µ0 µ0 µ0
magnétique total s’écrit alors :
B B ext Bl µ0 ( H M )
D
rot H j libre . En utilisant la relation précédente entre B, H et M on peut aussi
t
l’écrire :
60
rot B µ0 j libre µ0
D
t
µ0 rot M µ0 j libre rot M µ0
D
t
E
rot B µ0 j µ0 0
t
densité de courants volumiques d’aimantation j a . Ces courants sont « fictifs » dans où ils ne
sont pas observables puisqu’internes aux atomes et aux molécules. Ils sont réels dans la
js M n
n js
js
M . Milieu aimanté
61
IV-3- Classification des milieux magnétiques
Tous les corps étant formés d’atomes individualisés ou associés en molécules, ou d’ions, les
électrons ne sont pas libres mais localisée dans des orbitales. On peut considérer de manière
imagée qu’ils circulent autour des noyaux. Ce mouvement des charges négatives constitue un
courant microscopique et est responsable d’un moment magnétique électronique
IV-3-1- Diamagnétiques
Dans les milieux dont les atomes ou molécules ne présentent pas de moment
individuel l’introduction d’un champ magnétique excitateur Bext perturbe les mouvements
électroniques par la force de Lorentz et modifie le phénomène magnétique de chaque électron,
ce qui fait apparaître au niveau de la structure, atome, molécule ou ion, un moment résultant
non nul et spontanément aligné sur Bext . A l’échelle de l’échantillon on observe un moment
macroscopique. Malgré l’agitation thermique, tous les moments individuels sont sans cesse
induits par le champ magnétique et s’orientent sur lui. On montre que le moment
macroscopique est colinéaire à Bext mais de sens opposé. Il disparaît avec Bext .
L’aimantation de ces milieux s’écrit donc :
M f .Bext ,
IV-3-2- Paramagnétiques
Parmi les milieux possédant un moment magnétique individuel, il en est dont les distances
interatomiques ou intermoléculaires sont suffisamment importantes pour que ces moments
n’exercent aucune interaction mutuelle. En l’absence de champ magnétique extérieur ils sont
seulement soumis à l’agitation thermique et l’aimantation globale est nulle.
IV-3-3- Ferromagnétiques
Lorsque les atomes ou molécules constituant le milieu possèdent un moment magnétique
individuel mais ne sont pas séparés par des distances suffisamment grandes , les moments
62
sont alors en interaction avec leurs plus proches voisins et ceci contribue à les aligner
collectivement sur des domaines de l’ordre du micromètre
63