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Etude d’une onde électromagnétique dans le vide

OG : Comprendre le phénomène de propagation dans le cas du vide illimité.

- Démontrer les équations de Maxwell dans le vide


- Etablir les équations de propagation du champ
- Redéfinir les équations de propagation du potentiel

- Expliquer polarisation d'une onde plane monochromatique


- Evaluer l’énergie associée a une onde électromagnétique

Chapitre I : Onde électromagnétique dans le vide

Chapitre II : Ondes planes et ondes sphériques


Chapitre III : Ondes planes monochromatiques
Chapitre IV- Polarisation d'une onde plane monochromatique
Chapitre V : Energie associée a une onde électromagnétique

Bibliographie : J. P. Perez, Electromagnétisme, Fondement et Application

N. Billy, J. Desbois, M.-A. Duval, M. Elias, P. Monceau, A. Plaszczynski,


M. Toulmonde, CAPES de Sciences physiques, TOME 1 – Physique, cours et exercices, Belin,
3e édition, Paris Octobre 2004.

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Chapitre I : Onde électromagnétique dans le vide

Prévue théoriquement dès l'établissement des équations de Maxwell en 1876, la


propagation des ondes électromagnétiques n'a été étudiée expérimentalement
qu'en 1888 par H. Hertz. Des expériences décisives, telles que celle de A.
Michelson, avaient mis en évidence l'aspect essentiel des ondes lumineuses,
lesquelles ne sont qu'un cas particulier d'ondes électromagnétiques : elles sont
caractérisées par l'invariance de leur vitesse de propagation (ou célérité) c par
changement de référentiel galiléen, et par l'absence de support matériel pour
cette propagation, ce qui les distingue fondamentalement des ondes
mécaniques.

Nous nous proposons d'étudier ce phénomène de propagation dans le cas du


vide illimité, en l'absence de charges (propagation libre), sans nous préoccuper
pour l'instant de l'émission ou de la réception. Le domaine d'application est très
vaste : il s'étend, dans l'échelle des longueurs d'ondes, de 10 -15 m (ordre de
grandeur de la dimension d'un noyau) à plusieurs km (ondes radio), ou ce qui
est équivalent, dans l'échelle des périodes, de 10-23 s à 10-5 s. Dans cet éventail,
les phénomènes lumineux ne concernent qu'un domaine restreint de longueur
d'onde : 400 nm ≤ λ ≤ 750 nm.

I- ÉQUATIONS DE PROPAGATION DU CHAMP ET DU POTENTIEL


1- Équation de Maxwell dans le vide

Rappelons les équations de Maxwell, celles qui définissent la structure du


champ électromagnétique  E , B  :

 Théorème de Gauss pour le champ magnétique 


div B  0

Le flux du champ magnétique est conservatif

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 Maxwell-Faraday B
 
rot E  
t
Un champ magnétique variable dans le temps est à l’origine
d’un champ électrique

et celles qui relient ce champ aux sources   , J  :

 Maxwell- Gauss  
div E 


Les charges électriques sont les sources du champ électrique.

 Maxwell-Ampère  E 
 
rot B    J   
t 
Un champ électrique variable dans le temps contribue 

également au champ magnétique.


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Dans ces expressions 0  4 .107 H.m1 et  0  .10 9 F.m1 .
36

En l'absence de sources    0, J  0  , les deux dernières équations sont également

homogènes :

 
div E  0
et  
rot B   0 0
E
t

On voit que les rôles joués par E et B sont alors analogues : la présence d'un
champ magnétique B variable induit celle d'un champ électrique E (loi de
l'induction) qui, à son tour, engendre un champ magnétique (terme de
déplacement de Maxwell). On conçoit alors que le phénomène
électromagnétique puisse se propager de proche en proche.

2- Équation de propagation du champ



On se place dans le cas où il n’y a ni charges ni courants   0 , j  0  et où le milieu

de propagation est le vide (μ0 ; ε0). Les équations de Maxwell s’écrivent :

B
 
div E  0  
div B  0  
rot E  
t
 
rot B   0 0
E
t

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A partir de la définition du Laplacien vectoriel on montre que :
rot  rot  v    grad  div  v    v

Appliquons cette relation au champ électrique : rot  rot  E   grad  div  E    E

En tenant compte de div( E )  0 on a grad  div  E    0 et l'équation initiale devient

 B 
  
rot  rot E    E ou

rot      E
 t 
ou encore 

t
 
rot B   E et finalement

² E
 E   0 0 0
t²

Appliquons la même relation au champ magnétique rot  rot  B   grad  div  B    B

En tenant compte de div( B )  0 on a grad  div  B   0 et l'équation initiale devient

 E 
  
rot  rot B    B ou

rot  0  0    B
t 
ou encore 0 0

t
 
rot E   B et finalement

² B
 B   0 0 0
t²

Les équations précédentes sont caractéristiques des équations de propagation


d’onde. Le champ E et le champ B se propagent dans le vide à la vitesse
1 1 1
  0  0  v²  or  0  0 c²  1  c²  par identification v  c .
v² 0 0 0 0

² E
Idem  E   0 0 0 .
t²

Ces équations sont caractéristiques de la propagation d'onde ; aussi les appelle-


t-on équations d'onde des champs.

Les champs E et B se propagent à la vitesse c de la lumière. L’ensemble des


deux vecteurs E et B constituent une onde électromagnétique (OEM).
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La quantité c, homogène à une vitesse, est la vitesse de propagation (ou célérité)
du champ électromagnétique dans le vide. La valeur SI de c a été choisie exacte
en 1983

: .

II- Equation de propagation du potentiel

Cherchons à établir les équations auxquelles satisfait le potentiel


électromagnétique V , A  . On a : .

A
On rappelle que E   gradV  .
t

Compte tenu de l'équation de Maxwell-Ampère, on obtient, en faisant J 0:

Par conséquent :

En outre, comme div  E   0 , on a : .

1- Jauge de Lorentz

Nous avons vu que seul le champ électromagnétique  E, B  était défini sans

ambiguïté. On peut donc choisir pour le potentiel V , A  des jauges différentes. Si

l'on impose au potentiel la jauge de Lorentz :

on obtient les deux équations suivantes :

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Ainsi, dans la jauge de Lorentz, V et A sont découplés et obéissent à la même
équation de propagation que les champs.

L'écriture de l'équation d'onde peut être condensée en introduisant l'opérateur


d'Alembertien □.

On a alors formellement : .

Au-delà d'une simple élégance de forme, cette écriture souligne les rôles
analogues joués par les variables d'espace et de temps, précisément la variable
et. Elle n'est cependant utile que dans le cadre naturel de la théorie de la
relativité qui privilégie le concept d'espace-temps à quatre dimensions.

Remarque : La condition de jauge ne définit pas de manière univoque le


potentiel. En effet la transformation V , A  —» V ', A '  , qui laisse invariant le

champ, s'explicite selon .

Les deux potentiels V ', A ' et V , A  appartiennent tous deux à la jauge de Lorentz

si : .

ce qui entraîne : .

On peut donc trouver une famille de potentiels satisfaisant à la jauge de Lorentz


f
et différant entre eux de grad  f  pour A et de  pour V, pourvu que la fonction
t

arbitraire f soit solution d'une équation d'onde.

2- Jauge de radiation

Revenons à l'équation générale à laquelle satisfait le potentiel scalaire :

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On peut être tenté de choisir V tel qu'il satisfasse, comme en régime
stationnaire, à l'équation de Laplace dans le vide : ∆V = 0. La condition de jauge
correspondante est alors la même que celle que nous avons adoptée pour un tel

régime (jauge de Coulomb) : div  A  0

Cette condition est particulièrement commode lorsqu'il n'y a pas de charges,


c'est-à-dire lorsque l'on ne s'intéresse qu'aux phénomènes loin des sources.
Pour cette raison, on l'appelle jauge de radiation. Alors un choix possible du
potentiel scalaire est V = 0. Dans ce cas, il suffit d'étudier le potentiel vecteur
A, le champ pouvant s'en déduire par simple dérivation selon :

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