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Électromagnétisme – Induction

Questions de cours

Énoncé

1. Donner les 4 équations de Maxwell, leur propriété et leur signification physique. Faire le lien avec
les lois intégrales. Définir l’ARQS, quel impact sur les équations de Maxwell ?
2. Lois de passage à la traversée de distributions surfaciques de charge ou de courant.
3. Retrouver l’équation de conservation de la charge à partir des équations de Maxwell.
4. Lois de Lenz et de Faraday. Définitions des inductances propres et inductances mutuelles.
5. Puissance moyenne dissipée par courants de Foucault dans le cadre d’une géométrie cylindrique.
6. Mouvement d’une charge dans un champ magnétostatique.

Corrigé

1. Les équations de Maxwell sont linéaires. Les voici, dans l’ARQS, avec les notations usuelles :

− ρ
— Maxwell-Gauss : div E = . La divergence du champ électrique est égale au rapport de la
0
distribution volumique de charge sur la permittivité du vide.


— Maxwell-flux : div B = 0. La divergence du champ magnétique est nulle.



− ∂B
— Maxwell-Faraday : rot E = − . La variation du champ magnétique créé un champ élec-
∂t
trique.



− →
− ∂E
— Maxwell-Ampère : rot B = µ0 j + µ0 0 . Le champ magnétique a pour origine une
∂t
distribution de courant et/ou une variation du champ électrique.
L’intégrale triple de Maxwell-Gauss permet de remonter au théorème de Gauss. L’intégrale double
de Maxwell-Ampère permet de retrouver le théorème d’Ampère. Maxwell-flux souligne la conser-
vation du flux du champ magnétostatique tandis que Maxwell-Faraday démontre l’apparition
d’un champ électrique résultant d’un champ magnétique variable.
L’ARQS est l’approximation des grandes longueurs d’onde, c’est-à-dire qu’on peut négliger le
temps de propagation des champs dans le circuit, autrement dit, le champ est uniforme à un
temps t dans tout le circuit. La conséquence est que l’on peut négliger les courants de déplacement
dans l’équation de Maxwell-Ampère.
2. Les relations de passage à la traversée d’une distribution surfacique de charges ou de courants
sont :
— Conservation de la composante orthogonale du champ magnétique
— Conservation de la composante tangentielle du champ électrique
— By1 − By2 = −µ0 jx et Bx1 − Bx2 = µ0 jy
— Ez1 − Ez2 = σ/ε0
3. On prend la divergence de l’équation de Maxwell-Ampère. Comme la divergence d’un rotationnel
est nulle, que les opérateurs sont linéaires et donc interchangeables, et grâce à l’équation de
Maxwell-Gauss, on obtient rapidement :

Olivier Liot, 13 décembre 2020 1 sur 3



− ∂ρ
div j + = 0. (1)
∂t
4. La loi de Lenz stipule que l’induction, par ses effets, s’oppose aux causes qui lui ont donné
naissance.
On appelle force électromotrice la circulation du champ électrique le long d’un circuit filiforme
¸→− → −
fermé et orienté : e = E · dl .
La force électromotrice est égale à l’opposé de la dérivée par rapport au temps du flux du champ
magnétique au travers du circuit :
¨
dΦ d − −
→ →
e=− =− B · dS. (2)
dt dt Σ

On considère un circuit fermé parcouru par un courant i. Cette source de courant génère un
champ magnétique propre qui traverse la spire elle-même et génère un flux propre Φp . D’après
l’équation de Maxwell-Ampère, le champ magnétique est proportionnel à l’intensité. Il en est
donc de même pour le flux propre qui s’écrit Φp = Li où L est l’inductance propre du circuit.
On considère maintenant deux circuits fermés parcourus par des intensités i1 et i2 . Le circuit 1
créé un champ qui, au travers du circuit 2, génère un flux Φ1→2 = M21 i1 . De même, le circuit 2
créé un champ qui, au travers du circuit 1, génère un flux Φ2→1 = M12 i1 . Les coefficients M12 et
M21 sont égaux (théorème de Neumann) et sont appelés coefficients d’inductance mutuelle.
5. On considère un conducteur cylindrique d’axe → −
ez de conductivité γn de rayon R et d’épaisseur h


soumis à un champ magnétique uniforme et variable B = B cos(ωT )→ −
ez . L’équation de Maxwell-


Faraday monte qu’il y a alors un champ électrique induit. Celui-ci s’écrit E = Eθ (r)→−
eθ (analogie


avec une distribution de courant selon e qui créé un champ magnétique orthogonal).
z
Par la circulation du champ électrique sur un cercle de rayon r centré sur l’origine, on a :
˛
dΦ d →
− Bωr
=− ⇒ Eθ (r)2πR = − (B cos(ωt)πr2 ⇒ E = sin(ωt)→−
eθ . (3)
C dt dt 2

− →

Au sein d’un conducteur, la vecteur densité de courant s’écrit j = γ E donc ici


− γBωr
j = sin(ωt)→

eθ . (4)
2
Le courant est orthoradial, les lignes de courant sont des cercles centrés sur l’origine. La puissance
− →
→ −
volumique reçue par le conducteur s’écrit pv (r, t) = j · E = γE 2 . On a donc :

γB 2 ω 2 r2
pv (r, t) = sin2 (ωt). (5)
4
Par intégration, on a la puissance totale :
ˆ 2π ˆ eˆ R
πhγB 2 ω 2 R4 sin2 (ωt)
P (t) = pv (r, t)drrdθdz = . (6)
0 0 0 8
La moyenne temporelle est alors :
ˆ 2π ˆ eˆ R
πhγB 2 ω 2 R4
hP (t)i = pv (r, t)drrdθdz = . (7)
0 0 0 16


6. On néglige le poids après calcul des ordres de grandeurs, comparé à la force magnétique F =


q→

v ∧ B . Le PFD nous donne alors :

d→
−v →

m = q→

v ∧ B. (8)
dt

Olivier Liot, 13 décembre 2020 2 sur 3


On considère une vitesse initiale → −v 0 = (0, v0y , v0z (on oriente les axes de façon à ce que v0x = 0)
et une position initiale (0, 0, 0). On projette l’équation du mouvement :

 mẍ = qB ẏ
mÿ = −qB ẋ (9)
mz̈ =0

On a donc pour l’équation horaire sur z : z(t) = v0z t. Il reste à résoudre les deux autres équations
qui sont couplées. On utilise la méthode des complexes. On pose u = x + iy avec i2 = −1. On
somme alors la première équation avec i fois la seconde et l’on obtient, en posant ωc = qB/m la
pulsation cyclotron :

mü = −iωc u̇. (10)

On a alors u̇ = A exp(−iωc t). Or u̇(0) = iv0y donc A = iv0y et ainsi

u̇ = iv0y exp(−iωc t). (11)

On intègre de nouveau et :

iv0y
u=− exp(−iωc t) + B. (12)
iωc
D’après les conditions initiales, B = df racv0y ωc , on a donc :
v0y v0y
u= (1 − exp(−iωc t)) = (cos ωc t + i sin ωc t − 1). (13)
ωc ωc
On repasse à x et y en prenant les parties réelle et imaginaire respectivement :
 v0y
 x(t) = (cos ωc t − 1)

 ωc
v0y (14)
y(t) = sin ωc t


 ωc
z(t) = v0z t
On a donc un mouvement hélicoïdal qui combine une translation suivant z et une rotation autour
de ce même axe. On vérifie en effet que
 2  2
ωc x ωc x
−1 + = 1, (15)
v0y v0y
on a donc bien une trajectoire circulaire de centre (v0y /ωc , 0) et de rayon v0y /ωc .

Olivier Liot, 13 décembre 2020 3 sur 3

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