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Énoncé
On s’intéresse au chaufage d’un cylindre métallique de conductivité σ placé dans un solénoïde très
long, de longueur H, de rayon R, parcouru par un courant i = i0 cos(ωt).
→
− −→
1. Rappeler l’expression de B (t) = Bm cos(ωt) à l’intérieur du solénoïde.
→
−
2. On admet qu’il y a un champ électrique dans le cylindre, dont l’expression est : E (M, t) =
1
rωBm sin(ωt)→
−
eθ .
2
(a) Expliquer la présence de ce champ électrique.
−→
(b) Déterminer jel (M, t).
(c) Calculer la puissance totale dissipée par effet Joule dans le cylindre.
3. On suppose que le cylindre échange avec l’extérieur une puissance Pext = −hSlat (T (t) − Text ) et
que, à t donné, la température est uniforme dans le cylindre.
(a) Justifier le signe moins dans la puissance échangée.
(b) Établir une équation différentielle vérifiée par la température T (t).
(c) On se place en régime stationnaire. Quelle condition ω doit-elle vérifier pour atteindre
T (t) = Tf us , température de fusion du métal ?
Corrigé
→
− µ0 N i0
1. On a pour un solénoïde très long devant son rayon, B (t) = cos(ωt)→
−
ez où N est le nombre
H
de spire du solénoïde et µ0 la perméabilité magnétique du vide.
2. (a) Ce champ électrique provient des équations de Maxwell, en particulier de l’équation de
Maxwell-Ampère :
→
−
−→→− −
→ ∂E
rot B = µ0 jel + µ0 0 , (1)
∂t
où 0 est la permittivité du vide.
−→ →
− σ µ0 N i0
(b) Par la loi d’Ohm, on a jel (M, t) = σ E (M, t) = rω sin(ωt)→
−
eθ .
2 H
(c) Il convient d’abord de calculer le puissance dissipée par unité de volume à partir de la loi
d’Ohm locale :
2
→ →
− − σ µ0 N i0
p(r, t) = jel · E = r2 ω 2 sin2 (ωt). (2)
4 H
On intègre maintenant sur le volume du cylindre la puissance volumique moyennée sur le
temps hp(M, t)it :
3. Cette loi est appelée loi de Newton, et est due à la convection forcée à l’extérieur du cylindre.
(a) Comme il y a production de chaleur par effet Joule, la température du cylindre est supérieure
à la température extérieure. Par conséquent la puissance reçue par le cylindre de l’extérieur
est négative d’où le signe –.
(b) Comme H R, on peut négliger les extrémités du cylindre dans le transfert et considérer
que Slat = 2πRH. On considère que le température est uniforme dans le cylindre. On fait
un bilan d’énergie sur tout le cylindre. Pendant dt on a une variation d’énergie interne du
cylindre qui s’écrit (en notant Cv sa capacité thermique thermique isochore) :
dT σ R4
dU = Cv dT = P dt + Pext dt ⇒ Cv = πω 2 (µ0 N i0 )2 − 2 hπRH(T (t) − Text ). (4)
dt 16 H
Cela peut se réécrire sous la forme :
dT hRH σ R4 hRH
+ 2π T (t) = πω 2 (µ0 N i0 )2 + 2π Text . (5)
dt Cv 16 Cv H Cv
La résolution de cette équation (solution homogène puis solution particulière sous forme
d’une constante) en prenant comme condition initiale T (t = 0) = Text :
R3
σ 2πhRH
T (t) = Text + ω 2 (µ0 N i0 )2 1 − exp − t . (6)
32 hH 2 Cv
(c) Pour qu’en régime stationnaire T > Tf us , il nous faut :
r
σ R3 4H 2h
Text + ω 2 (µ0 N i0 )2 2
> Tf us ⇒ ω > (Tf us − Text ) (7)
16 2 hH µ 0 N i0 R σR