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I. Équations de Maxwell
Les quatre équations de Maxwell constituent le fondement de la théorie électromagnétique. Elles furent publiées
en 1864. En 1885, Hertz fut le premier à produire et à détecter des ondes électromagnétiques, autres que des
ondes lumineuses, prédites par la théorie de Maxwell et à mesurer leur vitesse de propagation.
I.1. Énoncé
F~ = q(E
~ + ~v ∧ B)
~
Dans un référentiel R galiléen, le champ électromagnétique vérifie les quatre équations de Maxwell :
ρ −→ ~ ~
∂B
Maxwell-Gauss ~ =
div E Maxwell-Faraday rot E = −
ε0 ∂t
!
−→ ~ ~
∂E
Maxwell-Flux ~ =0
div B Maxwell-Ampère rot B = µ0 ~ + ε0
∂t
On distingue les équations avec sources (Maxwell-Gauss et Maxwell-Ampère), qui contiennent les termes ρ et ~
correspondant aux densités volumiques de charges et de courants sources du champ électromagnétique, des
équations sans sources (Maxwell-Flux ou Maxwell-Thomson et Maxwell-Faraday).
En régime stationnaire :
~ = ρ −→ ~ ~
Maxwell-Gauss div E Maxwell-Faraday rot E = 0
ε0
~ =0 −→ ~
Maxwell-Flux div B Maxwell-Ampère rot B = µ0~
On retrouve les lois locales de l’électrostatique et de la magnétostatique. On constate alors que les équations en
~ et B
E ~ sont découplées.
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~ à travers le circuit C.
On reconnaît la dérivée du flux de B
Considérons C un circuit filiforme. On définit e la force électromotrice de ce circuit par
˛
e= ~ ~`
E.d
C
On a alors
dφ
e=−
dt
On retrouve la loi de Faraday vue dans le cours sur l’induction électromagnétique.
Remarque : interprétation énergétique de la f.e.m. e
Soit une charge ponctuelle q :
˛
qe = ~ ~`
q E.d
C
∂ ~ =0
div ~ + ε0 div E
∂t
∂ ρ
div ~ + ε0 =0
∂t ε0
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−→ ~ ~
∂B
~ =0
div E rot E = −
∂t
−→ ~ ~
∂E
~ =0
div B rot B = µ0 ε0
∂t
[wem ] = J.m−3
~ S
. Π.d ~ est donc homogène à une puissance (en watt).
F~ = q E
~ + q~v ∧ B
~
Dans le vide, ~j = ~0, l’énergie électromagnétique ne peut pas être convertie en une autre forme d’énergie. Elle
est donc conservée.
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On souhaite exprimer localement la conservation de l’énergie électromagnétique dans le vide à partir d’un
bilan macroscopique sur un volume V donné.
avec
y y
Eem (t + dt) − Eem (t) = wem (M, t + dt)dτ − wem (M, t)dτ
V V
y
Eem (t + dt) − Eem (t) = [wem (M, t + dt) − wem (M, t)] dτ
V
y ∂w
em
Eem (t + dt) − Eem (t) = (M, t)dt dτ
∂t
V
d’où
y ∂w {
em ~ ~
d
t =
(M, t)dτ Π.(−dS) d
t
∂t
V Σ
~ appelé vecteur de
Dans le vide, la densité volumique d’énergie wem et le vecteur flux d’énergie Π,
Poynting vérifient la relation :
∂wem ~ =0
+ div Π
∂t
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II.3. ~
Détermination de wem et du vecteur de Poynting Π
On part des équations de Maxwell dans le vide :
−→ ~ ~
∂B
~ =0
div E rot E = − (M.F.)
∂t
−→ ~ ~
∂E
~ =0
div B rot B = µ0 ε0 (M.A.)
∂t
(1) − (2)
~ − →~ ~ − →~ ∂ 1 2 1
B. rot E − E. rot B =− B + µ0 ε0 E 2
∂t 2 2
~ ∧ B)
D’après la formule d’analyse vectorielle 1 : div (A ~ −
~ = B. → ~ ~ −→ ~
rot A − A. rot B on peut écrire :
~ −
B.
→~
rot E ~ −
− E.
→~
rot B ~ ∧ B)
= div (E ~
d’où
div (E ~ + ∂
~ ∧ B) 1 2 1
B + µ0 ε0 E 2 =0
∂t 2 2
On divise par µ0 pour obtenir des termes homogènes à une densité volumique d’énergie :
!
~ ∧B
E ~ ∂
1 2 1
div + B + ε0 E 2 =0
µ0 ∂t 2µ0 2
~ ~
~ = E ∧ B et wem = 1 B 2 + 1 ε0 E 2 on obtient
En posant Π
µ0 2µ0 2
∂wem ~ =0
+ div Π
∂t
~ ~
Retenir : ~ = E∧B
Π wem =
1
ε0 E 2 +
1 2
B
µ0 2 2µ0
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E = Ps πRT2 ∆t
1 Ps πRT2 ∆t Ps
< Ps >= = = 340 W.m−2
∆t 4πRT2 4
C’est cette valeur que l’on utilise lorsqu’on établit le bilan radiatif de
la Terre.
Remarque : avant d’arriver au sol, le rayonnement solaire est en partie absorbé par l’atmosphère. Cette absorp-
tion dépend de l’épaisseur de l’atmosphère traversée et de la pureté du ciel (présence d’humidité, de poussières
...). L’épaisseur de l’atmosphère traversée dépend de l’inclinaison des rayons solaires. Lorsque le soleil est au
zénith on peut, par beau temps récupérer environ 800 W.m−2 .
Les photographies ci-dessous ont été prises dans une station service près de Lyon. Le dispositif utilise l’énergie
solaire pour chauffer l’eau de la station. Un panneau explique l’avantage d’utiliser la forme sphérique pour
récupérer l’énergie solaire.
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Faisceau laser :
On considère un faisceau laser de diamètre d = 1, 0 mm et de puissance P = 1, 0 mW. Calculer la norme du
vecteur de Poynting.
~ = P 4 × 10−3 4.103
kΠk πd2
= = = 1, 3.103 W.m−2 .
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π1, 0.10−6 π
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∆V = 0
−−→
où ∆V = div ( grad V ) représente le laplacien scalaire de V . Il est l’équivalent à trois dimensions de la
courbure (liée à la dérivée seconde d’une fonction) à une dimension.
En coordonnées cartésiennes :
Retenir :
−→ −→ ~ −−→ ~ −∆
~A~
rot ( rot A) = grad ( div A)
Il a pour expression en coordonnées cartésiennes :
~A
∆ ~ = ∆Ax ~ux + ∆Ay ~uy + ∆Az ~uz
∂ 2 Ax ∂ 2 Ax ∂ 2 Ax
∆Ax = + +
∂x2 ∂y 2 ∂z 2
∂ 2 Ay ∂ 2 Ay ∂ 2 Ay
~A
ce qui correspond à : ∆ ~= ∆Ay = 2
+ 2
+
∂x ∂y ∂z 2
∂ 2 Az ∂ 2 Az ∂ 2 Az
∆Az = + +
∂x2 ∂y 2 ∂z 2
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−→ ~ ~
∂B
~ =0
div E rot E = −
∂t
−→ ~ ~
∂E
~ =0
div B rot B = µ0 ε0
∂t
~
• Équation vérifiée par E
−→ −→ ~ −−→ ~ ~~
{zE}) − ∆E
rot ( rot E) = grad (|div
=0
!
−→ ~
∂B
rot − ~E
= −∆ ~
∂t
On peut inverser les dérivées spatiales et temporelles (théorème de Cauchy-Schwarz)
∂ −→ ~ ~E ~
− rot B = −∆
∂t
∂2E~
µ0 ε0 2 = ∆ ~E~
∂t
2~
~E
∆ ~ − µ0 ε0 ∂ E = ~0
∂t2
On trouve une équation de propagation de la forme :
2~
~E
∆ ~ − 1 ∂ E = ~0 avec c= √
1
c2 ∂t2 ε0 µ0
~
• Équation vérifiée par B
2~
~B
∆ ~ − 1 ∂ B = ~0 avec c= √
1
c ∂t2
2 ε0 µ0
~ et B
On obtient pour E ~ une généralisation à trois dimensions de l’équation de D’Alembert.
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En coordonnées cartésiennes, chaque composante du champ électrique et du champ magnétique vérifie l’équation
de propagation :
1 ∂ 2 Ei
∆Ei − =0
c2 ∂t2
~ :
On en déduit l’expression générale de E
~
E(M, ~
t) = E(OH, ~ −
t) = E(
−→
OM .~u, t)
~
E(M, ~
t) = E(x, t)
Lorsqu’une onde est plane, on peut toujours choisir un repère cartésien tel que ses grandeurs vibrantes
~ ou B)
(ici E ~ ne dépendent que d’une variable d’espace (soit x, soit y, soit z).
• g(z + ct) onde plane se propageant dans le sens des z décroissants à la vitesse c.
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On considère une onde électromagnétique plane progressive se propageant dans la direction de ~ux à la vitesse c.
Elle aura pour expression :
~ t− x
E ~
ou E(M, ~ − ct)
t) = E(x
c
2~
~E
On peut vérifier que ce champ est solution de l’équation de d’Alembert : ∆ ~ − 1 ∂ E = ~0 .
c2 ∂t2
~ t− x x x x
On peut écrire E c = Ex t − c ~ux + Ey t − c ~uy + Ez t − c ~uz
~E
• Calcul de ∆ ~ :
~E
On calcule ∆ ~ = ∆Ex ~ux + ∆Ey ~uy + ∆Ez ~uz
∂2 ∂2 ∂2 ∂2
x x
avec ∆Ex = + + Ex t − = Ex t − car Ex ne dépend pas de y, ni de z.
∂x2 ∂y 2 ∂z 2 c ∂x2 c
∂2 ∂2
de même ∆Ey = Ey et ∆Ez = Ez .
∂x2 ∂x2
x ∂u 1 ∂u
On pose u = t − . On a = − et =1
c ∂x c ∂t
∂ x dEx ∂u 1 dEx
Ex t − = =−
∂x c du ∂x c du
∂2 x 1 d2 Ex ∂u 1 d2 Ex
2
Ex t − =− 2
= 2
∂x c c du ∂x c du2
∂2 1 d2 Ey ∂2 1 d2 Ez
On peut montrer de même que Ey = et Ez = .
∂x2 c2 du2 ∂x2 c2 du2
d2 Ex d2 Ey d2 Ez
~
1 d2 E
~E
ainsi ∆ ~ = 1 ~
u x + ~
u y + ~uz =
c2 du2 du2 du2 c du2
2
∂2E~
• Calcul de :
∂t2
∂ x dEx ∂u dEx
Ex t − = =
∂t c du ∂t du
∂2 x d2 Ex ∂u d2 Ex
2
Ex t − = 2
=
∂t c du ∂t du2
∂ 2 Ey d2 Ey ∂ 2 Ez d2 Ez
de même = et = .
∂t2 du2 ∂t2 du2
~
∂2E
2
∂ Ex ∂ 2 Ey ∂ 2 Ez
~
d2 E
ainsi = ~ux + ~
u y + ~uz =
∂t2 ∂t2 ∂t2 ∂t2 du2
2~
~E
On vérifie bien ∆ ~ − 1 ∂ E = ~0
c ∂t2
2
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Grâce à l’analyse de Fourier, toute onde plane peut s’exprimer comme la superposition d’ondes planes progres-
sives harmoniques.
Le champ électrique associé à une OEMPPH se propageant dans la direction du vecteur unitaire ~u a
pour expression générale :
~ r, t).
On pourrait écrire une expression équivalente pour B(~
On pose
E0x ejϕx
E(~ ~ ej(ωt−~k.~r)
~ r, t) = E avec ~
E E0y ejϕy
0 0
E0z ejϕz
~ = Re(E).
avec E ~
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∂
De même, = jω .
∂t
Retenir :
~ ej(ωt−~k.~r)
~ r, t) = E ~ = −j~k ∂
Si on pose E(~ 0 alors ∇ et = jω
∂t
~ ej(~k.~r−ωt)
~ r, t) = E
E(~ 0
−→ ~ ∂B~
~ =0
div E rot E = −
∂t
−→ ~ ~
∂E
~ =0
div B rot B = µ0 ε0
∂t
retranscrites à l’aide du vecteur nabla :
~
~ E
∇. ~ =0 ~ = − ∂B
~ ∧E
∇
∂t
~
~ B
∇. ~ =0 ~ = µ0 ε0 ∂ E
~ ∧B
∇
∂t
−j~k.E
~ =0 −j~k ∧ E
~ = −jω B
~
−j~k.B
~ =0 −j~k ∧ B
~ = µ0 ε0 jω E
~
b) Structure transverse
D’après l’équation de Maxwell-Gauss
~k.E
~ =0
~ =0
~u.E
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~ =0
~u.B
c) ~ et B
Couplage entre E ~
~ ~
~ = k∧E
B
ω
En prenant les parties réelles :
~ ~
~ = k∧E
B
ω
qu’on peut écrire sous la forme
ω
c ~u∧E~
~ =
B
ω
~
~ = ~u ∧ E
B
c
~ B)
Le trièdre (~u, E, ~ est un trièdre direct.
~
k~ukkEk ~
kEk
~ =
kBk =
c c
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d) Relation de dispersion
On cherche à établir la relation entre k et ω à partir des équations de Maxwell.
M.F. −j~k ∧ E ~ = −jω B ~ M.F. ~k ∧ E~ = ωB ~
( (
=⇒
M.A. −j~k ∧ B ~ = µ0 ε0 jω E~ = M.A. −~k ∧ B ~ = µ0 ε0 ω E
~
~ ~
~ = k ∧ E . On reporte dans M.A.
D’après M.F. B
ω
!
~k ∧ E
~
−~k ∧ ~
= µ0 ε0 ω E
ω
D’où, en utilisant la formule du double produit vectoriel : ~a ∧ (~b ∧ ~c) = (~a · ~c)~b − (~a · ~b)~c
(~k.E)
~ ~k − k 2 E
~
~
− = µ0 ε0 ω E
ω
Or ~k.E
~ = 0 (l’onde a une structure transverse). D’où
~
k2 E ~
= µ0 ε0 ω E
ω
ω2
k 2 = µ0 ε0 ω 2 =
c2
ω
On retrouve la relation k = .
c
Une OEMPP dans le vide se propageant dans la direction ~u a une structure transverse
~ =0
~u.E
~ =0
~u.B
~
~ B)
et (~u, E, ~ forme un trièdre direct avec : ~ = ~u ∧ E
B
c
~ ~
~ = k∧E
B
ω
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V. OEMPPHPR
On a montré que l’onde électromagnétique dans le vide possédait une structure transverse. Lorsque le champ
magnétique vibre suivant une direction fixe ~up , appelée direction de polarisation, alors l’onde est polarisée
rectilignement.
V.1. Expression
Remarque : on peut toujours choisir une origine des temps telle que ϕ = 0. Dans ce cas l’amplitude complexe
E 0 = E0 est réelle.
Exemple : onde polarisée rectilignement suivant la direction ~uy se propageant dans la direction des x croissants.
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√
. La direction de propagation est ~u = cos(30◦ )~ux + sin(30◦ )~uz = 3
2 ~ux + 21 ~uz .
√ √
On a ~k · ~r = k~u · ~r = k( 3
2 ~ux + 12 ~uz ).(x~ux + y~uy + z~uz ) = k( 3
2 x + 21 z).
~b :
On peut alors exprimer E
Ex = 0 Ex = 0 √
~ b = Ey = E0 cos(ωt − ~k.~r) = Ey = E0 cos(ωt − k ( 3x + z))
E 2
Ez = 0 Ez = 0
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• Donner la direction de propagation ainsi que la direction de polarisation des ondes associées aux champs
électriques suivants :
E0 Ex = 0
Ex = √ 2
cos(ωt − ky)
~1 =
E Ey = 0
~2 =
E Ey = 0
E k
Ez = √02 cos(ωt − ky) Ez = E0 cos ωt − √
2
(x + y)
. E~1 : OEMPPHPR se propageant dans le sens des y croissants, et dont la direction de polarisation ~up a pour
expression : √
◦ ◦ 2 (~ux + ~uz )
~up = cos(45 )~ux + sin(45 )~uz = (~ux + ~uz ) = √
2 2
. E~2 : OEMPPHPR polarisée suivant la direction ~uz et se propageant dans la direction ~u telle que
~k.~r = k~u.~r = √k (x + y)
2
1 1
~u.~r = √ x + √ y
2 2
d’où ~u = √1 ~
u
2 x
+ √1 ~
u .
2 y
On en déduit l’angle de 45◦ que fait ~u avec ~ux et ~uy .
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~ = E0 cos(ωt − kx)~uy
E
~ = ~
ux ∧E
~ E0
B
c = cos(ωt − kx)~uz
c
1
wel = wmag = ε0 E02 cos2 (ωt − kx)
2
On dit qu’il y a équipartition de l’énergie électromagnétique entre les formes magnétiques et électriques.
En valeur moyenne
1
hwem i = ε0 E02 hcos2 (ωt − kx)i = ε0 E02 ×
2
1
hwem i = ε0 E02
2
b) Vecteur de Poynting
Là encore, on travaille avec les notations réelles des champs.
~ ~
~ = E∧B
Π
µ0
E0
E0 cos(ωt − kx)~uy ∧ cos(ωt − kx)~uz E2
~ =
Π c = 0 cos2 (ωt − kx)~ux
µ0 µ0 c
En valeur moyenne :
~ = E02 E02
hΠi hcos2 (ωt − kx)i~ux = ~ux
µ0 c 2µ0 c
que l’on peut également exprimer sous la forme :
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~ = E02
hΠi ~ux = hwem ic~ux
2µ0 c
Le vecteur de Poynting d’une OEMPPHPR a la même direction et le même sens que celui de la propa-
gation de l’onde a .
a. Ce résultat reste valable pour une OEMPPH avec E02 = E0x
2 + E2 + E2 .
0y 0z
Remarque : une OEMPPH seule n’existe pas physiquement, car elle correspondrait à une énergie infinie sa
densité volumique d’énergie étant constante dans tout l’espace et sur une durée infinie. C’est un modèle qui
n’est valable que localement dans le temps et l’espace. De plus toute onde électromagnétique réelle peut s’écrire
comme une superposition d’OEMPPH .
c) Application
On considère un faisceau laser He-Ne, de longueur d’onde λ = 632, 8 nm, de section S = 1, 0 mm2 et de puissance
P = 1, 0 mW.
On modélise ce faisceau par une OEMPPHPR. Déterminer l’amplitude E0 du champ électrique. Rappel :
µ0 = 4π.10−7 H.m−1 .
Calculons tout d’abord la puissance par unité de surface (qui correspond à la norme moyenne du vecteur de
Poynting)
2
P ~ >= E0
Ps ==< kΠk
S 2µ0 c
P
E02 = 2µ0 cPs = 2µ0 c
r S
r
P 10−3 √ √
E0 = 2µ0 c = 2 × 4π.10−7 × 3.108 × −6 = 2.102 2π × 3 = 2.102 6π = 0, 9 kV.m−1
S 10
On obtient une valeur de l’ordre de 1 kV.m−1 .
−E0y −E0y
ϕ=0 ϕ=π
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Si ϕ 6= 0 et ϕ 6= π l’extrémité du vecteur champ magnétique décrit une ellipse, voire un cercle lorsque E0x = E0y
et ϕ = ± π2 .
E0y
E0x
−E0x
−E0y
La lumière naturelle n’est en général pas polarisée : elle peut être vue comme une succession d’ondes polarisées
rectilignement dans des directions aléatoires. La lumière qui nous environne peut être partiellement polarisée
lors d’une réflexion sur une surface, ou par la diffusion atmosphérique (voir le lien dans la partie b "Diverses
observations de lumières polarisées").
Pour visualiser les diverses polarisations :
Regarder du début jusqu’à 1 min 45 s environ :
https://www.youtube.com/watch?v=BycPkRIutqg
À voir également
https://emanim.szialab.org/index_fr.html
ainsi que ce lien (un peu long, mais les différentes polarisations sont construites par addition de deux ondes
polarisées rectilignement et ça peut même vous bercer le soir avant de vous endormir...).
https://www.youtube.com/watch?v=8YkfEft4p-w
Principe du polariseur
Il s’agit d’une lame fine, composée de macromolécules toutes éti-
rées dans le même sens.
Lorsque la lumière naturelle arrive sur le polariseur :
• la composante de E ~ parallèle aux macromolécules est (presque)
totalement absorbée ;
• la composante de E ~ orthogonale aux macromolécules est
(presque) entièrement transmise.
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Expérience
On place dans un faisceau lumineux un premier polariseur (P1 = P ) de direction verticale puis un second
polariseur (P2 = A) appelé analyseur dont la direction fait un angle α avec la direction du premier polariseur.
E = E0 cos2 α
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Les ondes électromagnétiques sont produites par des oscillations de charges électriques dans des dispositifs très
divers.
Les ondes électromagnétiques couvrent un très large spectre de fréquence. On distingue trois domaines princi-
paux, le domaine des ondes radios (voir tableau ci-dessous), le domaine optique, allant de l’infra-rouge à l’UV,
le domaine visible en constituant une sous partie pour des longueurs d’onde allant de 400 nm à 800 nm (et des
fréquences de l’ordre de 1014 Hz).
Pour des fréquences encore plus élevées on parle de rayonnements ionisants (X, et γ).
On peut associer à toute onde électromagnétique de fréquences ν des photons d’énergie
E = hν
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