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Les équations de base de l’électromagnétisme dans le vide sont les quatre équations
de Maxwell à laquelle s’ajoute la force de Lorentz qui s’exerce sur une charge électrique
en mouvement :
~ = ρ
div E (8.1)
ε0
~
div B = 0 (8.2)
−→ ~ ∂B~
rot E = − (8.3)
∂t
−→ ~ ∂E~
rot B = µ0~j + µ0 ε0 (8.4)
∂t
F~L = q E~ + ~v × B~ (8.5)
77
78 8. Résoudre les équations de Maxwell
~ = 0
div E (8.7)
~ = 0
div B (8.8)
~
−→
rot ~ = − ∂B
E (8.9)
∂t
~
−→
rot ~ = µ0 ε0 ∂ E
B (8.10)
∂t
1
c= √ (8.13)
ε0 µ0
Énergie électromagnétique
Le champ électromagnétique transporte de l’énergie. La densité locale d’énergie élec-
tromagnétique U est :
2 2
~ ~
E B
U = ε0 + . (8.14)
2 2µ0
~ :
Le courant d’énergie est donné par le vecteur de Poynting Π
~ ~
~ = E × B.
Π (8.15)
µ0
A savoir La relation de conservation locale s’écrit :
Retrouver cette équa-
tion à partir des équa- ∂U
tions de Maxwell ~ = 0.
+ div Π (8.16)
∂t
Exercice
Que devient cette équa-
tion en présence de
charges et de courants ?
La puissance P qui traverse une surface S est le flux du vecteur de Poynting à travers
cette surface :
x
P= ~ · dS.
Π ~ (8.17)
Σ
−→ ~ ~
∂B
rot E = − . (8.20)
∂t
Ceci conduit à l’équation suivante,
!
~
−→
rot ~ + ∂A
E = 0. (8.21)
∂t
Cette nouvelle équation est elle même une condition nécessaire et suffisant à l’existence
d’un champ scalaire V solution de :
~
~ + ∂ A = −−
E
−→
grad V. (8.22)
∂t
Ce champ V est appelé potentiel scalaire.
Le potentiel scalaire prend un sens particulier. Puisque le champ magnétique est in-
dépendant du temps, le rotationnel du champ électrique est nul :
−→ ~
rot E = 0. (8.23)
~ = −−
E
−→
grad V. (8.24)
Ep = q V. (8.25)
Si l’on reporte l’équation qui définit le potentiel scalaire V dans l’équation de Maxwell-
Gauss on obtient une relation directe entre ce potentiel et la distribution de charge :
Exercice : Retrouver ρ
cette équation ∆V = − (8.26)
ε0
Il s’agit de l’équation de Poisson dont une solution s’écrit sous forme intégrale :
1 y ρ (~r1 ) 3
V (~r, t) = d ~r1 . (8.27)
4πε0 |~r1 − ~r|
V
~ = −
B
→~
rot A, (8.30)
~
~ = −−
E
−→
grad V −
∂A
. (8.31)
∂t
Les équations de Maxwell-flux et Maxwell-Faraday assurent que ces équations ont une
~ ,V ) vérifient ces
solution. Celle-ci n’est pas unique. Toute une famille de couple ( A
équations et conduisent aux mêmes champs électrique et magnétique.
Le passage d’un couple A ~ 0 , V0 solution de ces équations à un autre couple solu-
tion A,~ V est appelé transformation de jauge. Il s’écrit de manière simple en faisant
intervenir un champ scalaire ϕ appelé jauge.
Exercice : Montrer
~ = A
A ~0 + −−→
grad ϕ, (8.32)
que ces deux couples
conduisent aux mêmes
∂ϕ champs électrique et
V = V0 − , (8.33) magnétique.
∂t
pour l’étude de certains problèmes, il peut être utile de choisir parmi tous les potentiels
possibles ceux qui sont le plus adapté, que ce soit pour des raisons techniques ou des
raisons plus physiques comme la covariance en relativité. Ce choix se fait en imposant une
condition supplémentaire au potentiels appelée condition de jauge. Cette condition porte
en général sur la divergence du potentiel vecteur. Deux jauges sont plus particulièrement
utilisées :
La jauge de Lorentz :
div A~ + 1 ∂V = 0 (8.34)
c2 ∂t
La jauge de Coulomb :
div A~=0 (8.35)
Dans le régime statique, ces expressions redonnent les expressions habituelles. Dans le
régime dynamique, elles signifient que les champs se propagent des sources jusqu’au point
d’observation et qu’un changement de densité ou de courant à un instant se fait sentir
plus tard en un point éloigné. Le délai est le temps que met la lumière pour se propager
de la source au détecteur. On reconnait aussi dans le second membre une somme d’ondes
sphériques.
∂2ϕ 1 ∂2ϕ
− =0 (8.49)
∂z 2 c2 ∂t2
Les solutions de cette équation sont
La solution f correspond à une onde qui se propage sans se déformer vers les z crois-
sants. La solution g est une onde qui se propage vers les z décroissants.
Le champ ne dépend que d’une coordonnée. Il peut s’agir d’un axe, par exemple l’axe
z
Φ (x, y, z, t) = ϕ (z, t) , (8.51)
ou bien d’un axe quelconque de vecteur unitaire ~u
Le champ Φ est constant sur des plans orthogonaux à la direction de propagation ~u.
Le champ ϕ (z, t) vérifie l’équation de propagation à une dimension dont nous connais-
sons toutes les solutions. Si l’on choisit de ne conserver que les solutions qui vont dans
la direction et le sens du vecteur unitaire ~u, les solutions en onde plane s’écrivent
Pour une fonction qui ne dépend que de r le laplacien a une forme relativement simple :
1 ∂2
∆Φ (~r, t) = (rψ (r, t)) . (8.55)
r ∂r2
La fonction ψ verifie l’équation d’évolution suivante
∂2 1 ∂2
(rψ) − (rψ) = 0. (8.56)
∂r2 c2 ∂t2
Par conséquent la fonction rψ vérifie l’équation de d’Alembert à une dimension dont
nous connaissons les solutions. Nous en déduisons la solution en ondes sphériques :
f (r − ct) g (r − ct)
ψ (r, t) = + . (8.57)
r r
Le premier terme (fonction f ) corrspond à une onde qui s’éloigne de l’origine. Cette onde
est appelée onde sortante. Le second correspond à une onde qui converge vers l’origine,
il s’agit d’une onde entrante.
Solutions stationnaires
Le théorème de superposition permet de construire une nouvelle solution comme com-
binaison linéaire de deux solutions. L’espace des solutions est ainsi un espace vectoriel.
Pour le connaitre, il suffit en fait de connaitre une base. Diverses méthodes permettent
de trouver de telles bases. Celles ci reposent sur l’utilisation de la transformée de Fourier
ou plus généralement de l’analyse harmonique. Il s’agit de trouver les solutions station-
naires.
A0 (~r) est l’amplitude de l’onde au point ~r et ϕ0 (~r) la phase de l’onde au point ~r.
Les surfaces ϕ0 (~r) = cste sont appelées surfaces d’onde. Lorsque ce sont des plans, on
parle d’onde plane, lorsque ce sont des sphères, d’onde sphérique.
Pour un champ vectoriel comme le champ électrique, chacune des composantes peut
s’écrire sous cette forme. Cela donne l’écriture compacte
~ (~r, t) = < E~ (~r) e−iωt .
E (8.59)
Attention à ne pas se laisser emporter par la simplicité de cette écriture. Le champ réel
s’écrit
Les phases ϕx (~r) , ϕy (~r) et ϕz (~r) sont a priori différentes. C’est seulement lorsque ces
phases sont égales que l’on peut écrire le champ électrique sous la forme suivante :
~ (~r, t) = E
E ~ 0 (~r, t) cos (ϕ0 (~r) − ωt) . (8.63)
Equation d’onde
Pour une onde monochromatique A (~r, t) , la dérivée temporelle est :
∂2
A (~r, t) = −ω 2 A (~r, t) (8.64)
∂t2
Par conséquent l’équation de propagation devient
ω2
∆A (~r) + A (~r) = 0 (8.65)
c2
Cette équation porte le nom d’équation de Dirichlet. On la retrouve en physique sous
de très nombreuses formes lorsque l’on s’intéresse aux solutions stationnaires : équation
de la chaleur (transfert thermique, diffusion), équation de Schrödinger.
Attention, cette relation n’est vraie que pour des ondes planes progressives monochro-
matiques.
Les différents opérateurs s’écrivent alors :
∂
A (~r, t) = −iω A (~r, t) (8.69)
∂t
−−→
grad A (~r, t) = i~k A (~r, t) , (8.70)
div E~ (~r, t) = i~k · E~ (~r, t) , (8.71)
−→ ~
rot E (~r, t) = i~k × E~ (~r, t) . (8.72)
Lorsqu’on les appliquent à des ondes planes progessives monochromatiques, les équations
de Maxwell deviennent
ρ
i~k · E~ = , (8.73)
ε0
i~k · B~ = 0, (8.74)
~ ~
ik × E = iω B, ~ (8.75)
ω
i~k × B ~ = µ0~j − i E.~ (8.76)
c2