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Chapitre I

Opérateurs scalaires, vectoriels et tensoriels irréductibles


1- Transformation d’un opérateur dans une rotation
a- Définition d’une rotation
Une rotation est une transformation linéaire qui conserve le produit scalaire de deux vecteurs
et dont le déterminant de la matrice associée est égal à 1.
b- Matrice associée à une rotation
Les matrices de rotation permettant de passer du
⃗⃗𝟏 , 𝒆
référentiel ① caractérisé par le trièdre (𝒆 ⃗⃗𝟐 , 𝒆
⃗⃗𝟑) au
⃗⃗𝟏 , 𝒖
référentiel ② représenté par le trièdre (𝒖 ⃗⃗𝟐 , 𝒖
⃗⃗𝟑 ) ou
inversement autour de l’axe (𝑶𝒁) sont les suivantes :

⃗⃗𝟏
𝒆 𝒄𝒐𝒔𝜽 𝒔𝒊𝒏𝜽 𝟎 𝒖 ⃗⃗𝟏
⃗⃗𝟐 ) = (−𝒔𝒊𝒏𝜽 𝒄𝒐𝒔𝜽 𝟎) (𝒖
(𝒆 ⃗⃗𝟐 ) (𝑰 − 𝟏)
⃗⃗𝟑
𝒆 𝟎 𝟎 𝟏 𝒖 ⃗⃗𝟑

⃗⃗𝟏
𝒖 𝒄𝒐𝒔𝜽 −𝒔𝒊𝒏𝜽 𝟎 𝒆⃗⃗𝟏
⃗⃗𝟐 ) = (𝒔𝒊𝒏𝜽 𝒄𝒐𝒔𝜽 𝟎) (𝒆
(𝒖 ⃗⃗𝟐 ) (𝑰 − 𝟐)
⃗⃗𝟑
𝒖 𝟎 𝟎 𝟏 𝒆⃗⃗𝟑

Les transformations correspondantes des coordonnées cartésiennes sont données par les
expressions suivantes :
𝒙 𝒄𝒐𝒔𝜽 𝒔𝒊𝒏𝜽 𝟎 𝒙′
(𝒚) = (−𝒔𝒊𝒏𝜽 𝒄𝒐𝒔𝜽 𝟎 ) (𝒚 ′ ) (𝑰 − 𝟑) 𝑒𝑡
𝒛 𝟎 𝟎 𝟏 𝒛′
𝒙′ 𝒄𝒐𝒔𝜽 −𝒔𝒊𝒏𝜽 𝟎 𝒙
(𝒚′ ) = ( 𝒔𝒊𝒏𝜽 𝒄𝒐𝒔𝜽 𝟎) (𝒚) (𝑰 − 𝟒)
𝒛′ 𝟎 𝟎 𝟏 𝒛
***La rotation se fait autour de l’axe (𝑂𝑧)***
Posons :
𝒄𝒐𝒔𝜽 −𝒔𝒊𝒏𝜽 𝟎 𝒄𝒐𝒔𝜽 𝒔𝒊𝒏𝜽 𝟎
𝑹(𝜽, 𝑶𝒛) = ( 𝒔𝒊𝒏𝜽 𝒄𝒐𝒔𝜽 𝟎) 𝑒𝑡 𝑹−𝟏 (𝜽, 𝑶𝒛) = (−𝒔𝒊𝒏𝜽 𝒄𝒐𝒔𝜽 𝟎)
𝟎 𝟎 𝟏 𝟎 𝟎 𝟏
𝒙 𝒙′
Si (𝒚) et (𝒚′ ) sont respectivement les composantes en coordonnées cartésiennes de 𝑟⃗ et 𝑟⃗’
𝒛 𝒛′
dans les référentiels ① et ②, alors, on peut écrire compte tenu des relations ci-dessus :
⃗⃗⃗⃗
𝒓′ = 𝑹𝒓 ⃗⃗ = 𝑹−𝟏 ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗ 𝒆𝒕 𝒓 𝒓′
c- Définition d’un opérateur
Un opérateur est un être mathématique qui, agissant sur une fonction (un vecteur ou un
opérateur) donne une nouvelle fonction (un vecteur ou un opérateur).

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d- Action d’un opérateur sur une fonction
Soit 𝑓(𝑟⃗) = 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) une fonction scalaire. Considérons la transformation de coordonnées
⃗⃗ = 𝑹−𝟏 ⃗⃗⃗⃗
𝒓 𝒓′ . Soit 𝑷𝑹 l’opérateur dont l’action sur 𝑓(𝑟⃗) est définie de la façon suivante :
⃗⃗) = 𝒇(𝑹−𝟏 𝒓
𝑷𝑹 𝒇(𝒓 ⃗⃗) (𝑰 − 𝟓)
⃗⃗⃗⃗′ = 𝑹𝒓
On sait que 𝒓 ⃗⃗ = 𝑹−𝟏 ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗ ⟹ 𝒓 𝒓′ (𝑰 − 𝟔)

⃗⃗ = 𝑹−𝟏 ⃗⃗⃗⃗
Partant de la relation 𝒓 𝒓′ , on a :

⃗⃗) = 𝒇(𝑹−𝟏 ⃗⃗⃗⃗


𝒇(𝒓 𝒓′ )
Par analogie à la relation (𝑰 − 𝟓), on peut écrire :
⃗⃗⃗⃗′ ) = 𝒇(𝑹−𝟏 ⃗⃗⃗⃗
𝑷𝑹 𝒇(𝒓 𝒓′ )

⃗⃗⃗⃗′ ) = 𝒇(𝒓
⟹ 𝑷𝑹 𝒇(𝒓 ⃗⃗) (𝑰 − 𝟕)

On déduit de ces relations que 𝑹 opère une transformation de coordonnées tandis que 𝑷𝑹 opère
une transformation de fonction.
e- Transformation d’un opérateur dans une rotation
Soit 𝓗(𝒓 ⃗⃗) un opérateur qui transforme la fonction 𝒈(𝒓
⃗⃗) en la fonction 𝒇(𝒓
⃗⃗). Soit donc la
relation
⃗⃗)𝒈(𝒓
𝓗(𝒓 ⃗⃗) = 𝒇(𝒓
⃗⃗) (𝑰 − 𝟖)
Faisons agir l’opérateur 𝑷𝑹 sur la fonction 𝒇(𝒓
⃗⃗). Cela se traduit par l’expression :
⃗⃗) = 𝑷𝑹 (𝓗(𝒓
𝑷𝑹 𝒇(𝒓 ⃗⃗)𝒈(𝒓
⃗⃗)) (𝑰 − 𝟗)
⃗⃗) = 𝒇(𝑹−𝟏 𝒓
La relation (𝑰 − 𝟓) à savoir 𝑷𝑹 𝒇(𝒓 ⃗⃗) permet d’écrire :
⃗⃗) = 𝓗(𝑹−𝟏 𝒓
𝑷𝑹 𝒇(𝒓 ⃗⃗)𝒈(𝑹−𝟏 𝒓
⃗⃗) (𝑰 − 𝟏𝟎)
Si l’on admet que

𝑷−𝟏 −𝟏
𝑹 𝑷𝑹 = 𝑷𝑹 𝑷 𝑹 = 𝟙

𝑳a relation (I − 9) peut alors s ′ écrire comme suit:


𝑷𝑹 𝒇(𝒓 ⃗⃗)𝑃𝑅−1 𝑃𝑅 𝒈(𝒓
⃗⃗) = 𝑷𝑹 [𝓗(𝒓 ⃗⃗)]
⃗⃗)𝑃𝑅−1 𝒈(𝑹−𝟏 𝒓
⟹ 𝑷𝑹 𝒇(𝒓) = 𝑷𝑹 [𝓗(𝒓 ⃗⃗)] (𝑰 − 𝟏𝟏)
En comparant les relations (𝑰 − 𝟏𝟎) et (𝑰 − 𝟏𝟏) qui sont deux expressions égales, on déduit
l’égalité :

𝓗(𝑹−𝟏 𝒓 ⃗⃗)𝑷−𝟏
⃗⃗) = 𝑷𝑹 𝓗(𝒓 𝑹 (𝑰 − 𝟏𝟐)
La relation (𝑰 − 𝟏𝟐) traduit la transformation d’opérateur dans une rotation.

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f- Invariance de fonctions et d’opérateurs dans une transformation
 Une fonction 𝒇(𝒓 ⃗⃗) est dite invariante dans une transformation de coordonnées
par rotation si l’action de l’opérateur 𝑷𝑹 associé à cette rotation sur 𝒇(𝒓
⃗⃗) donne
la même fonction 𝒇(𝒓 ⃗⃗)
⃗⃗) = 𝒇(𝑹−𝟏 𝒓
⟹ 𝑷𝑹 𝒇(𝒓 ⃗⃗) = 𝒇(𝒓
⃗⃗) (𝑰 − 𝟏𝟑)
 Un opérateur est dit invariant dans une transformation de coordonnées par
rotation si l’action de l’opérateur 𝑷𝑹 associé à cette rotation sur 𝓗(𝒓
⃗⃗) donne le
même opérateur 𝓗(𝒓 ⃗⃗)

⃗⃗)𝑷−𝟏
⟹ 𝑷𝑹 𝓗(𝒓 −𝟏
𝑹 = 𝓗(𝑹 𝒓 ⃗⃗) = 𝓗(𝒓
⃗⃗) (𝑰 − 𝟏𝟒)
En multipliant, à droite du premier et du deuxième membre de la relation (𝑰 − 𝟏𝟒) par 𝑷𝑹 , on
obtient :

⃗⃗)𝑷−𝟏
𝑷𝑹 𝓗(𝒓 ⃗⃗)𝑷𝑹
𝑹 𝑷𝑹 = 𝓗(𝒓

⃗⃗) = 𝓗(𝒓
⟹ 𝑷𝑹 𝓗(𝒓 ⃗⃗)𝑷𝑹
⇒ [𝑷𝑹 , 𝓗(𝒓
⃗⃗)] = 𝟎 (𝑰 − 𝟏𝟓)
La relation (𝑰 − 𝟏𝟓) permet de dire qu’un opérateur un invariant dans une transformation par
rotation de coordonnées s’il commute avec l’opérateur 𝑷𝑹 .
g- Expression de l’opérateur 𝑷𝑹
 Expression de 𝑷𝑹 pour une rotation infinitésimale
𝒙 = 𝒙′ 𝒄𝒐𝒔𝜽 + 𝒚′ 𝒔𝒊𝒏𝜽
𝑜𝑛 𝑠𝑎𝑖𝑡 𝑞𝑢𝑒 { 𝒚 = −𝒙′ 𝒔𝒊𝒏𝜽 + 𝒚′ 𝒄𝒐𝒔𝜽
𝒛 = 𝒛′
Considérons une rotation infinitésimale 𝛿𝜃 autour de l’axe (𝑂𝑧). Les relations ci-dessus
deviennent :
𝒙 = 𝒙′ 𝒄𝒐𝒔(𝜹𝜽) + 𝒚′ 𝒔𝒊𝒏(𝜹𝜽)
{ 𝒚 = −𝒙′ 𝒔𝒊𝒏(𝜹𝜽) + 𝒚′ 𝒄𝒐𝒔(𝜹𝜽)
𝒛 = 𝒛′
𝜹𝜽 étant considéré comme très petit, on a 𝒄𝒐𝒔(𝜹𝜽) = 𝟏 et 𝒔𝒊𝒏(𝜹𝜽) = 𝜹𝜽.
Ces considérations permettent d’écrire :
𝒙 = 𝒙′ + 𝒚′ 𝜹𝜽 𝟏 𝜹𝜽 𝟎
−𝟏 (𝜹𝜽,
{ 𝒚 = −𝒙′ 𝜹𝜽 + 𝒚′ 𝑒𝑡 𝑹 𝒐𝒛) = (−𝜹𝜽 𝟏 𝟎)
𝒛 = 𝒛′ 𝟎 𝟎 𝟏
⃗⃗) = 𝒇(𝑹−𝟏 𝒓
Comme 𝑷𝑹 𝒇(𝒓 ⃗⃗),
⃗⃗) = 𝒇[𝑹−𝟏 (𝜹𝜽, 𝑶𝒛)𝒓
on peut écrire: 𝑷𝑹 (𝜹𝜽, 𝑶𝒛)𝒇(𝒓 ⃗⃗]
𝟏 𝜹𝜽 𝟎 𝒙 𝒙 + 𝒚𝜹𝜽
[𝑹−𝟏 (𝜹𝜽, ⃗⃗] = (−𝜹𝜽
𝑶𝒛)𝒓 𝟏 𝟎) (𝒚) = (−𝒙𝜹𝜽 + 𝒚)
𝟎 𝟎 𝟏 𝒛 𝒛

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𝑷𝑹 (𝜹𝜽, 𝑶𝒛)𝒇(𝒓
⃗⃗) = 𝒇(𝒙 + 𝒚𝜹𝜽, −𝒙𝜹𝜽 + 𝒚, 𝒛) (𝑰 − 𝟏𝟔)
Faisons un développement en série de Taylor au premier ordre de la fonction
𝒇(𝒙 + 𝒚𝜹𝜽, −𝒙𝜹𝜽 + 𝒚, 𝒛), on trouve :
𝝏𝒇(𝒙, 𝒚, 𝒛) 𝝏𝒇(𝒙, 𝒚, 𝒛)
𝒇(𝒙 + 𝒚𝜹𝜽, −𝒙𝜹𝜽 + 𝒚, 𝒛) = 𝒇(𝒙, 𝒚, 𝒛) + 𝒚𝜹𝜽 − 𝒙𝜹𝜽
𝝏𝒙 𝝏𝒚
𝝏 𝝏
𝒇(𝒙 + 𝒚𝜹𝜽, −𝒙𝜹𝜽 + 𝒚, 𝒛) = [𝟏 + 𝜹𝜽 (𝒚 − 𝒙 )] 𝒇(𝒙, 𝒚, 𝒛) (𝑰 − 𝟏𝟕)
𝝏𝒙 𝝏𝒚
En comparant les relations (𝑰 − 𝟏𝟔)et (𝑰 − 𝟏𝟕), on obtient l’expression de 𝑷𝑹 (𝜹𝜽, 𝑶𝒛).
𝑷𝑹 (𝜹𝜽, 𝑶𝒛)𝒇(𝒓
⃗⃗) = 𝒇(𝒙 + 𝒚𝜹𝜽, −𝒙𝜹𝜽 + 𝒚, 𝒛)

𝝏 𝝏
𝒇(𝒙 + 𝒚𝜹𝜽, −𝒙𝜹𝜽 + 𝒚, 𝒛) = [𝟏 + 𝜹𝜽 (𝒚 − 𝒙 )] 𝒇(𝒙, 𝒚, 𝒛)
𝝏𝒙 𝝏𝒚 }
𝝏 𝝏
⟹ 𝑷𝑹 (𝜹𝜽, 𝑶𝒛) = 𝟏 + 𝜹𝜽 (𝒚 −𝒙 ) (𝑰 − 𝟏𝟖)
𝝏𝒙 𝝏𝒚
Cette relation peut être exprimée en fonction de la composante suivant (𝑂𝑧) du moment
cinétique orbital. En effet, on a :
𝒊 𝝏 𝝏
− 𝑳𝒛 = 𝒚 −𝒙
ℏ 𝝏𝒙 𝝏𝒚
𝒊
⟹ 𝑷𝑹 (𝜹𝜽, 𝑶𝒛) = 𝟏 − 𝜹𝜽𝑳𝒛 (𝑰 − 𝟏𝟗)

Cette relation peut être généralisée pour une rotation infinitésimale autour d’un axe quelconque
de vecteur unitaire 𝑢
⃗⃗.
𝒊
𝑷𝑹 (𝜹𝜽, 𝒖 ⃗⃗. 𝒖
⃗⃗) = 𝟏 − 𝜹𝜽𝑳 ⃗⃗ (𝑰 − 𝟐𝟎)

 Expression de 𝐏𝐑 pour une rotation finie
Le passage de la rotation infinitésimale d’angle 𝜹𝜽 à la rotation finie d’angle 𝜽 se fait en
divisant cet angle 𝜽 en 𝑛 entiers angles 𝜹𝜽 de sorte que 𝜽 reste constant quand 𝑛 → ∞ et 𝜹𝜽 →
𝟎. Cela se traduit mathématiquement par l’expression :
𝒍𝒊𝒎 𝑷𝒏𝑹 (𝜹𝜽, 𝑶𝒛)
𝑷𝑹 (𝜽, 𝑶𝒛) = 𝒏→∞
𝜹𝜽→𝟎

𝑷𝒏𝑹 signifie qu’il faut appliquer 𝑛 fois l’opérateur 𝑷𝑹 .


𝑛
𝒊
(𝜽,
𝑷𝑹 𝑶𝒛) = 𝒏→∞
𝒍𝒊𝒎 (𝟏 − 𝜹𝜽𝑳𝒛 )

𝜹𝜽→𝟎
𝑛
𝜽 𝒊𝜽
𝜽 = 𝒏𝜹𝜽 ⟹ 𝜹𝜽 = ⟹ 𝑷𝑹 (𝜽, 𝑶𝒛) = 𝒏→∞
𝒍𝒊𝒎 (𝟏 − 𝑳 )
𝒏 ℏ𝒏 𝒛
𝜹𝜽→𝟎

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𝒙 𝒎
𝒍𝒊𝒎 (𝟏 + 𝒎) = 𝒆𝒙 . On a donc:
On sait que 𝒏→∞

−𝒊𝜽𝑳𝒛
𝑷𝑹 (𝜽, 𝑶𝒛) = 𝒆 ℏ (𝑰 − 𝟐𝟏)
Cette relation peut s’écrire pour toute rotation d’angle 𝜃 autour d’un axe quelconque de vecteur
⃗⃗ et aussi s’appliquer au moment cinétique total 𝐽⃗.
unitaire 𝑢
−𝒊𝜽𝑱⃗.𝒖
⃗⃗
𝑷𝑹 (𝜽, 𝒖
⃗⃗) = 𝒆 ℏ

𝑷𝑹 (𝜽, 𝒖
⃗⃗) est un opérateur unitaire. En effet, on a :

⃗⃗)𝑷−𝟏
𝑷𝑹 (𝜽, 𝒖 𝑹 (𝜽, 𝒖
⃗⃗) = 𝟙
2- Opérateurs scalaires
a- Définition
Un opérateur scalaire ou observable scalaire est un opérateur ou observable qui commute avec
toutes les composantes du moment cinétique totale 𝐽⃗ (𝐽𝑥 , 𝐽𝑦 , 𝐽𝑧 ).

b- Exemple de l’hamiltonien H.
Considérons un système isolé dans un état |𝝍(𝒕𝟎 )⟩. Faisons agir à cet instant 𝑡0 l’opérateur 𝑷𝑹
sur |𝝍(𝒕𝟎 )⟩; on obtient l’état |𝝍′(𝒕𝟎 )⟩. Cela se traduit par la relation :
𝑷𝑹 |𝝍(𝒕𝟎 )⟩ = |𝝍′(𝒕𝟎 )⟩ (𝑰 − 𝟐𝟐)
Après la rotation, le système évolue librement à partir de l’état |𝝍′(𝒕𝟎 )⟩. L’état du système au
temps 𝑡0 + 𝑑𝑡 est définie de la façon suivante :
𝒅
|𝝍′(𝒕𝟎 + 𝒅𝒕)⟩ = |𝝍′(𝒕𝟎 )⟩ + 𝑑𝑡 |𝝍′(𝒕𝟎 )⟩ (𝑰 − 𝟐𝟑)
𝒅𝒕𝟎
L’équation de Schrödinger dépendant du temps dans l’état |𝝍′(𝒕𝟎 )⟩ est :
𝒅
𝒊ℏ |𝝍′ (𝒕𝟎 )⟩ = 𝐻|𝝍′ (𝒕𝟎 )⟩
𝒅𝒕𝟎
𝒅 𝐻
⟹ |𝝍′(𝒕𝟎 )⟩ = |𝝍′(𝒕𝟎 )⟩
𝒅𝒕𝟎 𝒊ℏ
En mettant cette dernière relation dans l’équation (𝑰 − 𝟐𝟑), on obtient :
𝑑𝑡
|𝝍′ (𝒕𝟎 + 𝒅𝒕)⟩ = |𝝍′ (𝒕𝟎 )⟩ + 𝐻 |𝝍′ (𝒕𝟎 )⟩ (𝑰 − 𝟐𝟒)
𝒊ℏ
Supposons maintenant que le système dans l’état |𝝍(𝒕𝟎 )⟩ évolue librement vers l’état
|𝝍(𝒕𝟎 + 𝒅𝒕)⟩. Par analogie à la relation (𝑰 − 𝟐𝟒), on peut écrire la relation suivante :
𝑑𝑡
|𝝍(𝒕𝟎 + 𝒅𝒕)⟩ = |𝝍(𝒕𝟎 )⟩ + 𝐻|𝝍(𝒕𝟎 )⟩
𝒊ℏ
Faisons agir l’opérateur 𝑷𝑹 sur la relation ci-dessus ; on obtient :
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𝑑𝑡
𝑷𝑹 |𝝍(𝒕𝟎 + 𝒅𝒕)⟩ = 𝑷𝑹 |𝝍(𝒕𝟎 )⟩ + 𝑷 𝐻|𝝍(𝒕𝟎 )⟩ (𝑰 − 𝟐𝟓)
𝒊ℏ 𝑹
Par définition, on a : 𝑷𝑹 |𝝍(𝒕𝟎 )⟩ = |𝝍′ (𝒕𝟎 )⟩ 𝑒𝑡 𝑷𝑹 |𝝍(𝒕𝟎 + 𝒅𝒕)⟩ = |𝝍′ (𝒕𝟎 + 𝒅𝒕)⟩
En portant ces expressions dans la relation (𝑰 − 𝟐𝟓), on obtient:
𝑑𝑡
|𝝍′ (𝒕𝟎 + 𝒅𝒕)⟩ = |𝝍′ (𝒕𝟎 )⟩ + 𝑷 𝐻 |𝝍(𝒕𝟎 )⟩ (𝑰 − 𝟐𝟔)
𝒊ℏ 𝑹
Les relations (𝑰 − 𝟐𝟒)𝑒𝑡 (𝑰 − 𝟐𝟔) conduisent à : 𝐻 |𝝍′ (𝒕𝟎 )⟩ = 𝑷𝑹 𝐻 |𝝍(𝒕𝟎 )⟩
Or : 𝑷𝑹 |𝝍(𝒕𝟎 )⟩ = |𝝍′ (𝒕𝟎 )⟩ ⟹ 𝐻𝑷𝑹 |𝝍(𝒕𝟎 )⟩ = 𝑷𝑹 𝐻 |𝝍(𝒕𝟎 )⟩
⟹ 𝐻𝑷𝑹 = 𝑷𝑹 𝐻
⟹ [𝐻, 𝑷𝑹 ] = 𝟎 (𝑰 − 𝟐𝟕)

ou 𝑷𝑹 𝐻𝑷−𝟏
𝑹 = 𝐻

Conclusion : L’hamiltonien 𝐻 est un invariant dans une rotation.


Montrons que l’hamiltonien H est un opérateur scalaire.
𝑖
⃗⃗) = 𝟏 − 𝜹𝜽𝑱⃗. 𝒖
on sait que 𝑷𝑹 (𝜹𝜽, 𝒖 ⃗⃗

𝑖 𝑖
[𝑯, 𝑷𝑹 ] = [𝑯, 𝟏 − 𝜹𝜽𝑱⃗. 𝒖 ⏟ 𝟙] − 𝜹𝜽[𝑯, 𝑱⃗. 𝒖
⃗⃗] = [𝑯, ⃗⃗] = 0
ℏ ℏ
𝟎

⟹ [𝐻, 𝑱⃗. 𝒖
⃗⃗ ] = 0

L’hamiltonien 𝐻 commute avec toutes les composantes du moment cinétique total 𝑱⃗ : 𝐻est donc
une observable scalaire. L’observable 𝑱⃗ commute avec 𝐻. Pour un système isolé 𝑱⃗ est une
constante du mouvement.
3- Opérateurs ou observables vectorielles
a- Définition
Un opérateur est vectoriel si l’une au moins de ses composantes ne commutent pas avec celles
de 𝑱⃗.

b- Relation de commutation d’un opérateur vectoriel avec 𝑱⃗

Soit un opérateur vectoriel 𝑨⃗⃗ défini par ses composantes 𝑨𝒗⃗⃗ . La relation de commutation avec
les composantes 𝑱𝒖⃗⃗ de 𝑱⃗ est donnée par l’expression suivante :
⃗⃗. (𝒖
[𝑱𝒖⃗⃗ , 𝑨𝒗⃗⃗ ] = 𝒊ℏ𝑨 ⃗⃗Ʌ𝒗
⃗⃗) (𝑰 − 𝟐𝟖)

⃗⃗ sont des vecteurs unitaires désignant les projections de 𝐽⃗ et 𝐴⃗ sur les axes du repère.
⃗⃗ et 𝒗
𝒖

Considérons un opérateur vectoriel 𝑉 ⃗⃗ (𝑉𝑥 , 𝑉𝑦 , 𝑉𝑧 ) et l’observable moment cinétique 𝐽⃗(𝐽𝑥 , 𝐽𝑦 , 𝐽𝑧 ).


On définit les composantes (𝑉+ , 𝑉− , 𝑉0 ) et (𝐽+ , 𝐽− , 𝐽0 ) par les relations :
𝑽+ = 𝑽𝒙 + 𝒊𝑽𝒚 𝑱+ = 𝑱𝒙 + 𝒊𝑱𝒚

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𝑽− = 𝑽𝒙 − 𝒊𝑽𝒚 𝑱− = 𝑱𝒙 − 𝒊𝑱𝒚

𝑽𝟎 = 𝑽𝒛 𝑱𝟎 = 𝑱𝒛

En appliquant la formule de commutation entre les composantes de 𝑱⃗ et ⃗𝑽


⃗⃗, on trouve :

[𝑱𝒙 , 𝑽+ ] = −ℏ𝑽𝒛 [𝑱𝒚 , 𝑽+ ] = −𝒊ℏ𝑽𝒛 [𝑱𝒛 , 𝑽+ ] = ℏ𝑽+

[𝑱𝒙 , 𝑽− ] = ℏ𝑽𝒛 [𝑱𝒚 , 𝑽− ] = −𝒊ℏ𝑽𝒛 ; [𝑱𝒛 , 𝑽− ] = −ℏ𝑽−

[𝑱+ , 𝑽+ ] = 𝟎 [𝑱+ , 𝑽− ] = 𝟐ℏ𝑽𝒛 [𝑱− , 𝑽+ ] = −𝟐ℏ𝑽𝒛


[𝑱𝒛 , 𝑱+ ] = ℏ𝑱+ [𝑱𝒛 , 𝑱− ] = −ℏ𝑱− [𝑱+ , 𝑱− ] = 𝟐ℏ𝑱𝒛
[𝑱𝟐 , 𝑱+ ] = [𝑱𝟐 , 𝑱− ] = [𝑱𝟐 , 𝑱𝒛 ] = 𝟎
4- Eléments de matrice d’un opérateur scalaire dans une base standard et conditions
d’existence
Les vecteurs propres communs aux observables 𝑱𝟐 𝑒𝑡 𝑱𝒛 sont identifiés par les indices 𝒋 et 𝒎
qui caractérisent les valeurs propres associées. On introduit un troisième indice 𝒌 (indice discret
ou continu) qui permet de caractériser les vecteurs propres associés à des valeurs dégénérées de
𝑱𝟐 𝑒𝑡 𝑱𝒛 . Soit |𝑘, 𝑗, 𝑚⟩ cette base.

𝑱𝟐 |𝑘, 𝑗, 𝑚⟩ = ℏ𝟐 𝒋(𝒋 + 𝟏)|𝑘, 𝑗, 𝑚⟩ (𝑰 − 𝟐𝟗)

𝑱𝒛 |𝑘, 𝑗, 𝑚⟩ = ℏ𝒎|𝑘, 𝑗, 𝑚⟩ (𝑰 − 𝟑𝟎)


Pour définir complètement cette base standard, il faut ajouter les relations suivantes :
−𝒋 ≤ 𝒎 ≤ 𝒋 (𝑰 − 𝟑𝟏)
Si 𝑚 = −𝑗, 𝑱− |𝑘, 𝑗, −𝑗⟩ = 0
Si 𝑚 > −𝑗, 𝑱− |𝑘, 𝑗, 𝑚⟩ est un vecteur propre non-nul de 𝑱𝟐 𝑒𝑡 𝑱𝒛 avec les valeurs
propres respectives ℏ𝟐 𝒋(𝒋 + 𝟏) et ℏ(𝒎 − 𝟏).
𝑆𝑖 𝑚 = 𝑗, 𝑱+ |𝑘, 𝑗, 𝑗⟩ = 0
Si 𝑚 < 𝑗, 𝑱+ |𝑘, 𝑗, 𝑚⟩ est vecteur propre non-nul de 𝑱𝟐 𝑒𝑡 𝑱𝒛 avec les valeurs propres
respectives ℏ𝟐 𝒋(𝒋 + 𝟏) et ℏ(𝒎 + 𝟏).

𝑱+ |𝑘, 𝑗, 𝑚⟩ = ℏ√𝒋(𝒋 + 𝟏) − 𝒎(𝒎 + 𝟏)| 𝑘, 𝑗, 𝑚 + 1⟩ (𝑰 − 𝟑𝟐)

𝑱− |𝑘, 𝑗, 𝑚⟩ = ℏ√𝒋(𝒋 + 𝟏) − 𝒎(𝒎 − 𝟏)| 𝑘, 𝑗, 𝑚 − 1⟩ (𝑰 − 𝟑𝟑)

Considérons un opérateur scalaire 𝑨. On sait que si [𝑱𝒛 , 𝑨] = 𝟎 ⟹ 𝑱𝒛 𝑨 = 𝑨𝑱𝒛


Calculons les éléments de matrice de 𝑨 dans la base standard en utilisant l’égalité ci-
dessus.
⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑱𝒛 𝑨|𝑘, 𝑗, 𝑚′⟩ = ⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑨𝑱𝒛 |𝑘, 𝑗, 𝑚′⟩
𝑱𝒛 est hermitique ⟹ ℏ𝒎 ⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑨|𝑘, 𝑗, 𝑚′⟩ = ℏ𝒎′⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑨|𝑘, 𝑗, 𝑚′⟩

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ℏ(𝒎 − 𝒎′)⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑨|𝑘, 𝑗, 𝑚′ ⟩ = 0
Pour que les éléments de matrice de A soient non-nuls, il faut que 𝒎 = 𝒎′ .
⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑨|𝑘, 𝑗, 𝑚′ ⟩ ≠ 0 ⟹ 𝑚 = 𝑚′
Considérons maintenant le commutateur [𝑱𝟐 , 𝑨] = 𝟎 ⟹ 𝑱𝟐 𝑨 = 𝑨𝑱𝟐

⟨𝑘, 𝑗 ′ , 𝑚|𝑱𝟐 𝑨|𝑘, 𝑗, 𝑚⟩ = ⟨𝑘, 𝑗 ′ , 𝑚|𝑨𝑱𝟐 |𝑘, 𝑗, 𝑚⟩

𝑱𝟐 est hermitique ⟹ ℏ𝟐 𝒋′(𝒋′ + 𝟏) ⟨𝑘, 𝑗 ′ , 𝑚|𝑨|𝑘, 𝑗, 𝑚⟩ = ℏ𝟐 𝒋(𝒋 + 𝟏)⟨𝑘, 𝑗 ′ , 𝑚|𝑨|𝑘, 𝑗, 𝑚⟩


[𝒋′ (𝒋′ + 𝟏) − 𝒋(𝒋 + 𝟏)]⟨𝑘, 𝑗 ′ , 𝑚|𝑨|𝑘, 𝑗, 𝑚⟩ = 0
Pour que les éléments de matrice de A soient non-nuls, il faut que 𝒋 = 𝒋′ .
⟨𝑘, 𝑗 ′ , 𝑚|𝑨|𝑘, 𝑗, 𝑚⟩ ≠ 0 ⟹ 𝑗 = 𝑗′
Conclusion : Un opérateur scalaire n’a d’éléments de matrice non-nuls dans une base standard
qu’entre deux vecteurs ayant les mêmes valeurs de 𝑗 et de 𝑚.
Indépendance des éléments de matrice non-nuls de 𝑨 de 𝒎

𝑨 étant un opérateur scalaire, il commute avec toutes les composantes de 𝑱⃗ et par extension avec
𝑱+ et 𝑱− . On a donc :
𝑱+ 𝑨 = 𝑨𝑱+
[𝑱+ , 𝑨] = [𝑱− , 𝑨] = 𝟎 ⟹ {
𝑱− 𝑨 = 𝑨𝑱−
Remarque : Cette écriture prend en compte les conditions d’existence des éléments de matrice
d’un opérateur scalaire.
Sachant que les opérateurs 𝑱+ 𝑒𝑡 𝑱− sont adjoint de l’un de l’autre, on a donc :

⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑱+ 𝑨|𝑘 ′ , 𝑗, 𝑚 − 1⟩ = ℏ√𝒋(𝒋 + 𝟏) − 𝒎(𝒎 − 𝟏)⟨𝑘, 𝑗, 𝑚 − 1|𝑨|𝑘 ′ , 𝑗, 𝑚 − 1⟩

⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑨𝑱+ |𝑘 ′ , 𝑗, 𝑚 − 1⟩ = ℏ√𝒋(𝒋 + 𝟏) − 𝒎(𝒎 − 𝟏)⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑨|𝑘 ′ , 𝑗, 𝑚⟩

⟹ ⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑨|𝑘 ′ , 𝑗, 𝑚⟩ = ⟨𝑘, 𝑗, 𝑚 − 1|𝑨|𝑘 ′ , 𝑗, 𝑚 − 1⟩ (𝑰 − 𝟑𝟒)


Cette dernière relation montre que les éléments de matrice non-nuls d’un opérateur scalaire ne
dépendent pas de 𝑚.
Les trois propriétés ainsi définies peuvent se résumer par la formule suivante :
⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑨|𝒌′ , 𝒋′, 𝒎′⟩ = 𝒂𝒋 (𝒌, 𝒌′ )𝜹𝒋𝒋′ 𝜹𝒎𝒎′ (𝑰 − 𝟑𝟓)

5- Eléments de matrice d’un opérateur vectoriel dans une base standard et


conditions d’existence
⃗⃗ (𝑉+ , 𝑉− , 𝑉𝑧 ).
Considérons un opérateur vectoriel 𝑉
a- Condition d’existence suivant la composante 𝑽𝒛
[𝑱𝒛 , 𝑽𝒛 ] = 𝟎 ⟹ 𝑱𝒛 𝑽𝒛 = 𝑽𝒛 𝑱𝒛

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⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑱𝒛 𝑽𝒛 |𝑘 ′ , 𝑗′, 𝑚′⟩ = ⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑽𝒛 𝑱𝒛 |𝑘 ′ , 𝑗′, 𝑚′⟩
⟹ ℏ𝒎⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑽𝒛 |𝑘 ′ , 𝑗 ′ , 𝑚′ ⟩ = ℏ𝑚′⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑽𝒛 |𝑘 ′ , 𝑗′, 𝑚′⟩
⟹ ℏ(𝒎 − 𝒎′ )⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑽𝒛 |𝑘 ′ , 𝑗 ′ , 𝑚′ ⟩ = 0
Les éléments de matrice de 𝑽𝒛 sont non-nuls si 𝑚 = 𝑚’ c’est-à-dire ∆𝑚 = 0
b- Condition d’existence suivant la composante 𝐕+
[𝑱𝒛 , 𝑽+ ] = ℏ𝑽+ ⟹ 𝑱𝒛 𝑽+ = 𝑽+ 𝑱𝒛 + ℏ𝑽+
⟹ ⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑱𝒛 𝑽+ |𝑘 ′ , 𝑗′, 𝑚′⟩ = ⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑽+ 𝑱𝒛 |𝑘 ′ , 𝑗′, 𝑚′⟩ + ℏ⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑽+ |𝑘 ′ , 𝑗′, 𝑚′⟩
⟹ ℏ𝑚⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑽+ |𝑘 ′ , 𝑗′, 𝑚′⟩ = ℏ𝑚′⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑽+ |𝑘 ′ , 𝑗′, 𝑚′⟩ + ℏ⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑽+ |𝑘 ′ , 𝑗′, 𝑚′⟩
⟹ ℏ𝑚⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑽+ |𝑘 ′ , 𝑗 ′ , 𝑚′ ⟩ = ℏ(𝑚′ + 1)⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑽+ |𝑘 ′ , 𝑗 ′ , 𝑚′ ⟩
⟹ ℏ(𝑚 − 𝑚′ − 1)⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑽+ |𝑘 ′ , 𝑗 ′ , 𝑚′ ⟩ = 0
Les éléments de matrice de 𝑽+ sont non-nuls si 𝑚 − 𝑚’ = 1 c’est-à-dire ∆𝑚 = 1
Remarque: Dans le cas de notre étude, la différence ∆𝑚 est obtenue en prenant l’expression
représentant le «𝑚» du bras et celui du ket.
c- Condition d’existence suivant la composante 𝑽−
[𝑱𝒛 , 𝑽− ] = −ℏ𝑽− ⟹ 𝑱𝒛 𝑽− = 𝑽− 𝑱𝒛 − ℏ𝑽−
⟹ ⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑱𝒛 𝑽− |𝑘 ′ , 𝑗 ′ , 𝑚′⟩ = ⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑽− 𝑱𝒛 |𝑘 ′ , 𝑗 ′ , 𝑚′ ⟩ − ℏ⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑽− |𝑘 ′ , 𝑗′, 𝑚′⟩
⟹ ℏ𝑚⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑽− |𝑘 ′ , 𝑗′, 𝑚′⟩ = ℏ𝑚′⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑽− |𝑘 ′ , 𝑗′, 𝑚′⟩ − ℏ⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑽− |𝑘 ′ , 𝑗′, 𝑚′⟩
⟹ ℏ𝑚⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑽− |𝑘 ′ , 𝑗 ′ , 𝑚′ ⟩ = ℏ(𝑚′ − 1)⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑽− |𝑘 ′ , 𝑗 ′ , 𝑚′ ⟩
⟹ ℏ(𝑚 − 𝑚′ + 1)⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑽− |𝑘 ′ , 𝑗 ′ , 𝑚′ ⟩ = 0
Les éléments de matrice de 𝑽− sont non-nuls si 𝑚 − 𝑚’ = −1 c’est-à-dire ∆𝑚 = −1
De manière générale, on peut dire que les conditions d’existence des éléments de matrice d’un
opérateur vectoriel sont ∆𝑚 = 0, ±1
6- Théorème de projection
On sait que [𝑱+ , 𝑽+ ] = 𝟎 ⟹ 𝑱+ 𝑽+ = 𝑽+ 𝑱+
En tenant compte des conditions d’existence des éléments de matrice de 𝑽+ , on peut écrire :
⟨𝑘, 𝑗, 𝑚 + 2|𝑱+ 𝑽+ |𝑘, 𝑗, 𝑚⟩ = ⟨𝑘, 𝑗, 𝑚 + 2|𝑽+ 𝑱+ |𝑘, 𝑗, 𝑚⟩
Faisons intervenir la relation de fermeture dans l’égalité ci-dessus :
⟨𝑘, 𝑗, 𝑚 + 2|𝑱+ 𝟙 𝑽+ |𝑘, 𝑗, 𝑚⟩ = ⟨𝑘, 𝑗, 𝑚 + 2|𝑽+ 𝟙 𝑱+ |𝑘, 𝑗, 𝑚⟩

∑ ⟨𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟐|𝑱+ |𝒌′ , 𝒋′ , 𝒎′⟩ ⟨𝒌′, 𝒋′, 𝒎′|𝑽+ |𝒌, 𝒋, 𝒎⟩


𝒌′𝒋′𝒎′

9/17
= ∑ ⟨𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟐|𝑽+ |𝒌′ , 𝒋′ , 𝒎′⟩ ⟨𝒌′, 𝒋′, 𝒎′|𝑱+ |𝒌, 𝒋, 𝒎⟩
𝒌′𝒋′𝒎′

Les éléments de matrice de 𝑽+ sont non-nuls si 𝒋 = 𝒋′ 𝑒𝑡 ∆𝒎 = 𝟏. On ne change pas ces


conditions si 𝑘 = 𝑘 ′ . On peut donc supprimer la sommation et réécrire l’égalité ci-dessus en
tenant compte des conditions d’existence des éléments de matrice de 𝑽+ .
⟨𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟐|𝑱+ |𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟏⟩⟨𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟏|𝑽+ |𝒌, 𝒋, 𝒎⟩
= ⟨𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟐|𝑽+ |𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟏⟩⟨𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟏|𝑱+ |𝒌, 𝒋, 𝒎⟩
⟨𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟏|𝑽+ |𝒌, 𝒋, 𝒎⟩ ⟨𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟐|𝑽+ |𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟏⟩
⟹ = (𝑰 − 𝟑𝟔)
⟨𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟏|𝑱+ |𝒌, 𝒋, 𝒎⟩ ⟨𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟐|𝑱+ |𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟏⟩
a- Condition d’existence de cette égalité
Les dénominateurs doivent être non-nuls et strictement supérieur à zéro car les actions de 𝑱+
sur les vecteurs de la base standard donne des coefficients positifs.
⟹ ⟨𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟏|𝑱+ |𝒌, 𝒋, 𝒎⟩ > 𝟎 𝒆𝒕 ⟨𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟐|𝑱+ |𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟏⟩ > 𝟎
Considérons la première inégalité.
⟨𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟏|𝑱+ |𝒌, 𝒋, 𝒎⟩ > 𝟎

⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝒌, 𝒋, 𝒎⟩ > 𝟎


⟹ ℏ√𝒋(𝒋 + 𝟏) − 𝒎(𝒎 + 𝟏) ⏟
𝟏

⟹ ℏ√𝒋(𝒋 + 𝟏) − 𝒎(𝒎 + 𝟏) > 𝟎


⟹ 𝒋(𝒋 + 𝟏) − 𝒎(𝒎 + 𝟏) > 𝟎
⟹ (𝒋 − 𝒎)(𝒋 + 𝒎 + 𝟏) > 0
𝒋−𝒎>𝟎
⟹{ ⟹ −(𝒋 + 𝟏) < 𝒎 < 𝒋 (𝑰 − 𝟑𝟕)
𝒋+𝒎+𝟏>𝟎
Remarque : On ne prend pas en compte les cas négatifs car −𝑗 ≤ 𝑚 ≤ 𝑗
Considérons la deuxième inégalité.
⟨𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟐|𝑱+ |𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟏⟩ > 𝟎

⟨𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟐|𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟐⟩ > 𝟎


⟹ ℏ√𝒋(𝒋 + 𝟏) − (𝒎 + 𝟏)(𝒎 + 𝟐) ⏟
𝟏

⟹ ℏ√𝒋(𝒋 + 𝟏) − (𝒎 + 𝟏)(𝒎 + 𝟐) > 𝟎


⟹ 𝒋(𝒋 + 𝟏) − (𝒎 + 𝟏)(𝒎 + 𝟐) > 𝟎
⟹ (𝒋 − 𝒎 − 𝟏)(𝒋 + 𝒎 + 𝟐) > 0

10/17
𝒋−𝒎−𝟏>𝟎
⟹{ ⟹ −(𝒋 + 𝟐) < 𝒎 < 𝒋 − 𝟏 (𝑰 − 𝟑𝟖)
𝒋+𝒎+𝟐>𝟎
Les conditions (𝑰 − 𝟑𝟕) 𝑒𝑡 (𝑰 − 𝟑𝟖) réunies donnent :

−(𝒋 + 𝟏) < 𝒎 < 𝒋


{ ⟹ − (𝒋 + 𝟏) < 𝒎 < 𝒋 − 𝟏 (𝑰 − 𝟑𝟗)
−(𝒋 + 𝟐) < 𝒎 < 𝒋 − 𝟏

Or la plus petite valeur que peut prendre 𝑚 est – 𝑗. Par ailleurs, les inégalités de la relation
(𝑰 − 𝟑𝟖) sont strictes. Donc 𝑚 ne peut pas prendre la valeur 𝑗 − 1. La valeur que peut prendre
𝑚 est donc 𝑗 − 2. L’encadrement de 𝑚 revient donc à :
−𝒋 ≤ 𝒎 ≤ 𝒋 − 𝟐 (𝑰 − 𝟒𝟎)
Pour les différentes valeurs de 𝑚, on peut écrire les égalités des rapports
⟨𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟏|𝑽+ |𝒌, 𝒋, 𝒎⟩ ⟨𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟐|𝑽+ |𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟏⟩
=
⟨𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟏|𝑱+ |𝒌, 𝒋, 𝒎⟩ ⟨𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟐|𝑱+ |𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟏⟩
𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑚 = −𝑗:
⟨𝒌, 𝒋, −𝒋 + 𝟏|𝑽+ |𝒌, 𝒋, −𝒋⟩ ⟨𝒌, 𝒋, −𝒋 + 𝟐|𝑽+ |𝒌, 𝒋, −𝒋 + 𝟏⟩
=
⟨𝒌, 𝒋, −𝒋 + 𝟏|𝑱+ |𝒌, 𝒋, −𝒋⟩ ⟨𝒌, 𝒋, −𝒋 + 𝟐|𝑱+ |𝒌, 𝒋, −𝒋 + 𝟏⟩
𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑚 = −𝑗 + 1:
⟨𝒌, 𝒋, −𝒋 + 𝟐|𝑽+ |𝒌, 𝒋, −𝒋 + 𝟏⟩ ⟨𝒌, 𝒋, −𝒋 + 𝟑|𝑽+ |𝒌, 𝒋, −𝒋 + 𝟐⟩
=
⟨𝒌, 𝒋, −𝒋 + 𝟐|𝑱+ |𝒌, 𝒋, −𝒋 + 𝟏⟩ ⟨𝒌, 𝒋, −𝒋 + 𝟑|𝑱+ |𝒌, 𝒋, −𝒋 + 𝟐⟩
𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑚 = −𝑗 + 2:
⟨𝒌, 𝒋, −𝒋 + 𝟑|𝑽+ |𝒌, 𝒋, −𝒋 + 𝟐⟩ ⟨𝒌, 𝒋, −𝒋 + 𝟒|𝑽+ |𝒌, 𝒋, −𝒋 + 𝟑⟩
=
⟨𝒌, 𝒋, −𝒋 + 𝟑|𝑱+ |𝒌, 𝒋, −𝒋 + 𝟐⟩ ⟨𝒌, 𝒋, −𝒋 + 𝟒|𝑱+ |𝒌, 𝒋, −𝒋 + 𝟑⟩
⋮ ⋮ ⋮
⋮ ⋮ ⋮
𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑚 = 𝑗 − 2:
⟨𝒌, 𝒋, 𝒋 − 𝟏|𝑽+ |𝒌, 𝒋, 𝒋 − 𝟐⟩ ⟨𝒌, 𝒋, 𝒋|𝑽+ |𝒌, 𝒋, 𝒋 − 𝟏⟩
=
⟨𝒌, 𝒋, 𝒋 − 𝟏|𝑱+ |𝒌, 𝒋, 𝒋 − 𝟐⟩ ⟨𝒌, 𝒋, 𝒋|𝑱+ |𝒌, 𝒋, 𝒋 − 𝟏⟩
Ces différents rapports sont égaux entre eux donc à une même constante. Soit 𝛼+ (𝑘, 𝑗) la valeur
commune de ces rapports qui dépend de 𝑘 et 𝑗. On peut donc généraliser l’égalité (𝑰 − 𝟑𝟔) sous
la forme suivante :
⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑽+ |𝒌, 𝒋, 𝒎′⟩ = 𝜶+ (𝒌, 𝒋)⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑱+ |𝒌, 𝒋, 𝒎′⟩ (𝑰 − 𝟒𝟏)
Cette équation nous permet de dire que les éléments de matrice de 𝑽+ sont proportionnels à
ceux de 𝑱+ .

11/17
En partant du commutateur [𝑱− , 𝑽− ] = 0 et en tenant compte des conditions d’existence des
éléments de matrice de 𝑽− , on peut écrire une relation analogue à (𝑰 − 𝟒𝟏).
⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑽− |𝒌, 𝒋, 𝒎′⟩ = 𝜶− (𝒌, 𝒋)⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑱− |𝒌, 𝒋, 𝒎′⟩ (𝑰 − 𝟒𝟐)

b- Relation entre 𝜶+ (𝒌, 𝒋) et 𝜶− (𝒌, 𝒋)


Considérons le commutateur [𝑱− , 𝑽+ ] = −𝟐ℏ𝑽𝒛 et déterminons sa valeur moyenne.
−𝟐ℏ⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑽𝒛 |𝒌, 𝒋, 𝒎⟩ = ⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑱− 𝑽+ |𝒌, 𝒋, 𝒎⟩ − ⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑽+ 𝑱− |𝒌, 𝒋, 𝒎⟩
⟹ −𝟐ℏ⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑽𝒛 |𝒌, 𝒋, 𝒎⟩
= ℏ√𝒋(𝒋 + 𝟏) − 𝒎(𝒎 + 𝟏)⟨𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟏|𝑽+ |𝒌, 𝒋, 𝒎⟩
− ℏ√𝒋(𝒋 + 𝟏) − 𝒎(𝒎 − 𝟏)⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑽+ |𝒌, 𝒋, 𝒎 − 𝟏⟩ (𝑰 − 𝟒𝟑)

Sachant que ⟨𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟏|𝑽+ |𝒌, 𝒋, 𝒎⟩ = 𝜶+ (𝒌, 𝒋)⟨𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟏|𝑱+ |𝒌, 𝒋, 𝒎⟩

⟨𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟏|𝑽+ |𝒌, 𝒋, 𝒎⟩ = 𝜶+ (𝒌, 𝒋)ℏ√𝒋(𝒋 + 𝟏) − 𝒎(𝒎 + 𝟏) ⏟


⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝒌, 𝒋, 𝒎⟩
𝟏

⟨𝒌, 𝒋, 𝒎 + 𝟏|𝑽+ |𝒌, 𝒋, 𝒎⟩ = 𝜶+ (𝒌, 𝒋)ℏ√𝒋(𝒋 + 𝟏) − 𝒎(𝒎 + 𝟏)


et
⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑽+ |𝒌, 𝒋, 𝒎 − 𝟏⟩ = 𝜶+ (𝒌, 𝒋)⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑱+ |𝒌, 𝒋, 𝒎 − 𝟏⟩

⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑽+ |𝒌, 𝒋, 𝒎 − 𝟏⟩ = 𝜶+ (𝒌, 𝒋)ℏ√𝒋(𝒋 + 𝟏) − 𝒎(𝒎 − 𝟏) ⟨𝒌,


⏟ 𝒋, 𝒎|𝒌, 𝒋, 𝒎⟩
𝟏

⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑽+ |𝒌, 𝒋, 𝒎 − 𝟏⟩ = 𝜶+ (𝒌, 𝒋)ℏ√𝒋(𝒋 + 𝟏) − 𝒎(𝒎 − 𝟏)


On trouve :
⟹ −𝟐ℏ⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑽𝒛 |𝒌, 𝒋, 𝒎⟩
= 𝜶+ (𝒌, 𝒋)ℏ√𝒋(𝒋 + 𝟏) − 𝒎(𝒎 + 𝟏) × ℏ√𝒋(𝒋 + 𝟏) − 𝒎(𝒎 + 𝟏)
− 𝜶+ (𝒌, 𝒋)ℏ√𝒋(𝒋 + 𝟏) − 𝒎(𝒎 − 𝟏) × ℏ√𝒋(𝒋 + 𝟏) − 𝒎(𝒎 − 𝟏)
⟹ −𝟐⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑽𝒛 |𝒌, 𝒋, 𝒎⟩ = 𝜶+ (𝒌, 𝒋)ℏ[𝒋(𝒋 + 𝟏) − 𝒎(𝒎 + 𝟏) − 𝒋(𝒋 + 𝟏) + 𝒎(𝒎 − 𝟏)]
⟹ ⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑽𝒛 |𝒌, 𝒋, 𝒎⟩ = 𝒎ℏ𝜶+ (𝒌, 𝒋) (𝑰 − 𝟒𝟒)
Par un raisonnement analogue avec [𝐽+ , 𝑉− ] = 2ℏ𝑉𝑧 , on montre que :
⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑽𝒛 |𝒌, 𝒋, 𝒎⟩ = 𝒎ℏ𝜶− (𝒌, 𝒋) (𝑰 − 𝟒𝟓)
⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑽𝒛 |𝒌, 𝒋, 𝒎⟩ = 𝒎ℏ𝜶+ (𝒌, 𝒋)
{ ⟹ 𝜶+ (𝒌, 𝒋) = 𝜶− (𝒌, 𝒋) 𝑞𝑢𝑒 𝑙 ′ 𝑜𝑛 𝑛𝑜𝑡𝑒 𝜶(𝒌, 𝒋)
⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑽𝒛 |𝒌, 𝒋, 𝒎⟩ = 𝒎ℏ𝜶− (𝒌, 𝒋)

⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑽𝒛 |𝒌, 𝒋, 𝒎′⟩ = 𝜶(𝒌, 𝒋)⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑱𝒛 |𝒌, 𝒋, 𝒎′⟩ (𝑰 − 𝟒𝟔)

12/17
En tenant compte des relations
⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑽+ |𝒌, 𝒋, 𝒎′⟩ = 𝜶+ (𝒌, 𝒋)⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑱+ |𝒌, 𝒋, 𝒎′⟩
{⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑽− |𝒌, 𝒋, 𝒎′⟩ = 𝜶− (𝒌, 𝒋)⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑱− |𝒌, 𝒋, 𝒎′⟩
⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑽𝒛 |𝒌, 𝒋, 𝒎′⟩ = 𝜶(𝒌, 𝒋)⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑱𝒛 |𝒌, 𝒋, 𝒎′⟩
on peut écrire la formule générale suivante :
⃗⃗|𝒌, 𝒋, 𝒎′⟩ = 𝜶(𝒌, 𝒋)⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑱⃗|𝒌, 𝒋, 𝒎′⟩
⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑽 (𝑰 − 𝟒𝟕)

c- Calcul du coefficient de proportionnalité 𝜶(𝒌, 𝒋)


Soit le projecteur

𝑷(𝒌, 𝒋) = ∑|𝑘𝑗𝑚⟩⟨𝑘𝑗𝑚|
𝒌,𝒋

et la relation
⃗⃗|𝒌, 𝒋, 𝒎′⟩ = 𝜶(𝒌, 𝒋)⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑱⃗|𝒌, 𝒋, 𝒎′⟩
⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑽

Multiplions l’équation (𝑰 − 𝟒𝟕) à gauche de chaque membre par |𝑘𝑗𝑚⟩ et à droite par ⟨𝑘𝑗𝑚′|.
⃗⃗|𝑘, 𝑗, 𝑚′⟩⟨𝑘𝑗𝑚′| = 𝛼(𝑘, 𝑗)|𝑘𝑗𝑚⟩ ⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝐽⃗|𝑘, 𝑗, 𝑚′⟩⟨𝑘𝑗𝑚′|
|𝑘𝑗𝑚⟩ ⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑉

Faisons une sommation sur 𝑘, 𝑗 de l’égalité ci-dessus.

⃗⃗ |𝑘, 𝑗, 𝑚′⟩⟨𝑘𝑗𝑚′| = 𝛼(𝑘, 𝑗) ∑|𝑘𝑗𝑚⟩ ⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝐽⃗|𝑘, 𝑗, 𝑚′⟩⟨𝑘𝑗𝑚′|


∑|𝑘𝑗𝑚⟩ ⟨𝑘, 𝑗, 𝑚|𝑉
𝒌,𝒋 𝒌,𝒋

⃗⃗𝑷(𝒌, 𝒋) = 𝜶(𝒌, 𝒋)𝑷(𝒌, 𝒋)𝑱⃗𝑷(𝒌, 𝒋)


⟹ 𝑷(𝒌, 𝒋)𝑽 (𝑰 − 𝟒𝟖)

On montre que [𝑷(𝒌, 𝒋)]𝟐 = 𝑷(𝒌, 𝒋) 𝒆𝒕 [𝑱⃗, 𝑷(𝒌, 𝒋)] = 𝟎


𝟏
𝑱𝒙 = 𝟐 (𝑱+ + 𝑱− )
Cette démonstration peut se faire en utilisant les composantes de 𝑱⃗ {𝑱 = 𝟏 (𝑱 − 𝑱 )
𝒚 𝟐𝒊 + −
𝑱𝒛 = 𝑱𝟎
Pour ce faire, il faut appliquer les commutateurs [𝑱𝒛 , 𝑷(𝒌, 𝒋)] 𝑒𝑡 [𝑱± , 𝑷(𝒌, 𝒋)] sur tout vecteur
|𝑘𝑗𝑚⟩.

Appliquons l’opérateur 𝑱⃗ à l’équation (𝑰 − 𝟒𝟖), 𝑷(𝒌, 𝒋)𝑽


⃗⃗𝑷(𝒌, 𝒋) = 𝜶(𝒌, 𝒋)𝑷(𝒌, 𝒋)𝑱⃗𝑷(𝒌, 𝒋), on
a:

𝑱⃗𝑷(𝒌, 𝒋)𝑽
⃗⃗𝑷(𝒌, 𝒋) = 𝜶(𝒌, 𝒋)𝑱⃗𝑷(𝒌, 𝒋)𝑱⃗𝑷(𝒌, 𝒋)

⃗⃗𝑷(𝒌, 𝒋) = 𝜶(𝒌, 𝒋)𝑱⃗(𝑷(𝒌, 𝒋))𝟐 𝑱⃗


Comme 𝑱⃗𝑷(𝒌, 𝒋) = 𝑷(𝒌, 𝒋) 𝑱⃗ ⟹ 𝑷(𝒌, 𝒋)𝑱⃗𝑽

⟹ 𝑷(𝒌, 𝒋)𝑱⃗⃗𝑽⃗𝑷(𝒌, 𝒋) = 𝜶(𝒌, 𝒋)𝑱⃗𝑷(𝒌, 𝒋)𝑱⃗

⟹ 𝑷(𝒌, 𝒋)𝑱⃗⃗𝑽⃗𝑷(𝒌, 𝒋) = 𝜶(𝒌, 𝒋)𝑱⃗𝟐 𝑷(𝒌, 𝒋)


Remplaçons à présent le projecteur 𝑷(𝒌, 𝒋) par son expression dans la relation ci-dessus :
13/17
∑|𝑘𝑗𝑚⟩⟨𝑘𝑗𝑚| 𝑱⃗. 𝑽
⃗⃗|𝑘𝑗𝑚⟩⟨𝑘𝑗𝑚| = 𝜶(𝒌, 𝒋) ∑𝑱⃗𝟐 |𝑘𝑗𝑚⟩⟨𝑘𝑗𝑚|
𝒌,𝒋 𝒌,𝒋

∑|𝑘𝑗𝑚⟩⟨𝑘𝑗𝑚| ⟨𝑘𝑗𝑚|𝑱⃗. 𝑽
⃗⃗|𝑘𝑗𝑚⟩ = 𝜶(𝒌, 𝒋) ∑𝑱⃗𝟐 |𝑘𝑗𝑚⟩⟨𝑘𝑗𝑚|
𝒌,𝒋 𝒌,𝒋

∑|𝑘𝑗𝑚⟩⟨𝑘𝑗𝑚| ⟨𝑘𝑗𝑚|𝑱⃗. ⃗𝑽
⃗⃗|𝑘𝑗𝑚⟩ = 𝜶(𝒌, 𝒋) ∑ ℏ𝟐 𝒋(𝒋 + 𝟏)|𝑘𝑗𝑚⟩⟨𝑘𝑗𝑚|
𝒌,𝒋 𝒌,𝒋

𝑷(𝒌, 𝒋)⟨𝑘𝑗𝑚|𝑱⃗. ⃗𝑽
⃗⃗|𝑘𝑗𝑚⟩ = 𝜶(𝒌, 𝒋)ℏ𝟐 𝒋(𝒋 + 𝟏)𝑷(𝒌, 𝒋)

⟨𝑘𝑗𝑚|𝑱⃗𝑽
⃗⃗|𝑘𝑗𝑚⟩ = 𝜶(𝒌, 𝒋)ℏ𝟐 𝒋(𝒋 + 𝟏)

⟨𝑘𝑗𝑚|𝑱⃗. 𝑽
⃗⃗|𝑘𝑗𝑚⟩
⟹ 𝜶(𝒌, 𝒋) = (𝑰 − 𝟒𝟗)
ℏ𝟐 𝒋(𝒋 + 𝟏)

Nous avons établi la relation(𝑰 − 𝟒𝟕) : ⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑽 ⃗⃗|𝒌, 𝒋, 𝒎′⟩ = 𝜶(𝒌, 𝒋)⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑱⃗|𝒌, 𝒋, 𝒎′⟩
Replaçons 𝜶(𝒌, 𝒋) par l’expression obtenue ci-dessus, on trouve :

⟨𝑘𝑗𝑚|𝑱⃗. 𝑽
⃗⃗|𝑘𝑗𝑚⟩
⃗⃗|𝒌, 𝒋, 𝒎′⟩ =
⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑽 ⟨𝒌, 𝒋, 𝒎|𝑱⃗|𝒌, 𝒋, 𝒎′⟩ (𝑰 − 𝟓𝟎)
ℏ𝟐 𝒋(𝒋 + 𝟏)
L’équation (𝑰 − 𝟓𝟎) est la formule de Landé ou théorème de projection. Elle permet de
déterminer les éléments de matrice d’un opérateur vectoriel à partir de ceux du moment
cinétique total 𝑱⃗.
7- Opérateurs tensoriels irréductibles
a- Définition
Un opérateur tensoriel est un ensemble de 𝑁 opérateurs indépendants 𝑇𝑖 (𝑖 = 1, 2, … . , 𝑁) dont
la transformation dans une rotation de coordonnées est une combinaison linéaire de ces 𝑁
opérateurs.
Si l’on a τ𝑇𝑖 = 𝑃𝑅 (𝜃)𝑇𝑖 𝑃𝑅−1 (𝜃) = 𝑇𝑖 alors 𝑇𝑖 est invariant dans la transformation et est dit
opérateur tensoriel réductible. Dans le cas contraire, 𝑇𝑖 est un opérateur tensoriel irréductible.

Un opérateur tensoriel irréductible d’ordre 𝑘 noté [𝑻(𝒌) ] est un ensemble de (2𝑘 + 1)


(𝑘)
composantes notées 𝑇𝑞 (𝑞 = −𝑘, −𝑘 + 1, . . , 𝑘) appelées composantes standards qui se
transforment dans une rotation suivant la relation :
𝛕 (𝒌) (𝒌) (𝒌) (𝒌)
𝑻𝒒 = 𝑷𝑹 (𝜽)𝑻𝒒 𝑷−𝟏
𝑹 (𝜽) = ∑ 𝑻𝒒′ 𝑫𝒒𝒒′ (𝜽)
𝒒′

𝒒′ = 𝒌, 𝒌 − 𝟏, … , −𝒌
(𝑘)
Les coefficients 𝐷𝑞𝑞′ (𝜃) sont les éléments de matrice associés à 𝑃𝑅 (𝜃) dans la base standard.
(𝒌)
b- Détermination des coefficients 𝑫𝒒𝒒′ (𝜽)

Considérons la relation de fermeture suivante :

14/17
∑|𝑗𝑚′⟩⟨𝑗𝑚′| = 𝟙
𝒎′

Faisons intervenir cette relation dans l’action de 𝑃𝑅 (𝜃) sur le vecteur |𝑗𝑚⟩.

𝑷𝑹 (𝜽)|𝑗𝑚⟩ = ∑|𝑗𝑚′⟩⟨𝑗𝑚′| 𝑷𝑹 (𝜽)|𝑗𝑚⟩


𝒎′

(𝒋)
𝑷𝑹 (𝜽)|𝑗𝑚⟩ = ∑ 𝑫𝒎𝒎′ (𝜽)|𝑗𝑚′⟩
𝒎′
(𝒋)
𝑫𝒎𝒎′ (𝜽) = ⟨𝑗𝑚′|𝑷𝑹 (𝜽)|𝑗𝑚⟩

Si on pose 𝑗 = 𝑘; 𝑚 = 𝑞 𝑒𝑡 𝑚′ = 𝑞′. On a :
(𝒌)
𝑫𝒒𝒒′ (𝜽) = ⟨𝑘𝑞′|𝑷𝑹 (𝜽)|𝑘𝑞⟩
(𝒌)
c- Règles de commutation de 𝑻𝒒 avec 𝑱⃗
𝒊
𝑷𝑹 (𝜹𝜽, 𝑶𝒛) = 𝟏 − 𝜹𝜽𝑱𝒛

(𝒌) 𝒊 (𝒌) 𝒊
𝑷𝑹 (𝜹𝜽, 𝑶𝒛)𝑻𝒒 𝑷−𝟏
𝑹 (𝜹𝜽, 𝑶𝒛) = (𝟏 − 𝜹𝜽𝑱𝒛 )𝑻𝒒 (𝟏 + 𝜹𝜽𝑱𝒛 )
ℏ ℏ
En développant l’expression de droite et en négligeant le terme en (𝛿𝜃)2, on obtient :

(𝒌) (𝒌) 𝒊 (𝒌)


𝑷𝑹 (𝜹𝜽, 𝑶𝒛)𝑻𝒒 𝑷−𝟏
𝑹 (𝜹𝜽, 𝑶𝒛) = 𝑻𝒒 − 𝜹𝜽[𝑱𝒛 , 𝑻𝒒 ]

On sait que
(𝒌) (𝒌) (𝒌)
𝑷𝑹 (𝜹𝜽, 𝑶𝒛)𝑻𝒒 𝑷−𝟏
𝑹 (𝜹𝜽, 𝑶𝒛) = ∑ 𝑻𝒒′ 𝑫𝒒𝒒′ (𝜹𝜽)
𝒒′

(𝒌) 𝒊 (𝒌) (𝒌)


⟹ 𝑻𝒒 − 𝜹𝜽[𝑱𝒛 , 𝑻𝒒 ] = ∑ 𝑻𝒒′ ⟨𝑘𝑞′|𝑷𝑹 (𝜹𝜽)|𝑘𝑞⟩

𝒒′

(𝒌) 𝒊 (𝒌) (𝒌) 𝑖


⟹ 𝑻𝒒 − 𝜹𝜽[𝑱𝒛 , 𝑻𝒒 ] = ∑ 𝑻𝒒′ ⟨𝑘𝑞′| (1 − 𝛿𝜃𝐽𝑧 ) |𝑘𝑞⟩
ℏ ℏ
𝒒′

(𝒌) 𝒊 (𝒌) (𝒌) 𝑖


⟹ 𝑻𝒒 − 𝜹𝜽[𝑱𝒛 , 𝑻𝒒 ] = ∑ 𝑻𝒒′ (⟨𝑘𝑞 ′ |𝑘𝑞⟩ − 𝛿𝜃⟨𝑘𝑞 ′ |𝐽𝑧 |𝑘𝑞⟩)
ℏ ℏ
𝒒′

(𝒌) 𝒊 (𝒌) (𝒌) 𝑖 (𝒌)


⟹ 𝑻𝒒 − 𝜹𝜽[𝑱𝒛 , 𝑻𝒒 ] = ∑ 𝑻𝒒′ ⟨𝑘𝑞 ′ |𝑘𝑞⟩ − 𝛿𝜃 ∑ 𝑻𝒒′ ⟨𝑘𝑞 ′ |𝐽𝑧 |𝑘𝑞⟩
ℏ ℏ
𝒒′ 𝒒′

(𝒌) (𝒌)
⟹ [𝑱𝒛 , 𝑻𝒒 ] = ∑ 𝑻𝒒′ ⟨𝑘𝑞 ′ |𝐽𝑧 |𝑘𝑞⟩
𝒒′

Sachant que ⟨𝑘𝑞′|𝑘𝑞⟩ = 𝛿𝑞𝑞′ 𝑒𝑡 𝐽𝑧 |𝑘𝑞⟩ = ℏ𝑞|𝑘𝑞⟩ 𝑜𝑛 𝑎:

15/17
(𝒌) (𝒌)
⟹ [𝑱𝒛 , 𝑻𝒒 ] = ∑ 𝑻𝒒′ ℏ𝑞𝛿𝑞𝑞′
𝒒′

On se met dans le cas 𝑞 = 𝑞′, la summation disparaît car on fixe la valeur de 𝑞 et on a:


(𝒌) (𝒌)
[𝑱𝒛 , 𝑻𝒒 ] = ℏ𝑞𝑻𝒒 (𝑰 − 𝟓𝟏)

La même procédure peut être appliquée aux rotations infinitésimales autour des axes
(𝑶𝒙) et (𝑶𝒚) pour donner :
(𝒌) (𝒌)
[𝑱𝒙 , 𝑻𝒒 ] = ∑ 𝑻𝒒′ ⟨𝑘𝑞 ′ |𝐽𝑥 |𝑘𝑞⟩
𝒒′

(𝒌) (𝒌)
[𝑱𝒚 , 𝑻𝒒 ] = ∑ 𝑻𝒒′ ⟨𝑘𝑞 ′ |𝐽𝑦 |𝑘𝑞⟩
𝒒′

De même, on montre que :


(𝒌) (𝒌)
[𝑱± , 𝑻𝒒 ] = ℏ√𝒌(𝒌 + 𝟏) − 𝒒(𝒒 ± 𝟏)𝑻𝒒±𝟏 (𝑰 − 𝟓𝟐)
(𝒌)
La condition nécessaire et suffisante pour que les 𝟐𝒌 + 𝟏 opérateurs 𝑻𝒒 soient les
composantes standards d’un opérateur irréductible est que ses composantes vérifient les
relations de commutation (𝑰 − 𝟓𝟏) et (𝑰 − 𝟓𝟐) ci-dessus.
Les opérateurs scalaires et vectoriels sont des opérateurs tensoriels irréductibles d’ordre 0 et
d’ordre 1 respectivement.
En lieu et place des composantes cartésiennes, on utilise aussi les composantes sphériques
définies comme suit :
𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
𝑱𝟎 = 𝑱𝒛 ; 𝑱+𝟏 = − (𝑱𝒙 + 𝒊𝑱𝒚 ) = − 𝑱+ ; 𝑱−𝟏 = (𝑱𝒙 − 𝒊𝑱𝒚 ) = 𝑱−
√𝟐 √𝟐 √𝟐 √𝟐
Ces définitions s’appliquent à tout opérateur vectoriel.
d- Produit tensoriel
(𝒌) (𝒌′)
Considérons les composantes de deux opérateurs tensoriels 𝑻𝒒 et 𝑼𝒒′ d’ordre 𝒌 et 𝒌′
respectivement. Le produit tensoriel de deux opérateurs tensoriels est défini par la relation :
(𝑲) (𝒌) (𝒌′)
𝑽𝑸 = ∑ 𝑻𝒒 𝑼𝒒′ ⟨𝒌𝒌′𝒒𝒒′|𝒌𝒌′𝑲𝑸⟩
𝒒𝒒′

(𝑲) ′ 𝒌 𝒌′ 𝑲 (𝒌) (𝒌′)


𝑽𝑸 = √𝟐𝒌 + 𝟏 ∑(−𝟏)−𝒌+𝒌 −𝑸 ( )𝑻 𝑼
𝒒 𝒒′ −𝑸 𝒒 𝒒′
𝒒𝒒′

⟨𝒌𝒌′𝒒𝒒′|𝒌𝒌′𝑲𝑸⟩ est le coefficient de 𝐶𝑙𝑒𝑏𝑠𝑐ℎ − 𝐺𝑜𝑟𝑑𝑎𝑛


𝒌 𝒌′ 𝑲
( ) est le symbole 3𝑗 et les valeurs de 𝑲 𝑒𝑡 𝑸 sont telles que :
𝒒 𝒒′ −𝑸
𝑲 = 𝒌 + 𝒌′ , 𝒌 + 𝒌′ − 𝟏, … , |𝒌 + 𝒌′ |
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𝑸 = 𝒒 + 𝒒′ = 𝑲, 𝑲 − 𝟏, … , −𝑲
(𝑲) ′ 𝑲
En notation abrégée, on peut aussi écrire 𝑽𝑸 = [𝑻(𝒌) 𝑼(𝒌 ) ]𝑸

(𝒌) (𝒌′)
Etant donné que les opérateurs tensoriels 𝑻𝒒 et 𝑼𝒒′ satisfont les relations de commutations
(𝑰 − 𝟓𝟏) et (𝑰 − 𝟓𝟐), alors , on peut écrire :
(𝑲) (𝑲)
[𝑱𝒛 , 𝑽𝑸 ] = ℏ𝑄𝑽𝑸

(𝑲) (𝑲)
[𝑱± , 𝑽𝑸 ] = ℏ√𝑲(𝑲 + 𝟏) − 𝑸(𝑸 ± 𝟏)𝑽𝑸±𝟏
(𝑲)
Par conséquent, 𝑽𝑸 est aussi un opérateur tensoriel irréductible

8- Théorème de Wigner-Eckart
a- Enoncé
Ce théorème permet de calculer les éléments de matrice des composantes standards d’un
opérateur tensoriel irréductible dans une base standard.

(𝒌) 𝟏
⟨𝜶𝒋𝒎|𝑻𝒒 |𝜶′ 𝒋′ 𝒎′ ⟩ = ⟨𝒋′ 𝒌𝒎′ 𝒒|𝒋′ 𝒌𝒋𝒎⟩⟨𝜶𝒋|𝑻(𝒌) |𝜶′ 𝒋′ ⟩
√𝟐𝒋 + 𝟏

(𝒌) 𝒋 𝒌 𝒋′
⟨𝜶𝒋𝒎|𝑻𝒒 |𝜶′ 𝒋′ 𝒎′ ⟩ = (−𝟏)𝒋−𝒎 ( ) ⟨𝜶𝒋|𝑻(𝒌) |𝜶′ 𝒋′ ⟩
−𝒎 𝒒 𝒎′
⟨𝒋′ 𝒌𝒎′ 𝒒|𝒋′ 𝒌𝒋𝒎⟩ = 𝑐𝑜𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑑𝑒 𝐶𝑙𝑒𝑏𝑠𝑐ℎ − 𝐺𝑜𝑟𝑑𝑎𝑛

⟨𝜶𝒋|𝑻(𝒌) |𝜶′ 𝒋′ ⟩ = é𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑡𝑟𝑖𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑻(𝒌)


𝒋 𝒌 𝒋′
( ) = symbole 3j
−𝒎 𝒒 𝒎′
b- Propriétés et calcul des symboles 𝟑𝒋
Dans le cadre général, les symboles 3𝑗 de Wigner sont reliés aux coefficients de Clebsch-
Gordon par la relation suivante :

𝒋 𝒋𝟐 𝒋𝟑 (−𝟏)𝒋𝟏 −𝒋𝟐 −𝒎𝟑


( 𝟏 )= ⟨𝒋𝟏 𝒎𝟏 𝒋𝟐 𝒎𝟐 |𝒋𝟏 𝒋𝟐 𝒋𝟑 − 𝒎𝟑 ⟩
𝒎𝟏 𝒎𝟐 𝒎𝟑 √𝟐𝒋 + 𝟏 𝟑

Inversement, on peut écrire :


𝒋𝟏 𝒋𝟐 𝒋𝟑
⟨𝒋𝟏 𝒎𝟏 𝒋𝟐 𝒎𝟐 |𝒋𝟑 𝒎𝟑 ⟩ = (−𝟏)−𝒋𝟏 +𝒋𝟐 −𝒎𝟑 √𝟐𝒋𝟑 + 𝟏 ( )
𝒎𝟏 𝒎𝟐 −𝒎𝟑
c- Conditions d’existence des symboles 𝟑𝒋
Les symboles 3𝑗 existent si les conditions suivantes sont satisfaites.

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𝒎𝟏 + 𝒎𝟐 + 𝒎𝟑 = 𝟎
𝒋𝟏 + 𝒋𝟐 + 𝒋𝟑 𝒆𝒔𝒕 𝒖𝒏 𝒆𝒏𝒕𝒊𝒆𝒓 𝒐𝒖 𝒅𝒆𝒎𝒊 𝒆𝒏𝒕𝒊𝒆𝒓
𝒔𝒊 𝒎𝟏 = 𝒎𝟐 = 𝒎𝟑 = 𝟎 𝒂𝒍𝒐𝒓𝒔 𝒋𝟏 + 𝒋𝟐 + 𝒋𝟑 𝒅𝒐𝒊𝒕 ê𝒕𝒓𝒆 𝒑𝒂𝒊𝒓
|𝒋𝟏 − 𝒋𝟐 | ≤ 𝒋𝟑 ≤ 𝒋𝟏 + 𝒋𝟐
{ −𝒋𝒊 ≤ 𝒎𝒊 ≤ 𝒋𝒊
d- Propriétés de symétrie
𝒋 𝒋𝟐 𝒋𝟑 𝒋 𝒋𝟑 𝒋𝟏 𝒋 𝒋𝟏 𝒋𝟐
( 𝟏 )=( 𝟐 )=( 𝟑 )
𝒎𝟏 𝒎𝟐 𝒎𝟑 𝒎𝟐 𝒎𝟑 𝒎𝟏 𝒎𝟑 𝒎𝟏 𝒎𝟐
𝒋 𝒋𝟑 𝒋𝟏 𝒋 𝒋𝟏 𝒋𝟐
=( 𝟐 )=( 𝟑 )
𝒎𝟑 𝒎𝟏 𝒎𝟐 𝒎𝟐 𝒎𝟑 𝒎𝟏
𝒋 𝒋𝟐 𝒋𝟑 𝒋 𝒋𝟑 𝒋𝟏 𝒋 𝒋𝟑 𝒋𝟐
(−𝟏)𝒋𝟏 +𝒋𝟐 +𝒋𝟑 ( 𝟏 )=( 𝟐 )=( 𝟏 )
𝒎𝟏 𝒎𝟐 𝒎𝟑 𝒎𝟑 𝒎𝟏 𝒎𝟐 𝒎𝟏 𝒎𝟑 𝒎𝟐
𝒋𝟑 𝒋𝟐 𝒋𝟏 𝒋 𝒋𝟐 𝒋𝟑
=( )=( 𝟏 )
𝒎𝟑 𝒎𝟐 𝒎𝟏 −𝒎𝟏 −𝒎𝟐 −𝒎𝟑
e- Quelques propriétés particulières

𝒋 𝒋 𝟏 (𝒋 − 𝒎)(𝒋 + 𝒎 + 𝟏)
( ) = (−𝟏)𝒋−𝒎 √
𝒎 −𝒎 − 𝟏 𝟏 (𝒋 + 𝟏)(𝟐𝒋 + 𝟏)𝟐𝒋

𝒋 𝒋 𝟏 𝒎
( ) = (−𝟏)𝒋−𝒎
𝒎 −𝒎 𝟎 √(𝟐𝒋 + 𝟏)(𝒋 + 𝟏)

𝒋 𝒋 𝟎 𝟏
( ) = (−𝟏)𝒋−𝒎
𝒎 −𝒎 𝟎 √(𝟐𝒋 + 𝟏)

𝒋 𝒋 𝟐 𝟑𝒎𝟐 − 𝒋(𝒋 + 𝟏)
( ) = (−𝟏)𝒋−𝒎
𝒎 −𝒎 𝟎 √(𝟐𝒋 + 𝟑)(𝒋 + 𝟏)(𝟐𝒋 + 𝟏)(𝟐𝒋 − 𝟏)𝟐𝒋

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